Par-delà le mental Chapitre 9
« La communication de la pensée avec les circuits universels est la base d’une compréhension nouvelle et créative de l’intelligence et de sa source. Une fois la conscience ajustée au fait interdimensionnel de la réalité de la pensée, le mental offre généreusement au Moi ce qui réside au-delà des frontières intellectuelles de la conscience égocentrique. » BdM
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L’univers est un monde systémique organisé par une instance gouvernante d’intelligences jouissant d’un statut éternel au-delà de la mort. Le contact conscient de la pensée avec ce réseau d’intelligence active la pleine conscience du mental humain, situant ses origines psychiques et psychologiques, autant structurelles que mystiques. Le contact conscient de la pensée avec des entités évoluant au-delà de la forme astrale est en voie de rétablir le fait irréversible et cosmique selon lequel l’inconscience humaine est le reflet subjectif d’un circuit de communication psychique non intégré.
Ce partenariat ayant dégénéré tout au long de la phase involutive du développement de l’ego, en d’autres termes, de son avancement de l’étape astrale à l’étape mentale inférieure de l’humanité, connaît un revers dans l’évolution supramentale de l’humanité, dans les confins du corps physique. En dépit du mouvement polarisé du pendule évolutif, oscillant de la gauche à la droite, de la superstition au rationalisme myope, la fusion de l’égoïque avec son principe cosmique se fait de soi, le temps voulu à ce qu’il trouve sa position d’équilibre. Le contact avec des intelligences interdimensionnelles est un nouveau fait de la vie et représente un Homme nouveau en voie d’entamer son long retour, de l’inconscience à la liberté créative.
La concentration majeure d’activité et de vie intelligente dans l’univers réside au-delà du spectre de la lumière visible, sur le plan soit astral ou mental de la réalité systémique. La duperie de la civilisation tient à son dogmatisme intellectuel rigide, ou naïf et spirituel vis-à-vis de l’interprétation de la réalité de l’univers. Ceci nous mène à surestimer notre probité intellectuelle et à convoiter la sécurité émotionnelle qu’offrent les spéculations théologiques, qui demeurent une mesure de ce à quoi nous souhaitons croire, selon les limites préétablies de notre foi historiquement conditionnée et de ses rituels sociaux. Nous avons tant sous-estimé, en termes absolus, la présence de dynamiques immuables d’un ordre cosmique fondé sur l’intelligence, se manifestant à travers la toile complexe d’influences interdimensionnelles qui agissent à travers nous, à peine au-delà du seuil de notre mental soi-disant conscient.
L’évolution du mental, dans un avenir prévisible, surgira d’une profonde et réelle compréhension de la relation absolue qui nous relie, quoique inconsciemment et ce depuis la nuit des temps, à d’autres plans d’intelligence. Le mental ne peut atteindre, ni n’atteindra son plein développement que lorsqu’il aura surmonté les préjugés religieux et scientifiques implantés lors de la phase involutive de notre développement et de notre expérience planétaires. Jusqu’à ce jour se poursuivra notre participation aveugle à un réseau systémique de communication, dont l’accès total fut court-circuité chez l’homme à l’aube de l’histoire biblique. L’univers est peuplé de civilisations si avancées qu’un non-initié se verrait entraîné dans un maelström de contradictions et d’incrédulité qui sauraient affadir la plus fantastique des sciences-fictions. Confronté, sans préparation, au pouvoir révélateur et objectif du mental, les mystères de la vie causeraient un choc à sa conscience, menant à l’effondrement de ses fonctions normatives et, par conséquent, à une détresse existentielle aigüe.
Le mental dégagé est un canal parfait à travers lequel l’éveil conscient à la réalité des mondes interdimensionnels est possible, suivant la pleine réalisation et la compréhension que les processus inconscients de la pensée personnelle sont simplement des voiles primaires qui dissimulent la dimension cosmique de la vie, de l’intelligence et de l’évolution civilisée. Or, l’orgueil dénaturé et l’étroitesse de la conscience égoïste est d’une ampleur à rendre littéralement impossible la croissance d’une race vers le savoir et la science des choses qui s’étendent au-delà de son seuil psychologique, jusqu’à ce que ses membres individuels se soient d’eux-mêmes libérés de l’endoctrinement culturel qui transmet et maintient l’illusion du corps-esprit, en vertu de l’inexpérience historique à l’échelle de la masse.
Le plein développement potentiel du mental doit inclure l’élément conscient télépathique afin que le Moi ait l’avantage sur les formes illusoires inférieures de la spéculation mentale portant sur la nature des dimensions métaphysiques, qui s’étendent au-delà des apparences physiques. Le mental accorde une explication complète des mystères à chaque occasion où le Moi se trouve prêt et disposé à procéder au-delà de l’illusion corps-esprit. Le fait d’accéder à une nouvelle psychologie mentale est la seule manière qui puisse impartir au Moi la science des mécanismes occultes de sa propre évolution, et la science de la pensée en général. La communication de la pensée avec les circuits universels est la base d’une compréhension nouvelle et créative de l’intelligence et de sa source. Une fois la conscience ajustée au fait interdimensionnel de la réalité de la pensée, le mental offre généreusement au Moi ce qui réside au-delà des frontières intellectuelles de la conscience égocentrique. La communion télépathique avec la pensée pré-personnelle accroît le champ de connaissance et instruit dans la science des choses à venir.
La notion précédemment inimaginable de la politique cosmique devient réalité lorsque le Moi voit à travers la pensée subjective et voit d’où elle procède réellement. Alors que se dévoilent les mystères, en vertu d’un éveil mental naturel et croissant, le Moi pensant abandonne les présupposés et la myopie de ses positions purement intellectuelles. L’ignorance est un état d’esprit qui ne peut rendre une perception objective de la réalité, étant dépourvue de la maturité psychologique et psychique nécessaires à la dissociation de la perception mentale par rapport aux mémoires astrales qui restreignent l’éveil interdimensionnel. La politique est aussi présente et active au-delà du spectrum visible qu’elle l’est au sein de la dimension physique de la vie. Le principe fondamental de cette activité est dérivé de la loi de nécessité qui assujettit le pouvoir organisationnel de l’intelligence, qu’il soit visible ou invisible, aux besoins évolutifs de l’évolution sociopolitique de la conscience. Sur Terre, la politique cosmique est un vaste inconnu, dû, en partie, à l’éveil limité de la conscience humaine. En dépit de ce fait, elle influence les avancées sociopolitiques de l’homme.
Les religions, à titre d’exemple, sont une part intégrale, quoiqu’inconsciente, de la politique cosmique et exercent une influence durable sur l’humanité. La nature émotionnelle et attrayante de leurs doctrines a tracé le chemin de l’évolution et élevé la conscience humaine à un niveau plus ou moins homogène de sentiment et de compréhension au sein de certains environnements, mais a échoué à apporter un savoir scientifique objectif des mystères et des forces créatives à l’œuvre derrière les conceptions physiques de la civilisation.
Une fois délaissées les opinions subjectives et conditionnées portant sur l’univers, l’ampleur de la vie et de ses composantes cachées se fera évidente, à travers un mental non polarisé doté du pouvoir de soulever les voiles sur sa totalité vaste et multidimensionnelle. Les sciences physiques ont éradiqué les superstitions et déplacé le centre des croyances religieuses sans parvenir à éliminer la myopie inhérente à l’analyse purement intellectuelle. Nous avons progressé de la superstition à la science empirique, en ce qui concerne l’étude de la matière, sans parvenir à progresser de la superstition à la science dans l’étude de la pensée, un préalable à la compréhension des mystères.
Le mental, sous sa forme personnalisée et actualisée à travers le cerveau, génère des sons électromagnétiques nommés pensées. Lorsque son potentiel électrique est élevé par la compréhension consciente et l’affinement interne du processus de la pensée, il s’étend et devient apte à révéler des facettes occultes de la réalité, inatteignables par les formes moins vibrantes de la démarche intellectuelle conditionnée.
L’univers, dans son état visible et invisible, peut être étudié et compris lorsqu’une liberté mentale objective a été atteinte. Le mental est un phénomène magnétique. Lorsque le mental d’une civilisation a été façonné par le processus historique, les individus sont forcés de se conformer à des notions pouvant ou ne pouvant être en accord avec la réalité. Ainsi, l’héritage des formes de savoir véritable réduit l’effet débilitant d’une ignorance sanctionnée et de ses conséquences pour l’évolution et la croissance d’une compréhension consciente.
La pensée de masse aliène le mental et retarde la croissance personnelle. Aujourd’hui, les nations avancées ne parviennent plus à contenir leur conscience collective, alors que les citoyens en viennent à se sentir toujours plus aliénés par rapport à eux-mêmes.
Les pathologies mentales sont à la hausse, à un moment où la science a édifié l’abondance en termes quantitatifs, à un niveau jamais atteint auparavant dans l’Histoire de la civilisation. La croissance parallèle d’un éveil doit s’opérer, sans quoi le contrôle des dégâts menace de devenir, avec le temps, une tâche impossible à relever alors que des individus s’enlisent imperceptiblement vers un déséquilibre psychique.
La conscience d’une nation ne peut s’écarter d’un développement sain et édifiant au-delà d’un certain point et d’un certain temps, sans quoi elle risque de s’immobiliser. Les masses deviennent alors porteuses d’une culpabilité nationale, alors que leurs membres respectifs se voient engouffrés et magnétisés par le processus négatif de la dépression psychique des corps collectif, mental et émotionnel.
Les instances au pouvoir prennent en compte l’étoffe délicate de la conscience sociale. Le motif de leur politique se conforme, de tout temps, au besoin de maintenir l’équilibre social, nourrissant un effort perpétuel visant à mieux assurer son maintien. Avec le temps, cette tâche se fera plus difficile alors que de nouvelles forces surgiront, visant l’expansion du mental par des moyens infimes à travers le monde. Au moment où la conscience accélère et procède du collectif à l’individuel, la société menacera moins l’évolution individuelle et un nouveau facteur de croissance focalisera le lien entre les dimensions physique et psychique. Le mental se développera graduellement en un nouveau centre de force, un nouveau jour naîtra, et l’homme ne sera plus jamais le même.
La culture n’a jamais été globalement adaptée aux pouvoirs révélateurs du mental. Les quelques témoins de sa réalité furent maintenus au secret, leur expérience ensevelie avec d’autres secrets appartenant aux ères révolues. Le mental n’est pas tel que nous l’avons conçu, de manière générale. En tant qu’expression interdimensionnelle contrôlée de forces psychiques se mouvant à travers l’individu, il dissimule une puissante cosmicité. Historiquement, il fut encadré et contenu au sein de conventions psychologiques, dans l’attente que l’homme fasse son entrée dans un cycle évolutionnaire ascendant, ou une ère nouvelle. Les civilisations sont, et furent toujours protégées du pouvoir des forces occultes du mental, ce qui déjoua leur déclin précipité. Le déclin progressif de la civilisation telle que nous la connaissons est déjà entamé. La jonction historique du mental nouveau et de la civilisation contemporaine est une question de temps, et va au-delà de l’interférence humaine. La manifestation déliée du mental ne peut avoir lieu dans un vacuum scientifique. La science moderne devait précéder le développement paranormal du mental, au-delà de son lien astral. Alors que la science progresse et repousse les frontières de l’étude de la matière, l’enquête humaine portant sur les études psychiques se voit mise en avant, par la même occasion, en vue d’établir une affinité des plus nécessaires entre les domaines matériel, astral et éthérique. A ce stade d’évolution, le mental demeure une expression inconsciente et non intégrée du rapport subliminal avec l’intelligence interdimensionnelle. Sous ses formes d’expression créative supérieures et plus puissantes, communément qualifiées d’inspiration, les grands de ce monde ont ressenti son éthéréalité inexpliquée et sa nature fréquemment paranormale, sans pouvoir s’y adresser au-delà de leur appréciation subjective. Les [êtres] sensibles ont tissé en sa matière psychique une innocence spirituelle, incapables de comprendre pleinement ses lois internes, au-delà des conventions nébuleuses de l’extrapolation astrale.
Nous craignons, ou sommes perplexes devant le continuum interdimensionnel psychique qui se manifeste lorsque le Moi a atteint un certain niveau d’évolution mentale. Nous ne possédons pas encore les outils nécessaires à ce que nous puissions traiter, de manière convenable, avec les influences astrales qui colorent nos perceptions mentales, nous imposant un déséquilibre constant et délicat causé par la présence de divers plans non intégrés d’intelligence interagissant avec nos valeurs psychologiques. Mais dès lors que les voiles astraux ont été délaissés, la conscience de soi se voit suffisamment altérée et le mental devient un vaste réservoir d’énergie créative, sous la tutelle d’une force pré-personnelle supérieure qui se fait ressentir depuis les éthers mentaux, libres des dimensions inférieures de la mémoire astrale. Lorsque le mental est en équilibre parfait sur son plan mental, il atteint les hauteurs stratosphériques, là où le Moi se voit instruit dans les sciences de la vie, de la mort et de l’évolution personnelle et universelle, avec tous ses mondes et son savoir vivifiant et régénérateur. Il accorde une étendue aux vertus académiques de l’intellect et élimine la spiritualité naïve de l’ego ignare.
L’ouverture du canal mental va de pair avec l’évolution d’un ordre cosmique. Les conséquences pour l’homme sont telles qu’on ne peut pleinement s’en prévaloir tant qu’un besoin suffisant se soit manifesté.
La loi de nécessité prévaut en ce qui concerne l’élévation du mental à un niveau mental supérieur. L’éveil à une connexion mentale pré-personnelle met en évidence le fait que des correspondances existent entre les plans physique, astral et mental devant, en temps voulu, être intégrées à l’expérience consciente. Les forces évolutives seront alors réalignées en vue de permettre aux éléments évolués de la race [humaine] de poursuivre le chemin menant à la rencontre de leurs besoins psychologiques et psychiques. Le mental n’est pas simplement une arène où la pensée est générée mais un canal pour le contact conscient de la pensée avec d’autres niveaux, à partir duquel les pouvoirs formidables de l’intelligence cosmique dirigent les forces évolutives de la vie sur le globe et au-delà. Il importe de noter que l’homme ne possède que peu de connaissances profondes et objectives portant sur ses mécanismes, au-delà de l’intellect. Quoiqu’il sache, ou estime savoir n’est qu’un fragment limité d’intelligence qui prend part, mécaniquement, à la constitution primaire de l’auto-réflexion.
L’évolution générationnelle des ordinateurs aura lieu, tout comme celle du mental humain. Lorsque les ordinateurs auront atteint la septième génération, l’homme sera entré en rapport conscient avec d’autres niveaux dans l’univers, à travers la communication de la pensée.
Aussi longtemps que la preuve scientifique est requise pour évaluer la réalité, le mental est sous la gouverne des sens et l’intelligence demeure inatteignable. Le mental est un canal, dans le sens objectif du terme, et la perception objective de ceci réduit la coloration du processus de la pensée par les forces astrales et libère la conscience de soi de la domination de l’âme. Le mental vibre naturellement à la dimension universelle, et son niveau psi peut être rendu accessible à la conscience de soi, dès lors que cette dernière a objectivé sa relation et perfectionné son lien avec les courants de vie pré-personnels. Ce lien avec l’intelligence interdimensionnelle ne peut être exploré que lorsque le Moi aura pris acte de l’illusion selon laquelle la pensée est issue de la personnalité.
L’ascendance de la science physique moderne a retenti dans les couloirs du dogmatisme théologique. Il en sera de même à l’ère postmoderne, lorsque le dogmatisme et le statu quo des sciences matérialistes seront troublés, à leur tour, par des réalisations qui transcendent leurs principes fondamentaux. La complaisance psychologique va de pair avec le besoin de ne pas troubler le fait bien ancré que la vie est trop courte pour être changée, alors que nous inférons aisément que la vie est sa propre doyenne. L’homme n’est guère opposé à une nouvelle connaissance, mais plutôt à l’inconfort temporaire qu’elle engendre. L’exploration des lois du mental créera le choc nécessaire au délogement d’attitudes égocentriques séculaires.
Ce changement radical initie le contact avec des notions qui mènent la conscience humaine au fait cosmique de la communication interdimensionnelle avec des plans de réalité qui, par le passé, ont toujours eu partie liée aux royaumes spirituels de l’après-vie. Aucune « vérité » n’est plus éloignée de la réalité que lorsque la mort ne représente que le vacuum spatio-temporel de la personnalité, suite à l’abandon de l’enveloppe physique par l’âme.
Au-delà de la mort, l’univers évolue en vertu de l’assistance d’intelligences macrocosmiques et de pouvoirs hautement définissables, dont la connaissance scientifique de l’univers et de ses lois a constitué le pilier des ordres évolutifs architecturaux depuis l’aube de la vie. Ils ont maintenu leur collaboration avec une race humaine, dans un effort continu et ascendant visant à libérer l’homme des influences asservissantes de l’âme des morts sur son mental endormi d’un profond sommeil.
Le mental est la voie que parcourt la pensée, à travers des éthers correspondant à des dimensions de lumière, ou mondes semblables au nôtre mais qui diffèrent en densité. L’ère postmoderne rompra les chaines de l’illusion psychologique qui présente la pensée tel un phénomène strictement personnel, illusion logique maintenue tout au long des siècles d’ignorance à l’égard des mystères. Nous avons, pendant des milliers d’années, été accablés par le fait inaliénable de leur insolubilité, et n’avons jamais reconnu la liberté et le pouvoir internes pouvant les résoudre en vertu de l’activité créative du mental non pollué. Les mystères ne sont que les limites psychologiques créées, au cours de l’Histoire, par l’acceptation aveugle et l’accumulation de notions égocentriques, issues de la crainte d’une castration morale ou psychologique. Une telle crainte est une constante morale, vécue lorsque le mental développe une dépendance envers des absolus sanctionnés par l’Histoire, maintenus comme des points d’ancrage pour des idées subjectives et cultivées, au prix d’une réelle liberté mentale. L’homme doit créer sa propre révolution interne afin d’évoluer. Elle ne peut provenir, ni ne viendra de l’extérieur. Les révolutions externes ne sont que le résultat d’un besoin interne de liberté, malavisé en raison de l’incapacité qu’éprouve le Moi à briser ses propres chaines, qu’il affectionne.
Nous concevons la conscience comme un état d’esprit. Elle est en fait un amalgame instantané de pure intelligence et de mémoire d’âme, dont les proportions varient selon le statut évolutionnaire de l’âme. Les deux principes convergent pour créer en l’homme sa double nature, humaine et cosmique. La première lui est familière, la souffrance psychologique correspondant à une condition existentielle fort colorée par une ignorance fondamentale et historique des lois du mental. Il revient à la seconde de confronter, en termes universels, la conscience humaine puisqu’elle correspond à la dimension externe de la réalité à laquelle l’âme est reliée, au-delà du plan astral de la mort. L’âme n’est qu’un aspect de la dimension humaine alors que le Moi supérieur, ou le double en représente la contrepartie. Les deux doivent éventuellement s’unir afin qu’ils puissent ordonner et mettre en œuvre le processus de la conscience. L’homme est le point terminal de la conscience et l’âme en est son aspect mémoriel, alors que le double, ou l’esprit gouverne toute la gamme d’énergies émergeant de la source cosmique universelle de forces dirigeant l’évolution des formes vitales. Tous doivent former, par le biais du développement évolutif, une triade créative contre laquelle les forces astrales de la mort sont impuissantes.
La psychologie du mental, dans la mesure où elle est se réfère à l’identité de la pensée, est encore à son enfance et universellement inconnue. Ceci est dû, en partie, au fait que la nature humaine a été gouvernée et manipulée par des forces astrales greffées à un domaine de la conscience se trouvant retranché des plans mentaux d’où il tire son origine. Les fléaux qui accablent l’humanité depuis les temps immémoriaux, furent disséminés à travers l’inconscience et l’ignorance de l’ego. L’irréductibilité de ce fait peut être facilement mise à l’épreuve et vérifiée par l’étude de la communication psychique et des révélations divulguées par des entités intentionnées, dont la présence est voilée à l’intellect. Dans l’univers du mental, la violence provient du monde de la mort, en raison du fait que ces entités se sentent dépossédées de la vie. Leur seul recours réside dans leur capacité insoupçonnée de manipuler la nature humaine. Dès lors qu’ils en ont la possibilité, ils magnétisent le mental à travers les émotions vécues par l’âme en évolution. Ils savent qu’ils ne peuvent pas évoluer au-delà d’un certain point en forme astrale et que leur retour sur Terre est sujet à des lois cosmiques ne pouvant être transgressées. Le temps ne leur est que souffrance, jusqu’à ce qu’ils aient atteint, au cours de longs cycles successifs d’évolution, le statut de fusion, ou d’unité avec leur source de pensée individuelle, ou double dont la seule tutelle permet que la conscience pure devienne permanente et déliée, en forme et en fonction. Faute de ceci, l’âme en chair est influencée et, dans bien des cas, régie depuis le plan astral auquel elle est karmiquement reliée à travers un passé mémoriel et expérientiel considérable.
Les Moi supérieurs, ou ajusteurs de pensée, sont des intelligences dont le rôle est d’infuser la conscience humaine de pensées vibratoires correspondant au statut évolutionnaire de leur âme respective. Ils visent l’unité consciente potentielle, ou fusion avec l’âme au gré de la progression de cette dernière vers la phase finale du processus incarnationnel. Ils évoluent dans des mondes qui leur sont propres, et qui correspondent à notre activité mentale. Leur présence à travers l’univers est grandiose et leur permanence dans le temps dépasse notre compréhension limitée. Leurs activités évolutives sont toutes vouées au développement conscient du mental. Les ajusteurs de pensée sont des êtres de lumière de plein droit. Ils n’ont jamais participé, ni ne prendront part à l’évolution physique. Leur [propre évolution] est si avancée qu’elle forme la base des mystères qui ont tourmenté la conscience humaine depuis l’aube de l’Histoire.
A travers l’évolution d’une conscience supérieure et le développement d’une psychologie créative du mental, transmise directement depuis un plan supramental de conscience, le Moi accède à des idées ne pouvant faire l’objet de la spéculation intellectuelle.
La psychologie supramentale libère l’ego du fardeau de l’imagination subjective et permet le développement d’un contact plus libre de la pensée avec des plans mentaux d’où procède le plus haut degré de la pensée créative, dans le cycle actuel de l’évolution civilisée.
Les rouages du mental sont parfaitement compris lorsque le Moi est libéré de concepts qui l’enchainent à l’illusion corps-esprit. Le fait que le mental est un phénomène de communication de la pensée par lequel les idées, ou les pensées circulent instantanément, de part et d’autre, lorsque l’écart temporel entre l’ego et le Moi supérieur a été comblé, apparaît alors réel en termes objectifs. Le concept de l’ajusteur de pensée est essentiel à la compréhension des facettes occultes du processus de la pensée. Sans ce savoir capital, il est impossible de se libérer de l’illusion de la pensée personnalisée et de graviter vers des notions plus englobantes de la réalité. La symétrie du mental doit être fracturée afin que soient dégagés les aspects particuliers pouvant être adressés à travers un dialogue conscient avec sa source.
L’activité du mental doit devenir un dialogue, ou un processus de communication, où la relation entre le destinataire et l’émetteur ne fait qu’un. Les illusions physiques de la relation corps-esprit peuvent alors être outrepassées, lorsque le Moi réalise un fait qui ne peut être écarté par l’action réflexe du mental inférieur, l’intellect.
Le savoir révolutionnaire de l’intelligence supramentale donnera accès à des perspectives plus vastes qui défient l’imagination. Au gré de l’inexorable progrès scientifique, le mental en fera autant. Les enquêtes portant sur un nouvel ordre s’imposeront à la conscience afin que les avancées scientifiques matérielles soient harmonisées aux sciences astrale et mentale, portant sur l’espace et le temps interdimensionnels. De nouvelles notions surgiront, afin que soient harmonisés les contours rudimentaires de la pensée scientifique, favorisant le besoin émergeant d’une croissance mentale au-delà des limites de la pensée personnalisée. Le besoin d’un entendement supérieur et englobant se fera sentir, d’emblée auprès des membres plus individués et matures de la race, et au fi l du temps au sein des masses, là où la culture aplanit les forces psychologiques et psychiques dont sont mues les nations. Ce nouveau cycle s’étendra sur une période d’environ deux mille cinq cents ans, suite à laquelle l’humanité entamera son évolution jupitérienne, ne nécessitant plus son véhicule physique dans la poursuite de la rencontre cosmique avec d’autres civilisations et univers.
mise à jour le 18/08/2024