Communication préparatoire 47
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Beaucoup d’êtres humains démontrent, au cours de leur vie, ce qu’ils appellent du courage. Et beaucoup d’êtres humains sur la Terre souffrent à cause du courage qu’ils démontrent dans leur expérience de vie.
Or, le courage est une très grande qualité de l’être humain, une de ses plus grandes. Mais il devient nécessaire, à la fin du cycle, qu’il soit reconnu que le courage est une force dans l’Homme qui le pousse malgré son intelligence réelle. Ceci veut dire que le courage ne fait pas partie de la conscience universelle, mais de la conscience subjective de l’Homme. Et que cette qualité de l’Homme est une perte d’énergie dans le cadre de l’expérience supramentale de l’Homme sur la Terre, car dans le courage, il n’y a pas d’intelligence réelle, mais simplement une grande force intérieure qui se sert de l’intellect et de l’émotion humaine pour le bénéfice de l’expérience de l’âme.
Le courage ne veut pas dire volonté réelle, et le courage ne veut pas dire intelligence réelle. Le courage est la manifestation du caractère par le biais de l’intelligence subjective et de l’émotivité subjective. Et le caractère est la force que donne l’âme à la personnalité pour que l’ego vibre certaines expériences qui l’amènent à se dépasser.
La volonté réelle dans l’Homme vient du contact vibratoire entre l’Homme et le rayon, et cette volonté émane du rayon, ainsi que l’intelligence. Et l’Homme qui vit du rayon n’a pas besoin de courage, car il est supporté vibratoirement par le rayon. Tant que l’Homme a besoin de courage pour vivre, il n’est pas dans l’intelligence de sa vie, mais dans le sentiment de sa vie. Et une telle vie est une vie de souffrance et non une vie réelle, c’est-à-dire une vie qui le détache des forces extérieures qui l’influencent et le forcent à être courageux pour survivre.
Pour l’Humanité en général, le courage est une très grande qualité de vie. Mais pour l’être supramental, le courage est une perte d’énergie qui convient à son intelligence et à son émotif, à cause de son ignorance des lois de la volonté et de l’intelligence supramentales.
L’Homme doit vivre selon l’énergie en lui, et non selon des attitudes courageuses envers la vie. Car seule l’énergie peut lui communiquer la volonté et l’intelligence dans sa force, alors que le courage entraîne l’être humain à se débattre sans jamais en arriver à élever son niveau de conscience au-dessus des sentiments que lui fait connaître son caractère.
Le courage délie ce que tend à lier la conscience supramentale, c’est-à-dire la volonté et l’intelligence. Ces deux aspects de l’Homme doivent être vécus ensemble et non séparément. Et dans le courage, la volonté est séparée de l’intelligence, car la volonté est plus près du sentiment que l’intelligence. Et dès que la volonté et l’intelligence sont déliées, désunies, ce n’est plus de la volonté réelle ni de l’intelligence réelle. C’est pourquoi nous disons que l’Homme n’a pas de volonté ou d’intelligence réelles, même s’il démontre du courage.
Dans l’acte ou l’action courageuse, vous retrouvez toujours la détermination de l’ego. Or cette détermination ne provient pas du rayon, mais de l’ego. Et lorsque l’ego vit intensément la détermination devant l’obstacle, c’est ce que l’on appelle “du courage”.
Il y a des Hommes dans le monde qui, pour toutes sortes de causes, démontrent un très grand courage. Tel le cas de ceux qui font la grève de la faim, par exemple. Or, ce genre de courage extrême provient de leur détermination de changer quelque chose dans le monde, et ce qu’ils veulent changer fait partie des conditions de la vie inconsciente de l’Homme. Et s’ils réussissent à changer ce quelque chose, autre chose devra être changée par la suite, et ainsi de suite à l’infini, car l’inconscience de l’Humanité ne peut être arrêtée de l’extérieur de l’Homme, mais de son intérieur.
Or, ces hommes démontrent un grand courage, mais ne sont pas dans l’intelligence universelle, car s’ils étaient dans cette intelligence, ils seraient les premiers à voir à travers l’illusion de leur courage et retourneraient à une vie réelle, c’est-à-dire consciente des lois de la vie et de la mort. Un Homme qui connaît les lois de la mort n’est pas intéressé à mourir pour que les Hommes vivent. À moins d’être un être supérieur, comme le Nazaréen le fut, qui a donné sa vie matérielle, corporelle, mais qui s’est élevé au-dessus du pouvoir de la mort quelque temps après. Mais mourir pour les autres, pour des causes, bien que cela démontre du courage, ne démontre pas de volonté et d’intelligence réelles.
Quand l’Homme est inconscient, selon son tempérament et son caractère, il fait des choses que l’on qualifie de courageuses, car nous n’avons pas de point de référence universel pour voir parfaitement les conséquences de nos actes. Et si nous avions ce point de référence objectif à nos sentiments et à notre raison, nous verrions que le courage de l’Homme est stupidité pour l’être supramental. Car ce courage est déterminé par des sentiments et des émotions, et qu’il détruit la possibilité, chez l’être qui le vit, d’être intelligent et conscient de son acte.
Si l’être courageux ne pulse que dans son émotivité et qu’il ne voit pas dans son intelligence, il est évident que son acte courageux lui portera fruit sur le plan de l’expérience, mais aussi lui enlèvera la vue réelle des choses. Et la vue réelle des choses ne convient pas toujours à nos sentiments éduqués. Ce n’est pas parce que l’Homme a démontré du courage, au cours de son involution, et qu’il a payé de sa tête l’illusion de ce courage, que l’Homme nouveau continuera à vivre et à voir les choses de la même façon.
Le courage, ça peut se discuter. Mais l’intelligence et la volonté supramentales, ça ne se discute pas. Et l’Homme qui en est rempli ne peut plus s’intéresser au courage des autres, bien qu’il puisse le reconnaître. Mais ce n’est pas parce qu’il le reconnaît qu’il puisse le prescrire à l’Humanité comme une formule de vie souhaitable, car il sait trop bien que le courage est la malédiction de ceux qui sont plus susceptibles, de par leur caractère et leur tempérament, à répondre à une cause dont ils ne peuvent sentir l’illusion profonde.
L’Homme est un être dominé par ses sentiments et le courage convient à cet Homme, car ses grands sentiments conviennent à sa grande illusion. La guerre est le grand champ de bataille où l’être humain démontre beaucoup de courage, mais seul l’être inconscient peut vivre de cette expérience et en bénéficier courageusement.
Le courage invoque chez l’Homme des prises de conscience inconscientes, c’est-à-dire des points de vue qui conviennent à son tempérament intellectuel et émotif. Si l’Homme était dans son intelligence réelle, ces points de vue lui seraient impossibles, car l’intelligence réelle n’est pas prisonnière des sentiments humains. Et n’étant pas prisonnière de ces sentiments, elle peut très facilement démontrer à l’Homme l’illusion de son courage, et lui faire reconnaître que la volonté réelle ne se situe pas au niveau des actes véhiculés par les sentiments, mais par des actes dirigés, c’est-à-dire soutenus par la volonté cosmique et éclairés par l’intelligence cosmique, non pas pour le bénéfice sentimental ou raisonnable de l’Homme, mais pour le bien-être de l’Homme et l’évolution de la vie sur Terre, et non, de la mort.
Le courage, c’est le défi que se donne l’ego pour se sentir de plus en plus près de ce qu’il est dans son sentiment et son intellect. Ce défi de l’ego se projette extérieurement, souvent contre la société ou le système social, et ce sont ces actes de courage qui font intervenir l’individu contre le collectif. Ces actes de courage existent parce que la société est inconsciente, à un point tel que l’Homme se sent obligé de repousser certains affronts perpétrés contre lui-même, contre son sentiment profond d’une certaine valeur qui est écrasée. Ce genre de courage est grand, mais il est tout de même inconscient, c’est-à-dire que si l’Homme était dans la vie mentale supérieure, l’acte n’aurait pas lieu.
Beaucoup d’actes dits “courageux” dans la vie de l’Homme, coïncident avec une mémoire antérieure qui pousse l’Homme à se réétablir en équilibre avec son passé involutionnaire. Mais cette condition est le fondement de la condition existentielle de l’Homme, et seules l’intelligence et la volonté réelles peuvent rompre ce lien vibratoire avec le passé.
Il ne s’agit pas de dénigrer les actes courageux de l’être humain, il s’agit de voir au-delà du courage et de voir la nécessité de vivre selon les lois de la vie et non les lois de la mort. Les lois de la vie intégrale dans la conscience supramentale défient constamment les lois de la mort, car l’intelligence et la volonté du rayon sont si grandes et si parfaites que tout ce qui est de la mort, de l’inconscience, est scruté et compris parfaitement, de sorte quel’Homme ne peut plus être complice des actes qui bénéficient à l’être inconscient aux dépens de l’être conscient.
Le courage représente une grande catégorie d’actions vécues qui disloquent l’Homme réel et retardent son avènement sur la Terre. Car dans un grand nombre d’actes courageux, la violence intervient, et toute violence engendre de la violence, qu’elle soit physique, ou psychologique, ou idéologique.
Il n’y a pas de juste milieu entre l’acte courageux et l’acte conscient. L’un est diamétralement opposé à l’autre, et seules l’intelligence et la volonté du rayon dans l’Homme peuvent faire basculer les pôles afin que l’Homme puisse vivre selon lui-même, et non selon les conditions extérieures à lui-même.
Il est toujours plus facile à l’être humain de voir le positif dans l’action, que l’illusion. Car le positif saute aux yeux de l’ego, tandis que l’illusion n’est apparente qu’aux yeux de l’esprit. Et pour que l’esprit soit plus fort, plus grand que l’ego, il faut que le rayon ait suffisamment altéré la conscience de l’Homme. Alors tout est simple et clair. Autant le courage valorise l’ego et l’infuse d’un certain orgueil, d’une certaine vanité, autant la volonté et l’intelligence réelles éteindront dans l’ego cette flamme qui se réfléchit sur son miroir.
On a beaucoup énuméré au cours de l’Histoire les actes courageux, mais l’Homme conscientisé ne vit pas de l’Histoire, il vit de l’intelligence et de la volonté en lui, et l’Histoire ne lui appartient plus, car il n’est plus rattaché sentimentalement ou idéologiquement à elle. Elle fut ce qu’elle fut, mais lui est d’un autre temps, où tout est et sera différent dans l’intelligence et la volonté.
La culpabilité de l’acte courageux avorté est un autre fardeau qui doit être supporté par l’ego lorsqu’il n’est pas sorti de ses illusions. Et cette culpabilité peut être très profonde et très grave, surtout s’il y va d’un acte refusé qui aurait pu éviter la mort ou l’accident grave. Il est de plus en plus évident à l’Homme conscient qu’il doit être intelligent et volontaire, s’il ne veut pas être absorbé dans la vase de la mémoire et souffrir de n’avoir pas été suffisamment courageux dans le passé. Que l’illusion du courage soit si difficile à surmonter provient de l’orgueil et du sentiment de l’ego. S’il n’a pas été courageux, il se culpabilise. Le sentiment monte à la surface et l’orgueil le maintient en place.
Alors que l’Homme ancien vivait selon un barème de vie où l’acte courageux coïncidait avec le plus grand bien, l’Homme nouveau, à cause de son intelligence supramentale et libre de l’émotion ou de l’intelligence subjective, ne pourra convenir que d’une plus grande conscience, et non d’un plus grand bien. Car le plus grand bien convient à l’ignorance de l’ego, mais une plus grande conscience convient à l’évolution de l’Homme et à l’évolution de la planète, afin que l’Homme puisse un jour entrer et sortir de la forme et ne jamais en être prisonnier. Tant que l’ego est inconscient, le courage est pour lui une grande force, car elle lui permet de s’exprimer selon son plus grand désir, de sorte que l’ego découvre en lui des aspects qui constituent son matériel psychique, dont il peut extraire certaines substances, afin que la vie coïncide le plus possible avec ce qu’il ressent.
Mais lorsque l’Homme se conscientise et qu’il entre en contact supramental avec l’intelligence et la volonté universelles, il les vit au lieu de les traverser en rampant, il les vit debout à chaque instant, et éventuellement, elles lui permettent de se révéler dans tous leurs contours simples.
Le courage n’est plus nécessaire car l’intelligence et la volonté sont tellement présentes en lui qu’il n’a plus à combattre, il n’a qu’à vivre selon le plan de vie qu’exécute pour lui le rayon. L’exécution du plan de vie de l’Homme permet au rayon de se faire sentir dans l’Homme. Et à l’Homme, par le fait même, de sentir la direction de sa vie sans nécessité de courage, seulement dans l’intelligence et la volonté de ce rayon.
Il n’est plus nécessaire à l’Homme d’invoquer que le courage le propulse sur le théâtre de la vie afin de faire de lui un acteur. Il cesse d’être acteur et commence à être, et à faire partie intégrale du théâtre lui-même. Or le théâtre, c’est la totalité de l’expérience de l’Homme, non une partie qui est jouée sur la scène sous le regard aveugle des spectateurs qui se payent de sa tête au nom d’une vertu quelconque, telle le courage ou d’autres vertus que l’Homme inconscient exécute avec habileté sur la scène de la vie. Il faut brûler la scène et vivre. Mais on ne peut le faire si on n’est pas dans l’intelligence et la volonté réelles.
Il n’y a que deux vies possibles sur la Terre, une ignorante, et l’autre intelligente. Que l’Homme fasse son choix ! Si vous choisissez la deuxième, ne parlez plus de courage, car elle ne le permet pas, mais vous pouvez parler d’intelligence et de volonté réelles car elle est faite et construite de ces deux principes.
Le courage intervient dans la vie inconsciente selon les épreuves qui sont placées sur la route de l’Homme. Plus il a du courage, plus il peut supporter les épreuves, car le courage aide à supporter les épreuves, mais il n’a pas l’intelligence et la volonté pour les éliminer une fois pour toutes. Et tant que l’Homme vit des épreuves, c’est qu’il n’est pas encore dans l’intelligence et la volonté. Car on ne peut être dans cette conscience et supporter qu’il y ait dans notre vie de l’épreuve, car l’épreuve fait partie de l’expérience. Et dans la vie réelle, il n’y a pas d’expérience, car il n’y a plus de mémoire qui puisse servir d’expérience à l’Homme pour le bénéfice de l’âme.
L’intelligence et la volonté supramentales sont instantanées et la vie ne se règle plus, elle est réglée selon soi, et non plus selon les conditions extérieures à l’Homme. Il est difficile à l’Homme inconscient de voir jusqu’à quel point sa vie peut être libre, car il n’a pas les outils qui puissent lui donner le pouvoir d’accès à cette liberté affranchie de ses illusions. Mais lorsqu’il prend conscience, il s’aperçoit graduellement que sa liberté est proportionnelle à son intelligence et à sa volonté réelles, et que toute sa vie dépend de ce pouvoir vibratoire en lui qui transperce sa conscience et qui l’élève au-dessus de l’inconscience planétaire.
C’est pourquoi le courage devient décourageant, car il ne convient plus à l’Homme conscient d’être courageux, mais d’être bien dans sa peau et de vivre une vie en paix, même si à l’extérieur il y a le feu de la guerre. Car lorsque l’Homme est dans l’énergie du rayon en lui, les conditions extérieures de la vie ne peuvent plus l’affecter, car il ne vibre plus de la même façon dans ses centres. De sorte que son rapport avec l’extérieur ne lui impose plus d’être courageux pour en subir la tribulation, puisqu’il ne fait plus partie de ceux qui doivent souffrir et démontrer du courage dans la souffrance. Puisqu’il est supporté entièrement par le rayon, sa conscience humaine est au-dessus de la conscience de la masse, et tout ce qu’il vit est consistant avec la volonté et l’intelligence du rayon.
Tant que l’Homme ne saura dominer les forces en lui et en extraire l’intelligence et la volonté, il ne pourra vivre sur la Terre une vie qui mène l’être à l’immortalité, c’est-à-dire à la continuité de conscience. Et ni le courage, ni la détermination, ne pourront ouvrir à l’Homme les portes de la vie réelle. Car ces portes sont fermées, et seule la conscience des forces intelligentes des mondes suprasensibles, que l’Homme peut reconnaître au-delà de sa pensée subjective, peut l’acheminer au-delà des obstacles de la vie inconsciente où le courage seul sert de levier à une existence précaire et bornée par la mort et la souffrance.
Le courage tue dans l’Homme l’intelligence de sa souffrance, car elle aiguise son sens personnel de la valeur de la vie, alors que la valeur de la vie ne peut être perçue qu’au travers d’une conscience supramentale qui éloigne l’Homme de sa subjectivité pour l’élever dans son intelligence et sa volonté. Le courage illustre bien le conflit entre la vie et la mort, mais ne réussit jamais à libérer l’Homme de la mort ou de la souffrance attenante. L’Homme ne peut plus continuer à vivre dans un cul-de-sac où son courage lui affaiblit la vision déjà diminuée du réel. Il a de besoin d’un tremplin : la science de l’intelligence, pour soustraire son énergie créative des tentacules insatiables de l’épreuve qui démontre la mesure du courage, mais l’impuissance de l’intelligence et de la volonté réelles.
L’Homme, à la fin du cycle, devra réaliser, sans ambiguïté, que les grandes vertus de son passé ne s’appliquent plus dans un avenir où tout doit être repensé, c’est-à-dire où tout doit être renversé dans la forme, pour que prenne naissance une nouvelle dimension d’expérience et de vie.
Certains, sinon tous les peuples, ont institutionnalisé le courage, car la psychologie d’une nation est une psychologie de masse, et toute psychologie de masse va à l’encontre d’une psychologie créative et supramentale. Ce que le courage donne à l’individu personnellement revient toujours conséquemment au peuple, à la nation, d’une façon ou d’une autre. Alors que la volonté intelligente de la conscience universelle ne sert pas le peuple ou la nation, mais l’être humain et l’évolution. Différence profonde et fondamentale qui altérera la condition politique de l’Homme et la psychologie sociale de demain.
L’évolution de l’être humain coïncide toujours avec de grands tournants dans l’Histoire de l’Homme. Et aujourd’hui plus que jamais l’Homme commence à vivre et à réaliser ce tournant, mais il n’en connaît pas les aspects profonds et voilés à la conscience humaine parce que le choc serait pour l’Homme insupportable.
Tant que l’Homme confondra le courage avec la volonté, sa conscience personnelle sera prisonnière d’une conscience sociale, et toute socialisation de la conscience humaine détruira l’intelligence et la volonté universelles dans l’Homme. C’est pourquoi demain, après le choc, l’Humanité ne sera jamais plus ce qu’elle aura été, ou même rêvé d’être par des systèmes de pensée tels que nous retrouvons chez certains peuples.
L’être humain doit être capable de voir à travers les multiples illusions de sa conscience planétaire. Et le courage en est une grande, car il prétend à la vertu, lorsqu’il n’y a de vertu que là où il y a inversion de la loi de l’intelligence et de la volonté cosmiques pour le bénéfice de la conscience subjective de l’Homme. L’illusion est grande, et la forme subtile. Et l’Homme nouveau doit pouvoir voir à travers toutes les illusions, toutes les formes, s’il veut être réellement libre et vivre selon des lois d’énergie qui ne sont pas limitées par la condition humaine.
Le courage peut très bien convenir à celui qui a besoin de se manifester afin de ne pas périr. Mais ceux qui ont à se manifester afin de ne pas périr ont déjà dans leurs mains un aspect de leur plan de vie. L’autre aspect de ce plan de vie doit être découvert, et seules l’intelligence et la volonté réelles de l’Homme peuvent jeter de la lumière sur l’autre côté de la carte de route que doit connaître, et vivre, et comprendre, l’Homme de demain.
La volonté réelle ne vient pas de l’ego, nullement, elle vient intégralement du rayon et transperce la conscience de l’Homme. Elle est sa force, sa seule force. Et ce qui la rend si grande, c’est qu’elle ne vient pas à lui seule, mais accompagnée d’intelligence. Et c’est justement cette double combinaison, qui fait la différence entre le courage subjectif et la volonté objective de l’Homme. La volonté est le produit de la vibration dans le mental. Et soyez assurés que cette vibration ne vient pas à l’Homme gratuitement, car elle est, et fait partie de la vie, c’est-à-dire de l’énergie cosmique dans l’Homme, et c’est de cette énergie qu’il vit, un point c’est tout. Là où il y a volonté cosmique, vous ne découvrirez pas d’attitude subjective, que l’on appelle courage. Là où il y a volonté réelle, vous ne la verrez pas seule sans intelligence réelle et certaine.
Parler de courage n’a plus de sens dans la conscience supramentale, car l’ego n’est plus aux prises avec la vie : il est simplement aux prises avec la volonté qui pénètre et s’actualise en lui malgré ses sentiments. Voilà ce qui lui apporte l’intelligence, le discernement. On ne peut dissocier le courage de l’expérience de l’âme. Et l’être supramental ne vit plus de l’expérience de l’âme, puisqu’il a intégré l’énergie de la mémoire et créé avec cette énergie son corps de lumière.
La psychologie de l’intelligence supramentale est totalement en opposition avec la psychologie de l’Homme, car cette dernière est fondée sur des attitudes, et non sur l’intelligence pure. C’est pourquoi, au fur et à mesure qu’elle éclaire la psychologie humaine, elle doit en détruire les fondations, afin de libérer l’Homme de ses attitudes sentimentales et intellectuelles qui le séparent de lui-même, c’est-à-dire de la volonté et de l’intelligence cosmiques en lui.
Le courage ne fait pas seulement interférence avec l’intelligence supramentale et la volonté de cette intelligence, il retarde la prise de conscience ultime de l’Homme, celle qui le mène vers l`individualité de son être. L’individualité de l’être humain ne peut contenir à la fois l’attitude du courage et la conscience de la volonté réelle, car son individualité provient du développement de sa compréhension de la vie, telle que démontrée clairement par la conscience supramentale.
La structure même de la civilisation d’aujourd’hui préconise le courage pour sa progression. C’est le courage d’un nombre d’êtres humains qui a permis la progression de la civilisation terrestre, mais jamais ce courage n’aurait et ne pourra élever, libérer, l’Homme au-delà de la condition humaine. Car le courage est la mesure des changements, alors que l’énergie cosmique de l’intelligence et de la volonté est le pouvoir de la lumière dans l’Homme. Et c’est ce pouvoir qui élève l’Homme au-dessus de la condition humaine.
L’élément clé dans la compréhension de toutes les illusions de l’Homme lui est fourni par l’intelligence supérieure en lui, et non pas par la raison de ses sentiments. Et l’Homme se devra de plus en plus de tout scruter en lui que la tradition considérait comme étant vertu. Les temps qui viennent ne seront pas plus doux aux vertueux qu’aux courageux. Ils seront doux, cependant, à ceux qui seront dans leur intelligence et qui bénéficieront de la volonté de cette intelligence, car ils auront le pouvoir de ne pas souffrir de la condition humaine, c’est-à-dire de la forme qui va vers son paroxysme.
Il ne s’agit plus pour l’Homme d’être courageux, mais d’être intelligent. Mais intelligent dans un sens qui ne se discute plus, car l’intelligence réelle n’est plus de l’Homme, mais du pouvoir en lui qui croît.
Le courage est une qualité de l’ego, mais une illusion de la conscience de l’ego, car il assujettit l’Homme à la mémoire de l’âme. L’Homme doit être dans son intelligence et sa volonté pures afin que les formes qui risquent de l’enchaîner soient, à l’instant, détruites, le laissant libre de vivre selon lui-même et jamais selon des dictées impérieuses de l’extérieur où son émotif et son intelligence risquent d’être enlisés.
Si nous avons convenu d’expliquer, à la lueur de la conscience supramentale, qu’une vertu aussi grande et remarquable que le courage contient un élément dangereux pour le développement de la conscience supramentale sur la Terre, il va de soi que l’Homme nouveau se verra de plus en plus obligé de vivre selon les dictées de sa conscience, plutôt que les dictées de ses sentiments, même les plus élevés.
Certains diront : “qu’est ce qui se passe lorsque l’Homme fait face à un grave danger ou à une situation ultime ? Il a besoin de courage pour passer à travers”… ? La réponse est simple. Lorsque l’Homme vivra dans sa conscience universelle, la vie sera pour lui très différente, et ces situations lui seront évitées, car vivre dans la conscience veut dire vivre une vie harmonieuse et calme. Et si, pour une raison de travail sur les corps de l’Homme, il devait vivre une épreuve quelconque, il aurait le support de l’intelligence et de la volonté, et son ego ne serait pas l’enjeu de l’épreuve, mais seulement le champ vibratoire de ses principes. Autrement dit, l’ego ne sera pas impliqué dans l’épreuve, car déjà l’ego sera dans l’intelligence de sa conscience. Et ce sera la conscience qui dictera l’épreuve pour la transmutation des principes, et non l’ego pour des raisons personnelles.
Le courage, comme tant d’autres qualités humaines, fait interférence à la conscience supramentale, car il nécessite que l’ego vibre dans le sentiment, alors qu’il doit être neutre dans le sentiment. Le sentiment, quel qu’élevé qu’il soit, fait partie de l’inconscience planétaire de l’Homme. Et la conscience supramentale doit neutraliser ce plan d’énergie dans l’Homme, afin qu’il puisse vivre et agir selon les lois de la lumière et non selon les lois de l’ego inconscient.
Si le courage entraîne la détermination, la détermination procède de l’inconscience et donne à l’Homme l’impression qu’il a de la volonté. Or, l’Homme peut avoir de la volonté, mais la volonté qu’il possède n’est pas la volonté, le principe de la volonté. Et c’est le principe de la volonté, principe supérieur dans l’Homme, qui le sépare de la cinquième race. Car cette volonté supérieure ne peut être exercée sans l’intelligence supérieure qui l’accompagne. C’est pourquoi le courage ne peut être et ne pourra jamais être un agent de liberté pour l’Homme, car il ne procède pas de la volonté cosmique dans l’Homme, mais d’une attitude quelconque. Et l’Homme ne peut pas vivre d’attitudes, car elles ne le servent pas mais l’enchaînent à l’intérieur d’une illusion qui ne peut être éclaircie, ou éclairée, que par une conscience supérieure.
Les temps viennent où l’Homme devra être centrique à un point tel que jamais son sentiment ou sa raison ne pourront faire obstacle à cette force grandissante en lui qui sera sa pleine sécurité.
Les héros servent l’Humanité, car l’Humanité a besoin de gens courageux pour la faire progresser. Mais lorsque l’Homme entre dans un cycle nouveau où les lois de ce cycle ne correspondent plus aux lois progressives de l’Humanité, il est clair et net que cet Homme ne peut plus s’entretenir d’illusions. Et le processus de correction de ces illusions ne cesse plus de se faire, car dès que la conscience supramentale descend dans l’Homme, c’est lui qui doit voir les choses telles qu’elle le lui présente, et non à elle de se plier à ses sentiments ou à sa raison.
Le courage existe sur la Terre, car l’Homme en a besoin, et il doit corriger la trajectoire des évènements et faire face à ces évènements pour s’empêcher de périr. Mais les conditions de vie futures de l’Homme conscientisé, ne coïncideront plus avec le motif existentiel de l’involution, car l’Homme aura le pouvoir sur les éléments, sur la natureIl est évident, alors, que le courage n’existera plus, il ne fera plus partie de la conscience de l’être, car il aura été dégagé des forces opprimantes de l’extérieur à lui-même.
Cette conscience nouvelle éliminera les grands actes valeureux d’ordre personnel ou social, car tout sera dans l’ordre et compris selon l’intelligence universelle. Le courage, comme tant d’autres vertus de l’Homme, cache son vrai pouvoir et lui donne l’illusion d’une maîtrise quelconque sur la vie, alors qu’il ne fait que subir la vie plus intensément et pour une cause qui le dépasse, car il ne connaît pas la raison derrière l’acte courageux.
mise à jour le 21/08/2024