S’écouter

New York City – credit: @DronalistDailyDose YouTube

Communication préparatoire 82

« Les Hommes ont tendance à s’écouter, c’est-à-dire à faire ce qu’il leur est le plus facile, le plus aisé. Et ceci est très dangereux car ils se coupent des forces de vie de leur intelligence pour se sécuriser émotivement. Cette tendance … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Les Hommes ont tendance à s’écouter, c’est-à-dire à faire ce qu’il leur est le plus facile, le plus aisé. Et ceci est très dangereux car ils se coupent des forces de vie de leur intelligence pour se sécuriser émotivement. Cette tendance naturelle retarde la vie de l’Homme et lui nuit à longue échéance, car elle l’empêche de recharger constamment ses réserves d’énergie vitale.

La vie ne peut être vécue qu’en fonction d’une transformation constante de son matériel, si l’Homme veut vivre totalement.

Lorsque l’Homme s’écoute, il vit selon ses émotions et la vie se retire, car elle ne peut être exploitée dans toute son envergure qu’avec volonté. Beaucoup de gens s’écoutent, car ils ont peur de briser la vie qu’ils connaissent, ou qu’ils ont connue, pour vivre une vie plus grande, plus pleine. Ils ont peur de toutes sortes de choses et toutes leurs peurs sont fausses, car elles n’ont de base, de fondation, que dans l’émotivité et non dans l’intelligence réelle.

Lorsqu’une personne s’écoute, elle retarde l’activité des forces créatives en elle. Et c’est une telle condition qui fait que pour beaucoup d’êtres, la vie semble être une mare d’où ils ne peuvent retirer les pieds tant le sol les retient. Il faut de la volonté réelle pour bien vivre, car la volonté est toujours intelligente. Donc ces deux aspects de l’Homme le poussent toujours à renouveler avec la vie. La vie doit toujours être renouvelée, et si elle ne l’est pas, un jour elle deviendra insipide parce qu’elle ne sera plus fécondée par de nouvelles énergies.

Les gens qui s’écoutent se servent de leurs émotions pour se couper, se retrancher des nouvelles énergies de vie qui pénètrent constamment dans leur psychisme. Mais l’Homme doit prendre conscience de ces nouvelles énergies. Et s’il n’en est pas capable, il sera forcé de s’écouter, de s’attendrir sur une situation quelconque de vie qu’il ne voudra changer, car elle requiert trop de volonté et d’intelligence pour lui. L’Homme a peur. L’Homme est peur. Et tant qu’il est peur, il s’écoute. Car la volonté réelle et l’intelligence réelle sont trop pour ses instincts naturels, trop pour sa mémoire, trop pour son état présent.

Mais s’il ne change pas cet état, il vivra toujours cet état. Car pour que cet état change, il faut qu’il cesse de s’écouter. S’écouter est très délicat, car l’Homme a de la difficulté à reconnaître la différence entre l’activité de la volonté, de l’intelligence réelles, ou la centricité, et s’écouter soi-même. Quand l’Homme s’écoute, il réfléchit sur lui-même, et la réflexion lui permet de prendre mesure quelconque de ce qu’il veut ou ne veut pas faire. Mais cette réflexion fait interférence avec la volonté et l’intelligence car elle est le produit de l’émotion sur l’intelligence. Et lorsque l’émotion empiète sur l’intelligence, il y a, par le fait même, diminution de la volonté.

S’écouter soi-même n’est pas facile à discerner de la réalité que doit vivre l’Homme, car l’émotion n’est pas sans intelligence. C’est justement l’intelligence dans l’émotion qui permet à l’Homme de s’assurer à l’avance contre l’échec.

Mais lorsque l’Homme prend conscience des forces créatives en lui, il lui apparaît de plus en plus que l’intelligence d’une situation est toujours libre de l’émotion, même s’il y a un peu d’émotion liée à l’expérience. Mais l’Homme peut reconnaître à la fois l’émotion et l’intelligence de la situation, s’il est suffisamment conscient. Sinon, il ne vivra que de l’émotion de la situation, et c’est ici qu’il sera forcé de s’écouter. Et s’il s’écoute, l’émotion prendra avantage sur l’intelligence et il ne pourra transformer sa vie, la faire avancer dans une direction nouvelle.

L’être qui s’écoute se penche sur son problème et ne veut faire ce qu’il doit pour l’éliminer, car il ne veut souffrir ou faire souffrir les autres. Mais cette émotion dans l’intelligence peut le rendre prisonnier de la situation et ternir sa vie. La vie possède son propre plan d’évolution, et l’Homme peut le connaître et le vivre s’il est prêt à ne pas s’écouter, mais prêt à agir avec intelligence et volonté réelles. Les gens s’écoutent tellement qu’il leur est impossible de distinguer entre le hasard de la vie et l’absolu de la vie. Le hasard de la vie est le produit de l’inaction, alors que l’absolu de la vie est le produit de l’action créative.

Toute inaction reflète une crainte, une inquiétude, une diminution de l’intelligence et de la volonté, tandis que toute action créative reflète l’intelligence et la volonté, et ces deux forces font partie de la conscience supérieure de l’Homme, de la puissance du double sur l’ego. La vie commence à ce point.

Tant que l’Homme n’a pas parfaitement vu la différence fondamentale entre s’écouter soi-même et faire selon la volonté et l’intelligence désaffectées d’émotivité, il ne peut comprendre l’élan de vie. Et sans l’élan de vie, il ne peut transformer sa vie sans cesse. Et il ne peut comprendre que la vie doit être sans cesse transformée afin que les réserves d’énergie se refassent et permettent à l’Homme de s’intégrer de plus en plus à sa réalité totale, visible et invisible.

Si l’Homme s’écoute, il revient sur ses émotions, sans cesse, car il ne fait pas la rupture entre sa vie et l’autre vie, l’ancienne et la nouvelle, le vieux et le neuf, la mémoire et le pouvoir de vie.

S’écouter soi-même est toujours une fonction astrale chez l’Homme, ce n’est jamais une conjonction d’intelligence et de volonté. Mais pour le réaliser, il faut que le double, ou la combinaison d’intelligence et de volonté, se fasse sentir à travers les évènements. Si l’ego est suffisamment évolué, il percevra cette conjonction, sinon elle sera trop éloignée de lui et il continuera à s’écouter lui-même.

Ce qui rend difficile la vision réelle, au lieu de l’expérience subjective de s’écouter soi-même, c’est la crainte de faire mal à l’autre, à autrui, la crainte de se faire mal à soi-même. Cette crainte fait partie du lien karmique entre les Hommes. Et ce lien doit être brisé, sinon il risque d’emprisonner ou d’empoisonner les Hommes dans leurs relations qui ne relèvent que de conditions qui, un jour ou l’autre, doivent être changées, afin que l’ego, l’Homme, l’être planétaire, ait le contrôle total sur sa vie, au lieu que ce contrôle soit imposé par l’âme ou encore pire par le double. Le double est beaucoup plus puissant que l’âme. Et l’ego doit assujettir les deux forces invisibles en lui s’il veut vivre au-delà des conditions qui peuvent créer de l’émotivité.

Tant qu’il y a de l’émotivité qui restreint la vie de l’ego, il y a en lui une part qui s’écoute elle-même, et une autre part qui veut briser avec le statu quo et transformer la vie. Cette autre part, cette autre partie, est le produit du pouvoir de l’ego sur l’âme ou sur le double, selon le lien entre l’ego avec l’âme ou avec le double. Ceux-là qui vivent sur le pouvoir de l’âme, auront plus de difficulté à ne pas s’écouter eux-mêmes, car ils ne verront pas clairement ce qu’ils doivent faire dans la vie.

Ceux qui sont conscients du pouvoir du double auront déjà accès à l’intelligence et à la volonté, et pourront facilement, ou plus facilement, voir ce qu’ils doivent faire dans la vie, même s’ils doivent attendre un certain temps certains évènements qui rendront possible la nouvelle vie. Mais au moins ces derniers ne pourront passer à côté de la décision, car l’intelligence et la volonté du double auront été imprimées sur le cerveau suffisamment pour que l’ego réalise qu’il n’a pas de choix, de meilleur choix, que de faire ce qu’il voit.

Lorsque l’Homme s’écoute, il se retranche de lui-même de l’intelligence et de la volonté du double et s’assujettit à l’âme, à l’astral. Et s’il persiste, il ne pourra plus renouer avec la vie, car il aura dépassé ces conditions idéales pour une action nouvelle. Et comme la vie ne se répète pas, il sera forcé de vivre une existence de plus en plus appauvrie. Viendra le jour où la vie ne sera plus une extension de sa conscience créative, mais plutôt une continuité de ses problèmes. Une telle vie est petite et sans luminosité.

Ce n’est pas facile de ne pas s’écouter, parce qu’on a l’habitude de chercher des solutions qui sont temporaires afin de moins souffrir. On veut se protéger de la souffrance sans réaliser que la souffrance continue dans la vie tant qu’elle n’est pas déracinée. Mais la déraciner, veut dire se déraciner, et tout déracinement engendre dans l’Homme une souffrance de fond, car toute sa vie est vécue en fonction de ses racines anciennes, au lieu d’être vécue en fonction d’une nouvelle plantation qui portera de nouveaux fruits.

S’écouter soi-même est un croisement entre l’inquiétude de l’avenir et la crainte de souffrir dans le présent. Ce croisement lie souvent les Hommes au poteau de la potence, ou plutôt au poteau de l’impotence. Et ce poteau tue la vie, diminue la réserve d’énergie, et arrête complètement le processus de la vie à travers l’être humain.

Nous avons tendance à vivre la vie en fonction de nos psychologies personnelles. Peu d’Hommes sur Terre, aujourd’hui, vivent leur vie en fonction du processus cosmique, en fonction des énergies du double, car ils ne sont pas capables de réaliser la différence entre s’écouter eux-mêmes et agir en fonction de leur intelligence et de leur volonté universelles.

Lorsque l’énergie du double, l’énergie prépersonnelle, passe fortement à travers l’Homme, il se sent poussé. Et c’est à ce moment qu’il peut sentir la différence entre s’écouter soi-même et faire selon la volonté et l’intelligence qui vient de plus haut que lui. Mais même ici il doit faire attention, car l’astral est fort chez l’Homme, et il ne peut trop faire la différence entre l’astral et le double. C’est ici qu’il s’écoute lui-même, qu’il succombe à l’astral, et se voit diminué de plus en plus dans sa liberté réelle de vie. Il faut être très intelligent pour ne pas s’écouter soi-même, car il faut être sûr, certain, absolument certain, et ce n’est que notre intelligence et notre volonté prépersonnelles qui puissent nous donner cette certitude.

Tant que l’Homme n’est pas prêt à voir ce qu’il veut ou peut faire réellement, à faire ce qu’il voit, il n’a pas l’énergie suffisante pour ne pas s’écouter lui-même. La nouvelle psychologie transforme l’ancienne, car elle élimine chez l’Homme les barrières archaïques de la valeur émotive rattachée à l’action pour le faire passer à l’intelligence créative de l’action où la volonté est le point de départ.

L’Homme nouveau voit qu’il y a toujours une raison derrière la cause et l’effet, tandis que l’ancienne psychologie ne tente de démontrer que la cause et l’effet. Et la vie réelle est toujours la raison derrière la cause et l’effet, car le double est toujours plus puissant que l’âme, mais l’Homme ne réalise pas, l’Homme ne le sait pas, donc il s’écoute lui-même et meurt.

La transmission du pouvoir de vie se fait par le biais du double et non de l’âme. Et tant que l’Homme n’a pas réalisé ceci, les évènements de la vie ne lui servent pas. Ils servent l’âme, oui, et l’ego perd le pouvoir de vie pour ne garder que l’illusion d’une fausse sécurité. La vie devient alors son problème, au lieu de devenir son avenir, sa vie, son immortalité éventuelle.

Tant que l’Homme s’écoute, il échappe à la vie, il échappe à sa réalité de vie, il échappe à son pouvoir de vie. Sa vie est alors irréalisable, car elle n’a plus de profondeur, de dimensionnalité. Elle n’est qu’un exercice inconscient en passivité, et dieu sait si l’Homme peut être passif dans sa vie. Un des phénomènes les plus extraordinaires de la vie, phénomène qui se rattache à l’expérience de s’écouter soi-même, c’est le sentiment que l’on ne peut rien faire pour la changer. Et cette impression est si profonde que l’ego le plus conscient de lui-même peut facilement se décourager face à cette impression, car elle est créée de toutes pièces par l’âme.

Ce n’est que lorsque l’ego est conscient du pouvoir du double qu’il prend conscience de son pouvoir humain sur le plan matériel. Donc tant qu’il n’aura pas pris conscience de ce pouvoir émanant du double, de sa conscience prépersonnelle, il aura tendance à s’écouter lui-même et à faire certaines erreurs, entre parenthèses, qui se rapporteront en apparence au pouvoir réel du double, au pouvoir de son intelligence et de sa volonté. Et c’est alors qu’il comprendra le jeu qu’il jouait auparavant en toute sincérité, et en toute sécurité.

Ceci nous donne une idée assez vaste de l’implication de la vie inconsciente lorsque nous nous écoutons nous-mêmes. L’argument de l’Homme contre son intelligence et sa volonté, c’est toujours qu’il ne sait pas, ou qu’il ne comprend pas. Et pourtant, il sait et comprend, mais ne peut rien. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas le temps. Et pourquoi ce n’est pas le temps ? Parce que l’intelligence et la volonté ne sont pas totalement épurées de l’astral, de l’égocentrisme de la personne, de l’émotion dans la personne.

L’être humain ne peut vivre dans le vide. Il a besoin d’une forme inférieure ou supérieure d’intelligence. S’il est inconscient, il s’écoute, et ceci lui permet de prendre mesure de lui-même. S’il est conscient, et qu’il vit d’une intelligence et d’une volonté supérieures à son mental astralisé, il n’a plus à s’écouter, et éventuellement, ne peut plus s’écouter, car il n’a plus à rationaliser ou à penser ses actions subjectivement. Elles sont instantanément créatives, il le sait, donc toujours libre est-il d’émotivité à la base.

Plus il se conscientise, plus il perdra la capacité de réflexion sur son action, car plus cette action sera le produit de l’intégration du double prépersonnel avec l’ego. C’est alors que la vie devient intéressante et pleine pour l’Homme, car elle n’a plus de mesure émotive, puisqu’elle est créative. Elle n’a de mesure qu’intelligence et volonté. L’Homme qui s’écoute se coupe d’une telle vie, car il préfère s’assurer de ce qu’il veut et pense pouvoir créer une condition de vie qui se mesure à ses besoins réels, besoins dictés par l’intelligence et la volonté.

S’écouter soi-même nous mène. Ceci veut dire que nous ne menons pas. Ceci veut dire que nous ne pouvons pas mener, nous n’en avons que l’impression. Pour que l’Homme cesse de s’écouter, il doit se dépasser lui-même, il doit dépasser les limites psychologiques de l’ego pour entrer dans l’infinité créative du double.

Alors seulement peut-il s’autodiriger, car le double et lui ne font qu’un. Mais pour que le double et lui ne fassent qu’un, il faut que l’être sache reconnaître le vrai du faux, le négatif du positif, et ne s’occuper ni de l’un, ni de l’autre. Car le vrai sert à créer l’impression nécessaire qui fait que l’on s’écoute soi-même, et le faux sert à désengager l’être de la condition antérieure sans lui donner la réponse à la condition future.

Ce n’est que lorsque l’Homme possède une grande conscience du double qu’il peut être enfin libéré du positif et du négatif, du vrai et du faux, et qu’il ne peut plus s’écouter lui-même. Il est alors créatif, et tout ce qu’il fait est bon pour lui, car ça fait partie des lois de la vie réelle, des lois vibratoires de l’intelligence et de la volonté.

Les Hommes s’écoutent eux-mêmes car ils sont programmés à penser d’une certaine façon. Et cette programmation est plus profonde qu’ils ne se l’imaginent, puisqu’il y va de toute leur mémoire consciente et inconsciente. La programmation de la pensée humaine est encore un des plus grands mystères de la vie terrestre.

C’est pourquoi il est si difficile à l’Homme de ne pas s’écouter, car la programmation constitue l’évènement majeur de la conscience expérimentale de l’Humanité. Une telle programmation ne cesse que lorsque la polarité a été éteinte dans son expérience mentale. Et ceci ne prend place que lorsque l’émotion a cessé d’influencer le mental humain afin de laisser place à l’intelligence et à la volonté libres du double, qui s’impriment de plus en plus parfaitement sur le cerveau physique.

Le cerveau physique doit pouvoir enregistrer les ondes provenant du double. Et ceci n’est possible qu’avec l’illumination de l’atmosphère astrale qui entoure l’Homme et le gêne dans son intelligence et sa volonté. Si l’Homme s’écoute, il entretient cette atmosphère, et plus il l’entretient, moins il peut la discerner dans l’action. S’il s’écoute, il n’enregistre que des ondes astrales, et ces ondes sont à la mesure de son émotivité.

L’émotivité n’est pas seulement un état, c’est aussi une congestion électromagnétique dans le cerveau qui reçoit un trop-plein d’information. Ce trop-plein d’information bloque les ondes subtiles du double, d’où l’impossibilité d’être détachés de ce qui peut nous préoccuper. Si nous sommes préoccupés dans la vie, nous avons tendance à nous écouter, nous avons tendance à canaliser le trop-plein de cette énergie, et ainsi nous nous nuisons, car nous ne recevons pas les ondes du double, mais plutôt l’information de l’astral.

Tout devient subtil à ce stage chez l’Homme, car nous sommes programmés à recevoir de l’information et à agir selon ce que nous recevons, au lieu de simplement recevoir des ondes et d’agir selon leur formulation énergétique, hors du contexte de la pensée programmée. Voilà pourquoi nous avons de la difficulté à ne pas nous écouter nous-mêmes.

La réception d’ondes à partir du double ne requiert pas que nous soyons psychologiquement ou mentalement programmés. Elle requiert que nous puissions agir selon l’impression qu’elle crée en nous. Ceci n’est pas facile pour l’Homme contemporain, car il a toujours besoin d’être confirmé dans son action avant de prendre une décision.

La situation devient alors délicate, car il doit agir sans le support de la programmation, mais seulement avec le support vibratoire de l’onde qui vient du double. Et tant qu’il n’a pas conscience suffisante de l’onde, tant que son intelligence n’est pas suffisamment épurée de l’astral, il peut avoir l’illusion qu’il reçoit du double, alors qu’il reçoit de l’astral.

La différence est subtile, et le problème de l’intelligence et de la volonté humaines se situe à ce niveau d’expérience. L’Homme s’écoute, car il ne peut encore connaître cette subtile différence, et de là ses échecs. Mais tous les échecs font partie de son évolution. Cependant un jour, il doit en être libéré.

L’Homme s’écoute selon qu’il reçoit imparfaitement ou qu’il perçoit imparfaitement. S’il reçoit imparfaitement, ses pensées seront astralisées, c’est-à-dire sujettes à ce qui plaît à l’ego. S’il perçoit imparfaitement, c’est qu’il subit l’influence astrale par le biais de son centre émotif. Tant que l’Homme s’écoute, il ne vit pas sa vie, car elle est déjà morte, puisqu’elle est forcée sur lui pour fin d’expérience. Elle n’est pas claire et nette, elle est sujette à toutes sortes de vapeurs qui la brouillent, il n’est pas maître de sa vie. Ses émotions font alors de lui ce qu’elles veulent, car elles sont plus fortes que son intelligence et sa volonté.

L’être humain est au premier stage de son évolution psychique, aujourd’hui. Viendra le jour où l’évolution de son psychisme sera tellement avancée, accélérée, qu’il lui faudra prendre conscience malgré lui de la réalité qui se presse contre lui, surtout à la fin du cycle. Les Hommes sont toujours les derniers à entendre le son des trompettes, car ils sont toujours en train de s’écouter. Ils n’ont pas encore pris conscience, et ils n’ont aucune idée de ce que veut dire la conscience. Ils en appellent encore au passé pour se faire miroiter l’avenir, alors que ce dernier sera sous le contrôle du double ou de l’intelligence et de la volonté dans l’Homme.

La vie est beaucoup plus mystérieuse que l’Homme ne peut se l’imaginer. Mais son mystère ne devient clair que lorsqu’il ne s’écoute plus. Et alors elle s’ouvre à lui et il peut la bien comprendre et ne plus en souffrir, le karma est fini. Si l’Homme s’écoute, il continue sa mémoire, il continue son passé, il ne peut vivre la vie telle qu’elle peut et doit être vécue. Il s’enlise dans une sorte de fièvre contagieuse qui colle à tous ceux qui la vivent comme lui : la cinquième race.

Tant que l’Homme n’aura compris la différence entre s’écouter soi-même et vivre d’intelligence et de volonté, il ne pourra se pousser des ailes suffisantes pour voler au-dessus de la condition humaine. Et plus cette condition s’aggravera, plus il sera retenu à la Terre défraîchie et meurtrie par les siens.

Les forces de vie dans l’Homme doivent éclore, prendre de leurs ébats dans le plein jour de sa conscience. Mais pour que ceci s’actualise, il faut que l’Homme grandisse vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis de ce qui veut sortir en lui et se rendre manifeste, à condition qu’il réalise qu’en s’écoutant lui-même, il rend hommage à ce qui est faible en lui, à ce qui est préhumain, à ce qui n’est pas perfectionné par la volonté et l’intelligence du double.

Pourquoi l’Homme trouve-t-il long, la transmutation ? C’est justement parce qu’il y a trop en lui qui cherche à s’écouter. Et cette partie de lui doit laisser place à une nouvelle sorte d’intelligence et de volonté qui n’est pas de l’ordre planétaire et involutif, mais d’un ordre nouveau, sujet à des lois nouvelles d’intelligence et de volonté. L’Homme n’est pas obligé de vivre en fonction du passé, de sa mémoire. Il le fait, car il est habitué à s’écouter lui-même. Il n’est pas encore conscient du besoin de se projeter toujours et constamment dans un devenir qui est neuf et luisant de promesses, guidé par une haute intelligence et une grande volonté de son être caché, le double, l’Homme réel.

Tant que l’Homme s’écoute, il ne lâche pas prise sur ses habitudes, ses craintes, ses inquiétudes. Il les retient comme si elles lui donnaient raison de quelque chose, lorsqu’en fait elles ne lui donnent raison de rien, puisqu’elles sont toutes marquées du sceau de l’expérience qu’un jour il ne devra plus connaître, car un jour il ne devra plus vivre aux crochets des probabilités, mais vivra dans le grand confort de la précognition.

Un Homme devrait connaître sa vie des années à l’avance, dans ses grandes lignes, afin de pouvoir mesurer son acheminement. Mais s’il s’écoute, comment voulez-vous qu’il connaisse son avenir lorsque sa mémoire, ses émotions, l’en empêcheront par le pouvoir astral de la crainte et de l’inquiétude du lendemain comme d’aujourd’hui ?

Une grande marque de l’être conscient, c’est qu’il est toujours seul avec lui-même, car son double impersonnel est toujours présent et sa présence est éternelle ! De quoi d’autre a-t-il besoin alors ? S’il vit avec les Hommes, c’est pour autre chose que simplement de la compagnie. Il vit avec les autres pour échanger avec eux, afin que la vie matérielle soit constructive.

Mais s’il n’a pas compris l’importance de ne pas s’écouter, il ne pourra jamais connaître la solitude avec le double, avec lui-même. Il ne pourra jamais bénéficier du grand calme intérieur que seul le double peut lui donner. En s’écoutant, il voudra habiller, envelopper sa conscience, d’éléments extérieurs qu’il réunira par le pouvoir de ses émotions, et de là, s’enchaînera dans une suite d’évènements incontrôlables, évènements non plus régis par son intelligence et sa volonté, mais par la loi de l’accident, du fatalisme. Il ne comprendra jamais pourquoi tel ou tel évènement doit être vécu. Il ne verra que souffrance au lieu de voir liberté.

S’écouter soi-même, est un réflexe psychologique de l’Homme compte tenu du fait qu’il n’a pas accès à la communication mentale avec son double. Lorsque cette communication se développe et s’établit fermement, il devient plus difficile pour l’Homme de s’écouter, car il parvient à entendre objectivement sa communication avec le double impersonnel. Et cette objectivité “sévère” (détruit) en lui le pouvoir de ses émotions sur ses actions.

Il devient plus libre d’agir selon les lois de la vie. Et sa vie prend la direction qu’elle doit, selon l’harmonie de l’ego et du double. L’ego ne se sent plus seul, et alors n’a plus tendance à s’écouter lui-même. L’Homme en est à ses premières armes concernant sa communication avec le double impersonnel. Et cette communication ne peut être accélérée dans son perfectionnement, à cause des profonds changements qu’elle crée dans le psychisme humain. S’il s’écoute lui-même, c’est qu’il n’a pas encore perfectionné sa communication avec le double, c’est qu’il est engagé au niveau de la pensée de l’ego.

L’Homme doit s’habituer à attendre que le double lui réponde. S’il ne répond pas, c’est qu’il ne le veut pas, ou ne peut pas, selon l’état psychique de l’ego. Le phénomène de communication est un phénomène physico-psychique, un phénomène d’ondes. Et l’Homme doit s’habituer graduellement à se désengager de la pensée égoïque pour recevoir la communication.

S’écouter soi-même est la cause profonde de la souffrance psychologique de l’Humanité. L’Homme traite sa conscience comme si elle lui appartenait temporairement, alors qu’elle doit lui appartenir de façon permanente. Et s’il comprenait le phénomène de sa conscience en dehors ou au-delà des limites qu’il s’impose, il découvrirait qu’il peut vivre sa vie d’une façon totalement différente de la façon qu’il la connaît. Et il verrait que cette façon est progressivement la meilleure et la plus remplie, car elle découle d’une intelligence et d’une volonté qui ne s’éteignent plus.

Les femmes s’écoutent elles-mêmes de façon différente des hommes. Ces dernières occupent leur esprit de pensées qu’elles aiment à revivre et à répéter dans leur esprit. Tandis que l’homme s’écoutera lui-même en projetant vers l’extérieur des pensées qui lui font plaisir. Le jeu de l’ego est totalement différent chez l’un et chez l’autre, et c’est ce qui détermine chez ces deux types d’êtres une psychologie de fond différente. Mais dans les deux cas, l’esprit ou le mental, au lieu de servir le double, sert l’astral, et c’est ici que l’Homme commence à souffrir.

Les enfants de bas âge n’ont pas tendance à s’écouter eux-mêmes, car ils ne savent pas ce qu’ils sont, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas conscience suffisante de leurs faiblesses, donc ils n’ont donc pas tendance à s’écouter eux-mêmes. Cependant, ils sont facilement astralisés, car ils n’ont pas suffisance de volonté et d’intelligence pour corriger par eux-mêmes les excès d’astralité dans leur mental et leur émotif. C’est avec l’âge qu’ils commencent à s’écouter, et à partir de ce moment ils perdent de leur candeur et de leur vie d’enfant. Chez l’adulte, s’écouter soi-même relève beaucoup de la mémoire. Chez l’enfant, l’action est plus spontanée et astrale.

Donc l’astralité enfantine est naturelle et belle, tandis que l’astralité adulte le retarde, car ce dernier doit faire avancer la conscience planétaire, tandis que l’enfant vit encore par ambiance, il n’a pas de rôle créatif vis-à-vis de la société, son rôle est plutôt passif et encore familial. Plus l’être humain est impliqué dans le monde de l’Homme, plus il devient important pour lui et la société de vivre selon l’intelligence et la volonté du double prépersonnel, au lieu de s’écouter lui-même.

S’écouter soi-même est une habitude contractée, et cette habitude relève de notre éducation faussée par notre inconscience. Le problème de la psychologie humaine est un problème qui naît de la condition psychologique de l’Homme, et qui s’est répercuté au cours de l’histoire. Ce répercutement cesse dès que l’Homme commence à prendre possession de ses outils de bord. Et l’outil merveilleux de la conscience humaine, c’est la communication avec le double prépersonnel. Mais cet outil a été rouillé par le temps, et seul le temps permettra de le rendre neuf encore une fois.

C’est pourquoi s’écouter soi-même est la mesure même de la rouille qui cache la surface brillante de cet outil de la conscience. Et tant que l’Homme n’aura pas été bien renseigné sur la nature de ses pensées, il ne pourra bénéficier d’une conscience supérieure, d’une conscience qui voit loin et clair. Sa vie sera toujours un peu limitative, il ne pourra voir au-delà d’aujourd’hui, car ses émotions, son astral, feront vibrer son être, et il ne pourra défier la vie planétaire et toutes ses influences. Il ne pourra surgir au-delà de la conscience du temps pour prendre conscience de ses facultés extrasensorielles.

Celui qui s’écoute se charme par ses propos qu’il croit être raisonnables. Et pourtant, le raisonnable n’est pas nécessairement intelligent pour soi ! Bien qu’il puisse être bien, pour ceux qui nous entourent. Souvent l’Homme veut être raisonnable, c’est-à-dire convenable. Il y a une différence de fond entre être convenable pour convenir, et être intelligent pour devenir. Si l’Homme préfère être convenable, il continuera à s’écouter. Et s’écouter, veut dire aussi écouter les autres, donc convenir, donc être raisonnable.

La vie ne peut être seulement raisonnable, elle doit être intelligente, d’abord ! Sinon, elle n’est qu’une convenance. Et toute convenance est une forme ou autre de trahison de soi pour le bénéfice de ceux qui sont déjà appauvris comme nous.

En s’écoutant, l’Homme prend conscience d’une forme quelconque de sécurité qui lui permet de s’assurer d’un certain confort psychologique. Mais cette sécurité ne lui ouvre pas les portes de l’intelligence et de la volonté. Au contraire, elle lui offre une certaine garantie contre la souffrance, mais d’un autre côté, lui soutire certaines expériences qui mettraient en relief l’activité créative et soutenue de son psychisme allégé par le système retardataire de ses pensées émotives. Le fait de s’écouter ralentit dans l’Homme l’action qui génère la force créative de son psychisme, et élève devant sa vision de la vie suffisamment de brume pour que l’ego perde confiance en lui-même.

Car remarquez que l’ego doit sentir et pouvoir se fier à la force de son psychisme, s’il veut réussir à se dégager des chaînes qui le lient au passé. Il faut qu’il puisse enfin un peu mesurer l’avantage qu’il a sur les autres Hommes, s’il veut pouvoir sentir qu’il crée quelque chose d’original dans sa vie. Un ego qui ne sent pas qu’il crée, qu’il met sur pied quelque chose dans la vie, se verra perdre petit à petit l’instinct, la force créative en lui, et trouvera difficilement la clé à son intelligence, à son intérêt vital. L’être humain n’est pas un être passif, il est actif et son activité doit devenir créative, c’est-à-dire relevée de lui, de son propre système psychique, s’il veut vivre sa vie.

S’il s’écoute, il ne réalise pas qu’il doit être à l’écoute, plutôt. Il perdra notion de plusieurs facteurs en lui qui construisent, qui acheminent. Il se verra ou se sentira décousu de lui-même, sans relation profonde avec lui-même, sans intimité. Il ne vivra qu’en fonction d’un ego apprivoisé, hypnotisé par les conditions de son milieu. Il ne pourra se voir en dehors de cette masse noire qui couvre le globe, et pour qui l’Homme n’est qu’un être qui mange, dort, travaille et fait l’amour. Apprendre à ne pas s’écouter nous amène à nous dépasser, pour découvrir ce que nous pouvons faire de créatif, de bon, de beau, de grand, de réel.

Il est essentiel aujourd’hui, à la fin du XXème siècle, que l’Homme redécouvre ce qu’il est, ou que l’Homme découvre ce qu’il n’a jamais été, que l’Homme réalise que ce qu’il a été n’est qu’une façon à la vie, dans le passé, d’avoir interminablement lié et délié son expérience pour le bénéfice de l’âme, mais jamais pour le bénéfice de l’ego. L’Homme doit commencer au niveau de l’ego à sentir son intelligence et sa volonté, au-dessus et envers tout, puisque cette intelligence et cette volonté fait partie de sa conscience prépersonnelle, fait partie de lui, fait partie de la plus grande intimité de lui.

Si l’Homme ne réalise pas ceci, s’il s’écoute lui-même, à cause de ses émotions, à cause de ses pensées subjectives, à cause de sa mémoire, à cause de toutes ses faiblesses, comment voulez-vous qu’il puisse un jour réaliser qu’il est beaucoup plus que ce qu’il n’a jamais pensé ou même osé croire qu’il était ?

Il est grand temps pour l’Humanité, pour l’Homme, qu’il cesse d’arrêter d’adorer les mages, d’adorer les maîtres et de commencer à se prendre lui-même pour ce qu’il est. Qu’il prenne un peu de l’encens qu’il a dirigé vers les autres, vers les grands, et qu’il commence à se donner aujourd’hui une senteur qui fera partie demain de son pouvoir.

mise à jour le 21/08/2024

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