Communication préparatoire 98
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Dans nos relations humaines avec les Hommes, même si nous sommes conscients, nous avons tendance à la suspicion. Si un être conscient est suspect de l’action d’un autre être conscient, c’est qu’il n’est pas capable de par lui-même, sur lui-même, d’absorber l’énergie du doute que crée, dans la forme, l’énergie de l’intelligence. Autrement dit, une personne qui est naturellement suspecte ne peut pas comprendre instantanément les illusions de la forme et se trouve par le fait même obligée de réagir subjectivement, de par les mécanismes de sa personnalité, aux miroitements de la forme. Être suspect de l’action d’une autre personne, surtout d’une personne consciente, implique automatiquement que l’être suspect manque de centricité réelle et profonde.
La suspicion est une sorte de faiblesse émanant de la personnalité et causée par l’incapacité mentale d’absorber d’une façon intégrale l’énergie d’une autre personne. Autrement dit, il est difficile à l’être suspect de pouvoir coordonner son énergie mentale avec l’énergie mentale de l’autre, parce qu’une quantité d’énergie émotive fait interférence avec l’énergie de l’autre. Un être suspect est toujours un être qui possède un peu d’émotion dans son mental et qui n’est pas capable de contrôler cette émotion.
L’émotion dans le mental est une vibration qui empêche l’être d’être parfaitement concentré, c’est-à-dire parfaitement centré sur lui-même. Si l’être est le moindrement centré en dehors de lui-même, il pourra être suspect, car il fondera la sécurité psychologique ou sa sécurité, non pas sur lui-même, mais sur la possibilité que l’autre qui est devant lui, soit injuste d’une façon ou d’une autre envers lui. Donc définitivement, l’être suspect est un être qui possède une certaine faille, c’est-à-dire une certaine faiblesse, c’est-à-dire une certaine incapacité de réunir en lui-même à la fois le pouvoir du mental et l’équilibre parfait de l’émotivité.
La suspicion est une attitude de la personnalité qui renferme deux aspects. Premièrement l’être suspect est un être qui manque de sécurité et deuxièmement l’être suspect est incapable de vérifier par lui-même, sans passer par l’extérieur de lui-même, si celui qui lui fait face est juste ou injuste, parce qu’il n’est pas capable d’avoir à ses doigts toute l’information nécessaire pour se rendre compte du caractère de la justice ou de l’injustice.
Et comme il n’a pas à ses doigts toute l’information dont il aurait besoin pour disposer d’un cas ou d’un autre, il est obligé de s’abstenir de la confiance, car il n’a même pas confiance en lui-même. C’est le manque de confiance en lui-même qui l’amène à ne pas avoir confiance en l’autre.
Être suspect de l’action de l’autre n’est pas une façon définitive de se sécuriser, parce que si l’action de l’autre n’est pas juste, le temps inévitablement la lui fera reconnaître, donc il est inutile pour lui de perdre de l’énergie, de perdre l’opportunité de découvrir que sa suspicion n’était pas bien fondée.
Si un être conscient est suspect d’un être conscient, il est inévitable que l’amitié consciente entre les deux ne pourra pas durer, parce que, déjà, le fil qui les unit est trop mince. Trop peu d’énergie passe à travers ce fil pour sécuriser leur amitié.
La suspicion est définitivement une faiblesse dans la construction de la personnalité et les gens qui ont tendance à être suspect des autres seront des gens qui, automatiquement, auront tendance à vivre des vies plutôt seules. Ils auront naturellement peu d’amis, parce ce que pour avoir beaucoup d’amis, il faut être ouvert à l’action créative de ses amis.
Si une personne est trop suspecte, elle perdra probablement ses amitiés, parce que ses amitiés ne pourront pas subir le test du temps. Les gens qui ont tendance à être suspects sont des gens qui ont tendance à être solitaire. Ils ont tendance à vivre leur vie pour eux-mêmes et en fonction d’eux-mêmes, parce qu’ils n’ont pas facilement la capacité de donner d’eux-mêmes.
Être suspect est une attitude foncièrement égocentrique, c’est une attitude qui dérive d’un manque quelconque chez l’Homme de générosité. Si nous regardons l’être suspect, nous pouvons découvrir un manque de générosité, générosité dans ce sens que même s’il semble être généreux en surface, il le fait parce qu’il y a dans cette générosité apparente un retour éventuel pour lui-même.
Donc l’être suspect dans ses relations plus intimes, plus “sécures”, cherchera à se découvrir ou à se trouver une personne opposée à lui, c’est-à-dire une personne qui est intrinsèquement généreuse, parce que sa générosité sera une balance contre la suspicion de l’autre.
La suspicion n’est pas dangereuse en soi si elle ne dépasse pas certaines limites, c’est-à-dire si elle ne devient pas trop défensive, parce qu’elle-même sert à protéger l’individu contre les abus. Et souvent l’être suspect le devient ou l’est devenu parce que sa vie a créé des conditions où cette suspicion s’est développée à cause de certaines infractions extérieures.
Donc à l’intérieur de la suspicion, il y a l’expérience, il y a aussi la connaissance de l’expérience, la mémoire de l’expérience, visant à donner à l’Homme une certaine sécurité contre les abus grossiers d’une société inconsciente. Mais si la suspicion va au-delà d’une certaine limite, si la suspicion manque à un certain niveau d’intelligence, à ce moment-là elle peut devenir catégoriquement un obstacle à l’évolution et au développement d’une amitié consciente et permanente.
Plus un Homme devient conscient, plus il est régi par la vibration de l’intelligence supramentale, et plus cette vibration pénètre son égo, donnant à son égo un équilibre nouveau, un équilibre réel permettant en retour à ce dernier de pouvoir se maintenir en équilibre, même dans un monde où l’inconscience est grande et le mensonge, ou l’infraction font partie de la vie quotidienne.
Mais l’Homme conscient, qui connaît un peu plus les lois de la vie, un peu plus les lois du mental créatif, doit réaliser que la personnalité ou la nature humaine est une coque activée par une force créative intérieure et voilée. Et s’il réalise ceci en lui-même, il pourra aussi le réaliser chez les autres et sa suspicion graduellement disparaîtra.
Mais ce qui fait que l’Homme est suspect, c’est qu’il n’est pas suffisamment près de lui-même pour comprendre les mécanismes complexes de l’action créative du double à travers la personnalité qui n’est pas encore ajustée dans ses principes subtils.
Donc la suspicion naît simplement de l’aveuglement personnel que nous avons vis-à-vis de nous-mêmes et que nous essayons de protéger, parce que nous sommes incapables de voir parfaitement que l’autre est régi aussi par les mêmes lois.
L’être suspect est un être qui a tendance naturellement à croire qu’il est honnête. Et c’est le fait qu’il croit qu’il est honnête qui lui donne l’option d’être suspect de l’autre, lorsqu’en fait, l’être suspect n’est pas parfaitement honnête.
Il peut être un peu honnête, il peut-être en apparence très honnête, mais son honnêteté n’est pas une honnêteté qui relève de l’équilibre de son mental et de son émotion. Son honnêteté n’est une honnêteté qui ne relève que d’un principe d’honnêteté inculqué par sa culture.
Donc il a l’impression d’être honnête parce que ses principes lui donnent cette impression. Mais si nous le suivons dans la démarche de sa vie, nous pouvons facilement voir que son honnêteté est toujours en fonction de son bien-être. Et que son honnêteté ne réfléchit aucunement l’équilibre qui peut exister entre lui et l’autre.
Pour être suspect, il faut avoir peur, un peu, de se rendre à l’évidence de soi-même. Pour être suspect, il faut ne pas être capable d’aller au très profond de soi pour regarder d’un œil impartial sa propre nature.
Pour être suspect, il faut être capable, un peu, de violer la loi de la vérité vis à vis soi-même, afin d’interpréter un peu la loi du mensonge, afin de nous éviter de voir trop loin dans la nature profondément cachée de notre être irréel.
La conscience supramentale apporte à l’Homme une vision de lui-même qui lui permet éventuellement de reconnaître de telles failles. Et c’est dans la reconnaissance de ses failles que l’Homme peut commencer réellement à se créer des amitiés profondes. Parce qu’avec la conscience supérieure, l’Homme commence lentement à percevoir les illusions de son honnêteté. Et lorsqu’il s’aperçoit de ses illusions, il devient un peu plus flexible envers l’autre et peut commencer à baisser lentement, graduellement, intelligemment, ses défenses.
Un être suspect est un être qui vit sur la défensive. Et lorsque nous vivons sur la défensive, nous ne vivons pas bien, parce que nous avons toujours peur d’être battu. Et si nous avons peur d’être battu, nous n’avons pas le temps d’être créatif dans notre vie, nous perdons trop d’énergie à nous occuper de l’autre et nous avons automatiquement le besoin de “renforcir” notre illusion et de la maintenir.
Ce n’est pas facile à un être suspect de perdre cette habitude, parce que cette habitude fait partie de lui, et aussi fait partie du jeu qui existe entre lui et l’autre. Il ne peut pas cesser de jouer comme le chat joue avec la souris et il n’est pas capable de cesser nettement d’être suspect. Parce que lorsque que l’autre revient dans le jeu, la mémoire continue à dominer la scène et le bien-être des deux Hommes n’est jamais parfait.
Donc pour que l’être conscient se débarrasse de la suspicion, il doit apprendre petit à petit à réaliser que l’Homme devant lui est foncièrement bon. Il n’est pas parfait, mais il est foncièrement bon. Parce que s’il n’était pas bon, il ne pourrait pas vibratoirement y avoir entre lui et l’autre une alliance.
Donc il est foncièrement bon, c’est-à-dire qu’il est à la mesure de lui-même, c’est-à-dire qu’il est à la mesure de la possibilité d’échange avec lui-même. Et si cette mesure existe, il est normal qu’elle devienne plus grande, mais pour qu’elle devienne plus grande il faut absolument que la personne suspecte cesse de vivre sur la défensive.
Autrement dit, il faut toujours donner à l’autre le bénéfice de doute. Si nous ne donnons pas à l’autre le bénéfice du doute, nous nous octroyions la certitude de la vérité. Et ceci peut-être un grand mal, parce que la certitude de cette vérité peut-être totalement faussée.
Et si pour une raison ou une autre, nous découvrions un jour qu’effectivement nous avions raison, à ce moment-là l’intelligence créative en nous devrait nous élever au-delà de la polarité émotive et mentale de notre personnalité et nous permettre de réajuster vibratoirement notre lien avec l’autre, afin que l’amitié qui, au début, avait été diminuée par l’inconscience puisse être renouée par la conscience.
L’Homme dans son inconscience est un peu comme un fruit, il y a toujours dans un fruit une certaine faiblesse, donc nous prenons un couteau et nous éliminons la partie faible, mais nous ne jetons pas tout le fruit, rares sont les fruits qui sont totalement mauvais. Donc s’il y a un fruit, à l’arbre de vie, qui possède une faille, il est normal que nous éliminions sa faiblesse mais il n’est pas normal que nous détruisions le fruit.
Dans nos relations avec les Hommes, sur le plan de la conscience évolutive, la conscience étant l’arbre de vie et les Hommes étant les fruits, avec des failles, rattachés à cet arbre, il est normal que nous prenions conscience des failles, mais il n’est pas normal que nous éliminions complètement les fruits.
Donc l’être suspect est un peu dans cette position. Il peut peut-être voir ou sentir, ou pressentir une faille, mais s’il coupe totalement le fruit parce qu’il pressent une faille, il se peut très bien qu’il se retrouve seul et qu’il se retrouve avec un ami en moins, lorsqu’en fait cet ami, la faille ayant été éliminée, puisse être pour lui un très bon ami. L’Homme est beaucoup plus qu’un fruit, l’Homme est un être en évolution. Là où sur le fruit une partie doit-être coupée pour garder le reste, chez l’Homme, cette partie peut être transformée pour donner au reste une plus grande conscience.
Être suspect est une mauvaise habitude. C’est effectivement une habitude, et si nous vivons trop de cette habitude, nous perdrons le sens de la générosité, nous perdrons le sens de la relation, nous perdrons le sens de l’amour profond, nous perdrons le sens de l’amitié réelle.
Un être suspect ne peut pas, de par lui-même, trop longtemps, se donner l’impression dans le jugement, parce que s’il se donne trop l’impression dans le jugement, un jour ou l’autre son jugement sera erroné et il perdra un grand ami. L’être suspect doit apprendre à s’élever au-dessus de lui-même, au-dessus de la partie inférieure de lui-même, sinon il continuera pendant longtemps à lécher ses propres plaies.
C’est intelligent de ne pas croire, mais ce n’est pas normal d’être suspect. Ce n’est pas intelligent d’être suspect puisque dans l’intelligence il n’y a pas d’attitude. Si l’être suspect ne parvient pas à dépasser ses propres limites subjectives vis-à-vis de l’autre, il ne pourra jamais parfaitement échanger avec le monde autour de lui, il ne pourra jamais bénéficier parfaitement du monde autour de lui.
Et si ce monde est un monde en ascendance créative, lui-même sera obligé de demeurer derrière et sans ressource, parce que ce monde créatif ne pourra plus échanger avec lui librement. Ce monde ne pourra plus échanger avec lui librement et imparfaitement à la fois parce que la suspicion éliminera la relation et cherchera à éviter l’imperfection.
Il ne s’agit pas pour l’être suspect de ne pas connaître l’imperfection dans l’action de l’autre, il s’agit pour l’être suspect de dépasser son attitude psychologique afin de voir l’imperfection dans l’autre, mais de ne pas la traduire, de ne pas l’interpréter négativement, c’est-à-dire de ne pas l’interpréter comme étant une action dirigée contre lui ou une action malfaisante.
Chez l’être suspect il y a toujours un peu de malfaisance, parce que là où il y a un aspect, il y a toujours l’envers. Si un être est suspect, c’est que lui-même aussi peut être ou a déjà été coupable de l’infraction.
Et c’est ce standard double qui fait de lui un être apparemment honnête et cherchant à découvrir dans l’autre le manque d’honnêteté, mais un être tout de même qui aussi n’est pas parfaitement honnête, soit avec lui-même, ou avec les autres.
Il est normal que l’être conscient cherche à ne pas être affecté par le mensonge, d’ailleurs la conscience ou l’être conscient éventuellement ne sera plus affecté par le mensonge, mais ce n’est pas en développant ou en se servant de certains mécanismes subjectifs et psychologiques qu’il arrivera à se défaire du mensonge.
Le mensonge est dans le monde et l’Homme conscient, l’Homme qui est dans son intelligence créative voit le mensonge, le perçoit, le mensonge, mais il le perçoit non pas à partir de son intellect et de son émotion, il le perçoit à partir de sa sensibilité intérieure. Et lorsqu’il le perçoit, il ne perd pas d’énergie avec le mensonge parce que le mensonge ne peut pas l’affecter.
Donc même si l’être est suspect et qu’il réussit à découvrir le mensonge, ce que sa suspicion fera, c’est le rendre encore plus suspect. Et ceci n’est pas bon, parce que ceci le rendra de plus en plus incapable de développer ouvertement avec l’être conscient une relation amicale permanente.
Le problème chez l’être suspect, c’est que plus il découvre le mensonge, plus il s’enfonce dans sa suspicion. Lorsqu’en fait, plus l’Homme conscient voit le mensonge, plus il est capable d’en être libre, parce que le mensonge ne l’affecte plus sur le plan de sa personnalité émotive et mentale. Voilà la vraie et grande liberté de l’Homme devant ou face au mensonge.
Un être conscient devrait être capable de marcher dans les enfers et ne jamais être affecté par le mensonge des enfers. Et si l’être suspect apprend et comprend ceci dans son expérience, il se verra dégager du lourd fardeau de lui-même, c’est-à-dire qu’il se verra dégagé de cet aspect de lui-même qui n’est pas réel, qui n’est pas libre non plus du mensonge.
L’être suspect a tendance facile à interpréter l’action de l’autre et cette interprétation fait partie du mécanisme psychologique en lui qui donne substance à sa suspicion. Lorsque l’être suspect interprète l’intention de l’autre, il crée en lui-même une condition subjective, et cette condition subjective est à la fois le mécanisme qui l’empêche d’absorber l’action de l’autre d’une façon neutre.
Lorsqu’il interprète l’action de l’autre, il se met dans une catégorie d’attitude de pensée et d’émotion qui le coupe de la réalité de l’autre.
Et lorsqu’il se coupe de la réalité de l’autre, il se met automatiquement en opposition avec son énergie, et de cette situation naît le conflit, naît la suspicion. Par contre un être conscient qui regarde l’action de l’autre est capable d’attendre le déroulement de cette action avant de prendre une décision qui serait une décision de jugement.
Mais si l’action de l’autre n’est pas donnée d’être comprise dans toute sa totalité, c’est-à-dire que si elle est prise pièce par pièce, si elle est divisée, il est évident que celui qui est suspect verra dans l’action une partie qui est faible, alors que dans l’action, il y a de l’esprit, et c’est la direction que donne l’esprit à cette action qui est essentielle et non l’interprétation subjective de celui qui est suspect qui est importante.
Ce n’est que lorsque l’action est franchement et délibérément négative que l’être suspect peut se permettre de se rendre compte que sa suspicion était valable. Mais se rendre compte ne veut pas dire interpréter le geste de l’autre, car s’il interprète le geste de l’autre, à ce moment-là il se rend coupable vis-à-vis de lui-même de son propre aveuglement.
Un être suspect doit un jour réaliser que l’action de l’autre est toujours conforme à l’esprit de l’autre, et que si l’autre ne peut se conformer parfaitement à son esprit, celui qui est suspect doit donner le temps nécessaire afin que l’action soit réellement enregistrée comme étant négative. Sinon l’interprétation de cette action “sévèrera” (coupera) les liens entre les deux, et une amitié consciente sera retardée.
L’insécurité psychologique de l’ego qui est à la base de la suspicion fait en sorte que celui qui est suspect manque de connaissance de soi. Un Homme qui a beaucoup de connaissance de soi, un Homme qui se connaît beaucoup, ne vit pas de suspicion, parce qu’il n’a pas besoin de la suspicion pour se sécuriser.
Il se sécurise dans la connaissance de soi, il se sécurise dans la notion qu’il a de lui-même et il peut facilement se permettre des aventures dans le monde avec d’autres Hommes, sans pour cela être affecté dans les conséquences de ses aventures chaque fois qu’un évènement dans la vie trouble la relation entre les deux Hommes.
Si deux Hommes conscients sont foncièrement bons, il est évident que la suspicion n’est pas nécessaire. Que leur relation ne soit pas parfaite parce que l’action n’est pas parfaite, ceci se comprend bien, mais que la suspicion entrave au développement éventuel de leur relation, ceci n’est pas bien parce que ce n’est plus créatif.
La créativité chez l’Homme conscient devient de plus en plus grande avec sa conscience, donc son action devient de plus en plus parfaite avec la conscience, donc la suspicion devrait avec le temps disparaître.
Et si elle ne disparaît pas avec le temps, c’est qu’il y a des limites dans la possibilité de conscientisation, il y a des limites dans le possible développement de l’ego, il y a des limites, des limitations, dans la capacité de l’être suspect d’absorber une plus haute vibration parce que, déjà, il est trop fermé sur lui-même.
Il est évident que si la suspicion est un aspect fondamental du caractère d’une personne qui sera amenée en relation, par les forces de vie, avec une autre personne dont le type pourrait très facilement créer des conditions suspectes, autrement dit, nous rencontrons toujours dans la vie les gens qui nous permettent d’évoluer.
Mais ce n’est pas parce que des évènements pouvant plus ou moins coïncider avec cette suspicion que la suspicion devient fondamentalement un aspect réel de notre vie, que ce soit un aspect irréel de notre vie, que ce soit un aspect fautif de notre vie, que ce soit un aspect qui dénote une faille dans notre constitution interne, voilà une réalité beaucoup plus près de nous et beaucoup plus près de notre réalité.
Donc pour un être, la suspicion n’avance à rien parce qu’elle ne lui permet pas d’augmenter sa richesse interne, elle ne lui permet pas d’augmenter sa vibration interne, elle ne lui permet pas de réaliser des aspects encore voilés à sa conscience, en ce qui concerne sa relation avec les Hommes.
Pour que l’Homme soit heureux avec l’Homme, il faut qu’il y ait entre eux une ouverture, il faut qu’il y ait entre eux une très grande ouverture, il faut qu’il y ait entre eux une certaine confiance, non pas une confiance aveugle, mais une confiance intelligente.
Et si l’être suspect ne peut vivre, connaître, développer une telle confiance intelligente, c’est qu’il y a un manque de confiance profond en lui. Et un Homme qui n’a pas confiance en lui-même, ne pourra jamais avoir confiance dans le monde. Et s’il n’a pas confiance dans le monde, il ne pourra jamais être heureux dans le monde.
L’être suspect doit réaliser que la suspicion n’est pas pour lui un outil lui assurant la sécurité contre le mensonge. La sécurité de l’Homme contre le mensonge, c’est son intelligence créative. Si l’être ne vibre pas dans l’émotion, si l’être n’est pas assujetti à un torrent de pensées subjectives, il pourra vivre le mensonge.
Si le mensonge existe il n’a pas à en être affecté. Et s’il est neutre, s’il est objectif dans la résonance de sa conscience, même s’il y a mensonge, il ne sera pas bouleversé, parce que son ego, son égoïcité, son égocentricité, sa fierté, son orgueil, sa vanité ne sera pas touchée, puisqu’il sera au-delà de ces aspects.
Donc pour que l’être suspect soit heureux dans sa propre vie mentale, il faut que cette attitude disparaisse parce que si elle ne disparaît pas, elle deviendra pour lui un centre de grand trouble, un centre d’activité mentale et émotive de grande intensité, car pour que la suspicion soit épurée de l’Homme, il sera obligé qu’il souffre d’intenses souffrances psychologiques afin que se neutralise sa mémoire, afin que disparaisse en lui cette sorte de plaie qui alourdit sa conscience et aussi éteint la possibilité de liaisons fructueuses avec d’autres Hommes.
Lorsqu’il y a inconscience chez l’Homme et que cet Homme va vers la conscientisation de ses principes, les aspects de son inconscience doivent être éliminés. Et dans le cas de l’Homme suspect, dans le cas de la suspicion, un grand travail en profondeur doit être exécuté afin de rendre cet Homme libre de cette plaie, afin de rendre son cerveau calme, son esprit léger, et sa démarche dans la vie avec les autres Hommes, plus relaxe, beaucoup plus confiante.
mise à jour le 21/08/2024