Mémoire et déspiritualisation

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Communication préparatoire 104

“La mémoire de l’Homme nouveau doit être déspiritualisée afin de permettre à l’ego, pour la première fois, de pouvoir utiliser les grandes réserves d’énergie en lui qui sont en suspension en dehors de la forme. Tant que l’Homme conscient ne …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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La mémoire de l’Homme nouveau doit être déspiritualisée afin de permettre à l’ego, pour la première fois, de pouvoir utiliser les grandes réserves d’énergie en lui qui sont en suspension en dehors de la forme. Tant que l’Homme conscient ne pourra déspiritualiser sa mémoire, il sera obligé de se retenir de l’utilisation de cette énergie, car les forces spirituelles en lui le motiveront plutôt à la soumission qu’à l’action. Les formes spirituelles sont sous le contrôle d’êtres spirituels, et ces aides ont la fonction de maintenir ces formes en suspension dans le mental humain.

Or, ces formes, bien que nécessaires pour l’évolution spirituelle de l’Humanité en général, deviennent retardataires sur le plan de la fusion. Elles ne peuvent plus permettre le lien entre le double, la personne, et la personnalité. Elles ne maintiennent que vivante la mémoire astrale de l’Humanité, afin d’empêcher la personnalité animalisée de l’Homme de sombrer dans des états trop bas de conscience. La fonction de la mémoire spirituelle de l’Homme doit être bien comprise en ce qui concerne son rôle mondial planétaire, mais elle doit être aussi comprise sur le plan de l’identité réelle comme étant une fonction de la cinquième race-racine ou de l’involution.

Comme l’intelligence créative est une vibration avant tout, ceci implique que l’Homme conscient ou supramental de demain vivra à l’énergie de l’intelligence. Il ne sera plus soumis à la coloration de sa conscience astrale, à cause d’une mémoire dite spirituelle. Tant que les moindres reliquats de la mémoire spirituelle ne seront pas éliminés de la conscience de l’Homme nouveau, il lui sera impossible de mesurer jusqu’à quel point les réserves internes d’énergie sont utilisées pour maintenir une mémoire collective astrale, au lieu d’être utilisées pour la formation du canal entre le double et l’Homme.

Au fur et à mesure que la nouvelle conscience se manifestera sur le plan matériel, l’Homme découvrira qu’il est une coque, et que cette coque est alimentée de l’invisible, et que l’invisible est un monde complexe et complet. Il est complexe car la réalité est vaste et son organisation sur les plans subtils de l’Homme défie l’imagination de l’Homme. Donc comme l’imagination de l’Homme ne peut englober la réalité de ses plans subtils, une réalité spirituelle lui est donnée afin qu’il puisse s’unir par la foi, ou la religion, ou par la spiritualité, à ses aspects, à ses plans de la réalité, afin de ne pas sombrer dans l’oubli de ses origines cosmiques.

Mais dès que la communication entre l’Homme et ses plans supérieurs lui permet de comprendre l’organisation ou la fonction organisationnelle et évolutive de ces temps subtils, il lui est possible de se désengager de la mémoire spirituelle afin de commencer à bénéficier de sa mémoire cosmique.

Tant que l’Homme n’aura pas compris la fonction évolutive de sa mémoire spirituelle, cette mémoire sera pour lui un fardeau lorsqu’il aura atteint un certain niveau d’évolution, car à ce point, il voudra comprendre la différence entre le bien et le mal et se situer parfaitement vis-à-vis de l’un et de l’autre, alors que le bien et le mal, le vrai et le faux, ne sont que des valeurs psychologiques imposées à l’Homme sous l’empire de sa mémoire personnelle. Lorsque l’Homme aura atteint le stage de sa mémoire cosmique, le bien et le mal, le vrai et le faux, seront des aspects de la réalité qu’il comprendra avec facilité, car son jugement ne viendra pas de lui, c’est-à-dire de sa personnalité, mais de sa personne vivifiée par l’énergie cosmique du double.

Donc la personnalité ne souffrira plus de la relativité du bien ou du mal, elle pourra contempler ces deux aspects de la réalité, et l’Homme utilisera un aspect ou un autre selon la nature de sa lumière. L’Homme nouveau sera suffisamment avancé dans sa conscience pour rendre le bien intelligent. Et ce n’est qu’à la fin du nouveau cycle que l’Homme, encore une fois, se servira du mal et voudra le rendre utile à lui-même. À ce dernier stage de l’évolution de la sixième race-racine, un nouveau cycle viendra épurer l’Humanité, et ce sera la fin de l’évolution matérielle et spirituelle de l’Homme de la Terre.

La déspiritualisation de l’Homme de la Terre deviendra nécessaire chez les nouveaux initiés, car ils devront prendre conscience de choses nouvelles, et ces nouvelles connaissances le forceront à aller au-delà de sa mémoire spirituelle. C’est à partir de ce moment dans la vie de l’Homme conscient qu’il développera la mémoire cosmique, la mémoire où la connaissance de l’origine et de la fin d’un certain cycle de vie qui ont été nécessaires pour l’évolution, l’implantation, et la génération de l’Homme de la Terre.

Le problème fondamental de la mémoire spirituelle, c’est qu’elle trouble l’ego lorsqu’il est confronté avec des aspects plus profonds de la réalité, car la mémoire spirituelle possède toujours la qualité d’une certaine autorité, et l’autorité qu’elle possède est une autorité de valeur, et non une autorité d’intelligence. Et c’est l’autorité d’intelligence qui libérera l’Homme du vrai et du faux, du positif et du négatif, car il verra et comprendra les aspects, au lieu de simplement en être imprégné par la présence de la mémoire spirituelle en lui. Cette mémoire spirituelle ne peut être exclue de sa pensée subjective, à moins que cette pensée ne soit remplacée par une pensée objective créée par le double, au lieu d’être réfléchie sur son plan mental inférieur.

L’être humain a perdu contact avec lui-même pour des raisons qui, dans leur ensemble, devaient lui permettre de développer une conscience égoïque. Or, cette conscience égoïque doit maintenant absorber une nouvelle intelligence, une nouvelle intelligence dont l’origine est parfaitement protégée contre les lois de la forme qui dominèrent l’Homme dans le passé. Il ne pouvait, à ce stage, comprendre les vastes domaines de la réalité.

Au cours du prochain cycle, l’Homme comprendra des choses qui lui auraient été impossibles par le passé, d’où l’importance de la forme spirituelle de sa pensée. Mais maintenant que le double est prêt à se manifester dans la matière de l’Homme, ce dernier doit être prêt aussi à accepter la réalité que lui indique, ou que peut lui indiquer, son double, afin de ne plus être assujetti à la mémoire spirituelle qu’il a toujours supporté psychologiquement et émotivement dans le passé. Car il n’avait pas alors contact avec sa propre intelligence, mais devait plutôt prendre contact, par la voie de la parole écrite, sous le parapluie des différents canaux humains qui eurent la mission de lui offrir tel ou tel enseignement selon sa race, sa culture.

La mémoire spirituelle de l’Homme, tant qu’elle ne sera pas épuisée, demeurera un mirage pour l’Homme et non plus une source de connaissances. Et de cette situation, l’individu ne pourra pas surgir de la grande masse spirituelle de l’Humanité. Ce sont les activités créatives des individus qui auront découvert leurs identités et le pouvoir de la parole qui vient avec cette réalisation, qui permettra à la masse humaine, au cours des siècles prochains, de comprendre la différence entre la vérité de ces religions, et la réalité qui sous-tend toute vérité.

C’est alors que s’universalisera la conscience humaine et que la science des mystères se répandra sur le globe. L’évolution est toujours un processus long et lent, vue du point de vue de l’ego, mais lorsque l’Homme est conscient et qu’il n’est plus impliqué émotivement dans l’évolution, le temps n’a plus d’importance pour lui et il n’en souffre plus.

La déspiritualisation de la mémoire humaine amènera l’Homme à ne plus s’impliquer dans la recherche du bien ou du mal, du vrai ou du faux, car sa conscience supérieure sera instantanément créative, et le processus mental subjectif aura été remplacé par la communication télépathique avec son double, et lorsque cette communication aura été bien établie, le phénomène de pensée subjective ne pourra plus influer sur la conscience psychologique de l’Homme. Autrement dit, l’esprit de l’Homme conscient aura été libéré. Et lorsque l’esprit est libéré, la réflexion n’est plus nécessaire à la compréhension, car l’esprit est créatif, et non réflectif.

La déspiritualisation de la mémoire humaine sera la dernière frontière que devra dépasser l’ego avant de pénétrer dans la conscience universelle. Tout sera placé sur son passage pour empêcher ce dépassement, car la mémoire de l’ego et la mémoire de l’ancienne Humanité font partie d’une même mémoire, et l’Homme nouveau ne fera plus partie psychologiquement de l’ancienne Humanité.

La spiritualité de l’Homme est une sécurité pour lui, mais une sécurité qui ne lui offre aucune intelligence de la réalité derrière sa spiritualité. Autrement dit, il vit sa spiritualité par croyance, il ne la comprend pas, car il n’a pas l’intelligence nécessaire pour la comprendre. Mais s’il doit un jour connaître la fusion, il sera obligé de dépasser sa mémoire, car elle fait partie des grandes illusions nécessaires pour maintenir l’Homme dans une conscience réflective et expérimentale. Tant que l’Homme possède une conscience réflective, il ne peut créer, c’est-à-dire qu’il ne peut faire descendre, sur le plan matériel, les connaissances qui ouvrent son centre mental supérieur, lui permettant éventuellement de déchirer le voile de l’invisible afin de comprendre les mystères de l’évolution et de la vie.

Tant que l’Homme n’aura pas déspiritualisé sa mémoire, il ne pourra sentir son intelligence, car elle sera confinée par les formes spirituelles de cette mémoire. L’intelligence universelle est vaste, et lorsqu’elle se canalise à travers l’Homme, la mémoire spirituelle peut l’arrêter, peut la stopper, la colorer, car l’Homme n’est pas encore en état d’unité ou de fusion avec lui-même. L’intelligence universelle ne peut facilement être supportée par l’ego sans coloration, car elle tourne l’Homme contre son passé. Ceci est difficile pour lui, car elle le force à laisser de côté ce qui a toujours été sa sécurité psychologique, sa sécurité spirituelle.

Tant que l’être humain ne pourra déspiritualiser sa mémoire, il sera obligé de vivre de la connaissance égoïque au lieu de vivre de la connaissance cosmique. La connaissance égoïque n’a de sens à l’ego qu’en fonction de sa mémoire spirituelle. Si l’ego était libéré de cette mémoire, cette connaissance n’aurait pour lui aucune valeur réelle, car elle ne serait pas réelle dans le sens cosmique du terme. Là où la connaissance est réelle, dans le sens cosmique du terme, l’ego n’y est pour rien. La connaissance cosmique ne se vit pas, puisqu’elle fait partie d’une réalité qui ne peut être réalisée sur le plan matériel. Elle ne peut être réalisée que dans l’éther, et là-bas, l’ego ne vit pas, il est en suspension.

Donc la déspiritualisation de la mémoire est essentielle pour amener l’Homme à un taux vibratoire supérieur à celui de sa conscience égoïque. Tant que cette déspiritualisation ne s’est pas établie chez lui, il ne peut sentir l’énergie du double, car cette énergie du double ne se fait sentir qu’au fur et à mesure que l’ego prend conscience d’une force en lui qui descend et élève sa conscience au-delà du pouvoir de sa pensée subjective qui est conditionnée par ses émotions. La déspiritualisation de la mémoire est un des tests les plus difficiles pour l’esprit humain, car l’Homme n’a jamais été seul avec son savoir, donc il n’a jamais eu à le supporter.

C’est pourquoi ceux qui entreront en contact avec le double seront obligés, à un point de leur évolution, de ne plus chercher à l’extérieur d’eux-mêmes, car le savoir ne vient jamais à l’Homme de l’extérieur. Seule la connaissance peut venir de l’extérieur, et la connaissance n’est pas le savoir, la connaissance vient des plans inférieurs de l’Homme, de l’astral. Le savoir, par contre, vient de nulle part. Il est là, éternellement présent dans l’Homme, prêt à couler en lui, lorsqu’il est prêt à le supporter. Pour que l’Homme supporte le savoir, il doit être vide de mémoire spirituelle qui transforme le savoir en connaissance et le rend prisonnier de la forme. L’intelligence pure est sans fin, sans bornes, alors que la connaissance a ses limites. Et les limites de la connaissance sont les limites psychologiques de l’être qui en est prisonnier.

La déspiritualisation de la mémoire de l’Homme à partir de la descente en lui de l’énergie de l’intelligence équivaut à l’élévation de ses vibrations et au raccord entre lui-même, en tant qu’ego, et la source absolue de l’intelligence. Cette nouvelle conscience dite supramentale projette l’Homme dans un nouveau cycle d’évolution où le mensonge n’existe plus pour lui, car la mémoire n’est plus là pour le contenir. C’est la mémoire qui est en cause, et la raison d’être du mensonge. Pas de mémoire, pas de mensonge. Le mensonge cosmique protège l’Homme qui a de la mémoire, mais il n’existe plus pour l’Homme sans mémoire spirituelle, puisque, déjà, il est en contact avec l’énergie de l’intelligence et non plus lié à la connaissance.

La déspiritualisation de la mémoire ouvrira la porte à l’hominisation de l’intelligence sur Terre, afin d’élever la conscience de l’Homme nouveau au-delà de la conscience planétaire qu’il possède aujourd’hui. Donc pour l’Homme de demain, l’Homme supramental, la déspiritualisation de son intelligence lui permettra d’entrer en contact direct avec les intelligences supérieures qui œuvrent sur les plans invisibles des éthers de la galaxie.

Il faut comprendre que la nature de la mémoire spirituelle est une nature inférieure à l’Homme lui-même, c’est-à-dire inférieure à l’intelligence réelle de l’Homme. Mais elle détient sur lui le pouvoir parce qu’elle est plus puissante que lui. Tant qu’il n’est pas libre de la mémoire spirituelle, tant qu’il n’a pas compris le rôle de la mémoire dans la formation de sa personnalité, l’être humain sera élevé en conscience au fur et à mesure qu’il aura réalisé le fardeau de la solitude de son esprit. Tant que son esprit n’aura pas réalisé le fardeau de la solitude face au savoir, l’Homme ne pourra comprendre son lien avec l’intelligence créative, l’intelligence pure. Il continuera à se chercher, sous une forme ou sous une autre de béquille, jusqu’au jour où il aura compris que les béquilles aident temporairement, mais ne peuvent être utilisées de façon permanente.

La déspiritualisation de la mémoire humaine se fera au fur et à mesure que l’Homme prendra conscience des mécanismes en lui qui le lient à ses émotions, à son inconscience planétaire. Et de là, petit à petit, il se détachera de cette mémoire planétaire pour entrer en contact avec l’intelligence pure par l’entremise de son double.

La mémoire spirituelle canalise, dans l’Homme, tout le matériel essentiel à son évolution spirituelle, c’est-à-dire à son évolution planétaire. Pour qu’il passe à l’évolution suivant l’évolution cosmique, il lui faut passer d’une mémoire spirituelle ou astrale à une mémoire cosmique pure, ou une conscience pure, sans mémoire subjective, mais instantanément créative.

Tant que l’Homme n’aura pas cessé d’interpréter la réalité, de lui donner la qualité de connaissance, il ne pourra être dans le savoir, car il s’attachera plus à la forme qu’à la créativité énergétique de l’intelligence. C’est pourquoi la différence fondamentale entre l’Homme nouveau et l’Homme ancien sera une différence de mémoire. La mémoire de l’ancienne race n’aura plus d’emprise sur lui tant que la déspiritualisation de la mémoire n’aura pas libéré l’Homme conscient du passé de la connaissance. Il sera prisonnier de la polarité, et cette polarité bloquera le passage de l’intelligence créative, parce qu’elle est mémoire.

La mémoire enlève à l’Homme l’autonomie de la pensée créative que seule peut lui donner l’intelligence créative du double. Alors que l’intelligence créative détermine pour l’Homme la nature de la réalité en dehors des formes utilisées pour son involution. Elle lui permet aussi de pénétrer dans la science du cosmos, qui couvre tous les aspects de l’évolution, sans la polariser, c’est-à-dire sans la soumettre au jeu de la vérité ou du mensonge. La déspiritualisation de la mémoire, alors qu’elle est un test de résistance psychologique pour l’être humain, lui permet aussi d’aller au-delà de ses limites psychologiques pour découvrir l’infini de l’intelligence créative. C’est à partir de cette infinité que l’émotion humaine ne peut plus servir de support pour la connaissance, car la personnalité, la personne, et le double, sont suffisamment unis pour permettre la canalisation de cette énergie.

La déspiritualisation de la mémoire correspond à l’arrêt éventuel chez l’Homme de l’activité astrale en lui. Donc elle constitue le premier mouvement de l’Homme en dehors des sphères d’influences planétaires qui ont servi au développement de l’ego inconscient. Sans cette déspiritualisation, l’Homme ne pourrait réaliser la nature de sa conscience personnelle, car il ne pourrait se reconnaître qu’à travers des formes qui lui ont été imposées de l’extérieur. Même si ces formes étaient nécessaires au cours de l’involution, elles ne faisaient partie que d’une infinie partie de la réalité cachée à l’Homme, car son niveau d’évolution mentale n’était pas suffisant. Ce n’est pas le passé qui doit déterminer le présent, mais le présent qui doit absorber le potentiel grandiose de l’avenir, et ceci commence quand l’Homme perd la mémoire spirituelle.

Il est évident que si l’Homme doit absorber le savoir pour lui permettre de comprendre parfaitement la connaissance passée et présente, il lui faut un passe-partout à la grande réserve qui s’étend au-delà des limites de la mémoire spirituelle des différentes races planétaires. La déspiritualisation de la mémoire humaine n’est pas seulement le résultat de la transmutation vibratoire de son corps mental, mais aussi le produit de la greffe supramentale ajoutée à sa conscience planétaire. Ceci fait d’un tel Homme un être à part, dans un sens très précis, et dont l’expérience n’est pas dictée par la psychologie sociale, ou raciale, qui sous-tend sa vieille mémoire spirituelle.

L’Homme nouveau ne sera pas seulement un être plus conscient, il sera aussi un être plus intelligent dans sa conscience, parce que la déspiritualisation de sa mémoire l’aura amené à pouvoir se confronter à toutes les sortes de mensonges possibles et imaginables qui servent à garder l’Homme dans l’impuissance. Si l’Homme réalisait qu’il est un géant, il est évident que la société ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, car on ne peut manœuvrer un géant.

Mais sa mémoire spirituelle est tellement puissante que son intelligence créative en est proportionnellement diminuée. Ce n’est que dans l’expérience que l’Homme nouveau pourra réaliser que la nature absolue de l’intelligence créative ne peut être dissoute par la spiritualité de la mémoire, pour quelque raison que ce soit.

C’est pourquoi la mémoire spirituelle de l’Homme nouveau sera mise en échec par le pouvoir vibratoire de l’intelligence créative. Mais avant que ceci prenne place, beaucoup de travail devra être effectué au niveau de la personnalité afin de permettre que la personne réelle et la personnalité soient une. Il y a des Hommes dont la mémoire spirituelle est tellement grande que leur expérience sur le plan de l’âme, ou sur les plans de la mémoire, correspond à une vision. Or, une vision est une forme de perception créée par des intelligences pour tester la résistance psychologique de la personnalité à la réalité de la personne, donc inévitablement à la réalité du double.

L’Homme ne réalise pas ce qu’est la personnalité. Il ne comprend pas que la personnalité est l’accumulation de ce qui n’est pas réel dans l’Homme, pour la formation, sur le plan matériel, d’un écran protecteur contre une autre dimension de l’Homme, la personne, qui serait trop forte, trop puissante pour la masse de la conscience humaine aujourd’hui.

Tant que l’être humain ne pourra supporter le choc de la personne contre la personnalité, il ne pourra se sentir “sécure” en lui-même, car il aura toujours l’incertitude d’être sur la bonne voie. Or, le concept de la bonne voie naît de la mémoire spirituelle. C’est pourquoi lorsque l’on croit être sur la bonne voie, on est en dehors de l’intelligence créative et en dedans de la mémoire spirituelle. Être dans la bonne voie est une question de mémoire et non une question d’intelligence.

Un être qui est dans l’intelligence créative n’a pas le problème psychologique d’être dans la bonne voie ou la mauvaise voie, puisqu’il est en dehors de la polarité de la mémoire spirituelle, donc en dehors de la polarité du vrai ou du faux, du bien ou du mal. Donc la déspiritualisation de la mémoire humaine ouvrira grandes les portes d’une nouvelle conscience sur la Terre, qui permettra à l’Homme de travailler avec les forces intelligentes de la nature.

Mais tant que cette déspiritualisation de la mémoire ne sera pas suffisamment avancée, l’Homme ne pourra travailler avec ces forces intelligentes, elles ne peuvent plus utiliser l’Homme comme elles l’ont fait pendant l’involution. C’est lui maintenant qui doit les utiliser et il ne peut le faire s’il possède une mémoire spirituelle. “Mémoire spirituelle” veut dire toute réflexion subjective du passé. Ceci veut dire que pour l’Homme nouveau, il sera nécessaire d’intégrer plusieurs principes de vie et d’intelligence à la fois. Il devra pouvoir intégrer les principes de vie de sa planète avec ceux des plans parallèles, et aussi les principes d’intelligence de son plan mental avec ceux des plans parallèles.

Ceci veut dire en fait que l’Homme nouveau sera un Surhomme, un être sans passé, étant donné que sa mémoire spirituelle ne fera plus partie de sa conscience psychologique. Donc il pourra intégrer le principe d’intelligence de sa planète, ce que nous appelons intellect, ou raison, avec le principe d’intelligence créative de plans parallèles, que l’on peut appeler intelligence pure, ou supramentale. De même, il pourra intégrer le principe de vie de sa planète, que nous appelons vie biologique, avec le principe de vie de plans parallèles, que l’on peut appeler “la force vitale”.

Donc la déspiritualisation de la mémoire a une grande conséquence sur le pouvoir mental de l’Homme, car elle est la clé à l’évolution du mental supérieur. Le mental supérieur veut dire mental sans mémoire, donc mental sans mémoire veut dire aussi mental pur, mental universel.

La déspiritualisation de la mémoire est un aspect tellement important de la nouvelle évolution que ce stage ne peut être omis, car il représente la rupture entre l’ego et l’astral, rupture extrêmement importante puisque l’astral ne fait pas partie de l’Homme nouveau, mais de l’Homme ancien.

Tant que l’Homme n’aura pas déspiritualisé sa mémoire, il y aura des divisions entre les Hommes, car la mémoire spirituelle divise sur le plan matériel, car l’Homme ne voit pas le plan d’évolution dans sa totalité. Donc la division que crée la mémoire spirituelle, telle que nous l’a démontré l’Histoire de l’Homme, ne prendra fin que lorsque la mémoire de l’Homme aura été déspiritualisée.

Autant la spiritualisation de la mémoire a été importante et imposante dans le passé, autant elle sera sans importance dans l’avenir, car la personnalité, la personne, et le double, seront un, empêchant ainsi que l’Homme nouveau soit déchiré intérieurement entre le vrai et le faux, le bien et le mal. C’est ce qui permettra à l’être humain d’être parfaitement heureux.

La déspiritualisation de la mémoire sera le grand test de l’Homme vis-à-vis de l’intelligence pure. La déspiritualisation de sa mémoire lui ouvrira les portes du savoir, le portera aux confins de son expérience planétaire pour lui faire reconnaître sa place dans le cosmos. Tant que l’Homme a la moindre possibilité de doute en lui, c’est qu’il est encore contaminé par la mémoire spirituelle et le caractère astral de ces formes. Ce n’est pas l’intelligence créative dans la vie qui nuit à l’Homme, quelle que soit la complexité de son plan évolutif, c’est l’activité créative inférieure invisible de certaines forces qui n’ont pas encore compris les lois cosmiques de l’intelligence créative.

Même si l’Homme, dans le passé, a été trompé par les intelligences qui sont venues vers lui, ou aidé par d’autres intelligences, il demeure que l’Homme est un être incomplet. Et tant que l’intégration du double, de la personnalité, et de la personne, ne sera pas établie chez l’Homme, il demeurera toujours un être susceptible d’erreurs, car il ne pourra pas faire le partage des vérités, car lui-même sera toujours assujetti au mensonge cosmique qui représente, dans son expérience, l’incapacité de savoir.

C’est pourquoi, la déspiritualisation de sa mémoire créera en lui le vide dont il a besoin pour être rempli instantanément par le savoir ou par l’intelligence créative de son double. Tout autre avenue, quelle que soit sa profession de foi, le forcera un jour ou l’autre à la réalisation de son lien avec la mémoire spirituelle.

Tant que la déspiritualisation de la mémoire ne sera pas totalement établie chez l’être conscient, il ne pourra se réaliser en fonction de l’énergie créative du double. Sa personnalité fera toujours un peu obstacle à sa personne et il ne pourra sentir cette grande unité de conscience qui découle de l’intégration du double de la personne et de la personnalité. La personnalité répond aux exigences émotives de la mémoire, tandis que la personne reflète l’alliance entre le double et l’énergie créative.

Donc c’est à travers la personne que l’Homme peut bien mesurer son rapport égoïque avec le double, qui n’est en fait que la partie est visible de lui-même sur un plan où la vie n’est plus colorée ou affectée par la mémoire évolutive de l’ego.

La déspiritualisation de la mémoire entraînera l’Homme en dehors des conditions psychologiques de sa société pour le libérer du pouvoir d’influence de sa société, afin de lui permettre de surgir créativement, au-delà des conditions de sa société, afin qu’il puisse vivre comme il le désire, et non comme il en est forcé.

Tant que l’Homme ne possédait qu’une vague conception de son individualité, la société et ses valeurs devenaient son support psychologique. Mais dès que l’Homme découvre son intelligence créative, il est susceptible de se libérer des contraintes sociologiques pour se tailler une vie qui lui plaît. Mais pour ceci, il doit bien se connaître et bien se réaliser dans son intelligence créative qui devient alors son support réel.

La déspiritualisation de la mémoire touche tous les aspects de l’Homme qui le lient à la psychologie submissive de sa race. Tant qu’il n’est pas détaché de cette mémoire, il appartient à la race qui lui a donné naissance et non à la nouvelle race-racine qui prend naissance avec la fin du cycle. Donc il ne peut être parfaitement bien dans sa peau, car il ne vit pas sa peau, il vit dans la peau qui lui a été conférée par la société inconsciente de l’involution.

La déspiritualisation de la mémoire de l’Homme ne lui enlève rien qui soit grand en lui. Elle lui permet d’ajouter à ce qu’il est, c’est-à-dire à ce qu’il ne connaît pas encore. Tant que l’Homme nouveau n’aura pas pris connaissance par lui-même des lois de la vie, il ne pourra la connaître ni la bien vivre, car elle lui glissera entre les doigts. L’Homme est à l’aube d’une grande évolution intérieure, et tout son passé s’effondrera pour ne laisser en lui que la trace de son intelligence créative qui marquera la destinée de sa vie future.

Les nouveaux initiés ouvriront la conscience de la Terre et créeront le premier lien entre le matériel et l’invisible. Ces êtres libérés de la mémoire spirituelle comprendront des choses qui défient la conscience de la race humaine. Et c’est de cette connaissance que grandira l’évènement cosmique de la Terre, évènement qui bouleversera le monde et transformera la société future de l’Homme. Cet évènement ne peut surgir qu’en fonction d’une conscience réceptive, car non seulement il sera puissant, mais aussi sera-t-il scientifique, dans le sens le plus profond du terme. Voilà pourquoi la déspiritualisation de la mémoire humaine créera une sorte de solitude dans l’esprit des nouveaux initiés, car non seulement ils auront laissé derrière eux les formes de l’involution, mais ces formes ne seront remplacées que dans un certain avenir par une connaissance parfaite de leurs valeurs cachées.

Et lorsque le nouvel initié auront compris que l’expérience de la Terre est une expérience partielle, il réalisera que la Terre est habitable sur d’autres plans que le plan matériel, et que ce dernier ne servira, au cours des siècles à venir, qu’à l’évolution des races encore prisonnières de leur mémoire planétaire.

C’est dans ce concept, ou plutôt ce contexte, qu’il faut comprendre la déspiritualisation de la mémoire humaine. Ce phénomène n’est pas simplement un phénomène psychologique chez l’Homme nouveau, c’est aussi un phénomène de transmutation, par lequel l’agent libre dans l’Homme, c’est-à-dire le double, la personne, et la personnalité, pourra effectuer sur la Terre les travaux nécessaires pour élever la conscience de la planète par des voies qui sont aujourd’hui trop hermétiques pour être parfaitement comprises.

La déspiritualisation est un processus de mutation qui augmente chez l’Homme sa conscience personnelle et produit en lui un lien entre l’invisible et le planétaire. Non pas l’invisible astral, mais l’invisible éthérique. Tant que la mémoire de l’Homme nouveau l’invite à se sécuriser dans la connaissance passée, elle le cloue à sa personnalité au lieu de libérer en lui sa personne qui doit s’imprimer sur la personnalité. Et la personnalité de l’Homme ne fait partie de lui que lorsqu’elle est réelle, c’est-à-dire que lorsqu’elle est liée à la personne que crée, par vibration, le double de l’Homme.

La déspiritualisation de la mémoire de l’Homme, de quelque race qu’il soit, prendra des siècles, car les nations sont maintenues, ainsi que les races, par leur mémoire spirituelle. Et l’élimination de la mémoire spirituelle des races sera au cours des siècles prochains, le plus grand travail entrepris par la hiérarchie sur la Terre, car depuis déjà très longtemps, l’Homme est devenu le fils d’Adam. En tant que fils d’Adam, son lien avec la connaissance accumulative de l’Humanité a servi les forces de l’involution, les forces astrales plutôt que les forces de l’évolution, les forces du mental supérieur. Pour que se termine sur Terre le cycle de la vie matérielle, il faudra que l’Homme passe à une nouvelle conscience, conscience qui aura pour but de transmuter l’atome, et non seulement d’utiliser le mode dangereux que nous propose la science du XXème siècle.

Il y a un lien direct entre la mémoire spirituelle de l’Homme et l’utilisation contemporaine de l’énergie de l’atome. L’Homme un jour comprendra que toute mémoire spirituelle engendre un lien qui devient un grand désir matériel pour la résolution du problème de la matière et de son énergie. Donc si l’Homme a réussi à faire éclater l’atome, c’est parce que sa mémoire spirituelle était assez puissante pour lui faire comprendre les aspects dangereux de l’atome. Nous disons : “comprendre” dans le sens de vivre, dans le sens d’avoir expérimenté ces aspects dangereux. Si la déspiritualisation de la mémoire avait été accomplie parmi les scientistes de l’atome, une autre façon aurait été donnée à l’Homme pour utiliser son énergie. Ceci sera possible avec la nouvelle race-racine.

Il ne faut pas se méprendre sur la vie, à quelque niveau que ce soit. La vie est un tout, et si le tout est divisé, l’Homme n’en récolte que les aspects inférieurs. La mémoire spirituelle de l’Homme est un dispositif de l’involution qui ne peut être neutralisé que par certaines intelligences qui travaillent avec l’Homme selon les lois de conséquence. Et ceux qui connaissent cette expérience où la mémoire spirituelle est suspendue, sont obligés, sur le plan matériel, d’instruire l’Homme dans une nouvelle science du mental, afin de créer un pont entre la personnalité et la personne. Sinon, l’Homme serait confondu, il ne pourrait plus se fier à la connaissance.

Et l’Homme nouveau pourra se fier à la grande et nouvelle connaissance, car il pourra la comprendre par lui-même, mais il lui sera retiré la faculté de croire à la nouvelle connaissance, car sa mémoire spirituelle ne sera plus.

Donc le phénomène de déspiritualisation de la mémoire de l’Homme n’est pas simplement un phénomène psychologique. L’aspect psychologique n’est que le résultat du travail fait sur le mental humain à partir d’un plan supérieur que nous pouvons appeler le supramental, ou plan sur lequel s’applique l’énergie du double.

Mais ce que l’Homme doit comprendre profondément, et par expérience, c’est que la déspiritualisation de sa mémoire n’est pas un recul dans le temps, mais un avancement dans le temps, parce qu’elle lui permet, cette déspiritualisation, de ne plus trafiquer avec le passé, c’est-à-dire de ne plus trafiquer avec la polarité qui a fait de l’Homme, dans le passé, un esclave du bien et du mal, du vrai et du faux.

Pour que l’Homme entreprenne de pénétrer dans les secrets de la vie et dans la compréhension profonde des mystères de l’évolution, il lui faut pouvoir absorber catégoriquement, et sans subtile subjectivité, la nature absolue de l’intelligence créative qui part du double et qui vient vers lui raccorder sa personne avec sa personnalité. À partir de ce moment-là, l’Homme est un être libre, il est un agent libre. Il n’est plus, il ne vit plus sous le parapluie du passé.

Et bien qu’il puisse considérer parfaitement les lois sociales à l’intérieur desquelles il évolue, il est, en esprit, libre, et lorsque l’Homme est libre en esprit, il a suffisamment de maturité et d’intelligence créative pour comprendre tous les aspects de l’évolution et de l’involution, et il est capable de vivre sur le plan matériel en harmonie avec la société et la race à laquelle il appartient. Mais dans son esprit, il est libre, il est agent libre, et personne sur le plan matériel ne peut influer sur son esprit, et personne sur le plan astral ne peut influer sur son esprit. Donc l’Homme est prêt, à ce moment-là, à commencer à travailler d’une façon universelle avec des intelligences qui peuvent se présenter à lui, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils. C’est à partir de ce moment-là que l’Homme ne vit plus de spiritualité dans la mémoire, qu’il ne vit que d’intelligence instantanée. Et de cette intelligence qui est infinie, il en récolte les aspects où la mémoire est finie.

mise à jour le 21/08/2024

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