Communication préparatoire 121
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
L’Homme nouveau apprendra avec le temps à extérioriser son énergie. Il apprendra à transformer l’énergie créative de son mental en une énergie qui lui sert sur le plan matériel. Il apprendra à conserver son énergie afin de la rendre créative. Ce n’est pas facile dans les conditions actuelles de comprendre que l’Homme doit conserver son énergie s’il doit un jour la rendre créative, parce que l’Homme ne réalise pas jusqu’à quel point il dilapide cette énergie, jusqu’à quel point elle lui est enlevée, soutirée par toutes sortes de moyens, toutes sortes de forces, toutes sortes de formes à l’extérieur de lui-même.
L’Homme est un être qui a beaucoup de difficulté à se rendre compte qu’il est constamment exploité, sur le plan énergétique, sur le plan de la forme. Il beaucoup de difficulté à réaliser que la vie matérielle, telle qu’elle est aujourd’hui organisée, est de plus en plus engagée à lui soutirer son énergie, à éteindre en lui l’intelligence créative de cette énergie et à “superimposer” (superposer) des couches d’énergie qui n’ont rien de mental, mais plutôt qui sont totalement d’ordre inférieur. Il n’est pas irraisonnable que l’Homme aujourd’hui se sente totalement dépourvu vis-à-vis de lui-même, et incapable de prendre la vie par les cornes, c’est-à-dire d’imposer dans sa vie sa volonté et son intelligence.
Nous sommes, les Hommes de la Terre, des êtres énergétiques, c’est-à-dire que tous nos principes sont fondés sur une organisation de l’énergie à un niveau ou à un autre. Mais nous avons de la difficulté à réaliser que tant que nous sommes sur le plan matériel, nous sommes obligés d’apprendre à concentrer cette énergie de plus en plus, afin qu’elle soit utilisée sous le contrôle de notre volonté, au lieu que nous soyons obligés de l’utiliser malgré nous-mêmes pour balancer simplement les plans inférieurs de notre conscience, c’est-à-dire notre astralité.
L’Homme doit apprendre à extérioriser son énergie, dans un sens particulier du terme : il doit réaliser que l’extériorisation de son énergie n’est pas un phénomène égoïque, mais plutôt un phénomène créatif à travers l’ego. L’extériorisation de l’énergie chez l’Homme est la balance même de son taux vibratoire. Elle représente l’équilibre total de ses centres et elle représente aussi la parfaite harmonie qui doit exister entre l’être humain et son milieu social.
L’extériorisation de l’énergie veut dire que l’Homme doit être capable, à un certain moment de sa vie, de sentir qu’il pulse en lui quelque chose, et que ce quelque chose va vers le monde pour nourrir le monde, pour faire grandir le monde.
L’extériorisation de l’énergie n’est pas simplement un phénomène de créativité culturelle, c’est aussi un phénomène de créativité individuelle qui a des retombées sur la culture, mais qui ne sert pas nécessairement à l’acculturation de certaines formes que nous appelons aujourd’hui la culture.
Lorsque nous parlons de culture consciente, lorsque nous parlons de manifestation de l’Homme dans le monde, nous parlons de créativité permettant à l’être humain conscient de créer autour de lui, dans son environnement, des formes conscientes d’énergie qui permettront éventuellement à la société de l’Homme d’évoluer, de grandir et de s’ennoblir sur le plan de la vie matérielle. Il n’est pas facile à l’être humain de comprendre comment il peut extérioriser son énergie de façon créative parce qu’il n’est pas encore arrivé à un point d’évolution suffisamment avancé pour comprendre que toute énergie en lui harmonieusement manifestée est en elle-même créative, et en elle-même extériorisante.
L’Homme a beaucoup de peine à se réaliser, il a beaucoup de peine à se sentir et il doit, éventuellement, pouvoir se sentir et se réaliser, sinon sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue, elle n’est simplement que l’expression d’une conscience expérimentale qui n’est pas sous son contrôle, mais sous le contrôle de forces en lui qui ne sont pas bien ajustées et qui ne sont pas à la hauteur de sa capacité.
L’extériorisation de la conscience humaine fait partie du pouvoir de l’Homme. L’extériorisation de son énergie fait partie du pouvoir de l’Homme dans le monde. Et l’extériorisation de cette même énergie coïncide et devra coïncider dans le temps et dans les générations à venir avec le contrôle total de l’Homme, par l’Homme, pour l’Homme.
Pour que l’être humain puisse extérioriser son énergie, il faut qu’il se crée en lui, au cours de son évolution, un calme profond, c’est-à-dire une fondation nouvelle, c’est-à-dire une capacité de ne pas être égoïque dans sa conscience. Quand je dis égoïque, je veux dire égocentrique. Il faut que l’Homme puisse être suffisamment lucide pour pouvoir, à la fois, manifester l’énergie qui est en lui et à la fois ne pas être contrôlé par elle.
Il est impossible à l’Homme de manifester créativement son énergie interne s’il n’est pas capable à la fois de la sentir et à la fois de la contrôler. Ceci est très difficile à définir avec des mots, parce que les mots sont impuissants à raconter l’histoire interne de l’Homme. Les mots sont impuissants à raconter la nature psychique de l’Homme, ils sont impuissants à décrire comment l’Homme fonctionne réellement, mais les mots peuvent être utilisés pour prendre conscience de certains aspects en nous qui nous donnent l’illusion d’extérioriser notre conscience créative, alors qu’en fait, nous ne sommes que des êtres ballotés à gauche et à droite par des forces qui font partie de nous, mais que nous n’avons pas encore appris à parfaitement contrôler par notre volonté et à parfaitement assujettir à nos besoins.
Il y a dans tout être humain une faille de conception, une faille de perception. Et cette faille relève du fait que dans le passé de l’Humanité, il n’avait jamais été donné à l’Homme les clés essentielles et nécessaires à la survie réelle sur une planète qui contenait de plus en plus d’égrégores, c’est-à-dire de forces de basse vibration, utilisées contre lui, et amenées au cours des siècles à, éventuellement, totalement contrôler le domaine personnel de sa psychologie afin d’éteindre en lui sa créativité pure, sa capacité créative autonome et le pouvoir créatif d’engendrer sur la Terre des formes en fonction de son taux vibratoire, et non plus en fonction de sa mémoire dite créative.
La conscience de l’Homme, ce n’est pas ce que nous croyons. La conscience de l’Homme, ce n’est pas ce que nous croyons. Si nous le répétons, c’est pour faire comprendre à l’Homme qu’il n’est pas dans la vie ce qu’il doit être. C’est pour faire comprendre à l’être humain que la disposition qu’il prend vis-à-vis de lui-même est une fausse disposition, qu’elle est une disposition fondée non pas sur son énergie en puissance créative, mais sur des attitudes psychologiques fonctionnant en relation avec ses émotions et son mental, c’est-à-dire en fonction d’un ego plus ou moins assujetti, plus ou moins “insécure”, plus ou moins irréel.
Pour que l’Homme intègre son énergie et extériorise cette énergie, il lui faut être capable de vivre sur deux plans à la fois : sur le plan interne où se fait l’intégration, et sur le plan externe, c’est-à-dire dans le monde. L’Homme ne peut pas vivre simplement en fonction de l’intégration interne. Il ne peut pas vivre simplement en fonction de l’intériorité de sa conscience, il doit vivre aussi en fonction de l’extériorité de sa conscience.
Et tant que l’Homme conscient ou nouveau n’aura pas compris ceci, il sera un être en initiation, il sera un être qui ne sera pas encore totalement parvenu à la réalisation suprême et absolue de la conscience humaine sur la Terre, celle de se détacher des forces et du pouvoir des forces cosmiques en lui, afin de rendre dans le monde et dans la matière, ce pouvoir.
Ce qui empêche l’être humain d’extérioriser son énergie, c’est le doute qu’il a de son pouvoir créatif, c’est le doute qu’il a de sa volonté, c’est le doute qu’il a de son intelligence réelle. Et ce n’est que la souffrance et la permanence de la souffrance qui amène l’Homme, éventuellement, à réaliser l’illusion de son doute et à le plonger inévitablement et inexorablement dans le profond puits de sa conscience d’où il peut soutirer les forces, les énergies, nécessaires afin de récupérer en lui les forces de vie et afin de projeter dans le monde ces mêmes forces de vie.
L’être humain est un être parfaitement composé mais imparfaitement organisé. Il n’y a absolument rien dans l’être humain, tant sur le plan de la volonté, tant sur le plan du mental, qui ne puisse être ajusté à une vibration supérieure, qui ne puisse être amené à un taux vibratoire supérieur. Tout ce qui empêche l’Homme d’être ce qu’il est en potentiel, c’est la faiblesse de sa psychologie, c’est la faiblesse de ses émotions et de sa mentalité, autrement dit c’est la totalité des voiles qui composent sa psychologie humaine qui l’empêchent de projeter dans le monde cette énergie dont il est fait, dont il est composé et avec laquelle il a composé spirituellement, pendant des siècles, et avec laquelle il a été amené aux bas-fonds de l’existence, à la fin du XXème siècle.
Il est inutile à l’être conscient de la nouvelle époque de se considérer un être en fonction de sa mémoire, il est inutile à cet Homme nouveau de prendre possession de lui-même en fonction de ce qu’il était dans le passé, parce que ce ne sera pas ainsi que se passeront les choses demain. L’être humain doit se recomposer, il doit se réorganiser, il doit réinventer la vie. Et la vie doit être réinventée en fonction de son énergie créative croissante, elle doit être réinventée en fonction de sa volonté, de son intelligence. Elle doit être réinventée en fonction de sa capacité d’extérioriser l’énergie en lui, qui a toujours été, dans le passé, dormante, toujours été dans le passé, colorée, toujours été dans le passé, assujettie à des formes qui faisaient partie de la psychologie humaine collective et qui faisaient aussi partie des influences planétaires sur la conscience de l’Homme.
L’extériorisation de la conscience de l’Homme, c’est un fait nouveau, c’est un nouvel acte de création, ça ne fait plus partie de la façon dont l’Homme, dans le passé, vivait. La créativité de l’Homme nouveau n’a rien à foutre avec la créativité de l’Homme ancien. La créativité de l’Homme nouveau est une gamme nouvelle, elle est une note nouvelle dans la conscience de l’Homme, il n’y a plus de rapport, il n’y a plus d’égalité, il n’y a plus de proportionnalité entre la conscience nouvelle et la conscience ancienne de l’Homme.
Donc lorsque nous parlons de créativité nouvelle, nous ne parlons pas selon les lois psychologiques de l’ancienne évolution, nous parlons selon les lois psychologiques de la nouvelle évolution, que nous découvrirons au fur et à mesure que nous perfectionnons notre mental, perfectionnons notre émotivité et ajustons nos corps inférieurs à ses principes supérieurs.
L’Homme ne peut pas vivre sur la Terre constamment en quêteur. L’Homme ne peut pas vivre sur la Terre constamment en pauvre, et il ne peut pas vivre sur la Terre constamment en fonction psychologique des systèmes qui ont été créés par lui pendant l’involution. À un certain moment, l’Homme doit éclater dans le monde, il doit créer dans le monde, il doit éblouir le monde, il doit renverser le monde ancien afin de créer une nouvelle catégorie d’espèce, c’est-à-dire une nouvelle catégorie de conscientisation de la forme.
L’Homme doit créer une nouvelle catégorie existentielle de la créativité. Il doit, autrement dit, ramener sur le plan de la vie une nouvelle façon de vivre, de voir, de sentir, de percevoir, de savoir, il doit inaugurer un nouveau règne. C’est l’Homme qui doit inaugurer un nouveau règne, ce ne sont pas des forces quelconques, que ce soient des forces extraterrestres ou que ce soient des forces internes. C’est l’Homme lui-même qui doit inaugurer un nouveau règne et il inaugurera ce règne lorsqu’il aura pu, lui-même, inaugurer sa propre vie.
Il est évident que l’Homme pourra inaugurer sa vie lorsqu’il sentira en lui qu’il est capable d’extérioriser son énergie, qu’il est capable de rendre dans le monde ce qui est à l’intérieur de lui, qu’il sera capable d’exprimer dans le monde ce qui fait partie de lui. Et chaque être humain possède une clé à cette capacité. Chaque être humain a une clé qui peut être utilisée afin de rendre dans le monde une partie de lui-même. Ceci fait partie de l’évolution, ceci fait partie de la créativité individuelle, ceci fait partie du rapport étroit entre la vraie personnalité et le monde extérieur dans laquelle, ou dans lequel elle doit baigner.
Tant que l’Homme ne pourra pas sentir l’Homme nouveau, il ne pourra pas sentir qu’il est capable d’extérioriser son énergie. Il se sentira impuissant, il se sentira à moitié composé, il se sentira incomplet. Et ceci sera pour lui une souffrance, car il ne pourra pas mettre le doigt sur ce qu’il est, il ne pourra pas sentir que finalement, dans sa vie, il a pu mettre le doigt, quelque part, sur un aspect de sa réalité qui fait partie intégrale de lui et qui fait partie, en même temps, de la totalité de lui-même.
La raison, aujourd’hui, pour laquelle la jeunesse est si perdue, c’est parce que la jeunesse n’est pas capable de sentir où elle se situe vis-à-vis d’elle-même. Donc elle doit se perdre dans les fléaux sonores de la musique, elle doit se perdre dans tous les attrape-nigauds créés par une civilisation mercantile qui essaie de produire dans le monde le plus de gadgets possible, afin de retenir l’attention de ces pauvres jeunes qui n’ont pas encore la maturité, l’identité et l’intelligence créative pour affirmer leur réalité, au lieu de se l’avoir composée par une sorte de puissance infernale qui se donne tous les droits possibles et imaginables d’inventer toutes sortes de gadgets, afin que nos jeunes, que notre jeunesse, demeure les pieds dans le ciment ou plutôt les pieds dans la merde.
L’extériorisation de l’énergie créative de l’Homme devient de plus en plus difficile pour l’Homme inconscient et elle devient de plus en plus réalisable pour l‘Homme conscient. Seulement vient le temps, dans les générations qui sont devant nous, où l’être conscient réalisera que l’extériorisation de son énergie n’est pas facile, que cette extériorisation ne dépend pas simplement de son désir, mais qu’elle dépend aussi de sa volonté et de l’intégration de sa volonté avec son intelligence.
Il est évident que la transposition de l’Homme ancien dans une nouvelle conscience, il est évident que la conscientisation de l’Homme, de l’Humanité, ne peut pas se faire sans qu’il y ait des déchirements dans l’être humain. Et c’est pourquoi l’extériorisation de l’énergie n’est pas facile, pour la simple raison que l’Homme qui doit la vivre, l’Homme qui doit enfin se sentir dans le monde renaître, doit en même temps sentir la mort de son ancienne conscience, la mort de son ancienne impuissance. Il doit se lever lui-même de son cercueil, il doit s’élever lui-même dans le ciel de ses possibilités, parce qu’aucun Homme ne peut le faire pour lui et aucun Homme ne le fera pour lui.
Il est évident qu’aujourd’hui, nous avons l’occasion de nous nourrir à l’arbre fruitier d’une société “bénévolante”, nous avons l’occasion aujourd’hui de participer à des bénéfices sociaux qui sont octroyés par les gouvernements dans le monde entier, mais ce ne sont pas ces dons qui feront de l’Homme un être complet. Il est évident que l’Homme devra, un jour, de par lui-même, créer sa propre condition extérieure afin de se donner dans la vie un espace qui lui convient, qui est à sa mesure et qui n’est pas le produit d’une charité sociale.
L’extériorisation de l’être humain est un phénomène nouveau, c’est un phénomène qui prendra des années avant de se manifester en puissance. Mais c’est un phénomène, en même temps, qui sera fondé sur la destruction totale, dans l’Homme ancien, de ses anciens mécanismes, de ses anciennes habitudes, de ses craintes, de ses doutes, et de tout ce qui dans le passé aura constitué une fausse personnalité, une personnalité fondée sur l’insécurité, une personnalité fondée sur le doute qu’elle puisse renaître, le doute qu’elle puisse être créative, le doute qu’elle puisse avoir de la volonté, le doute qu’elle puisse être intelligente !
Donc l’intégration et l’extériorisation de l’énergie, c’est un phénomène à la fois d’intériorité et d’extériorité, et l’être humain nouveau sera obligé de composer avec ces deux aspects de lui-même. Il ne réalisera pas qu’il ne pourra pas vivre simplement intérieurement, parce que son énergie, automatiquement, le spiritualisera et le rendra esclave de la mémoire de l’Humanité, mais qu’il doit vivre aussi extérieurement, c’est-à-dire qu’il doit transposer cette réalité interne transmutée en une réalité externe socialisante, créative et harmonieuse.
Lorsque nous parlons d’extériorisation de la créativité de l’Homme, d’extériorisation de l’énergie de l’Homme, nous parlons foncièrement du pouvoir de la volonté de l’Homme… Nous parlons foncièrement du pouvoir de la volonté de l’Homme ! Viendra ensuite la créativité intelligente de l’Homme. Mais si l’Homme n’a pas de volonté, s’il n’a pas la capacité de déchirer devant lui tous les voiles qui obstruent sa conscience et qui empêchent cette énergie de passer à travers son ego, il ne pourra jamais sentir en lui ce que nous appelons la créativité consciente de la nouvelle époque. Il ne pourra pas sentir en lui les mécanismes subtils de cette créativité, il ne pourra pas réaliser en lui la beauté de cette créativité et la finesse de son organisation créative.
Il sera alors obligé de vivre en fonction du système social de l’ancienne Humanité. Et il sera obligé de continuer, surtout si les évènements du monde ne se perfectionnent pas ou ne prennent pas une nouvelle allure, d’être assujetti à ses conditions sociales et de vivre le reste de sa vie, le reste de ses jours, en pauvre, c’est-à-dire en être qui doit quêter, afin qu’on lui donne une pièce de pain.
L’extériorisation de l’énergie de l’Homme, c’est la révolte de l’Homme, c’est le produit de la révolte de l’Homme contre l’involution. Et ce n’est que le produit de cette révolte intérieure de l’Homme contre l’involution, contre les forces en lui qui ont gardé secret son pouvoir, qui permettra à l’Homme, un jour, de devenir créateur, de devenir un être sublime, de devenir un être noble, de devenir, autrement dit, un être qui sera capable d’intégrer à la fois le cosmique et le planétaire, l’invisible et le matériel, et d’invertir le rôle de l’un en fonction de l’autre, et de tout comprendre les lois de la vie et de tout pouvoir saisir les subtilités des forces de vie qui sont en lui et qui pulsent, soit à travers le mental ou soit à travers l’émotion, ou soit à travers la vitalité de son corps matériel.
Et tant que l’Homme n’aura pas connu cette rébellion interne, c’est-à-dire cette affirmation intelligente de sa volonté, il n’aura pas compris ce que c’est que la vie, il n’aura pas compris ce que c’est que l’Homme. Et il demeurera un être assujetti pour le restant de ses jours, quitte à mourir et à revenir dans un nouveau cycle d’incarnation afin de parfaire ce qu’il, dans le passé, à la fin du XXème siècle, avait été incapable de saisir parce qu’il y avait en lui trop de voiles, malgré toute l’instruction donnée à l’Homme aujourd’hui dans le monde, à la fin de ce cycle et au début de cette nouvelle époque.
L’être humain n’a plus de grâce à attendre du ciel. L’être humain doit se créer lui-même les conditions de sa vie. Il doit lui-même être capable d’extraire de la vie toutes les forces qui y sont contenues et de les transmuter, de les transformer et de leur donner selon sa personnalité, son caractère, son tempérament, sa nature, la qualité qui lui convient.
Et cette extériorisation de l’énergie de l’Homme ne peut pas être donnée à l’Homme sous le faux prétexte d’une substitution équivoque et sous le faux prétexte d’une marginalité. L’être humain, qui demain, doit créer dans le monde, ne peut plus se permettre d’être marginal. L’être humain ne peut plus se permettre d’être à côté de l’Humanité, il doit être dans l’Humanité, il doit faire partie de l’Humanité. Mais à la fois, et pendant qu’il fait partie de l’Humanité, il doit être suffisamment centrique pour ne pas être affecté par les conditions inférieures de la conscience de l’Humanité.
Autrement dit, un Homme qui est dans sa conscience peut se promener tout partout dans le monde, il peut aller dans tous les quartiers de l’Humanité mais ne jamais être souillé par les ordures ou par les bavures d’une Humanité inconsciente. Ceci ne veut pas dire qu’il s’exclut de l’Humanité, c’est un rêve mystique de s’exclure de l’Humanité, mais il y a une façon de s’inclure dans l’Humanité sans être appesanti par son inconscience, sans être désajusté vibratoirement à cause de notre rapport avec elle.
Mais pour ceci, il faut que l’Homme ait été capable d’extérioriser son énergie, il faut qu’il ait été capable d’entreprendre dans la vie quelque chose qui fait partie de son pouvoir créatif, qui fait partie de sa conscience, qui fait partie de son intelligence et de sa volonté, qui fait partie, autrement dit, de son identité. Et l’identité de l’Homme, ça ne se calque pas, l’identité de l’Homme, ça ne se compare pas, ça ne se mesure pas, et ça ne peut pas être éteint une fois que ça a pris racine dans l’éther réel de l’Homme nouveau.
Nous sommes arrivés à la fin d’une époque où l’être humain, la civilisation, la science, la religion, les arts… Tout est en désarroi ! Il n’y a plus d’accord, il n’y a plus de concentration, il n’y a que de la division dans tous les milieux sociaux et nous croyons pouvoir faire quelque chose socialement vis-à-vis de ces contradictions. C’est une illusion ! L’être humain, sur le plan social, devra vivre jusqu’à la fin de ses jours la nuance ou le manque de nuance établie dans les coordonnées de son activité sociale.
L’être humain sera obligé de vivre, de supporter, le poids de l’inconsistance créative de sa conscience dite créative. Il n’y a pas de conscience créative sur la Terre, il n’y en a jamais eu. Il y a eu une conscience progressive, il y a eu une conscience qui s’est de plus en plus ajustée à une formulation intuitive de ce que l’Homme en potentiel pouvait devenir, pouvait faire. Mais il n’y a jamais eu sur la Terre de conscience créative. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, à la fin du XXème siècle, nous sommes incapables de nourrir les pauvres, nous sommes incapables de donner aux nations pauvres du matériel qui puisse les rendre nobles, qui puisse leur permettre de s’ajuster en fonction de nous, les plus privilégiés.
Donc c’est inutile pour nous, de nous dorer la pilule et de nous faire croire que nous avons une conscience créative. Nous n’avons pas de conscience créative, nous n’avons qu’une conscience progressive. Et à l’intérieur de cette conscience progressive, il y a des peuples qui sont déprimés alors que d’autres sont en voie d’explorer les domaines de la lune, les domaines des planètes extérieures à notre Terre.
Donc il y a un déséquilibre total parce que l’Homme n’a pas encore été affranchi, l’Homme n’a pas encore été capable de réaliser qu’il existe dans le monde, il existe dans la vie, des forces qui sont au-dessus de l’Homme, et que ces forces, un jour, doivent être contrôlées par l’Homme. Et tant que l’Homme ne sera pas capable de contrôler ces forces, il lui sera impossible d’extérioriser son intelligence créative et sa volonté, il lui sera impossible de réellement reconnaître qui est le maître de la vie et qui est le maître sur la Terre, qui est le maître de la destinée de l’Homme, qui est le frère de l’Homme !
Est-ce l’Homme qui est le frère de l’Homme ou est-ce l’Homme qui est l’ennemi de l’Homme, tant qu’il n’aura pas compris ce que nous disons aujourd’hui ? Donc pour prendre un ton plus calme, nous devons considérer que l’extériorisation de la conscience de l’Homme est un phénomène interne à lui, un phénomène que lui seul peut comprendre et que lui seul peut exprimer.
Il n’y a pas dans le monde de forces extérieures à l’Homme qui peuvent lui permettre d’extérioriser son énergie. Il n’y a pas, dans le monde, de méthode qui puisse permettre à l’Homme d’extérioriser son énergie, il y a dans le monde une instruction, il y a dans le monde des points de référence pour l’Homme. Mais c’est l’Homme, lui-même, qui devra, de ses propres mains, de son propre labeur, de sa propre souffrance, conquérir les sommets de son inquiétude et apparaître pleinement ennobli de sa souffrance et de son initiation solaire, sur les plaines d’une nouvelle personnalité, d’une nouvelle créativité, d’un nouveau moi intégré à une conscience totale, à une conscience cosmique.
Tout le reste ne fait partie que des mouvements d’avance et de recul qui ont toujours fait partie de la conscience de l’Humanité, qui ont toujours fait partie de l’involution, qui ont toujours fait partie des efforts spirituels de l’Homme. Nous ne sommes plus au stage, les Hommes aujourd’hui, de continuer à faire des efforts. L’Homme est fatigué, l’Homme est épuisé, l’Homme doit vaincre, l’Homme veut vaincre. Mais pour qu’il vainque, il faut qu’il sache comment il est construit, comment il fonctionne, comment ça fonctionne la vie en lui, et comment les voiles en lui sont grands, et jusqu’à quel point ils font partie de sa conscience planétaire.
L’Homme ne peut plus constamment se battre, l’Homme ne peut plus constamment s’épuiser. À un certain moment, il sera obligé de lever la tête, il sera obligé de prendre conscience de lui-même, il sera obligé de se réaliser et cette réalisation sera vibratoire, sera intuitive, sera subtile. Elle fera partie du domaine de son esprit, et non plus du domaine de sa mémoire.
L’Homme ne peut pas être heureux sur la Terre tant qu’il n’a pas extériorisé son énergie, il ne peut pas être complet dans sa conscience tant qu’il n’a pas extériorisé son énergie. Il y a des Hommes sur la Terre aujourd’hui qui extériorisent une certaine partie de cette énergie mais elle n’est pas totalement extériorisée. La preuve, c’est qu’ils sont impuissants à faire certaines choses, ils sont impuissants à rendre dans le monde ce qu’ils sont vraiment dans leur totalité.
Il y a effectivement dans le monde des grands Hommes, il y en a toujours eu, mais ces grands Hommes n’ont jamais vraiment été capables de parfaitement extérioriser leur énergie. Il y a des Hommes, tel le Nazaréen, qui a parfaitement extériorisé son énergie. Et aujourd’hui, nous avons encore, nous vivons encore, des conséquences de sa conscience, des conséquences de sa présence sur le plan matériel. Et en dehors des aspects plutôt religieux de son apparition sur la Terre, il y a des aspects cosmiques occultes que l’Humanité, encore, ne comprend pas.
Donc il y a des êtres qui peuvent, qui pourront, extérioriser leur énergie. Et lorsque ces Hommes, individuellement, auront réalisé, auront senti, la subtile définition de cette réalité, ils sauront ce que nous disons aujourd’hui et ils seront capables de commencer à réaliser qu’ils sont quelque chose d’autre… Qu’ils sont quelque chose d’autre ! Qu’ils ne sont pas ce qu’ils étaient auparavant, mais qu’ils sont quelque chose qui se définit en fonction de cette énergie, seconde par seconde, moment par moment, au fur et à mesure qu’elle se manifeste et au fur et à mesure qu’ils sont capables de la laisser passer, de la laisser couler à travers leur ego, sans faire interférence, sans la bloquer, mais en se servant de leur intelligence et de leur volonté pour lui donner une modalité, pour lui donner un visage qui convient à leur personnalité et qui convient à leurs besoins.
Une des raisons fondamentales pour laquelle nous ne sommes pas capables d’extérioriser notre énergie, c’est parce que nous voulons être créatifs. Ce n’est pas mal en soi de vouloir être créatif, mais il y a une créativité qui est égocentrique, alors qu’il y a une autre créativité qui est totalement créative, c’est-à-dire qui est le produit du passage de cette énergie à travers l’ego. Ce que nous avons besoin de reconnaître, ce ne sont pas les mécanismes psychologiques de notre créativité, c’est plutôt la réalisation qu’il existe en nous une force mentale capable de rendre dans le monde cette énergie pourvu que nous ne la bloquions pas. Mais nous nous donnons toutes sortes de prétextes, consciemment ou inconsciemment, pour empêcher que cette énergie se canalise. Nous créons en nous toutes sortes de conditions psychologiques nous permettant de nous sécuriser dans l’expression d’une nouvelle conscience, lorsqu’en fait, nous sommes en train de nous retarder de forme ancienne pour une forme nouvelle.
Nous avons changé la conscience mentale pour la conscience supramentale et nous croyons que, parce qu’aujourd’hui nous savons certaines choses vis-à-vis de la conscience supramentale, que ceci nous suffit pour extérioriser notre énergie. Je vous dis : ceci est un voile. Que nous parlions de conscience mentale ou que nous parlions de conscience supramentale, nous parlons de mots, nous parlons de formes, nous utilisons des formes pour expliquer la potentialité réelle de l’Homme.
Mais ce n’est pas en nous cachant derrière une forme nouvelle que nous pourrons devenir des Hommes nouveaux. Il est évident qu’aujourd’hui, au stage où nous en sommes, après toutes ces années où nous avons parlé de conscience, où nous avons expliqué les mécanismes de l’Homme, qu’il ne nous est plus opportun de nous mettre le doigt dans l’œil et l’autre dans l’œil.
Pour que l’Homme nouveau extériorise son énergie, il lui faut dépasser les limites psychologiques de sa conscience actuelle… Il lui faut dépasser les limites psychologiques de sa conscience actuelle ! C’est-à-dire, il faut qu’il se débarrasse de ses attitudes mentales, de ses attitudes émotives et qu’il fonce, qu’il fonce ! Aidé seulement, et supporté seulement, par les forces de vie, non pas par les intentions, non pas par les attitudes, non pas par les rêves, non pas par les désirs, mais qu’il fonce, aidé et supporté seulement par les forces de vie en lui.
Un Homme qui est capable de foncer, supporté seulement par les forces de vie, automatiquement, doit un jour, extérioriser son énergie créative. Mais s’il croit devenir créatif, s’il croit extérioriser son énergie créative en se liant d’amitié avec ses habitudes, ses attitudes, ses désirs et toute la mécanicité de sa psychologie planétaire, il est évident qu’il ne sera jamais capable d’extérioriser cette énergie et de se compléter dans la vie, de se complaire parfaitement dans la vie, autrement dit de se sentir parfait dans la vie.
Il n’y a rien d’impossible à l’Homme… Il n’y a rien d’impossible à l’Homme ! Aucun Homme n’est empêché sur la Terre, qu’il soit de quelque nation que ce soit, de créer les conditions qui conviennent à son intelligence et à sa volonté, pourvu qu’il soit conscient de la réalité de ceci. Un Homme qui est conscient de la réalité de ceci, pour lui, n’existent plus les frontières politiques, pour lui, n’existe plus la pauvreté, pour lui, n’existe plus l’inquiétude terrestre, existentielle. Pour lui, n’existent que la créativité, l’émancipation, l’œuvre et la conquête, éventuellement, de la Terre… Au fur et à mesure que les Hommes de la Terre deviendront de plus en plus conscients. Et ceci fait partie de l’évolution, et ceci ne regarde pas égoïstement l’Homme d’aujourd’hui.
Ceci regarde et fait partie de l’activité subtile des forces créatives de vie dans l’Homme. Donc l’Homme, pour devenir créatif, pour extérioriser son énergie créative, il doit prendre conscience éventuellement que la relation entre lui et la Terre, entre lui et la civilisation n’est qu’une relation de fonction. Et que cette relation de fonction n’est pas une relation de vie, mais simplement une fonction de relation de fonction de vie.
Donc la société, elle existe, elle est nécessaire, et elle peut être belle pourvu que l’Homme réalise que son lien ineffable est avec lui-même et non pas avec ce qu’il a créé. Ce qu’il a créé, c’est pour lui, c’est pour ses enfants, c’est pour le relationnel dans le monde. Mais l’Homme lui-même ne peut jamais se permettre d’oublier que sa relation vitale, essentielle, éternelle, est avec lui-même, c’est-à-dire avec son esprit, c’est-à-dire avec l’esprit des Hommes, non pas avec les caractéristiques égocentriques, primitives, aveugles des Hommes.
Il est évident que l’Homme n’aura pas accès à sa créativité réelle, ne pourra pas extérioriser son énergie, sans avoir débloqué en lui les réserves puissantes, grandes, qui sont aujourd’hui contenues dans les formes subtiles et aveugles de sa conscience égoïque. L’Homme doit faire éclater ces formes, il doit faire éclater tout ce qui contient son énergie, il doit sentir en lui la capacité d’extérioriser cette énergie et non plus de la vivre intérieurement, psychologiquement, comme un pauvre imbécile intelligent.
mise à jour le 21/08/2024