Communication préparatoire 133
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Si nous voulions expliquer la conscience future de l’Homme d’un point de vue réellement et profondément révolutionnaire, quel serait ce point de vue ? Essayons d’en définir quelques aspects sans pour cela tomber dans le piège de la forme.
Nous pouvons dire que la nouvelle conscience de l’Homme, la conscience de l’Homme nouveau, la conscience de l’évolution, se rapprochera ou ressemblera à une sorte d’intelligence qui a le pouvoir de concrétiser sur le plan mental ce que nous pouvons appeler l’infini.
Qu’est-ce que l’infini ?
L’infini, c’est la totalité des possibilités évolutives qui englobent toutes formes de conscience, qu’elles soient minérale, plantaire, animale, humaine ou surhumaine.
L’infini n’est pas un concept. L’infini est un espace multidimensionnel qui contient une quantité d’énergie absolue, infinie en elle-même, et capable de par les lois de l’évolution, de par les lois de sa conscience, de déterminer, selon le plan où elle est active, des possibilités de vie, d’expression, d’expansion et de découverte qui ramènent le plan où elle est exprimée à un plus haut niveau d’évolution, c’est-à-dire à une échelle de conscience supérieure.
Dans le cas de l’Homme, à la fin du XXème siècle, alors qu’il commence à prendre conscience de sa conscience, l’Homme se rapproche de cette infinité, c’est-à-dire de cette source d’énergie qui s’applique sur tous les plans de la vie et qui permettra à l’Homme éventuellement de déterminer, à cause de son contact conscient avec cette énergie, des formes d’expression de vie et d’expérience qui n’ont pas participé à l’expérience ancienne de l’Homme, c’est-à-dire de ces expériences qui n’ont aucune relation psychologique, symbolique ou philosophique avec l’ancienne conscience de l’Humanité. Ceci situe l’Homme nouveau dans un cadre d’expression futur totalement neuf, totalement fondé sur sa capacité, justement, d’intégrer cette énergie dans son mental.
Maintenant, si nous parlons du mental de l’Homme, nous parlons d’une conscience ou d’un niveau de conscience qui lui permet de s’ajuster à cette énergie. Le but de la conscience supramentale ou de la psychologie de la conscience supramentale, aide effectivement à amener l’Homme à rompre avec des façons de penser, des façons de vivre qui résultent de ces formes de pensées, afin de commencer lentement à progresser dans une voie d’évolution nouvelle où la nature même de sa conscience est déterminée par le fait même de sa conscience.
Alors que l’Homme, dans le passé, vivait une conscience déterminée par les pensées d’une conscience véhiculée à travers le peuple, la nation, la race, dans le cas de l’Homme nouveau, la conscience elle-même, c’est-à-dire le pouvoir vibratoire de l’énergie sur un plan supérieur de la conscience humaine ou du mental humain, devient ou deviendra l’espace même utilisé par cette nouvelle énergie pour amener vers l’Homme une conscience nouvelle et lui permettre éventuellement de prendre non pas conscience, mais de prendre le pouvoir de cette énergie entre ses mains.
Lorsque nous parlons de conscience dans le cadre naturel de nos explications, nous ne parlons pas nécessairement de pouvoir. Nous parlons d’un état de vie mentale qui coïncide avec ce que nous appelons une conscience humaine, une conscience humaine nouvelle, mais nous ne parlons pas de pouvoir. Et le but, éventuellement, de la conscience de l’Homme, de la conscience supramentale de l’Homme, le but de l’évolution future de l’Homme n’est pas nécessairement simplement le développement d’une conscience humaine, il est aussi l’appointement sur la Terre d’une relation étroite entre l’énergie et le plan mental de l’Homme, donnant ainsi à ce dernier le pouvoir, c’est-à-dire la capacité d’utiliser cette énergie infinie à des œuvres qui coïncident avec son organisation psychique.
Donc l’Homme de demain, après être devenu conscient, dépassera le stage de ce que nous appelons la conscience pour arriver à vivre le stage de ce que nous pourrons appeler alors le pouvoir, c’est-à-dire la capacité d’intégrer l’énergie à ces plans psychiques ou à sa structure psychique. Mais pour que l’Homme arrive à passer de la conscience au pouvoir, il doit être capable de réaliser, alors qu’il est en voie de développement de la conscience, que ce développement de conscience représente dans le fond l’expression première de la descente du pouvoir de la conscience supramentale sur la Terre.
Donc la conscience n’est pas en elle-même – et ceci est très important à comprendre – la conscience n’est pas en elle-même un atout pour l’Homme. Elle est simplement une planche, un palier extrêmement important qu’il doit gravir afin d’arriver un jour à intégrer l’énergie qui représente effectivement l’aboutissement de la conscience supramentale sur le plan matériel.
Donc l’Homme passe de l’inconscience, à la conscience, au pouvoir. Et en passant de la conscience au pouvoir, il réalisera que la nature même de sa conscience, passant au pouvoir, représente effectivement sa capacité intégrale d’intégrer l’énergie qui se manifeste à travers son mental, à travers ses émotions, à travers sa physicalité et sa vitalité, afin de transposer cette énergie dans une action ou dans une création ou une créativité qui coïncide avec le rapport exact qui doit exister entre l’énergie et l’être humain nouveau.
Lorsque nous parlons du rapport exact qui doit exister entre l’Homme nouveau et l’énergie, nous voulons dire qu’il ne doit plus y avoir d’espace subjectif entre l’être humain et l’énergie, c’est-à-dire qu’il ne doit plus y avoir dans l’Homme le phénomène de la réflexion égoïque ou le phénomène de l’espace mental qui n’est plus rempli par l’énergie, et qui crée dans l’Homme les mécanismes nécessairement égoïques qui lui donnent l’impression, “oui”, d’être conscient, mais “non” d’avoir le pouvoir. Et la différence entre être conscient et avoir le pouvoir est une différence d’énergie, de taux vibratoire. Elle n’est pas une différence d’état, elle n’est pas une différence de compréhension.
Un être humain peut très bien comprendre quelque chose, mais ce n’est pas parce qu’il comprend quelque chose que son taux vibratoire est nécessairement changé. Mais le fait de comprendre quelque chose l’amènera nécessairement à un changement dans le taux vibratoire au fur et à mesure qu’il exercera sa volonté et son intelligence en fonction de cette énergie.
Pour que l’Homme passe de la conscience au pouvoir, il doit réaliser, au fur et à mesure qu’il avance, que le mouvement normal, naturel, cosmique, qui amène l’Homme du pouvoir de sa conscience au pouvoir de l’énergie est un phénomène qui ne peut pas être résolu, qui ne peut pas être vécu, qui ne peut pas être rendu en fonction de la conscience de l’Homme. Autrement dit, l’Homme ne peut pas être dans le pouvoir alors qu’il vit, qu’il a conscience d’une nature humaine.
Pour que l’Homme soit dans le pouvoir, dans le pouvoir de la conscience supramentale, dans le pouvoir de l’Homme nouveau, dans le pouvoir de l’énergie, il faut que sa conscience humaine ait été élevée à un statut de conscience universelle, c’est-à-dire un statut où les aspects psychologiques du pouvoir n’existent plus à l’intérieur du mental de l’Homme et ne font plus vibrer son corps de désir. À ce moment-là, le pouvoir qui est, dans le fait, la progression simultanée de l’énergie avec le rendement que peut créer le mental sur le plan de la volonté, de l’intelligence, constitue l’aspect primordial de la nouvelle conscience de l’Homme, c’est-à-dire représente effectivement la nature de l’être humain du Surhomme de l’âge nouveau.
Mais tant que l’Homme vit ou sent qu’il y a de la distance entre la conscience et le pouvoir, c’est que sa conscience n’est pas suffisamment raffinée, suffisamment épurée pour que cette énergie puisse passer à travers ses centres psychiques et donner sur le plan matériel le résultat qu’elle doit donner en fonction des lois naturelles et harmonieuses de l’énergie, c’est-à-dire en fonction de la relation naturelle qui doit exister entre le matériel, le minéral, le plantaire, l’animal, le Surhomme ou l’Homme.
Donc entre l’Homme qui est conscient et l’Homme qui est dans le pouvoir, il y a énormément d’espace, il y a énormément d’énergie, si vous voulez, qui n’a pas encore été transmutée, qui n’a pas encore été arrachée à la conscience égoïque et rendue à la conscience parfaite, c’est-à-dire à la conscience équilibrée de l’Homme. Mais il y a, à l’intérieur de l’Homme qui se conscientise, des mécanismes qui sont suffisamment puissants pour l’amener à la conscientisation, mais aussi suffisamment puissants pour l’empêcher d’arriver au pouvoir.
Quels sont ces mécanismes ? Nous savons que l’être humain qui se conscientise est extrêmement conscient d’une faculté télépathique, d’une faculté de communication intérieure. D’ailleurs, cette faculté de communication intérieure fait partie de l’organisation nouvelle de l’Homme, mais elle ne fait pas partie nécessairement de l’organisation de l’Homme nouveau. Remarquez bien, elle fait partie de l’organisation nouvelle de l’Homme mais elle ne fait pas partie de l’organisation de l’Homme nouveau, c’est-à-dire qu’il y a une différence entre le nouvel Homme et l’Homme nouveau.
Le nouvel Homme, c’est l’Homme qui passe de l’inconscience à la conscience. L’Homme nouveau, c’est l’Homme qui passe de la conscience au pouvoir. Donc ces mécanismes qui font partie du nouvel Homme doivent être transmutés, ils doivent être dépassés, ils doivent être éventuellement enrayés de sa conscience afin qu’il puisse passer au pouvoir. Et ces mécanismes font partie du domaine de l’esprit, ils font partie de la symbolique de l’esprit, ils font partie des aspects subjectifs de la pensée de l’Homme, ils font partie du pouvoir de l’esprit sur le mental de l’Homme, ils font partie de la nature même de nos pensées.
Et nous devons éventuellement comprendre, réaliser et effectivement épurer cette dimension de la conscience mentale de l’Homme, afin que ce dernier puisse être libéré de certaines attaches avec le mot ou le monde ou le concept de l’esprit, afin de libérer justement cette énergie qui est infinie et permettre que cette énergie se déplace en lui et ouvre nécessairement, selon les besoins, des portes qui font partie de la relation entre l’invisible et le matériel, c’est-à-dire les portes du pouvoir.
L’Homme conscient ou l’Homme qui se conscientise est à la fois privilégié, du fait de prendre conscience de l’esprit, et il est à la fois rendu impuissant dans sa volonté, à cause du fait, justement, qu’il n’a pas parfaitement épuré son concept, sa conception de l’esprit, sa conception du monde de l’esprit, donc le mécanisme même de ces forces. Le mot esprit représente, dans le fond des choses, simplement une façon à nous les Hommes d’exprimer quelque chose qui est vital, qui est intelligent, qui est puissant, qui fait partie de l’organisation de l’énergie, mais qui n’est pas nécessairement directement lié à une consonance de personnalisation que nous avons créée pour le besoin émotif, subjectif et mental de notre conscience planétaire.
Il est très difficile pour l’Homme de se dissocier de la valeur personnalisée de ses pensées lorsqu’il est télépathique avec une énergie qui est esprit, et à la fois concevoir, réaliser, prendre possession du fait que la personnalisation de cette énergie ne fait que partie intégrale du mouvement de cette énergie à travers son mental afin de donner ce que nous appelons sur le plan de l’expérience humaine la conscience humaine, la conscience de l’Homme.
Le fait que cette énergie, en passant par le mental de l’Homme, devienne personnalisée donne à l’Homme l’impression de vivre une conscience : soit une conscience télépathique, soit une conscience simplement pensante. Mais l’Homme doit arriver un jour à épurer cette illusion, il doit arriver un jour à être capable de vivre sur le plan mental la personnalisation de cette énergie sous forme de pensée, et en même temps, à la fois, absolument, être capable de se dissocier de toute forme ou de toute intention qu’il puisse donner à cette énergie, de toute qualité qu’il puisse donner à cette énergie comme étant à quelque niveau que ce soit, pour quelque raison que ce soit, personnalisante.
À partir du moment où l’Homme est capable, dans son mental, de réaliser ceci, il est capable de commencer à engendrer sur le plan matériel, sur le plan où il se situe, la descente de l’énergie dans une forme qui ne convient pas à l’Homme ancien, qui est nouvelle et qui fait partie de la réorganisation systématique de son système psychique, lui donnant éventuellement le pouvoir sur la matière.
Le phénomène de la personnalisation de l’énergie mentale qui nous donne soit l’impression de penser soi-même, ou qui nous donne soit l’impression d’être en communication télépathique avec une intelligence, est très subtil. Cette personnalisation ou ce phénomène de personnalisation fait partie de l’ordre même de l’énergie, c’est-à-dire qu’elle fait partie de la capacité absolue de l’énergie de créer ce qu’elle veut sur les plans où elle descend. Donc l’énergie a le pouvoir de créer, sur quelque plan qu’elle veut, une impression. Donc l’énergie peut créer dans le matériel une impression, elle peut créer dans le plantaire une impression, elle peut créer dans l’animal une impression, elle peut créer dans l’Homme une impression, elle ne peut créer dans le Surhomme aucune impression.
Donc là où l’énergie devient le pouvoir, c’est lorsqu’elle descend sur un plan et qu’elle ne peut plus créer d’impression. À partir du moment où l’énergie ne peut plus créer d’impression, c’est le plan qui la reçoit et qui n’est plus impressionné par elle qui devient le plan créateur. Autrement dit, l’énergie a créé l’impression de la matière, elle a créé l’impression de la plante, elle a créé l’impression de l’animal, elle a créé l’impression dans l’Homme. Dans le Surhomme, l’énergie ne peut plus créer d’impression.
À ce moment-là, à partir du moment historique où l’énergie ne peut plus créer d’impression dans un autre type d’Homme, ce type d’Homme devient celui qui crée l’impression, donc il devient celui qui crée. C’est pourquoi l’involution et l’évolution sont deux aspects extrêmement différents du processus de perfectionnement de l’énergie dans le cosmos, parce que pendant l’involution, l’énergie a créé l’impression, alors que pendant l’évolution ce sera l’Homme qui créera l’impression.
Donc ce sera l’Homme qui ne sera plus affecté par l’impression créative de l’énergie, donc l’Homme sera libre, l’Homme sera créateur, l’Homme sera dans le pouvoir, l’Homme sera l’expression de l’énergie sur le plan matériel. Et à partir de ce moment-là il aura la capacité de transposer dans le monde ses centres, dans le monde de sa conscience haute des impressions qui seront l’expression de sa créativité, donc qui feront de l’Homme un être créateur.
Mais pour que l’Homme arrive à être un être créateur, il faut qu’il arrive à être un être qui n’est plus impressionnable dans le mental. Et pour qu’il ne soit plus impressionnable dans le mental, il faut qu’il ait pu, au cours de son initiation solaire, ou au cours de la période de transmutation de ses corps, il faut qu’il ait été capable de se dissocier psychologiquement à tous les niveaux de sa conscience avec la formulation psychologique de la valeur interne de sa conscience. C’est-à-dire qu’il faut qu’il ait été capable de transposer la réalité psychologique de son être en une réalité purement énergétique.
Et à partir du moment où l’Homme a transposé la réalité psychologique de son être en une réalité purement énergétique, il a brisé avec le passé et il a forcé l’énergie à passer d’un plan à un autre, c’est-à-dire à passer d’un plan mental inférieur à un plan mental supérieur, donc à créer dans l’Homme le canal nécessaire pour qu’il puisse plus tard exploiter cette énergie à des fins de civilisation qui conviendront à ses besoins évolutifs.
Donc nous pouvons dire aujourd’hui, en parfaite certitude, que l’un des plus grands mystères de la conscience de l’Homme réside dans le fait qu’un jour, au cours de l’évolution future, il sera capable de dépersonnaliser complètement sa conscience, c’est-à-dire de vivre d’une conscience totalement dépersonnalisée, c’est-à-dire d’une conscience qui n’est liée sur le plan mental à aucune forme personnalisée du symbole, libérant ainsi l’Homme de la valeur normative de sa conscience pour l’amener éventuellement à vivre et à exprimer une conscience pure, c’est-à-dire une conscience qui n’est pas impressionnable mais qui peut impressionner.
Donc l’Homme, dans le passé, a été impressionnable, il a vécu l’involution. L’Homme, dans l’avenir, ne sera plus impressionnable, donc il impressionnera, donc il créera, parce que créer veut dire impressionner, c’est-à-dire créer une impression dans un éther quelconque afin d’y laisser une forme qui convient aux besoins évolutifs de l’énergie.
Mais il nous faut remarquer que nous sommes des êtres qui avons une mémoire profonde très grande et très vaste. Nous sommes liés sur le plan de la mémoire à une vaste panoplie d’idées, de concepts. Et toutes ces idées, tous ces concepts, font partie de l’organisation psychologique de notre être, donc ils forment la superstructure de notre psychisme. Et ce sont ces aspects superstructurels de notre psychisme qui nous empêchent de vivre simplement de l’énergie interne qui fait partie de l’organisation occulte, voilée, cosmique, de l’Homme.
Ce n’est pas facile naturellement pour un être humain de passer d’un stage où il a extrêmement personnalisé la matière de son mental pour arriver à créer et à personnaliser le concept de l’esprit, et passer de ce stage à un autre stage où il doit faire totalement l’inverse, c’est-à-dire totalement dépersonnaliser la valeur symbolique de son mental, afin d’en arriver à ne vivre que de l’énergie qui passe à travers son mental et qui lui permet, en retour, d’exprimer à travers sa volonté et son intelligence cette énergie, donc de créer une impression sur le plan où il est, c’est-à-dire de créer sur le plan où il est à partir de l’énergie indifférenciée, au lieu de partir à la conquête du monde du cosmos à partir d’une énergie qui a été maintes fois différenciée, et qui s’est effectivement logée, et a créé dans l’Homme, une mémoire qui l’empêche de vivre en étroite relation avec l’énergie cosmique, c’est-à-dire cette énergie absolue.
Dans un autre sens, nous pouvons dire que l’Homme nouveau, la conscience nouvelle, fera en sorte que l’être humain de la nouvelle évolution, au lieu de vivre en fonction d’une énergie mentale qui qualifie d’avance ce qu’il va faire ou ce qu’il fera, vivra d’une énergie mentale qui qualifiera ce qu’il fera au fur et à mesure que cette énergie sera exprimée à travers son mental. Autrement dit, l’Homme nouveau, la nouvelle conscience de l’Homme ne sera plus l’expression d’un besoin égoïque, réflectif ; elle sera l’expression d’une impression créée par l’énergie parce que l’Homme aura la capacité de transposer directement cette énergie en impression, soit à travers la parole, soit à travers l’action, sans avoir à passer par le filtre de l’expérience de la mémoire qui avait, dans le passé, contenu cette énergie et qui l’avait empêché de poindre.
Autrement dit, l’Homme nouveau sera capable d’exprimer dans le monde une conscience qui sera renouvelable, renouvelée et aucunement teintée de symbologie ancienne, de symbologie psychologique, de qualité autre que celle d’être instantanément rendue créative. Et ceci aura pour effet de donner à l’Homme, à l’être humain, une conscience extrêmement dynamique, une sécurité mentale extrêmement solide, une conscience égoïque extrêmement puissante dans sa centricité.
Ceci veut dire que l’être humain ne sera plus capable, comme le fut l’Homme ancien, de souffrir psychologiquement, il ne pourra plus vivre dans l’ombre d’une psychologie existentialiste parce que l’Homme sera constamment rempli par cette énergie. Il ne pourra plus craindre de ne pas l’avoir, il n’aura plus la capacité d’inférioriser sa conscience parce qu’elle ne sera plus infériorisable, puisqu’il sera l’expression de l’instantanéité de cette énergie à travers son psychisme, donnant ainsi à l’Homme nouveau une conscience constamment créative et constamment renouvelée et renouvelable.
Ceci sera très bon pour l’Homme parce que ça lui permettra de vivre beaucoup plus longuement, ça lui permettra aussi d’aller à la conquête de la vie au lieu de subir le joug de la vie, donc ceci permettra à l’Homme de ne plus se sentir, comme il l’avait fait dans le passé, comme étant un être assujetti à une condition existentielle de vie dont il ne pourrait ou pourra jamais comprendre parfaitement les contours.
L’Homme nouveau pourra facilement sentir, réaliser, les contours de sa vie, il aura une grande manœuvre à faire, dans ce sens qu’il aura beaucoup à faire parce que devant lui la vie ne sera plus un mur, elle sera simplement une étendue à l’infini, et cette conscience nouvelle lui permettra de créer dans le monde une consistance dans sa pensée rendue créative par la parole, ou dans son action rendue créative par une conscience nouvelle. De sorte qu’il n’y aura plus dans l’Homme cette qualité de perte de vue que nous avons lorsque nous vieillissons. Par exemple, plus nous avançons pendant l’évolution, plus nous sommes obligés de changer nos points de vue, plus nous sommes obligés de voir différemment, plus nous nous adaptons à une nouvelle expérience qui relève du fait qu’à cause de notre âge ou à cause de notre situation de dernier cri, nous sommes obligés de reconsidérer nos positions anciennes.
Donc l’Homme nouveau ne reconsidérera pas ses positions anciennes parce qu’il n’y aura pas d’ancienneté en lui, il ne pourra pas reconsidérer ses positions parce qu’il ne vivra pas de mémoire. Donc ses positions manifestées dans un certain temps pourront s’accumuler et devenir, au cours des générations, au cours des siècles, du matériel d’expérience qui sera constamment neuf, constamment créatif, et constamment renouvelable, parce que ce matériel neuf aura été créé non pas par un ego qui aura utilisé un peu de cette énergie et l’aura coloré beaucoup, mais plutôt par un ego qui aura complètement utilisé cette énergie selon son pouvoir d’absorption sans la colorer du tout. Donc l’Homme sera extrêmement heureux sur la Terre parce que finalement il sentira que la vie est réellement à sa hauteur.
Et c’est très important pour l’Homme de sentir que la vie est à sa hauteur. Ceci est certainement le plus grand ou le premier des prix, des avantages, des bénéfices que connaîtra l’Homme nouveau, de sentir que la vie est à sa hauteur, qu’il est bien dedans, que le vêtement lui sied bien. Nous avons vécu pendant des siècles dans des vêtements qui étaient soit trop grands pour nous, ou trop petits. Maintenant, nous vivons dans l’avenir, ou nous vivrons dans l’avenir, dans des vêtements qui nous conviennent parfaitement, des vêtements qui nous collent à la peau.
Ce n’est pas facile pour l’Homme d’exorciser de son mental des formes-pensées qui sont liées avec une émotivité quelconque. Ce n’est pas facile pour l’Homme de se séparer d’une forme-pensée qui contient énormément d’énergie émotive. Ce n’est pas facile de se séparer de pensées qui nous ont, dans le passé, sécurisés à tous les niveaux de notre expérience. Mais pourtant, nous devons le faire, parce qu’avec le temps l’Homme sera obligé de prendre sur lui, sans symbole, sans valeur subjective, sans valeur raciale, sans valeur déterminée par l’Histoire, une énergie dont il se servira essentiellement pour donner à la vie, à la civilisation, un visage nouveau, un visage qui sera le produit d’une créativité réelle au lieu d’un visage qui ne sera que le produit de réajustements constants des différents éléments cosmétiques qui doivent lui donner ou lui enlever de l’allure.
Le plus grand test pour l’Homme de demain sera sa capacité d’exorciser de son mental l’émotivité contenue dans les formes-pensées, et aussi de transformer l’architecture mentale de ses concepts, afin de créer non plus une architecture mentale, mais plutôt un champ de force, un champ de force mentale qui pourra sur le plan matériel donner naissance à une vie nouvelle.
Il ne s’agit pas pour l’Homme de contrôler ses pensées, il s’agit pour l’Homme de voir à travers ses pensées. Nous ne devons pas chercher à contrôler nos pensées, d’ailleurs nous ne pouvons pas contrôler nos pensées, mais nous pouvons voir à travers nos pensées, c’est-à-dire réaliser que nos pensées nous contrôlent.
Et c’est lorsque l’Homme aura vu parfaitement à travers ses pensées que nous pourrons dire alors que l’Homme contrôle ses pensées, que l’Homme contrôle son mental, que l’Homme est à l’aise dans son esprit, autrement dit que son esprit n’est plus là en lui pour constamment le terrasser. Donc c’est dans la vertu de l’Homme nouveau, ça fait partie de l’Homme nouveau d’arriver un jour à pouvoir voir à travers toutes ses pensées, c’est-à-dire à pouvoir se séparer émotivement, subjectivement, symboliquement, de la valeur personnalisante de ses pensées, parce que cette valeur personnalisante fait partie d’une des grandes illusions mystiques de l’Homme, elle fait partie d’une des grandes illusions de la psychologie humaine.
L’être humain est plus que ce qu’il croit, donc l’être humain est déjà plus que ce qui le compose, plus que ce qui lui donne l’impression d’être. Donc ce qui le compose, ce qui lui donne l’impression d’être, autrement dit sa structure psychologique, est nettement inférieure à son pouvoir, elle est nettement inférieure à sa capacité, elle est nettement inférieure à sa créativité.
Si l’Homme demeure à l’intérieur de cette limite, naturellement, il vivra une vie existentielle, une vie expérimentale, une conscience expérimentale, il ne pourra jamais remplir parfaitement le vide de sa conscience, c’est-à-dire qu’il ne pourra jamais être rempli de l’énergie parce que trop de place aura été prise par des concepts qui, de par son expérience, de par sa nature, de par sa mémoire, ont été personnalisés dans le passé, donc concepts qui, à cause de son passé, sont devenus dans son mental des monstres, sont devenus dans son mental des personnages, sont devenus dans son mental des réalités vivantes, alors que le concept n’est pas une réalité vivante : la réalité vivante de l’énergie se traduit par la parole et ne se produit jamais par la pensée.
Donc il n’y a jamais de réalité vivante dans la pensée, il n’y a qu’une réalité dynamique et créative qui puisse entraver la liberté de l’Homme ou lui permettre éventuellement de canaliser cette énergie vers l’extérieur afin de donner une clé dans le monde, une liberté nouvelle, une liberté vaste, et une liberté qui n’est plus touchée, colorée par la personnalité de l’Homme, qui est à la mesure même de la personnalité de ses pensées que lui-même a créées pendant des siècles afin de se sécuriser émotivement.
Il est évident que la psychologie supramentale n’a pas encore tout expliqué concernant la phénoménologie de l’Homme sur tous les plans de l’Homme. Mais il est évident qu’au stage où nous sommes rendus, déjà nous commençons à voir poindre devant nous la qualité absolue de la conscience, c’est-à-dire la liaison absolue entre l’énergie et l’ego. Et c’est cette liaison absolue entre l’énergie et l’ego qui fera éclater le trait d’union qui dans le passé avait servi à sécuriser l’ego, c’est-à-dire les qualités mentales du langage de la pensée.
Dans l’avenir, l’Homme, petit à petit, secouera, éliminera ce trait d’union, et lorsqu’il aura éliminé le trait d’union entre l’énergie et l’ego, à ce moment-là, il vivra la fusion et l’intégration de l’énergie avec l’ego. Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera réellement à comprendre jusqu’à quel point il a accès à de l’énergie intelligente, c’est-à-dire à une énergie de l’intelligence, c’est-à-dire à l’intelligence de l’énergie, et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera à réellement comprendre pourquoi il lui était impossible, dans le passé, de comprendre les mystères, donc pourquoi il lui fût nécessaire, dans le passé, d’avancer extrêmement lentement dans la conquête de la vie, ce qui en retour lui a donné ou lui a fait vivre la grande illusion de la science moderne. La science moderne a cru, à ce dernier stage de l’évolution mentale inférieure de l’Homme, qu’elle pouvait expliquer tout, qu’elle pouvait donner à l’Homme tout. Elle a donné à l’Homme beaucoup mais elle ne peut pas expliquer tout.
Donc le trait d’union qui existe chez l’Homme inconscient sera totalement éliminé chez l’Homme conscient. Et c’est pourquoi il y aura une transformation profonde de la science, de la science à tous les niveaux, et c’est pourquoi l’Homme sera enfin libre de tous les aspects convaincants d’une involution qui n’avait servi qu’à le sécuriser sur le plan émotif et sur le plan psychologique.
Pourquoi sentons-nous une déficience émotive et une faiblesse mentale lorsque nous faisons face à la destruction d’une forme mentale ? Pourquoi nous sentons-nous insécurisés lorsque l’architecture de notre monde mental s’effondre ? Parce que simplement, nous avons créé notre monde mental à l’image et à la lueur des matériaux qui ont fait partie de notre involution. Nous ne sommes pas habitués à travailler avec des matériaux nouveaux, donc automatiquement notre architecture est conditionnée par les matériaux que nous avons utilisés, que nous avons développés.
L’Homme nouveau sera obligé de vivre sa vie mentale sur un autre plan, il ne pourra plus créer des matériaux en fonction d’une émotivité afin de se créer une architecture sécurisante. Ce qu’il fera, c’est qu’il créera un vide dans son espace mental et ce vide se remplira de lui-même. Et il verra poindre, se créer en lui, une image de la réalité qui sera conforme aux lois de l’énergie, donc il ne sera plus nécessairement obligé de supporter cette architecture qu’il aura créée dans le passé avec des matériaux de seconde valeur. L’architecture se supportera par elle-même, elle sera capable de s’élever par elle-même du sous-sol de la matière mentale de l’Homme, le libérant ainsi du grand fardeau philosophique, le libérant du fardeau psychologique, et lui permettant ainsi d’utiliser son mental, c’est-à-dire son espace mental à la création, au lieu de l’utiliser à la lutte permanente philosophique, psychologique, existentielle de son moi.
Il est évident que ce n’est pas facile pour l’Homme qui se conscientise de voir à travers la forme du concept ou du mot esprit. Il n’est pas facile parce que déjà il est en communication personnalisante avec ce concept, donc il vit déjà une personnification de ce concept, et la personnification de ce concept l’aide spirituellement à conquérir les domaines occultes, ténébreux de sa conscience. Mais ce n’est pas pour lui une sécurité, ce n’est pour lui qu’un outil temporaire qui l’amènera éventuellement à réaliser qu’il y a au-delà du monde mental de l’Homme un autre monde qui ne fait pas partie de la construction subjective spirituelle, émotive, psychologique, historique, métaphysique de son ancienneté.
Il réalisera ainsi qu’effectivement, l’Homme est un champ de force. Il est un champ de force qui se manifeste mentalement, astralement, vitalement et physiquement. Ce champ de force a différentes propriétés, celle de la solidité sur le plan matériel, celle de la vitalité sur le plan de la vie, de la physicalité de la vie, celle de l’émotivité sur le plan astral, celle de la mentation sur le plan mental et celle de l’organisation énergétique de l’énergie sur le plan supramental.
Donc la fonction de la conscience supramentale est d’organiser l’énergie cosmique afin que l’Homme puisse se servir de cette énergie, mais en fonction des plans inférieurs qui, déjà, le constituent en tant qu’être bio-pensant. C’est ainsi que l’Homme arrivera finalement à dépasser les limites subjectives de l’infinité pour arriver à comprendre les limites objectives de l’infinité, et ceci lui permettra finalement de se libérer du fardeau psychologique de l’absolu.
Tant que l’Homme ne sera pas libéré du fardeau psychologique de l’absolu, il sera obligé de baigner dans une médiumnité mentale qui le desservira parce qu’il ne peut vivre consciemment créativement tant qu’il n’a pas éliminé la personnalisation dans le mental. Donc l’Homme, naturellement, à cause de sa situation présente, est obligé de personnaliser l’absolu. Lorsqu’il personnalise l’absolu, il finit par créer dans son mental un concept qu’on appelle “Dieu”, et ce concept de Dieu est un concept qui est à la mesure humaine. Ce n’est pas une réalité qui convient à la réalité cosmique, c’est un concept qui est à la mesure de l’Homme, et ce concept est à la mesure de l’Homme, bien qu’il l’ait servi dans la pensée, parce que l’Homme n’était pas suffisamment puissant.
Dans l’avenir, l’Homme ayant commencé à transmuter l’énergie et ayant commencé à utiliser l’énergie pure, à la faire passer directement dans ses centres, sera capable de vivre en conscience de l’absolu et sans personnaliser ce dernier, autrement dit sans se donner un dieu à l’extérieur de sa conscience personnelle. À partir de ce moment-là, l’Homme sera libre de commencer à investiguer sur tous les plans la nature de la réalité, et de voir qu’effectivement, à l’intérieur de l’absolu ou de l’absolu des absolus, il y a une énergie créative qui répond à tous les besoins de toute conscience finie et infinie, sur quelque plan que ce soit du cosmos, sans que la question philosophique de l’origine de la création ne nécessite chez l’Homme l’appointement dans sa vie matérielle d’une loi de cause et d’effet le rattachant au cordon ombilical de la relation père-fils ou dieu-créature.
mise à jour le 21/08/2024