Communication préparatoire 135
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Parfois, par le truchement de la correspondance, on m’adresse des questions dont les réponses peuvent servir à tous, à un certain moment donné. Donc je choisis cette question et je tente d’en donner une réponse valable, équitable, réponse qui donne à la question suffisamment de matériel afin que cette dernière soit, une fois pour toutes, réglée sur le plan de la compréhension mentale.
Alors, on me demande :
“L’agressivité que nous ressentons est-elle due à un ajustement des corps”… ?
Lorsque l’Homme prend conscience, et que cette prise de conscience est fondée sur des principes d’une psychologie nouvelle, c’est-à-dire sur une psychologie qui met en évidence des mécanismes qui, par le passé, étaient inconnus de l’Homme dans leur fondamentalité et dans leur exercice, il est évident que l’Homme, à un certain moment donné, se sent manipulé. J’emploie le terme manipulé dans un sens très large et à la fois très précis, manipulé dans ce sens que l’Homme découvre qu’il y a liaison entre lui et d’autres plans, et aussi manipulé dans le sens que l’Homme s’aperçoit qu’il ne peut pas faire sur le plan matériel, avec autant de facilité qu’il le croyait auparavant, chemin ou route, afin de se donner une vie qui convient à son besoin temporel.
Le phénomène de la manipulation que connaît l’Homme, alors qu’il se conscientise, provient de deux aspects fondamentaux de sa conscience. Le premier aspect relève du fait que l’Homme n’a pas encore découvert les moyens internes lui permettant de mettre fin à la liaison tenace qu’établit l’énergie vibratoire avec son ego. L’Homme découvre, au fur et à mesure qu’il se conscientise, que l’énergie vibratoire devient de plus en plus intense, que les évènements sont de plus en plus reliés à cette énergie, et qu’il doit en souffrir par conséquent de plus en plus des effets.
Nous devons remarquer que la conscience humaine, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est une conscience en évolution, elle est aussi une conscience en voie d’éducation ou d’auto-éducation, c’est à dire que l’Homme est en voie de découvrir et de connaître jusqu’à quel point les forces de la vie ont sur lui une emprise et jusqu’à quel point ces mêmes forces doivent un jour lâcher prise, afin qu’il puisse vivre sa vie selon le mouvement naturel de ses énergies.
Ce qui cause dans l’Homme la manipulation qui mène à l’agressivité, c’est le fait qu’il réalise qu’il sent que les forces en lui manipulent sa vie, donc manipulent le caractère personnel de sa vie. Et l’Homme ne peut pas subir cette condition trop longtemps, même si cette condition a pour effet de transmuter sa conscience et d’ajuster son corps mental ou son corps émotionnel ou ses corps inférieurs. À un certain moment donné, l’Homme doit être capable de vivre une vie sans agressivité, c’est-à-dire sans réaction interne à cette énergie.
Mais l’agressivité que nous ressentons vis-à-vis de l’énergie a sa source quelque part en nous, c’est-à-dire qu’elle a sa source dans une sorte de manque de réalisation de sa relation réelle avec nous-mêmes. Autrement dit, jusqu’à quel point réel, profondément réel, vivons-nous de l’agressivité à cause des forces en nous qui engendrent un taux vibratoire particulier en accord ou en relation avec certains évènements ? Jusqu’à quel point pouvons-nous réellement blâmer ces forces d’une façon objective, dans ce sens que nous pouvons leur imputer la raison de l’effet créé chez nous ?Jusqu’à quel point pouvons-nous réellement, fondamentalement, blâmer des forces en nous ?
La réponse est simple, mais elle ne vient à l’Homme qu’au fur et à mesure où il arrive à conscientiser cette énergie. Conscientiser cette énergie veut dire que l’Homme doit, un jour, faire le mouvement inverse de celui qu’il a connu pendant la phase de conscientisation, c’est-à-dire que l’Homme passe du stage de l’inconscience où il n’a aucune conscience des forces actives et créatives en lui, ensuite il passe au stage de la conscientisation où il prend conscience de forces créatives et actives en lui, et ensuite il doit passer à un autre stage où il doit renverser la vapeur, c’est-à-dire neutraliser l’impression psychologique de la valeur personnifiante ou de l’aspect personnifiant de ces forces actives en lui.
Tant que l’Homme n’aura pas éliminé l’aspect de personnification qui donne à ces forces en lui un caractère particulier, un caractère qui semble le dominer, il est normal que l’Homme sente en lui une agressivité lors de la confrontation, lors de l’évènement, qui lui semble très bien être le produit d’une certaine manipulation. Mais dès que l’Homme a évolué suffisamment mentalement, suffisamment sur le plan de la volonté et de l’intelligence, il lui est possible alors de renverser la vapeur, c’est-à-dire d’éteindre en lui d’une façon parfaite l’impression que crée la personnification des forces. Et à partir de ce moment-là, l’Homme commence à ne plus souffrir d’agressivité, c’est-à-dire qu’il commence à ne plus sentir la proximité de l’activité créative de ces forces sous le couvert d’une personnalité ou d’une forme quelconque personnalisant ces forces et établissant en lui une dualité.
Au cours de l’évolution ou pour le bien fondé de l’évolution de la conscience, il est naturel que l’Homme prenne conscience de la personnification des forces internes en lui, afin de dépasser l’inconscience matérialiste et cartésienne de sa pensée ancienne. Mais lorsqu’il est suffisamment avancé dans la nouvelle évolution, lorsqu’il a suffisamment compris les mécanismes internes de sa conscience, il doit commencer à perfectionner le pouvoir de sa volonté et de son intelligence afin de réduire de plus en plus l’aspect personnalisant que créent ces forces, à cause du fait qu’elles se manifestent à travers lui et s’impriment en lui sur le plan mental de sa conscience, donnant ainsi à l’Homme l’impression qu’il y a en lui une personnalité qui joue avec sa vie, lorsqu’en fait, cette personnalité n’est que la qualité fondamentale et créative de l’énergie agissant à travers le mental de l’Homme pour lui donner conscience égoïque.
L’évolution de la conscience demande chez l’Homme un contrôle de plus en plus grand de son agressivité, c’est-à-dire du résultat de l’effet que crée en lui la personnification des forces créatives qui font partie de sa conscience. Et ceci n’est pas facile, et nous pouvons dire que ceci est probablement une des œuvres les plus difficiles de la nouvelle psychologie de l’Homme. Ce sera nettement l’aspect le plus pénible chez l’Homme de réaliser, d’effacer, et de neutraliser l’impression de personnification que créent les forces créatives sur son mental, puisque ces forces présentes en lui représentent tellement un caractère personnalisant d’une conscience qui enveloppe la sienne et qui coordonne avec elle l’activité créative de l’énergie.
C’est justement cet effet, ou cette qualité de la conscience créative, ou cette qualité de l’énergie créative dans l’Homme, qui donne à l’Homme la qualité fondamentale de sa nouvelle conscience au début, c’est-à-dire la très grande spiritualité. Mais la spiritualité est aussi une des limites et une des frontières de la nouvelle conscience de l’Homme.
Et un jour, l’Homme supramental, l’Homme qui possédera une conscience nouvelle, aura dépassé les aspects psychologiques et émotifs de la spiritualité, donc il sera libéré de l’aspect personnalisant de cette énergie qui fonde avec lui une sorte d’unité et qui en même temps crée une dualité, d’où le sentiment d’agressivité qui se forme à cause de l’impression que possède l’Homme alors, d’une sorte de manipulation, au fur et à mesure que l’Homme se conscientisera, et qu’il sera capable de défoncer le mur de la très haute spiritualité dont les formes créent en lui un besoin de sentir qu’il y a une liaison entre l’invisible et le matériel, donc une liaison entre l’ego et d’autres plans.
Et cette illusion est probablement une des dernières et une des grandes illusions de l’Homme qui se conscientise, dans ce sens que l’Homme qui arrivera éventuellement à éliminer et à neutraliser l’effet de cause et d’effet que crée la présence en lui de l’énergie personnalisante, sera ensuite capable de neutraliser l’agressivité, de diminuer son pouvoir, de diminuer sa souffrance, et ne plus sentir qu’il est manipulé dans la vie.
La conscientisation est un phénomène de coloration qui neutralise l’ancienne couleur de la conscience de l’Homme pour être ensuite éliminée complètement. Autrement dit, l’Homme ne peut pas se conscientiser directement, donc il doit passer par un stage où l’ancienne couleur de sa conscience doit être “superimposée” (superposée) par une autre couleur qui est la couleur de la conscientisation, et ensuite cette couleur doit être elle-même éliminée, afin que l’Homme demeure un être absolument libre dans sa conscience, et aussi absolument libre de sa conscience.
Mais pour ce, l’Homme doit comprendre et réaliser que l’ajustement vibratoire de ses corps est directement proportionnel au développement de sa volonté, à la manifestation de sa volonté, et aussi au développement et à la manifestation de la lucidité de son intelligence. Parce que lorsque ces deux aspects de sa conscience ont été parfaitement développés, l’Homme peut alors vivre sa vie en fonction de lui-même et ne plus sentir l’énergie en lui qui bouscule ses centres et lui donne l’impression d’une dualité, c’est-à-dire de la personnification de l’énergie en lui, c’est-à-dire d’un esprit en lui qui travaille semble-t-il contre lui, mais toujours pour lui, mais qui en même temps crée cette énorme ou terrible agressivité qui résulte du sentiment que possède l’Homme d’une sorte de manipulation.
L’évolution de la conscience supramentale est une évolution qui doit amener l’Homme à reconnaître l’invincibilité de sa conscience personnelle. Donc l’invincibilité de la conscience personnelle de l’Homme implique naturellement qu’il n’y ait pas en lui de forces personnalisantes qui semblent lui imposer une certaine condition de vie. Mais l’invincibilité de la conscience de l’Homme ne peut pas naître tant qu’il n’a pas dépassé les deux premiers stages de sa conscience, c’est-à-dire le stage de l’inconscience, ensuite le stage de la conscientisation, pour ensuite arriver à réaliser parfaitement et concrètement que lui seul est assis dans le siège du conducteur.
L’agressivité que nous ressentons dans la conscientisation relève du fait que nous ne pouvons pas encore nous sentir dans le siège du conducteur. Nous avons l’impression d’être conduit, et cette impression, naturellement, énerve l’Homme, aiguise ses nerfs, et le rend de plus en plus agressif. Et lorsque l’Homme ressent cette énergie interne, il peut facilement la diriger vers l’extérieur contre les autres Hommes, et il y a alors un mouvement interne et un mouvement externe d’agressivité.
Et ce mouvement d’agressivité ne peut être neutralisé que lorsque l’Homme possède une capacité totale et intégrale de réaliser que lui seul, dans le fond de toute chose, est l’être… ou représente la conscience sur laquelle est fondé le pouvoir de volonté et d’intelligence, et que cette conscience est le produit de la coloration occulte des forces internes qui, au cours de sa conscientisation, ont eu un caractère particulier, souvent un caractère spirituel, souvent un caractère dominateur, et trop souvent, hélas, un caractère impossible.
Les forces qui sous-tendent la vie de l’Homme, ou plutôt les forces qui jouent dans la vie de l’Homme, dans la vie de l’Homme de tous les jours, les forces matérielles de la vie, sont celles qui, dans le fond, représentent la base du conflit entre l’Homme extérieurement et l’Homme intérieurement. Et toutes les illusions de la conscience humaine sont en relation avec ces forces.
Si l’Homme était harmonisé dans la vie, si les forces dans l’environnement de l’Homme étaient sous son contrôle, de la première à la dernière, l’Homme ne sentirait pas en lui l’agressivité de l’énergie parce qu’il serait dans un état mental où sa volonté et son intelligence remplaceraient, ou auraient remplacé, l’impression que crée l’énergie lorsqu’elle est personnalisante et qu’elle lui fait reconnaître encore, en tant qu’impression, qu’il y a en lui une dualité, c’est-à-dire qu’il y a en lui un être qui dirige sa vie.
L’impression que nous avons qu’il y a un être qui dirige notre vie lorsque nous nous conscientisons, provient du fait que l’énergie n’a pas encore été, sur le plan mental, neutralisée dans sa qualité spirituelle. Donc toute spiritualité dans la conscience de l’Homme crée en lui la personnification de l’énergie, et cette personnification de l’énergie est à la base du sentiment d’agressivité qu’il ressent et du sentiment de manipulation dont il souffre. Et ce n’est qu’à la fin de l’initiation de l’Homme, ce n’est qu’à la fin de sa conscientisation, qu’il pourra arriver à réaliser l’élément essentiellement illusionniste de la personnification de l’énergie qui, dans le passé, avait servi de base à la constitution psychologique pour l’Homme d’un ordre spirituel enveloppant le cosmos et enveloppant l’Homme dans ce cosmos.
L’évolution de la conscience supramentale représente la levée de certains voiles et la descente de certains voiles jusqu’à ce que l’Homme arrive un jour à ne plus subir aucun voile. L’Homme ne peut prendre conscience parfaitement dans un instantané, donc il doit être amené, petit à petit, à prendre conscience afin de libérer en lui des forces qui deviennent agissantes, mais des forces qui sont toujours, pendant un certain temps, colorées par sa spiritualité, d’où le phénomène de la personnification de son énergie donnant à l’Homme l’impression de la dualité de sa conscience.
Lorsque l’Homme est suffisamment avancé dans la réalisation de sa conscience, que sa volonté et que sa lucidité sont suffisamment développées et qu’elles ont pris dans sa vie une importance fondamentale, à partir de ce moment-là les voiles de la conscience supramentale se déchirent et l’Homme se retrouve seul, c’est-à-dire qu’il découvre que l’énergie créative passant à travers son mental ne possède qu’une qualité personnalisante qu’en raison de la nature même de la vibration agissant sur ce plan, mais que cette personnalisation de l’énergie n’a rien à faire avec l’impression de la personnalité que vit ou qui est véhiculée à travers l’Homme lors de sa période spirituelle.
Et ceci est une des grandes découvertes de la conscience supramentale. D’ailleurs c’est cette découverte, cette réalisation, qui libèrera l’Homme complètement et qui lui donnera accès à sa volonté et à son intelligence créative sans aucune interférence intérieure, donc lui permettant de vivre sur le plan matériel une vie parfaitement en harmonie avec sa volonté et son intelligence.
Mais ceci ne peut pas venir du jour au lendemain parce que l’Homme ne possède pas encore suffisamment de force dans son mental pour neutraliser ce qui dans le passé avait constitué pour lui une très grande sécurité émotionnelle. Ce n’est qu’avec le temps que l’Homme pourra contester la qualité absolue des forces en lui, c’est avec le temps que l’Homme pourra contester la qualité absolue de la personnification de ces forces. Et lorsqu’il aura la force de faire ceci, il développera une conscience absolue, c’est-à-dire une conscience capable de gérer par elle-même, en vertu d’elle-même et pour elle-même, cette énergie qui fait partie de l’organisation infinie du cosmos.
Donc l’Homme ne sera plus sujet à personnifier l’énergie en lui, sur le plan mental, qui avait donné naissance à une spiritualité de très haut calibre. Il sera, par contre, capable de se désengager émotivement de cette qualité personnalisante de l’énergie, et c’est à partir de ce moment-là qu’il ne sentira plus l’agressivité intérieure ou qu’il ne véhiculera plus l’agressivité vers l’extérieur. Mais ceci demandera qu’il ait un contrôle total de cette énergie, et le contrôle de cette énergie ne peut lui venir que lorsqu’il sera suffisamment lucide et qu’il aura développé une volonté à toute épreuve.
L’évolution de la conscience supramentale est l’évolution de l’intelligence, et l’évolution de l’intelligence marquera le mental de l’Homme au fur et à mesure que le temps l’amènera à réaliser d’autres aspects de plus en plus subtils, de plus en plus réels, de l’énergie. C’est au fur et mesure que l’Homme prendra conscience de la réalité qu’il s’apercevra que la liaison psychologique entre l’énergie et son ego n’était en fait qu’une liaison basée sur des mécanismes de sécurité émotive et spirituelle qui faisaient partie de sa mémoire, qui faisaient partie de l’impression qu’avait créé dans son mental, dans le passé, l’énergie.
Mais au fur et à mesure que la conscience supramentale se développera sur la Terre et que l’Homme entrera dans la phase du mental cellulaire, il découvrira que la relation entre la forme et l’énergie ne peut pas être une relation d’identité, que la relation entre la forme et l’énergie ne peut être qu’une relation de pouvoir, manifestée sur le plan matériel à partir de l’énergie et à travers l’ego pour le bénéfice de l’Homme conscient, c’est-à-dire de la conscience humaine, c’est-à-dire de la conscience nouvelle.
À partir de ce moment-là, l’Homme commencera à entretenir dans son mental des aspects de la réalité qui ne conviendront qu’à une intelligence future, qu’à une intelligence réellement libérée de tous les aspects possibles et imaginables de la mémoire consciente et inconsciente de l’Humanité passée. Mais pour ce, l’ego devra être très solide, c’est-à-dire capable de supporter le poids de la réalité, c’est-à-dire le poids de sa nouvelle conscience, le poids d’une conscience créative et non pas d’une conscience réfléchissant, à un niveau ou à un autre, un besoin émotif de continuer à supporter une structure psychologique fondant ses principes sur l’alliance entre l’ego et les forces spirituelles personnalisantes qui avaient servi pendant l’involution, mais qui ne seront plus, pendant l’évolution, nécessaires à la progression mentale de l’Homme et au développement de la volonté caractéristiques de l’Homme nouveau.
D’ailleurs, au fur et à mesure que se perfectionnera la conscience supramentale sur la Terre, au fur et à mesure qu’elle édifiera le réel, c’est-à-dire qu’elle expliquera ce qui dans le passé n’avait pas été réel, l’explication du réel est toujours en fonction de ce qui dans le passé n’était pas réel. L’expression du réel, pour l’Homme conscient, ne sera que l’aspect créatif de l’énergie à travers son ego. Le réel n’est pas l’investigation de certaines possibilités, le réel n’est que l’expression de la relation entre le passé et le présent, il n’est pas l’expression ou l’explication d’un devenir fondé sur la perception occulte d’un sens mental supérieurement développé.
L’être conscient de demain ne sera pas intéressé à comprendre ou à expliquer les aspects constructifs du réel, il sera intéressé à expliquer les aspects effaçants du réel, c’est-à-dire les aspects qui dans le passé avaient invité l’Homme à l’involution afin de le rendre prêt, un jour, à supporter et à canaliser l’énergie indifférenciée, afin qu’il commence à créer dans le monde de l’Homme l’impression, au lieu que l’énergie, comme elle le fût dans le passé, crée en lui l’impression, comme elle le créait dans le monde animal, dans le monde de la plante ou dans le monde du minéral.
C’est l’Homme, demain, qui créera l’impression. Mais pour que l’Homme crée l’impression et qu’il ne soit pas le sujet de l’impression comme il le fût dans le passé, il faut qu’il en arrive un jour à posséder une conscience absolue, c’est-à-dire une conscience qui n’est plus rivetée à la dualité de la personnification de l’énergie, à la dualité de la spiritualisation de sa conscience, ou à toute conscience psychologique fondée sur un besoin spirituel égoïque de retenir en lui l’attention d’une intelligence supérieure personnalisée, qui lui donne le support de la vie et qui lui donne aussi de la valeur dans la vie.
C’est au cours de l’évolution de la conscience supramentale que l’Homme découvrira le phénomène de la pensée, qu’il découvrira le monde de la pensée, qu’il comprendra le monde de la pensée, qu’il pourra réellement faire une anatomie des mécanismes qui créent la pensée, et qu’il pourra exorciser de la conscience de l’Homme les aspects personnalisants de la pensée, surtout chez l’Homme conscient qui, pour des faits d’involution, a dû passer de l’inconscience à la conscience, c’est-à-dire de ce stage où il préconisait penser seul au stage où il préconisait penser à deux, pour en arriver au troisième stage où il sera libre de l’impression que crée la pensée dans son mental, c’est-à-dire où il sera libre de la qualité personnalisante de la pensée.
C’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera à comprendre réellement les mystères de la vie, les mystères de l’intelligence, les mystères de sa conscience, et qu’il commencera réellement à être créatif sur le plan de l’explication du réel. À partir de ce moment-là, l’Homme ne sera plus retenu dans le passé de sa mémoire, il n’aura plus aucune allégeance, à aucun niveau, vis-à-vis de quelque concept que ce soit. Il pourra alors librement expliquer, à cause de son lien avec l’énergie, les différents modes d’expression de cette énergie à travers son mental, donnant ainsi à l’Homme une fondation nouvelle pour l’explication philosophique, métaphysique occulte, scientifique, de l’organisation et du mouvement de l’énergie dans le cosmos à tous les niveaux de l’impression qu’elle crée, jusqu’au monde de l’Homme, mais libre dans la fonction créative de l’impression sur le plan du Surhomme.
Le Surhomme ne pourra plus être impressionné par l’énergie sur le plan mental parce qu’il aura développé des mécanismes lui permettant de se séparer émotivement du mental humain, c’est-à-dire qu’il ne sentira plus en lui le besoin d’exposer dans sa vie le flanc sensible de sa conscience. Flanc sensible qui, dans le passé, avait servi au développement d’une spiritualité qu’il avait supportée, oui, mais qui au cours de l’évolution ne sera plus nécessaire, puisqu’il développera de plus en plus une conscience scientifique à la fois du matériel et de l’invisible.
Donc le phénomène de l’agressivité que connaît l’Homme en évolution de conscience supramentale est un phénomène temporaire. Éventuellement, cette agressivité relâchera et l’Homme sentira de plus en plus une paix, c’est-à-dire un équilibre entre son mental et son émotion, mais cette paix sera fondée sur l’activité de sa volonté réelle et de son intelligence réelle. Et tant que l’Homme n’aura pas cette volonté et cette intelligence réelles, il sera assujetti à une sorte d’agressivité parce qu’il sentira qu’il n’a pas un contrôle total et absolu dans sa vie. Et c’est justement cette absence de contrôle total qui donne à l’Homme l’impression de l’agressivité, qui le fait souffrir dans cette agressivité, et qui rend son lien ou son comportement dans le monde de l’Homme plus difficile, à cause de cette agressivité.
Autant l’Homme a cru, dans le passé, à des formes quelconques l’invitant à une sorte de “partnership” (partenariat) entre le matériel et l’invisible, autant l’Homme nouveau reniera ce “partnership”, autant il réalisera concrètement que la personnification dans son mental est un des grands mystères de la vie de l’Homme, est un des grands mystères de la conscience, et a servi pendant l’involution au développement de la conscience de l’Homme, dont le but éventuel fut le développement sur notre Terre de ce que nous appelons la spiritualité.
Ce n’est pas facile pour l’Homme de se libérer d’une histoire qui a créé en lui pendant des siècles et qui a perfectionné pendant des siècles une conscience de plus en plus spirituelle, une conscience de plus en plus élevée, de plus en plus subtile, de plus en plus philosophique, de plus en plus métaphysique, de plus en plus occulte. Ce n’est pas facile parce que cette conscience fait partie des aspects subconscients de l’Homme, elle fait partie de la mémoire de l’Homme et elle fait aussi partie des mécanismes qui s’installent depuis des millénaires dans l’Homme afin de l’amener éventuellement à perfectionner sa conscience mentale.
Mais alors aujourd’hui, nous sommes arrivés dans un âge nouveau, c’est-à-dire dans un âge qui doit renouveler la conscience de l’Homme, qui doit lui faire comprendre que la relation entre l’ego, entre le monde matériel et le monde invisible, n’est qu’une relation d’énergie pure, pas une relation de personnalité. Nous ne disons pas pour ceci qu’il n’y a pas dans le monde invisible d’entités, qu’il n’y a pas dans le monde invisible d’intelligences qui travaillent à la perturbation ou à l’évolution de l’Homme. Nous disons que dans la conscience de l’Homme, nous disons que dans le mode d’expression de l’énergie à travers le mental de l’Homme, créant de la volonté et de l’intelligence, il y a de moins en moins de personnification, il y a de moins en moins de présence, il y a de moins en moins d’interprétation spirituelle dans sa conscience.
Autrement dit, l’évolution de la conscience supramentale est nettement une rupture avec la conscience “spirituo-psychologique” du passé. La nature, la condition, la réalité que découvrira la conscience supramentale, surtout lorsqu’elle sera élevée au stage du mental pur, c’est-à-dire du mental cellulaire de l’Homme, lui permettra de reconnaître que les formes-pensées utilisées dans son cerveau, ou l’énergie manifestée à travers son mental, font partie de la personnification de l’énergie.
Donc toute personnification de l’énergie, que ce soit sur un plan ou sur un autre, ne représente pour l’Homme qu’une forme inférieure de réalisation, donc donne à l’Homme l’impression nette, mais toujours spirituelle, d’une qualité quelconque de l’invisible ayant un rapport quelconque avec lui. Et tant que l’Homme n’a pas tranché avec cette condition psychologique de sa spiritualité, il n’a pas pénétré dans les zones infinies de la conscience créative, c’est-à-dire qu’il n’a pas le pouvoir de regarder avec ses propres yeux les structures invisibles où l’énergie crée de l’impression, mais où cette impression créée ne sert plus à son évolution mais plutôt à l’involution d’autres espèces qui ne font plus partie du territoire de sa conscience.
L’évolution de la conscience supramentale est un peu comme l’évolution des vagues de l’océan. Elles sont toujours renouvelées, elles sont toujours renouvelables. L’océan est toujours présent, l’océan c’est l’énergie, les vagues sont les formes, et au fur et à mesure que l’Homme progresse dans la conscience, jusqu’au jour où il aura une conscience ou une superconscience, ou une conscience réelle, il sera mesmérisé par les vagues et il ne réalisera pas l’unité de la conscience. C’est-à-dire l’indivisibilité de sa conscience. Et c’est le fait qu’il n’aura pas réalisé l’indivisibilité de la conscience qu’il vivra la division, ou la séparation, ou la dualité, ou la personnification à l’intérieur de sa conscience, à cause justement de la nature du mouvement de l’énergie à travers son mental.
Donc son agressivité sera le produit de cette illusion. Et un jour, l’agressivité disparaîtra lorsque l’Homme ne sera plus lui-même prisonnier de sa propre illusion. Mais il faut dire qu’à ce moment-là, il aura une volonté très grande, une lucidité très profonde, donc il pourra vivre sur le plan matériel en fonction de ces deux aspects de sa conscience. Donc il contrôlera sa vie et il ne sentira plus en lui de forces manipulant sa conscience, les événements de sa conscience, les événements de sa vie, pour créer une agressivité qui faisait dans le passé partie de l’ajustement de ses corps.
Le développement chez l’Homme d’une conscience absolue nécessitera absolument la définition de sa conscience en fonction de sa volonté et de son intelligence, et jamais plus en fonction d’un aspect personnalisant de l’énergie à travers son mental. Ceci sera le dernier effort de l’Homme sur le plan matériel pendant ce cycle, avant d’arriver éventuellement à la concrétisation dans la matière du pouvoir de sa conscience supramentale.
La qualité absolue de la conscience humaine est inévitablement une des grandes raisons pour laquelle, au cours de l’âge nouveau, l’Homme conscient sera obligé de se séparer de l’Homme ancien sur le plan psychologique, car à l’intérieur de l’afflux de la conscience de l’Homme naîtra une nouvelle condition de vie, c’est-à-dire une condition de vie qui sera égale au pouvoir vibratoire de l’énergie à travers cette conscience humaine nouvelle, forgeant dans le monde de la matière, à travers l’ego, l’impression de l’énergie, donc donnant à l’Homme le pouvoir sur la matière et l’intelligence de créer, dans un nouveau règne d’évolution, des conditions de vie qui, sur la Terre, dans le passé, n’ont jamais été égalées.
Mais l’évolution de la conscience absolue de l’Homme nécessite ou nécessitera une réorganisation des idées qu’il a de la réalité invisible, nécessitera, autrement dit, une révision de sa relation ou de sa liaison émotive avec des pensées qui dans le passé avaient établi la fondation psychologique de sa spiritualité au cours des millénaires.
La nouvelle définition de la conscience de l’Homme, en fonction de cette nouvelle clarté à l’intérieur de sa conscience, bénéficiera à l’Homme lorsque ce dernier aura réalisé que la nature absolue de sa conscience est un mur au-delà duquel seuls les êtres les plus évolués du Globe pourront s’aventurer, car au-delà de ce mur il n’y aura plus mémoire du passé. Au-delà de ce mur, l’émotion ne pourra plus affecter le mental de l’Homme. Au-delà de ce mur, l’ancienne conscience de l’Homme n’existera plus parce que l’Homme nouveau possédera une conscience nouvelle, c’est-à-dire une conscience lui permettant d’affronter la vie, l’avenir, le présent, en fonction du pouvoir de sa volonté générative et de son intelligence extrêmement lucide.
Donc l’ego, à ce moment-là, ne pourra plus s’entretenir, si vous voulez, d’aucune forme lui permettant de vivre sans conscience absolue. Le caractère fondamental de la superconscience de l’Homme de la sixième évolution est justement la qualité absolue de sa conscience, qualité qui lui permettra de réviser instantanément toutes les données qui, dans le passé, avaient institutionnalisé la conscience pour le bénéfice de l’involution, mais qui, en même temps, avaient retardé la descente de l’énergie de la conscience supramentale sur la Terre, qui avaient retardé en même temps le déploiement sur la Terre d’une volonté et d’une intelligence humaine permettant à l’Homme, pour la première fois, d’être en contact universel avec des intelligences venant d’autres parties du cosmos, sans pour cela être dominé par ces intelligences, mais lui permettant de travailler avec elles sur un même pied d’égalité pour l’évolution de l’univers local.
Il n’est pas encore évident pour l’Homme qui se conscientise de réaliser que le monde de la conception est un monde qui est le produit de l’activité créative de l’énergie à travers le mental, et que cette activité, naturellement, prend un aspect personnalisant afin de sécuriser l’Homme dans une liaison entre le matériel et l’invisible. Mais si l’Homme avait accès à l’invisible, c’est-à-dire si l’Homme avait accès à des plans où il pourrait facilement comprendre le rôle de l’énergie et le rôle de la forme, il verrait inévitablement que la liaison entre l’intelligence et l’énergie est une liaison qui ne nécessite la forme que pour des façons d’expression, pour des façons de reconnaissance, et non pas pour des façons de construction ou de création.
mise à jour le 21/08/2024