Le temps et l’intégration

New York City – credit: @DronalistDailyDose YouTube

Communication préparatoire 169

« Le temps, ce fameux temps… L’évolution et l’intégration de la conscience supramentale et le développement de ses apports créatifs, et le temps, font une et même chose. L’Homme inconscient ne vit pas le temps comme l’Homme conscient ou en voie de … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Le temps, ce fameux temps… L’évolution et l’intégration de la conscience supramentale et le développement de ses apports créatifs, et le temps, font une et même chose. L’Homme inconscient ne vit pas le temps comme l’Homme conscient ou en voie de conscientisation le vivra au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, pour la simple raison que le temps, chez l’Homme inconscient, est une valeur psychologique déterminée par sa capacité égoïque, égocentrique, de pouvoir ajuster l’évènement à son corps de désir.

Dans le cas de l’évolution de la conscience supramentale, le temps prend une toute autre nouvelle définition en ce qui concerne les rapports de l’Homme tant avec l’événementiel qu’avec l’énergie en lui qui devient, de plus en plus, et évidemment de plus en plus, la force dirigeante, créative, de la totalité de sa conscience humaine.

De sorte que l’Homme conscient, l’Homme de la prochaine évolution, réalisera que la compréhension du temps, la compréhension de la relation entre la vibration créative de sa conscience supérieure avec l’évènement, est une condition absolument essentielle, condition qui lui permettra, au fur et à mesure qu’il pourra intégrer l’énergie avec sa conscience humaine, de comprendre que la vie ne peut pas être manifestée créativement en fonction des désirs de l’ego, mais qu’elle ne peut être manifestée créativement qu’en fonction de ce temps qui fait partie du mouvement de l’énergie à travers l’Homme, et qui, de par sa puissance, a tendance à neutraliser les ambitions astralisées, égoïques, personnalisées, de la conscience humaine non encore ajustée à sa résonance supramentale.

Le temps est évidemment une des grandes sources de souffrance sur le plan créatif pour l’Homme conscient, pour la simple raison que ce dernier s’aperçoit, au fur et à mesure qu’il se sensibilise à l’énergie créative de sa conscience, que l’événementiel ne peut pas être facilement raccordé, dans une certaine chronologie, avec le corps de désir qui supporte naturellement la conscience égoïque de l’Homme, autrement dit la compréhension véritable de la nature du temps, c’est-à-dire la capacité chez l’Homme de se rendre compte, si vous voulez, du fait que c’est l’énergie en lui qui dicte le temps de l’événementiel. Cette réalisation, pour l’Homme nouveau, fait partie de la conscience fondamentale de son rapport avec sa conscience universelle.

La conscience du temps, la réalisation du temps, la tension du temps, la souffrance même qui vient de ce temps, qui souvent est plus long que l’on ne le désire, fait partie de l’ajustement des corps de l’Homme et fait essentiellement partie de la réorganisation psychique et vibratoire de sa conscience qui doit, ultimement, en arriver à être parfaitement ajustée au temps dicté vibratoirement par son énergie créative.

Comment l’Homme conscient de demain pourra-t-il vivre l’événementiel en fonction d’une conscience de temps ajustée, si au cours de son évolution, au cours de sa transmutation, il ne réalise pas, il ne souffre pas, de cette tension que crée en lui le temps, tension qui naît du fait que son corps de désir n’est pas suffisant à créer ce que son mental, lui, peut facilement sentir et je dirais même pressentir ?

Il est évident que la conscience supramentale et le temps font une même chose. Ils sont unifiés, ils font partie d’une même réalité. Et cette conscience supramentale, qui vibre à l’énergie, s’aperçoit au fur et à mesure que l’évolution se fait et que la résonance chez l’Homme s’ajuste, s’aperçoit qu’effectivement tout dans le temps vient à l’Homme et tout dans le temps vient à lui d’une façon parfaite, c’est-à-dire d’une façon qui n’est pas sujette, si vous voulez, à une perte d’énergie.

Pourquoi le temps est si important ? Pourquoi l’Homme supramental découvrira-t-il que l’énergie en lui, lorsqu’il en est sensible, devient de plus en plus capable de retarder ou de sembler retarder le déroulement de l’événementiel ? Parce que l’Homme doit apprendre, l’ego doit apprendre, à être en harmonie vibratoire avec lui-même, c’est-à-dire qu’il doit apprendre à être capable de supporter la tension du temps qui est nécessaire, afin que se perfectionne la relation entre son énergie créative supérieure et son mental, son émotion et sa vitalité.

Le temps n’est pas simplement une condition psychologique de chronologie quelconque, le temps est effectivement le résultat de la descente dans la matière, d’une vibration qui peut actualiser les évènements dans un cadre créatif parfait, ou actualiser les évènements dans un cadre créatif imparfait, si l’ego, à cause de son impatience, à cause de ses illusions, à cause de son manque de résonance, veut aller plus vite que le temps lui-même.

Il est effectivement réel que la conscience supramentale, que la créativité de l’Homme mental supérieur, ne peut pas se manifester dans sa perfection avant un certain temps, c’est-à-dire avant que certains évènements aient été suffisamment avancés dans la programmation créative de cette énergie pour que l’Homme puisse facilement faire ce qu’il doit faire sans perte d’énergie.

Et c’est la réalisation de l’importance du temps dans la vie de l’Homme qui lui fera faire des choses sans qu’il perde de l’énergie, autrement dit sans qu’il souffre de sa conscience créative. Et l’Homme supramental qui ne comprendra pas ceci souffrira toujours de sa conscience créative, parce que cette dernière, dont il percevra certains aspects, ne pourra pas lui donner le rendement équivalent à ce que son mental lui préconise, de sorte que l’Homme souffrira de certaines actions qui avaient été commises en dehors du temps, c’est-à-dire en dehors de cette situation chronologique créée par l’énergie et l’événementiel.

L’être humain n’est pas simplement un ego, l’être humain est aussi une dimension psychique supérieure. Et la dimension psychique supérieure est la source de son énergie créative, et l’ego est le pôle opposé et réceptif à cette énergie. Et l’ego doit apprendre, difficilement, à travailler avec le temps, parce qu’il n’est pas habitué, de par l’involution, de par le mode de vie mécanique de l’Homme, à agir en fonction de son énergie créative. Il a toujours été habitué à agir en fonction de son corps de désir qui mutile l’énergie créative et lui donne une forme qui n’est adaptable que d’une façon temporaire, transitoire, à un mode de vie qui devait, ou qui devrait dans un sens, être permanent et aussi accumulatif dans sa permanence.

Si l’Homme créatif, si l’Homme supramental veut créer – ce qu’il peut faire avec grande facilité – il lui faut apprendre à travailler avec le temps, il lui faut apprendre à pouvoir supporter le taux vibratoire de son énergie, c’est-à-dire la tension qu’elle crée en lui afin que se situent, que se placent dans sa vie les éléments nécessaires, essentiels, à la construction rigoureusement parfaite d’une forme, ou d’une alliance, ou d’une organisation de formes que l’on peut appeler un projet qui puisse être parfaitement harmonisé à sa conscience créative. Sinon, l’Homme conscient doit souffrir d’être en dehors de son temps réel et il doit, ou il devra, vivre le temps irréel de sa conscience égoïque et en connaître les conséquences.

Donc il y va, dans la compréhension du temps, non pas simplement d’une compréhension psychologique, non pas simplement d’une compréhension de patience, mais aussi d’une compréhension qui mène l’Homme à pouvoir prendre conscience d’un état intérieur, état intérieur qui doit être suffisamment solide, suffisamment monolithique, suffisamment tempéré, pour que le temps puisse agir pour l’Homme au lieu que le temps agisse contre l’Homme.

La grande difficulté de l’Homme inconscient, c’est que le temps agit contre lui. Et c’est pour ça que l’Homme souvent sera porté à dire : “Ah ! J’ai eu de la chance ou j’ai eu de la malchance”. Lorsqu’il a eu de la chance, c’est parce qu’il croit que le temps a agi pour lui et lorsqu’il a eu de la malchance, c’est que le temps n’a pas agi pour lui. Mais l’Homme conscient ne peut pas fonder sa vie sur la chance ou la malchance, il ne peut fonder sa vie que sur la créativité. Il ne peut fonder sa vie que sur l’appointement précis de l’évènement qui coïncide parfaitement avec son énergie créative, et qui donne conséquemment à sa vie une capacité d’être manifestée d’une façon qui convient parfaitement à la conscience universelle en lui et aussi à la perception de cette conscience sur le plan de l’ego.

Donc la conscience du temps va beaucoup plus loin que la simple compréhension psychologique de son principe, elle va beaucoup plus loin que la simple compréhension psychologique de la valeur de la patience. La conscience du temps doit être amenée, chez l’être humain conscient de demain, à un niveau de réalisation tellement aiguisé, tellement aigu, que l’Homme puisse, sur le plan égoïque, ne pas sentir de défaillance, ne pas sentir d’impuissance, ne pas sentir de manquement, ne pas sentir aucunement d’impossibilité, parce que le temps n’est pas encore venu pour la manifestation sur le plan matériel d’une certaine créativité quelconque.

Et lorsque l’Homme sera habitué à ceci, lorsqu’il aura compris vibratoirement que la nature du temps fait partie du mouvement de l’esprit et qu’il ne fait pas partie des dimensions psychologiques de l’ego, l’Homme aura réalisé à ce moment-là que le temps est extrêmement important pour lui permettre de faire des choses sur le plan matériel qui ne soient pas équivoques, qui ne soient pas débalancées, qui ne soient pas avant leur temps, donc qui ne soient pas imparfaites, et qui puissent garder la valeur de la permanence, valeur qui permettra à l’Homme de s’enrichir au lieu de s’appauvrir, c’est-à-dire d’agrémenter constamment sa vie avec une plus grande abondance, pourvu qu’il soit capable de vivre sa vie matérielle en fonction des lois de l’énergie et non pas en fonction du corps de désir qui travestit ces lois et qui introduit, dans toute cette phénoménologie interne de l’Homme, des paramètres qui ne font pas partie de sa réalité, mais qui font partie de son impatience, de son impuissance, de son egoïcité, de son manque de conscience réelle qui s’évertue à faire des choses avant que l’esprit à travers l’ego puisse les rendre concrètement admissibles dans un plan de vie créatif qui convient parfaitement à l’Homme et aussi aux forces d’évolution.

Mais l’Homme conscient se dira : “Mais oui, mais attendre et attendre, et attendre, il faut quelque part que je fasse descendre ma volonté”. Ce n’est pas en relation avec le temps que l’Homme doit faire descendre sa volonté, c’est en relation avec les forces en lui qu’il colore et qui l’empêchent de réaliser qu’il doit faire descendre sa volonté. Autrement dit, si l’Homme colore en lui les forces, quelque part il doit faire descendre sa volonté, c’est-à-dire qu’il doit dépasser la condition psychologique de son moi pour se rapprocher de son centre d’énergie créatif afin de faire descendre cette énergie sur le plan matériel. Ça, c’est l’ouverture du canal.

Donc l’Homme ouvre son propre canal à des possibilités créatives, mais en ce qui concerne le temps, c’est une autre chose. Le temps est une condition du mouvement de l’esprit sur le plan matériel, le temps est une condition de la descente de l’énergie de l’esprit dans la matière, donc le temps est directement lié aux évènements. Et lorsque l’Homme a réussi à faire descendre sa volonté, c’est-à-dire à nettoyer, à l’intérieur de lui-même, ces éléments qui empêchent ou qui l’empêchent de vivre son énergie créative, à ce moment-là, il est dans le temps.

Donc l’Homme n’a pas à faire avancer le temps, l’Homme a à faire descendre l’énergie. Et pour ce, il doit actualiser sa volonté, il doit faire sauter en lui ce qui est voile, ce qui est illusion. À partir de ce moment-là, il y a canalisation de l’énergie. Et ensuite, au cours de son avenir, au cours du temps qui est devant lui, l’Homme verra que cette énergie peut être utilisée dans un temps, peut être utilisée dans un autre temps, Mais qu’elle ne peut être utilisée que dans un temps qui est parfaitement en relation avec toute la programmation “psycho-vibratoire” de l’être humain sur la Terre, c’est-à-dire en relation avec son plan de vie qui est le résultat de sa relation avec l’énergie, donc qui manifeste sa destinée.

Mais l’Homme ne peut pas vivre le temps avant le temps parce que le temps n’appartient pas à l’Homme, il appartient à l’esprit. Le temps n’appartient pas à l’Homme, il appartient l’esprit. Ce qui appartient à l’Homme, c’est la volonté. Donc l’Homme doit faire une connexion entre la volonté et le temps, et l’Homme doit d’abord avoir de la volonté avant de pouvoir sentir le temps. Si l’Homme n’a pas de volonté, il ne peut pas sentir le temps. Je parle du temps vibratoire, je ne parle pas du temps psychologique. Si l’Homme a de la volonté, il a le pouvoir, la clé à sa vibration, il a la capacité de faire descendre cette énergie n’importe quand sur le plan matériel, et lorsqu’il a cette volonté, il a l’énergie nécessaire pour créer.

Et si c’est le temps de créer, à ce moment-là, il créera et si ce n’est pas le temps de créer, cette énergie qu’il fera descendre par la volonté s’occupera de faire en lui, pour lui, en relation avec lui, ce qu’elle doit faire pour qu’il puisse en arriver à faire vibrer dans les éthers les conditions événementielles qui deviendront demain pour lui le temps réel, c’est-à-dire le temps nécessaire à ce que ces évènements se forment ou s’amènent ensemble pour la concrétisation sur le plan matériel d’une activité quelconque.

Donc il y a à la fois une division, une séparation entre la volonté et le temps, et à la fois il y a une union, une unité entre la volonté et le temps. Mais là où la volonté et le temps s’assemblent, c’est toujours en relation avec l’intelligence de l’Homme, c’est-à-dire en relation avec la compréhension profonde de sa relation avec l’énergie, de sa compréhension de l’événementiel, de sa compréhension de son propre plan de vie et ainsi de suite, en dehors du corps de désir de l’ego.

Donc si l’Homme a de la volonté, s’il a la capacité de faire descendre l’énergie, voilà une chose. Si l’Homme est intelligent dans cette volonté, il comprend le temps. Donc pour que l’Homme comprenne le temps, il ne suffit pas simplement qu’il ait la vibration de la volonté, il a besoin aussi d’avoir l’intelligence de cette vibration pour réaliser si oui ou non c’est le temps de faire telle chose. Et cette réalisation, elle est vibratoire et intérieure, et l’Homme le sait, le sent si c’est le temps ou si ce n’est pas le temps.

Donc il est important pour l’Homme nouveau de comprendre que la relation entre le temps et la volonté est une relation qui est conditionnée par le facteur d’intelligence. S’il y a un manque d’intelligence, c’est-à-dire un manque de lucidité dans le mental humain, à ce moment-là la compréhension, la sensation, la perception de la temporalité de l’évènement, ne sera pas ajustée, et l’Homme, malgré sa volonté, malgré toute sa volonté, ne pourra rien faire pour actualiser sur le plan matériel un certain programme d’évolution créative, parce que justement, il n’aura pas l’intelligence nécessaire pour comprendre que le temps fait partie de l’esprit et que la volonté fait partie de l’Homme, et que les deux ne peuvent être unis ensemble que lorsque l’Homme a une intelligence réelle, créative, supramentale, lui permettant de voir, de réaliser, qu’il y a un temps pour chaque chose. Ceci, tout ceci, est assis sur une réalisation qu’on appelle la patience.

Donc la patience de l’Homme nouveau, de l’Homme supramental, doit aussi se transmuter. L’Homme nouveau ne peut pas vivre de patience psychologique parce que la patience psychologique est une insulte à l’Homme. L’Homme nouveau doit vivre d’une patience qui est totalement vibratoire, qui n’affecte pas l’ego, qui ne crée pas dans l’ego de tension. Et cette patience vibratoire, elle est subtilement reliée au mouvement de l’esprit à travers l’Homme, et elle ne peut pas être vécue par l’Homme tant qu’il n’a pas conscience intelligente de la relation entre sa volonté et le temps, autrement dit tant qu’il n’a pas compris parfaitement que le temps fait partie de l’esprit, que sa volonté fait partie de lui et que son intelligence est l’exercice qu’il doit constamment manifester pour mesurer la relation entre le temps et sa volonté.

Et si l’Homme est capable de mesurer sa relation entre le temps et sa volonté, il a l’intelligence de savoir que tel et tel évènement ne peut pas venir avant tel temps, donc il a une certaine patience vibratoire de la condition totale de l’événementiel dans sa vie, donc il ne souffre plus de patience. Et il voit que la patience, à partir de ce point de vue, à partir de cet état mental, n’est plus réellement, en réalité, une patience. Elle est simplement une manifestation chez lui d’une capacité d’absorber l’énergie pour que, demain, dans le temps, cette énergie puisse se manifester d’une façon concrète et parfaite, c’est-à-dire sans faille, c’est-à-dire sans perte, c’est-à-dire sans mouvement en arrière, sans recul.

Il est évident que la vie ne se comprend pas par le système psychologique de l’Homme. ll est évident que la vie ne se saisit pas par ces aspects de l’Homme qui font partie de sa nature inférieure. La vie se saisit en fonction du mouvement vibratoire de l’intelligence, de la volonté et du temps dans une même synchronicité. Mettez du temps, mettez de l’intelligence, mettez de la volonté ensemble et vous avez une vie parfaite. Enlevez de la volonté, vous avez une intelligence incapable de mesurer la relation entre le temps et l’évènement. Enlevez l’intelligence, vous avez une relation entre la volonté et le temps qui n’est pas volontaire, qui n’est pas de l’ordre de la création, qui est simplement de l’ordre de la manipulation, de la juxtaposition d’évènements, en fonction du corps de désir de l’ego.

Donc il est extrêmement important que l’Homme connaisse la relation – la triade si vous voulez – de l’intelligence, de la volonté, et du temps. Parce que le temps est à la volonté ce que l’intelligence est à l’esprit, l’esprit est au temps ce que la volonté est à l’intelligence, et l’intelligence est à la volonté et au temps ce que l’esprit est à l’événementiel. Autrement dit, lorsque l’Homme est dans son intelligence parfaite, la relation entre la volonté et le temps est une relation unique, c’est-à-dire une relation qui coïncide parfaitement sur le plan de l’horizontal, de la même façon qu’elle coïncide parfaitement en vertical.

Et à partir de ce moment-là, l’Homme n’a plus à s’inquiéter de la vie sur le plan de l’événementiel, il n’a plus à s’inquiéter de la vie sur le plan de la créativité, il n’a plus à s’inquiéter de la vie sur le plan de la volonté, il a simplement à vivre, c’est-à-dire à synchroniser l’action créative du mental sur le plan de l’intelligence avec l’action volontaire de sa volonté sur le plan de la décision, pour que ces deux coïncident parfaitement avec le temps qui est axé sur la relation étroite entre l’énergie de l’esprit et les mécanismes d’interaction de la volonté, de l’intelligence de l’Homme, sur le plan matériel.

Donc vous avez à ce moment-là une triade, vous avez une conscience parfaitement équilibrée, vous avez une absence de souffrance, vous avez une absence de tension, vous avez une absence d’incapacité, vous savez que tout est là et que tout se manifeste parfaitement dans son temps.

Mais nous, les Hommes, nous avons tendance à prendre le temps pour quelque chose qui est en dehors de soi, qui est en dehors de notre contrôle, et ceci n’est pas parfaitement réel. Il ne s’agit pas de dire que le temps est en dehors de notre contrôle, il s’agit de réaliser que le temps est dans notre contrôle quand nous avons une conscience de lui et une volonté parfaitement ajustée à notre intelligence, pour pouvoir supporter la tension vibratoire et créative de notre énergie supérieure qui ne peut pas remplir la forme avant un certain temps. Parce que cette forme, remplie parfaitement, nécessite des conditions que seul l’esprit sait, que seul l’esprit connaît, que seul l’esprit peut créer dans tous les Hommes qui gravitent autour d’un projet, par exemple. Et ceci prend du temps, c’est-à-dire ceci nécessite des conditions d’évolution, des conditions d’évaluation, des conditions de rapprochement ou des conditions de distance.

Donc si l’Homme qui se conscientise apprend à comprendre le temps, apprend à vivre le temps, il apprendra à vivre la vie. Parce que la vie c’est du temps manifesté à différentes échelles en fonction de l’intelligence et de la volonté, donc parfaitement harmonisé à l’esprit, donc parfaitement en synchronicité avec l’énergie créative de l’Homme et capable de donner à ce dernier une parfaite représentation de ce que l’esprit de l’Homme veut sur le plan matériel, donc parfaite manifestation de ce que l’ego, en tant qu’être, désire ou a de besoin sur le plan matériel.

Mais si l’Homme ne connaît pas le temps, si l’Homme ne sait pas le temps, si l’Homme ne sent pas le temps, comment voulez-vous qu’il puisse actualiser sa volonté dans un cadre événementiel qui coïncide parfaitement avec une intelligence des choses, avec une intelligence qui sait, avec une intelligence qui voit, avec une intelligence qui est sensible de la relation entre les évènements et le temps ? C’est impossible. C’est pourquoi d’ailleurs l’Homme suprasensible, l’Homme conscient, souffre du temps, parce qu’il ne voit pas la relation entre le temps, la volonté et l’intelligence, et il ne la voit pas parce qu’il n’est pas suffisamment ajusté sur le plan mental à la résonance de son énergie.

Le temps, ce n’est pas sorcier, le temps c’est une énergie qui descend, qui se manifeste et qui remplit l’espace mental de l’Homme. C’est ça le temps. C’est une énergie qui se manifeste et qui remplit l’espace mental de l’Homme. Tant que cette énergie ne remplit pas l’espace mental de l’Homme, le temps n’est pas là, c’est-à-dire que les conditions événementielles ne sont pas là pour absorber la forme que crée cette énergie.

Donc il est évident que l’Homme doit – l’Homme conscient – doit comprendre le temps à partir d’un plan qui ne fait pas partie de la conscience de l’ego, mais à partir d’un plan où l’ego est capable de sentir par résonance la réalité de l’évènement en fonction de son organisation sur le plan matériel, donc en fonction de la manifestation du temps ou de la chronologie de cet évènement.

Si l’ego conscientisé n’apprend pas à sentir, et à percevoir, et à savoir le temps comme on sait des choses, il ne peut pas comprendre les choses qu’il sait. Et s’il ne peut pas comprendre les choses qu’il sait, il est évident qu’il vivra les choses qu’il a l’impression de comprendre en fonction d’un mental qui s’agite, en fonction d’un mental qui s’épuise, en fonction d’un mental qui perd de l’énergie. Donc en fonction d’une chronologie d’évènements qui ne se manifestent pas et qui créent, sur le plan de l’émotion, énormément de tensions et qui peut même créer du découragement, et qui peut même créer l’impression que rien ne va se manifester.

Et ça, c’est une illusion qui est conséquentielle au fait que l’Homme ne vit pas une intelligence et une volonté parfaitement ajustées à la conscience du temps. Si l’Homme avait une conscience du temps parfaite, l’Homme aurait une conscience parfaite de son intelligence créative, donc il aurait une volonté parfaitement ajustée à cette intelligence. Donc il aurait une capacité, une vision des choses à une très longue échelle sans souffrir du temps qui, nécessairement, fait de cette échelle une très longue expérience parce que, selon sa créativité, différents éléments qui aujourd’hui n’existent pas sur le plan matériel et qui doivent entrer en jeu pour que la forme se manifeste.

Donc si nous disons que le temps n’est pas sorcier, nous disons que le temps est quelque chose qui se comprend parfaitement, qui se comprend à partir de la conscience mentale de l’Homme et non pas à partir de la conscience mentale inférieure de l’Homme.

Le temps ne peut pas être jugé en fonction de chronologies, en fonction de paramètres chronologiques. Le temps ne peut être jugé qu’en fonction d’un état créatif éventuel qui doit naître dans une certaine éventualité, en fonction des conditions, des évènements, alors que le mental, alors que l’intelligence et la volonté sont parfaitement ajustées pour l’exécuter. Il est inutile de vivre le temps avant que l’intelligence et la volonté soient ajustées pour le rendre d’une façon parfaite, sinon nous ne vivons pas de temps, nous ne vivons pas en fonction du temps, nous vivons en fonction d’une certaine temporalité.

Mais la temporalité crée chez l’Homme une déformation de la réalité et de la suite logique intelligente des évènements. La temporalité, nous voulons toujours la changer, nous voulons la restreindre, nous voulons l’étendre, la rapetisser, l’agrandir. Tandis que le temps, non. L’Homme conscient ne cherche pas à – pour utiliser une expression un peu blafarde – l’Homme ne cherche pas, quand il est conscient, à taponner avec le temps, mais l’Homme cherche constamment à taponner avec la temporalité des choses, et c’est une illusion. C’est une illusion : le temps n’appartient pas à l’Homme, il appartient à l’esprit parce que le temps, pour l’esprit, c’est l’accumulation, le mouvement, la descente, l’organisation psychique de tout ce qui existe dans le matériel.

Donc à partir du moment où l’Homme comprend le temps de cette façon, il est capable de sortir de la congestion psychologique de la temporalité et d’entrer finalement dans une conscience créative qui utilise l’intelligence pour bien mesurer la valeur de l’événementiel, la volonté pour bien ajuster la résonance à l’événementiel, pour finalement bénéficier du temps et voir, finalement, que tout dans le temps a sa place et que rien dans le temps n’a pas sa place. Donc ceci crée sur le plan mental de l’Homme, sur le plan son intelligence, une grande relaxation, parce qu’il sait que son énergie créative se fixera, se rendra à son terminal, dans un certain temps. Et il sait, en même temps, qu’il aura la volonté dans ce temps-là d’exécuter cette énergie créative.

C’est une mode aujourd’hui dans le monde, dans les pays pauvres comme dans les pays riches, d’acheter des billets de loterie afin de pouvoir probablement, peut-être, gagner le gros lot. Autrement dit, l’Homme veut tenter sa chance. Et lorsque l’Homme gagne et qu’il a tenté sa chance, et que sa chance lui a été donnée, que va-t-il faire avec ce qu’il a gagné ? Est-ce que ce qu’il a gagné va changer sa conscience ? Est-ce que ce qu’il a gagné va lui donner l’équilibre total de ses centres d’énergie ? Est-ce que ce qu’il a gagné va lui assurer d’être heureux, toujours ? Je ne dis pas simplement pour 2, 3, 5, 10 ans. Autrement dit, est-ce que ce qu’il a gagné va lui assurer un équilibre entre son énergie créative et ses plans inférieurs ? Non.

Mais prenez un Homme conscient, qui connaît les lois de la vie, qui connaît les lois de l’énergie et qui un jour gagne le loto. Ce loto, cet argent qu’il aura gagné, il fera avec cet argent des choses qu’il n’aurait pas faites s’il avait gagné cet argent alors qu’il était inconscient. Pourquoi ? Parce qu’il aura compris le temps, il aura développé, perfectionné son intelligence, il aura fait descendre sa volonté, donc il aura créé une triade, donc il aura été capable, à ce moment-là, d’utiliser cette énergie, cette matière, cet argent, pour faire des choses qui coïncident parfaitement avec l’évolution de sa conscience.

Donc cet argent, au lieu de l’empêcher de vivre, lui permettra de vivre, lui permettra de créer, de faire, et jamais cet argent ne pourra lui enlever quoi que ce soit dans la vie. Tandis que si l’Homme vit, fait l’expérience d’une loterie, et gagne, et qu’il n’est pas dans sa conscience, il vivra cette loterie d’une façon expérimentale. Autrement dit, cette loterie fera partie de son expérience. Peut-être qu’avec cette loterie, il détruira sa vie, peut-être qu’avec cette loterie, il fera des conneries, peut-être qu’avec cette loterie, il ne travaillera plus, donc il vieillira plus vite, ainsi de suite ; il y a toutes sortes de choses. C’est pourquoi le temps, la conscience du temps, n’est pas une chose occulte, la conscience du temps est une chose vibratoire.

Le temps n’est pas occulte, il est vibratoire. Si vous voulez lui donner le terme occulte, c’est parce que vous ne le comprenez pas. Si l’Homme comprenait le temps, il verrait que le temps est vibratoire, que le temps est l’expression, dans la conscience de l’Homme, du mouvement de l’énergie en fonction de l’intelligence et de sa volonté, et en fonction des évènements qui servent à rendre cette intelligence et cette volonté concrètes. Donc si le temps n’est pas occulte, l’Homme n’a pas à souffrir du temps. Si le temps est occulte, oui, l’Homme en souffre, parce qu’il ne peut pas le saisir, parce qu’il ne peut pas le comprendre, parce qu’il ne peut pas le vivre. Et l’Homme doit le vivre le temps, il doit le vivre en raison de sa capacité de voir clair. Et voir clair veut dire ne pas voir avec l’ego, mais avec l’esprit dans le mental de l’ego.

Nous haïssons le temps parce que le temps ne semble pas nous servir. Mais il ne semble pas nous servir parce que nous ne le comprenons pas, sinon, si nous le comprenions, nous verrions que le temps nous sert toujours, que le temps nous sert toujours et qu’il ne nous dessert jamais. C’est une illusion profonde de l’ego, c’est une illusion psychologique de l’Homme de comprendre ou de penser que le temps ne le sert pas ou que le temps, dans certaines circonstances telles que le loto, le sert : c’est une illusion des deux côtés. Et si l’Homme vit le temps expérimentalement, il ne pourra jamais assujettir, assujettir les conditions événementielles, à la réalité créative de son mental et à l’actualisation instantanée de sa volonté. Il vivra toujours l’événementiel en fonction d’une interdépendance fixée dans un besoin émotif de faire avancer les choses, alors que les choses doivent avancer par elle-même.

Mais pour que l’Homme en arrive à accepter – non pas accepter dans le sens de soumission, mais accepter à voir qu’il en est ainsi – que les choses doivent avancer par elles-mêmes, il lui faut beaucoup de compréhension du temps. Plus l’Homme a de compréhension du temps, plus il voit facilement, clairement, de façon lucide, que les choses se manifestent et avancent par elles-mêmes, que lui n’a rien à faire à les faire avancer, sinon il tombe sous l’illusion du libre arbitre. Et si l’Homme tombe sous l’illusion du libre arbitre, il tombe sous l’illusion de la conscience expérimentale, donc il astralise son énergie, donc il ne vit pas une conscience supramentale réelle, il vit une conscience aiguisée, nerveuse, même tendue, qui est le résultat de la compression de ses émotions vis-à-vis de ses pensées.

Donc le temps, c’est une constante lutte entre l’énergie pure et l’énergie colorée. Le temps, c’est une constante lutte entre la conscience cosmique de l’Homme et la conscience planétaire de l’Homme. Le temps, dans le fond, c’est de la réflexion, le temps, c’est de la réflexion à partir du moment où l’Homme réfléchit, il s’installe en lui du temps et ce temps n’est pas réel. Il est un temps qui dénote la tension psychique de l’Homme parce que, dans le temps réel, il n’y a aucune réflexion, donc il n’y a aucune souffrance, donc il n’y a aucune participation égoïque de l’Homme à l’énergie qui descend vers la matière et qui prépare, qui actualise, l’événementiel pour le bénéfice, naturel, créatif de l’Homme.

Donc il est très important de voir que là où il y a de la réflexion, il y a du temps et je dirais même qu’une des grandes souffrances de l’Homme sur la Terre, c’est la conscience réflective de l’ego qui crée toujours du temps, qui crée toujours de la temporalité et qui l’empêche de vivre le temps universel.

Le temps devrait être universel, c’est-à-dire que le temps devrait être plat, il ne devait pas y avoir dans le temps de courte ou de longue durée. Le temps ne devrait pas être un mouvement sinusoïdal, le temps devrait être une ligne droite qui va vers l’infini. Mais pour que l’Homme en arrive à vivre ce temps, à connaître ce temps, il faut qu’il vive sa conscience égoïque en harmonie vibratoire parfaite avec son énergie, et ceci se fait graduellement, l’Homme en arrive graduellement à cet état d’esprit. L’Homme en arrive graduellement, après avoir souffert le temps, à ne plus le souffrir.

J’irais même plus loin : je dirais que le temps, c’est la lutte entre l’esprit et l’ego. Le temps, c’est le domptage de l’ego, le domptage de l’Homme, le domptage de la subjectivité, le domptage de la crainte, le domptage de l’insécurité, le domptage de l’Homme par les forces cosmiques en lui. C’est ça qui crée le temps, c’est ça qui crée le temps qui fait souffrir, et c’est ce temps que l’Homme un jour doit neutraliser, c’est cette sorte de temps, cette qualité de temps que l’Homme un jour ne doit plus souffrir afin, finalement, de vivre le temps universel, le grand temps, le temps réel, le temps qui n’est ni court, ni long, le temps qui est la qualité même de l’organisation événementielle à travers la stratégie créative de l’énergie sur le plan humain.

Si l’Homme commence à vivre trop de temporalité, qui est une qualité inférieure du temps, qui est une qualité planétaire du temps, il est évident que s’il regarde les grandes choses de l’évolution, l’évolution de la sixième race-racine, le contact entre l’Homme et les intelligences venant de la galaxie, le passage de l’Homme à l’éther, l’immortalité, la transmutation de la matière, l’élévation du taux d’énergie de l’Homme pour sa propre réalisation universelle, il est évident que l’Homme souffrira de temps. Mais ce temps, ce n’est pas le temps réel, c’est le temps de l’ego, c’est le temps relié à l’émotivité, c’est le temps relié au corps de désir, c’est le temps animal, c’est la chronologie temporelle, c’est la temporalité, ce n’est pas réel. C’est une fiction de l’ego, c’est une démarche subjective de l’Homme, c’est de l’imperfection dans l’intelligence, c’est une actualisation avant le temps de la volonté, c’est la souffrance initiatique de l’Homme nouveau.

mise à jour le 21/08/2024

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