Communication préparatoire 249
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
L’Homme qui se conscientise vit une sorte d’inquiétude face à son éventuelle créativité. Il vit une sorte de crainte de ne pas être créatif à la mesure de sa conscience, ou à la mesure de ce qu’il croit devoir l’être avec le temps. Cette crainte de ne pas pouvoir manifester une forme créative de conscience chez l’Homme est indiscutablement reliée à son inhabilité de l’être. L’Homme conscient qui est créatif ne connaît pas la crainte de ne pas l’être parce que la présence de l’esprit à travers l’ego est instantanée, ou la présence de l’esprit à travers l’ego se manifeste lorsque ce dernier doit se manifester. Mais tant que l’Homme n’a pas la preuve de sa créativité, il vit une sorte d’anxiété, une sorte de frustration. Cette frustration peut devenir pour lui une grande souffrance, surtout chez l’Homme.
L’être doit comprendre que la créativité fait partie ou est le résultat de la fusion de ses corps. La créativité fait partie de la transmutation de sa conscience, elle n’est pas l’expression créative simplement d’un ego voulant l’être. L’Homme ne peut pas être créatif dans sa conscience dans la mesure où l’ego a besoin de l’être. L’Homme le deviendra dans le temps, au fur et à mesure que sa conscience pourra supporter l’énergie de sa propre lumière.
Pour que l’Homme prenne conscience de ceci, il lui faut réaliser que la nature mentale de son moi doit être ajustée, c’est-à-dire développée. Le développement de cette conscience prend un certain temps parce que l’Homme a beaucoup de mémoires, l’Homme a beaucoup d’égocentricité, il a beaucoup d’illusions. La créativité ne peut pas supporter l’illusion, ne peut pas créer l’illusion. Donc l’Homme doit se débarrasser des différentes formes d’illusions avant qu’il puisse devenir créatif, c’est-à-dire capable de manifester ou de canaliser dans le monde une forme de conscience à la mesure de son être, à la mesure des besoins de son être et du monde dans lequel il vit. La crainte de ne pas être créatif, qui est vécue par beaucoup ou qui sera vécue par plusieurs, représente dans le fond la limitation psychologique de l’ego qu’a toujours connu l’Homme de l’involution.
Cette limitation psychologique favorise la crainte, l’anxiété, la frustration. Et c’est au fur et à mesure que l’Homme deviendra de plus en libre en lui-même qu’il pourra découvrir de plus en plus de créativité en lui-même. Cette créativité ne correspondra pas nécessairement à ce que l’Homme aujourd’hui préconise, mais elle sera manifestement l’expression directe de sa conscience universelle. L’ego devra alors pouvoir supporter le mouvement de cette conscience et engendrer dans le monde ce que la lumière doit engendrer à travers lui.
Pour que l’Homme en arrive à pouvoir vivre cette transmutation, ce déplacement, ce changement profond, il doit d’abord réaliser les limitations psychologiques de son moi qui sont responsables de l’atrophie de son intelligence créative. Il est inévitable que l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre soit directement reliée à la transmutation psychologique de l’ego, à la transmutation émotive et mentale de l’Homme. Par contre, il est aussi inévitable que l’Homme doit prendre conscience avec le temps qu’une telle transmutation ne peut pas se faire d’un jour à l’autre car elle doit représenter chez lui la descente en profondeur d’une énergie qui naturellement bouscule, change, élimine, replace chez l’être humain tous les aspects qui doivent être altérés afin qu’il se produise en lui l’éclatement de son propre feu.
La conscience créative est un feu. Elle représente un feu cosmique, c’est-à-dire qu’elle représente un aspect extrêmement puissant de la présence du double à travers l’ego. Tant que l’Homme n’est pas capable d’assumer cette fusion, tant qu’il n’est pas capable de vivre cette connexion, tant qu’il n’est pas capable de bénéficier de cette étrangeté dans le mental, il ne peut pas connaître la créativité d’une conscience libérée du connu. Il est forcé alors de vivre par rapport à la mémoire, il est forcé de vivre par rapport au talent, il ne peut pas commencer instantanément à s’instruire alors qu’il instruit l’Humanité dans le mouvement créatif de la forme.
Que l’Homme regarde son existence, qu’il regarde son état d’être, qu’il regarde les conditions de sa vie présente qui doivent être changées et il verra que l’énergie nécessaire à la transformation profonde et totale de cette vie, de cette existence, est justement à la mesure de la pénétration éventuelle de sa conscience créative. D’un côté, l’Homme doit pouvoir transformer totalement sa vie, donc transformer totalement sa conscience pour pouvoir absorber totalement sa lumière. Si l’Homme n’est pas capable aujourd’hui de transformer sa vie, d’enligner sa vie, de prendre conscience de sa vie et d’éliminer de sa vie les aspects qui l’empêchent, lui en tant qu’être, d’être parfaitement bien dans sa peau, comment voulez-vous qu’il puisse absorber créativement une énergie qui constitue en elle-même une dislocation totale des paramètres psychologiques de la conscience planétaire ?
L’Homme doit être prêt, pour être créatif, à vivre par rapport à l’unicité de sa conscience. Il doit être prêt, pour être créatif, à vivre par rapport à la puissance créative de sa conscience. Donc il doit être prêt, capable d’exercer instantanément sa volonté. Si l’Homme n’est pas capable d’exercer instantanément sa volonté, il ne peut pas donner à l’énergie créative la pulsion nécessaire dont elle a besoin pour se manifester à travers l’ego. Donc il demeure sur l’appétit de la créativité et il est forcé de vivre une forme de créativité qui convient à sa mémoire, à ses talents.
La frustration de la conscience face à la créativité est un obstacle à elle-même, parce que tant que l’ego est frustré de ne pas être créatif, c’est qu’il y a en lui une réflexion, c’est qu’il y a en lui du travail qui doit être encore fait. Ceci pour qu’il soit amené à un état de totale neutralité et d’expression simple et parfaite de volonté créative. La frustration, chez l’Homme qui ne sent pas la créativité, est un outil utilisé par le double pour la transmutation du mental et aussi pour la transmutation du corps émotionnel. La frustration représente, dans le fond, une retenue d’énergie exercée contre l’ego pour la transmutation de sa conscience. Tant que l’Homme ne sera pas au-delà de la frustration, tant qu’il ne sera pas neutre à la frustration, il souffrira de créativité, il souffrira de frustration, il demeurera impotent créativement, dans ce sens qu’il ne pourra pas exercer son droit, sa capacité à manifester sur le plan matériel la totalité de sa lumière.
Les lois de l’énergie ne sont pas les lois de l’ego. Les lois de la créativité ne sont pas sous l’empire de l’ego. Le mouvement créatif de la lumière de l’Homme à travers son appareil psychique fait partie des mystères de sa propre conscience. L’Homme doit prendre conscience de ceci, il doit réaliser ceci et doit cesser de perpétuer sa frustration. Il doit donc apprendre à projeter son regard dans des avenues qui constituent pour le moment une possibilité d’expérience, et la vie prendra en charge le reste. Mais si l’Homme attend d’être créatif, si l’Homme cherche à être créatif, si l’Homme veut être créatif, il vivra une grande frustration, parce que la créativité fait partie de la fusion de ses corps, elle ne fait pas partie simplement d’un désir égoïque de manifester dans le monde sa propre lumière.
Les lois de l’énergie sont étranges et étrangères à l’Homme. Elles sont étrangères à son esprit emmagasiné dans une matière dense. À partir du moment où l’Homme réalise que l’évolution de sa conscience le mène inévitablement à une forme quelconque de créativité, il peut s’occuper à faire autre chose, il peut s’occuper de sa vie, il peut s’occuper à organiser et à mettre de l’ordre dans sa vie et tout ceci favorisera l’évolution de sa créativité. Mais si l’Homme ne réalise pas ceci, il souffrira de frustration de plus en plus parce qu’il ne verra pas le besoin de mettre de l’ordre dans sa vie et, dans un même moment, il aura simplement l’œil sur la créativité.
L’évolution de la conscience de chaque être humain constitue un travail en profondeur pour le double, elle constitue un travail de haute perfection en ce qui concerne le double. La conscience créative n’est pas un don, l’Homme doit réaliser ceci. Elle est le produit d’une transmutation systématique de ses principes subtils. Il y a chez l’être humain une tendance à croire que la conscience créative devrait être un don, les centres devraient être ouverts, l’énergie devrait passer et l’Homme, lui, s’occuperait du reste. Mais ça ne fonctionne pas comme ceci. La conscience créative étant le produit d’une fusion de conscience, étant le produit d’un ajustement des centres d’énergie, le produit d’une transformation profonde du corps émotionnel, du corps mental, l’Homme doit réaliser que le travail, selon la nature de chacun, doit prendre le temps qu’il faut.
S’il réalise ceci, il vivra moins la frustration, il pourra s’occuper à ses petites choses, il pourra vaquer à ses affaires, et la vie prendra soin du reste. Mais s’il se limite, s’il se force, s’il se concentre au développement de l’intelligence créative, il vivra de grandes frustrations parce que le temps ne sera pas venu pour lui de l’être. Aucun être humain sur le plan matériel ne peut forcer l’évolution de sa conscience, aucun être humain ne peut rapprocher le temps de sa conscience parce que déjà la conscience, ses mécanismes, ses limitations, ses modalités, sont connus du double. Et le double travaille avec ce matériel qu’il possède : il ne peut pas travailler chez un Homme avec le matériel d’un autre.
Donc chaque être humain a son temps, chaque être humain a ses limitations et chaque être humain a, en potentiel, accès à un niveau quelconque de conscience créative qui lui sied bien et parfaitement. Mais d’un autre côté aussi, chaque être humain, plus il est sensible, plus il se conscientise, est voué à la frustration reliée à l’incapacité d’actualiser dans le monde cette énergie qui constitue son droit parfait et universel.
Mais comme le disaient les Anciens, on ne peut mettre du vin neuf dans une vieille bouteille, dans un vieux pot. Et le pot ne reconnaît jamais qu’il est vieux, puisqu’il a toujours conscience qu’il a une certaine forme. Mais tout de même, il est vieux et doit être renouvelé, changé, transformé. Le double sait ce qui doit être transformé chez l’Homme, mais l’ego, l’Homme, ne veut pas admettre, ne peut même pas voir ce qui doit être transformé chez lui. Si l’Homme voyait ou pouvait voir ce qui doit être transformé chez lui, déjà il serait transformé, donc déjà il serait créatif. Mais ce n’est pas le cas. La frustration dans la créativité sera l’ultime frustration de l’Homme en évolution parce qu’elle représentera l’ultime contrôle, l’ultime limite, l’ultime retenue d’énergie dans sa conscience.
Mais l’Homme doit dépasser cette frustration. Il doit la dépasser à un tel point qu’il en arrive un jour à ne plus être impliqué dans la créativité. Si l’Homme s’implique dans la créativité, c’est qu’il a du temps à transformer, c’est qu’il y a en lui des aspects qui doivent être éliminés, des aspects qui doivent être profondément déracinés. Il ne peut pas y avoir d’alliance entre la créativité de l’intelligence et l’ego à long terme.
Bien que certains Hommes soient en apparence créatifs, à long terme l’Homme verra que la créativité, dans son aspect le plus perfectionné, correspond à une mentalité d’un très grand ordre, à une mentalité où l’ego ne connaît plus à aucun niveau la moindre des frustrations. Il est évident que la vie, les forces dans l’Homme, utiliseront tout ce qu’elles peuvent utiliser pour faire vibrer en lui cette frustration.
C’est à travers cette vibration, c’est à travers cette souffrance que la conscience mentale de l’Homme se perfectionnera, que l’état émotif sera transformé et que l’état mental sera élevé à un tel point que l’Homme, éventuellement, ne verra plus de différence entre être créatif et être conscient. La différence entre être créatif et être conscient est une différence de grand ordre. L’Homme qui ne voit pas qu’être conscient implique être créatif mais qui ne voit que la créativité sans voir l’inconscience, sera amené éventuellement, au cours de la transmutation, à un arrêt, à un blocage, à un cul-de-sac. Il réalisera alors qu’il y a encore quelque chose en lui qui doit être transformé afin que la conscience et la créativité deviennent une. C’est alors que l’Homme ne connaîtra plus la frustration dans la créativité. Mais tant que cette unité n’aura pas été créée chez l’être humain, il connaîtra le contrôle, la retenue, et vivra la souffrance de cette retenue parce que justement, cette souffrance conscientisée servira à perfectionner son mental et à créer dans la conscience de l’Homme une grande maturité.
Il doit exister une grande maturité. La créativité doit être parfaite, doit servir l’Homme, l’individu et aussi l’Humanité au sens large d’une manière parfaite. Mais si l’Homme connaît la créativité et qu’il n’est pas lui-même parfait dans le mental, cette créativité est diminuée, n’est pas à la mesure de la lumière, est astralisable et peut causer dans la vie beaucoup de dommages, ceci parce que les Hommes qui reçoivent la créativité, en général, ont tendance à s’ouvrir à elle. Mais si elle n’est pas parfaite, ils s’ouvrent à elle et ils peuvent être meurtris par elle. Donc la frustration dans la créativité, le temps nécessaire pour son élimination, est équivalente, si vous voulez, au temps nécessaire au développement de la grande maturité de l’Homme.
Tant que l’Homme ne sera pas capable de supporter et de vivre la transformation nécessaire pour en arriver à cette maturité, sa créativité sera retenue, non pas parce qu’elle sera simplement retenue, mais parce qu’elle ne pourra pas être parfaitement utilisée. Il est évident que l’Homme conscient ou l’Homme qui se conscientise veut mettre en mouvement la totalité de sa conscience. Il sait que sa conscience peut être mise en mouvement, il sait que sa conscience peut être mise en action à un rythme qui convient parfaitement à ses besoins. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que sa conscience aussi a besoin d’être testée, c’est-à-dire lavée, épurée pour devenir réellement créative.
Si on voulait avoir une définition simple, concrète de la créativité, nous pourrions dire qu’elle est équivalente à l’épuration de la conscience. Donc si l’Homme n’est pas créatif dans la totale potentialité de son être, c’est qu’il y a en lui des choses qui doivent être encore mises en évidence, des aspects qui doivent être encore transformés.
La créativité de la conscience de l’Homme, la lumière de la conscience de l’Homme ne peut pas être mise, placée dans un vase qui possède des failles. Le vase doit être suffisamment bien développé, suffisamment bien formé pour pouvoir absorber cette énergie d’une façon totale, sans condition, sans coloration, sans possibilité d’astralisation. C’est là que l’Homme vit la frustration, parce qu’il regarde sa forme, il regarde sa conscience, il regarde la créativité. Il a soif de son propre vin, mais il ne peut pas boire de son propre vin parce que les “craques” dans son vase forceraient le vin à se dissiper dans la Terre de sa propre inconscience.
L’Homme doit comprendre ceci. Donc il n’a pas à se casser la tête à vouloir devenir créatif, il a simplement à regarder sa vie, il a simplement à regarder son être, il a simplement à corriger, au fur et à mesure où il prend conscience, les failles qui font partie de son inconscience et qui constituent les conditions fondamentales pour l’impuissance créative, pour l’absence de créativité chez lui. Ce n’est pas une condition relative, c’est une condition absolue. Ce n’est pas une condition psychologique, c’est une condition psychique. Ce n’est pas une situation qui fait en sorte que le double se refuse de rendre l’Homme créatif, c’est une condition qui fait en sorte que l’Homme n’est pas prêt à recevoir ou à vivre, ou à être en harmonie vibratoire avec l’énergie du double. Il ne peut pas manifester parfaitement sa présence.
Donc si nous parlons de frustration dans la créativité, ce ne sont pas les forces psychiques en nous que nous devons blâmer, mais ce sont les aspects chez soi-même que nous devons regarder, aspects qui doivent être transformés pour que finalement, nous puissions participer créativement à la totalité de notre réalité.
Donc la frustration de l’ego face à la créativité, bien qu’elle soit réelle, bien qu’elle soit difficile, bien qu’elle soit encombrante pour l’ego, fait partie de l’expérience évolutive de l’ego. Nul ego ne peut passer à côté de cette expérience. Nul ego ne peut passer à côté de cette impuissance temporaire. Nul ego ne peut sentir en lui cette incapacité d’être total, d’être intégral. L’évolution de la conscience supramentale fait partie de la fusion de l’énergie avec l’ego et ne fait pas simplement partie du désir égoïque de dépasser le stade mental de l’Homme de l’involution.
L’évolution de la conscience supramentale constitue non pas simplement une nouvelle façon de vivre, mais elle constitue aussi une nouvelle façon d’être. Pour que l’Homme en arrive à vivre selon les lois de l’énergie, il faut qu’il arrive à être raisonnablement en harmonie avec un degré de réalité qui constitue essentiellement une dimension de son intelligence. Si l’Homme n’est pas capable de ceci et qu’il formule le besoin ou le désir d’être créatif jusqu’à en être frustré, ceci fait partie de son expérience et durera tout le temps de son expérience. Et nul ne pourra changer en lui quoi que ce soit parce que déjà, il sera plus attaché à l’intelligence de la créativité qu’à la créativité de l’intelligence. Il est là le piège. Si nous sommes intéressés à l’intelligence de la créativité, déjà nous avons un attrait égoïque pour la créativité, donc il y a un blocage.
Mais si nous prenons conscience graduelle de la créativité à travers l’ego dans son mouvement, dans son temps, l’intelligence de cette créativité devient un aspect manifeste de la créativité, un aspect supérieur à la conscience égocentrique de l’Homme. Donc à ce moment-là, nous devenons libres de l’énergie, libres dans l’énergie. L’énergie devient libre dans son mouvement à travers soi, donc l’intelligence créative devient, de par elle-même, l’expression naturelle du mouvement de cette énergie. L’ego n’est plus frustré, ne connaît plus la frustration ni le désir d’être intelligent dans la créativité.
Donc à chaque Homme sa mesure, à chaque temps dans l’Homme sa mesure et à chaque temps dans l’Homme le degré de frustration. Plus l’Homme découvrira le besoin d’être intelligent dans la créativité, plus il sera frustré. Plus l’Homme se libérera de ce besoin d’intelligence dans la créativité, plus il deviendra créatif parce que plus l’ego sera désengagé. Il existe chez chaque être humain un degré de conscience créative, un degré de conscience créative à être épuré, raffiné, perfectionné, mais tout de même, un degré de conscience créative. L’Homme doit utiliser ce degré de conscience créative, travailler avec lui et ne pas chercher un autre degré de conscience créative où l’appât de l’intelligence dans la créativité devient l’appât de l’ego. Cette illusion est profonde, subtile, fondamentale et l’Homme ne pourra pas passer à côté parce que la créativité de la conscience ne se fait pas dans le temps de l’Homme, mais dans le temps du double.
L’intelligence de la créativité existe déjà dans la conscience de l’Homme. S’il s’occupe d’exercer le niveau de conscience qu’il possède aujourd’hui, le niveau de conscience qu’il possèdera demain, il arrivera éventuellement à éliminer la frustration, à se libérer du besoin d’être intelligent dans la créativité et déjà, il sera présent dans la créativité intelligente de sa conscience.
Durant l’involution, l’ego a voulu être intelligent, il a cherché l’intelligence, mais il s’est fourvoyé, parce que l’intelligence qu’il possédait ne faisait pas partie de sa lumière mais simplement de sa mémoire. Au cours de l’évolution, la transmutation de la conscience humaine fera en sorte que la conscience de l’intelligence chez l’Homme sera totalement transformée. L’être humain ne pourra plus égoïquement se conscientiser par rapport à l’intelligence, c’est l’intelligence créative en lui qui lui permettra de prendre conscience de la nature créative du mental. Donc la conscience égoïque de l’intelligence disparaîtra chez l’Homme. L’Homme ne fera plus, comme il fit pendant l’involution, les erreurs qui furent nécessaires, qui furent une conséquence de son incompétence psychique.
Donc pour que l’Homme devienne créatif dans l’intelligence, il faut qu’il soit compétent psychiquement, c’est-à-dire qu’il puisse être capable de réaliser le lien entre sa nature humaine et sa nature cosmique et universelle. Mais ce lien doit être réalisé d’une façon qui soit totalement “dé-astralisée”. Ce lien doit être réalisé d’une façon qui coïncide parfaitement à une sorte de transparence dans l’ego.
Tant que l’ego désire être intelligent, la transparence n’existe pas. Le désir le pousse simplement vers une compétition psychique de son être ou dans son être. Et l’ego ne peut pas connaître – l’ego conscient, en parfaite harmonie avec lui-même – ne peut pas connaître, ou vivre de compétition psychique dans son être. L’Homme découvrira qu’il est très facile de vivre ou de connaître une certaine compétition psychique par rapport à l’Homme lorsqu’il a atteint un certain niveau de sensibilité intérieure. C’est justement cette compétition psychique chez l’Homme, chez l’être nouveau, qui sera mise en échec et qui le forcera à connaître un certain degré de frustration.
Toute forme de compétition psychique entre un ou plusieurs ego, ou de la part d’un ego par rapport à d’autres, constituera pour ce dernier et les autres une forme de conscience mentale qui violera les lois universelles de l’intelligence créative. Les Hommes vivront cette compétition psychique, cette tendance interne à l’ego de vouloir préconiser une certaine précédence face à la nature même de l’intelligence. Cette compétition deviendra pour eux une source éventuelle de souffrance, ceci parce que les Hommes conscients découvriront que d’autres Hommes conscients, dans leur milieu ou dans le monde, représentent l’universalité même de la conscience et non pas simplement une qualité prépondérante de cette conscience à partir du moment où nous avons franchi les limitations rationnelles de l’intellect.
C’est pour cette raison que la frustration de l’ego face à l’intelligence créative est une souffrance, une tristesse qui doit être totalement transmutée. Elle doit être amenée à un degré de transparence tel que l’Homme, un jour, quel que soit son niveau d’intelligence créative, puisse apparaître à l’Homme d’une façon neutre dans une lumière qui ne projette aucune ombre. Si l’Homme n’a pas cette conscience transparente, s’il ne possède pas cette maturité, il y aura toujours une ombre dans sa lumière.
Cette ombre sera perçue par les Hommes parce que les Hommes de demain deviendront de plus en plus sensibles au manque d’harmonie entre la manifestation de l’énergie créative et l’ego qui en est le canal. Devenant de plus en plus sensibles à cette manifestation, les Hommes pourront facilement s’éloigner de ces ombres, pourront facilement s’éloigner de certaines situations humaines où la frustration existe encore, c’est-à-dire où la retenue créative de l’intelligence fait partie de la transmutation solaire de l’Homme nouveau.
Plus l’évolution de la conscience supramentale se fera sur la Terre, plus l’Homme, percevra, réalisera, que les êtres qui représentent intégralement cette évolution ne peuvent créer aucune ombre dans leur manifestation, c’est-à-dire que ces êtres sont incapables ou seront incapables de manifester la moindre opacité égoïque. Lorsque l’Homme réalisera ceci, lorsqu’il verra ces êtres dans le monde ne créer aucune ombre par rapport à cette intelligence créative, la force de cette intelligence sera établie, sa dynamique sera ascensionnelle et les Hommes commenceront ensemble à évoluer dans un mouvement de spirale de plus en plus accéléré, jusqu’à ce qu’éventuellement, la transmutation totale de l’Homme en tant que matière se fasse.
Donc la frustration de l’Homme face à l’intelligence créative ou à la descente de l’intelligence créative en lui, est une frustration naturelle. Elle représente un travail à long terme fait par la lumière pour empêcher que l’Homme utilise la force créative de son mental demain pour des raisons qui soient encore chez lui d’un ordre astralisable. Plus l’évolution se fera, plus l’épuration sera une manifestation naturelle de cette énergie. Plus l’évolution avancera, moins il sera donné d’espace à l’Homme pour créer d’ombre à partir d’une forme d’intelligence créative, parce que demain, les Hommes devront être protégés parfaitement contre les aspects inférieurs de leur mental. Les Hommes demain devront être protégés parfaitement contre la moindre manifestation astrale de leur conscience. Les forces ahrimaniennes, sans parler des forces lucifériennes, ne pourront utiliser aucun aspect de la conscience humaine pour favoriser l’échange entre une forme d’information ou une autre sur la Terre qui pourrait facilement créer l’ambiguïté et retarder l’évolution de la conscience supramentale à long terme.
La frustration que l’Homme aujourd’hui et demain connaîtra face à la descente de cette énergie créative dans son mental est un aspect naturel de l’évolution, de l’initiation solaire. Que l’Homme soit aujourd’hui capable, à un niveau ou à un autre, de manifester un certain niveau d’énergie de conscience supérieure, ceci va de soi. Mais que l’Homme soit demain capable de manifester cette même énergie par rapport à d’autres Hommes qui auront dépassé la moindre notion égoïque de l’intelligence créative, c’est une autre chose.
Nous pouvons, de façon certaine aujourd’hui, avouer que plus l’évolution se fera, plus l’épuration se fera, plus l’intelligence sera puissante, moins les pièges seront présents et plus les illusions seront éclatées dans la face de l’Homme. L’Homme nouveau sera totalement protégé par sa propre lumière, sera parfaitement protégé par la lumière. Il sera éventuellement parfaitement démontré que le moindre reflet, que le moindre ombrage de la conscience créative peut être décelé par des êtres qui ont dépassé la frustration psychologique de l’ego, qui ont dépassé la naïveté psychologique du moi et qui ont aussi dépassé le besoin ou le désir de vivre l’intelligence créative alors qu’ils n’ont pas compris la nécessité de manifester créativement l’intelligence.
La différence entre ces deux perceptions est fondamentale. Que l’Homme manifeste l’intelligence créative est une chose, mais qu’il manifeste créativement l’intelligence en est une autre. La différence entre les deux est fondée sur le principe de la transparence de l’ego. L’Homme qui manifeste créativement l’intelligence ne manifeste aucune égoïcité, aucune ombre. L’Homme qui manifeste l’intelligence créative peut manifester de l’ombrage, peut créer des illusions parce que lui-même est déjà prisonnier de ses propres voiles. Cette condition sera mise à jour par ceux qui demain auront la vision claire, par ceux qui demain auront le pouvoir, la capacité de pénétrer le monde mental de l’Homme, de pénétrer la science créative du mental et d’en faire éclater les moindres formes qui représentent, d’une façon ou d’une autre, des obstacles à l’évolution créative de l’énergie sur la Terre.
Autrement dit, nous disons que l’Homme peut être intelligemment créatif et que les Hommes peuvent être piégés par cette intelligence créative. Mais l’Homme doit devenir créativement intelligent afin que les Hommes soient libérés des illusions, des formes, de l’intelligence qui n’est pas parvenue à une parfaite union avec la lumière. Cette condition existe partout dans le monde. Elle existe en Orient, elle existe en Occident, au Nord et au Sud. Mais aujourd’hui déjà, dans le monde, il y a des êtres qui voient, qui connaissent, qui comprennent, qui perçoivent la différence entre ces deux aspects.
L’Homme nouveau qui vivra la frustration dans l’intelligence et qui manifestera l’intelligence de la créativité sera perçu comme étant un être n’ayant pas encore perfectionné totalement son mental. Alors que l’Homme nouveau ayant gravi les marches du temps sera manifestement l’expression créative de l’intelligence. L’ombre n’existera plus dans la lumière. Les Hommes verront, percevront ces êtres comme étant les fils réels de la lumière. Autant l’Homme dans le passé fut sujet à des formes subtiles d’illusion, autant l’Homme nouveau en sera libre et la conscience supramentale sur la Terre en sera forte et rendue puissante.
mise à jour le 21/08/2024