Possession et maladies mentales

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 1

« DM : La première partie : “Possession et maladies mentales”. Un sujet évidemment qui vise dans un sens à éclairer les mécanismes de la pensée au niveau de certaines manipulations – autant à caractère émotionnel qu’intellectuel – que les gens peuvent subir dans leur quotidien, et qui peut évidemment pour certains … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : La première partie : “Possession et maladies mentales”. Un sujet évidemment qui vise dans un sens à éclairer les mécanismes de la pensée au niveau de certaines manipulations – autant à caractère émotionnel qu’intellectuel – que les gens peuvent subir dans leur quotidien, et qui peut évidemment pour certains être une source de confusion. Dans la deuxième partie on parlera des sources de l’angoisse, et évidemment on pourra développer plus à fond ce domaine dans la deuxième partie. Pour commencer immédiatement nous allons recevoir Bernard de Montréal.

Bernard, dans le phénomène de la possession, on sous-tend ou on sent le phénomène de la propriété. Et évidemment, quand on ressent de la part d’éléments extérieurs, un sentiment d’être accaparé ou d’être pris, ou prisonnier d’une façon de vivre ou de voir des éléments extérieurs, on peut se sentir évidemment possédé par une atmosphère, une ambiance ou une façon de penser. Est-ce que vous pourriez nous donner une perception plus élaborée de la possession dans le sens de la manipulation de la pensée ?

Bernard de Montréal (BdM) : Bon ! La possession, si on parle de la possession au niveau individuel… Parce que la possession elle existe à plusieurs niveaux, mais on peut parler de la possession au niveau individuel… L’Homme est un être qui vit intensément de ses émotions. Sa nature émotionnelle fait partie de son attachement à la vie donc de son attachement à la forme, et dans le cas de la possession entre individus, l’émotion est utilisée pour bluffer l’autre ; bluffer dans ce sens, d’un sens très inconscient, remarquez bien, dans le sens de lui créer un voile afin de se sécuriser soi-même.

Les gens qui possèdent les autres ou qui ont tendance à posséder les autres, remarquez bien, pour toutes sortes de bonnes raisons, soit les gens qui s’aiment, les amoureux ou les parents, ainsi de suite, les gens qui ont tendance à posséder les autres sont des gens qui manquent de générosité, qui manquent de liberté intérieure, qui manquent de vision de la vie, et qui ne connaissent pas les lois de la vie, et qui ne connaissent pas non plus le droit de chaque individu dans la vie de se manifester à la mesure de son potentiel. Donc la possession affective c’est une forme de démagogie, c’est une forme de chantage, c’est une forme d’aliénation, c’est une forme de puérilisme dans ce sens que les gens qui veulent posséder les autres sont réellement des êtres qui manquent de maturité.

DM : Donc si je comprends bien, la possession c’est un mouvement d’impression venant d’un autre, c’est l’aspect extérieur qui nous possède, ce n’est pas un élément intérieur. L’être n’est pas possédé intérieurement ?

BdM : Sur le plan relationnel, l’impression elle est créée de l’extérieur, elle est créée par la personne naturellement qui possède : la possédante. Les impressions sont multiples dans ce sens qu’une personne peut travestir totalement sa personnalité dans le but de posséder une autre personne. Par exemple, un parent qui est malade ou un parent qui est faible peut posséder son enfant ou ses enfants en leur faisant sentir que s’ils ne s’occupent pas d’eux, eh bien, ils vont être plus malades ou ils vont mourir, ainsi de suite, donc la possession ça va très loin.

Et naturellement ces gens-là feront ce que vous dites, ils créeront des impressions qui, si elles sont assimilées par des personnes qui ont de bonne nature, qui sont généreux, qui sont surtout naïfs… Les gens qui se laissent posséder dans la vie pour quelque raison que ce soit sont des gens qui à l’intérieur d’eux-mêmes vivent une certaine naïveté. Et vivre une certaine naïveté ça veut dire manquer d’un centre de gravité, donc ces gens sont naturellement aptes à souffrir des autres.

DM : Donc l’aspect manipulation que l’on subit vient d’un manque, et ce manque quel est-il ? Qu’est-ce qui manque dans l’être humain pour se vivre de façon manipulée ?

BdM : Ce qui manque chez l’Homme c’est la centricité, c’est une diminution de la qualité “émotivo-mémorielle”, c’est-à-dire qu’il y a chez l’être humain une sorte d’incapacité d’utiliser son émotion mais d’une façon intelligente. Donc il va avoir tendance à l’utiliser d’une façon qui le ramène ou qui le rattache à son passé, qui le ramène à des aspects de l’expérience qu’il n’a pas lui-même totalement dépassés sur le plan expérientiel. Donc ceci, ça peut durer des années et des années, des années.

Il y a des gens qui vivent de la possession des autres ou qui sont assujettis, si vous voulez, à la possession des autres, pendant des générations, pendant toute une vie. Donc c’est réellement terrible parce que c’est réellement l’absence de centricité chez l’individu. C’est un manque d’identité. Donc c’est une incapacité intégrale de pouvoir vivre ou manifester sa vie selon notre propre potentiel, toujours par respect ou en relation de respect avec les autres, mais l’Homme doit vivre sa vie.

Ceci se fait de plus en plus aujourd’hui parce qu’il y a quand même une sorte de transformation de la conscience sociale, mais même là, même s’il y a transformation de la conscience sociale sur un plan très vaste, sur le plan individuel l’Homme ne réalise pas encore jusqu’à quel point les êtres autour de lui sont possédants, possessifs, et j’irais même à dire vampiriques.

DM: L’évolution d’un individu pour se dégager de différentes formes de possessions – possessions qui peuvent être à caractère collectif ou comme on disait, de côté relationnel entre deux individus – l’évolution d’un individu est-ce que c’est suffisant dans ses prises de conscience pour se dégager de toutes les formes de possessions ? En d’autres termes, les gens qui font des prises de conscience, est-ce qu’ils peuvent se libérer de tous les effets de possessions qui peuvent apparaître sous forme de culpabilité ou d’émotions, comme vous avez spécifié ?

BdM : Une personne qui fait une évolution de conscience… Entendons-nous bien, évolution de conscience, pour moi ce n’est pas nécessairement ce que les gens pensent d’évolution de conscience ; l’évolution de conscience pour moi, ça veut dire que l’Homme, l’être, éventuellement, en arrive à prendre conscience totale de son être. Et à partir du moment où l’Homme s’achemine dans cette direction où il doit prendre conscience totale de son être, il est obligé au cours de ce mouvement, de cette transformation profonde, il est obligé de couper les ponts avec des aspects de son expérience qui par le passé faisaient partie de son immaturité, de sa naïveté, des mœurs locaux, mais qui aujourd’hui pour lui ne représentent plus réellement une façon de vivre.

Donc quelque part, l’Homme qui ira vers une évolution de conscience, autrement dit qui ira vers une nouvelle adaptation de son être à la réalité humaine, sera obligé de couper les ponts, briser des liens ou corriger des liens, ou ajuster des liens. S’il ne le fait pas, s’il ne le fait pas, il sera ramené dans l’atmosphère de ces liens, et il sentira toujours qu’il a perçu quelque chose, qu’il a senti quelque chose, que c’est dans cette direction qu’il doit aller, mais qu’il n’a pas la force de le faire.

Donc pour le restant de son temps de son expérience, il sera forcé de vivre un peu en dessous de sa mesure réelle, et ceci l’affectera à différents niveaux, sur le plan mental, sur le plan émotionnel, sur le plan même de sa physicalité, de sa santé, ainsi de suite. Et quelque part dans le temps, il dira : “Ben, je n’avais pas la force de le faire”… C’est son problème !

DM : Est-ce que c’est la mémoire qui nous rend pris par la possession ou qui peut engendrer un mécanisme de possession vers une autre personne, en ce sens que l’effet de la mémoire dans l’être le rend automatiquement vulnérable à une forme de possession ou à se développer une forme de possessivité ?

BdM : Quand on parle de mémoire vous ne pouvez pas parler de mémoire – en tout cas avec moi – comme on parle de mémoire en général. Parce que je n’ai pas la même conscience ou la même conception de la mémoire que l’Homme a. Pour moi, la mémoire c’est un mécanisme de rappel qui utilise la pensée pour créer dans le mental de l’Homme une impression.

Ce mécanisme de rappel, il est assujetti à des forces très occultes dans l’Homme que l’Homme conscient qui aura fait une certaine évolution, éventuellement, découvrira d’une façon objective. Et cette mémoire elle doit s’épurer, c’est-à-dire que plus l’Homme prendra conscience de la nature interne de son être psychique, plus il sera forcé de réaliser que la mémoire est constamment utilisée contre lui sur le plan mental, sur le plan émotionnel. Pourquoi ? Pour le garder dans une certaine inconscience, dans un certain asservissement, autrement dit dans une certaine conscience existentielle, autrement dit dans une atmosphère qui est à l’extérieur de lui-même.

L’Homme ne vit pas son être, l’Homme est en périphérie de son être. Si l’Homme devait vivre son être, il serait obligé pour le vivre de s’exécuter créativement d’une façon tellement, tellement tellement rigide, c’est-à-dire tellement rigide par rapport aux lois de son énergie interne, qu’il serait obligé de prendre conscience.

Donc quand nous parlons de mémoire, nous devons réaliser, constater, que le phénomène mémoriel est un phénomène qui est activé chez l’Homme à partir des plans supérieurs de sa conscience, et que lui doit éventuellement en arriver à avoir un contrôle total sur son mémoriel, dans ce sens qu’il doit en arriver un jour à ce que le mémoriel lui serve créativement, mais ne le desserve plus de façon punitive ou de façon karmique, ou de façon expérientielle.

La mémoire c’est une chose merveilleuse, elle fait partie de l’organisation psychique de l’ego, elle fait partie des forces créatives du mental qui accumulent de l’information pour la continuité créative évolutive de tout ce qui est systémique. Mais la mémoire doit être utilisée par l’Homme, chez l’Homme, dans l’Homme, pour l’Homme, en fonction de sa nature propre, c’est-à-dire en fonction de ce que lui doit avoir besoin dans le mental pour bien véhiculer sa créativité.

Sinon la mémoire devient destructive, et c’est là que nous avons toutes sortes de pathologies, et que nous avons dans le domaine de la possession un retour constant à des expériences antérieures, où la personne qui possède va facilement à travers le mémoriel faire vibrer dans le mental de l’autre une sorte d’image qui va créer par réaction ce que nous appelons la culpabilité, ainsi de suite.

DM: Donc vous parlez de mémoire utilisable par une bonne intégration personnelle. Mais il y a une mémoire que vous avez dit “manipulée” par des plans subtils. Et, est-ce qu’un être qui n’est pas manipulé de façon, disons directe, par des individus, peut être totalement manipulé par des forces subtiles ? Et je vois des cas où l’on se promène sur la rue Sainte-Catherine et on voit des gens qui se parlent tout seuls. Là, on est près de la maladie mentale à ce niveau-là ?

BdM : Oui. Dans la perception de l’Homme, ce que nous appelons l’inconscience, ce que nous appelons cette période de la conscience humaine où l’ego n’est pas totalement saturé de sa propre lumière, ainsi de suite, à ce moment-là l’Homme est un être qui bon gré mal gré, consciemment ou inconsciemment, est manipulé. L’être humain n’est pas sur la Terre un être libre, il est un être qui possède un certain libre arbitre.

Mais ce libre arbitre fait partie de la convention psychologique de l’ego qui fait partie de l’institutionnalisation psychique de son moi sur le plan matériel pour l’évolution de l’âme. Mais en réalité, l’Homme doit être un être libre, et pour être libre il faut avoir une conscience intégrale de son moi, il faut savoir comment ça fonctionne la machine. Vous avez des automobiles, vous vous asseyez au volant, vous pesez sur le “gaz”, vous vous en allez, mais il y a quelqu’un dans le monde qui sait comment ça fonctionne un moteur. Mais nous, nous sommes au volant, nous pesons sur le “gaz” et personne ne sait comment ça fonctionne le moteur !

Donc quand le moteur tombe en panne, on est foutu, et l’Homme doit réaliser que pour en arriver à réellement comprendre son moteur, il doit sortir de l’auto, ouvrir le “hood” (capot). Mais nous ne voulons pas ouvrir le “hood” parce que nous ne savons pas que nous avons un “hood” (rires du public). Donc comme nous ne savons pas que nous avons un “hood”, nous pensons que nous sommes simplement au volant. Nous pesons sur le “gaz”. Nous sommes trop idiots pour savoir qu’il y a en nous un moteur ! Ce moteur il est psychique, il fait partie de l’âme, il fait partie de l’Esprit, il fait partie de ces forces dans l’Homme qui constituent la totalité intégrale de son moi mental, l’astral, vital, et même de sa corporalité.

L’Homme est un tout, il doit comprendre sa mécanicité, mais il ne peut pas lui être expliquée cette machine – qui est lui-même – en fonction des anciennes connaissances de l’Humanité, parce que ces connaissances font partie de l’Homme nouveau, elles sont nouvelles sur la Terre. Donc il est obligé quelque part dans le temps de créer une scission avec sa façon de voir les choses, et s’avancer dans une nouvelle orientation, dans un nouveau domaine qui fait partie de l’évolution de la conscience sur la Terre.

DM : Pourriez-vous dire que l’être humain est simplement un véhicule à certaines forces qui l’habitent et qui l’obligent dans un sens à exécuter certaines tâches ?

BdM : Ce n’est pas exactement ça. Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais ce n’est pas exactement ça. L’être humain… Quand nous utilisons le terme “être humain”, nous devons regarder le terme en deux possibilités. Il y a sur la Terre l’Homme, et il y a sur la Terre au cours de l’évolution un autre Homme qui vient. Autrement dit, il y a sur la Terre aujourd’hui un Homme qui est purement existentiel, inconscient, assujetti aux conditions expérientielles de la civilisation, assujetti aux conditions psychologiques de son moi, assujetti aux conditions psychiques de son ego. Ça, c’est l’Homme inconscient.

Il y a un autre Homme qui doit venir parce que l’évolution doit se faire. Il y a un autre Homme qui n’est plus assujetti aux lois existentielles de sa civilisation, qui n’est plus assujetti aux lois psychologiques psychiques de la conscience, qui les comprend, qui la comprend, qui travaille étroitement avec les différents plans pour finalement découvrir qu’il est à la fois sur le plan matériel, mais aussi qu’une partie de lui – la partie mentale – est sur les plans supérieurs, sur le plan mental.

Mais notre problème, les Hommes, c’est que nous avons été éduqués et nous avons eu l’expérience pendant des millénaires de penser en fonction d’une subjectivité égoïque qui ne connaissait pas sa source. Combien d’Hommes ont dit en philosophie : “D’où venons-nous, où sommes-nous, et où allons-nous”… ? Donc l’Homme, (ces trois questions du singe), qui se demande “d’où il vient, où il est, et où il s’en va”, imaginez-vous qu’on ne peut pas dire que cet être-là est un être total !

C’est absolument une incongruité avec la conscience même que l’on a de soi de ne pas savoir “d’où on vient, où on est, et où on va”. C’est une totale contradiction de la nature même de la conscience. Mais c’est une invitation naturelle de l’expérience psychologique de l’ego involutif de se retrouver dans une situation de vie existentielle, où l’Homme se demande “où il est, où il va, et d’où il est venu”. Donc pour que l’Homme ait réponse à ceci, il faut qu’il aille dans le “hood”.

Donc pour que l’Homme ait réponse à ceci, il faut qu’il connaisse les lois du mémoriel, il faut qu’il connaisse les lois du mental, il faut qu’il connaisse les lois de la pensée. Et il faut qu’il commence à réaliser que le phénomène de la pensée, ce n’est pas quelque chose de purement biologique ; que le monde mental, le monde de la pensée, le monde de la communication, le monde de la télépathie, l’univers communicant, le monde de l’invisible, les plans subtils, font partie intégrale absolue de sa nature en dehors de son corps matériel.

Ceci, il le vit de temps à autre dans le rêve, mais il doit l’amener un jour dans la matière pour pouvoir faire cette connexion et finalement commencer à décortiquer sa nature, la bien comprendre sa nature, et ne plus avoir un jour de questions à se poser mais n’avoir que des réponses à donner à l’Homme.

DM : Le début pour en arriver à ne pas sentir que les questions qu’on se pose et les réponses qu’on a sont des éléments qui viennent de nous, l’aspect subjectif fondamentalement c’est ce qui nous possède, ou qui est la source de nos formes de possession. Comment peut-on débuter pour sortir de l’auto et regarder en dessous du “hood” ? Comment ? Quel est le premier mouvement à faire ?

BdM : Il y a des Hommes dans le monde qui au cours des générations viendront, parleront, diront des choses. Et il faudra que l’Homme se permette d’écouter, il faut d’abord commencer à avoir de l’oreille. Si on a simplement de l’oreille – pas de la croyance, de l’oreille – si on commence à avoir de l’oreille et que des gens dans le monde se présentent qui semblent suffisamment intelligents, ainsi de suite, à ce moment-là on peut avancer, et on peut petit à petit commencer à réaliser qu’il y a beaucoup de personnes qui voient ou qui savent dans une certaine direction.

Et avec le temps, l’ego s’habituera, il s’habituera et il verra que lui aussi a des intuitions par rapport à ceci. Le problème de l’Homme aujourd’hui c’est que… Moi je sais par expérience qu’il y a beaucoup de personnes qui intuitent des choses… Il leur manque simplement un petit coup de pouce mais ils ne sont pas capables seuls de se le donner. Pourquoi ? Parce que pour bénéficier de ce que l’on sait, il faut tout de même avoir une sorte de force intérieure qui nous permet de le supporter.

L’Homme ne pourra pas demain avoir une conscience intégrale de l’être, connaître, comprendre les lois universelles de la conscience humaine et connaître les plans, ainsi de suite, sans pouvoir ou sans devoir être capable de supporter ceci. Parce que quelque part dans le temps, il va être obligé d’en parler avec quelqu’un, que ce soit sa belle-mère, son frère, le curé, le prof, ainsi de suite.

Et s’il n’est pas capable de supporter ce qu’il sait, parce que le monde est plein de contradictions, on voudra le contredire… S’il n’est pas capable de supporter ce qu’il sait, s’il n’est pas capable d’échanger avec d’autres ce qu’ils savent eux aussi, à ce moment-là il se verra extrêmement infirmé. Parce qu’un Homme conscient qui sait quelque chose en ce qui concerne la nature de l’invisible, sans être affecté par le plan astral, il est obligé de communiquer ce qu’il sait. On ne peut pas supporter ça seul, il faut le communiquer.

Donc l’Homme sera obligé de regarder dans le monde et voir, et prendre conscience qu’il y a des gens un peu partout qui ont cette sensibilité, et commencer à échanger avec eux pour pouvoir faire vibrer en lui son mental. S’il ne fait pas vibrer en lui son mental, il ne sera pas amené à tester jusqu’où il peut aller dans la définition du réel, donc il vivra toujours sa pensée d’une façon subjective.

Regardez les olympiens. Les olympiens ce sont des gens qui brisent des records. Ce sont des gens qui vont au-delà de leurs limites. Tous les gens qui dans la vie épousent un certain succès, jusqu’à un certain point, vont au-delà de certaines limites. Et l’ego de l’involution, l’ego de l’Homme de la cinquième race-racine, l’ego de l’Homme aujourd’hui sera obligé un jour de devenir olympique. Il sera obligé un jour de dépasser les conditions qui lui ont été imposées par une savante ignorance involutive. S’il ne fait pas ceci, il sera absorbé dans l’inconscience et demeurera inconscient. Mais par contre, s’il fait ceci, s’il a la vibration, s’il a la force, s’il a la sensibilité, à ce moment-là quelque part dans le temps, il sera récupéré par lui-même mais jamais par un autre.

DM : Une personne qui, dans votre énoncé, prend pour exemple une personne qui elle a un contact avec l’invisible ou les forces subtiles, est-ce qu’elle ne peut pas être piégée par l’information qu’elle reçoit de la personne ? Ou tenter de l’imiter et d’en arriver à certains constats qui ne sont pas nécessairement bons pour elle ?

BdM : Je vais vous dire une chose. Il n’y a rien de plus dangereux, de plus aberrant, de plus mal renseignant que l’invisible. Vous savez…

DM : Il ne vaut pas mieux s’abstenir en tenant compte de cet aspect ?

BdM : Je vais vous répondre à ceci. L’invisible c’est un monde qui doit être maté par l’Homme. Entre l’Homme et entre l’ego, entre l’Homme dans la matière et l’invisible cosmique mental, il y a énormément de distance et cette distance elle est remplie par son mémoriel. Donc si graphiquement on voulait décrire l’Homme, on dirait : Il y a l’Homme ici, il y a énormément de mémoire, et ensuite il y a la partie cosmique de son être, c’est-à-dire sa source, c’est-à-dire la source qui crée la pensée, qui l’amène dans son mental pour lui donner conscience, ainsi de suite.

Donc le problème de l’Homme, c’est de passer à travers tout ce mémoriel, ce que j’appelle passer à travers l’astral de sa conscience, à travers l’âme. Il doit mater l’âme parce que l’âme est expérientielle, alors que l’Esprit n’est pas expérientiel, il est simplement créatif. Mais l’Homme a une tendance à vivre sa vie de façon expérientielle parce qu’il n’a pas la force intérieure de casser son expérience.

Dans le phénomène de la possession que vous ameniez tout à l’heure, par exemple combien de personnes qui vivent les liens d’amour ou les expériences d’amour n’ont pas la capacité de casser cette possession ! Pourquoi ? Parce que dans l’expérience, l’âme se souvient constamment des plaisirs de sa souffrance ou des plaisirs de sa joie. Alors que dans la créativité, l’Esprit fait éclater le plaisir de la souffrance ou le plaisir de la joie pour ne faire transparaître dans la conscience que la puissance créative de l’ego.

Mais pour que l’Homme puisse passer d’un plan à un autre, pour qu’il puisse passer de l’expérience mémorielle personnelle subjective – le plan de l’âme – et rentrer dans le plan de l’Esprit, il faut qu’il brûle cette expérience, il faut qu’il transmute cette mémoire, il faut qu’il mate l’âme, et il faut qu’il devienne réellement olympien. C’est dans la lutte avec l’Esprit, dans le rapport avec l’Esprit – qui est extrêmement intelligent – qu’on arrive à réaliser jusqu’à quel point, jusqu’à quel niveau peut aller l’intelligence. Mais c’est dans l’affaiblissement de l’ego par rapport au monde de l’âme et de la mémoire que l’on peut réaliser que notre faiblesse est égoïque.

Donc l’Homme sera obligé un jour de dépasser les conditions purement “théologico-métaphysiques” de l’âme et entrer dans le combat et dans la lutte serrée entre son ego et son Esprit, afin de laisser graduellement pénétrer de la lumière dans ce monde qui est expérientiel, qui fut nécessaire, qui fait partie de l’involution, qui fait partie de la trappe karmique, qui fait partie du fait qu’on vient sur la Terre et qu’on ne sait pas d’où on vient, ainsi de suite, pour en arriver un jour à savoir exactement “où il est, où il va, d’où il vient”. Donc il a besoin d’une très grande force intérieure.

Donc le monde invisible… Il y a des gens qui me disent : “Mais comment ça se fait, vous êtes une personne occulte, vous parlez de choses occultes, vous parlez de l’invisible et vous êtes toujours après critiquer l’invisible”… ? Et la raison pour laquelle je le fais et que je suis obligé de le faire, c’est parce que mon expérience m’a démontré que les gens qui s’intéressent à l’invisible – d’abord d’une façon naïve, spirituelle, purement didactique – sont des gens qui sont quelque part appelés à vivre une certaine pathologie. Pourquoi ? Parce que l’invisible qui est au niveau où ils en sont, purement astral ou très astralisé, va automatiquement influer sur leur égo et va leur enlever les petites mémoires, les petites habitudes naturelles qui font partie de la conversion de leur énergie, par exemple dans le travail, dans les choses de tous les jours.

Donc j’ai remarqué que les gens qui s’occupent des choses très très intéressantes, deviennent avec le temps des gens qui vivent une certaine pathologie, c’est-à-dire ils ne sont pas capables de garder un job, ils ne sont pas capables de travailler dans le secteur humain, ils ne sont pas capables de travailler dans la civilisation. Quelque part dans le temps, ils craquent ! Et il ne s’agit pas pour l’Homme de craquer, il ne s’agit pas pour l’Homme de sortir de la civilisation, de sortir du travail, de sortir de l’éducation. Au contraire, ces Hommes qui semble-t-il ont une certaine sensibilité devraient être dans l’éducation, devraient être dans la construction, devraient être dans le droit, devraient être dans tous les travaux que la société nous demande d’explorer créativement. Mais ce n’est pas ça qui se passe !

Et ils vivent peut-être cinq ans, dix ans, quinze ans dans une euphorie, dans des illusions grotesques qu’ils ne voient pas, qu’ils prennent au sérieux au début. Et souvent, ceux qui sont les plus malheureux dans cette expérience finissent à l’hôpital, ainsi de suite, et ils ont l’impression subtile de savoir des choses que les autres personnes dans le monde – qu’ils appellent souvent des inconscients – ne savent pas. Donc ils ont tendance à utiliser cette sorte d’intuition, de cette précognition, et de s’en faire un certain orgueil, orgueil spirituel, même un orgueil mental, et de dire : “Ah ! Ben, les Universités ça ne vaut rien, les profs ça ne vaut rien, les docteurs ça ne vaut rien, il y a une autre chose”. Et ça, cette illusion, elle est astrale et elle devient très grande, très puissante, et ils deviennent éventuellement possédés par ceci.

Et la possession ultime de l’Homme, ce n’est pas au niveau de ses amours ou au niveau de sa belle-mère, c’est au niveau des forces occultes qui font partie de son âme, qui font partie des plans astraux, qui font partie des mondes parallèles, et qui jamais dans l’histoire de l’Homme passé et dans l’histoire de l’Homme de l’avenir, ne s’aviseront de révéler à l’Homme le Réel. Mais ils s’aviseront très bien de révéler à l’Homme ce qu’eux veulent lui révéler, c’est-à-dire le vrai ou le faux ou l’envers de l’un et de l’autre.

DM : Est-ce que vous pourriez dire que la possession que l’individu ou l’intérêt que l’individu a vis-à-vis de l’invisible qui, finalement, le possède dans un temps quelconque, est-ce que vous pourriez dire que c’est l’attitude mentale de l’individu face à l’invisible, cette forme de possession ? Et probablement à une forme de maladie mentale éventuellement ?

BdM : Je ne dirais pas c’est l’attitude mentale, je dirais que c’est le manque de connaissance de l’invisible que nous avons, surtout dans notre civilisation occidentale et aussi dans l’Orient, il y a un grand manque… Nous n’avons pas de science de l’invisible, nous commençons à avoir une science de l’invisible…

DM : Les sources d’informations sont multiples ?

BdM : Ah ! Il y a différents sources d’informations et sciences. Une source d’information de l’invisible, c’est justement ces sources d’informations qui vont nous amener petit à petit à l’invisible et nous faire vibrer en fonction de ces mondes, et nous faire éventuellement perdre notre conscience. L’invisible c’est un monde qui commence aujourd’hui à se révéler à l’Homme, non pas parce qu’il le veut bien, mais parce que l’Homme l’a forcé. Il faut forcer. Il faut forcer ce niveau, ce plan d’intelligence expérientielle qui fait partie du monde de la mort, à plier les genoux devant l’Homme.

Alors que dans le passé, nous avons ouvert… Nous avons été totalement delphiques par rapport à l’invisible, et un jour nous serons obligés de cesser d’être delphiques, nous serons obligés de cesser d’être purement médium, canal, et nous serons obligés de devenir réellement des récipiendaires de notre propre énergie et des êtres capables de regarder dans le monde de la mort, de parler avec les morts. C’est très intéressant de parler avec des morts, mais de ne pas se faire “enculer” par eux, avec toutes les façons et de tous les moyens qu’ils possèdent pour le faire. En utilisant quoi ? Les religions, le principe de l’amour, le principe de ci, le principe de ça !

DM : L’atmosphère qui règne chez l’individu qui utilise l’invisible, l’atmosphère de cet individu-là, l’ambiance et l’état mental, ou la façon dont il peut fonctionner dans son quotidien, ça ressemble à quoi ? Parce qu’il y a beaucoup de gens qui s’intéressent à l’invisible et qui essaient de diviser l’aspect intérêt pour l’invisible avec l’aspect concret de leur vie ?

BdM : Oui, il y a des gens qui sont intelligents, autrement dit ils font leurs affaires, ils font leur business, ils travaillent. Je pense justement à une personne près de chez moi à Sainte Adèle. C’est une femme très occupée, elle fonctionne… Papapapapapa… Mais elle a une grande intuition. Elle travaille avec l’invisible, pas nécessairement d’une façon occulte, mais elle travaille d’une façon intuitive. Et ça lui sert bien. Mais c’est une femme qui est intelligente.

Donc il y a un équilibre entre l’ego du mental ou le mental de l’ego et sa source. Mais à partir du moment où on commence à trafiquer avec l’invisible, s’intéresser, regarder de plus près, l’invisible devient extrêmement farouche, il devient extrêmement menteur, il devient extrêmement fluide. Et nous ne pouvons pas le cerner, et la raison pour laquelle nous ne pouvons pas le cerner, c’est parce que nous sommes fondamentalement des êtres naïfs.

DM : Mais vous dites : Travailler avec l’invisible. La personne fait son travail et elle travaille avec l’invisible !

BdM : Ça, c’est un thème… Ouais, c’est un thème qui est…

DM : Elle le rend concret son travail ?

BdM : Travailler avec l’invisible, c’est avoir conscience de la source de notre mental, travailler avec cette source d’une façon créative, mais ne pas s’assujettir à des dictées. L’Homme conscient ne pourra jamais, même dans cinq-cents ans, s’assujettir d’aucune façon à l’invisible. D’ailleurs, un être conscient travaille effectivement à un niveau de conscience qui dans sa particularité prend sa source dans ce que nous appelons le mental, donc dans l’invisible. Mais il ne travaille pas par rapport à cette source en fonction d’un quelconque assujettissement.

Moi je travaille avec l’invisible, si vous voulez, mais je ne vais pas me faire dicter quoi que ce soit, parce que le principe demeure toujours que : “Ce qui est en haut doit être en bas”. Donc si ce qui est en haut est en bas, je n’ai pas besoin de m’occuper de ce qui est en haut, mais par contre je peux de temps à autre, pour des raisons quelconques, avoir une communication télépathique avec l’invisible pour comprendre, puisque je ne vis pas la pensée subjective comme l’Homme.

Donc pour comprendre des choses, pour m’intéresser à des choses, pour voir, pour avoir une vision des choses qu’eux peuvent me donner, parce qu’effectivement le temps n’est pas pour eux une limitation, mais dans la mesure où je travaille avec le plan mental, je ne me permets pas – et ceci, je l’ai appris au prix de très grandes souffrances – je ne me permets pas de m’assujettir moi en tant que personne, être, à l’invisible. Et l’invisible mental est très près de l’Homme en ce qui concerne cette prise de conscience, non pas l’invisible astral mais l’invisible mental.

Mais le problème c’est que l’invisible, même l’invisible mental, ne dira jamais à l’Homme : “Ah ! C’est ça que tu devrais faire” ou “c’est ça que tu devrais faire”. Ils vont t’amener à faire des choses, ils vont t’amener à réaliser des choses, ils vont t’amener à vivre certaines expériences profondes. Et au cours de ces expériences, toi-même tu devras passer à travers l’astral de ton invisible, pour rentrer dans le mental de ton invisible, afin d’éliminer la naïveté et tous les aspects de la conscience subjective. Et ensuite on te dira : “C’est ça que tu devais faire”.

DM : Est-ce que vous sous-entendez que l’invisible ne fait qu’informer ?

BdM : Je sous-entends et j’étends, et je prétends et je dis que l’invisible ne fait qu’informer.

DM : Donc il n’y a aucune possibilité de prendre des décisions à partir de l’invisible.

BdM : Si vous prenez des décisions à partir de l’invisible, vous êtes mieux d’avoir avec l’invisible une relation extrêmement étroite, avoir un ego extrêmement dépollué, avoir une conscience réellement mentale, et avoir passé un certain nombre d’années d’initiation profonde avec cette source qui est vous-même, pour que cette source sache que quel que soit ce qu’elle vous fait voir, savoir, faire, vous ne puissiez jamais l’utiliser contre l’Homme, que vous ne puissiez jamais l’utiliser en fonction de l’inconscience, que vous ne puissiez jamais l’utiliser avec la moindre des formes d’orgueil. À ce moment-là, il y a unité entre l’invisible mental et l’Homme, il y a un équilibre entre l’ego et la source. Et lorsqu’il y a un équilibre entre l’ego et la source, c’est à ce moment-là que l’on peut dire que l’Homme sur la Terre a les pouvoirs de sa conscience créative.

DM : Est-ce que c’est possible dans l’époque que l’on vit présentement ?

BdM : Ça fait partie de l’évolution de l’époque où l’on vit. Et cette évolution, elle est commencée et elle ira très loin. Et viendra un temps au cours de l’évolution de l’Homme où l’Homme sera sur la Terre ce qu’il doit être, c’est-à-dire maître de la matière, maître du plan végétal, maître du plan astral et maître du plan mental. L’Homme doit être totalement maître de lui-même parce que l’Homme c’est un être de lumière, c’est un être d’énergie dont la source a été coupée il y a énormément de temps, et qui maintenant revient en connexion avec lui dans l’âge de “l’Aquarian Âge”. Et cette connexion se fait, se fera, c’est inévitable, parce que l’Homme ne peut plus aller plus loin dans son inconscience.

Mais elle se fera à un prix – parce que la fusion de l’Homme ou l’unité ou l’équilibre entre l’Homme et sa source, le dépassement total de l’Homme sur le plan égoïque, la réalisation chez l’Homme que la philosophie, la psychologie, que nous connaissons, sont des aspects antérieurs de son expérience et qu’il y a au-delà de ces formes une science extrêmement vaste – pour que l’Homme en arrive à ceci, il faut qu’il en arrive éventuellement à ne plus vivre sa conscience de façon endormie, il faut qu’il soit éveillé.

DM : Donc la fusion, si je comprends bien, c’est une intégration parfaite entre le processus informatif de l’invisible et la possibilité de prendre des décisions avec cette information ? Alors que la possession, ce serait une utilisation prématurée de l’information de l’invisible avec un ego qui n’est pas prêt. Est-ce que c’est…

BdM : Non, ce n’est pas tout à fait juste. La fusion c’est une forme de possession. Seulement que dans la fusion, au lieu de vivre la possession astrale, c’est une possession à partir de notre source. Si une source aussi puissante que la source de l’Homme vient en contact avec lui sur le plan mental, et qu’il vit une télépathie, c’est évident que dans les premiers soubresauts de cette expérience, l’Homme avec son mémoriel, sa spiritualité, ainsi de suite, va vivre une relation tellement étroite que cette fusion sera une possession.

Mais cette fusion venant du plan mental, venant du plan de la lumière de l’Homme, ne venant pas du plan de la mort, autrement dit ne venant pas des entités karmiques qui se réincarnent, cette fusion ultimement l’amènera à une intégration. Donc c’est dans la souffrance de la fusion que l’Homme intègrera, et lorsqu’il aura intégré, à ce moment-là la fusion demeurera. Mais elle sera totalement normalisée dans ce sens qu’on ne sentira plus chez l’être humain en fusion cette sorte de décalage entre lui et sa source.

On verra qu’il y a une certaine symbiose, une certaine homogénéité, on verra que l’Homme est normal. On verra que l’Homme est normal, il travaille comme tout le monde, il fonctionne comme tout le monde, il regarde la télévision comme tout le monde, il fait l’amour comme tout le monde, il court comme tout le monde, il marche comme tout le monde. Alors qu’avant peut-être – dans le processus de fusion où un travail profond devait se faire – le travail ne se faisait pas comme tout le monde.

Peut-être que l’amour ne se faisait pas comme tout le monde, peut-être que les intérêts pour la vie de tous les jours ne se faisaient pas comme tout le monde, et c’est dans cette ambiance que la transmutation se faisait. Mais la fusion en ce qui me concerne est définitivement une forme de possession, mais c’est une forme de possession qui est le résultat de la puissance créative de la source de l’Homme sur un ego qui prend conscience de son lien étroit avec une énergie qui est dans le fond la sienne, mais qu’il n’a pas encore réussi à mater.

Donc viendra un jour où l’Homme dans sa fusion intégrera cette énergie, et à ce moment-là on dira que l’Homme est unifié à sa source, qu’il y a un équilibre. Au lieu que la source soit ici, que l’Homme soit là, la source sera là et l’Homme sera là. Et alors, il n’y aura plus de cette possession initiatique par la lumière, il y aura simplement intégration. Et l’Homme pourra retourner sur le plan des vaches, il pourra retourner dans le monde de la civilisation, dans le monde du travail, dans le monde des Hommes et travailler avec les Hommes, et naturellement, à cause de sa créativité accrue, implanter une nouvelle vibration, amener de nouvelles idées, et à ce moment-là ne plus souffrir de l’inconscience du monde.

DM : Au départ l’être fusionné est semble-t-il écartelé. Et l’être possédé vit également une sorte de dédoublement ou de perte de son identité, donc il vit également un écartèlement. Comment, dans un début, lorsque l’individu se sent habité par une forme de force invisible peut… Comment un individu peut faire la différence entre un processus de fusion et un processus de possession, possession dans le sens astral, parce que dans les pensées, seul… ?

BdM : Oui, bon ! Il y a des mises en garde. Nous avons mis des mises en garde dans une multitude de conférences, de cassettes, des livres… Vous savez, on ne peut pas prendre à la légère ce qu’une personne comme moi dit en ce qui concerne les aspects occultes de la conscience. Donc, si dans tous ces millions de mots que j’ai parlés depuis des années, j’ai dit : “Faites attention à ceci, faites attention à cela, faites attention à ceci, faites attention à cela”, et que l’Homme ne me prend pas au sérieux, dans ce sens qu’il ne voit pas que peut-être à cause de mon expérience je vois des choses qu’il ne voit pas aujourd’hui, à ce moment-là il va être obligé de vivre son expérience par lui-même.

Et un jour, après cinq ans, dix ans, il dira : “Ah ! Mais le salaud, il avait raison”. Mais si les gens se donnent de réellement prêter l’oreille, pas croire, prêter l’oreille à des gens comme moi qui ont beaucoup d’expérience occulte, qui sont à des niveaux que même aujourd’hui l’Homme ne peut pas s’imaginer, des grands protecteurs de l’Homme contre l’astral, alors les gens pourront aller plus vite dans leur expérience, comprendre la manigance.

Quand je dis, par exemple, qu’une des premières choses que l’Homme qui prend conscience avec les plans doit se méfier, c’est de croire. Mais ça, je l’ai répété des milliers des milliers et des milliers de fois. Et combien de fois on revient me voir et on me dit : “Ah ! Je me suis fait prendre”. Qu’un Homme se fasse prendre une fois c’est normal, deux fois c’est normal, mais vingt-cinq, trente fois, ce n’est plus normal. Donc ces gens quasiment méritent d’être pathologiques !

DM : Mais le doute ?

BdM : Le doute ! Écoutez… Un Homme qui n’a pas de doute, c’est un Homme qui n’a plus besoin sur le plan matériel de cette vie de se demander quelque question que ce soit en ce qui concerne la réalité. Il ne vit plus le doute. Mais pour en arriver à ne plus vivre le doute, ce qui fait partie de l’évolution de l’Homme, ce qui est normal… Ce n’est pas normal que l’Homme vive du doute parce que vivre du doute, dans le fond ça veut dire avoir une partie de soi qui n’est pas intelligent. Un Homme qui est dans son intelligence créative ne connaît pas le doute, mais pour en arriver à détruire le doute, il faut en arriver à le vivre, le doute !

Et qu’est-ce qui va faire vivre le doute à l’Homme ? C’est sa source qui travaille sur son évolution et c’est aussi l’astral qui va constamment créer la confusion dans son mental. Si l’Homme se méfie de l’astral, si l’Homme fait attention de la subjectivité de sa conscience et qu’il commence à ne vibrer et à ne vivre, et à ne travailler, et à ne fonctionner que par rapport à une certaine intelligence – qui n’est pas encore parfaite mais qui est là, parce que l’Homme a tout de même de l’intelligence dans le mental – et que de temps à autre, il est testé il est testé, il est testé, et qu’il ne vibre pas, éventuellement le doute va se détruire. Mais si l’Homme met de l’émotion dans l’expérience il va continuer à perpétuer le doute, parce que qu’est-ce que c’est le doute ? Le doute c’est l’incapacité mentale de l’ego de comprendre de façon parfaite qu’il est intelligent.

DM : Le doute au niveau de la pensée, on peut le tolérer dans un sens, mais le doute dans l’action c’est l’enfer ?

BdM : Le doute dans l’action c’est l’enfer, parce que le doute dans l’action c’est la manipulation de la pensée à travers l’émotion dans le mental. Autrement dit le doute dans l’action, c’est toujours une couverture utilisée par les forces pour vous faire entretenir l’impression que ce que vous faites n’est pas à la mesure de l’intelligence que vous avez, alors que c’est une illusion ! On peut vous créer le doute dans le sens que l’on va vous faire faire quelque chose qui ne va pas convenir parfaitement à ce que l’ego veut, mais ça, c’est pour empêcher que l’ego prenne conscience de son pouvoir.

Si l’Homme ne vivait pas le doute et qu’il vivait une communication avec les plans, l’Homme sur la Terre aurait un pouvoir tellement vaste qu’il briserait, qu’il fracturerait la civilisation. Pourquoi ? Parce que les lois de l’Esprit qui sont tellement vastes, la science des évènements, la science de Tout qui fait partie de l’Esprit, véhiculée ou canalisée dans son mental – qui ne connaît pas le doute – créerait sur notre planète un choc énorme.

Donc avant que l’Homme puisse en arriver à bénéficier de cette conscience créative, il faut qu’il vive le doute dans le moindre recoin de son être, et qu’il en arrive un jour à même réaliser que dans sa relation avec sa source, même si sa source lui fait faire une erreur, que cette erreur fait déjà partie de sa relation avec elle, pour que lui en arrive à éliminer l’émotion dans le mental, pour que lui en arrive à éliminer le doute dans sa conscience, même quand l’action n’est pas parfaite.

DM : Donc le doute c’est normal !

BdM : Le doute c’est normal. C’est une petite vibration qui s’installe dans le mental et qui dit à l’Homme : “Ah ! Tu pensais que c’était bien, tu pensais que c’était ci, mais… Ah ! C’est pas ça encore”. Donc le type, l’Homme se fait écœurer se fait écœurer… Et plus l’Homme est capable de supporter de se faire écoeurer par sa source, plus éventuellement il est capable d’intégrer sa source, parce que la source elle est prépersonnelle. La source ne vient pas du monde de la mort, donc la source n’est pas une âme.

La source c’est la lumière de l’Homme, c’est son double, appelez ça comme vous voulez, c’est son ajusteur de pensée. Donc automatiquement si l’Homme est capable de supporter de se faire écœurer par le double, donc il en arrive éventuellement à ne plus avoir à vivre dans son espace mental, le doute, parce que le double – sa source – a tout fait ce qui était possible pour lui faire miroiter la petite émotion qui aurait mis en question sa capacité de vivre étrangement dans le vide de son mental, c’est-à-dire pleinement dans le vide de sa conscience.

DM : Comment se fait-il qu’il y a des gens qui théoriquement se sentent intelligents mais pratiquement sont paralysés dans le processus d’actualisation ?

BdM : C’est très intéressant cette question !

DM : Parce que c’est le problème… Moi, la question que je me pose en fond, en arrière scène, c’est : Est-ce qu’on est empêché d’être intelligent pratiquement si on a un niveau de conscience quelconque ?

BdM : Ce n’est pas que vous n’êtes pas intelligents pratiquement, c’est que vous manquez de pratique dans l’intelligence (rires du public). Donc comme vous manquez de pratique dans l’intelligence, comme vous ne savez pas qu’est-ce ce que c’est de l’intelligence – c’est une expérience nouvelle de l’Homme une fois que les centres s’ouvrent – c’est normal que l’Homme manque de pratique dans l’intelligence.

Donc si l’Homme a moindrement un contact interne qui est sa source, évidemment il va sentir en lui vibrer une énergie qui lui donne cette perception d’être intelligent, mais il n’a pas la pratique de l’intelligence. Ça prend des années pour avoir la pratique de l’intelligence. Moi ça m’a pris quatorze années pour réellement en arriver là, à avoir la pratique de l’intelligence, intégrer cette source, et dire : “Bon, ben toi, tu es là, et moi je suis ici. C’est fini ça, et à travers ceci ou par rapport à ceci, bon, j’ai pu parler parce que ce que je sais, je le parle.

Mais l’Homme, l’erreur qu’il fait, c’est que quand il fait une erreur, il a l’impression de ne pas être intelligent, au lieu de réaliser qu’il fait une erreur parce qu’il n’a pas la pratique de l’intelligence. Et c’est ça que l’Homme nouveau découvrira, il découvrira que ce n’est pas l’erreur qui est importante. L’erreur elle est essentielle, elle fait partie de son acheminement, elle fait partie du “jouage”, elle fait partie du “testage”, elle fait partie de la transmutation, elle fait partie de l’ajustement du corps mental et du corps émotionnel.

Mais lui en tant qu’ego, en tant qu’être seulement responsable à lui-même, en tant qu’être seulement capable ou pouvant vibrer, sentir cette source, il a une fonction, il a un droit. Et ce droit fait partie de sa réalité, il fait partie de son incarnation, il fait partie aussi de sa prépersonnalité. Et ce droit, c’est de ne jamais douter qu’il est intelligent mais de toujours savoir qu’il n’a pas l’expérience ou la pratique de l’intelligence.

Et si l’Homme en arrive à ceci, à mettre de côté les anciennes invocations psychologiques ou psycho-analytiques qui, à cause de nos expériences difficiles, nous amènent en tant qu’ego de toujours questionner si on est intelligent et de changer sa façon de voir les choses, et de dire : “Ouais, on est intelligent, je suis intelligent, mais je n’ai pas la pratique encore de cette intelligence”, au moins une partie de l’Homme sera éclairé, c’est-à-dire la partie mentale de son ego.

Et avec le temps, la partie émotionnelle de son ego aussi sera éclairée, parce qu’il verra au cours de l’expérience qu’il devient de plus en plus habile à traiter et à travailler avec cette intelligence qui est la sienne, qui est cosmique, qui est unique, qui n’est pas pluraliste mais unique, et qui lui donne essentiellement la qualité d’Homme de plus en plus sage, qui lui donne essentiellement la capacité de réaliser enfin cette fusion. Autrement dit, cette union qu’il a toujours eue d’une façon ou d’une autre, mais dont il a toujours été inconscient à cause de sa subjectivité.

DM : Vous avez eu quatorze ans de pratique de l’intelligence dans le feu de la fusion. Pour nous autres simples mortels, combien d’années il faut figurer la dynamique ? Est-ce que ça se gère en terme de temps ? (rires du public).

BdM : Non, non, non, écoutez, il y a des Hommes… Ça, c’est comme… Vous savez… Il y a des astronautes à la NASA, des Hommes qui, physiquement, émotivement, mentalement, ont le matériel pour aller sur la Lune, pour tester ces premières démarches. Donc dans la vie c’est la même chose. Il y a des Hommes, il y a des grands médecins qui ont le matériel pour être grands chirurgiens. Il y a des grands psychologues, il y a des grands architectes et il y a des psychologues d’une nouvelle espèce.

Moi je ne dis pas… Si on me demandait : “Est-ce que vous êtes psychologue ou est-ce que vous êtes psychiatre”… Je ne peux pas dire que je suis psychologue, que je suis psychiatre, parce que je ne traite pas selon les normes de cette société. Mais je connais très bien l’Homme, donc dans le fond, je suis un grand psychologue. Donc comme je suis un grand psychologue et comme je connais très bien l’Homme, et comme j’ai une voyance de l’Homme, à ce moment-là ça demande une structure psychique qui a une certaine définition.

Donc ceci fait partie de l’expérience de mon âme, ceci fait partie de mon incarnation, ceci fait partie de mes vies antérieures, ceci fait partie de tout mon matériel expérientiel comme chacun de nous, chacun de vous possède. Donc c’est ceci qui fait que je vis ou que j’ai vécu dans l’instantané d’une fusion, mais qu’au cours des années, j’ai dû apprendre à avoir l’expérience de l’intelligence de cette fusion !

Mais ça, c’est pour remplir un rôle précis, c’est-à-dire pour en arriver un jour à pouvoir parler de façon objective et ultimement infinie en ce qui concerne la nature de l’Homme. Mais ça, c’est mon rôle, c’est mon job. Vous, votre job, c’est une autre chose. L’autre c’est une autre chose. L’autre c’est d’être enseignant à l’Université. L’autre c’est d’être médecin. L’autre c’est d’être… Donc chaque Homme a son job.

DM : Il n’y a pas de mesure de temps ?

BdM : Mais non, il n’y a pas de mesure de temps. Chacun vivra sa fusion ou son unité ou son retour à la source à sa propre façon, selon ses propres corps. Mais nous avons besoin aujourd’hui d’une science qui est mondiale, qui est universelle, qui peut être traitée, autant dans l’Orient que dans l’Occident ; une science qui est suffisamment puissante en vibration pour réellement faire éclater les copeaux d’intelligence ou de sciences occultes qui ont fait partie de notre ancienneté, pour finalement en arriver à réaliser que l’Homme c’est réellement une infinité en progression.

Mais pour qu’il goûte de cette infinité en progression, il faut qu’il mate l’émotion qu’il a par rapport à sa nature, par rapport à son mental, par rapport à son ego, pour en arriver éventuellement à être en harmonie avec cette source profonde qui peut le casser, s’il n’est pas capable de la mater. Donc il y a des Hommes qui graduellement entreront, iront dans ce processus de conscientisation lentement. Ils feront leurs affaires.

Mais un Homme ne peut pas vivre une fusion instantanée comme ça, comme moi j’ai vécu, et continuer son job à l’Université, c’est évident. Une fois que tu vis ça, tu sors de l’Université, tu sors de tout. Et un jour, par exemple, tu peux y retourner, mais tu as équilibré tes corps parce que les chocs sont trop grands. Donc ce n’est pas un avantage d’être ce que je suis, c’est simplement une situation qui m’est personnel. Ce qui est avantageux pour l’Homme, c’est de savoir qu’il y a des Hommes sur la Terre, moi et d’autres, qui aujourd’hui ont les moyens de réellement ouvrir l’Homme, ouvrir le “hood” et démontrer à l’Homme comment ça fonctionne, pour l’amener lui, à vérifier aussi son propre “hood”, pour qu’une fois pour toutes, nous cessions de croire les Hommes qui parlent, que nous puissions les entendre, et que nous puissions réaliser que ce qu’ils disent, nous aussi nous le savons.

DM : Le rôle de ces gens qui goûtent à cette nouvelle conscience – je vais prendre l’image de l’automobile, j’aime bien les automobiles d’ailleurs – est-ce que l’être conscient doit intervenir dans l’auto de l’autre quand il y a un problème ou avant qu’il ait un problème, ou s’il doit simplement donner l’exemple ? Parce qu’on parle de maladie mentale, donc il y a des gens qui ont des problèmes de mécanique éventuellement ?

BdM : Oui. Mais écoutez, cette question-là elle est très simple à répondre dans ce sens qu’un être qui est conscient a une sensibilité. Vous savez, quand on commence à apprendre des choses, quand on commence à réaliser des choses, qu’on commence à avoir une perspective, qu’on commence à voir, ainsi de suite, par sa propre expérience, et qu’on voit des gens autour de nous qui succombent dans des expériences parallèles ou dans des expériences qui sont plus difficiles, à ce moment-là on veut les aider. Ça c’est un mécanisme naturel, c’est un réflexe naturel.

Mais prenez un cas comme moi. Je prends mon cas là, pour vous donner une sorte d’extrémité. Je reçois beaucoup de lettres de tout partout, de personnes qui me parlent de leur situation, ainsi de suite. Je lis les lettres, mais je ne réponds pas aux lettres. Pourquoi je ne réponds pas aux lettres ? Parce que si je répondais aux lettres, je passerais mon temps à répondre à des lettres. Et je sais très bien que l’Homme dans une situation particulière a une tendance à paniquer, donc ça va mal, ça va mal !

Donc je vais intérieurement. Ça me dit : “Dans trois semaines il va être quelque chose, il va être bien”. Donc j’attends trois semaines et je vois le bonhomme. Tout va bien… Popopop… Donc si j’avais écrit une lettre, j’aurais dépensé de l’énergie pour rien. Donc, là où je vais intervenir directement, c’est si réellement c’est nécessaire. Il faut que ce soit réellement nécessaire, et pour moi c’est totalement vibratoire. Il y a des gens avec qui je ne communiquerai pas. Il y a des gens où je ne lèverai pas le doigt pour les aider !

Et par contre il y a des gens où je prendrai l’avion et j’irai les rencontrer, mais tout ceci fait partie des pans de ma conscience, ça ne dépend pas de mes émotions, ça ne dépend pas d’une conscience spirituelle. Ça dépend simplement de mon intelligence de la situation. Donc à ce moment-là, je m’empêche moi de me mettre sur le carreau, et en même temps, ça permet aux gens qui ont appelé ou qui écrivent et qui sont en pleurs, de réaliser qu’aujourd’hui c’est une journée, et que demain le soleil se lève !

DM : Je vous remercie beaucoup Bernard de Montréal. Nous allons prendre une pause et on se revoit dans quelques minutes. Merci.

mise à jour le 22/08/2024

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