La carrière réussie

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 7

“DM : Ce soir, nous avons comme sujet en première partie : “La carrière réussie”. J’écoutais une chanson en descendant : “Walidine”, et puis on disait : On perd sa vie à la gagner, on travaille toute une vie à essayer de traverser la survie, et évidemment, le travail, la finance qui va avec, représente …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Ce soir, nous avons comme sujet en première partie : “La carrière réussie”. J’écoutais une chanson en descendant : “Walidine”, et puis on disait : On perd sa vie à la gagner, on travaille toute une vie à essayer de traverser la survie, et évidemment, le travail, la finance qui va avec, représente généralement le seul moyen qu’on a de réussir sa vie. Donc, ce soir nous accueillons Bernard de Montréal pour nous parler de l’importance, la valeur et l’impact de la carrière dans notre vie ! Bernard de Montréal (applaudissements – musique).

Bernard de Montréal (BdM) : J’en reviendrai jamais de cette musique-là ! (rires du public), si jamais parmi vous autres, il y en a un qui est créatif, faites-en une nouvelle cassette (rires du public).

DM : Bernard, pour amorcer la soirée, les gens travaillent toute une vie à essayer de se donner un mieux-être et réussir leur vie souvent à travers leur travail, surtout les hommes en particulier. J’aimerais que vous me donniez votre approche par rapport à l’importance qu’il faut accorder au travail, évidemment à la carrière que les gens se fixent à un moment donné !

BdM : Question courte ! (rires du public).

DM : La réponse ?

BdM : Elle peut être très longue (rires de DM et du public). Pour l’Homme en général sur le plan matériel, le travail c’est un karma, dans le sens que l’Homme travaille à travers ce qu’on appelle un talent, l’Homme utilise son talent, ses talents, puis les talents font partie de l’expérience accumulative de l’âme. Donc, quand je dis que pour l’Homme, le travail c’est un karma, je veux dire que l’Homme n’est pas arrivé à un point où le travail est devenu pour lui une source créative de sa conscience.

C’est plutôt une manipulation mécanique de son mémoriel, de son talent ; donc, ça fait partie de son expérience de vie, ça ne fait pas partie de sa puissance créatrice. Et comme ça ne fait pas partie de sa puissance créatrice, ça force l’Homme à vivre son travail par rapport à des conditions extérieures à lui-même, au lieu de vivre son travail en fonction de conditions intérieures à lui-même, que lui, impose dans le monde.

De sorte que le travail pour l’être humain est une condition existentielle de sa vie, c’est une condition qui est très difficile et qui le force constamment à vivre un genre de stress, à cause de la nécessité de la survie, et la façon dont est structuré notre monde, nos sociétés, la façon dont se dynamisent nos économies sociales, mondiales, gouvernementales, nationales, régionales, ainsi de suite, force l’individu à travailler.

Non pas parce que ça fait partie de sa vibration réelle, consciente, mais parce que ça fait partie d’un talent qu’il a développé au cours de ses jeunes années, ou qu’il a appris à reconnaître au cours de son expérience, et le travail ne le soutient pas à 100% ; il y a des gens qui travaillent pour eux autres, ça les soutient à 25%, il y en a d’autres, c’est 50%, il y en a qui sont chanceux, 70%, 75%. Mais l’Homme a toujours l’impression qu’il travaille et l’être humain ne devrait pas travailler, dans le sens karmique du terme !

L’être humain devrait travailler dans le sens créatif du terme. Mais ça, ça nécessite une transformation profonde de son être, ça nécessite une capacité de régler dans sa conscience beaucoup de choses qui font de lui un être fondamentalement “insécure” ; et aussi un être qui fonctionne par rapport à des normes sociétales qui enlèvent l’individualité profonde de sa conscience travailliste, pour ne lui laisser que la superficialité d’une conscience travaillante, mais mécaniquement.

DM : Vous dites que les individus naissent avec des talents, et que finalement les objectifs qu’ils peuvent se fixer au cours de leur vie sont fondés sur un karma, et par conséquent, leur talent. Est-ce qu’il est possible d’identifier un bien-être à se réaliser dans un talent ? Là, vous parlez de se réaliser à 25%…

BdM : Oui, il y a des gens qui vivent assez bien leur talent, mais ce que l’Homme ne réalise pas, c’est que le talent est seulement une facette de sa conscience créatrice. Autrement dit c’est comme si je disais : “L’Homme a deux choix de vie, il peut vivre au niveau de l’âme, au niveau du mémoriel, au niveau de l’ego, ou l’Homme peut vivre au niveau de son Esprit, de son essence”.

S’il vit au niveau de son Esprit, c’est très très possible que ce qu’il fait en tant qu’être talentueux soit totalement amené à une autre échelle. Un Homme, par exemple… Bon, je peux prendre ma situation comme exemple, moi j’ai fait des études universitaires aux États-Unis, j’ai étudié le Génie électrique, ainsi de suite, puis aujourd’hui, je suis rendu à faire des conférences ! Puis je parle d’une science qui couvre énormément d’aspects de la conscience humaine, donc c’est deux mondes totalement différents.

Donc, sur le plan du talent, probablement que j’aurais pu être un bon ingénieur, mais sur le plan créatif, ça m’a amené à fonctionner d’une autre façon, en fonction d’une autre vibration. Donc, ça m’a amené à vivre un déchirement par rapport à ce que moi, en tant que personne ou personnalité, je pouvais concevoir comme étant un aspect de mon talent, pour découvrir plus tard un autre aspect de cette conscience créatrice là !

DM : Est-ce que vous sous-entendez qu’un être talentueux n’est pas nécessairement créatif, même s’il a, je dirais, beaucoup de résultats dans le sens financier ou dans le sens social du terme avec son talent ?

BdM : Un être qui vit au niveau du talent, même s’il est très très talentueux, vit toujours une expérience d’âme, qu’est-ce que c’est une expérience d’âme ? Une expérience d’âme, c’est une expérience qui fait en sorte que le travail, tu ne sais jamais où il te mène, tu ne sais pas où il te mène… Tu peux être médecin, tu peux avoir une carrière en droit, tu peux avoir un métier en plomberie, tu peux avoir un métier quelconque ou une profession quelconque, mais c’est la profession qui te mène, ce n’est pas toi qui mène ta profession.

D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle les gens vivent tellement de “burn out” aujourd’hui, dans des conditions de plus en plus contraignantes dans nos sociétés. Un type qui travaille dans une grosse boîte, par exemple, je vais prendre comme exemple Hydro-Québec, même si tu es un ingénieur, il est obligé de subir dans cette grosse boîte là, des conditions, des contraintes psychologiques, psychiques.

Il y a des architectes que je connais moi, qui ont beaucoup de talent et qui ne peuvent pas véhiculer leur énergie créatrice, parce que les normes de l’Association des Architectes ou les normes sociales leur imposent des contraintes. J’ai fait dessiner, par exemple, dernièrement, un plan pour un projet que je suis en train de faire, puis le type qui est venu à notre bureau, je lui ai dit : “La seule chose que je veux dans le plan que je veux faire, c’est que tu me fasses des curves (des courbes, des arrondis), je ne veux pas voir des angles, je ne veux pas voir d’angularité, fais-moi des curves”.

Ça fait qu’il est parti avec ce principe-là, puis il m’a fait des édifices absolument extraordinaires, puis il n’a jamais bénéficié, dans ses relations de travail avec des gens, de cette liberté de travailler. Tout ce que j’ai dit, c’est : “Fais moi des curves, je veux voir des curves dans le building, je ne veux pas voir des angles droits frettes (dépourvus de chaleur), puis laisse-toi aller”. Donc le type, il aime travailler, ça fait qu’il ne travaille plus ! Tandis qu’avant il travaillait !

DM : Bon, j’aimerais que vous fassiez la nuance là-dessus, parce que la créativité puis le talent ont l’air de se rencontrer là !

BdM : La créativité et le talent se rencontrent avec cette différence, que quand tu es créatif, tu ne peux pas être imposé de conditions extérieures à toi-même. Si tu es imposé de conditions extérieures à toi-même face à ta créativité, tu es obligé de vivre ta créativité sur le plan talentueux, c’est-à-dire sur le plan de la vibration de l’âme.

Si tu vis ta créativité sur le plan de l’Esprit, tu ne peux pas être imposé d’une limitation, il n’y a pas un Homme qui est moindrement conscient qui va vivre une limitation ou une contrainte extérieure à lui-même, venant d’une conscience sociale totalement involutive !

DM : Mais, est-ce que vous dites que les gens qui ont une attitude créative face à leur travail ne prennent aucun engagement ? Si vous parlez de contraintes là, souvent les gens qui ont du talent s’engagent socialement avec un certain engagement, évidemment…

BdM : Les gens qui ont du talent s’engagent socialement parce qu’ils sont obligés socialement de répondre à des besoins en fonction de leur survie. Les gens qui s’engagent socialement en fonction de leur travail le font parce qu’ils ont besoin de se nourrir, ils ne le font pas parce que ça fait partie de leur puissance intérieure ; donc, automatiquement ils vivent une contrainte.

Il y a un type qui me disait dernièrement : “J’ai trouvé un bon job, je travaille pour une grosse boîte, je fais ce que je veux”, puis je lui dis : “Sais-tu pourquoi tu fais ce que tu veux ? Parce que la grosse boîte présentement a besoin de toi pour avoir des nouvelles idées ; aussitôt que les idées vont être faites, que tu vas avoir monté ce qu’ils ont besoin, tu ne pourras plus faire ce que tu veux”. Là, il a commencé à s’inquiéter, puis c’est toujours comme ça !

DM : Le fonctionnement créatif à l’intérieur de tout ça, ça aurait été quoi ?

BdM : Le fonctionnement créatif à l’intérieur… Quand je parle de créatif, je le parle dans mon sens, je ne le parle pas dans le sens là, qui est défini sur le plan de la créativité par les intellectuels de l’Université de Montréal. Quand je parle de créativité, je parle de la capacité mentale de l’Homme d’exercer son droit à pouvoir instantanément réviser la qualité mentale de sa projection créative en fonction de ses besoins internes, et non en fonction des besoins externes de la société.

DM : Les besoins internes, donc personnels ?

BdM : Non, internes ! Ça veut dire faisant partie de la connexion Esprit-ego.

DM : Donc, ce n’est pas des besoins égoïques !

BdM : Ce n’est pas des besoins égoïques, c’est des besoins internes qui font partie de la connexion à quelque niveau que ce soit, entre ton Esprit, ta source mentale et ton ego.

DM : Est-ce que ça sous-tend que cette source mentale est consciente de l’échange à générer ou à engendrer avec son environnement ?

BdM : La source mentale est toujours consciente de tout, parce que la source mentale en elle-même est infinie “anyway”, c’est à l’ego d’en arriver à pouvoir bénéficier ou supporter ou canaliser, la source mentale. Un Homme qui a une capacité très, très vaste, de canaliser cette source mentale, en arrive à pouvoir faire sur le plan matériel en fonction de sa créativité, tout ce que cette source mentale là peut déverser en lui, il n’y a plus de limites.

Mais l’Homme ne fonctionne pas comme ça. L’Homme est, à cause de son ego puis à cause son insécurité ou de ses insécurités, à cause de la survie, à cause de la nécessité de plaire pour maintenir ou garder sa paie en fin de semaine ou son job, il est obligé constamment de vivre des contraintes. Puis ces contraintes-là vont à l’encontre des lois de son Esprit, mais font partie du karma de l’âme.

DM : Le portrait de votre gars qui a monté une structure dans l’entreprise et qui a finalement exercer un talent, dont vous avez fait mention, et qui évidemment vit l’inquiétude une fois que son produit a été livré, l’approche créative de ça, est-ce que vous pourriez nous faire un scénario du même bonhomme qui est dans l’entreprise, mais qui lui, aurait un comportement, disons créatif, dans le sens que vous l’entendez !

BdM : Un type comme lui dans le même métier qui travaillerait dans une fonction créatrice, d’une façon créative, il serait obligé de se lier ou de travailler avec des gens qui sont sur la même longueur d’onde que lui. Je ne vois pas que l’Homme aujourd’hui puisse sortir du karma du travail, ça fait partie de l’évolution de la race humaine ça !

Mais il y a des Hommes qui, lentement, commencent à sortir du karma du travail, et ces Hommes-là commencent à comprendre que travailler, ce n’est pas une fonction du besoin de la société comme les sociologues le disent ; mais que travailler fait partie de l’expression créatrice du mental humain, en fonction des besoins esthétiques de l’Esprit à travers la forme, pour le mouvement de l’énergie à travers l’ego, afin que l’Homme ait le plaisir de créer.

DM : Je comprends que c’est difficile de créer !

BdM : C’est pour ça que c’est difficile de créer, mais avec l’évolution de la conscience humaine, avec l’individualisation de l’Homme, avec l’agrandissement de sa conscience, avec la destruction de son insécurité, l’Homme va pouvoir en arriver à ça !

DM : Bon, je retiens un chose, vous laissez sous-entendre qu’il est difficile d’être créatif dans une société telle que la nôtre, à cause de la quantité de contraintes qui nous entourent. Est-ce que cela voudrait dire qu’être créatif, pour se développer dans un travail quelconque, veut dire qu’il y a là un état, plus qu’un geste à poser, c’est plutôt un état avec un environnement, qu’un geste sur un environnement ?

BdM : La créativité, c’est un état mental. Si l’Homme, aujourd’hui, si la civilisation humaine aujourd’hui devenait créative, instantanément elle détruirait la civilisation qui existe !

DM : Dans quel sens, qu’elle la détruirait ?

BdM : Dans le sens que la situation qui existe, la civilisation qui existe aujourd’hui, serait incapable de supporter la puissance et la dynamique de cette créativité-là, je vous donne un exemple. Supposons qu’un type a la bosse des mathématiques puis de la physique puis de la chimie. Aujourd’hui, il a un talent pour les mathématiques, il a une capacité mémorielle d’engendrer facilement la dynamique des nombres, il fonctionne bien avec ça.

Il va travailler dans une industrie, donc il va travailler dans une grosse boîte, tu ne fais pas des mathématiques chez Steinberg’s, tu vas travailler dans une grosse boîte, une grosse multinationale qui fait quoi ? Ben, elle peut faire de l’armement, elle peut faire de la recherche d’un pesticide, elle peut faire toutes sortes de choses, parce que la science est un effort extrêmement spécialisé de la conscience humaine.

Mais le gars, s’il veut vivre de son talent, il va être obligé d’en faire des pesticides, ou il va être obligé d’en faire des bombes, il va être obligé d’en faire des buildings qui n’ont pas d’allure, il va être obligé de faire quelque chose ! Moi j’ai rencontré un Homme une fois quand j’étais au Cap Canaveral, un physiciste, un Homme très très brillant, puis je lui avais dit : “John, pourquoi tu travailles dans le domaine de la militarisation de la science”…

Puis la réponse qu’il m’a donnée : “Ça fait partie de mon talent et puis je suis un patriote”. OK. Donc avec lui, j’ai dit : “Je vais faire une expérience avec toi”, j’ai dit : “Imagine-toi là, si tu vas dans ta tête puis tu parles à quelqu’un, ne t’occupe pas si c’est fou ou si c’est pas fou, là”, j’ai dit : “Va dans ta tête puis je vais te poser une question, puis attends que la réponse vienne, dès qu’elle vient dans ta tête la réponse, tu me le diras”.

Puis j’ai dit : “Demande dans ta tête pourquoi est-ce que tu es dans tel domaine”… Puis il a attendu, puis quand il m’a répondu, il dit : “C’est drôle, ça me dit dans ma tête que c’est pour le patriotisme”. Après ça, j’ai dit : “Demande dans ta tête si c’est réel du patriotisme”… Puis ça lui a répondu : “C’est que ça faisait partie de son expérience”.

Puis là, à ce moment-là il me dit : “C’est drôle que je parle de même”. Là, je lui ai dit : “Demande donc dans ta tête s’il y a des forces, même si tu ne comprends pas comment ça marche, demande donc s’il y a des forces dans l’invisible qui peuvent te faire penser que ça fait partie du patriotisme pour toi, de travailler comme scientifique dans une grosse multinationale américaine”…

Puis ça lui a répondu : “Oui”. Puis, sais-tu que ce gars-là aujourd’hui ne travaille plus dans ce domaine-là ! Une fois que ça a été ouvert, sa conscience, cette réalité-là, avec le temps il a été obligé de sortir. Puis j’ai reçu une lettre de lui puis il me dit : “Bernard, la petite conversation qu’on a eue, ça a tout bouleversé ma vie, c’est pas des farces… Bouleversé ma vie”.

Puis aujourd’hui, il dit : “Ce que je fais, c’est ce que je veux faire”, puis ça, c’est une condition à l’échelle mondiale ; le travail karmique de l’Homme fait partie de l’expérience de l’âme, l’expérience de l’âme est collective et mondiale, ça fait partie de l’expérience de l’humanité. L’expérience de l’humanité construit, donc ça donne naissance à une civilisation, la civilisation qu’on a, c’est celle qui fait partie du karma existentiel de l’Homme sur la Terre.

Donc, l’Homme un jour va être obligé d’individualiser sa conscience, passer du plan de l’âme au plan de l’Esprit, autrement dit au plan de l’Intelligence pure, pour pouvoir finalement arrêter de travailler dans le sens karmique du terme, puis travailler d’une façon créative.

DM : L’aspect karmique du travail m’intéresse parce qu’il semblerait là, qu’une carrière, une personne qui se développe un tracé, qui se crée des objectifs dans sa vie, semble le faire selon des critères disons, qui sont : karmique, sentimental, émotif, en grande partie, pour des raisons à caractère large ou privé, et que c’est toujours la survie qui dicte les lois d’implication de l’individu. J’aimerais connaître, si c’est strictement l’argent qui motive l’individu, le patriotisme, ou des choses qui sont extérieures à lui, qui fait que son travail est karmique ?

BdM : Ça dépend des individus, il y a des individus pour qui l’argent est important, tu prends un jeune – je ne dis pas que c’est général – mais tu prends un jeune aujourd’hui qui dit : “Moi, je m’en vais en médecine” ou “je m’en vais en droit”, s’en va-t-il en droit pour la justice ou pour la jurisprudence, ou pour la beauté de la jurisprudence, s’en va-t-il en médecine pour l’importance du médical ou s’en va-t-il là-dedans pour des “p’tits cents” plus la jurisprudence, plus la médecine ? Comprends-tu ce que je veux dire ?

Autrement dit, tu ne peux pas dissocier… Je ne dis pas que c’est nécessairement le cas pour tout le monde, autrement dit chaque individu a ses raisons, pour un, ça peut être pour épater son père s’il vient d’une famille pauvre, il est médecin, il est le seul médecin, il est le seul “bigshot” (un je-sais-tout) de la famille, il y a toutes sortes de raisons !

DM : Mais c’est karmique, ça ?

BdM : Ça fait partie de l’expérience de l’âme, ça fait partie du caractère, ça fait partie des notions internes de ce que l’on ne sait pas de soi-même, ça fait partie des pulsions intérieures et c’est ça qui fait que le travail est karmique. Tu trouves des gars aux États-Unis qui ont quarante, quarante-cinq ou cinquante ans, puis ils ne veulent plus travailler dans leur carrière parce qu’ils ont vu qu’est-ce que c’est le système.

Ils ont vu que c’est un vampire, le système, ils ont vu que les multinationales, les corporations, c’est des vampires, ils vont chercher “the best”, ils te paient pendant tant d’années, puis quand tu arrives à un certain âge, ils te “crissent” là, point final, puis ils s’en vont chercher des jeunes. Puis toi, tu commences à mourir !

J’ai rencontré un Homme cette semaine, un millionnaire américain, j’arrive justement du Tennessee aujourd’hui, puis le gars, c’est un “owner” (patron), il travaille tout seul, puis il est tellement riche, il ne bosse plus pour l’argent, il est là à huit heures le matin, il vit… Il dit : “S’il arrêtait de travailler, il crèverait”, puis il a entièrement raison, ça fait que ce qui le tient, l’énergie qui le tient dans son travail, c’est parce qu’il ne travaille plus !

DM : L’énergie qui le tient ?

BdM : L’énergie qui le tient dans son travail…

DM : C’est parce qu’il ne travaille plus !

BdM : C’est parce qu’il ne travaille plus !

DM : Et il est là à huit heures le matin !

BdM : Ça fait longtemps qu’il est retiré, ça fait quarante-cinq ans que financièrement, il a fait sa fortune, mais il est là le matin, puis pour lui il est en vacances, il est toujours en vacances !

DM : Donc il est créatif ?

BdM : Il est créatif, il fonctionne au niveau du “pif”, d’ailleurs cette semaine pour lui, ça a été une grande expérience, parce que moi je suis allé là pour affaires d’abord, puis je suis rentré dans son “char” (voiture) puis il m’a emmené au restaurant, puis tout d’un coup, il a commencé à me parler de la mort de son fils voilà bien des années, qui avait fait de la recherche au trésor dans le Sud… Avec E. Lee Spence (expert sur les épaves et trésors).

Puis là, il me regarde et il me dit : “Comment ça se fait que je te parle de tout ça”… Je lui ai dit : “Je vais te conter une histoire, moi je suis un homme d’affaires”… Je ne suis pas après lui conter toute ma vie là… Je dis : “Je suis un homme d’affaires, je suis en affaires, d’ailleurs c’est pour ça que je suis ici”, j’ai dit : “Sais-tu ce que je fais dans la vie”… J’ai dit : “Je donne des cours en parapsychologie”, j’ai dit ça de même : “Je donne des cours en parapsychologie”, il est tombé sur le cul !

Puis j’étais là trois jours, deux, trois jours, on a fait un lien là. Là, il m’a dit : “Parle-moi de la vie”, bon, je lui ait dit : “De quelle vie tu parles, veux-tu que je te parle de la tienne”… Là, je lui ai parlé de sa vie, je lui ai parlé de son fils qui est mort, je lui ai parlé de sa femme à New York, je lui ai parlé de sa “guidoune” qu’il a, je lui ai parlé de sa vie…

Le gars il était bouche bée, tellement que quand je suis parti, il voulait que je rencontre quelqu’un, un de ses amis qui arrivait. J’ai dit : “Je ne peux pas, je m’en vais à Miami”… Mais il s’est fait un lien, pourquoi ? Parce que le gars c’est un sensible, il a le “pif”, il me dit : “Moi quand je rencontre du monde, je ne sais pas comment, j’ai le pif, quand je fais des livres, j’ai le pif”. Ça fait que le “pif” ça vient d’où ? Ça vient de son Esprit !

DM : Donc, ce que vous avancez, c’est que cet Homme-là a brûlé son karma ?

BdM : Non, il ne l’a pas brûlé !

DM : Il ne l’a pas brûlé… Il a de l’argent, il fait ce qu’il veut, il rentre à l’heure qu’il veut ?

BdM : Il est rendu à un point dans sa vie où il vit sa vie de travail créativement, il n’est pas mécanique, il est créatif, il fontionne totalement au niveau de son “pif” !

DM : Donc, dès qu’une personne fonctionne sur… On pourrait dire, un état de l’Esprit…

BdM : Un état de l’Esprit, que ce soit un niveau de même ou un niveau de même, ou un niveau de même, automatiquement il rentre dans une créativité…

DM : Il n’a pas de projet d’avenir ?

BdM : Ah ! Ben, il peut en avoir, il peut sentir, ça dépend des individus, mais il fonctionne dans l’instantanéité, tu ne peux pas lui mettre des contraintes à ce gars-là, parce que c’est trop fort ça, mais il ne comprend pas, comme beaucoup d’Hommes ne comprennent pas ce qui les mène… Les gens dans le monde qui… Pour moi il y a deux classes de travailleurs sur la planète, il y a des travailleurs qui vivent un karma, puis il y a des travailleurs qui vivent au niveau de l’Esprit dans leur travail, à un niveau suffisamment élevé pour que le karma disparaisse totalement de leur expérience !

DM : Les composantes de chacun, celui qui vit son travail karmiquement, puis l’autre qui vit dans l’Esprit, c’est quoi les composantes de chacun ?

BdM : Celui qui travaille… Celui qui vit son travail dans l’Esprit a automatiquement une vision de lui-même par rapport à son travail, il sait où il s’en va, tandis que celui qui vit son travail par rapport à l’âme, il ne sait pas où il s’en va, c’est le monde, c’est les conditions, les forces autour de lui qui le poussent dans une direction ou qui le poussent dans une autre direction.

Celui qui vit au niveau de l’Esprit, il n’en a pas, à court ou à long terme, de problème de survie, tandis que celui qui vit au niveau de l’âme il en a, à court ou à long terme, un problème de survie. Si ce n’est pas de la survie matérielle, ça va être une survie psychologique.

Un gars qui travaille pour un gouvernement, qui est un bureaucrate, il n’a pas de problème de survie matérielle peut-être, parce qu’il est sécurisé jusqu’à soixante-cinq ans, mais de trente-cinq à soixante-cinq ans, il peut avoir un problème de survie psychologique, dans le sens que ce qu’il fait en tant que bureaucrate, c’est réellement “nowhere” (nulle part) (rires du public).

Tandis que celui qui vit au niveau de son Esprit, il a toujours, qu’il ait soixante-cinq ans, soixante-dix ans, soixante-quinze ans, ça vibre tout le temps cette affaire-là, ça fait qu’éventuellement la survie matérielle ou la survie psychologique, elle saute. Parce qu’il y a une force créatrice qui fait partie de l’Homme qui passe à travers l’expérience de l’âme ; donc,, qui force l’individu à “dé-astraliser” son énergie puis à la vivre cette énergie-là, avec ses moyens, d’accord, en fonction d’une propulsion interne qui est totalement… Qui huile sa machine tout le temps.

DM : Est-ce que cette propulsion interne, cette relation avec l’Esprit exige d’avoir déjà un compte en banque suffisamment étoffé pour pouvoir être créatif ?

BdM : Non. La créativité, ça n’a rien à faire avec le compte en banque, la créativité, ça fait partie d’une pulsion intérieure qui peut t’amener un jour inévitablement, à un compte en banque, mais la créativité qui fait partie de l’Esprit, ça fait partie d’une intelligence qui n’est pas basée sur la mécanique égocentrique de l’ego.

C’est basé sur le mouvement de descente de cette énergie-là à travers l’être, pour l’amener finalement à produire sur le plan matériel quelque chose qui convient créativement à son être et à ce qui est autour de lui. Un Homme ne peut pas… Un Homme, sur le plan de l’expérience de l’âme, peut avoir une très très belle intelligence, et détruire ; alors qu’un Homme qui fonctionne sur le plan de l’Esprit ne pourra pas détruire.

Tu ne peux pas détruire avec l’Esprit, mais tu peux détruire avec l’âme parce que l’âme est polarisée, l’âme fait partie des anciennes mémoires, tandis que l’Esprit c’est une mémoire instantanément créative qui se manifeste constamment, constamment, constamment, de sorte que l’ego lui-même, en vient avec le temps à être totalement transparent par rapport à cette énergie-là.

C’est l’Esprit qui crée à travers l’Homme, au lieu que ça soit l’âme qui déforme l’Homme, parce que l’âme a une force de déformation tant qu’elle n’est pas totalement épurée, à cause des mémoires. Quand tu rencontres des gens, par exemple, qui ont… On parle des génies, les génies, c’est bien le fun, il y a des génies qui sont réellement géniaux, puis il y a des génies qui sont réellement totalement dingues !

Il y a des génies qui sentent que ça vient d’ailleurs cette affaire-là, donc ils vont faire quelque chose de créatif avec leur génie, puis il y a d’autres génies qui vont complètement déformer cette source-là et qui vont créer des choses qui sont totalement… Qui vont à l’encontre, soit des lois de l’Homme ou des lois d’une civilisation, ça fait que le terme “génie”, en tout cas dans mon optique à moi, le mot “génie” n’est pas nécessairement une fleur que tu peux lancer à une personne.

DM : Le mot génie est souvent donné par l’extérieur, et non pas par l’individu.

BdM : Exactement, exactement.

DM : Le grand aspect qui m’intéresse, c’est le fait que vous dites qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des moyens, ni financiers nécessairement, ou autres, pour être créatif. Donc, un individu, tous les gens qui sont ici dans la salle, pourraient demain matin ou ce soir, sentir une possibilité de créativité à très très court terme, sans essayer d’évoluer ou d’évaluer les moyens dont ils disposent ?

BdM : Non, la créativité ça ne fonctionne pas de même. Pour vivre la créativité au niveau d’une conscience créative, si on l’amène encore plus loin que mon bonhomme dans le Sud là, si on parle de créativité au niveau d’une conscience créative, ça nécessite une transmutation de la conscience humaine, c’est-à-dire que ça nécessite que l’ego soit testé par sa propre lumière.

Une fois que l’ego est testé par sa propre lumière, puis que l’ego se désengage et laisse tomber graduellement toutes ses insécurités, cette lumière-là devient encore plus forte, plus grande, ainsi de suite, sinon l’ego astraliserait cette énergie-là, puis tu ne peux pas astraliser l’énergie de ton Esprit, parce que tu détruirais… C’est trop… C’est…

DM : Ça a trop d’autorité ?

BdM : Ça a trop d’autorité, c’est bien dit, ça ! L’énergie de l’Esprit, ça a beaucoup d’autorité.

DM : Donc, les gens vivent du karma ou vivent une structure karmique parce qu’ils ne supportent pas la conséquence de cette autorité-là ?

BdM : Les gens vivent une structure karmique, parce qu’ils ne supportent pas la conséquence de cette autorité-là, exactement ! (rires du public).

DM : Comment changeriez-vous…

BdM : J’ai fait une “longue distance” à quelqu’un un soir puis je lui ai dit, écoute… Quelqu’un qui avait des gros problèmes au niveau structure, au niveau humain ici, au niveau existentiel, puis j’ai dit à cette personne-là, je lui ai dit… Puis ça, c’est des gens que je connais, des gens conscients, des gens qui ont une certaine conscience… Puis j’ai dit : “Il y a toujours une solution à partir de l’Esprit”, ça fait que je lui ai dit : “Si tu t’inquiètes là, ça fait partie de ton expérience, puis ton Esprit va te casser, si tu t’inquiètes de ton p’tit trou de cul, il va te casser”.

Tu ne peux pas dire ça à une personne qui est totalement astrale, parce que l’Esprit, ça ne leur dit rien, mais des gens comme ça là, qui savent ce que je veux dire, puis qui s’inquiètent… L’affaire, qu’il y a quelque chose qui ne marche pas, je dis : “Il va te casser, crisse, il va te mettre à terre, il va te mettre la batterie à terre”. Le monde… L’Homme veut travailler avec l’Esprit, l’Homme veut faire des affaires avec l’Esprit, l’Homme veut être conscient, puis l’Homme veut être ci, puis l’Homme veut être ça, mais aussitôt qu’il est testé un petit peu, hop, il perd tous ses moyens !

DM : Il est testé dans quoi ?

BdM : Il est testé dans ses émotions, il est testé dans ses insécurités, il est testé dans toute sa merde humaine, toute son inconscience, toute sa vulnérabilité, toute son existentialité, dans sa petitesse, dans son petit “crisse” de “bonhomme de merde”. L’Homme veut être grand puis l’Homme veut être grand, puis il veut être grand, puis il veut traiter avec le grand, puis il veut vivre avec le grand, puis l’Homme il lit des livres, t’sé, : “La vie des maîtres” puis “La vie des maîtresses”, toute la “crisse” d’avatars (rires du public) tsé !

Aussitôt qu’il s’agit, là, de réellement travailler avec cette force-là qui fait partie de lui, il tombe en pièces ! “So that’s the big fucking deal” (c’est ça le problème). C’est pour ça que je dis tout le temps que la spiritualité, un jour, l’Homme va comprendre que la spiritualité puis le désir spirituel, puis “je veux ci”, puis “je veux ça”, puis “je m’en vais aux Indes, je m’en vais voir des gourous puis des gouzous”, un jour ça va vous péter dans la face.

Parce que tu ne peux pas vivre en contact avec ton énergie fondamentale, une fois que ça s’ouvre le canal, tu ne peux pas vivre en fonction de ton énergie fondamentale indéfiniment, à court ou à long terme, sans en arriver un jour à être capable d’en supporter le mouvement sur le plan matériel, sans ça tu vas éclater en morceaux !

DM : L’Esprit peut mener l’individu jusqu’où, parce qu’on parle de grand… ?

BdM : L’Esprit peut mener l’individu… D’abord, l’Esprit mène l’individu “anyway”, que tu sois conscient, que tu sois inconscient, que tu connaisses les lois occultes de l’Homme ou que tu ne connaisses pas les lois occultes de l’Homme, l’Esprit mène, puis l’Esprit est au-dessus de l’âme “anyway” ! Ça fait que si tu fais l’Esprit, l’âme puis l’ego, puis l’Homme est inconscient de ça, ben, il vit l’involution !

Si l’Homme rentre dans l’évolution, ben, l’Homme commence à prendre un petit peu plus conscience de son Esprit, l’âme se transmute, elle se “clean” un peu, puis finalement tu as une connexion entre l’Esprit, l’âme, puis l’ego. Là, tu as une belle fusion, tu as une relation avec toi, mais dans ce processus-là, il faut que l’ego apprenne un jour à se tasser puis à mettre de côté toutes ces petites niaiseries…

Le monde, il dit : “Ah ! Ben, ils disent dans la Bible que le bon Dieu prend soin de tous les petits moineaux”, t’sé (rires du public), le monde il ne veut pas mourir, t’sé… “Il prend soin des petits moineaux”. “Les p’tits moineaux, ils sont sur les arbres puis ils mangent”, t’sé ! On est tous des “crisses” de moineaux, ça fait que “make up your mind” (faites votre choix), t’sé… Es-tu un moineau ou es-tu une crotte… (rires du public). Ça fait que si tu n’es pas une crotte, ben, tu dois être au moins un moineau, puis apparemment les moineaux sont corrects, t’sé !

Ça fait qu’un jour, il va falloir que l’Homme se branche, puis s’il se branche son énergie, une fois que ça descend cette affaire-là, “it takes over” (ça prend le dessus) jusqu’à tant que l’Homme l’ait suffisamment intégrée pour qu’il y ait une balance entre cette énergie-là puis lui ! Puis à ce moment-là, l’Homme aura une belle créativité, une grande créativité, l’Homme ne travaillera plus, il sera libre !

DM : Donc, l’évolution de l’Esprit n’a aucune limite. L’individu qui vit des limites, qu’est-ce qui se produit dans son vécu ?

BdM : Ça dépend de son statut universel, si l’individu a un statut universel très très élevé, c’est évident que l’Esprit va lui faire péter ses limites.

DM : Comment ?

BdM : Dans le sens que l’Esprit va l’initier !

DM : Avec quoi ou dans quels contextes ?

BdM : L’Esprit va l’initier en fonction probablement d’une science qui va passer soit à travers lui ou qui va passer à travers un autre, mais l’Esprit va passer son énergie d’une façon ou d’une autre pour que cet individu-là en arrive à savoir comment est-ce que ça marche, c’est une science, l’Esprit. C’est une science exacte ; donc, ce gars-là il va être obligé d’en arriver à comprendre comment est-ce que ça fonctionne cette science-là, puis s’il y a une limite, à ce moment-là quelque part, il va avoir une coupure.

Autrement dit il va avoir comme un plafond, puis là, il va vivre sa vie au niveau de son plafond, puis s’il dépasse son plafond, à ce moment-là il n’y en a plus de plafond ! Une fois que l’Homme n’a plus de plafond, sa vie il la connaît puis il voit où est-ce que ça s’en va, puis son travail est en fonction de ce processus-là, mais ça fait partie des lois créatives de l’Esprit.

DM : Un travail qui n’a pas de plafond, c’est quoi ?

BdM : Un travail qui n’a pas de plafond, c’est pas de nos affaires, on peut le savoir, on peut avoir des indications, mais ça devient… Rendu à ce point-là, tu n’es même plus intéressé à savoir jusqu’où ça peut aller parce qu’il y a trop d’éléments. Donc, plus l’Homme est en contact mental télépathique avec son Esprit, moins il est intéressé à savoir jusqu’où ça peut aller, il peut avoir une idée, il peut “placoter” avec, avoir de l’information, mais il vient un point où ça devient totalement inutile, parce que ça donne quoi de savoir ce que tu vas faire dans vingt ans, t’sé !

Il faut que tu saches ce que tu vas faire demain, après-demain, d’ici un an, deux ans, trois ans, là c’est correct, mais regarder dans vingt ans, ça commence à être un petit peu “heavy” (lourd). Ça fait que plus tu avances, moins tu regardes loin, moins tu regardes loin, plus tu t’occupes de tout de suite. Mais il y a une chose que tu t’aperçois, c’est que sur le plan de l’Esprit, sur le plan mental, tout est connu, tout est su, et l’Homme vit une programmation créative.

L’Homme inconscient vit une programmation non consciente, mécanique, pour lui. Puis l’Homme conscient vit une programmation créative qui fait en sorte, qu’éventuellement, il est obligé de sortir du karma du travail, il n’a pas le choix, parce que son mental devient trop créatif. Donc, il connaît trop la “game”, la vie c’est une “game”, c’est une grosse “game” !

Puis quand tu rentres dans l’occulte de la vie, puis que tu commences à connaître les lois de ce qu’on appelle nous autres, pour le moment, “l’Esprit”, c’est-à-dire ces plans d’Intelligence là qui font partie du monde mental, tu ne peux plus vivre la vie comme un rognon, t’sé ; ta vie, la vie, comme elle est supposée d’être vécue, puis ta vie comme tu veux la vivre, puis ça, ça se connecte, c’est comme s’il y a une connexion, il y a une relation qui se fait entre ton Esprit puis l’ego.

Mais pour qu’il y ait une relation égale entre l’Esprit puis l’ego, à ce moment-là il faut que l’âme soit transmutée, ça veut dire que toutes les craintes, toutes les insécurités intellectuelles, émotives, de l’Homme, de l’ego, il faut que ça soit transmuté, puis il n’y a pas une force comme l’Esprit pour le faire, à partir du moment où l’Homme a un statut universel suffisamment avancé pour pouvoir rentrer en communication télépathique avec ces plans-là.

DM : Vous parlez d’un statut universel, ça semble avoir une importance particulière pour le plan de vie de l’individu, qu’est-ce que vous entendez par statut universel ?

BdM : Le statut universel, c’est une prise de conscience mentale qui permet à un individu en tant qu’ego de réaliser ou de vivre le contact télépathique ou vibratoire avec le plan mental. Un Homme qui vit une communication télépathique avec le plan mental, automatiquement vit un statut universel, parce que sa créativité est en fonction, non seulement de sa capacité individuelle de générer sur le plan matériel de l’énergie, mais aussi en fonction de sa capacité créatrice de générer de l’énergie, en fonction de l’évolution d’une certaine conscience humaine, à quelque niveau que ce soit.

Que ce soit en science, que ce soit en psychologie ou que ce soit en n’importe quoi, un Homme qui a un statut universel, s’il est en science par exemple, c’est évident qu’il va créer une science ou des éléments d’une science qui vont créer, dans un certain temps, un chavirement qui va créer un nouvel ordre, ainsi de suite. C’est ça un statut universel.

Un statut universel ça n’a rien à voir avec le karma de l’âme mais ça a à voir avec l’évolution de l’âme, donc il y a des Hommes sur la Terre – puis j’en rencontre souvent – qui ont des âmes très très évoluées, tout ce qu’ils ont besoin c’est la connexion. Une fois qu’ils ont la connexion, à ce moment-là ce statut universel là, il commence à s’appliquer puis à se vivre. Donc, il y a une transmutation des corps subtils qui se fait, l’initiation solaire qui se vit, puis éventuellement il y a une fusion qui s’exécute.

Puis il y a une prise de conscience qui grandit, puis il y a une intelligence qui devient de plus en plus créative, ainsi de suite, mais l’ego est obligé de vivre une transmutation de son centre émotionnel puis de son centre mental, pour en arriver finalement à une fusion, à une égalité entre cette énergie-là puis lui. Sans ça, il fait encore partie de l’involution.

DM : Vous disiez tout à l’heure que le mouvement de l’Esprit dans l’avenir, ce n’était pas les affaires de l’ego, ça voudrait donc dire que le statut universel, on n’a pas à s’en préoccuper ?

BdM : On peut savoir mais ne pas s’en préoccuper, parce que s’en préoccuper, ça devient égoïque encore. Donc, tu peux savoir quelque chose, mais de là à t’en préoccuper, à ce moment-là il se forme des formes dans le mental, puis là l’ego fait de “l’overtime”.

DM : Est-ce que vous diriez à ce moment-là que la préoccupation que les gens ont de leur travail en terme de succès et de réalisation à venir, ça fait partie de l’âme ?

BdM : La préoccupation que les gens ont face à leur travail fait partie de la survie psychologique et matérielle de l’expérience de l’âme à travers la matière.

DM : Qu’est-ce qui engendre cet état de survie dans l’individu ?

BdM : La crainte de l’insuccès ou la crainte de perdre, ou la crainte de ne pas en arriver à une certaine sécurité psychologique ou matérielle dans l’avenir. Ce qui équivaut ultimemement, sans devenir symboliste, ça revient à une crainte de la mort.

DM : Ça peut s’associer jusqu’à la mort ?

BdM : Oui, ça équivaut à une crainte d’une finalité, l’Homme craint toujours une finalité. Pourquoi est-ce que tu penses que l’Homme se prend des assurances, puis qu’il se “book” pour soixante-cinq ans ? Puis l’Homme se prend toutes sortes de sécurités. Ben ça, ça fait partie de la crainte de la mort ; un Homme qui n’aurait pas la crainte de la mort, dans le sens symbolique du terme, psychique du terme, il ne pourrait pas vivre ça de même, il vivrait ça d’une autre façon.

DM : Sans karma, l’individu qui a soixante-cinq, soixante-dix ans, pourrait être encore créatif ?

BdM : Ah ! Ben, c’est évident puis encore bien plus ! Un Homme qui a cent ans puis qui n’a pas de karma dans le travail, c’est une bombe sur une planète, parce qu’un Homme qui a accumulé de l’énergie puis d’intégration de l’énergie en passant de trente ans à cent ans… Un Homme conscient à cent ans, qui n’a pas de karma là, à cent ans là, il devient une marque mondiale “forever”, il marque le monde !

DM : À cause de quoi ?

BdM : À cause de sa puissance.

DM : Mais quelle puissance qu’on peut avoir à cent ans ? (rires du public).

BdM : Quelle puissance qu’on peut avoir à cent ans ? Un Homme rendu à cent ans, soixante-dix ans, soixante-quinze ans, quatre-vingts ans, qui a vécu une transmutation de ses corps là, puis une fusion suffisamment élevée, il peut aller en public aux Nations Unies parler au monde, apparaître, disparaître, puis ça, ça le marque pour cent ans, tout le monde ! (rires du public).

DM : Donc, quand vous parlez vraiment de développement du travail dans un être humain, on voit vraiment que vous n’accordez aucune importance aux critères que les gens donnent à la sécurité des plans de retraite, de ces choses-là ?

BdM : Non.

DM : La retraite, qu’est-ce que ça a comme conséquence dans le corps émotionnel de l’individu ?

BdM : C’est pas ça que je dis, l’Homme fonctionne en fonction de son intelligence, l’Homme a besoin… Un Homme aujourd’hui qui ne se préparerait pas à la retraite ou qui ne se donnerait pas des plans de sécurité – un Homme involutif je parle – il ne serait pas intelligent, ça fait qu’un Homme qui ne se ferait pas des petites économies avant ne serait pas intelligent.

Mais je parle de l’Homme conscient de l’avenir là, tu ne peux pas t’imaginer un Homme conscient, à l’avenir, qui va commencer à se mettre de l’argent de côté pour sa retraite, il ne peut pas fonctionner de même, il ne pourra pas fonctionner comme ça. D’ailleurs, un Homme conscient ne peut pas accumuler de l’argent parce qu’il va toujours lui sortir, l’Esprit va toujours faire quelque chose avec.

Un Homme conscient ne peut pas être riche, il peut être à l’aise, il peut balancer ses corps, mais accumuler des fortunes d’un compte de banque là, son Esprit est trop créatif, c’est un manque de créativité d’avoir de l’argent en banque (rires du public), c’est un manque de créativité d’avoir de l’argent à la banque, qu’est-ce que tu veux que je te dise, ceux qui sont créatifs avec… Les gens qui mettent l’argent en banque, ce sont les multinationales, les banques sont créatives avec eux autres !

Mettre de l’argent à la banque, c’est un manque de créativité, c’est terrible de mettre de l’argent à la banque, mais c’est nécessaire pour l’Homme inconscient de se mettre de l’argent à la banque, il faut que tu le regardes des deux points de vue, je parle de l’Homme conscient. L’Homme inconscient qui se met de l’argent à la banque, c’est nécessaire, c’est bon. Je suis en train d’enseigner à ma petite fille, moi, de mettre de l’argent à la banque. Mais pour un Homme conscient, quand je parle de “conscient”, je veux dire qui travaille avec son Esprit par télépathie là, il ne peut pas mettre de l’argent à la banque.

Ils ne te laisseront jamais mettre de l’argent à la banque, ils vont toujours engendrer puis engendrer, puis engendrer, puis engendrer, puis engendrer, puis engendrer, puis engendrer, puis engendrer, pour voir si tu es capable de vivre dans le vide plein !

DM : L’Esprit ne te donne jamais l’occasion de te faire une sécurité avec ton passé… ?

BdM : L’Esprit… Il n’y a rien de plus “chien” que l’Esprit. L’Esprit, je l’ai déjà dit, il n’y a rien de plus intelligent que de l’intelligence, bon, c’est ça ! L’Esprit c’est tellement intelligent, que quand ça fonctionne à travers l’ego, il ne peut pas fonctionner en fonction ou par rapport au passé, il est obligé de toujours aller de l’avant, de l’avant, de l’avant, de l’avant, pour ouvrir d’autres voies, d’autres façons, ainsi de suite, ça fait partie de l’évolution de l’Homme.

DM : L’ego devient complètement affolé dans une condition comme vous le démontrez, parce qu’il a définitivement…?

BdM : Quand le contact entre l’Homme et le plan mental se fait ou se fera, c’est évident que l’ego va manger une claque, c’est normal !

DM : Il vit un petit peu de folie !

BdM : Tu vis un petit peu de folie… Tu as l’impression que tu es en train de “capoter sur le top”, bon, mais dans le fond, tu sais que tu ne l’es pas, mais dans le fond tu n’es pas sûr que tu ne l’es pas (rires du public), parce qu’ils te testent comprends-tu ? C’est comme… Tu peux être le gars à “Hydro-Québec”, ou le gars à “Manic” (centrale) !

Quand tu es “plogué” à “Manic”, tu commences à être pas mal “Manic” (rires du public), mais avec le temps tu t’habitues, ça fait que ton corps devient de plus en plus gros, t’sé, ton canal grandit, puis grandit. Finalement, tu es capable de “dealer” avec ça. Quand tu es capable de “dealer” avec ça, la vie sur la planète Terre c’est une affaire d’enfant.

DM : Le succès vu par l’Esprit, ça se présenterait comment ?

BdM : Le succès vu par l’Esprit ?

DM : Oui, on dit souvent l’individu qui vise une carrière, il n’est pas toujours conscient – à moins qu’il écoute la conférence ce soir – il n’est pas toujours conscient du fait d’être capable de toujours développer des nouvelles activités ou des nouvelles ressources parce qu’il n’a pas de compte de banque, et puis le succès, lui, qui est très important pour l’ego, la finalité dans une carrière vue par l’Esprit, c’est quoi ce succès ?

BdM : Le succès, c’est le besoin de l’ego, ça fait partie de l’illusion nécessaire de l’ego. Un ego qui n’aurait pas de succès dans la vie serait réellement déprimé, ce que les Hommes ont, ce que les Hommes ont besoin, c’est nécessaire, on ne peut pas leur enlever ça. Mais si l’Homme se conscientise, l’Esprit enlève ça, parce que le succès est remplacé par de la créativité intégrale.

DM : Il n’a plus de montre en or après cinquante ans de travail !

BdM : Il n’a plus de montre en or c’est évident, parce qu’il ne fonctionne plus pareil.

DM : L’individu est en succès constant dans la façon dont vous le dites ?

BdM : Il est constamment créatif. Vous, si vous me dites : “Bernard de Montréal, vous avez du succès dans la vie”, moi, ça ne me dit rien ça ! Qu’est-ce que tu veux que ça me dise, le succès dans la vie ! Parce que je ne suis plus capable de penser en terme comme ça, peut-être pour vous j’ai du succès, mais pour moi, ça résonne pas dans la tête.

Si vous me dites : “Bon, ben, vous êtes créatif, ça n’arrête pas”. Je vais vous dire : “Ouais, c’est vrai, ça n’arrête pas”, mais du succès ça n’a aucune… C’est une notion qui m’est totalement étrangère, qui m’est totalement inutile. Mais avant ma fusion c’était utile, c’est pour ça que chez l’Homme inconscient, involutif, ces notions-là sont bonnes. Mais si l’Homme passe de l’involution à l’évolution, l’Esprit va faire sauter ça !

DM : À ce moment-là, les sources de motivation pour les gens, disons, qui passent à un certain état de conscience, elles sont fondées sur quoi ?

BdM : il n’y a pas de motivation, un Homme conscient n’a aucune motivation !

DM : Aucune motivation ?

BdM : Non, il y a de la puissance, mais il n’y a pas de motivation.

DM : Mais avec la puissance, on ne se motive pas à quelque chose ?

BdM : Avec de la puissance, tu crées. La motivation c’est de l’esclavage psychologique qui est créé par les corporations, par les managers, par les gens pour soutirer de toi tout ce qu’ils peuvent, c’est du vampirisme pyschologique, c’est la grosse manipulation humaine, c’est anti-intelligence individuelle. Quand tu es rendu que tu es obligé de motiver quelqu’un à faire quelque chose, motiver quelqu’un à vendre, ça, ça veut dire que tu n’es pas assez intelligent pour vendre par toi-même, il faut qu’on te motive !

Tu es obligé de motiver le monde à être mécaniquement créatif d’une corporation ! Sais-tu que si tu motives un gars, même pendant dix, quinze, vingt ans il devient “burn out”. Il n’y a rien de pire que la motivation, puis c’est rendu la grande religion du commerce aujourd’hui ! Comment tu veux que… C’est terrible la motivation, puis les Compagnies en ont besoin, elles engagent des spécialistes en motivation ! Tu vois ça, un gars me motiver ? Je ne suis pas motivable, je vais lui dire : “Mange donc d’la marde” (Va te faire foutre) ! “Hey, motivé, motivé”… !

Donc la motivation, ça fait partie des lois expérientielles du travail de l’involution, puis au niveau de l’évolution l’Homme ne peut pas être motivé, comment est-ce que tu veux motiver un Homme qui est une bombe, comment est-ce que tu veux motiver un Homme qui est en puissance ?

Comment est-ce que tu veux motiver un Homme qui est totalement créatif, comment tu veux motiver un Homme qui n’a pas besoin de tes idées de succès, comment est-ce que tu veux motiver un Homme qui ne pense même pas, comment est-ce que tu veux motiver un Homme qui n’a rien besoin au niveau de l’ego pour se sécuriser en tant que penseur ? Ça ne se motive pas un Homme conscient !

DM : C’est un scoop pour une entreprise ! (rires public).

BdM : C’est pour ça qu’un Homme conscient ne peut pas travailler dans une entreprise involutive, il va travailler dans une entreprise évolutive.

DM : Est-ce qu’on pourrait dire que les entreprises telles qu’elles sont construites aujourd’hui, empêchent l’individu de devenir conscient ?

BdM : L’individu ne peut pas devenir conscient au niveau social. La conscience c’est une affaire entre toi puis ton double, toi puis ton Esprit. Si un Homme est marqué un jour pour être conscient, il va se conscientiser, c’est inévitable, il va la faire la connexion. Mais sinon l’Homme est obligé… L’Homme est voué à l’expérience de l’âme.

DM : Est-ce que l’individu est obligé de se retirer de l’entreprise pour se donner l’occasion de situer sa créativité ou s’il peut apparaître, cet état de conscience là, à l’intérieur de l’entreprise ?

BdM : Ça peut apparaître n’importe où, moi c’est apparu quand j’étais à l’Université, ça fait que je suis sorti de l’Université, ça m’a sorti de l’Université. J’étais bon à l’Université, je n’étais quand même pas un cave, j’aurais pu être un bon ingénieur. Mais quand cette affaire-là… T’es après manger tes œufs l’après-midi, puis que cette affaire-là, ça se présente, c’est final, oublie-la l’Université !

J’ai dit : “Quand est-ce que je vais avoir mon doctorat”… Ils m’ont dit : “À quarante ans”. Puis j’avais vingt-neuf ans dans ce temps-là, quarante ans ! J’ai dit : “C’est long quarante ans”. Quarante ans ! Sais-tu quand est-ce que j’ai commencé à faire mon travail ? À quarante ans ! Quand j’ai commencé à parler en public, ils ont dit : “Tu l’as, ton doctorat”. Ça fait qu’ils sont bêtes de même !

DM : Ce n’est pas un papier, ce n’est pas une reconnaissance !

BdM : Non, non, ce n’est pas une reconnaissance sociale !

DM : Bon, si on parle justement de cet aspect-là, la reconnaissance sociale, les gens sont victimes dans un sens de cette reconnaissance sociale, comment l’individu peut-il se reconnaître pour faire face à la puissance d’une reconnaissance sociale ?

BdM : La puissance de la reconnaissance sociale pour l’Homme inconscient, c’est nécessaire parce que ça lui permet, au niveau de l’ego, d’avoir une certaine fierté de lui-même, puis sur le plan de l’émotion, de bénéficier d’une certaine valeur face à son ego. Ça fait que ça, c’est très bon. Seulement que si l’Homme passe de l’involution à l’évolution ou de l’inconscience à la conscience, c’est évident que toutes les valeurs positives de sa conscience travailliste, existentielle, involutive, vont être remises en question par le processus de fusion ou par le processus d’ouverture de ses centres, il n’y a pas le choix.

DM : Mais est-ce qu’un individu qui, disons exemple, aborde le phénomène de conscience, ou développement de conscience, peut aller à l’Université étudier, aller chercher une maîtrise ou un diplôme, je ne sais pas… Dans… Avocat ou autre ?

BdM : Oui, évidemment, mais ça dépend de son plan de vie !

DM : Ça n’empêche pas ?

BdM : Non, si l’Homme dans sa conscience a besoin, si l’Homme dans sa plus grande conscience doit faire un travail créatif dans ce domaine-là, que ce soit en médecine ou en jurisprudence, ou dans la plomberie, “whatever”, sa vie ne sera pas changée là. Mais s’il doit sortir de la médecine pour devenir un menuisier, il va sortir de la médecine puis il va devenir un menuisier.

DM : Mais à ce moment-là, la seule différence, c’est la valeur qu’on accorde aux études qu’on fait, exemple ?

BdM : La valeur qu’on accorde aux études qu’on fait, fait partie de l’attribution psychologique et psychique du pouvoir de l’âme à travers l’ego, pour le bénéfice de l’expérience de l’Homme et le bénéfice de l’expérience de l’âme, sur le plan de l’accumulation des impressions.

DM : Puis l’individu conscient, lui, n’accorde plus aucune valeur à cet élément-là ?

BdM : Non, parce que ces valeurs-là sont détruites par le contact, c’est le contact avec l’Esprit qui neutralise le pouvoir magnétique de l’âme sur le mental humain. Un Homme qui est en contact mental ou télépathique avec sa source, le double ou l’Esprit, appelez-ça comme vous voulez, ne peut pas voir la vie comme il la voyait avant. D’ailleurs, la nature de son mental est changée, sa façon de penser, sa façon de voir, puis s’il y a communication télépathique, ben, c’est encore pire, parce qu’eux autres quand ils te parlent, ils ne te parlent pas comme nous autres on parle, ils ne voient pas les choses comme on voit.

Il n’y a absolument rien qui vient des plans, du plan mental, qui est vu comme nous autres on pense. La façon qu’on pense nous autres, les Hommes, puis la façon que l’Esprit sur le plan mental voit les choses, c’est totalement différent, assez que ça devient fatigant, parce qu’ils ont toujours raison. T’sé, ils vont dire : “Bon, ben, dans trois mois, il va se passer telle chose dans la Chine, puis dans quatre semaines il va se passer telle chose à Montréal”.

Puis tu vois tout le plan développé, puis effectivement tout est su puis tout est connu, c’est une grosse “game”. La vie c’est très très occulte, ça fait qu’à ce moment-là quand il s’agit de ta vie à toi puis qu’ils te parlent de ta vie là : “Parle-moi donc de moi”. Ils te mettent ça sur la table vite, l’Esprit te met ça sur la table, vite !

DM : Donc, l’Esprit peut aller te faire faire des études de la même façon qu’il pourrait te faire acheter une automobile, la valeur accordée à l’importance d’une réalisation est complètement dissoute de la façon dont vous parlez ?

BdM : Savez-vous pourquoi est-ce que vous me posez des questions comme ça, je vais vous dire pourquoi. Parce que l’Homme… D’ailleurs, je vais vous dire une chose… Un jour… Aujourd’hui dans notre civilisation, on parle du mot “Esprit”, la seule raison pour laquelle on utilise le mot “Esprit”, c’est parce qu’on est des êtres totalement ignorants, puis on n’a pas accès à nos véhicules subtils, on n’a pas accès au corps astral, ou si on a accès au corps astral, on n’a pas accès au corps éthérique, bon !

Donc, on n’a pas accès aux mondes parallèles, donc on n’a aucune idée comment est organisé l’univers sur d’autres plans. La science nous a permis depuis un certain nombre d’années de réaliser qu’il y a de la lumière, qu’il y a des longueurs d’ondes, qu’il y a des forces électromagnétiques qu’on ne voit pas avec l’œil puis qui sont enregistrables, ça existe, on l’admet, OK. Au niveau des autres mondes, c’est la même chose, ça fait qu’on s’imagine qu’en dehors de l’espace-temps matériel, c’est de la petite fumée !

On ne réalise pas que sur le plan astral, il y a des entités qui évoluent ; sur le plan mental supérieur ou sur le plan éthérique, il y a des intelligences qui évoluent qui n’ont jamais eu d’expériences dans un corps matériel, ça ne fait pas partie de leur vie, de leur expérience, ils sont sur le plan mental ! Ils sont dans les mondes de lumière eux autres, puis nous autres on est ici, puis entre eux autres puis nous autres, il y a le plan astral, le monde des morts, puis ça se promène de même, t’sé !

Ça fait que notre conception de la vie est extrêmement limitée par nos sens, mais une fois que c’est cassé ça, qu’on va au-delà de tout ça, à ce moment-là on s’aperçoit que : Qu’est-ce que c’est de l’Esprit ? D’abord, ce sont des Intelligences, c’est de l’Intelligence, ce sont des Intelligences, ce sont des êtres de lumière, puis qui travaillent en directe relation avec l’Homme. Puis quand on va plus loin, on s’aperçoit que leur fonction… Comme le dit si bien d’ailleurs “La Cosmogonie d’Urantia”, ils les appellent les ajusteurs de pensée, l’Esprit, c’est un ajusteur de pensée, le double c’est un ajusteur de pensée, leur job c’est d’ajuster la pensée de l’Homme !

Bon, un jour il va falloir que l’Homme réalise que la pensée, ça ne vient pas simplement de la psysico-matérialité ou chimique de son “brain” (cerveau), la pensée c’est une longueur d’onde, c’est un rayonnement qui vient des plans qu’aujourd’hui on appelle “surnaturels”, parce que tout est surnaturel avec nous autres ! Aussitôt que ça n’a pas quatre pattes puis une queue, c’est surnaturel, bon, OK ! (rires du public). Ça fait qu’un jour, on va grandir là, on a grandi depuis le dix-neuvième siècle là !

Au dix-neuvième siècle, la télévision ça nous aurait fait sauter, aujourd’hui c’est normal, même on en fait des plus belles, puis des plus fortes ! Ça fait que dans deux-cents ans là, quand on va pouvoir développer des systèmes, des technologies qui vont pouvoir communiquer avec les morts… On va être content… Puis tu vas être content de communiquer avec ta grand-mère qui est morte voilà deux-cents ans ! (rires public). Mais là, ça nous énerve, parce qu’on est encore au niveau de la science mécanique, on n’est pas passé au niveau de la technologie matérielle !… Fin – Coupure.

mise à jour le 22/08/2024

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