Se réaliser dans son travail

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 8

“DM : Bernard, le sujet de la deuxième partie : “Se réaliser dans le travail”. Vous avez dénoté dans la toute première partie que beaucoup d’éléments, disons, d’âme, donc d’astralité chez l’individu, paralysaient le bien-être que l’individu pouvait avoir dans son travail. J’aimerais maintenant que vous me …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Bernard, le sujet de la deuxième partie : “Se réaliser dans le travail”. Vous avez dénoté dans la toute première partie que beaucoup d’éléments, disons, d’âme, donc d’astralité chez l’individu, paralysaient le bien-être que l’individu pouvait avoir dans son travail.

J’aimerais maintenant que vous me parliez de : Qu’est-ce que l’individu aurait à éviter ou à prendre conscience pour se donner, dans les contextes actuels de notre civilisation, les meilleures conditions de travail ? Est-ce qu’il y a des éléments à prendre conscience ou à regarder d’une autre façon pour que l’individu ait les meilleures conditions de travail ?

Bernard de Montréal (BdM) : Bon, d’abord, il faut remarquer… Il ne faut pas perdre la notion que, quand je parle de quoi que ce soit, que je parle de la vie en général ou que je parle d’un aspect en particulier, j’en parle toujours sur deux plans : il y a le plan involutif de l’Homme inconscient, ainsi de suite, qui fait des efforts, et il y a le plan évolutif de l’Homme nouveau à venir.

Si vous me demandez qu’est-ce que l’Homme peut faire pour optimaliser sa situation au travail, il faut encore que je sépare ma réponse. Il y a une réponse pour l’Homme de l’involution et il y a une réponse pour l’Homme de l’évolution. Sur le plan de l’Homme de l’involution, il est évident qu’aujourd’hui, l’Homme doit apprendre à reconnaître que le travail, quel que soit son statut, dans le fond, n’est qu’un job.

Si l’Homme idéalise son travail, s’il lui apporte une qualité qui fait partie de sa naïveté expérientielle, à ce moment-là, il va se soumettre à des conditions de vie où il va vivre par l’effort à des conditions de vie au travail qui peuvent très très facilement l’amener à souffrir de sa naïveté. Bon, pour expliquer d’une façon simple ce que je veux dire, on prend un jeune homme de dix-sept, dix-huit ans, qui veut aller dans l’éducation par exemple, et qui est idéaliste, qui est une sorte de vertu psychologique face à la perception de son travail à venir, il est évident qu’une fois qu’il sera dans le métier, il souffrira s’il est sensible.

Par contre, si on regarde un Homme qui a une certaine conscience, qui a une certaine ouverture sur lui-même – pas sur le travail mais sur lui-même – et qui s’en va dans cette direction, par exemple, de l’éducation, il va entrer dans le travail mais d’une façon avertie, à partir de son intérieur. Autrement dit, il ne va pas laisser sa conscience se laisser influencer par des modes de penser ou des façons de penser, dont l’idéalisme en est une.

Et il va amener dans son expérience d’enseignant, une sorte de maturité qui vient de lui ; donc s’il a l’enseignement, le système ou les étudiants ou quoi que ce soit, ne conviennent plus à un certain point à la stabilité de son être, il sera amené par sa conscience ou en conscience, à regarder ailleurs.

Par le passé, une personne qui aurait fait ceci aurait peut-être senti une certaine culpabilité, aurait peut-être dit : “Ah ! Ben, j’ai fait des études dans une certaine direction, me voilà dans une autre direction”, et l’Homme… Ou la personne se serait culpabilisée, se serait peut-être même diminuée face à cette position originale. Et cette illusion-là lui aurait créé une certaine tristesse, un certain malaise.

Par contre un Homme conscient, un Homme qui s’occupe dans la vie de sentir ce qu’il est, pour que, ce qu’il est se révèle à lui d’une façon de plus en plus objective, il est évident qu’une telle personne ne vivra pas le travail ou la carrière de la même façon qu’une personne qui est totalement inconsciente, ou ignorante des autres paliers de vie, qui constituent essentiellement sa réalité.

Et une personne comme ça, au début, pourra vivre une certaine tristesse, mais avec le temps, cette tristesse ou cette amertume se fractionnera, et il s’amènera, de par sa conscience, à découvrir d’autres avenues, parce que son Esprit, son intelligence, lui fera réaliser l’illusion de l’idéalisme de son travail en tant qu’enseignant.

Et je crois qu’une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes aujourd’hui sont mal à l’aise ou souffrent dans le travail, c’est parce qu’ils se laissent contraindre, ils ne se donnent pas la liberté d’explorer leurs possibilités, même des aspects créatifs de leur conscience qu’ils ne connaissent pas encore.

On a toujours l’impression que… Bon, on est né pour faire de la musique, ou on est né pour faire de la plomberie, ou on est né pour faire de la menuiserie, et ça, ce n’est pas réel. On est né pour faire autant de choses que l’on veut dans la mesure où l’on peut en supporter l’expression en soi.

Autrement dit, l’Homme a beaucoup de possibilités, son intelligence est très grande, sa lumière n’a pas de fin, ce qui passe à travers lui, si on lui donne la chance, cette énergie-là peut l’amener dans d’autres directions, et lui faire découvrir des aspects de son être qu’il n’aurait pas cru auparavant possible. Le problème avec l’inconscience de l’Homme, ou le problème avec le fait que l’Homme n’a pas de communication télépathique avec la source, c’est qu’il n’est pas capable en tant qu’ego de facilement prendre conscience de ses possibilités.

Et comme il est contraint à vivre par rapport à des valeurs qui s’imposent, par rapport à des études qui se sont avérées importantes dans un sens, et souvent inutiles dans un autre sens, l’Homme a de la difficulté à s’imposer à la vie, c’est plutôt la vie qui s’impose à lui. Et quand je parle de la vie, je parle des conditions sociales, le karma de l’Homme, les conditions sociales, les conditions familiales, les conditions régionales, les conditions nationales, les conditions de la civilisation, tout s’impose à l’Homme !

Et ce ne sont pas les forces extérieures qui doivent s’imposer à l’Homme, c’est l’Homme qui doit s’imposer aux forces extérieures. Mais pour que l’Homme en arrive à s’imposer aux conditions extérieures, il faut qu’il ait une grande force intérieure, parce que les forces extérieures sont très puissantes, elles sont déjà structurées, cristallisées, sanctionnées par l’histoire, établies par la société, reconnues par la société, et aussi perçues comme faisant partie de la vie normale d’une civilisation.

Donc, pour que l’Homme impose sa vibration dans le monde, à quelque niveau que ce soit, il faut qu’il soit doté d’une grande force intérieure, c’est-à-dire qu’il faut qu’il soit très près de lui-même, pas dans un sens d’égocentricité, mais dans un sens de centricité. S’il n’est pas capable de percer la cloison qui le sépare de lui-même, à ce moment-là, il est obligé de revenir en arrière et de revivre ses mémoires, et de vivre par rapport à ses mémoires, et vivre par rapport à la mémoire de la société ; donc, vivre par rapport à la conscience sociale.

Donc, il perd son individualité, et sur le plan du travail il devient un esclave du travail, au lieu de devenir un être créatif, c’est-à-dire un être qui amène dans le monde quelque chose à sa mesure, à sa hauteur, mais qui vient de lui. Et je reprends le tableau de ce qui se passe aujourd’hui dans les pays socialistes.

Finalement, après des années, des années, des années, des années, des années, après un déclenchement venant d’en haut, Gorbatchev, après le déclenchement venant d’en haut, Gorbatchev, les masses ont commencé lentement à sentir leur propre pouls, à avancer avec assez adroitement, à travers “Solidarité”, et ont commencé à prendre conscience qu’effectivement, le temps était venu pour qu’elles se manifestent vers un besoin de liberté démocratique. Mais le déclenchement s’est fait par en haut.

DM : Par une autorité politique…

BdM : Par une autorité politique, Gorbatchev, ainsi de suite. Sur le plan humain, c’est la même chose. Si on regarde l’Homme inconscient, il représente la grande masse humaine qui ne peut pas pour toutes sortes de raisons… Dans le cas des masses européennes, c’est la crainte d’être détruites par l’armée ; chez l’Homme, pour l’Homme individuellement, c’est la crainte de vivre une sorte de solitude, c’est la crainte de vivre une certaine aliénation, c’est la crainte de vivre une certaine dislocation, c’est la crainte de ne pas pouvoir supporter le fait que ce qui est autour de soi est plus puissant que soi, lorsqu’en fait, c’est une illusion dans la mesure où le déclenchement se fait par en haut.

Donc chez l’individu, ce n’est plus Gorbatchev qui est l’autorité, mais c’est l’Esprit de l’Homme qui devient son autorité. Mais si l’Homme n’est pas capable… Si la masse socialiste en Europe n’avait pas eu la perception de la sincérité de Gorbatchev, le mouvement ne se serait pas fait. Si l’Homme en tant qu’individu, n’avait pas la conscience de la réalité, de l’intelligence de sa source, à ce moment-là, lui aussi, ne ferait pas le mouvement vers la libération de son moi dans le travail, puisque nous parlons du travail.

Donc à ce moment-là, l’Homme serait obligé de vivre, dans un sens, une forme idéologique du travail qui lui est imposée par la société environnante, par la conscience corporative, par la conscience individuelle du patron, ainsi de suite, ou par, ou en fonction des différents idéalismes qui font partie de son expérience existentielle. Donc, l’Homme a besoin d’une force intérieure pour supporter la principauté de sa réalité.

DM : Si je comprends bien, améliorer son travail, ses conditions de travail, c’est se donner une individualité ?

BdM : Je vous arrête ici, simplement pour faire une entrée. Il ne s’agit pas pour l’Homme d’améliorer son travail. Ça, c’est l’illusion, la société s’occupe de ceci, les syndicats s’occupent d’améliorer le travail de l’Homme ; socialement, l’Homme aujourd’hui améliore son travail, il y a des efforts dans cette direction.

Il ne s’agit pas pour l’Homme d’améliorer son travail, il s’agit pour l’Homme de s’améliorer lui-même, d’améliorer son intériorité, de grandir dans sa conscience intérieure, d’affirmer ou de prendre conscience objectivement de cette réalité intérieure à lui, de devenir de plus en plus intégral dans son individualité, et conséquemment, le travail sera par conséquent forcé d’être amélioré.

Si nous améliorons le travail, nous allons tomber dans la trappe de la conscience sociale du travail, et aujourd’hui ce qui se passe dans le monde aux États-Unis, comme tout partout, il y a effectivement, puisqu’il y a plus de démocratisation, puisqu’il y a de plus en plus de socialisation, il y a des forces sociales qui améliorent le travail. Mais alors que ces forces sociales améliorent le travail, l’Homme demeure toujours esclave du travail.

Et il ne s’agit pas pour l’Homme de vivre l’amélioration, je ne suis pas contre l’amélioration du travail qui est fait socialement, évidemment, mais je dis que ça va plus loin que ça, ce n’est pas le travail que l’Homme doit améliorer, c’est sa conscience, l’Homme doit prendre conscience de lui-même et le travail s’améliorera.

DM : Mais il y a un problème, c’est que l’individu qui s’améliore n’est pas nécessairement apprécié de son environnement. Par contre, s’il améliore le travail qui est souvent une dynamique d’échange avec l’extérieur, il a automatiquement une appréciation, et aussi une mesure de ce dans quoi il a évolué.

Donc, le temps qu’il prend à s’améliorer, ce n’est pas un temps qui est évident, en tout cas pour sa conscience d’échange avec les autres, comment on peut régler ça, cette problématique de l’individu, qui passe quatre ans de sa vie à s’améliorer sans changer sa condition de vie de travail, comment… ?

BdM : Vous ne pouvez pas… Si on parle de l’évolution de la conscience humaine, on ne peut pas parler dans des termes qui conviennent à la nature de l’involution. Si nous parlons de l’évolution de la conscience humaine, nous parlons d’un rapport de plus en plus étroit avec l’Esprit, avec un plan d’Intelligence sur le plan mental, et automatiquement, l’Homme tombe sous d’autres lois vibratoires, d’autres lois d’énergie, d’autres aspects de sa puissance interne non révélés à lui.

Donc, il est obligé à ce moment-là de cesser de contractuer avec ses propres forces, on peut contractuer avec les forces sociales, on peut contractuer avec le patron, on peut contractuer avec les forces existentielles, mais on ne contractue pas avec l’Esprit. Et c’est là que dans la mesure où l’Homme commence à vivre dans un rapport étroit avec cette source mentale, il ne peut pas contractuer avec elle, il ne peut qu’en arriver petit à petit, à prendre conscience d’elle.

Une fois qu’il aura pris réellement conscience de lui-même à ce niveau-là, à ce moment-là il aura la capacité d’intégrer cette énergie, et plus tard, il aura la capacité de la manifester dans la matière, jusqu’au point, où plus tard, il aura le contrôle sur la matière. Donc, pour que l’Homme vive son Esprit, il faut qu’il prenne conscience de sa réalité et des principes qui en constituent l’essence et le mouvement à travers son ego.

Sinon, l’Homme est obligé de vivre par rapport au phénomène de l’âme, c’est-à-dire par rapport au phénomène de la mémoire, et à ce moment-là il peut améliorer ses conditions de travail, mais il sera toujours un être assujetti à la survie matérielle. Et s’il n’est pas assujetti à la survie matérielle, il sera assujetti à la survie psychologique.

Le bonhomme que j’ai rencontré hier, c’est un type qui me disait : “Il y a énormément de gens dans cette section des États-Unis qui sont très, très, très riches, et pourtant c’est la section de la vie américaine qui est le plus affectée par la séparation des couples et le divorce, les gens vivent une très grande solitude, il y a beaucoup de boissons qui se boivent”, ainsi de suite.

L’Homme ne peut pas trafiquer avec l’Esprit, parce que l’Esprit c’est une force qui initie la conscience égoïque à la science de sa propre lumière, donc il n’y a pas de contrat. Par contre il y a une présence grandissante, et cette présence grandissante, effectivement, sur le plan du travail, avec le temps, aboutit à une autre ouverture, à une autre façon, à une autre manière de travailler, dans un rapport d’Esprit et de forme.

Alors que l’Homme sur le plan inconscient ne travaille pas fonction de l’Esprit et de la forme, il travaille en fonction de l’expérience de l’âme à travers la forme. Je donne un exemple. Vous avez par exemple quelqu’un qui… Je ne sais pas moi… Qui est dans le droit, qui fait de la jurisprudence, un avocat, il travaille dans le système, le système est très lent, très très bourré, très mal foutu. Donc, il vit l’expérience de l’âme à travers la forme, il n’est pas capable d’amener sous son contrôle l’énergie de sa conscience parce qu’il n’est pas en conscience, il est en expérience de conscience.

Alors que l’Homme conscient, un avocat conscient, s’il y avait avocat conscient, il serait obligé, de par son énergie, de créer quelque chose. S’il ne pouvait pas créer quelque chose, parce que les conditions présentes ne s’y conforment pas, ou ne peuvent pas absorber cette énergie, il serait forcé de sortir du droit et aller dans une autre avenue, ou sortir du pays pour aller dans un autre pays, mais son Esprit le pousserait ailleurs, c’est-à-dire que son Esprit ferait à travers lui une autre démarche.

DM : Mais si je comprends bien, le résultat pour l’Esprit n’est pas important ?

BdM : Ce n’est pas… Non… Parce que pour l’Esprit, ce n’est pas la matière ou la forme dans la matière qui compte, c’est la transmutation des corps subtils. Si nous regardons l’Homme de l’évolution par rapport à l’Esprit, nous sommes obligés de regarder l’Homme par rapport à un temps dans l’avenir, où il y aura suffisamment d’infusion d’Esprit sur le plan matériel, pour que l’Homme un jour puisse utiliser cette énergie-là, pour se libérer en éthérique, et entrer en communication mentale télépathique et “éthérico-matérielle” avec d’autres civilisations.

Donc, c’est un autre plan d’évolution, alors que sur le plan de l’âme, nous regardons simplement l’Homme en fonction de l’expérience de l’âme, par rapport à la forme. C’est pour ça que je dis que l’Homme inconscient travaille, donc il vit un karma, que ce soit un beau karma ou un karma inférieur, il vit un karma, donc il vit une liaison avec une certaine programmation involutive. Alors que l’Homme ne peut pas vivre de liaison avec une telle programmation, il est obligé de manifester sur le plan matériel, en fonction de ce lien étroit qu’il vit avec sa source, de nouvelles conditions d’expériences créatrices, mais non pas d’expériences astrales.

DM : Donc l’individu, si je comprends bien, avec de la créativité liée avec le contact que vous parlez, de l’Esprit à lui, est capable d’agir, de conditionner, pas conditionner, mais actualiser sa vie professionnelle ou son travail, sans préoccupation aucune sur les résultats à venir, c’est ce que j’entends dans votre discours ?

BdM : Sans préoccupation aucune, par rapport à ce que l’ego voudrait projeter. Autrement dit l’Homme qui travaille en étroite relation avec ce plan-là peut voir, il peut voir sur une base de plusieurs années, dépendant de ce qu’il fait, ou de l’échelle sur laquelle il travaille, mais ce ne sont pas les détails qui sont importants, c’est le mouvement.

DM : Donc, la certitude de cette vision est suffisante pour lui ?

BdM : Le contact télépathique est la seule preuve inévitable, le contact éthérique est la preuve absolue, mais tous les Hommes n’ont pas ou n’auront pas dans un même temps accès au contact éthérique, parce que le contact éthérique demande déjà que l’Homme ait accès à un statut universel suffisamment élevé pour pouvoir subir ce contact, sans que ses corps subtils se détruisent.

Mais l’Homme qui vit par rapport à une conscience télépathique, soit au niveau du centre mental ou soit au niveau du plexus solaire, qu’il le vit d’une façon étroite, vit sa preuve, et cette preuve elle est suffisante pour l’amener à avancer, avancer, avancer, jusqu’au moment où, pour des raisons qui font partie de sa vie, qui font partie de son statut universel, qui font partie de son travail, ainsi de suite, il en arrive à l’autre étape de la preuve, c’est-à-dire au contact direct avec le double ou avec ce plan-là.

Et à ce moment-là, déjà, l’Homme sera dans un état de fusion avancée, et déjà il ne fera plus partie de ce que nous appelons communément l’humanité involutive.

DM : Donc, plus de processus c’est de l’initiation ?

BdM : Le processus est initiatique dans ce sens que l’initiation demeurera jusqu’au moment où l’Homme aura compris de par lui-même, et par lui-même, il ne peut pas comprendre de l’extérieur. De l’extérieur peut venir une science, mais l’Homme doit comprendre de par lui-même et par lui-même, la science de cette énergie, le mouvement de cette énergie, l’intelligence de cette énergie, afin de devenir lui-même intelligent de cette énergie, pour que créativement il puisse appliquer cette énergie dans la matière ; donc, c’est une initiation solaire.

DM : Est-ce que cette initiation, on peut en diminuer sa souffrance ou son intensité dans le processus ?

BdM : Oui, dans la mesure où l’Homme est capable de comprendre rapidement ou assez rapidement la science de cette énergie. Autrement dit vous pouvez prendre deux, trois Hommes qui sont construits psychiquement différemment, il y en a un qui comprendra plus vite que l’autre, l’autre un peu moins vite, et l’autre avec plus de retardement, parce que ce sont des âmes différentes. Donc, ils ont un taux vibratoire différent, ils ont une expérience psychique différente, ils ont un statut universel différent.

Donc, ils sont différemment gradés dans l’énergie, il y a des Hommes qui peuvent comprendre rapidement quelque chose, il y a des Hommes qui peuvent comprendre avec plus de temps quelque chose. Et c’est ça qui fait la différenciation avec les Hommes qui s’avanceront dans cette voie d’évolution, et qui les amènera à ce qu’ils se placent dans toute cette hiérarchie d’énergie, à différents niveaux, selon leur statut universel et leur capacité de l’absorber, de l’intégrer.

DM : Donc, vous dites qu’il y a des âmes qui ont déjà été initiées dans d’autres vies et qui apparaissent, dont exemple, dans cette époque-ci ?

BdM : Il y a des âmes qui ont beaucoup d’expérience, il y a des âmes qui ont moins d’expérience, il y a des doubles ou des ajusteurs de pensée qui ont beaucoup d’expérience, il y en a d’autres qui ont moins d’expérience. Donc, plus une âme a un ajusteur de pensée qui a beaucoup d’expérience, plus elle aussi aura de l’expérience, c’est comme un parent.

Un parent qui est très très… Un parent qui a beaucoup de psychologie de l’éducation a déjà beaucoup d’expérience de vie, donc l’enfant en bénéficiera. L’autre parent qui a moins de psychologie de l’éducation, l’enfant en bénéficiera moins, c’est la même chose entre la relation entre l’Homme et ce principe cosmique. Il y a de ces principes qui sont très très élevés en conscience, donc en puissance, en expérience, il y en a d’autres qui sont sur des bases moins élevées.

Mais toute cette intelligence fait partie quand même des grands circuits universels. Si nous reprenons par exemple, les termes bibliques ou les termes de la religion ou des anciennes religions, nous allons parler, par exemple… Dans les mondes de la lumière, vous avez des catégories d’êtres, il y a des Chérubins, il y a des Séraphins, il y a des Archanges, il y a des êtres de différents niveaux…

Donc, un Homme qui vivrait un contact avec un Chérubin aurait moins d’expérience, aurait moins de conscience, pourrait moins absorber cette énergie qu’un Homme qui serait en contact, par exemple, avec un Séraphin, ou avec ce que nous appelons dans la religion, un Archange. Mais ces termes-là ont simplement une valeur spirituelle pour l’humanité, parce que ce sont des termes qui font partie du passé de l’Homme.

Mais lorsque l’Homme se sera débarrassé de ces concepts qui sont totalement archaïques et qui n’ont plus de valeur scientifique, et qui n’ont plus de valeur réelle ou politique, à ce moment-là l’Homme pourra commencer à pénétrer ce que j’appelle le mystère des civilisations invisibles.

C’est à ce moment-là que l’Homme, réellement, commencera à comprendre les grandes lois de la création, comment l’univers est créé, comment il est maintenu, qui le crée, quelles sont les forces créatrices, quel est le rapport de ces forces avec d’autres aspects conceptuels de la conscience humaine qu’on appelle Dieu par exemple, qu’est-ce que ça veut dire Dieu ?

Donc, il faut que l’Homme se débarrasse d’abord du concept de Dieu qu’il a aujourd’hui, du concept du Séraphin ou du Chérubin, ou de l’Archange qu’il a aujourd’hui, qui sont des concepts spirituels qui ont fait partie de la grande intuition ésotérique ou occulte de l’humanité passée, pour rentrer un jour dans la grande conversation mentale télépathique avec des plans architecturaux qui constituent la mesure même de son intelligence cosmique, qui constituent la mesure même de son intelligence géographique sur le plan interplanétaire.

Il faut que l’Homme en arrive un jour à pouvoir discuter de l’invisible et du cosmos et des mondes, des pluralité des mondes, et des civilisations, en termes qui conviennent à la syntaxe mentale de son nouveau devenir psychologique. Sinon, l’Homme va toujours demeurer un être affaibli par des concepts spiritualisés à l’eau de rose, par des civilisations qui, aujourd’hui, deviennent de plus en plus impuissantes sur le plan spirituel ou sur le plan religieux, ou sur le plan doctrinaire.

Il faut que l’Homme en arrive un jour à pouvoir totalement déprogrammer sa façon psychique de voir les choses pour finalement en arriver à pouvoir se construire un vocabulaire qui convient à la stabilité psychique de son nouveau mental, c’est-à-dire à sa capacité d’interroger l’infinitude pour lui faire révéler la constitution organique bio-mentale des mondes qui constituent la réalité omniprésente des sphères universelles. Sinon, nous sommes des “tatas” (idiots) pour le restant de nos jours.

DM : Dans une situation présentée comme la vôtre, l’être a beaucoup de difficulté à se situer dans son initiation et surtout dans tout son processus évolutif, face surtout à un travail. Comment est-ce qu’on peut associer des perceptions du calibre que vous nous présentez avec le quotidien mécanique dans lequel on vit, l’être est confronté dans un tiraillement incroyable à ce niveau-là ?

BdM : Il ne s’agit pas pour l’Homme de s’occuper de ces choses-là, il s’agit pour l’Homme de simplement s’occuper de travailler et de prendre conscience de sa réalité dans le travail. Si nous prenons le “burn out” par exemple, il y a des gens qui vivent le “burn out” à différents niveaux, pourquoi est-ce qu’ils vivent le “burn out” ? Ils vivent le “burn out” parce qu’ils ne se sont pas donnés de se prendre en valeur.

Le type entre dans une compagnie, il est content, il a un bon salaire, il a un bon job, il a des beaux bureaux, il a une belle secrétaire, il est heureux. Et là il commence le boulot, il y a de l’enthousiasme, et il doit être suffisamment mûr et intelligent pour savoir que si on lui donne une belle secrétaire, un bureau, une auto, un bon job, qu’on va lui demander quelque chose en retour, il n’y a pas une Corporation qui paie quelqu’un pour rien.

Donc, à ce moment-là qu’est-ce qui va se produire ? Il va s’apercevoir au cours des années qu’il vend son âme à la Corporation, qu’il vend son âme à la Compagnie. Ensuite, au cours des années, il va voir de ses bons amis qui vont être foutus à la porte à cinquante-cinq, soixante ans, des types qui ont beaucoup d’expérience, qui ont travaillé ; et que des gens qui vont être remplacés par des jeunes mouchards qui, un jour, deviendront aussi des individus foutus à la porte !

C’est une insulte à l’intelligence de l’Homme ! L’Homme, le type, il arrive à cinquante, soixante, soixante-cinq ans, il est bourré d’expérience, il est dans les hauteurs de sa vie, et à un certain moment, on lui coupe la tête, il commence à mourir, et on lui donne une montre qui symbolise que son temps est fini, c’est terrible !

DM : Son temps est compté !

BdM : Son temps est compté ! Ce n’est pas pour rien qu’on donne une montre, hein ! Donc…. D’ailleurs, je trouve ça tellement grave que dans la Corporation dont je suis le Président du Conseil, j’ai demandé que les gens qui travaillent avec moi s’organisent pour un jour éventuellement, quand ils auront le temps, de former une sorte de système qui s’occupera de récupérer ces gens de soixante, soixante-cinq ans, qui sont dans la province de Québec, qu’on fout à la porte, et qui sont bourrés d’expérience, je veux les récupérer !

DM : J’ai une bonne question… Une super… L’Esprit qui rentre dans l’activité mentale d’un individu de soixante-cinq ans, mais qui a fonctionné, lui, avec tout le pattern (modèle) social qu’on a connu, qu’est-ce qui se passe comme initiation, qu’est-ce qu’il vit ?

BdM : C’est une bonne question ! Il faut comprendre une chose, l’Esprit c’est de la lumière, donc c’est de l’intelligence, c’est de l’Énergie. Et cet Esprit, cet ajusteur de pensée, ce double, cette intelligence, cette source, lorsqu’elle pénètre dans l’Homme, elle le connaît, donc cette Lumière va pénétrer, elle va être dosée en fonction de son système nerveux, de ses capacités mentales, ses capacités émotionnelles. La Lumière, c’est la Lumière !

Moi j’ai vécu ma fusion à vingt-neuf ans, juste trente ans, donc c’était la force de l’âge, le système nerveux, le mental, tout… Mais si j’avais vécu la fusion aujourd’hui, peut-être que je n’aurais pas pu supporter. Donc, l’Esprit il a son temps, et d’ailleurs l’Homme va vivre cette conscience, il ne s’agit pas que l’Homme vive la fusion. D’ailleurs, l’Homme ne vivra pas la fusion instantanée, l’Homme va rentrer graduellement dans sa conscience.

Et ce qui compte pour l’Homme, c’est d’être bien dans sa peau, de prendre conscience de lui-même, et d’en arriver à pouvoir travailler en fonction de son intériorité, de ses besoins réels, pas des besoins factices créés par la conscience involutive, donc il n’y a pas d’inquiétude pour l’Homme. Moi je connais des gens de cinquante, soixante, soixante-cinq ans, soixante-dix ans, qui avancent dans cette conscience, mais naturellement ils avancent en fonction de ce qu’ils peuvent prendre, donc ça dépend de l’individu.

Il y a des Hommes qui vivront un contact très très étroit avec cette force qui fait partie de leur principe cosmique, et lorsque cette force les pénétrera, elle leur créera un “bonding”, un lien extrêmement puissant. Et la transmutation de leur mental et de leurs émotions se fera, ils pourront la supporter, parce qu’effectivement, ils ont les corps pour. Il y a d’autres Hommes qui vivront ce contact à un autre niveau, beaucoup plus délicat, parce qu’ils sont des natures plus délicates, mais il y aura quand même de la conscience. Donc, ce n’est pas tellement la quantité comme la qualité.

DM : Est-ce que l’entreprise dont vous êtes Président favorise avant tout le développement de l’individu et les résultats en deuxième, ou si vous êtes obligé de convenir avec les règles de la société fondée il y a des siècles ?

BdM : Non, dans cette Société, dans cette Corporation qui est effectivement totalement neuve sur le plan matériel, les individus sont les canaux de la créativité, et la globalité de cette créativité engendre le processus créatif, donc les conséquences, les résultats de ces individus qui travaillent dans une conscience suffisamment intégrée, sont conséquents à l’actualisation créative de leur conscience. Effectivement, nous avons une certaine… En tout cas moi, j’ai une certaine voyance, je vois pourquoi et où ça mène.

Mais dans le fond, le processus créatif s’installe, et c’est l’énergie créative qui construit, qui délimite, qui fait avancer, qui contraint et qui arrête temporairement, qui redonne un souffle au processus. Donc, les individus sont des canaux, ils font partie de cette symbiose, de cette synergie d’énergie, et ce qui leur permet de faire ceci, c’est la relation très étroite qu’ils ont entre eux en tant qu’individus, le respect intégral de leur personnalité, de sorte que la relation “Patron-Employé” ne peut pas exister dans une boîte comme ceci.

DM : Qu’est-ce que vous voulez dire la relation “Patron-Employé” ?

BdM : Bon, moi je suis Président du Conseil d’une Corporation, il y a un Président, il y a des vice-présidents, il y a toutes sortes de monde, il y a des Corporations qui sont connectées à notre Corporation. Mais à l’intérieur de la boîte, même si je suis Président du Conseil, je suis en communication créative avec d’autres individus. Donc, on m’a donné un titre parce que ça convient à l’universalité de mon rôle, mais je n’ai pas, je ne peux pas, en tant qu’individu conscient, imposer ma conscience sur d’autres individus dans une relation “Patron-Employé”.

Donc, je ne suis pas pour un Patron, je suis effectivement une grande force créatrice dans le milieu, mais eux aussi sont aussi de grandes forces créatrices. Donc, c’est comme la relation “proto-électrons” dans un système atomique. Mais tout ceci est uni ensemble et fonctionne dans une unité suffisamment avancée à ce stage-ci, pour que le respect des individus soit intégral. Ce que je surveille, dans un sens, dans toute cette machinerie mécanique ou psychique, c’est que les lois de l’Esprit soient toujours respectées par rapport à l’Homme.

DM : Qu’est-ce que vous voulez dire ?

BdM : Je veux dire qu’il y a des lois vibratoires dans ce processus-là qui sont effectivement canalisées par ma personne. Donc, ces lois vibratoires sont suffisamment conscientisées ou conscientisables pour que la relation entre tel employé à un niveau, ou telle personne à un niveau, avec une autre personne à un autre niveau, soit une relation de conscience humaine et non pas une relation de “Patron-Employé”, même si l’un a sur l’autre une certaine précédence hiérarchique.

Mais dans l’énergie créative de leur personnalité qui s’avance de plus en plus vers des personnes, ces êtres-là ne peuvent pas bousculer inconsciemment les autres. Autrement dit, pour expliquer d’une façon précise ce que je ferais si je voyais une personne dans la Corporation bousculer une personne qui, hiérarchiquement, est inférieure, parce que cette personne-là serait trop inconsciente, je lui créerais un choc ! Dans ce sens que je l’amènerais à comprendre son illusion.

Si elle comprend son illusion, ça va, parce que l’Homme n’a pas à être parfait, l’Homme s’achemine. Mais si la personne n’en arrivait pas éventuellement à pouvoir régler cette déficience dans sa personnalité par rapport à une autre personnalité, je serais obligé de totalement l’excuser de la Corporation.

DM : Si je comprends bien, vous êtes en train de réaliser un modèle considéré impossible par les autres entreprises !

BdM : Je crée un modèle pour l’entreprise du vingt-et-unième siècle, pour permettre finalement à l’Homme de se dégager de sa façon de voir dans le travail, ou de créer par le travail, des modèles, dont la composition psychologique ne reflète pas l’Esprit de l’Homme, mais reflète plutôt les antagonismes des personnalités.

DM : Est-ce que cela voudrait dire que dans ce type d’entreprise, il n’y a aucune compétition entre les gens ?

BdM : Non, il n’y a pas de compétition, et s’il y avait de la compétition, elle serait, à court ou à long terme, éliminée. Que les hommes et les femmes qui travaillent dans ces entreprises ne soient pas ce qu’ils seront dans un an ou dans deux ans, ça, ça va, mais que chacun ait de l’Esprit, c’est fondamental. Une personne ne peut pas rentrer dans cette Corporation-là s’il n’est pas senti que ces personnes ont de l’Esprit.

Et avoir de l’Esprit, c’est avoir la sensibilité de cette conscience intérieure de soi, et puisque l’un l’a, et que l’autre l’a, et que l’autre l’a, ils sont obligés, en tant qu’individus, en conscience créative, de réaliser leur appartenance commune à une conscience, à une intelligence, à une lumière, qui fait partie de leur réalité individuelle. Donc, ils sont obligés de respecter individuellement l’autre, et le respect dans le sens réellement conscient du terme – je ne parle pas du respect dans le sens psychologique ou purement caricatural que nous retrouvons dans la société – le respect intégral.

Et je me donne la fonction, pendant un certain nombre d’années, de demeurer dans le sein de cette Corporation, pour réellement ajuster, puis ajuster, puis ajuster, puis ajuster, puis ajuster, c’est mon rôle le plus fondamental. Et dans la mesure où les gens sont capables de voir, et de voir, et de voir, et d’ajuster, d’ajuster, à ce moment-là un jour je pourrai me retirer de cette Corporation-là, et je saurai que ces individus-là seront capables de mener à bien ce qui aura été commencé sur un plan occulte du mental, et amené dans la matière.

DM : Ces individus qui font partie de la Corporation, sont finalement amenés, si je comprends bien, à maîtriser la condition de survie matérielle ou psychique normale qu’ils auraient à vivre dans une Compagnie standard. Mais par un processus de respect, si je comprends bien là, ils associent une évolution personnelle avec, je dirais, une tension de survie là, disons qui est de tous les jours, ils associent ces deux éléments-là et développent une conscience de leur intelligence à l’intérieur de cette dimension-là, c’est ça qui se passe exactement ?

BdM : Ils sont obligés de vivre ou de subir certaines contraintes matérielles imposées par le plan d’ensemble de cette Corporation qui est un plan extrêmement vaste…

DM : Qui vient de l’Esprit ?

BdM : Qui vient des plans, et à ce moment-là, ils sont obligés de vivre des contraintes matérielles difficiles, mais ils sont amenés, petit à petit, au fur et mesure où ils ont de plus en plus conscience, à réaliser que cette force les supporte toujours, et ils s’amènent avec le temps à ne plus être décourageables. Et ils s’amènent, dans ce processus, en même temps qu’ils s’amènent à ne plus être décourageables, ils s’amènent, à travers ces différentes difficultés, à toujours être capables de maintenir le respect intégral par rapport à l’autre.

Donc ça, c’est un tour de force parce que lorsque nous vivons des contraintes, des contraintes de logistique matérielle ou de logistique corporative, et que nous sommes obligés de réaliser que l’individu ou l’autre individu doit être réalisé dans son essence au-delà de sa personnalité, et que sa personne doit être prise réellement en considération, ça fait un travail énorme sur le corps émotionnel, sur le corps mental.

Donc, à ce moment-là dans la mesure où ces Hommes seront capables d’en arriver à une réelle personnalisation… Parce que c’est ce que ça fait, ça personnalise, et ça personnalise, autrement dit ça établit des liens extrêmement étroits entre l’Esprit d’un individu et l’Esprit de l’autre. De sorte qu’un jour, viendra le point où tous ces individus seront dans un Esprit suffisamment vibratoire pour en arriver à passer à une conscience télépathique.

Donc, pour en arriver à ceci, ils sont obligés de réellement dépasser les aspects péjoratifs de la conscience involutive, qui constituent la conscience dans laquelle ou avec laquelle nous travaillons tous les jours, sur le plan de l’involution, et d’arracher aux forces inférieures de leur conscience personnelle, les aspects qui seraient véreux par rapport à la conscience d’autres individus.

DM : Est-ce qu’il est possible pour un individu qui n’est pas dans ce type d’entreprise, est-ce qu’il est possible pour un individu de vivre la même démarche et à accéder au même état de conscience, ou s’il faut absolument pour l’individu vivre cette expérience ?

DM : C’est une question intéressante. Si nous le regardons sur le plan de l’entreprise, non pas sur le plan de la conscience, mais sur le plan de l’entreprise, pour pouvoir avoir les deux pieds dans la matière et travailler avec des gouvernements, des corporations, ainsi de suite, des choses matérielles, et dans ce processus, augmenter le taux vibratoire du corps mental, et altérer le taux vibratoire du corps astral, ça demande une coopération qui, déjà, est instruite de cette loi d’énergie.

Et pour le moment, c’est la seule corporation qui existe, qui est instruite ou qui s’instruit de cette loi d’énergie. Un individu qui aurait une affinité pour travailler dans une telle Corporation, et il y en a des millions probablement, serait obligé de s’amener dans le temps à un contact direct ou indirect avec des aspects de cette science, dont s’instruit cette Corporation. Parce que ça fait partie d’un nouveau matériel, ça fait partie d’un nouveau modèle corporatif, ça fait partie d’une nouvelle gestion de l’Homme, ça fait partie d’une nouvelle gestion du travail, ça fait partie d’une conscience supramentale appliquée dans la matière de l’Homme, dans la matière de la vie de l’Homme.

Et c’est un début embryonnaire, c’est un mouvement embryonnaire qui grandira avec le temps, qui aura ses conséquences et ses effets dans le temps. Mais puisque nous parlons toujours d’Esprit, s’il y avait un Esprit ou un Homme dans le monde qui avait suffisamment d’Esprit pour travailler dans une telle Corporation, il serait amené dans un mouvement événementiel à rencontrer des gens ou des individus qui, directement ou indirectement, sont en contact avec cette Corporation.

DM : C’est son Esprit qui l’amènerait là !

BdM : C’est son Esprit qui l’amènerait là. Je vous donne un exemple, ça m’a fait rire ce phénomène-là, je connais deux ingénieurs qui sont allés travailler au Congo dans différents temps ; un est arrivé au Congo et il avait amené avec lui pour écouter le soir, des cassettes que j’avais faites au cours des années. Bon, et il s’en va au Congo, il est dans sa tente, il se relaxe, il travaille le jour. Et trois mois plus tard, un autre ingénieur vient, ingénieur forestier, il vient, et lui aussi il vient au Congo avec des cassettes, tu t’imagines ce que ça leur a fait comme choc !

Deux individus qui sont amenés par leur Esprit à se rencontrer dans une situation, dans un territoire qui est totalement étranger ou très loin de tout ça ! Donc l’Esprit est omniscient, l’Esprit est universel… Une fois que l’Homme est suffisamment conscient de son Esprit, et qu’il est capable de se laisser guider par lui d’une façon créative, à ce moment-là, tous les petits mouvements de la vie deviennent réellement compréhensibles.

Tous les petits mouvements de la vie s’excluent de ce que nous conceptualisons comme le hasard, tous les petits mouvements de la vie sont compris, c’est absolument, c’est abominablement intelligent, c’est extraordinairement intéressant.

DM : Donc, l’individu qui voudrait comme accélérer son processus de développement ou d’évolution ne peut pas forcer la situation ?

BdM : Non, vous pouvez accélérer votre illusion spirituelle mais vous ne pouvez pas accélérer votre fusion, votre conscience .

DM : OK. Et ça ne dépend pas des conditions matérielles dans lesquelles l’individu vit son processus de développement ?

BdM : Non.

DM : Donc, s’il a subi son travail…

BdM : Vous pouvez regarder ma propre expérience, moi j’étais universitaire, j’étais en science, j’étais un intellectuel comme tout le monde, j’étais bon étudiant et tout ça ! Et un après-midi, ma vie a changé. Et les gens qui sont dans la salle ici ce soir sont plus avancés dans le temps de leur conscience que moi je n’étais dans le mien, dans ce temps-là.

Il y a des gens ici dans la salle qui ont fait de la recherche, qui ont évolué pendant des années de temps, qui se sont intéressés à ces choses-là, et moi c’était le contraire, j’étais totalement en dehors de cette expérience. Donc, lorsque l’Esprit, l’ajusteur de pensée, le double, les Intelligences, appelez ça comme vous voulez, lorsque le Principe cosmique de l’Homme est prêt à entrer en contact, en unité avec le Principe matériel planétaire, ça se fait et rien ne peut l’arrêter.

Et puisque c’est fait maintenant, nous avons accès à de l’information, de la science, qui deviendra très, très, très vaste avec les générations, il viendra un point où cette science appliquée dans la matière… Parce qu’il faut qu’elle soit appliquée dans la matière… Les Hommes qui pensent que les connaissances ou le savoir peut rester dans le cerveau, ne pas s’appliquer dans la matière, ils vivent de grandes illusions, parce que l’Esprit n’a aucun intérêt à se véhiculer avec l’Homme, si au cours des générations futures il ne peut pas transmuter, transformer et recréer la civilisation. C’est sa fonction.

DM : Donc, il y a un résultat attendu de l’Esprit ?

BdM : Il y a un résultat à tous les niveaux, sur le plan individuel d’abord, et ensuite sur le plan collectif. Sur le plan collectif, ce sera très long mais sur le plan individuel, ça se fera dans une période très très courte, suffisamment courte pour que même des individus au vingt-et-unième siècle, puissent entrer dans une communication télépathique avec ces plans. Et que, même d’autres individus au vingt-et-unième siècle puissent en arriver à passer du plan astral de la mort au plan éthérique de la conscience individualisée.

Mais les conséquence de ceci au cours des générations, des siècles, amènera éventuellement l’humanité à une conscience mondiale intégrale, et nous assisterons alors à l’évolution de la septième race-racine sur la Terre, où l’Homme n’aura plus besoin finalement de corps matériel, et où il se véhiculera sur le plan éthérique comme d’autres civilisations le font, lorsqu’elles passent d’un espace-temps à un autre.

Donc, le temps de l’âme, le temps, la période de l’âme, qui est la période de l’involution, cosmiquement parlant, selon le calendrier cosmique, a cessé à une certaine date il y a quelques années, et le temps de l’Esprit a commencé à partir de cette date. Et c’est un mouvement inévitable vers la reconstruction éventuelle de la conscience planétaire.

L’Esprit est très puissant, l’âme a été très forte, mais l’Esprit est puissant. L’âme, c’est-à-dire la mémoire de l’Homme ou la mémoire de l’humanité, le contrat avec le monde de la mort, était une présence inévitable de la conscience égoïque et a été une nécessité fondamentale à la construction et au développement de l’ego. Mais dans la prochaine étape, la descente de l’Esprit dans la matière, la fusion avec l’Homme éteindra finalement les feux de l’involution, et créera sur la Terre une nouvelle conscience, une conscience supramentale, une race-racine, non pas sur le plan de la physicalité, mais sur le plan du psychisme.

Et vous aurez, vous rencontrerez des Hommes dans le monde qui ne feront plus partie de la race humaine, il feront partie de la race humaine sur le plan matériel, mais ils ne feront plus partie de la race humaine sur le plan psychique. Ce sont des êtres qui auront une vision totalement différente de la vie, qui la comprendront d’une façon intégrale, très, très, très profondément.

Il n’y aura plus de mystères pour ces Hommes-là, et lorsque ces Hommes-là travailleront ensemble, à quelque niveau que ce soit, que ce soit en médecine, en science, en ingénierie, en biologie, en commerce, ils feront des choses qui estomaqueront la conscience autour, ça fait partie de l’évolution.

DM : L’individu qui a à participer collectivement à toute cette démarche dans l’avenir a souvent une problématique de fond, c’est prendre conscience de ce pour quoi il est fait, ou ce pour quoi il doit, je dirais, se donner certains résultats, pour que socialement il puisse avoir un salaire, un fonctionnement quelconque.

Vu de l’Esprit, c’est tellement je dirais, c’est tellement vaste les possibilités, que pour réduire ça dans un temps, une actualisation ou une réalisation, est-ce que l’individu peut, pour une raison quelconque dans sa vie, prendre un temps, pas de chômage, mais un temps d’arrêt, et vraiment se mettre en contact avec cette dimension-là, où ça lui apparaît tout simplement indépendamment ?

BdM : Non, ce ne serait pas bon de faire ça, parce qu’il spiritualiserait cette période-là. Ce qui est le plus important pour l’Homme aujourd’hui, c’est de continuer à travailler, faire ses choses, faire le job, travailler, prendre soin de sa vie matérielle et en même temps, dans un mouvement parallèle, prendre conscience lentement. Et au fur et à mesure où il prendra conscience, cette vie matérielle ou ses conditions changeront, changeront, changeront…

Je le dis, je l’ai toujours dit, autant l’Homme de l’involution, qu’il fut spirituel, maître, n’importe quoi, autant l’Homme de l’involution a fait des efforts pour spiritualiser sa nature, pour en arriver à se connaître soi-même, autant l’Homme de l’évolution sera amené à cesser toute activité de recherche face à la nature de son moi ; parce que, que vous le constatiez ou non, lorsque nous faisons une recherche spirituelle, nous vivons toujours et nous ne sommes pas capables de vivre autrement, nous vivons toujours l’expérience de l’orgueil spirituel.

DM : Si je vous pose cette question-là c’est pour une raison simple, c’est que je fais de la consultation, je rencontre des gens qui ont des problèmes de se définir, de se donner une définition pour s’actualiser ou se réaliser matériellement. Je vois difficilement quelqu’un être capable de respecter un autre, en étant conscient de son Esprit ou de sa source, si lui-même n’est pas capable de se donner une définition dans sa propre vie, définition dans le sens d’une sorte de certitude de pouvoir se réaliser bon gré mal gré les obstacles ?

BdM : Mais cette définition fait déjà partie de sa conscience, si un individu a cette définition comme vous dites, autrement dit s’il a cette conscience de l’Esprit en lui, à ce moment-là, le respect de l’autre sera plus facile. S’il n’a pas cette définition qui fait partie de son intériorité qui s’extériorise, à ce moment-là il y a un problème. Mais à ce moment-là, il tombe dans la catégorie de l’Homme involutif.

Donc, à ce moment-là il est mieux de s’occuper, bon gré mal gré, avec les outils qu’il a, avec la mémoire qu’il a, donc avec le karma qu’il a, de se donner une vie qui est suffisante pour ses besoins. Quand je parle de ses besoins, je parle de sa survie matérielle, de sa survie psychologique, il est mieux pour un Homme inconscient d’avoir un bien-être matériel ou de bénéficier d’un bien-être psychologique que de manquer de l’un ou l’autre.

DM : À cause d’une démarche qui…

BdM : À cause d’une démarche qui l’a spiritualisé.

DM : C’est strictement de la spiritualité lorsque l’individu…

BDM : Ah ! Ben oui. D’ailleurs, ça me trouble souvent, parce que lorsque les gens viennent dans mes séminaires, ils ont cette soif d’être conscient et de toute cette connerie ! Bon, c’est une projection de l’ego, c’est une projection spirituelle de l’ego, et je comprends. Mais je leur dis : “Dans trois, quatre, cinq, six, sept ans, vous allez faire le tour du cercle, vous allez partir de la matérialité, vous allez aller à la spiritualité, vous allez revenir à la matérialité, mais à un autre niveau, CONSCIENT”.

Autrement dit l’Homme, un Homme conscient, c’est un Homme qui a la tête très haute mais les racines profondes dans la terre. Si vous avez la tête très haute, vous allez flotter ! Vous allez vous promener avec le signe du V dans les mains, vous allez parler de l’Homme, vous allez parler d’amour, vous allez parler et vous allez finir comme un dingue !

Et si vous avez seulement des racines, vous n’aurez pas de tête, vous allez être un matériel grossier ! Il faut que l’Homme ait les deux, et pour faire les deux, il faut intégrer l’énergie, il faut déspiritualiser la conscience pour la rendre parfaitement intelligente. Et c’est ça le tour de force !

Donc, l’Homme reviendra à la matière, donc revenir à la matière ça veut dire quoi ? Ça veut dire revenir à la science, ça veut dire revenir au travail, revenir à la forme, mais injecter dans ce travail, dans cette forme, l’Esprit. Donc, ce sera le début embryonnaire d’une nouvelle conscience sur le plan matériel, c’est ce que nous faisons présentement sur le plan corporatif. Mais il faut que l’Homme en attendant se préoccupe de ses besoins primaires. Si l’Homme se préoccupe trop d’être conscient… Bababa bababa… Puis si l’Homme se bourre le crâne de livres spirituels, il va finir à Longueuil… (rires du public).

DM : Pour terminer, Bernard, est-ce que le respect entre plusieurs individus est l’ultime condition de travail qu’il doit, disons dans un sens viser ou doit réaliser, le respect entre les gens avec lesquels il travaille ?

BdM : Vous parlez de l’Homme conscient ou de l’Homme inconscient ?

DM : L’Homme conscient, je reste strictement là-dessus, il y a trop d’inconvénients à être inconscient !

BdM : Si vous parlez de l’Homme conscient dans l’avenir, de l’Homme conscient, le respect, ça fera partie intégrale de la relation psychique entre son moi et le moi de l’autre. Donc, ce sera une condition imposée par l’Esprit mutuellement, donc ce sera un lien inaliénable, ce sera un pont entre les deux. Et un Homme conscient, dans une Corporation consciente, ne peut pas être exclu, sorti de cette Corporation !

DM : Donc, il a une permanence ?

BdM : Il a une permanence absolue parce que l’Esprit ne permet pas, ne permettrait pas que l’individu qui a de l’Esprit soit mis de côté par un autre individu qui manquerait d’Esprit. Donc, c’est dans ce cadre-là que le travail créatif devient une extension de la puissance créative des individus ; et que cette extension représente la présence de l’Esprit ou de l’intelligence du plan mental dans un état corporatif humain planétaire. Un Homme conscient ne peut pas être mis de côté par un être qui travaille sur un même plan d’énergie ou avec les mêmes forces créatives que lui, c’est une impossibilité.

DM : Je tiens à vous remercier beaucoup Bernard de Montréal, et à la prochaine, merci. (Applaudissements).

mise à jour le 22/08/2024

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