Méfiance et jalousie

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 16

“BdM : Une personne qui est méfiante est une personne qui a de la difficulté à aimer, une personne peut avoir toutes sortes de raisons pour avoir de la difficulté à aimer, ça peut faire partie de sa jeunesse, comment elle a été élevée, ainsi de suite, mais si vous me demandez, qu’est-ce que c’est le mécanisme …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Bernard de Montréal (BdM) : Une personne qui est méfiante est une personne qui a de la difficulté à aimer, une personne peut avoir toutes sortes de raisons pour avoir de la difficulté à aimer, ça peut faire partie de sa jeunesse, comment elle a été élevée, ainsi de suite, mais si vous me demandez, qu’est-ce que c’est le mécanisme fondamental relié à la méfiance, c’est la difficulté à aimer. Et la raison pour laquelle certains individus ont de la difficulté à aimer, puis quand je dis “de la difficulté à aimer”, je ne dis pas qu’ils ne veulent pas aimer, ils ont de la difficulté à aimer, c’est parce qu’aimer, ça implique un don de soi à un certain niveau.

Et si aimer implique un don de soi à un certain niveau, comment voulez-vous qu’une personne qui est méfiante puisse aimer, puisqu’elle n’est pas capable de faire le don de soi, qui est justement la mesure de sa méfiance ! Quand vous êtes méfiants par rapport à une personne, c’est parce que vous êtes incapables de faire le don de soi par rapport à cette personne-là.

Daniel Ménard (DM) : Mais excusez, quand vous dites le don de soi, c’est vraiment donner, c’est donner pour laisser ?

BdM : Le don de soi veut dire… Le don de soi…

DM : Il n’y a pas d’arrière pensée dans le don de soi…

BdM : Le don de soi veut dire, sans rentrer dans des domaines spirituels, dans les domaines théologiques, le don de soi veut dire s’ouvrir à quelqu’un. Si tu t’ouvres à une personne, c’est le don de soi, donc si tu peux t’ouvrir à une personne, ça implique que tu as une plus grande capacité d’un don de soi, donc tu as une plus grande capacité à aimer, donc la méfiance est moins possible, moins existante. Mais si une personne n’est pas capable de faire cette ouverture de lui-même vers une autre personne, à ce moment-là, la personne va vivre ou peut vivre de la méfiance à l’extérieur.

Et la méfiance c’est très grave, parce que comme conséquence ou ce que ça a comme conséquence, c’est que ça empêche des individus de se créer, au cours de la vie, un certain entourage. Autrement dit c’est comme si je disais : une personne qui est très très méfiante ne pourra pas au cours de la vie faire ce qu’on appelle en anglais du PR (relations publiques), elle ne pourra pas faire du PR de sa personne, donc elle ne pourra pas entretenir des relations, développer des liens qui un jour dans un certain temps peuvent apparaître absolument, absolument simples, mais qui dans un autre temps peuvent devenir utiles et créatifs.

Un personne qui est trop méfiante va s’empêcher de créer avec d’autres un rapport en potentiel, donc conséquemment, ce que ça va faire dans sa vie, c’est que cette personne-là, au cours des années, va s’amener à vivre tellement d’exclusion par rapport aux autres, qu’elle va souffrir de solitude, elle va devenir elle-même exclue. Donc conséquemment, elle va perdre la chance de pouvoir bénéficier, dans un certain échange, du potentiel créatif de ces individus, dont elle s’est exclue par méfiance, puis elle va finir un jour, seule, solitaire, travaillant seule, vivant seule, fonctionnant seule, puis elle va diminuer effectivement son potentiel de vie. Et la cause originale de tout ça aura été le fait qu’elle a une difficulté de faire un don de soi, donc donner.

Quand on parle d’aimer, vous savez aimer, ce n’est pas rien que : “Tu manges les oreilles” ! Aimer ça va très loin, il y a toute une dynamique là-dedans, il y a tout un spectrum d’expérience, de vibration, là-dedans. Aimer ça va très loin, ça va jusque dans le domaine de l’Esprit. Une personne qui n’a pas suffisamment d’Esprit va manquer de cette capacité d’aimer, automatiquement elle va vivre beaucoup de méfiance, et à ce moment-là l’Esprit devient facilement astralisable, dans le sens que l’Esprit va devenir facilement convaincu de sa raison d’être, de sa raison de ne pas aimer, puis là, ben, à ce moment-là les portes se referment, puis l’individu fonctionne de plus en plus d’une façon hermétique.

DM : Bon, on parle de don de soi pour éliminer le phénomène de méfiance, si une personne, exemple, a cette capacité d’aimer, et qu’elle vit ou qu’elle a des relations avec des gens qui sont fondamentalement méfiants, les gens qui sont méfiants vont toujours dire de la personne qui aime, dans le sens que vous le parlez, que cette personne-là est naïve. Mais comment pouvez-vous traiter, disons, une personne avec cinq personnes méfiantes là, comment une personne qui est qualifiée de naïve peut traiter ou justifier son don de soi ?

BdM : Une personne qui est capable de faire le don de soi n’a pas besoin de se justifier. Si elle fait le don de soi par rapport à des gens qui sont méfiants, ainsi de suite, puis qu’elle n’est pas capable d’établir de rapport, elle va simplement si elle est intelligente, éventuellement cesser sa relation avec ces personnes-là. Une personne qui est créative dans ce sens-là, une personne qui est créative dans n’importe quel sens, “anyway”, n’a pas à justifier sa créativité.

Donc sa créativité faisant partie d’un certain mouvement de son Esprit, sa créativité faisant partie d’une certaine ouverture de son Esprit, menant à une certaine expression de soi comme une capacité de faire le don de soi, une capacité d’aimer, cette personne-là n’a pas à se justifier. Si elle se justifie, c’est parce qu’elle est “insécure” dans sa conscience personnelle, et à ce moment-là, faire le don de soi où aimer devient une insécurité, ce n’est plus créatif.

Donc il y a des gens qui aiment par insécurité, puis il y a des gens qui aiment par ouverture d’esprit, ce n’est plus le même amour. Donc une personne qui aime par ouverture d’esprit, ça fait partie de son Esprit, c’est léger, ainsi de suite. Une personne qui aime par insécurité, ça peut devenir très “heavy” (lourd), très pesant, très lourd, et ça fait partie de l’expérience de l’âme, ça fait partie de l’insécurité, à ce moment-là elle serait mieux de moins aimer que de plus aimer.

DM : Donc la personne, si je reprends ça, la personne qui fait son don de soi par insécurité, elle a une stratégie, tandis que dans l’Esprit, il n’y en a pas, il n’y a pas d’attente, le don de soi est complet au moment où ça se fait, il n’y a pas de prévision dans le futur ?

BdM : Oui, dans l’Esprit le don de soi est libre, il est créatif et gratuit. Tandis que sur le plan de l’âme, sur le plan purement psychologique, le don de soi peut être stratégique, et automatiquement la personne à court ou à long terme, va en vivre les contradictions. Tu ne peux pas jouer avec l’amour, soit l’amour est réel ou il ne l’est pas. S’il est réel, éventuellement, s’il est réel puis qu’il est intelligent, à court ou à long terme, il va être utile.

S’il est réel, puis pas intelligent, il n’est pas réel, laissez-moi vous expliquer… Autrement dit il y a des gens qui aiment, puis pour eux autres, ils aiment réellement, mais ils sont tellement peu conscients de leur faiblesse, de leur insécurité, de leur stratégie profonde que, l’amour qu’ils manifestent leur apparaît comme étant l’expression d’une très grande vertu, lorsqu’en réalité c’est l’expression d’une très petite nature. Donc cette sorte d’amour là, qui est un amour très pauvre, qui est un amour même dangereux, qui est un amour qui peut être sous certaines conditions de stress facilement amené à l’éclatement, en retour démontrera des paramètres réellement sournois de la personne.

Je donne un exemple, bon. Un gars rencontre une fille qui aime réellement, OK. Il va vivre toutes sortes de choses, il va avoir des difficultés avec son job, il va travailler pendant des années pour se construire quelque chose, il va avoir des faillites, elle va toujours le soutenir, elle va le soutenir, elle va le soutenir, elle va le soutenir, elle va le soutenir, parce que l’amour est réel. Mais si le gars il rencontre une fille qui en apparence présente un amour réel, puis un jour elle s’aperçoit que… Hop, il a perdu son job, ou elle s’aperçoit qu’il n’est pas ce qu’elle pensait qu’il était, autrement dit il ne remplit pas les conditions que subjectivement elle s’était donnée pour aimer réellement comme elle se le croit, comme elle croit le faire, à ce moment-là tu vas voir qu’il va éclater, l’amour ! Ça va craquer quelque part !

DM : Donc dans le phénomène…

BdM : Il n’y aura pas de permanence !

DM : Il n’y aura pas de permanence, donc dans cette deuxième situation là, c’est un individu qui a des conditions à son amour ?

BdM : Une personne comme ça a des conditions à son amour, mais ce ne sont pas nécessairement des conditions qui sont intellectualisées ou rationalisées “on the spot” (sur-le-champ), ce sont des conditions qui font partie de son psychisme, puis au cours de l’expérience, ben, c’est là qu’on va voir que son amour n’était pas tellement réel.

DM : OK. Est-ce que cette personne-là, on peut dire que c’est une personne qui est méfiante en potentiel ?

BdM : Pas nécessairement, pas nécessairement, elle n’est pas nécessairement méfiante, seulement que son amour peut être suffisamment irréel dans son apparente réalité, pour qu’un jour il ne puisse pas rendre à l’autre ce dont il est fait pour faire ! Un amour ou de l’amour, à quelque niveau que ce soit, c’est fait pour créer de la permanence entre les êtres.

S’il y a quelque chose qui peut créer de la permanence entre les êtres, c’est de l’amour, si c’est très réel, autrement dit si ce n’est pas assis sur des conditions psychologiques d’infériorisation de l’être. Autrement dit sur des déformations subtiles de l’âme, mais que c’est réellement “assis” sur la présence de l’Esprit, ça devient une force très puissante, ça devient une force qui est capable de passer à travers des obstacles inouïs, et de maintenir la permanence pour en arriver un jour à une très grande capacité de construction pour les deux. Ça, c’est de l’amour réel.

De l’Amour réel ça ne s’éteint pas, de l’Amour réel c’est comme du carbone cristallisé, de l’Amour réel c’est comme du diamant, de l’Amour réel c’est très puissant parce que ça fait partie de l’Esprit. Mais si l’amour semble être réel comme dans les premières étapes d’un amour qu’on vit avec des personnes, puis qu’il ne l’est pas, qui ne fait pas partie de l’Esprit, mais qui fait simplement partie de l’âme, partie de l’expérience de l’âme, à ce moment-là il est coloré par la personnalité.

Alors que dans l’autre cas, il est simplement… Il est supporté par la personne, et c’est cette sorte d’amour là qui fait qu’aujourd’hui les gens sont méfiants en amour. Les gens aujourd’hui qui se rencontrent ne sont pas sûrs si ça va durer deux semaines, trois semaines, quatre ans, dix ans, “forever” (pour toujours), pourquoi ? Parce qu’ils vivent leur amour au niveau de la personnalité, donc ils vivent déjà leur amour en fonction d’un certain paramètre psychologique qui fait partie de l’expérience de l’âme, dont ils ne connaissent pas tous les aspects.

L’Homme ne se connaît pas lui-même, donc il ne sait pas comment est-ce qu’il faut réagir dans telles conditions par rapport à son amour en fonction de telle expérience. Et l’expérience venant, il s’aperçoit que l’amour craque, l’amour n’a pas de permanence, puis les gens finalement, ils se séparent.

Alors que si l’amour était réel, était réellement… Avait ses fondements dans l’Esprit, c’est-à-dire dans une nature réellement élevée, dans une conscience réellement “intractable”, à ce moment-là on aurait un amour entre deux êtres qui n’aurait aucune volatilité, qui serait très permanent et qui permettrait à ces êtres-là, éventuellement, de se secourir mutuellement, et de se donner une sécurité à tous les niveaux, puis d’en arriver à enrichir leur vie à tous les niveaux, en se créant une permanence réellement régie par les lois de cet “Amour Esprit” là.

DM : Mais vous me plongez dans une sorte de dilemme terrible là ! Est-ce qu’il est possible d’aimer un individu qui est dans une expérience d’âme, de l’aimer sans condition, et de ne pas avoir une méfiance, pas vers l’individu, mais une méfiance vers l’évènement dans lequel il est engagé, comprenez-vous ce que je veux dire ? Il y a des gens qui s’engagent dans un processus qu’on sent que c’est de l’âme, ils ont une expérience d’âme, ça leur est totalement personnel, on les aime mais on est méfiant de ce dans quoi ils sont embarqués, comprenez-vous ma question ? Ou si l’amour, c’est un don de soi sans condition, il va se mettre les deux pieds dans les plats, on l’accompagne ?

BdM : Reformulez votre question, elle est mal posée !

DM : Est-ce qu’il est possible d’aimer quelqu’un qui s’engage dans un processus qui peut être une initiation quelconque, une forme quelconque même de souffrance ?

BdM : OK. Ça va… On peut aimer une personne dont on va avec le temps découvrir les faiblesses, et on peut l’aimer pendant très longtemps, puis avec le temps, dans notre relation avec cette personne-là, on peut lui expliquer ses faiblesses. Si la personne n’est pas capable de corriger ses faiblesses, autrement dit d’en arriver à réellement vivre de son Esprit, éventuellement l’amour qu’on peut avoir d’elle ou pour elle ou pour lui, on va être obligé de le retirer afin de lui permettre, à cette personne-là, de grandir. Si on ne fait pas ça, on va garder la personne, on va emprisonner la personne dans notre amour, on va l’infirmer, on va lui empêcher de sortir de ses limitations, et automatiquement on va lui faire tort. Donc automatiquement, ce serait une expression de manque d’intelligence dans notre amour.

S’il y a réellement de l’intelligence dans notre amour, autrement dit on part du principe que l’amour réel c’est intelligent, s’il y a de l’intelligence dans notre amour, à ce moment-là il nous faudra à un certain moment retirer cet amour-là de notre expérience mutuelle. La personne au début va pleurer, la personne au début va rechigner, c’est normal, mais avec le temps, elle va réaliser, si elle est moindrement intelligente, que c’était nécessaire pour son agrandissement.

Si elle n’est pas intelligente, puis qu’elle vit une très très grande réaction par rapport à ce retrait-là, qui deviendrait pour elle un rejet, elle peut dévaler dans des états de conscience subliminaux astralisés qui peuvent même l’amener jusqu’au suicide. Puis à ce moment-là, on aura la preuve que c’était une personne extrêmement terne, et qu’elle se sera délivrée dans cette vie-ci par une action qu’elle ne pouvait pas supporter dans la vie matérielle.

DM : OK. Mais là, vous dites : L’amour, ce n’est pas pour toujours, l’amour réel dans le sens mental, ce n’est pas pour toujours !

BdM : Parler de “l’amour toujours”, c’est une illusion parce que parler de “l’amour toujours”, c’est une projection psychologique de l’ego qui veut s’assurer de la permanence. Il ne s’agit pas pour l’ego de s’assurer de la permanence de l’amour, il s’agit pour l’ego de supporter la permanence de l’amour. Si tu rencontres une fille ou un homme, ainsi de suite, tout le temps, quand tu tombes en amour, tu veux aimer pour toujours ! Bon, ça, c’est parce que tu dis à la fille : “Je t’aime, on va se manger les oreilles, forever”…

Ça, c’est une projection de l’ego, tu veux t’assurer égoïquement de la permanence de ton amour, puis elle, elle est contente de se faire dire : “On va se faire manger forever”, puis elle va avoir ses doutes. Elle va dire : “Délivre-moi ce que tu me projettes”. OK. Si tu es capable de délivrer ce que tu lui projettes, puis si tu es capable de lui démontrer pendant vingt-cinq, trente ans, que tu es capable de lui “manger les oreilles”, puis qu’à soixante-cinq ans, tu lui “manges encore les oreilles”, à ce moment-là tu as de la permanence dans ton amour. Puis à ce moment-là, tu vas voir que rendu à soixante-cinq ans, ses oreilles vont réellement être des grandes oreilles ! (rires du public).

DM : Mais par contre, avec l’exemple que vous venez de nous donner, dans cet exemple-là, il y en a un qui aime pendant quarante ans, puis l’autre qui est méfiant pendant quarante ans ?

BdM : Quelqu’un qui est méfiant en amour pendant quarante ans, c’est une personne qui ne s’est pas satisfaite d’elle-même par rapport à l’amour dont elle est méfiante. Autrement dit quelqu’un qui est méfiant dans son amour pendant quarante ans, c’est un grand malade qui n’a jamais réussi à rentrer à l’hôpital (rires public) !

DM : Non, mais vous parlez de l’affaire de délivrer là, c’est bien beau de délivrer quelqu’un qui dit : Prouve-moi que tu peux m’aimer là, mais je peux comprendre dans un sens qu’une personne fait le don de soi, mais si elle fait le don de soi, à un certain moment donné, il faut que l’autre, la méfiance, elle casse quelque part ! En d’autres termes, est-ce que deux individus qui aiment, qui font le don de soi, ils doivent se rencontrer ou… Comment j’expliquerais ça, là… Est-ce qu’il y a seulement les gens qui aiment qui peuvent se rencontrer pour s’aimer ou si une personne qui aime peut rencontrer quelqu’un de méfiant, puis de brûler avec le temps, brûler la méfiance, évidemment, là ?

BdM : C’est seulement des personnes qui s’aiment réellement qui peuvent maintenir la permanence dans leur amour, une personne qui aime réellement, puis qui rencontre quelqu’un qui est méfiant, éventuellement son amour est réel, donc si elle est intelligente, dans la mesure où l’amour est supposé être intelligent quand il est réel, elle va le “crisser” là.

DM : Donc c’est impossible d’aimer quelqu’un qui est méfiant ?

BdM : C’est impossible à long terme d’aimer quelqu’un qui est méfiant, tu peux aimer quelqu’un qui est méfiant temporairement, parce qu’une personne qui est méfiante peut avoir des sortes de qualités astrales qui vont attirer une personne qui aime réellement. Seulement, si la personne aime réellement, puis qu’elle est intelligente dans son amour, puis qu’elle s’aperçoit avec le temps que la méfiance est tellement ancrée dans le personnage de l’autre, qu’il n’y a rien à faire, à ce moment-là elle va le “sacrer” là, si elle est intelligente.

Si elle n’est pas intelligente, à ce moment-là elle va continuer à vivre par rapport à cette méfiance-là, puis ça… Ben, elle va brûler son amour avec le temps, ça va devenir un amour malheureux parce que l’amour c’est une expression de force chez l’être qui doit éventuellement s’exprimer totalement, globalement. Ça fait qu’une personne qui est méfiante, elle va toujours te couper l’herbe en dessous du pied, puis l’herbe en dessous du pied, puis l’herbe en dessous du pied, ça fait que là, le gars qui aime réellement va dire : “Ben, à ce moment-là, si l’autre n’est pas capable d’apprécier que je l’aime réellement à cause de sa méfiance, ben, c’est son crisse de problème, bye, tchao”.

DM : Donc fondamentalement, c’est seulement deux personnes…

BdM : Sans ça, tu dépenses du “gaz” (essence), puis le “char” (voiture) n’avance pas ! (rires du public).

DM : Mais si… Seulement, deux personnes qui aiment, qui font le don de soi, sont capables de se rejoindre ensemble, est-ce que les gens qui vivent une forme quelconque de méfiance dans une relation, est-ce que la méfiance est dirigée – là on parle vraiment deux personnes qui s’aiment mais qui connaissent des étapes de vie, où ils vivent une sorte de méfiance – est-ce que cette méfiance-là qu’ils ont, est-ce que c’est dirigé vers l’évènement de vie ou si c’est dirigé vers un autre aspect, disons, de l’expérience humaine de leur relation ?

BdM : Deux personnes qui s’aiment réellement ne peuvent pas vivre de méfiance l’un envers l’autre.

DM : Donc c’est vis-à-vis des évènements qu’ils peuvent être méfiants ? C’est plutôt de la prudence à ce moment-là ?

BdM : Ça peut être de la prudence, oui, ça peut être de la prudence. L’intelligence dans l’amour de l’un va protéger l’autre de ce qu’il ne peut pas voir, puis l’intelligence dans l’amour de l’autre va protéger l’un de ce qu’il ne peut pas voir, c’est une aide mutuelle.

DM : Maintenant, comment on peut démêler méfiance et prudence, parce que dans la prudence, des fois, il y a des affirmations dans le…

BdM : Il y a une grande différence. La prudence c’est une forme d’intelligence qui permet à l’Homme de se prémunir contre des expériences dont il n’aurait pas réellement vu la totalité de la possibilité d’englobement. Donc la prudence, dans la mesure où elle est intelligente, n’est pas de la méfiance. Mais de la prudence, dans la mesure où elle n’est pas intelligente, devient de la méfiance. C’est très très important pour l’être humain, surtout dans une société complexe comme la nôtre, d’être prudent, mais être prudent et en même temps être ouvert par rapport à la vie, ça c’est intelligent.

Mais si tu es prudent parce que tu es méfiant, à ce moment-là ta prudence n’est plus intelligente, elle peut devenir un obstacle à ton ouverture, elle peut conditionner tes relations humaines et elle peut atrophier ton pouvoir relationnel, elle peut t’empêcher en tant qu’individu de voir et de découvrir dans d’autres personnages des attributs qui, à court ou à long terme, pourraient t’être utiles, ainsi de suite.

Donc je suis très méfiant de la méfiance, (rires du public), puis je suis méfiant de la méfiance… Parce que pour que l’individu puisse réellement être intelligemment méfiant dans la vie, il faut qu’il soit réellement prudent avec lui-même, vous comprenez ? Ça veut dire que si tu es prudent avec toi-même, dans ce sens que tu ne laisseras pas ta méfiance englober ta vision de l’évènement, à ce moment-là ta méfiance devient un mécanisme d’autoprotection contre la surenchère que peuvent créer d’autres personnes par rapport à leur valeur, en fonction de ton territoire.

Je te donne un exemple, il y a des gens dans le monde qui sont réellement des “wheeler dealers” (affairistes), il y a des gens dans le monde qui sont des vraies couleuvres… Il y a des gens qui sont réellement des vraies couleuvres ! Puis il y en a qui sont des super couleuvres, tu ne les entends pas, tu ne peux pas mesurer leur mouvement, tu ne peux pas quantifier leur intention, c’est des couleuvres, c’est quasiment des ombres matérialisées, bon !

Quand tu rencontres du monde de même, il faut que tu sois méfiant, mais pas dans le sens subjectif du terme, mais dans le sens que tu te crées, a priori, une distance entre eux autres, qui te permet graduellement de mesurer leur valeur au fur et à mesure qu’ils font du mouvement vers toi. Donc à ce moment-là, ta prudence est intelligente, mais tu ne “débarres” (déverouiller) pas, parce que le gars qui est une couleuvre, quand t’es rendu là, que tu es une couleuvre, tu as des qualités extraordinaires.

Les grands hommes d’affaires, les grands politiciens, les grands de la Terre sont tous des couleuvres, sont tous des serpents, tu les écoutes parler là, puis ils t’embarquent. Tu les écoutes se prononcer, puis ils te débarquent, tu les écoutes dans leur oratoire, puis ils t’endorment, tu les écoutes dans leur “pronunciamento”, puis ils déchargent une énergie qui te fait dire : “Sont-ils intelligents les “sacraments” ! Tu n’es jamais capable de les saisir, imagine-toi si tu es méfiant de ces hommes-là d’une façon intelligente, parce que tu es prudent par rapport à toi-même, à ce moment-là tu deviens une plus grande couleuvre qu’eux autres ! C’est “au boutte” que tu dois faire avec eux autres comme ça ! Ça, c’est moi ! (rires du public).

DM : Ces gens-là ne deviennent pas méfiants ?

BdM : Non, parce que je viens de te dire, tu deviens méfiant dans ton intelligence, tu deviens prudent par rapport à toi-même. Moi j’aime bien mieux rencontrer des couleuvres que des lapins, parce que des couleuvres c’est intéressant, c’est extraordinaire, j’en connais des couleuvres qui sont “au boutte”. Puis c’est drôle, parce qu’il n’y a pas grand monde que je connais qui aime ça, travailler avec des couleuvres, mais moi j’aime ça, parce qu’ils ont des mouvements subtils, ils ont des intelligences subtiles, ils ont des côtés astraux qui sont réellement extraordinaires, puis moi j’aime ça, parce que c’est un challenge.

DM : Mais est-ce que vous aimez ça en affaires ?

BdM : J’aime ça n’importe où, n’importe quand, “anyway”, oui j’aime ça parce qu’ils ne peuvent pas me “fourrer” (rires public). Ça fait qu’automatiquement, ce qui arrive avec le temps, c’est qu’un jour, leur peau de couleuvre elle dessèche, puis là, ils ne sont plus des couleuvres !

DM : Mais les aimez-vous vos couleuvres ?

BdM : Oui, ils sont le fun, ils sont intéressants parce qu’ils ne peuvent pas me “fourrer”, c’est pour ça que je les aime !

DM : Là, vous êtes en train de dire qu’on ne peut pas aimer tant qu’on n’est pas sûr absolument qu’on est capable de déjouer toutes les couleuvres ?

BdM : Non, non…

DM : Parce qu’une personne qui aime et qui, à un certain moment donné, ramasse une couleuvre qui mord, elle perd sa capacité d’aimer !

BdM : Quand tu es bien intelligent, ça ne mord pas les couleuvres, tu les endors les couleuvres, tu les chloroformes les couleuvres. T’sé, tu as toujours la qualité de ton défaut, ça fait qu’imagine-toi un gars, une couleuvre qui rencontre une grande couleuvre, elle est finie ! Une couleuvre qui rencontre une plus grande couleuvre est finie, elle ne peut rien faire parce qu’il n’y a rien de plus subtil qu’une couleuvre.

Ça fait qu’à ce moment-là, ce qui se passe entre les deux, c’est une relation créative intéressante, dans la mesure où la grande couleuvre est réellement une grande couleuvre. Si c’est une grande couleuvre, une couleuvre intelligente, créative, une couleuvre qui est capable d’aimer, à ce moment-là tu es capable de les aimer les autres couleuvres, puis là, tu peux faire des choses avec eux autres que tu ne peux pas faire avec des lapins ! Parce que les lapins sont instables, les lapins sont inquiets, les lapins ils courent par là, puis ils courent par là, puis ils courent par là, ils laissent des petites crottes partout ! Les couleuvres sont subtiles, sont permanentes.

Si tu rencontres un gars qui est un requin, ça prend des requins dans le monde pour faire des affaires, dans le monde matériel aujourd’hui, parce que le monde matériel c’est un monde de requins. Mais ils ont des qualités ces requins-là, c’est pas des lapins qui font ça, c’est des requins qui font ça, ça prend un requin pour construire un empire, ça prend un requin pour magnétiser une nation, ça prend du “requinage”, seulement que si tu rencontres des requins, puis tu es encore plus capable qu’eux autres de faire vibrer la qualité de leurs défauts, ils sont finis !

DM : Répétez ça, faire vibrer la qualité de leurs défauts !

BdM : Faire vibrer la qualité de leurs défauts, ces gens-là ont des qualités puis ils ont des défauts : si tu es capable de faire vibrer la qualité de leurs défauts, à ce moment-là, ils sont finis ! Autrement dit ils vont devenir tes “chums” (amis), tu vas les mesmériser, parce qu’un gars qui est fort, puis qui rencontre plus fort que lui, il trouve ça “au boutte” (génial). Un gars qui est faible, puis qui rencontre plus fort que lui, c’est normal, mais un gars qui est fort, puis qui rencontre plus fort que lui, il trouve ça “au boutte” !

DM : C’est généralisé ce que vous dites !

BdM : Ce n’est pas généralisé, c’est particulariser mon cas ! Je parle de moi là, de même ! Je parle de moi dans le sens que je représente un type qui est difficilement englobable, qui peut rencontrer des requins, ça veut pas dire que je vais passer ma vie à rencontrer des requins. Il y a des gens qui ont des qualités de requin, puis c’est intéressant, seulement que si tu es conscient, tu es capable de bénéficier de leurs qualités à ces gens-là, puis tu oublies leurs défauts. Ça fait que si tu es capable de bénéficier des qualités d’un requin ou d’une couleuvre, puis tu es capable d’oublier leurs défauts, parce que tu es sécure…

(Coupure enregistrement)… (Reprise en cours d’enregistrement)…

DM : (…) Puis vous… (inaudible)… Fondamentalement, leur méfiance ?

BdM : Non, tu utilises fondamentalement ta capacité de générer en eux de la méfiance par rapport à toi, ce qu’avant ils ne faisaient pas. Avant, c’est toi qui vivais de la méfiance par rapport à eux autres, là c’est rendu que c’est toi qui leur en crées de la méfiance !

DM : Ça, c’est bon !

BdM : Ben, c’est utile pour toi, si tu es intelligent. Puis avec le temps, tu vas pouvoir leur démontrer qu’ils n’ont pas à être méfiants par rapport à toi, parce qu’éventuellement, peut-être que tu vas avoir des requins qui vont devenir des lapins ! Autrement dit tu vas avoir des gens dans la vie qui ont des talents particuliers au niveau de l’âme, puis qui vont pouvoir faire des affaires avec toi que tu n’aurais pas pu faire si tu ne les avais pas eus, ces gens-là !

DM : Puis ces gens-là vont s’aimer, ils vont être capables d’en arriver là ?

BdM : Si toi, tu es capable de réellement les aimer, oui ! Si tu n’es pas capable de les aimer, à ce moment-là la distance va se maintenir entre toi puis eux autres, parce que tu ne pourras jamais leur démontrer que tu es plus grand qu’eux autres ! Si tu n’es pas capable de leur démontrer que tu es plus grand qu’eux autres, tu as plus d’expansion – grand dans le sens d’expansion – à ce moment-là ils vont retourner dans leur territoire, puis tu ne pourras pas travailler avec eux autres.

DM : Est-ce qu’une personne comme ça à qui vous pouvez démontrer cette dimension-là de grandeur, peut en venir à vivre de la jalousie, par rapport à ce que vous lui exprimez ?

BdM : Non. Non, parce que cette sorte de grandeur là, c’est tellement impersonnel ou prépersonnel que la personne, elle va dire : “Ouah”… Il va devenir ton “chum”, puis il va dire : “Ouah, ce gars-là, il est au boutte, puis c’est mon chum, il est bien grand, il n’est pas comme les autres, il ne fait pas partie de notre mafia, mais je l’aime bien”, il va essayer de te garder pour lui !

DM : Parce qu’il y a des gens qui ont a priori une certaine méfiance face aux gens, mais quand ils sentent qu’ils peuvent prendre contact avec un potentiel, une force, une puissance, vont essayer de s’accaparer cette puissance, mais à un certain moment donné, si cette dynamique ou cette puissante leur échappe, ils vont vivre un facteur de jalousie, vont être jaloux du processus ou de l’acquis de l’autre, comment un être peut traiter… ?

BdM : Tu sais, si on parle d’une certaine puissance, si on parle d’un certain Esprit, un Homme qui a de l’Esprit ne va pas créer, même dans l’Esprit de ces gens-là, d’éléments ou de conditions qui vont susciter en eux de la négativité ! C’est ça qui est particulier à la conscience humaine ou à un grand Esprit. Un grand Esprit c’est neutre, un grand Esprit c’est neutre ! Donc automatiquement, par rapport à des gens qui ne sont pas neutres, ils vont l’apprécier, puis ils vont l’apprécier. Puis un jour, peut-être qu’ils vont se libérer complètement de leurs grands défauts, puis ils vont se manifester, ils vont manifester leurs qualités.

Moi je connais… En tout cas moi, j’en connais des gens qui sont comme ça, puis dans notre relation humaine, autant ces gens-là pourraient être “croches” par rapport au monde extérieur, autant par rapport à ma personne ils sont très très droits, puis ça ne leur viendrait jamais à l’esprit de dévier de cette droiture, pourquoi ? Parce qu’ils savent que je ne représente pas pour eux autres une menace, que je ne représente pas pour eux autres un englobement, que je ne représente pas pour eux autres une mesure qui cherche à être plus grande que la leur, ainsi de suite. Donc ils sentent l’amour qui peut être véhiculé entre ma personne puis leur personne.

Ça fait qu’à ce moment-là, tu découvres des êtres qui ont des qualités extraordinaires, puis tu tombes dans une forme d’élitisme quasiment, dans le sens que tu tombes dans une sorte de hiérarchie humaine où tu découvres des Hommes dans le monde, dans différents pays, qui ont des facultés, qui normalement sont utilisées astralement, ce qui fait d’eux autres des requins ou des couleuvres, mais qui par rapport à ta personne, parce que tu es mental, va les amener à utiliser leurs qualités mentalement.

Souvent, dans ces cas-là, c’est que ces gens-là vont vivre des changements de conscience, leur astralité, leur “requinage”, leur couleuvre, ainsi de suite, va changer de peau. Puis un jour tu réalises qu’ils ont eu un changement de conscience, ils ont eu un changement d’état, puis leurs autres “chums” couleuvres là, leurs autres “chums” requins, ne peuvent plus vivre par rapport à eux autres le même genre d’énergie ou de vibration qu’ils vivaient avant. Ils sont changés les gars, parce qu’ils ont été changé par ta personne, ils ont été changés par ton éther, ils ont été amadoués astralement.

DM : Donc vous êtes en train de dire que l’amour mental dont vous avez parlé au début ne provoque pas ou ne crée pas aucune forme de jalousie, mais là, je vous emmène sur un autre terrain. Est-ce qu’une personne qui aime une personne et qui en aime une autre, qui en aime une autre – en d’autres termes, une capacité d’aimer, c’est pas unique à une personne, mais on peut aimer dix, quinze, vingt personnes quand on a l’amour mental dont vous parlez – est-ce que ces gens-là, entre eux, peuvent développer une jalousie par rapport à cet amour-là ? Ils disposent ou ils ont accès à un amour d’une personne, et le fait de voir la personne qui a une capacité d’aimer, qui a une intelligence dont vous parlez, est-ce que ces gens-là, entre eux, peuvent vivre de la jalousie entre eux, pas vis-à-vis de la personne qui aime, mais entre eux ?

BdM : Ils peuvent vivre une sorte de territorialité.

DM : Bon, j’aimerais qu’on voit cet aspect-là.

BdM : Ils peuvent vivre une certaine territorialité en fonction du besoin qu’ils ont d’être reconnus essentiellement par cet amour-là, dans ce sens qu’une personne réelle qui aimerait réellement, qui aurait une grande capacité mentale d’aimer, et qui véhiculerait cette énergie-là par rapport à un certain nombre d’individus, ces individus-là, au début dans leur inconscience, se sentiraient privilégiés par rapport à cet amour-là, à cause de sa pureté, si tu veux, ou de sa cristallinité.

Et comme ils vivraient un certain privilège, entre eux ils voudraient maintenir le statu quo, le privilège, donc ils vivraient de la territorialité, puis ça, ça fait partie de leur expérience spirituelle, ça fait partie de leur insécurité, ça fait partie de leur personnalité. Puis éventuellement, s’ils astralisent trop leur relation par rapport à celui qui aime, parce qu’ils vivent trop de territorialité ou trop d’instinct territorial, éventuellement celui qui aime, donc qui est intelligent dans son amour, pourrait retirer cette énergie-là de leurs relations et les laisser tomber instantanément.

DM : Pour que ces deux individus-là ou ces individus-là s’aiment entre eux ?

BdM : Non pas nécessairement, pour qu’ils vivent une autre expérience, pour qu’ils rentrent dans la maturité de leur conscience, il faut qu’ils rentrent dans leur identité.

DM : Dans l’amour réel qu’on parlait du premier qui se divisait, admettons sur dix personnes, si les dix personnes en arrivaient à vivre ou à vibrer du même type d’amour mental dont vous parlez, entre eux, est-ce que ça ferait perdre quelque chose à l’individu qui était l’élément initiateur de ce mouvement-là ?

BdM : Bon, ben, à ce moment-là, à ce niveau-là, si les individus étaient capables de s’aimer entre eux comme celui qui les a aimés, ça permettrait à celui qui les a aimés de se séparer d’eux, pour qu’eux continuent à faire ce travail d’énergie là en eux. Ce qui empêche les êtres qui aiment de se libérer puis aller plus loin dans leur vie, c’est que ceux qu’ils aiment sont incapables de s’aimer. Donc celui qui aime est obligé constamment de travailler à perfectionner l’intelligence ou l’entendement de l’amour par rapport à eux autres.

Si ces êtres-là rentraient dans une relation d’amour mutuel avec la même qualité qui s’exprime chez celui qui les aime, à ce moment-là ça le libérerait lui, d’un grand fardeau, parce que le problème avec un être qui aime, c’est qu’il crée des liens entre lui et les autres personnes qui sont tellement intenses que ça prend des conditions particulières dans la vie pour les casser. Et si cette personne-là est réellement intelligente dans son mental, elle saura à un certain moment de la vie, au cours de l’expérience, que c’est le temps d’arrêter. Parce que n’oubliez pas une chose, quand vous parlez d’aimer, si on parle d’aimer consciemment, vous êtes obligés de parler de développement de relations humaines avec ces personnes-là, donc vous êtes obligés de parler d’expérience avec ces personnes-là.

Donc vous êtes obligés de parler de raffinement de la psychologie ou de la science de la psychologie, ou de la vie avec ces personnes-là, donc éventuellement, ça devient un très très grand fardeau, et si ces êtres-là ensemble sont capables un jour d’apprendre les lois de cet amour mental là, éventuellement ils vont vivre cet amour-là par rapport à eux autres, et ils vont mutuellement s’instruire dans l’amour. Et ils pourront mutuellement s’instruire dans les conséquences de l’amour qui sera demain l’expression de leur créativité mutuelle, de leur engendrement mutuel, et l’autre qui avait “partie de balle” pourra aller ailleurs dans une autre étape de sa vie, pour soit rencontrer d’autres personnes, ou pour s’exclure complètement de ce contrat psychique là par rapport à l’Humanité, et investir ses forces dans une créativité qui lui convient parfaitement.

DM : Donc, ce que vous dites, c’est que l’individu qui a priori est jaloux pour ses privilèges acquis, il est jaloux d’une forme, il n’a pas compris finalement la vibration qu’il a – pas mis au monde – mais qu’il a reçu de celui qui l’aime… Si on retrouve la vibration dans un autre, ou dans d’autres personnes, il va se dégager de la forme ou de l’impression qu’il a de la personne ?

BdM : Vous parlez en termes trop abstraits.

DM : Bon, disons qu’une personne qui aime un individu, et l’autre lui, il vit ça, et sent cette intensité-là, il va vouloir conserver le privilège de cet amour-là, OK. Sa jalousie par rapport à l’autre ou sa méfiance de voir ses privilèges être interférés par d’autres, c’est fondé sur une perception de l’amour qui n’est pas complète encore ?

BdM : Oui, ça c’est intéressant. Ce qui arrive, c’est qu’un amour qui est créatif, qui est distribué ou qui est véhiculé à d’autres êtres, c’est tellement bien fait que les autres êtres ne vivront pas de jalousie les uns par rapport aux autres, mais ils vont vivre une certaine territorialité, ils ne vivront pas de jalousie, ils vont vivre une certaine territorialité. Ce qui fait qu’un amour est jalousé, c’est parce qu’il est imparfaitement distribué. S’il était réellement parfaitement distribué, il n’y en aurait pas de jalousie parce que l’amour sait quantitativement, qualitativement s’exprimer par rapport aux gens, donc il n’y aurait pas de problème de jalousie, mais il y aurait un problème de territorialité.

Quand on parle d’un problème de jalousie dans l’amour, on parle toujours d’immaturité psychologique de l’ego par rapport au processus de l’amour. Alors que quand on parle de territorialité dans l’amour, on parle de l’incapacité de l’individu d’être reconnu dans son expression par rapport à celui qui l’exprime, et ce que les gens vivraient par rapport à eux autres, par rapport à eux-mêmes, ce serait de la territorialité. Il y aurait un problème de territorialité, ça ne serait pas de la jalousie, mais ça serait de la territorialité. Ça pourrait psychologiquement s’apparenter à de la jalousie mais ça n’en serait pas, ce serait un problème de territorialité qui serait le résultat de l’incapacité de chaque individu de trouver sa place dans cet amour-là.

DM : Sa place, OK ! Bon, à ce moment-là, vous abordez un aspect intéressant. On aime une personne pour la place qu’elle a dans notre vie ?

BdM : Prenons une famille, on va prendre une famille. Dans une famille tu as un père, tu as une mère, tu as les enfants. Si les parents sont réellement conscients, c’est impossible que les enfants vivent de la jalousie par rapport à l’amour distribué dans leur milieu, ça va se faire parfaitement. Ils peuvent vivre par contre de la territorialité, dans ce sens que tu vas avoir un enfant qui est très dynamique, intelligent, tu vas en avoir un qui plus “slow” (lent), puis tu vas en avoir un qui est réellement “slow”. OK.

Donc l’amour que les parents vont véhiculer par rapport aux enfants, qui représente aussi une dose d’intelligence manifestée, va faire en sorte que les enfants, l’enfant qui est bien “slow” par rapport à l’enfant qui est plus “vite”, par rapport à celui qui est réellement très très intelligent, ces êtres-là vont sentir entre eux, non pas une division de l’amour qui vient des parents, s’il est réel, mais ils vont sentir entre eux une incapacité personnelle de pouvoir utiliser cet amour-là à bon escient.

Celui qui est moins enrichi par la vie va l’utiliser un petit peu, celui qui est un petit peu plus enrichi va l’utiliser un petit peu, celui qui est réellement fonctionnel, il va l’utiliser à grande échelle, de sorte qu’un jour il va probablement devenir chirurgien, médecin, adulé de la foule. L’autre, il va être un petit peu respecté de son milieu, puis l’autre, il va rester très très en retrait, non pas parce que les parents n’ont pas été intelligents, mais parce que lui, ou chacun d’eux, auront eu une mesure personnelle, astrale, propre, animique, de leur capacité d’utiliser cette énergie intelligente de l’amour, que les parents avaient également dans leur famille, donné. Tu ne peux pas forcer un enfant qui est “bébête” à utiliser l’énergie d’amour et d’intelligence que les parents véhiculent par rapport à lui, il a son rythme, l’autre a son rythme.

Par contre, si les parents sont réellement intelligents et qu’ils enseignent l’amour aux enfants d’une façon intelligente, celui qui est “vite” va respecter celui qui est un peu plus “slow”, celui qui est un petit peu plus “slow” va respecter celui qui est réellement “slow”. Puis tu vas avoir une sorte de relation d’équilibre entre les trois, puis tu vas voir que celui qui est moins doué dans la vie va être supporté par celui qui est très doué, puis il va y avoir un échange, parce que chacun dans l’expérience de l’âme va apporter à l’autre quelque chose, ainsi de suite.

DM : Il va y avoir un facteur de solidarité.

BdM : Il va y avoir un facteur de solidarité très très intense, puis tu vois ça souvent dans les familles, tu peux avoir un petit frère qui est “au boutte”, puis un petit frère qui est moins “au boutte”, puis le petit frère qui est “au boutte”, il le supporte puis il l’aime, puis il protège le petit frère qui est moins “au boutte”, qui aime ça se faire supporter par le grand frère qui est plus “au boutte”. Il y a un échange. Bon, ben ça, c’est parce que les parents ont distribué également parmi eux autres.

Mais si les parents avaient dit : “Toi, tu n’es pas au boutte, puis l’autre est au boutte”, à ce moment-là ils auraient détruit celui qui n’est pas “au boutte”, puis celui qui aurait été “au boutte” serait retombé dans l’illusion d’être “au boutte”. Puis effectivement, il aurait été réellement dans l’illusion d’aimer, de vivre l’amour que les parents auraient donné, puis un jour il aurait eu des problèmes. Parce que celui qui est “au boutte”, puis celui qui ne l’est pas, s’il y a eu beaucoup d’amour, puis qu’il y a eu aussi de l’amour entre eux autres, il va trouver sa niche !

DM : Mais est-ce que c’est vrai qu’il y a des gens qui disent qu’ils ont mieux réussi dans la vie parce qu’eux autres ont été plus aimés de leurs parents, jeunes, puis d’autres vont dire : Ben, moi j’ai eu de la difficulté dans ma vie parce que mes parents ne m’ont pas aimé, est-ce que ça fait un sens ça ?

BdM : C’est très intéressant ce que vous dites. Il y a deux niveaux de réponse à cette question-là. Primo, ça dépend de la mission de l’âme sur la Terre, ça dépend ce que l’âme incarnée dans la matière a à faire sur la Terre. Il y a des Hommes sur la Terre qui se sont faits “baiser” en venant au monde, qui se sont faits “baiser” dans la famille, puis un jour ils ont craqué quelque chose, puis ils sont devenus des faiseurs, des constructeurs, quelque part.

Par contre il y a des Hommes ou des êtres qui sont venus au monde dans des familles qui ont été aimés, dorlotés, et tout et tout… Puis soutenus, puis ils sont devenus des vauriens, autrement dit ce n’est pas seulement le rôle de la famille et de l’amour familial qui importe dans le succès ou dans l’avenir d’un individu, c’est aussi son état d’âme, c’est aussi son expérience d’âme, ça fait partie de l’évolution de son âme.

Et s’il y a des choses à apprendre, et qu’il est capable de les apprendre par rapport à des parents intelligents pour lui expliquer ce qu’il a à apprendre, à ce moment-là quel que soit son état d’âme, il va pouvoir en dépasser les limitations, et un jour s’affranchir des aspects karmiques de son involution. Par contre, c’est là que des parents qui ont de l’Esprit, qui savent réellement aimer, qui savent réellement élever vont faire des miracles avec des enfants qui, autrement dans d’autres familles, seraient devenus réellement de l’empoisonnement d’une société.

Puis par contre, le mouvement opposé, tu as des parents très simples, qui ne sont pas bien bien intelligents, qui vont avoir des enfants qui sont réellement surdoués, qui vont les dépasser un jour, puis qui vont faire leur marque. Ça fait que ça se traite sur deux plans. Si vous me demandez : “Est-ce que c’est nécessaire qu’il y ait de l’amour, beaucoup d’amour des parents vers les enfants”… Je vais vous dire : “Il faut que l’amour soit intelligent”. Il y a des parents qui aiment les enfants parce qu’eux-mêmes sont “insécures”, il y a des parents qui aiment les enfants pour se prouver à eux-mêmes quelque chose.

Donc un amour comme ça, c’est un amour partagé, c’est un amour qui est réellement “one way street” (à sens unique), ce sont des parents qui aiment les enfants pour se donner à eux-mêmes une certaine plateforme pour se sécuriser moralement par rapport à l’Eglise ou par rapport à leur conscience ou “whatever” ! Cet amour-là, c’est un amour qui est facilement coloré et qui peut être un très grand obstacle dans l’évolution d’un enfant.

Soit tu aimes réellement, autrement dit, que tu fasses un don de soi, ça c’est aimer, mais si tu fais un don pour toi, là ce n’est plus aimer. Il y a des parents qui ont fait des dons aux enfants pour eux : “Moi je veux que mon fils… Moi j’ai été plombier toute ma vie, crisse, mon fils, il ne va pas être plombier, il va devenir un médecin”. Là, le gars il arrive à dix-sept ans et il va dire à son père : “Je ne suis pas intéressé à être médecin”. “Tu vas être un médecin, sacrament, c’est final, j’ai l’argent, j’ai travaillé dans la construction, tu ne vas pas travailler dans la construction, on a besoin d’un médecin dans la famille”.

Le gars, il a le pipi entre les deux jambes, il s’en va à l’Université, puis il devient médecin, ce n’est pas sa vibration, ça fait qu’un jour, il travaille sur le corps de quelqu’un, puis il coupe le pipi par erreur ! (rires du public). Ça fait qu’il y a une continuité dans l’affaire, mais si le père il dit : “Moi je n’ai pas eu une chance, je n’ai pas eu une grande chance, mais mon fils, je fais de mon mieux, je mets à ta disposition les possibilités que notre société aujourd’hui nous permet, puis si tu penses que ça a de l’allure ce que je fais, puis si tu veux l’utiliser, puis que tu as le talent, ben, vas-y mon gars”.

Le petit, il va puiser là-dedans, puis il va se rendre à l’Université, “he’s gonna make something out of himself” (il va faire quelque chose de lui-même), mais là, c’est un don de soi, tandis que dans l’autre cas que j’ai expliqué avant, c’est un don pour soi, puis il y a beaucoup de nos parents, dans les vieilles générations, qui faisaient des dons d’amour pour eux-mêmes.

DM : OK. Bon. Vous parlez de don d’amour, disons que si on le fait dans le sens intelligent, donc pour l’autre, on a parlé à un certain moment donné, quand il y a plusieurs individus, de faire sa place, de territorialité. Évidemment, quand vous parlez “territorialité”, vous devez parler d’une dimension dans l’être qu’on aime, qui lui appartient, qui est sa place, qui est en potentiel, et qui n’est finalement pas pareil à l’autre, ou… Quelle différence ?

BdM : La territorialité… Il y a cinq choses dans la territorialité. Premièrement dans la territorialité, il y a l’expression de l’être en fonction de ses besoins, il y a l’expression de l’être en fonction de ses aspirations, il y a l’expression de l’être en fonction de ses outils, il y a l’expression de l’être en fonction de ses capacités, puis il y a l’expression de l’être en fonction de son potentiel, ça c’est de la territorialité en potentiel.

Donc un être qui vit – puisqu’on parle de l’amour – qui vit sa territorialité en fonction de l’amour qui est manifesté par une autre personne, va utiliser cette énergie-là, et va en arriver un jour à grandir par rapport à ces paramètres-là, et l’amour qu’il aura reçu de l’autre aura donné à sa territorialité une capacité d’expansion qui ne nuira pas à la territorialité de l’autre, puis de l’autre, puis de l’autre.

Finalement, tu auras trois, quatre, cinq, dix individus qui auront été affranchis mutuellement de leur conscience collective ou de leurs besoins collectifs pour rentrer finalement dans l’individualisation personnelle de leur conscience réciproque. Et ces gens-là individuellement auront goûté de l’amour, donc pourront mutuellement s’aimer, et faire à ce moment-là dans le monde des choses qui seront basées sur le Principe de l’Amour, qui seront basées sur la faculté de l’Intelligence et qui seront basées sur la capacité d’échanger mutuellement, entre leur territorialité, c’est-à-dire de donner ou de transférer à l’autre par échange, des aspects que leur territorialité rendue créative leur aura donnés, c’est-à-dire que l’un pourra s’assurer, dans le cas d’une certaine expérience difficile chez l’autre, d’une permanence relationnelle.

Autrement dit, si toi tu étais dans ta territorialité au niveau de ces cinq principes que je viens d’expliquer, puis que moi j’étais dans ma territorialité au niveau de ces principes-là, c’est impossible pour toi dans la vie d’être pris dans une situation où moi je ne serais pas capable ou obligé psychiquement de te rencontrer et de te faciliter le mouvement, l’élimination de l’inertie, et vice versa par rapport à ma personne.

Donc si les Hommes étaient capables de vivre leur territorialité d’une façon consciente, créative, intelligente, aimante, don de soi, non pas basée sur le principe de la gestion psychologique de leur moi, mais basée sur le principe de l’extériorisation créative de leur être, de leur intelligence, à ce moment-là les êtres rencontreraient des êtres, travailleraient avec des êtres et feraient avec des êtres des choses qu’aujourd’hui ils ne peuvent même pas s’imaginer pouvoir faire. Parce qu’aujourd’hui ils sont prisonniers de leur territorialité, alors que dans un avenir nouveau, ces êtres-là seraient l’expression de leur territorialité.

Moi j’ai une très grande territorialité, donc je ne suis pas prisonnier de ma territorialité, je suis capable d’échanger ma territorialité avec d’autres territorialités pour faire des plus grands territoires, c’est pour ça que j’ai formé une Corporation à travers le Québec, qui est un grand territoire commercial, avec des êtres qui sont capables d’échanger leur territorialité avec la mienne, puis celle des autres. Et c’est ça qui permet finalement à l’Homme moderne conscient, de former une industrie d’un quatrième type, c’est-à-dire d’une industrie qui n’est pas basée sur les principes psychologiques involutifs de la conscience personnelle envoûteuse, mais qui est basée sur la conscience créative de l’Homme nouveau, qui est exprimante, qui est réellement l’expression de l’Esprit.

Donc à ce moment-là, la territorialité de l’un devient la territorialité de l’autre, tu es capable de la diminuer si c’est nécessaire pour que l’autre agrandisse la sienne, puis l’autre est capable de diminuer la sienne si c’est nécessaire pour que tu agrandisses la tienne. Supposons que tu es mon directeur général, puis que moi, je vis en dessous de toi dans une échelle corporative, OK. Mais ça s’adonne qu’on rencontre des hommes d’affaires, puis que le gars qui est là, je lui tombe plus dans l’œil que toi, pour une raison qui est personnelle. À ce moment-là il y a un échange entre moi puis lui.

Si tu n’es réellement pas prisonnier de ta territorialité, même si tu es Président de la Corporation, tu vas me laisser aller dans l’expression créative de mon outil territorial. Puis lui, le gars, je vais faire quelque chose avec lui, puis après ça, je dirai : “Monsieur, c’est lui qui est le Vice-Président ou le Président de la Corporation”, puis il va dire : “Ah ! C’est lui qui est le Président de la Corporation”. Ça fait que le gars, il va dire : “Si toi, tu es un p’tit cul, puis que tu es aussi intelligent, imagine comment est-ce que lui doit être”, comprends-tu, là tu commences à faire quelque chose !

Mais si tu commences à bougonner là, puis tu commences à être énervé, puis si tu dis : “Toi, tu ne devrais pas parler, c’est moi qui est Président de la Corporation”, là tu viens d’être prisonnier de ta territorialité, tu m’as empêché d’utiliser la mienne dans le sens mental de ma propre capacité créative, tu viens de me boycotter. Ça fait que le gars qui est là, en dehors de nous autres, il vient de sentir la tension qui existe entre eux puis moi, puis il faut qu’il fasse un contrat avec ces deux gars-là puis ils ne se sentent pas mutuellement, lui c’est le Vice-Président puis l’autre c’est un “p’tit cul”, puis ils ne sont pas capables de s’apprécier ! Ça va loin l’affaire.

DM : C’est ça qu’on dirait de la jalousie !

BdM : C’est ça, c’est ça, c’est ça… Ce n’est pas de la jalousie, c’est l’incapacité à un ego de soutenir l’intelligence de l’autre par rapport à l’expression créative de sa conscience, que ce soit dans l’amour, ou de la gestion des affaires, ou que ce soit dans le portefeuille, que ce soit dans n’importe quoi, de la jalousie c’est l’incapacité de l’ego de pouvoir soutenir la compétence de l’autre. De la jalousie, c’est de l’incompétence personnelle. De la jalousie, universellement parlant, c’est de l’incompétence personnelle.

Ça fait que, tu parles de la jalousie dans l’amour, dans la religion, dans la philosophie, dans l’intelligence, dans n’importe quoi, c’est de l’incompétence. Si tu es jaloux de l’intelligence de l’autre, tu es incompétent dans ton intelligence, si tu es jaloux de la sexualité de l’autre, tu es incompétent dans ta sexualité, si tu es jaloux, tu es un incompétent. Les jaloux, ce sont des incompétents qui se sont donnés personnellement la mission de réfléchir sur leur état pour ne pas prendre conscience de leurs faiblesses, c’est ça la jalousie !

DM : Vous avez dit une phrase tout à l’heure qui m’a frappé, vous avez parlé dans la phase du “territoire” de la gestion psychologique du moi ?

BdM : La gestion psychologique du moi, c’est la capacité personnelle de s’instruire personnellement de nos faiblesses. Un Homme qui est intelligent, qui est capable de s’instruire personnellement de ses faiblesses, soit s’instruit personnellement, ou s’instruit par rapport à d’autres qui peuvent l’instruire, c’est une personne qui fait une très grande gestion psychologique de son moi.

Toi, si tu me dis : “T’es un plein d’marde”, moi je suis capable de dire : “Ouais, je suis un plein d’marde, explique-moi donc ça que je suis un plein d’marde” … Là, tu dis : “T’es un plein d’marde pour telle raison, telle raison, telle raison”, là je devrais te dire : “Ouais, t’as raison, je te remercie”, ça c’est de la gestion psychologique de mon moi. Même si je te revois la semaine prochaine, tu vas me revoir, tu vas me dire : “Ah ! T’es moins plein d’marde que t’étais… Sais-tu pourquoi ? Parce que j’ai fait de la gestion psychologique de mon moi pendant une semaine, j’ai été capable de prendre ton instruction de ton expérience par rapport à ma personne que moi je ne peux pas voir, parce que je suis dans mes petites culottes !

Ça fait qu’automatiquement j’ai bénéficié de ta présence ou de la présence de ton Esprit dans l’imprésence ou le manque de présence de mon Esprit dans mon ego. Ça fait qu’à ce moment-là tu m’as rendu service, je devrais te remercier, je devrais même t’envoyer un chèque, si j’étais réellement généreux, comprends-tu ? (rires du public). Mais je ne suis pas capable de faire ça, tu comprends, parce que là tu viens de me dire que j’étais un “p’tit cul”, puis je n’aime pas ça me faire dire que je suis un “p’tit cul”, à ce moment-là je fais une mauvaise gestion de mon moi. Donc un être qui est capable de faire une gestion psychologique de son moi ou de son ego, il est capable après de faire la gestion psychique de son être.

Donc si vous voulez un jour dans la vie devenir grand, commencez d’abord à pouvoir apprécier ceux qui disent que vous êtes petits, d’une façon objective, instructive. Si quelqu’un vous dit : “Ah ! T’es petit là, ou t’es petit là, puis t’es petit là”, objectivement, tu sais qu’il est intelligent, puis il t’a vu ! Toi, tu ne le voyais pas parce que tu ne voulais pas le voir, mais il t’a vu, il t’a vu les culottes à terre : “Ah ! T’as les culottes à terre”… Si t’es capable de prendre ça là, de te faire dire que ta culotte est à terre, un jour tu n’auras même plus besoin de culotte, puis le monde ne verra plus que t’as pas de culotte, c’est ça l’histoire du Roi Dagobert (rires du public).

DM : Merci, Bernard de Montréal. (Applaudissements)

mise à jour le 22/08/2024

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