Les grands initiés

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 24

“DM : Bernard, dans la première partie, nous avons parlé de l’antichrist, et dans la deuxième, nous parlerons des grands initiés. On a relevé certains facteurs qui pouvaient influencer les masses, évidemment dans le sens d’un englobement occulte, donc les races, la spiritualité. Nous entrons maintenant dans une étape, …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Bernard, dans la première partie, nous avons parlé de l’antichrist, et dans la deuxième, nous parlerons des grands initiés. On a relevé certains facteurs qui pouvaient influencer les masses, évidemment dans le sens d’un englobement occulte, donc les races, la spiritualité. Nous entrons maintenant dans une étape, où dans la société, l’influence de l’argent est très grande et où beaucoup d’individus, quand ils n’ont plus les moyens ou les ressources matérielles de se donner une direction de vie, se dirigent dans une sorte de recherche intérieure, et évidemment le mot initié réapparaît souvent.

Et le terme initié s’associe à initiation, et pour certains individus qui ne sont pas très fortunés, se donner ou se payer un luxe initiatique, c’est-à-dire se donner l’occasion d’évoluer dans un processus de développement quelconque, que ce soit dans une religion ou dans un autre processus psychologique, semble être l’ultime moyen d’arriver à meubler le manque, comparé évidemment à la consommation d’autres.

Est-ce que les initiés, ce sont des êtres qui sont, disons, enlignés ou dirigés dans le prochain processus évolutif par le fait d’un manque au niveau des ressources matérielles, ou c’est un individu qui peut composer avec les valeurs matérielles et sa conscience en évolution ? En d’autres termes, est-ce que l’individu qui devient un être conscient dans les temps futurs, qui donc s’initie à une nouvelle conscience, est-ce que c’est un être qu’on pourrait qualifier de normal dans le processus de la consommation ou dans la vie de tous les jours ou dans le quotidien de tous les jours ?

Bernard de Montréal (BdM) : Ça devrait être normal, dans ce sens, que si on parle d’un Homme qui a une certaine conscience, avoir une certaine conscience ça implique beaucoup de choses, d’abord vivre une transmutation psychique qui peut durer des années de temps, ça amène une personne à vouloir établir une relation assez étroite entre ce qu’on peut appeler le beau et son être. C’est assez difficile de concevoir une personne sensible consciente, qui n’aurait pas un besoin fondamental de s’unir ou de se mélanger avec des formes qui plaisent à ses sens, à cause de sa sensibilité, son système nerveux, ainsi de suite.

DM : Donc, être conscient, ça ne veut pas dire être détaché de la matière ?

BdM : Être conscient, je ne vois pas l’Homme conscient de l’avenir être détaché de la matière, au contraire, je vois l’Homme conscient de l’avenir être très très près de la matière, mais ne pas être assujetti à elle.

DM : Quand vous dites “ne pas être assujetti”, est-ce que ça implique une sorte d’incapacité d’être propriétaire de quoi que ce soit ?

BdM : Non, ne pas être assujetti à elle, ça veut dire ne pas vivre par rapport à la matière d’une façon qui est égoïfiée, ou d’une façon qui est purement psychologique. Un Homme conscient qui vit sur une planète physique, une planète matérielle, a beaucoup plus besoin d’harmonie dans sa vie qu’un Homme inconscient. Ça devient éventuellement un besoin, ça devient éventuellement une nécessité, pourquoi ? Parce que son corps mental, son corps émotionnel, ses sens ont une très grande acuité. Pour que l’Esprit devienne réellement créatif, pour qu’il prenne une grande expansion, l’Homme ne peut pas être prisonnier de la matière ou des manques dans la matière, il faut que son environnement lui-même soit harmonisé.

DM : Donc un être conscient, ce n’est pas un être abstrait ?

BdM : Un être conscient, c’est un être très, très, très réaliste. La conscience, pour répondre à votre question, n’oubliez pas que quand on parle de la conscience future de l’Homme, on parle de l’intégration de l’Homme ; si on parle de l’intégration de l’Homme, on parle de l’intégration de son énergie, donc on parle de l’intégration de son énergie à tous les niveaux. Ça veut dire que l’Homme conscient n’est pas un être retiré, il peut être retiré occultement, il peut vivre des expériences occultes mais ce qui fait, ce qui fera son personnage moderne, si vous voulez, c’est le fait qu’il est en parfait équilibre avec la Terre, avec la matière, il n’est pas réduit à mystifier sa conscience ou à éloigner sa conscience de ce qui fait partie du monde des sens comme, par exemple, l’initiation astrale l’avait fait par le passé.

Il n’y a pas de mysticisme dans un être conscient, le mysticisme fait encore partie de l’astral spirituel de l’involution. Un être conscient c’est un être intelligent, c’est un être créatif, c’est un être qui sait, qui est capable de composer avec le monde, parce que si la conscience ne peut pas être descendue dans le monde, elle sert quoi ? Elle sert simplement l’individu, et si elle sert simplement l’individu, elle est mystifiée. Si elle est mystifiée, elle fait encore partie de l’astral spirituel de la conscience involutive.

Donc l’Homme nouveau, l’Homme conscient de demain, l’Homme qui pourra utiliser des plans de son intelligence qui sont au-delà du rationnel, de l’intellectuel ou du logique, pourra allier, unifier cette autre dimension de son être avec la logique, l’organisationnel, ainsi de suite, pour que cette intelligence créatrice finalement puisse être utilisée dans le monde de la science, dans le monde de l’organisation sociale. La conscience n’est pas le produit d’une recherche spirituelle.

DM : Donc ce n’est pas un processus d’élévation quelque part ?

BdM : Non, la conscience c’est la conséquence de l’arrêt d’une recherche spirituelle, c’est la fin d’une recherche spirituelle. Un Homme conscient ne fait pas de recherche spirituelle parce qu’il n’a plus de recherche à faire. Donc c’est au cours de la recherche spirituelle que, l’Homme, pour des raisons d’idéologie “mystico-spirituelle” se retranche de la matière, se retranche de l’activité de ses sens, pour découvrir ou en arriver par désir ou espoir, à découvrir des paradis perdus qui ultimement seront reconnus comme étant encore une illusion astrale de sa conscience spirituelle.

C’est pour ça que la différence entre l’involution et l’évolution est très importante, elle est fondamentale, dans ce sens qu’au cours de l’involution, l’Homme a fait des recherches spirituelles, s’est retiré de la matière pour découvrir le paradis intérieur, qui était encore une forme astrale de sa “mystico-spiritualité”, alors que l’Homme conscient de demain sera un être qui aura repris sa conscience perdue, c’est-à-dire aura repris ses facultés créatrices et aura pu les intégrer finalement dans le mouvement complexe d’une race en évolution.

Donc la conscience future de l’Humanité devra toucher la science de la matière, devra toucher tout ce qui fait partie de l’expérience de l’Homme sur le plan matériel, et en plus, ce qui fait partie de l’Homme immatériel, c’est-à-dire de son Esprit, du plan éthérique de sa conscience. Donc c’est à ce moment-là qu’on aura sur la Terre une science intégrale, une science complète, on aura une compréhension profonde de ce qu’on appelle la spiritualité dans son astralité involutive. Et on aura dépassé complètement les besoins de la recherche philosophique, parce que l’Homme aura accès à des dimensions du mental qui n’ont plus besoin d’être investiguées par la dialectique ou par la logique, et à ce moment-là l’Homme pourra faire une synthèse de ce qu’il sait, il pourra aussi intégrer ce qu’il sait dans le monde matériel, sinon nous sommes encore dans l’involution.

DM : Vous parlez d’intégrer les facultés ou les énergies d’un individu. Dans le processus de phénomène d’initiation, on a, en tout cas, pour les gens que j’ai pu rencontrer, on a souvent l’impression que ces gens-là ont à faire la preuve et ont à découvrir la réalité de l’invisible dans un premier temps.

On dirait que l’initiation sert simplement dans une étape de vie à faire la preuve ou à donner, en tout cas à l’ego, une sorte de concrétisation de l’abstrait puis de l’occulte par, soit une communication intérieure, ou par des évènements qu’on reconnaît à être, je dirais, quasi répétitifs dans notre vie, et puis qui nous obligent à faire des prises de conscience. Est-ce qu’il est possible que dans cette étape où l’individu a, comme confirmer sa relation entre ce qui est matériel, formel, et ce qui est lui ou une dimension de lui qui est sur un autre plan, qu’il soit coupé du plan matériel pendant cette étape-là ?

BdM : Oui, oui.

DM : Quelle est la raison ?

BdM : C’est parce que l’Homme… Lorsque l’Homme prend conscience, lorsque le taux vibratoire de ses corps subtils change, sa conscience astrale diminue énormément, et le pouvoir de la conscience astrale sur ses sens diminue, et comme elle diminue, il ne peut pas se fixer à la matière comme il le faisait auparavant. Il peut être affecté dans sa sexualité, il peut être affecté dans ses ambitions, il peut être affecté dans sa façon de penser, dans ses valeurs, ainsi de suite.

Donc toute sa personnalité est en voie de transformation, et c’est le changement radical à plus ou moins long terme qui fait en sorte que l’individu se coupe de la matière. Et en ce qui concerne l’évolution de la conscience, en ce qui concerne la fusion de l’Homme, en ce qui concerne le contact étroit avec le double ou la source, il sera ramené avec le temps à restabiliser sa personnalité.

Mais à ce moment-là, sa personnalité aura vaincu l’atrophie de sa conscience antérieure, autrement dit c’est pour ça qu’on dit que l’Homme n’aura plus de personnalité, il sera simplement “de la personne”. Donc, “de la personne”, c’est quoi ? C’est de la personnalité intégrale, alors que de la personnalité, pendant l’involution, c’est une multitude de facettes égoïques basées sur les humeurs d’ordre émotionnel, et les attitudes mentales psychologiques qui font partie du conditionnement de la race ou de la nation, ou de la culture, ou de la civilisation.

Alors que l’Homme conscient lui, étant dans sa personne, ne vit plus, n’est plus assujetti à sa personnalité, il est une personne, il n’est plus fragmenté entre l’émotion, le mental. Il n’est plus assujetti à l’astral de la pensée, donc il ne vit plus de subjectivité dans son mental, et ultimement, il est en communication intégrale, télépathique ou télépsychique avec les plans. Donc à ce moment-là il est inévitable que cet Homme-là soit obligé de ramener son énergie à la matière, pour que cette énergie qui n’est plus astralisée serve dans le monde selon ses aptitudes et selon sa caractéristique créative. S’il est médecin, s’il est scientifique, s’il est professeur, s’il est quoi que ce soit, il va être imprimé de cette vibration, et il va travailler dans son milieu créativement.

Mais ça prendra des années pour qu’il puisse créer une balance, parce qu’à partir du moment où l’Homme vit une initiation, il vit en étroite relation à différents niveaux de conscience, naturellement, mais il vit en étroite relation avec les forces intérieures qui grandissent, qui grandissent, qui grandissent, donc il en devient de plus en plus conscient, et ça, c’est pour le rendre conscient de leur existence. Mais étant égoïque, étant passionné, étant spirituel, ayant encore des désirs spirituels, ayant encore des attitudes égoïques, étant encore naïf, il a tendance à vivre plus par rapport à des forces intérieures que de vivre par rapport à la matière, et en fonction de la cristallisation de ses forces intérieures. Et c’est avec le temps qu’il sera amené à rebrousser chemin.

C’est pour ça que je dis souvent : “L’Homme partira de la conscience matérielle, il ira vers la conscience spirituelle et il reviendra à la conscience matérielle, mais sur un autre plan”, et à ce moment-là sa conscience sera utile dans le monde, elle sera créative et elle sera universalisée, et servira dans différents domaines, dans différentes sphères, dans différentes directions, selon sa vie, selon la puissance créatrice de son propre Esprit.

DM : Est-ce qu’il est possible pour un individu de passer d’un statut, disons, d’inconscient, le terme est large, à un autre statut, disons, d’initié conscient, sans avoir de séquelles majeures sur le plan matériel ?

BdM : Non !

DM : C’est impossible ?

BdM : Non, parce que le choc est trop grand !

DM : Donc il est inévitablement dépossédé ?

BdM : Il est inévitablement dépossédé à différents niveaux selon la maturité de son mental, selon la sensibilité de son corps émotionnel, selon la grandeur de sa spiritualité, il est dépossédé, oui !

DM : Quelle différence, à ce moment-là, y a-t-il entre les initiations mystiques d’antan et cette même dépossession ou détachement imposé par les évènements ?

BdM : La différence, c’est que dans les initiations mystiques d’antan, l’Homme qui vivait ceci mourait ainsi, tandis que l’Homme conscient qui vivra temporairement une sorte d’initiation mystique, en sortira assez vite, parce qu’il en verra rapidement le manque d’intelligence. Donc il vivra une très grande souffrance par rapport à cette dislocation entre la vie de la Terre et sa conscience. Et c’est lui-même qui s’amènera à passer d’un état mystique à un état de conscience matérielle mais consciente, c’est lui-même qui mettra fin à cette illusion de l’involution. Il ne pourra pas s’éteindre dans une conscience “mystico-spirituelle”, il en sortira. D’ailleurs il en sortira après un nombre d’années suffisamment restreint en nombre.

DM : L’autre question qui me vient, c’est dans le processus où l’individu vit son initiation, est-ce qu’il est intelligent avant sa faillite, la faillite de sa personnalité, ou s’il est intelligent après sa faillite, c’est-à-dire que sa personnalité est comme mise à terre dans un processus initiatique, et ça lui fait vivre évidemment une sorte de dépression dans le corps astral, donc ça lui fait vivre des conséquences dans ses décisions matérielles, affectives, sociales, ces choses-là, j’imagine que ça ne frappe pas les gens de la même façon, mais cette sorte de faillite dans sa personnalité, est-ce qu’il en est conscient dans le processus, et/ou même avant, ou il en est simplement conscient ou intelligent de la situation, après ?

BdM : Dans la période antérieure à l’initiation, il peut se penser intelligent dans sa personnalité, il peut rationaliser sa faillite parce qu’il est inconscient de son rapport avec les forces de sa propre lumière, donc il n’a pas de réponse à sa vie. Il a ce qu’on appelle une conscience purement existentielle, il est purement en laboratoire, il est purement un être à conscience expérimentale.

À partir du moment où il prend conscience et que sa personnalité commence à se transformer, et qu’il réalise la faillite, qu’il vit la souffrance de la faillite, à un niveau ou à un autre, là il prend conscience de son inconscience qui l’a amené à ceci. Et ensuite, dans la troisième phase, il devient conscient, c’est-à-dire qu’il reprend le contrôle de son être, il reprend le contrôle sur ses énergies, il réorganise sa personnalité, il la rend intégrale. Et à ce moment-là il est conscient, à ce moment-là il est devenu une personne, alors qu’auparavant il n’était pas une personne parce qu’il ne vivait pas par rapport à une science intérieure ou une intelligence intérieure égale à lui-même. Mais il vivait par rapport à des données extérieures qui faisaient partie de la culture de la race, donc il n’avait pas d’identité, alors que lorsqu’il devient conscient il a une identité.

Lorsque se fracture sa personnalité, après le début d’une initiation, il questionne son identité, ceci fait partie de la souffrance de l’initiation, ceci fait partie du doute qu’il vit, ceci fait partie de cette souffrance particulière que devra vivre l’Homme nouveau. Une fois qu’il a dépassé les étapes, qu’il a réalisé, compris, intégré, cristallisé son être, et qu’il est devenu réellement une manifestation d’une force intérieure intégrale et monolithique, à ce moment-là il est conscient.

Donc à ce moment-là il n’a plus de doute, il ne vit plus par rapport à la personnalité, donc l’ego devient très transparent, il n’a plus d’orgueil dans le mental, connaissant la nature de l’intelligence et les lois de l’intelligence, et les lois de la pensée. Donc à ce moment-là, il est prêt à assumer une fonction ou un rôle créatif dans une société, dans la mesure où son rôle, et cette fonction convient à ses besoins. Il n’est plus mystifiable, il n’est plus capable d’être assujetti à ces forces intérieures, ça c’est intéressant.

L’Homme inconscient n’a pas de conscience des forces intérieures. Quand il prend conscience, il devient très fortement conscient des forces intérieures et il en devient même possédé. Et un jour il faut qu’il les casse, qu’il les intègre et qu’il renverse la verticalité, et qu’il en fasse une horizontalité, dans ce sens que l’être matériel égoïque conscient est en équilibre parfait avec le Principe cosmique qui, ultimement, veut s’unir à lui dans la matière.

Et c’est ça qui est le test de l’Homme nouveau, qui sera le test de l’Homme nouveau, aucun Homme sur la planète ne pourra passer à côté parce que ça fait partie des lois de la fusion, ça fait partie des lois de l’évolution de la conscience supramentale. Ça fait partie de la fin de l’involution, c’est-à-dire du rapport de force qui a toujours existé entre l’invisible et l’Homme, même s’il était inconscient, ce qui fit de la conscience humaine une conscience expérimentale aveugle et conditionnée.

Donc pour que l’Homme puisse utiliser à volonté ces forces intérieures, il faut qu’il ait compris la totalité des illusions que créent ces forces dans son inconscience astralisée. Et lorsqu’il a dépassé le seuil de la conscience astrale, ou comme on dit, dans le terme occulte : “Quand il a dépassé le gardien du seuil”, il est complètement libre, mais il n’a plus de libre arbitre, il n’a plus besoin du libre arbitre. Le libre arbitre fait partie de la conception psychologique de la liberté qui fut le don des forces créatives à l’Homme pendant l’involution, pour le développement de l’ego.

Mais à partir du moment où l’Homme devient conscient, il est trop conscient pour succomber à l’illusion psychologique ou philosophique du libre arbitre, connaissant la vie, réalisant la vie et comprenant jusqu’à quel point l’invisible est extrêmement interrelié avec la matière. Donc le libre arbitre pour lui, c’est une notion archaïque de liberté. Il a besoin d’une liberté encore plus grande qui, un jour, ultimement, l’amènera jusqu’à la liberté intégrale de sa matière, où il devra et pourra passer du plan matériel au plan éthérique en transmutant volontairement sa conscience moléculaire. Donc on ne peut plus parler du libre arbitre une fois qu’on est arrivé à un certain niveau de conscience, on parle de liberté.

C’est pour ça que l’Homme conscient, si jamais il se manifeste créativement dans le monde à un niveau ou à un autre, il sera obligé de préconiser sans arrêt l’importance chez l’Homme de ne jamais être assujetti dans son individualité par d’autres Hommes, par d’autres forces. Ce ne sont pas seulement les Hommes qui sont un danger pour l’Homme, ce sont les forces aussi. Naturellement, si l’Homme est inconscient, les forces ne sont pas un danger parce qu’il ne travaille pas avec elles, il n’est pas conscient d’elles, il ne communique pas avec elles, il n’y a pas de relation psychique.

Mais à partir du moment où l’Homme commence à travailler avec les forces, communiquer avec les forces, et selon son état psychique, selon ses facultés intérieures, réellement travailler avec les forces, les voir, communiquer, ainsi de suite, passer d’un plan à un autre, il est absolument essentiel pour lui de maintenir son individualité, son intégralité et son identité. S’il ne fait pas ça, il sera absorbé par ces forces-là parce qu’elles sont très puissantes, elles sont très vibrantes.

Étant des forces de lumière qui doivent se fusionner avec l’Homme au cours de l’évolution de la race-racine, à ce moment-là elles feront tout ce qui est dans leur domaine pour amener l’Homme à reconnaître que l’évolution future de l’être humain ou de l’Homme nouveau, n’a rien à voir avec les conditions mystiques de l’Homme ancien face à l’invisible.

DM : Dans le processus initiatique, l’individu, souvent, avant d’être, je dirais, dans une conscience comme quoi le libre arbitre n’existe pas, il a souvent l’impression que l’initiation est occasionnée ou causée par les autres ou par les évènements. Lorsque l’individu a fini son initiation, vous dites : il est libre, donc il sait qu’il n’y a pas de libre arbitre, mais est-ce qu’il est protégé contre tous les évènements qu’il a connus comme étant initiatiques, dans le temps de son initiation ?

BdM : Intéressante question ! Très intéressante question !

DM : En voulant dire, est-ce que ça finit un jour ?

BdM : Je vais vous dire une chose, je parle de mon expérience, ce qui peut être une souffrance pour moi ne l’est pas nécessairement pour vous, dans ce sens que plus l’Homme est conscient, plus il réalise, plus il sait jusqu’à quel point l’Esprit peut jouer avec lui dans la matière, pour changer simplement son taux vibratoire. Donc déjà, dans le changement du taux vibratoire, il y a une certaine souffrance.

Ce qui fait la différence entre l’Homme conscient et les forces, et l’Homme inconscient et les forces, c’est qu’un Homme conscient connaissant les lois de la vie, et jusqu’à quel point les forces peuvent créer une condition pour le changement de son taux vibratoire – parce que c’est tout ce qui les intéresse, parce que c’est ça qui crée la fusion, qui fait avancer la fusion – il va devenir très très intelligent dans la vie, dans ce sens qu’il ne pourra pas tout éviter, mais il saura ne pas souffrir de ce qui se crée.

Je vous donne un exemple, j’ai une voiture, j’ai une belle voiture, et la semaine dernière j’étais sur la route, et un type est sorti d’un garage, a traversé deux voies de son côté, et il m’est rentré dedans dans le côté. Donc j’ai eu des dommages pour 4000 dollars de dommages sur ma voiture ! Bon, les assurances paient tout ça. OK. Bon ! Qu’est-ce que ça fait, ça ? Chez un Homme inconscient, ça crée peut-être une certaine angoisse, une certaine colère. Chez un Homme qui se conscientise, ça crée une plus grande colère, et chez un Homme conscient, il s’en “crisse” (rires du public).

S’il est capable de ne pas s’en occuper, de ne pas être affecté et de réellement utiliser l’énergie de cet accident-là, en fonction d’une voiture qui coûte cher, par exemple, à ce moment-là il peut se détacher de la voiture, ou l’expérience va servir à sa femme, ou l’expérience va servir à la fille. Peut-être qu’auparavant, la voiture étant neuve, il dira : “Ah ! Tu ne peux pas conduire une voiture comme ça, mais maintenant qu’elle a été accidentée, là tu peux la conduire” (rires du public). C’est un peu comme ça que l’Homme conscient va traiter avec l’évènement, donc maintenant que ma voiture, elle a été violée dans sa forme, et qu’elle n’est plus ce qu’elle était psychiquement pour moi, maintenant ma fille peut la conduire, donc elle est heureuse, donc j’ai augmenté le niveau de joie dans ma famille (rires public), et c’est ça de la conscience.

Mais là on tombe dans des subtilités, et la conscience est subtile, l’Esprit c’est subtil, il y a des lois, parce que si je demandais : “Mais pourquoi je n’ai pas fait conduire ma fille avant l’accident” ? On m’aurait répondu qu’avant l’accident, l’auto, l’appareil m’appartient intégralement, parce que l’auto elle a été définie dans sa relation avec moi par rapport à un besoin esthétique, d’un certain ordre, donc ce besoin il est rempli.

Maintenant, s’il arrive un accident comme celui celui-ci, le grand ordre, la relation esthétique entre moi et la matière a été rompue par le choc de l’accident, à ce moment-là je ne suis plus capable psychiquement d’aimer l’auto comme je l’aimais auparavant, parce qu’elle a été violée dans sa forme. Bon, effectivement elle est très bien réparée, ça ne paraît plus, ainsi de suite, mais ce n’est plus la même auto, ce n’est plus le même véhicule. Donc à ce moment-là, ma fille peut le partager et bénéficier à un âge moins avancé d’une voiture intéressante, mais elle n’aurait pas pu bénéficier de cette voiture avant, parce que ça n’aurait pas été raisonnable de mettre dans les mains d’un enfant ou d’une jeune fille, une auto de cette valeur-là.

Donc la vie a fracassé ma relation avec la forme, j’ai encore une auto qui paraît bien, et ma fille peut l’utiliser, donc elle aussi va apprendre à bénéficier de sa relation esthétique avec la forme, et un jour, si elle a un autre accident avec l’auto, à ce moment-là, pour elle ça fera partie de sa propre évolution, d’en arriver à se détacher émotivement de ce que l’auto aura expérimenté.

DM : Pour un initié, l’initiation ne se termine pas au niveau de l’évènement mais se termine dans sa façon de vivre avec l’évènement, c’est ça que vous dégagez ?

BdM : Oui, très bien dit ! L’évènement ne se termine pas parce qu’il y a trop de lois d’accident, mais dans sa façon de traiter avec l’évènement, oui, c’est ça.

DM : Bon, si on entre dans ce corridor de perception nouvelle finalement, comment se fait-il qu’un être qui vit une initiation puisse traiter avec les évènements de façon aussi dramatique dans sa vie avant d’être franchement un initié ou initié avec ce qu’il a à vivre, comment se fait-il qu’il dramatise la situation continuellement ?

BdM : Parce il n’a pas suffisamment intégré ses énergies, il a ce que j’appelle le doute de sa science.

DM : Quand vous parlez de science là, vous étendez ça autant de la psychologie à la finance ?

BdM : À tous les niveaux, à tous les niveaux, la science elle touche tout, moi celle qui m’intéresse le plus, c’est la psychologie. Donc l’Homme dramatise parce qu’il a encore en lui le doute de sa science, et ce doute de la science fait partie encore de son inconscience. Donc avec le temps, dans le processus de la fusion, de l’initiation, il sera amené à ne plus avoir le doute de sa science, et un Homme qui n’a plus le doute de sa science ne souffre plus.

DM : Est-ce que la pensée positive peut être un cataplasme temporaire ?

BdM : La pensée positive est un jeu utile de l’Esprit, mais si l’Esprit entre en contact direct avec l’Homme dans un processus de fusion, la pensée positive ne peut plus supporter cette tension psychique qui existe entre lui et le plan humain. Parce que pour faire l’expérience de la pensée positive, il faut quand même avoir une certaine conscience spirituelle, il faut quand même vivre à l’intérieur d’un libre arbitre. Mais à partir du moment où l’Homme entre en contact direct avec les forces occultes, et qu’il voit jusqu’à quel point les forces de l’invisible ou l’invisible est en relation et manipule les évènements de la matière, la pensée positive elle explose, parce qu’elle est insuffisante à l’intelligence humaine. Donc la pensée positive, c’est une étape spirituelle positive de l’évolution psychologique de l’ego.

Mais lorsque l’Homme entre en contact avec le psychisme, avec les forces subconscientes de son moi qui deviennent des forces conscientisées de son moi, la pensée positive n’a plus de pouvoir, parce que les forces sont plus grandes que ce que l’ego croit pouvoir positiviser dans sa vie. Donc en voulant dire… C’est comme si les forces disaient : “Tu penses que tu peux être positif dans ceci, puis être positif là-dedans, et on va t’amener à une tension psychique tellement élevée que tu ne pourras plus supporter le positivisme”. Et c’est à ce moment-là qu’il éclate, parce que les forces vont toujours rendre l’ego transparent, alors qu’un Homme qui vit une pensée positive a beaucoup d’ego positif, spirituel, psychologique.

DM : Il a une attitude.

BdM : Il a une attitude positive, alors que l’initiation, la fusion détruit toute attitude, un Homme conscient n’a pas d’attitude. Donc c’est là la limite de la science de la pensée positive. Par contre, pour les masses, pour l’être humain en général, pour l’Homme qui veut améliorer le sort égoïque de sa conscience planétaire, la pensée positive c’est une science qui est très valable. Mais un jour, s’il est amené par les forces à aller plus loin dans l’investigation profonde de leur réalité avec lui, la pensée positive va sauter comme la pensée philosophique va sauter.

DM : Autre question qui suit, c’est : est-ce qu’on passe à travers une initiation seul ou avec d’autres ?

BdM : On passe une initiation… On vit une initiation seul mais on la passe en relation avec d’autres.

DM : En relation, ce n’est pas avec d’autres ?

BdM : On la vit seul, on la souffre seul, mais en relation avec d’autres.

DM : C’est-à-dire que c’est impossible de traverser ou d’aller vers une prise de conscience absolue, de façon strictement avec une communication intérieure ou une sorte de perception des évènements ?

BdM : Elle est très intéressante votre question parce qu’elle nous ramène au “mystico-spirituel”. Si l’Homme vivait une initiation solaire seul, il serait incapable de fracturer le pouvoir des forces en lui, il serait incapable d’intégrer son énergie et il demeurerait un être ultimement “mystico-spirituel”. C’est pour ça que l’Homme conscient, l’Homme nouveau, l’Homme de l’avenir sera un être qui sera obligé d’intégrer son énergie et son êtreté dans la vie. Il ne pourra pas se retirer au Tibet, se retirer dans une caverne !

Il pourra le faire sur le plan éthérique, il pourra le faire s’il a déjà atteint une conscience intégrale pour des œuvres qui font partie de l’occulte de l’Humanité. Mais en tant qu’Homme en voie d’initiation solaire, il sera obligé de travailler à la restructuration de son être dans un monde très matériel, dans un bureau, dans un office, il sera obligé, il sera amené par son Esprit à travailler en relation avec les Hommes, il ne pourra pas se livrer à une évasion personnelle pour le développement spirituel de son ego, ce sera mis complètement à terre cette quête.

DM : On établit donc le fait qu’on souffre seul, mais qu’on la vit en relation avec les autres ?

BdM : Je m’excuse, je reviens parce que votre question est importante, c’est impossible à un être, pour un Homme qui fait partie de l’évolution, de mettre fin à son initiation, seul. Et c’est pour ça que l’Homme conscient, l’Homme nouveau verra, découvrira dans son “partnership” avec les Hommes près de lui, sa femme, ses enfants, ses amis proches, il verra que ce sont ces gens-là qui seront utilisés pour l’amener à l’intégration.

Ce ne sera pas son Esprit, le double ne dira pas, ne dira jamais à l’Homme : “C’est assez”. C’est la femme qui dira à l’homme : “Es-tu marié avec moi ou avec les forces”… C’est l’enfant ou les amis qui montreront à l’Homme l’illusion “mystico-spirituelle” de son initiation solaire. Ça, c’est très important de comprendre ceci, de savoir ceci. Un Homme seul ne peut pas intégrer une conscience à partir d’une fusion avec le double qui représente l’Esprit ou le Principe cosmique de l’Homme sur le plan matériel, c’est impossible.

Et c’est justement pourquoi les Hommes de l’involution n’ont jamais passé de l’involution à l’évolution. C’est parce que pendant l’involution, les Hommes ont été amenés au perfectionnement spirituel de leur être, à travers le mouvement de l’âme, ils n’ont pas été amenés au perfectionnement de leur être à travers le mouvement de l’Esprit. C’est pour ça que pendant l’involution, l’Intelligence créatrice morontielle n’a jamais existé, et qu’elle existera à partir de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre. Autrement dit, les Hommes de l’involution qui ont vécu des initiations ont été régis par le monde de l’âme, à travers le monde de l’âme, sur leur plan matériel.

Si les Hommes, et quand je parle des Hommes, je parle des initiés comme le Nazaréen, si les initiés du passé avaient complètement intégré leur énergie dans la matière, le Principe de l’Intelligence aurait été donné à l’Humanité il y a des milliers d’années. Et l’Homme aurait compris le Principe de l’Amour qui a été donné par le Christ sur la Terre, et l’Homme n’aurait jamais vécu, connu, l’Histoire difficile de la civilisation Judéo-chrétienne ou des civilisations “méso-orientales” ou orientales, la race-racine aurait commencé dans ce temps-là. Mais ça ne faisait pas partie des plans, ça ne faisait pas partie de la chronologie cosmique de l’Humanité. Et ce temps, pour l’Homme, de devenir intelligent et de passer à une autre étape de sa conscience, il se fera à partir du moment où il aura intégré son énergie.

Autrement dit, c’est très facile pour un initié d’apporter à une civilisation le Principe de l’Amour, parce qu’il n’a pas à lutter contre les forces qui font partie de sa fusion, il n’a qu’à se soumettre à elles. Donc c’est ce que le Nazaréen a fait, et dans le développement du Principe de l’Intelligence que l’Homme devra avoir, il sera obligé de cesser de se soumettre à ces forces, de les mater intégralement, pour un jour avoir le pouvoir sur la matière, et finalement exercer son “droit d’aîné” sur la Terre, c’est-à-dire devenir réellement un fils de la lumière, c’est-à-dire devenir un Homme qui a le droit, à volonté, de décider de quelle façon l’invisible doit être utilisé pour l’évolution, la construction sur la Terre d’une civilisation qui demain sera extrêmement avancée.

DM : Vous dites, évidemment, que l’être doit s’individualiser, comment pouvez-vous associer le terme individualisation avec le fait de parfaire ou finaliser une initiation, en étant soit mêlé à un groupe, ou mêlé à un couple ? Il y a une sorte de…

BdM : Quand je parle d’individualiser, un être qui vit l’initiation solaire, qui est en voie de transformation et qui est en voie aussi d’agrandissement de conscience, par rapport à des forces intérieures, surtout s’il est en communication, ne peut pas seul voir le jeu, il a besoin de l’Homme, de l’Homme qui l’aime, de l’Homme qui le respecte, de l’Homme qui le regarde pour l’aider.

DM : Mais il est conscient ?

BdM : Il n’est pas conscient encore, il n’a pas intégré, c’est quand on a intégré qu’on devient conscient. Intégrer ça veut dire connaître le jeu de l’invisible, intégrer ça veut dire ne plus être possiblement conditionné, empoigné, mesmérisé, possédé par les forces de sa propre lumière. Donc cette grande énergie qui magnétise l’Homme, qui deviendra demain son pouvoir, doit auparavant être matée.

Et si l’Homme a la moindre spiritualité en lui… Il y a des gens qui me disent : “Mais monsieur Bernard, vous parlez contre la spiritualité”, je ne parle pas contre la spiritualité d’une façon négative, je parle de la spiritualité ou contre la spiritualité dans l’aspect astral de sa réalité. Et c’est dans l’aspect astral de la spiritualité que l’Homme se fait prendre, ce n’est pas dans l’aspect mental de sa spiritualité. L’aspect mental de la spiritualité on la comprend, elle nous sied bien, mais dans l’aspect astral de la spiritualité, nous appartenons à l’involution.

Donc nous sommes assujettis par les voix de l’âme ou par les voix de l’Esprit à une manipulation quelconque. Dans la mesure où l’Homme est mental, il peut être affecté par son Esprit, c’est-à-dire réellement manipulé par son Esprit, parce que l’Esprit c’est très intelligent. L’âme n’est pas intelligente, mais l’Esprit est très intelligent, et à ce moment-là, pour que l’Homme devienne intelligent, il faut qu’il connaisse, comprenne les voix de l’Esprit.

Et si l’Homme ne comprend pas les voix de l’Esprit parce qu’il est trop animiste, parce qu’il est trop astral dans sa spiritualité, et qu’il n’a pas l’aide extérieure ou qu’il ne peut pas entendre, ou qu’il ne veut pas écouter les gens autour de lui qui lui disent : “Écoute bonhomme, il faut que tu travailles, il faut que tu casses cette relation interne avec ton monde profond et retourner dans le monde de la matière, et t’éveiller à la matière”, à ce moment-là l’Homme ne pourra jamais intégrer son énergie. Et effectivement, il mourra et il retournera à l’astral.

DM : Bon, maintenant les gens qui peuvent intervenir dans le processus initiatique d’un autre, est-ce que c’est des intimes, en d’autres termes, un couple, ou si ça peut être n’importe qui ?

BdM : Ce sont des gens intimes.

DM : C’est des intimes ?

BdM : Oui, parce que ce sont les intimes qui nous connaissent le plus, ce sont les intimes, ce sont nos femmes, nos enfants, nos amis proches, qui nous voient et qui peuvent voir l’illusion qui fait partie de notre expérience. Et si l’Homme est suffisamment intelligent pour écouter les intimes, à ce moment-là il pourra intégrer. Et la personne la plus intime, la personne la plus utile pour l’être, en ce qui concerne l’intégration de l’énergie, c’est la femme ou vice versa, le mari pour la femme. Parce que la femme – je parle de la femme parce que je suis un homme – la femme ne vit pas la même expérience que l’homme.

L’homme est beaucoup plus mystifié par l’initiation solaire que la femme, la femme est beaucoup plus terre à terre, la femme est beaucoup plus raisonnable, la femme est beaucoup moins figée dans ce processus que l’homme. Elle garde plus ses esprits, la femme, dans le couple, où l’homme est en initiation. Donc la femme est un grand baromètre, elle est une grande mesure, elle est une grande protectrice.

Si l’homme est orgueilleux, s’il a de l’orgueil ou s’il a l’impression de tout comprendre, ainsi de suite, et qu’il n’écoute pas sa femme qui voit le prédicament dans lequel il est impliqué, à ce moment-là quelque part, il y aura certainement une souffrance, il y aura peut-être même un éclatement entre lui et elle, il y aura quelque chose qui se passera, qui le forcera finalement à intégrer son énergie, la femme sera sa plus grande protection.

DM : Et-ce que l’inverse est possible ?

BdM : L’inverse est possible aussi, si c’est la femme qui vit une grande relation avec son propre occulte, et que l’homme est dans un retrait, il verra des choses qu’elle ne pourra pas voir, et à ce moment-là c’est lui qui lui permettra d’intégrer son énergie. Mais je le dis à tous, je le dis en public, et je l’ai dit dans le monde, l’Homme qui vivra une initiation solaire ne pourra pas mater les forces sans l’aide de l’Homme autour de lui qui l’aime. Pourquoi ? Parce que le Principe de l’Amour, c’est le principe humain le plus puissant qui puisse aider l’Homme à confronter soit le mal ou soit la lumière.

Le Principe de l’Amour, c’est le plus grand principe qui puisse aider l’Homme à confronter soit le mal ou soit l’éblouissement de la lumière. Donc pour moi, le mal intégral astral ou l’éblouissement de la lumière sont deux expériences, deux niveaux d’expérience se rapportant naturellement à des âmes de calibre ou d’évolution différents, mais ultimement, ce sont deux expériences qui doivent être neutralisées par l’Amour, et l’Amour vient de celui qui est près de soi.

Donc une femme qui aime son mari, ou un ami qui aime son ami et qui le voit vivre une initiation solaire, et qui peut être écouté parce qu’il est son ami, cet être-là sera celui qui aura amené l’autre à vaincre l’invisible et à en intégrer l’énergie. Si malheureusement l’Homme n’a pas suffisamment d’humilité dans son mental pour écouter l’autre, il sera astralisé dans sa lumière, et elle deviendra “mystico-spirituelle”, et elle pourra aussi dans beaucoup de cas, malheureusement, l’amener à l’insanité.

DM : Une question qui vient, vous parlez de l’initiation autant pour la femme que pour l’homme. On a souvent entendu parler d’initié, mais c’est toujours au masculin, est-ce qu’il y a des femmes initiées ?

BdM : Le terme initié, c’est un terme, c’est un mot, il y a des femmes…

DM : Si on parle “lucidité”…

BdM : Un être conscient, c’est un initié, que ce soit une femme ou que ce soit un homme, un initié c’est un être qui a acquis le droit de savoir, c’est ça ma définition de l’initié. Donc il y a des femmes qui ont acquis le droit de savoir à leur niveau, il y a des hommes qui ont acquis le droit de savoir à leur niveau. Donc un être qui sait dans le sens intégral universel du terme, c’est un initié. Et à l’intérieur de cette nomenclature, effectivement il y a des êtres plus avancés dans cette relation avec l’invisible, et ce sont ces êtres-là qui ont des statuts universels particuliers et qui font partie de cette grande initiation de l’Humanité.

Donc il ne faut pas se rattacher trop trop au mot “initié” parce qu’il risque de nous créer de la vanité, il risque de créer de l’orgueil spirituel, et tous les concepts qui représentent un certain statut évolutif, surtout en ce qui concerne l’invisible ou les lois occultes de la vie, tous ces concepts-là sont dangereux, dans ce sens qu’ils ont tendance à faire vibrer l’Homme. Donc il est plus plausible pour soi de dire que l’Homme est conscient, de reconnaître que l’Homme est conscient, que de japper à gauche et à droite qu’on est un initié ou que l’Homme, ou tel Homme est un initié.

DM : C’est parce qu’on parle souvent d’un être conscient en initiation !

BdM : Oui, effectivement, l’être conscient c’est un être en voie d’évolution, donc c’est un être qui est devenu conscient parce qu’il a passé une initiation. Seulement, ce n’est pas le terme “initiation” ou le terme “initié” qui est le problème, c’est l’attitude que l’on développe par rapport à ce terme. Je suis absolument surpris, je le suis depuis des années, de voir ce que nous avons considéré par le passé de grandes âmes, remplies d’orgueil, et lorsque vous rencontrez des êtres qui sont supposés être des êtres de grande sensibilité, de grande nature, remplis d’orgueil, ça ne vous invite pas facilement à vouloir utiliser le terme “initié” dans le monde. Donc l’Homme a besoin de beaucoup d’humilité, plus il sera grand dans sa conscience, plus il connaîtra les lois de l’Intelligence, plus il sera humble. Donc à ce moment-là, “initié”, le terme “initié” ne lui suffira plus, ne l’aidera plus, il sera simplement intéressé à être bien, parfaitement bien dans sa peau, point final.

DM : L’autre aspect qui peut être intéressant, c’est de savoir : quand deux êtres vivent un processus de souffrance qu’on va appeler encore “initiation” pour l’aspect du sujet, est-ce qu’il est possible que les deux êtres aient à souffrir tellement ensemble qu’ils ne peuvent pas protéger l’autre ? Vous parliez de l’un qui protégeait l’autre, est-ce que c’est possible que deux êtres qui soient totalement englobés par leur souffrance, qu’ils ne soient pas capables de se protéger mutuellement ?

BdM : Non, deux êtres qui souffrent trop, éventuellement il y en aura un qui souffrira plus que l’autre et c’est lui qui fera intégrer.

DM : C’est celui qui souffre le plus qui protège l’autre ?

BdM : C’est toujours celui qui souffre le plus qui protège l’autre !

DM : Ah ! Ça, c’est une particularité !

BdM : Parce que celui qui souffre moins est déjà englobé dans son expérience, tandis que celui qui souffre le plus, c’est lui qui voit le plus.

DM : Est-ce qu’il souffre le plus de l’expérience de l’autre ou il souffre le plus de l’expérience, point final ?

BdM : Il souffre en lui-même à cause de l’expérience de l’autre.

DM : Donc si vous êtes dans un groupe, si on extensionne en dehors du couple, et qu’on est dans un groupe, et puis qu’il y a un facteur…

BdM : Je vous donne un exemple, vous prenez dans un couple un homme qui est en évolution, en initiation, et une femme, ainsi de suite, et que l’homme dit à sa femme : “Moi je ne travaille pas, je suis en voie d’évolution, travailler pour moi, c’est pas… Les gens sont trop inconscients dans le monde, dans la compagnie, moi je ne travaille pas”. Éventuellement, il va être obligé de travailler, parce qu’elle va le “crisser” à la porte. Donc à ce moment-là, il va avoir intégré, alors s’il l’aime, il va aller travailler, il va avoir compris, il va avoir vu son illusion.

Mais s’il ne l’aime pas, à ce moment-là elle va le foutre à la porte “anyway”, donc elle va cesser de souffrir de lui, de son intransigeance, de son illumination. Et lui, à ce moment-là, il continuera son expérience, il va rencontrer une autre femme, il va être obligé de s’organiser autrement parce qu’elle, elle va voir encore plus vite que son ancienne, donc il n’y a pas de sortie, un jour il faudra qu’il travaille.

DM : Dans le processus, là on l’entend au couple, donc c’est l’être qui souffre de l’autre, mais est-ce que ça peut s’appliquer également à des activités en relation amicale ou en relation de groupe, est-ce que les principes que vous avez parlé, qui étaient finalement un aspect microscopique, peuvent s’appliquer à des facteurs de type macroscopique, c’est-à-dire en groupe, en petite collectivité ?

BdM : Oui, parce que dans la mesure où l’Homme est en initiation, il vibre… Il vibre, il a des perceptions, il vit des énergies qui souvent sont très fortes et qu’il n’est pas capable de contrôler. Et à ce moment-là dans un groupe, il peut transparaître des attitudes ou des manifestations de sa personnalité qui peuvent créer le désarroi et qui peuvent créer la confrontation, ainsi de suite.

Pour travailler en groupe, pour travailler avec plusieurs personnes quand on est en voie d’initiation, ça prend beaucoup de solidité ou de force intérieure parmi tous ces individus, de se supporter mutuellement pendant un certain temps jusqu’à ce que l’orage passe, jusqu’à ce que les évènements changent, jusqu’à ce que le processus initiatique s’amenuise, ainsi de suite. Il faut qu’il y ait beaucoup d’amour entre eux, c’est l’amour qui permettra à des Hommes ensemble, en voie d’initiation, de pouvoir travailler ensemble. S’il n’y a pas d’amour, il y aura éclatement, il faut qu’il y ait un minimum d’amour.

DM : Donc, dans la même ligne de conduite ou de penser que vous avez parlé tout à l’heure, c’est les êtres dans un groupe qui souffrent de l’expérience initiatique d’un, qui doivent l’avertir, comme la femme avertissait son mari que, tel, tel, tel, tel, comportement ou attitude, c’est une manipulation des forces, c’est la même chose dans une relation ?

BdM : Oui, parce que les êtres qui souffrent du taux vibratoire d’une autre personne, éventuellement s’ils en ont la force, donc l’intelligence, ils feront ce mouvement, il avertiront la personne. S’ils n’ont pas la force d’avertir et d’arrêter, de démontrer, de montrer à l’autre qu’il est réellement charrié par ces énergies, à ce moment-là, c’est leur problème. Ce sera leur problème, ils subiront leur faiblesse. Par contre, s’ils ont la force, si elle est suffisamment cristallisée cette force, que ça aille d’un côté ou d’un autre, pour eux ce sera bien.

DM : L’autre aspect maintenant, on parlait du terme initié, on l’a transféré au mot conscient, l’être conscient, comment choisit-il ses intimes pour avoir, disons, le feedback, comme on dit, le retour d’échange, il faut qu’il y ait une sorte de respect, une certaine considération pour ses intimes. Pour qu’un être conscient considère qu’une personne est son intime, on exclut le couple là, dans le sens de la famille aussi, pour considérer une personne intime dans sa vie, pour l’être conscient, quelles sont les particularités ?

BdM : Il faut qu’il sente qu’elle a de l’Esprit.

DM : Pas de l’amour, pas de la volonté ?

BdM : De l’Esprit ! Si vous avez de l’Esprit vous avez de l’Amour, il faut qu’il y ait de l’Esprit !

DM : De l’Esprit, est-ce que ça se traduit en…

BdM : De l’Esprit, c’est de l’intelligence qui n’est pas égoïque, si c’est là c’est évident !

DM : C’est évident par un rendement ?

BdM : C’est évident par un rendement, c’est évident par une manifestation, c’est évident par une parole. Une personne qui a de l’Esprit et qui rencontre une personne qui a de l’Esprit, elle le voit tout de suite, c’est évident. L’Esprit se reconnaît entre deux êtres, c’est évident.

DM : On peut avoir beaucoup d’intime ?

BdM : Pardon ?

DM : On peut avoir beaucoup d’intime ?

BdM : Pas nécessairement.

DM : S’il y a une centaine de personnes conscientes ?

BdM : Non, ce n’est pas une mesure. Ce qui permet, ce qui fait en sorte qu’un être… Plus le taux vibratoire de l’initié monte, moins il peut avoir d’intimité, plus il deviendra sélectif, moins il aura besoin de contacts, parce que plus le taux vibratoire monte, plus lui-même devient exigeant dans sa relation d’intimité.

DM : OK. Il exige quoi ?

BdM : Il exige un rapport très étroit avec lui-même comme il est capable de faire avec l’autre.

DM : Ça se traduit comment ? J’essaie de mettre le doigt sur les exigences…

BdM : Ça se traduit par une stricte reconnaissance de l’autre en soi et de soi dans l’autre.

DM : Mais ce n’est pas fait une fois pour toutes ça, où vous reconnaissez quelqu’un ?

BdM : Ça se fait dans un temps et ça se teste constamment, et un initié, dans le sens réellement obscur du terme, ne pourra jamais donner à un être humain la preuve définitive de son amitié. Parce qu’il pourra toujours, à un certain moment, vibrer à un certain niveau, et si l’autre n’est pas capable de le suivre, il sera obligé de le laisser.

DM : Donc si j’ai un ami conscient, il va, pendant dix ans que je vais vivre avec lui, pendant dix ans, il va vivre, il va me faire vivre un test ?

BdM : Si vous êtes avec un être conscient et que vous êtes avec lui pendant dix ans, vous vivrez avec lui pendant dix ans un test vibratoire, s’il est plus haut que vous en vibration.

DM : OK. Est-ce que ce test-là peut devenir une sorte d’impression de doute, de sa part, vers ta personne ?

BdM : Non, ce test créera par contre le doute dans votre personne (rires public).

DM : Ça, je peux comprendre ça, mais ce que je comprends moins bien, c’est pourquoi qu’il doit y avoir un test quand la situation va bien ?

BdM : Ce n’est pas que le test exige que la situation est mal ou bien, c’est que l’initié, amenons-le à un niveau plus particulier, plus défini, plus absolu, l’initié est très près de son Esprit, l’Esprit est très en fusion avec lui, et tout le courant d’énergie qui se véhicule entre lui et les plans invisibles doit se véhiculer entre lui et les plans “matériaux”, parce que l’énergie créatrice de la fusion sur la Terre se hiérarchise.

Autrement dit pour donner un sketch bref mais inévitable de la fusion, on peut dire que dans un temps quelconque, sur notre planète, il y aura un initié dont le niveau hiérarchique cosmique sera tellement élevé que, de par sa vibration dans le monde, il altérera la conscience vibratoire de la planète. Donc si l’Homme un jour est en relation étroite avec cet initié, que l’on verra un jour, il est inévitable que cet Homme vivra un changement vibratoire, et qu’étant dans une proximité de haute intensité vibratoire, il vivra le doute, jusqu’au jour où le doute disparaîtra complètement de sa conscience. Et à ce moment-là, il aura atteint sa pleine et totale maturité.

Là, à ce moment-là, il pourra travailler avec l’initié, il pourra participer à l’érection sur la planète de tous ces plans cosmiques qui font partie de l’évolution de la Terre, mais jamais sans avoir été testé au préalable dans le moindre aspect de sa conscience relationnelle avec lui. Donc sur le plan moins initiatique, sur le plan plus relatif des initiés de la prochaine conscience humaine, le même phénomène existe.

mise à jour le 22/08/2024

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