Conférence avec Daniel Ménard 30
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Le sujet est un peu la continuité du premier, c’est : “Féminisme et Macho”. La société… On parlait de centre de gravité tout à l’heure, la société est souvent confrontée, surtout dans les milieux de travail, à des espèces de combat ou de lutte de pouvoir. On a parlé de l’autorité, comme quoi c’est un élément qui était sujet à détruire un couple. Mais est-ce que cette même autorité ou ces rapports de force dans un milieu de travail, où les gens ont, évidemment, à régler ou à résoudre des problèmes de survie matérielle, de survie, de développement aussi créatif, est-ce que cette même autorité ne créerait pas, pour des raisons d’âme, j’en conçois, ne créerait pas des sources de tensions, qui sont finalement absolument insolubles ?
Ou est-ce qu’il y a finalement une possibilité de se défaire des problématiques d’autorité ou des tensions d’autorité qu’il peut y avoir entre homme et femme dans un milieu de travail ? Est-ce qu’il y a une solution à ça ? Est-ce que le centre de gravité est suffisant, celui dont vous avez parlé dans la première partie, est-ce que ce centre de gravité est suffisant pour faire face à des problèmes de pression ou de tension qu’on retrouve dans les milieux de travail en relation avec cet aspect ?
Bernard de Montréal (BdM) : Toute personne qui a un centre de gravité développé ne peut pas subir l’autorité, dans le sens d’être assujetti à l’autorité, autrement dit une personne qui aurait un centre de gravité et qui aurait un supérieur, pourrait traiter avec l’autorité du supérieur, dans la mesure où cette autorité est intelligente. Mais si l’autorité n’est pas intelligente, une personne qui a un centre de gravité, automatiquement, va s’organiser créativement pour s’en rendre libre. Et quand je dis : “s’en rendre libre”, je peux dire, par exemple, soit que lui parte, ou qu’il reste là, puis qu’il la brûle là.
DM : Oui, mais là, c’est toujours un tout ou rien là ?
BdM : C’est un tout ou rien. Quand tu as un centre de gravité, quand tu as un centre de gravité développé, tes relations dans le monde, ce sont des relations de tout ou rien. Tu ne peux pas…. Vous savez, l’Homme a vécu pendant des siècles sous la domination de l’âme. L’Homme va vivre pendant des siècles à venir, et sans arrêt, sous la domination de l’Esprit. Je parle de l’Homme qui va évoluer dans cette direction-là. Et l’Homme qui vit dans son Esprit ne peut pas indéfiniment supporter le manque d’Esprit chez une personne qui créerait de l’autorité qui est sans contenu.
Pour qu’une personne exerce de l’autorité, il faut que ce soit une personne intelligente, il faut que ce soit une personne qui a quand même une sensibilité par rapport aux autres, ainsi de suite. Il faut qu’elle soit intelligente, l’autorité. Si elle ne l’est pas, la personne consciente ne pourra pas indéfiniment vivre en proximité d’une telle autorité. C’est pour ça que je dis : Soit qu’elle s’en aille ou qu’elle la brûle.
DM : Quand on parle de centre de gravité, est-ce qu’on parle d’un centre de gravité suffisamment puissant pour pouvoir se placer en situation de survie, financièrement parlant ? Parce que faire face à certaines autorités qui ne sont pas intelligentes ne nous donne pas d’autre alternative que de s’éliminer de l’espace ou du milieu dans lequel on travaille. Est-ce que quand vous dites qu’une personne a un centre de gravité, est-ce que ça sous-tend que l’individu a les ressources voulues pour se créer un emploi ou tout simplement pour se recomposer un autre milieu ou un autre environnement ?
BdM : S’il a un centre de gravité, oui. Parce qu’il faut quand même réaliser une chose, il faut quand même réaliser que la vie, c’est toujours global. Nous, on ne la perçoit pas comme “globale” (la vie), parce qu’on a une vision très très limitée de notre avenir. On n’a pas accès encore à une voyance interne qui nous fait, qui nous assure le développement d’un certain avenir. Donc on est très très assujetti aux conditions extérieures. Mais quand le centre de gravité se développe chez l’être humain, il devient voyant, il devient sensible, il devient extrasensoriel. Donc pour lui, de partir d’un milieu de travail vers un autre à cause d’une condition qui n’est plus souffrable, ce n’est plus un problème, parce qu’il ne vit plus l’inquiétude de perdre.
DM : Est-ce que l’être qui a un centre de gravité est capable naturellement de reconnaître l’intelligence de l’autorité de l’autre, ou bien, s’il doit absolument se maintenir dans ses besoins ou dans sa certitude personnelle pour composer avec l’autorité de l’autre, pour le brûler, comme vous disiez tout à l’heure, ou tout simplement s’éliminer de l’espace dans lequel il travaille ?
Est-ce que c’est vraiment une question de se placer dans le contexte de vie de l’autre, qui a l’autorité, qui a hiérarchiquement le pouvoir de sa personne, ou s’il doit strictement contenir ses besoins et fonctionner en relation avec ça ? Parce qu’il y a des gens qui peuvent s’adapter et résister longtemps parce qu’ils ont un centre de gravité comme vous dites, ils peuvent résister à l’inconscience de l’autorité pendant des années même. Est-ce que l’individu doit trancher lorsqu’il a un centre de gravité par rapport à lui-même ou s’il doit composer selon les besoins qui peuvent être financiers ou les besoins de voir une chose changer avec le temps dans l’inconscience de son supérieur ?
BdM : Ça dépend de lui. Il n’y a pas deux personnes qui ont le même centre de gravité. Bon, je vous donne un exemple purement fictif là. Si je travaillais dans une compagnie moi, j’aurais un patron qui est intelligent dans son autorité, j’aurais beaucoup de respect pour son intelligence, pour son autorité. Par contre, si j’avais un patron qui n’était pas intelligent dans son autorité, à ce moment-là je choisirais soit de partir, ou je choisirais de le brûler, autrement dit de le “toffer” (tolérer) dans son inconscience. Mais ça, ça dépend de la personne.
L’Homme en évolution… Il y a des Hommes en évolution qui vont avoir beaucoup de résistance émotionnelle, beaucoup de résistance mentale. Il y a des gens qui auront moins de résistance émotionnelle, moins de résistance mentale, donc c’est toute une affaire de résistance mentale. Plus tu as de la résistance, plus tu peux soutenir ou coexister avec une condition sans en être affecté. Mais ça, ça demande que la personne soit très “dé-émotivée” dans le mental.
Si la personne n’est pas pas “dé-émotivée” dans le mental, si la personne n’a pas suffisamment de centre, à ce moment-là c’est la situation qui va la presser vers l’extérieur, qui va lui rendre la vie difficile. Tandis qu’une personne qui aurait un centre de gravité développé et qui serait en confrontation avec une personne ou une autorité non intelligente, elle pourrait réellement lui rendre la vie très difficile…. Laisse-moi finir ça là… Parce qu’une personne qui a un centre de gravité développé ne fera pas les erreurs psychologiques que l’on retrouve chez une personne qui n’a pas de centre, dans ce sens… Quand je parle des erreurs psychologiques là, je veux dire, par exemple, un type qui aurait de l’autorité, qui voudrait toujours imposer son autorité, qui voudrait être automatiquement reconnu dans son autorité, il ne vivrait pas la reconnaissance.
Il y a une sorte de relation “patron-employé” là, qu’il ne pourra pas sentir. Il sentirait que le gars est en dehors de son orbite là, il n’est pas capable de “dealer” avec. Ça fait qu’automatiquement, probablement que le patron se réajusterait. Une personne qui a un centre de gravité, c’est une personne qui a la capacité de détraquer les énergies d’une autre personne. Il les détraque, parce qu’il ne vit pas dans un “pattern” (modèle) psychologique, comme les gens vivent. Le patron lui, s’il fait quelque chose, l’employé il répond parce que l’employé a peur de perdre son job ou “whatever”. Autrement dit il y a des paramètres là, qui sont fictifs mais qui sont réels dans la situation. Tandis qu’une personne qui est consciente ou qui a des centres de gravité ne pourrait pas répondre à ces menaces-là.
DM : On ne peut pas jouer avec sa survie ?
BdM : Non, tu ne peux pas jouer avec…
DM : Est-ce que c’est le critère absolu d’un centre de gravité de ne pas se laisser jouer avec la survie ? Est-ce qu’on pourrait dire que c’est ça absolument qui fait qu’un être a un centre de gravité, on ne peut pas jouer avec sa survie ?
BdM : Un être qui a un centre de gravité, n’a pas peur de perdre, je dirais ça. Autrement dit tu ne peux pas jouer avec sa survie sur le plan mental, sur le plan émotionnel, puis sur le plan matériel. C’est comme s’il devient quasiment intouchable, ça fait que tu ne peux pas le manipuler, tu ne peux pas l’influencer, tu ne peux pas… Tu peux traiter avec lui d’une façon intelligente mais tu ne peux pas traiter avec lui indéfiniment de façon non intelligente. Quelque part, il va se passer quelque chose.
DM : OK. Est-ce qu’on dit que c’est non intelligent une autorité, lorsqu’elle essaie de créer des angoisses ou des tensions, ou des peurs, vis-à-vis, disons, exemple du cadre de talent au niveau mental, au niveau émotionnel, puis au niveau financier quand on touche le matériel ?
BdM : C’est de la manipulation.
DM : OK. Donc tout ce qui n’est pas intelligent dans l’autorité, c’est tout ce qui est manipulation, et je dirais, est-ce qu’on pourrait aller jusqu’à dire qu’un individu qui n’est pas intelligent dans son autorité, c’est un individu qui n’est pas capable de reconnaître l’intelligence de l’autre ?
BdM : C’est ça.
DM : Fondamentalement.
BdM : Donc il n’y a plus d’échange, il n’est plus capable de reconnaître l’intelligence de ses employés, c’est une sorte d’égocentrisme un peu surdéveloppé, donc l’employé n’a plus de plaisir. Quand t’as un patron, puis tu peux échanger avec un patron, c’est le fun, c’est ton boss, tu es content de l’appeler “boss”. Mais quand une personne d’autorité s’impose, puis s’impose, elle peut le faire avec des gens qui sont inconscients, parce que comme vous dites, ils sont en survie psychologique, en survie émotionnelle, en survie matérielle, mais avec un être conscient qui a un centre de gravité, ça ne marche plus.
DM : Donc automatiquement il y a exclusion, parce qu’une personne qui a un centre de gravité ne peut pas résister à de l’inconscience indéfiniment, quand il est constamment agressé et…
BdM : C’est-à-dire qu’il peut l’absorber pendant d’un certain temps, il va l’absorber jusqu’à tant qu’il ne veuille plus le faire, autrement dit s’il a un bon job, là il va commencer à regarder pour un autre, peut-être des semaines d’avance, des mois d’avance, il va commencer à regarder un autre. Puis il va être capable de “toffer” (endurer) celui-là, puis la situation ne pourra pas le mettre à terre, mais il est assez intelligent, puis il va s’en trouver un autre. Puis quand il en a un autre, il s’en va.
DM : Donc ce centre de gravité dont on parle, implique une grande résistance ?
BdM : Oui, le centre de gravité implique beaucoup de résistance, d’ailleurs dans le développement du centre de gravité, vous êtes obligés d’inclure le fait que l’Homme va être mis dans des situations de vie justement, il va être mis en situation justement pour développer cette grande résistance. Parce que le centre de gravité ce n’est pas une attitude, donc c’est un état d’être. Donc ton Esprit, ton Esprit va te mettre en situation de vie souvent très très difficile, puis là tu vas développer, puis tu vas développer, puis tu vas développer jusqu’à tant que l’Homme en arrive à avoir suffisamment de force pour se libérer de cette situation de vie dans laquelle l’Esprit l’a plongé pour développer le centre de gravité. Après ça, la vie commence à être sous son contrôle.
DM : Bon. Une personne qui a un centre de gravité, donc qui a la vie un peu plus sous contrôle, est-ce qu’elle est libre de ses associations, ou si la vie lui impose des associations même s’il a une stabilité puis une résistance ?
BdM : C’est une question intéressante ça. Il est libre de ses associations dans la mesure où il n’en souffre pas. Un Homme qui a un centre de gravité, puis qui est arrivé à un certain niveau de développement de conscience, éventuellement, n’est plus intéressé à souffrir. Donc s’il ne souffre pas, les associations se perpétuent. S’il souffre, il faut qu’il mette… Il est obligé de mettre un arrêt dans le processus. C’est lui qui met un arrêt.
Avant, il n’aurait pas mis l’arrêt parce que psychologiquement, émotivement, mentalement ou physiquement, il aurait eu des manques. Mais une fois qu’il a un centre de gravité, qu’il n’a plus de peur de perdre, à ce moment-là quelque part, si ses corps sont trop débalancés par des conditions qui ne s’ajustent pas, là il va couper. Sinon sa sensibilité le rendrait malade.
DM : Donc si je comprends bien, l’individu qui a une autorité dans une entreprise ou qui a accès à une certaine hiérarchie de par son expérience, il doit absolument, s’il veut conserver une permanence dans ses relations avec des gens intelligents ou avec des gens dans lesquels il reconnaît une intelligence, il doit accepter que ces gens-là aient une autonomie dans leur décision ? Parce qu’un être centrique finalement c’est un être qui décide par lui-même ?
BdM : Il doit accepter un certain processus d’échange, il doit reconnaître chez l’autre de l’intelligence, il peut manifester son autorité mais il faut qu’il puisse aimer ses employés. Un patron qui aime ses employés peut retirer beaucoup de ses employés, sans ça il les exploite. Pour un patron, tu as deux possibilités, tu aimes tes employés simplement parce que tu as une grande nature humaine, ou tu les exploites.
Si tu les exploites éventuellement, ils vont peut-être rester mais ils vont devenir des loques humaines, ils vont devenir des “burn out”. Si tu aimes tes employés dans le sens que tu les respectes, à ce moment-là, ben, tu vas leur donner le support dont ils ont besoin, puis eux autres vont te supporter en même temps, donc tu as un processus d’échange là.
Mais dans notre société, surtout en Europe, en Europe c’est pire qu’aux États-Unis, en Europe je ne pourrais pas dire que les patrons aiment leurs employés, en Europe, l’employé c’est l’employé, puis le patron c’est le patron. Ça doit être des vieilles mémoires de la monarchie. En Amérique ça change, ou c’est changé ou c’est renversé, un petit peu au Québec, comme les employés n’ont rien à foutre du patron. Ça, c’est l’influence des Unions, ainsi de suite. Mais un patron qui exerce l’autorité doit aimer ses employés. Là, vous allez dire : “Ben, ça se traduit comment”… Ça se traduit par le respect.
DM : OK. Est-ce que ce respect-là dans les faits, là j’arrive au coeur du sujet de la soirée pour ça là, est-ce que dans les faits ce n’est pas une question de laisser l’autre vivre ses décisions, l’autorité intelligente ? Parce que pour moi, “exploitation” ça résonne à tout prendre les décisions et à laisser à l’autre l’exécution. Je ne sais pas si je me trompe mais je vis ça comme ça, si un être n’a pas le contrôle de son processus décisionnel, même s’il est un employé, il est fondamentalement sujet à être exploité. Est-ce que de l’autorité intelligente, c’est une aptitude à laisser décider l’autre dans une certaine mesure ?
BdM : Ça demande une capacité de respecter l’intelligence de l’autre. Si tu respectes l’intelligence de l’autre, tu vas laisser à l’autre de l’espace pour prendre des décisions intelligentes.
DM : OK. Donc il y a une aptitude dans la reconnaissance de l’intelligence de l’autre, dans les faits ça va être exprimé comme une aptitude à prendre des décisions, c’est ce que vous dites ?
BdM : Si vous respectez l’intelligence de l’autre, l’autre va s’habituer à prendre des décisions, puis il va s’émanciper dans le travail, puis il va sortir de sa coquille, ainsi de suite. Mais ça, ça demande une capacité de le respecter.
DM: OK. La personne qui vit une situation, disons, je dirais dans les formes, hiérarchiquement inférieure, lorsqu’elle se sent respectée, est-ce qu’elle se sent respectée parce qu’elle a un pouvoir décisionnel ?
BdM : Elle se sent respectée si elle n’est pas bousculée stupidement pour rien. Si tu ne bouscules pas ton employé stupidement je parle, tu peux bousculer ton employé intelligemment, mais tu peux bousculer ton employé stupidement. Si tu ne le bouscules pas stupidement, l’employé va reconnaître une certaine affinité avec son patron.
DM : Même s’il fait simplement de l’exécution ?
BdM : Même s’il fait simplement de l’exécution, il y a des gens qui aiment ça, exécuter. Il y a des gens qui ne sont pas intéressés, ils n’ont pas le caractère, ils n’ont pas la nature, ils n’ont pas le tempérament pour prendre des décisions, ce sont des exécuteurs. Seulement que ce sont des gens qui travaillent fort, puis si le patron passe de temps en temps, puis il peut leur dire : “Bon, ben, tu travailles bien, tu as bien fait ça”… Il faut aimer.
Un patron qui n’est jamais capable de dire à son employé : “Bon, ce que tu as fait, c’était au boutte”, c’est un patron qui manque de capacité de reconnaître l’intelligence de l’autre. Un employé, tu sais… Pas l’employé, là on regarde la masse, on regarde les gens qui vont travailler dans les industries textiles, tu sais il y a du pauvre monde qui travaille très fort. Puis ces gens-là, si la personne qui est au-dessus d’eux leur donne cet échange-là, reconnaît ce qu’ils font, reconnaît leur talent, à ce moment-là ils peuvent rester là pendant des années de temps, ils sont contents, ils ne cherchent pas à être Président.
C’est pas tout le monde qui cherche à être Président. Ça revient au respect, ça revient à aimer… Tu ne peux pas enlever le facteur d’amour dans la vie. Quand je parle de l’amour là, je ne parle pas de l’amour de Jésus Christ, je parle d’aimer dans le sens d’être intelligent. Quand tu es intelligent, tu es capable d’aimer.
DM : OK. Mais cette intelligence-là ne semble pas signifier un transfert de pouvoir là ?
BdM : Non, non, pas nécessairement, cette intelligence-là signifie simplement une réalisation de la compétence de l’autre, de l’action de l’autre, de l’effort de l’autre. Tu ne peux pas toujours travailler dans une industrie, puis les gens se dégueulent pour travailler, pour faire un petit salaire à la fin de la semaine, puis jamais ne leur reconnaître un talent, ne jamais leur reconnaître une aptitude, ne jamais leur reconnaître une augmentation du fruit de leur labeur. Il faut !
Puis les industries qui progressent le mieux puis qui sont les plus stables sur le plan humain, sur le plan sociologique, sont probablement ces industries-là où tu as des patrons qui savent développer une convivialité avec les gens qui sont sous leurs ordres. Une personne qui travaille, ne souffre pas d’être employé, il y a des gens qui aiment ça d’être employés. Ils n’ont pas de responsabilité, ils s’en vont chez eux, ils ont leur paie à la fin de la semaine, puis ils sont contents.
Mais où l’Homme souffre souvent, c’est même pas dans le travail, c’est dans les relations de travail. Seriez-vous d’accord que je dise ça, vous ? Que c’est pas dans le travail que l’Homme souffre, que c’est dans les relations de travail ? Nomme-moi donc des groupes là, pour voir… Tu sais, c’est dans les relations de travail, parce que c’est ça qui ternit l’affaire, c’est pas le travail. La preuve que c’est pas le travail, regarde un patron. Il y a des patrons qui travaillent sept heures le matin, onze heures le soir. Ils en mangent ! Ils aiment ça travailler mais ils n’ont pas de boss.
Mais le gars qui travaille dans l’industrie puis qui ne reçoit pas de “feedback” (retour), qui ne reçoit pas de reconnaissance, il n’y a pas de chaleur humaine entre lui puis le boss, il n’y a rien que la paie, éventuellement… Où il y a tous les arguments, toutes les contestations, puis tous les problèmes d’ego, c’est ça qui ruine le travail, c’est pas le travail ! C’est ce qui se passe sur le plan humain sociologique, psychologique qui ruine le travail.
DM : D’où vient le besoin de l’être…
BdM : Excusez… Regarde les professeurs, y a-t-il une plus belle profession qu’être professeur à l’école ! Tu rentres le matin, tes étudiants sont là, puis ils disent : “Bonjour Mademoiselle X”, puis elle, elle dit : “Bonjour mes enfants”. Puis il y a du respect, c’était plaisant, comme dans notre temps quand on était jeune, voilà vingt-cinq ans, quarante ans. Tandis qu’aujourd’hui les professeurs, ils rentrent dans la classe, puis les gars… Moi je ne le sais pas, je ne suis pas allé dans une classe depuis longtemps, mais j’ai l’impression qu’il doit y en avoir quelques-uns dans le coin qui jouent les “toffes” (durs à cuire), quelques-uns qui rient un petit peu, quelques uns qui mangent la gomme, quelques uns qui en écrasent de même, je regarde… Probablement aux États-Unis en tout cas, c’est “toffe” (difficile).
Il y a de la violence psychologique, comment tu veux qu’un prof aujourd’hui puisse aimer son travail ! C’est pas le job qu’il n’aime pas, c’est merveilleux, mais c’est l’environnement humain. Moi je connais un professeur, je connais un couple de professeurs extraordinaires, des Arméniens, des profs émérites qui m’ont demandé : “Qu’est-ce que c’est que tu penses, j’avais l’intention d’aller en Russie pour enseigner”… Parce qu’en Russie, quand tu vas dans une classe, c’est comme voilà quarante ans, il y a un respect du prof, des élèves, vice versa.
Aujourd’hui c’est le cauchemar des professeurs. Y en a-t-il des professeurs dans la salle ici ?… Êtes-vous d’accord vous autres que c’est la situation qui est difficile ?… Oui. Bon, c’est une école spéciale, vous, que vous avez, est-ce que c’est des enfants malades ?… Ah ! Oui, à l’Université ça change, je suis sûr que c’est mieux à l’Université, mais encore c’est pas comme voilà vingt-cinq ans. Définitivement, le côté respect entre le prof puis les élèves… Couick ! C’est difficile. Comment est-ce que tu veux donner, puis donner, puis donner !
DM : Donc fondamentalement toute la problématique des relations d’autorité qu’on retrouve dans notre société, que ce soit entre homme ou femme, peu importe, que ce soit les relations parents/enfants ou patrons/employés, c’est toujours une problématique de respect ?
BdM : Toute ! Même je vais vous dire une chose, le respect c’est tellement important, d’abord je l’ai déjà expliqué, le respect c’est la contrepartie mentale de l’amour… Oublie les émotions ! Le respect c’est la contrepartie mentale de l’amour, c’est la contrepartie astrale émotive de l’amour, c’est la contrepartie mentale de l’amour. Donc dans un sens, le respect c’est plus important que l’amour émotif, parce que de l’amour émotif, ça se gruge, ça se gruge, c’est instable de l’amour émotif. Tandis que du respect c’est plus stable, c’est plus mental.
DM : Bon, ben, cette acquisition du respect qui permet à l’individu d’avoir une certaine autorité dans un sens avec les autres, et de se faire reconnaître aussi une certaine autorité, ce respect est-ce qu’il se bâtit, à la base, dans les relations hommes-femmes quand on est, je dirais, enfant féminin et enfant masculin, dans un jeune âge ? Est-ce que c’est l’enfant qui voit le respect de ses parents entre eux qui fait qu’il devient respectueux de son environnement ? D’où ça vient ça, le respect, dans l’enfant comme tel ? Parce que finalement, il ne peut pas aboutir à trente ans, tout d’un coup respectueux, il y a une progression là-dedans.
Est-ce que c’est de voir des parents s’aimer ou dialoguer ou échanger qui fait que l’être naît avec un respect ? Est-ce que la petite fille devient respectueuse de sa société ou son environnement à regarder ses relations avec ses parents puis ses relations avec les petits garçons, comment ça naît ça, ce respect ? On le retrouve dans l’amour, on le retrouve dans le centre de gravité, on le retrouve dans l’autorité, il est omniprésent ce respect.
BdM : C’est évident que dans l’éducation familiale, un enfant qui a une bonne éducation familiale va être plus apte à développer le respect, mais il peut le perdre, il peut se produire des choses dans la vie, la vie peut se retourner contre lui, ça dépend comment est-ce qu’il est élevé. Mais effectivement, dans l’éducation familiale, s’il y a équilibre entre le père et la mère, ainsi de suite, puis du respect entre les parents, l’enfant va la prendre cette vibration-là.
DM : Excusez, est-ce qu’il va l’absorber ou ça va renforcer ce qu’il a déjà ? Est-ce que c’est de ce qui vient de l’extérieur vers lui qui lui donne le respect, ou lui permet d’acquérir un respect, ou c’est le fait de voir du respect à l’extérieur de lui, qui “renforcit” ce qu’il a déjà à l’intérieur de lui ?
BdM : Là, vous me demandez une question difficile là, parce que ça dépend des individus. Mais pour répondre à votre question là, si un enfant est né dans une famille où il y a du respect entre les parents, automatiquement, ce que j’appelle les allures de l’âme, les allures de l’âme c’est les humeurs de l’âme, vont venir sous la domination de son Esprit. Et il va vivre moins d’âme, il va vivre moins de mémoire, si ses parents manifestent du respect. Parce que la vibration qui va partir des parents va automatiquement ajuster son corps astral.
Par contre, si vous me demandez : “Un individu qui vient au monde où il n’y a pas de respect entre les parents, est-ce que lui, peut développer du respect”… Oui, parce qu’il y a des individus qui viennent au monde dans des situations familiales très difficiles, ça fait partie d’un certain karma, par contre il y a beaucoup d’Esprit. Autrement dit, pour répondre finalement à votre question, quelle est la constante universelle du respect chez un être, c’est dans son Esprit. Ça fait que si tu as un enfant qui n’a pas beaucoup d’Esprit, qui a beaucoup d’âme, mais qui n’a pas beaucoup d’Esprit, qui n’est pas très évolué à la naissance, à ce moment-là… Puis il est plongé dans une famille où il y a beaucoup de respect, ce respect-là, il va le développer par habitude, ça va être quasiment comme le résultat d’un contact social.
Mais un jour, quand il va grandir, à cause des liens, ainsi de suite, il peut le perdre, parce que ça ne fait pas partie de son Esprit. Tandis qu’un enfant lui, qui est né dans une famille très très difficile mais qui a beaucoup d’Esprit, ça va toujours rester avec lui ça, le respect. Parce que… Ça, c’est intéressant… Le respect, je vais vous le dire là, occultement, qu’est-ce que c’est… Le respect c’est la précaution donnée à l’Homme pour se souvenir de ses antécédents avant la mort, pour la reconnaissance que dans son êtreté, il y a une flamme.
DM : C’est comme son encadrement pour l’Esprit là ?
BdM : Un être qui a du respect là, ça fait partie de lui, quand il vient au monde, ça fait partie de lui, donc comme ça fait partie de lui, c’est naturel, c’est une seconde nature, ça n’a pas même pas besoin d’être cultivé. Effectivement, si c’est cultivé, ça va ajouter, mais ça n’a pas besoin d’être cultivé. Moi je ne suis pas venu au monde dans une famille facile, puis le respect ça a toujours fait partie de ma nature depuis que je suis petit gars, ça fait que ça fait partie de l’Esprit.
Par contre, on ne reconnaît pas l’importance du respect dans notre vie en tant que feu, parce que c’est un feu qui vient de l’Esprit, on ne reconnaît pas ça, tant qu’on ne réalise pas jusqu’à quel point ça nous est utile socialement. C’est extraordinaire ce que le respect peut nous créer d’ambiance sociale, puis quand tu commences à le réaliser ça, à ce moment-là ça devient ton outil que tu utilises toujours dans la vie pour tes relations humaines.
Ça fait que finalement, tu te crées une réserve de relations humaines, tu te crées un monde avec lequel tu peux interagir, tu augmentes tes possibilités donc tu enrichis ton avenir. Si tu n’as pas de respect, à ce moment-là éventuellement tu peux finir tout seul, parce qu’il n’y a pas un Homme sur la Terre, il n’y a pas un Homme qui est plus important que toi. Par contre, tous les Hommes sont nécessaires pour ton développement… (Coupure enregistrement).
(Reprise en cours) (…) À un certain niveau d’évolution je ne peux pas toucher à ça, je ne peux pas rentrer avec mes gros canons occultes, je ne peux pas rentrer avec mes grosses idées occultes dans le public, en privé oui, mais quand je parle à la télévision, puis je parle dans les livres, puis je parle à la radio, tu ne peux pas faire ça, ce serait un manque de respect pour l’Humanité, ce serait un manque de respect pour ces âmes-là qui, à ce stage-là, ont besoin de ça, ce serait un manque de respect pour ma mère, ce serait un manque de respect pour l’Homme.
Quand tu parles de respect, automatiquement tu parles d’intelligence. T’es obligé de parler… Ça fait qu’à ce moment-là, ben, si tu l’as ça, automatiquement tu contrôles ta parole, tu t’en vas à la télévision. Ce que tu dis, ça s’en va par là, ça ne va pas s’éclabousser tout partout. Tu respectes un grand segment de l’Humanité. Là, tu vas dire : “Ah ! Il y a des Témoins de Jehova, il y a des Mormons, il y a des Chrétiens, il y a des Juifs, il y a toute sorte de monde”. C’est là l’expérience d’âme, tu ne peux pas toucher à ça !
Qu’est-ce que tu es toi pour toucher à ça, puis arriver avec tes grosses idées occultes ! Ça fait qu’à ce moment-là, si tu veux arriver avec tes grosses idées occultes, donne des séminaires ou fais des conférences, puis fais venir vers toi des gens qui sont rendus à ce stage, ou qui sont intéressés à dépasser les conditions évolutives de la pensée humaine. Là, après ça, ben, tu peux commencer à parler de tout ça.
C’est comme l’avortement. Pourquoi je ne peux pas en public parler de l’avortement, parce que je suis obligé de respecter, il y a des conditions, il y a des lois même sociales, il y a des lois psychologiques dans le monde qui font en sorte que l’Église a raison quand elle dit : L’avortement il faut que ce soit contrôlé, sans ça, il y a des pays en Amérique du Sud, comme j’ai déjà dit, où vous trouveriez des enfants dans les poubelles tous les jours.
Il y a des Hommes, il y a des autorités dans le monde, des autorités spirituelles ou des autorités gouvernementales qui font le job… Si tu n’as pas le respect de la pensée humaine à ce niveau-là, là tu arrives avec tes grosses idées occultes puis là tu crées des problèmes, là tu crées des angoisses, parce que les gens ne sont pas prêts à comprendre ça. Respecter, c’est inviter l’autre, inviter les gens à reconnaître que tu les prends au sérieux à leur niveau. C’est ça respecter une personne.
Si tu ne prends pas une personne au sérieux à son niveau, tu ne peux pas la respecter, là tu vas l’écraser, ou tu vas faire du dumping idéationnel ou idéologique sur elle, puis tu peux les troubler bien plus que tu ne peux les aider. Ça fait que tu ne peux pas séparer le respect de l’intelligence, parce que pour réellement respecter il faut aimer, puis aimer, c’est dans le sens mental du terme, c’est pas dans le sens émotif, spirituel du terme… Dans le sens mental.
Puis à ce moment-là, tu peux faire énormément de bien dans un secteur de la société, tu peux faire avancer les choses, puis tu ne troubles pas trop les autres dans un autre secteur de la société, il faut que tu leur donnes le temps, à ces êtres-là, d’en arriver à ça. Puis ils vont passer par différents chemins pour arriver à ça, ce n’est pas toi qui va changer le monde. Tu peux amener la naissance d’une science seulement. Tu ne peux pas changer le monde, ça fait qu’il faut que tu respectes.
DM : La question qui venait aussi avec ça, c’est si à la naissance vous étiez, disons, karmiquement marqué, pour, je dirais, vivre de beaucoup de cette flamme de l’Esprit, vous disposiez d’un bagage de respect à la naissance, est-ce qu’à ce moment-là, chaque être humain sur la planète a un certain niveau de respect potentiel qu’il entretient dans sa vie mais qu’il ne peut pas développer ? Est-ce que c’est ce que vous nous dites ?
BdM : Oui, je suis persuadé, je suis persuadé que les Hommes, leur donnant un peu la chance, là je parle de l’éducation familiale, le milieu scolaire, ainsi de suite, l’environnement humain, leur donnant la chance de s’émanciper dans un milieu qui est sain, pourrait conserver un petit peu de cette flamme-là. Par contre, si le milieu humain est trop difficile comme c’est rendu là, ça devient très très difficile aux individus de maintenir le respect. Pourquoi ? Parce que “in the long run” (à long terme), ça ne leur donne rien, ils voient pas, ça ne leur donne rien, la flamme n’est pas assez forte pour qu’ils voient de leur propre vision.
DM : À ce moment-là, là vous semblez confirmer le fait qu’on ne peut pas développer du respect, mais on peut entretenir ce que l’on a ?
BdM : On entretient ce que l’on a.
DM : Mais on ne le développe pas ; comme vous là, vous êtes… À la naissance vous avez un potentiel de respect mais vous ne pourriez pas expandre plus que le respect que vous disposez en réalité ?
BdM : C’est une vibration, c’est une vibration d’âme, puis c’est une vibration d’Esprit ça. Tu viens au monde avec ton bagage, tu viens au monde avec un corps mental qui a été créé par ton Esprit, tu viens au monde avec un corps astral qui fait partie de ton corps d’évolution dans le monde de la mort, ça fait que tu viens au monde tout équipé. Puis tu viens au monde tout mesuré, chaque individu vient au monde mesuré, par contre, il y a des facteurs extérieurs qui peuvent aider, c’est ça la fonction d’éducation.
L’éducation dans une famille, c’est une initiation, même si les êtres ne le reconnaissent pas. Mais un père et une mère qui mettent au monde un enfant, leur fonction sur la Terre c’est de l’initier à la vie. Maintenant on vit sur une planète involutive à conscience expérimentale, donc c’est évident que nos parents nous initient très peu à la vie. Ils nous rentrent dedans, mais ils ne nous initient pas à la vie, parce que nos parents ne sont pas des initiés.
Mais l’Homme demain deviendra un initié. L’Homme demain, le père demain sera un initié, la mère demain sera un initié, donc l’enfant sera initié à la vie. Ça, c’est l’évolution. Alors venant au monde dans une famille ou le père sera un initié, la mère sera un initié, c’est évident que les enfants vont développer des centres de gravité très jeunes, puis les enfants vont reconnaître l’importance du respect comme étant le facteur fondamental dans leurs relations humaines, puis ça, ça va faire partie de leur conscience, ça va être entretenu dans leur éducation pendant des années de temps.
Et déjà, le choix par l’incarnation de venir au monde dans une famille d’êtres initiés, autrement dit d’êtres qui ont une certaine conscience, ça va simplement faciliter ce processus-là, tandis qu’aujourd’hui on vient encore au monde par incarnation dans des conditions karmiques, puis on n’a pas toujours un père qui est un cadeau, on n’a pas toujours une mère qui est un cadeau, ou des fois on a un père puis une mère qui sont un cadeau, ça dépend de l’expérience de chacun.
Quand tu regardes, quand tu lis les nouvelles, puis tu vois comment ça se comporte aujourd’hui les pères, puis les mères, puis les enfants, surtout dans les parties pauvres des villes ou des pays, développer le respect c’est très difficile. Donc l’enfant va mettre de côté le respect pour développer une sorte de bravoure psychologique effective pour devenir “macho”, comme tu dis, par exemple, psychologiquement “macho” pour se défendre. Un “macho”, un type qui est “macho”, c’est un type qui veut se défendre. Être “macho”, il y a cinq niveaux “macho”, le premier “macho”… Il faut que je l’écrive. Le premier niveau de “macho”, c’est celui qui veut faire la guerre à ce qui lui est opposé.
DM : Parce qu’il n’est pas respecté ?
BdM : Faire la guerre à ce qui lui est opposé. Être “macho”, quand il est “macho”, il fait la guerre à ce qui lui est opposé. Le deuxième niveau de “macho”, ça fait partie de découvrir son territoire, prendre la possession de son territoire. Le troisième niveau de “macho”, c’est de s’introduire dans le territoire des autres par la force psychologique, par l’impression. L’autre niveau, c’est essayer de séduire l’autre pour le rendre esclave. Puis l’autre niveau, le dernier, c’est celui qui veut faire de lui un roi. Un “macho” c’est un “petit cul roi” (rires du public). Ça, ça fait partie des aspects psychologiques du “macho”.
DM : Puis le féminisme, c’est la même chose mais au féminin ?
BdM : OK. Le premier niveau, c’est celle qui veut se reconnaître un territoire avec son autorité, avec autorité dans son territoire. L’autre niveau, c’est de se donner l’aisance d’être dans une position de domination. Il y a un certain plaisir d’être dans une position de domination, dans une position… Puis là, ça rapporte probablement au principe mâle qui a toujours été… C’est comme si elle va chercher dans l’expérience du mâle, le plaisir de la domination. L’autre niveau, c’est qu’elle veut finalement, psychiquement, être libérée de la domination de l’homme, c’est au niveau de l’âme. L’âme, elle en a plein le cul. Puis l’autre, c’est une subtilité de la troisième là, c’est qu’elle veut s’élever au-delà du niveau antique de l’esclavage, la femme.
DM : OK. La mémoire ?
BdM : Je parle de l’âme, c’est de l’âme, Puis l’autre niveau… C’est intéressant… L’autre niveau, elle veut s’affranchir de ses vertus, je n’y ai pas pensé à celle-là, elle veut s’affranchir de ses vertus. Là, il faut regarder ça au niveau de l’âme. Elle veut s’affranchir de ses vertus.
DM : Elle ne veut pas être une vestale, elle veut être une flamme ?
BdM : Elle ne veut plus être une vestale, elle veut être une flamme. C’est intéressant ! Il faut regarder ça à partir des plans, parce qu’à partir des plans, ils ne voient pas ça comme nous autres. Mais c’est ça.
DM : Puis tous ces aspects-là finalement, sont un peu comme des mécanismes de défense, dans un sens, quand on veut dominer un individu, j’imagine que c’est parce qu’on a peur d’être dominé. C’est toutes des expressions finalement d’un manque de respect de l’autre ou de soi-même dans certaines occasions. Comment ça se crée ça, comment un individu en arrive à être féministe ou macho ? C’est à ne pas voir dans sa souffrance de l’autre, que l’autre nous fait vivre, c’est à ne pas voir ce qu’on est ?
BdM : Un homme devient “macho” parce qu’il a de l’orgueil, puis il y a de l’insécurité, puis il y a de la vanité. C’est du stock le “macho” ! De l’orgueil, de l’insécurité, puis de la vanité. Ça veut dire que dans le même bonhomme, t’as un principe féminin puis t’as un principe masculin au niveau du mental. L’orgueil c’est masculin, la vanité c’est féminin. La vanité c’est à la femme, l’orgueil c’est à l’homme.
DM : Puis le gars, il n’est pas capable de traiter avec sa polarité interne ?
BdM : Il n’est pas capable de traiter avec sa polarité interne.
DM : Puis la femme elle ?
BdM : Ça fait que le “macho”, c’est un beau “macho”, il y en a des beaux “machos”, disons qu’un bel italien avec des beaux cheveux noirs frisés un petit peu, il va passer à côté dans le corridor, puis il va voir un miroir, il va se regarder ! Il va arranger ses cheveux !
DM : De la vanité !
BdM : Le côté de la vanité… Ça, c’est le principe féminin. Le côté orgueilleux, mais c’est la femme qui le vit.
DM : Qui le subit !
BdM : Qui le subit, oui !
DM : Puis le phénomène, le féminisme lui, il se crée comment, c’est dans quelles conditions que ça se crée ?
BdM : Le féminisme c’est la réaction de la femme, c’est la réaction psychologique… C’est la réaction psychologique et naïve dans un sens seulement, de la femme, face à un passé qu’elle n’a jamais pu contrôler. Quand je dis “naïve”, je veux dire que le féminisme en soi doit évoluer. Autrement dit quand la femme va devenir centrique un jour, elle va être féministe “anyway”, mais elle ne sera pas féministe. Elle va être féminine centrique.
Une femme féminine centrique, c’est encore bien plus “toffe” qu’une féministe. Une femme là qui est féminine puis centrique, elle va faire des tours de 360° autour d’une femme qui est simplement féministe, parce que la femme qui est centrique, ses émotions, son type, son mental est là. Elle fonctionne réellement, c’est comme une Mercedes Benz. Tandis que la féministe, c’est comme une Acura, comprends-tu ? (rires du public). Ça fait qu’elles ne sont pas organisées pareilles, psychiquement.
DM : Mais le test de fiabilité est bon ? (rires du public).
BdM : Parce que… Je vais vous dire une chose, la femme est obligée de se débattre aujourd’hui dans un monde, puis la femme veut avancer, puis elle veut avoir des salaires équivalents à l’homme, puis elle a raison, mais qu’elle ne perde pas sa nature, parce que si elle perd tout ce qui est d’elle, toute sa féminité, tout ça, à ce moment-là elle perd quelque chose. Qu’elle aille chercher quelque chose en plus, qu’elle aille chercher un job, mais qu’elle garde ses…
DM : Je me suis toujours posé une question, est-ce que le féminisme est né à cause que l’homme était macho depuis des siècles, est-ce que finalement la femme, c’est en réaction au macho quelle est devenue féministe ou si c’était déjà…
BdM : Non, la femme est devenue féministe en relation avec sa souffrance intérieure, c’est sa souffrance intérieure de femme avec des enfants au dix-neuvième siècle, le manque de respect, ainsi de suite, le manque de valeur qu’elle avait dans son milieu qui l’a amené à ça. Puis son intelligence aussi, parce que les femmes qui ont parti ce mouvement-là, c’est des femmes qui avaient quand même une force intérieure, il y avait beaucoup… Il y avait de l’Esprit là.
Mais avec le temps, c’est devenu une mode, une mode qui a servi à créer une évolution sociale, mais ça va plus loin que ça, la femme ce n’est pas simplement un être social. La femme c’est un être, point final. Ça fait que si elle devient un être social ou resocialisé ou resociabilisé, puis elle perd de sa nature, à ce moment-là, elle perd quelque chose qui est introuvable. Il est là le reproche philosophique, idéologique, intellectuel des hommes : “Ben oui, ma femme, elle est rendue au travail, ou ma blonde elle travaille, mais j’ai perdu ma femme, c’est plus une femme, là c’est rendu que c’est un gars que j’ai” !
Je regarde les femmes, les femmes chefs de bureau, les femmes chefs d’entreprise, puis effectivement pour fonctionner il faut qu’elles soient capables de libérer beaucoup d’énergie comme un gars, mais par contre il ne faut pas qu’elles perdent le côté femme.
DM : Est-ce que c’est vraiment possible ça, avec des grosses charges ?
BdM : Ça, c’est dur, ça dépend du degré d’illusion qu’elles ont. Une femme, imagine-toi, une femme qui ne perd pas sa féminité, puis qui s’en va dans l’entreprise, puis qui est capable de “dealer” avec les deux énergies, l’énergie féminine puis l’énergie masculine, sans en perdre une, elle peut devenir extraordinairement efficace, extraordinairement compétente, extraordinairement femme.
DM : À tous les niveaux ?
BdM : Ah oui ! Moi j’en connais des femmes qui sont absolument “au boutte”, elles n’ont pas perdu leur féminité, j’en connais une qui travaille pour nous autres, quand elle rentre dans les bureaux, c’est une femme intelligente qui n’a pas perdu sa féminité, qui rentre, c’est pas un gars qui rentre… Avec des grands cheveux… Elle l’a ça, automatiquement c’est intéressant, d’abord pour les hommes, parce qu’ils ont des échanges avec elle, puis c’est plaisant, puis elle fonctionne mentalement, mais ils ont une femme aussi dans leur milieu, ça fait qu’à table c’est intéressant. Puis c’est ça que je reproche aux féministes, c’est qu’elles sont devenues un petit peu trop dures sur elles-mêmes.
DM : OK. Bernard, je veux vous poser une question là qui vient du fond du coeur de bien des hommes, parce que je fais beaucoup de consultations, et puis l’homme qui a une certaine autorité sociale, disons, qui a un certain “glamour” social, qui a une certaine autorité financière dans la société, il voit un jour à un moment donné, sa femme réussir, et accéder à des postes ou à des commandes qui, finalement, permettent à cette femme-là de s’exposer à des exigences de la société, c’est-à-dire que la société va exiger de cette femme-là, par contrat qu’elle soit, disons, disponible ou présente pendant X temps dans un champ d’activité finalement, je suis obligé de dire, qui la possède intégralement au niveau de ses énergies.
Cet homme-là lui, évidemment, il dispose d’un certain équilibre financier et il ne voit pas la nécessité pour sa femme, matériellement, qu’elle s’engage dans des contrats de cet acabit-là de cette importance-là, parce que ça draine finalement toute leur intimité. Par conséquent, étant donné que c’est un homme intelligent, il va accepter que cette femme puisse, entre guillemets, s’émanciper ou se réaliser, et il se retrouve après un certain nombre d’années avec un couple qui est complètement vidé parce que lui aussi, son travail c’est important, et à un certain moment donné, la femme dans son engagement au niveau de la carrière a vécu quelque chose de très important.
Qu’est-ce qui est intelligent pour ce couple-là, qui ont développé intelligemment leur vie professionnelle mais qui n’ont finalement eu aucune disponibilité réelle pour leur vie dite privée et qui se retrouvent souvent avec des enfants qu’ils ont de la difficulté à maîtriser, et qui vont développer même des sentiments de culpabilité parce qu’ils n’ont pas donné assez de disponibilité à leurs enfants ? Qu’est-ce qui est intelligent pour un couple comme ça ?
Est-ce qu’il faut qu’il y en ait un qui travaille, qui reste à la maison, ou que les deux finalement vivent ça, tel que je viens de l’exprimer. Ça, c’est le problème qui vient avec le féminisme puis le macho, parce qu’il y a vingt-quatre heures dans une journée, il y a des appétits dans la consommation que l’individu développe quand il dispose d’un certain capital financier, puis d’une certaine autorité sociale. Il y a des conséquences à ça. Moi, je le retrouve souvent en consultation cet aspect-là. Qu’est-ce qui est intelligent pour un couple de vivre, vivre pour son couple ou vivre en relation avec toute l’évolution sociale, la consommation et ces choses-là ?
BdM : C’est une question qui est bien difficile à répondre, parce que c’est une question qui se situe à différents niveaux, par exemple, effectivement pour la femme de travailler, c’est important, elle se fait une carrière, lui il est dans une carrière. S’ils sont intelligents ces deux êtres-là, ils vont pouvoir bénéficier de leur nouvel acquis, de leurs nouveaux potentiels, mais ça va demander qu’ils soient créatifs.
Là je vous donne un exemple, simplement pour expliquer le principe. Moi, ma femme d’ailleurs, elle s’en va sur le marché du travail bien vite, là ça s’en vient… Ma femme, elle s’en va sur le marché du travail, elle dit : “Bon, Minou je m’en vais à Miami ou je m’en vais à New-York, je m’en vais à Los Angelès, bon”… Puis elle n’a pas besoin de travailler ma femme, mais elle a quelque chose à faire dans sa vie avec ça. Ça fait qu’elle, elle est rendue à Los Angeles, moi je suis ici, ce que je vais faire, je vais dire : “Bon, je prends l’avion, je m’en vais te rencontrer”.
Ça fait qu’on va aller se rencontrer… Je vais dire : “Viens t’en à Reno, on va se rencontrer à Reno, on va aller au casino”, je vais créer un nouveau mouvement dans ma vie, puis pour les gens qui sont dans cette situation-là, il faut qu’ils soient assez intelligents, assez créatifs pour se créer un nouveau mouvement. Ça fait qu’il y a un nouveau potentiel financier, tu as un nouveau potentiel de mouvement, tu as un nouveau potentiel social, mais il faut que tu te crées du mouvement.
Mais si le gars, il est pogné dans son job de neuf à seize, puis il n’est pas capable de se créer du mouvement, c’est là que ça va mourir son affaire, parce que c’est pas que sa femme elle s’est trouvé un job qui a mis son couple à terre, c’est que les deux n’ont pas été… Ils ont été suffisamment intelligents pour se développer une vie professionnelle, mais ils n’ont pas été suffisamment créatifs pour en sortir dans un mouvement parallèle à leur vie professionnelle.
Autrement dit, être intelligent professionnellement, ça c’est une chose, mais être créatif en parallèle à son intelligence professionnelle, ça c’est une autre, puis ça, c’est du “stock”, puis c’est là que ça “pète dans le frette” ! Vous autres, quand vous parlez d’intelligence, vous dites : “Ah ! Ben, la femme elle fonctionne “full speed” (à plein régime) dans sa profession, le gars il fonctionne “full speed” dans sa profession”, mais ça c’est au niveau de votre talent, ce n’est pas au niveau de votre intelligence créatrice.
Ma femme dans sa profession, elle va fonctionner “au boutte”, moi je vais fonctionner “au boutte”, mais il faut que ma femme puis moi, on puisse fonctionner à un autre niveau que j’appelle l’intelligence créatrice, puis en arriver, non pas à des solutions à notre problème, parce qu’on n’en a pas, mais à des empêchements d’en avoir. Puis c’est quoi ça ? Ça veut dire : “Qu’est-ce que c’est que tu penses nounou, toi tu prends l’avion, je te rencontre à Reno, puis moi je m’en vais là”…
Autrement dit il faut être flexible, rendu à ce point-là dans un couple où les deux êtres travaillent ensemble, c’est là que les deux ont besoin de faire quelque chose de neuf, de faire quelque chose de créatif, de se renouveler, sans ça là, il y en a un qui va rester “pogné” dans son job, l’autre va être “pogné” dans son job, puis éventuellement, ça va créer des problèmes. Ça fait que ce qui manque aux couples modernes qui vivent justement deux jobs ensemble, c’est que les gens sont professionnellement intelligents mais ne sont pas créatifs.
S’ils étaient créatifs, à ce moment-là ils se créeraient un mouvement parallèle avec leur job, qui serait intéressant, parce que c’est justement leur job qui les amène à faire quelque chose de neuf, de non exploré. Puis si ma femme elle s’en va à Los Angeles dans l’industrie du film, c’est évident que je vais dire : “Va t’en à Reno, je vais te rencontrer là”. Ça fait que c’est nouveau, c’est le fun, c’est différent.
DM : Puis il n’y a pas de perte de proximité ?
BdM : Il n’y a pas de perte de proximité, je vais te dire pourquoi, parce que l’engagement psychologique de cette intelligence créatrice là est tellement intéressante que tu ne peux pas rien perdre. Elle, quand elle va… Je vais la rencontrer à Reno dans le motel ou dans l’hôtel, puis moi je vais arriver dans le motel, on va être comme des amoureux, on va être comme… Même si on se voit tout le temps, rien que le petit fait qu’on a été séparés un petit bout de temps, puis qu’on se rencontre quelque part, on va être comme des amoureux, on crée quelque chose de neuf.
L’homme n’est pas créatif, les gens… Toi, t’es pas créatif, tu sais quand je te disais “Ménard, tu travailles, tu aimes ça, va t’en faire un petit tour dans les îles, va voir qu’est-ce que c’est des palmiers. Tu ne peux pas toujours toute ta vie regarder des saumons puis des truites, il y a d’autres affaires… Tu veux toujours y retourner”. Bon, ben ça, c’est ça être créatif, c’est sortir de ton “bag” professionnel, puis tous les professionnels, c’est un “bag”. Il n’y a pas rien que la drogue, le “bag” ! La profession c’est un “bag”, les médécins sont dans un “bag”, les sœurs sont dans un “bag”, les curés sont dans un “bag”, les professeurs sont dans un “bag”, tout le monde !
La preuve que vous êtes dans un “bag”, c’est que vous n’êtes pas capables de vous créer une alternative temporaire à votre “bag”, excepté la fin de semaine, vendredi, samedi, puis encore, vous êtes assez “bagués””, vous allez encore au même “crisse” de club. Vous n’êtes pas capables de dire : “Bon, en fin de semaine, je prends l’avion une heure et demie, j’arrive à New-York”. Tu prends l’avion là, ça te coûte, je ne sais pas moi, 200 pièces là, tu fais ça tous les six mois… En fin de semaine, tu pars deux jours, tu vas dire : “Je ne suis pas pour aller à New York pour deux jours” ! Tu peux y aller pour une journée à New York. Cassez la mécanique, cassez les habitudes, cassez le “pattern”, vous vivez toujours dans du “pattern” !
Demandez-vous pas pourquoi votre vie est “plate” (ennuyeuse), puis là vous allez dire : “Ben, ça coûte cher”. C’est pas vrai ! Regardez l’argent que vous dépensez sur la bière Molson ! Le monde… Ce que je reproche au monde, c’est que le monde… Moi je pense que ma femme elle m’a aimé parce que j’étais… Elle ne savait pas à quoi s’attendre ! (rires du public). Moi, c’est la seule raison qu’elle m’a aimé ! Pas parce que j’étais créatif, mais parce qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre !
Je l’appelais à trois heures du matin, au début là, puis à trois heures du matin, je disais… Je ne sais pas, je l’appelais “Pipo” dans ce temps-là : “Hé, Pipo viens-tu manger un smoked meat chez Dunn”, je la “checkais”. Sais-tu “sacrament” qu’elle venait, elle disait : “Oui, je m’habille là”, puis elle travaillait à Hydro-Québec à huit heures le matin. Puis je lui parlais tellement qu’à huit heures le matin, elle était prête et dispose.
Je l’appelais à trois heures du matin ! “Je prends un taxi, je viens”. Mais rien que le fait de l’amener chez Dunn à trois heures du matin, partir de l’Est de la ville, pour elle c’était différent ! Pour moi, c’était pas grand chose parce que j’étais habitué à ce genre de vie là, mais pour elle, c’était différent. Ma femme, elle m’a aimé parce que justement, je n’étais pas prévisible. “I was different”, c’est pour ça qu’elle m’a aimé, pas parce que Bernard de Montréal !
D’abord, ça n’existait pas Bernard de Montréal dans ce temps. Comprends-tu ? Ça fait que c’est un drôle de moineau. Mais elle le trouvait assez intéressant le drôle de moineau. Quand je l’ai sortie, je l’ai emmenée au Parc Papineau, puis je ne lui ai pas “pogné” les fesses, je l’ai amené au Parc Papineau, puis je la poussais sur la balançoire… Imagine-toi un gars de trente-huit ans – elle, vingt-neuf ans – qui rencontre une femme, puis qui la pousse sur la balançoire au parc ! Elle trouvait ça différent ! (rires du public).
Mais nous autres on est toujours dans le même “pattern”, le même “bag”, la même ritournelle, j’entends des gars qui parlent aux filles, des fois là, sais-tu que j’ai honte… Le genre humain… Puis les filles voient à travers ça, puis les gars sont niaiseux : “C’est quoi ton signe astrologique… Qu’est-ce que tu fais dans la vie”… (rires du public).
DM : Peut-être que les femmes aussi attendent que l’autre soit tout le temps créatif ?
BdM : Je vais te dire une chose, les femmes ont assez hâte d’avoir du neuf dans leur vie, mon cher (rires du public). J’ai rencontré trois juives sur la rue un soir là, puis laisse-moi te dire, il y en a une qui pleurait, puis je lui dis : “What’s wrong sweet heart” ? (Qu’est-ce qui ne va pas mon ange ?) Puis elle dit : “Men are not what they used to be” (les hommes ne sont plus ce qu’ils étaient), j’ai dit : “You’re right” (Tu as raison).
Elle dit : “You have an agreement with me” (vous êtes d’accord avec moi), j’ai dit : “That’ right” (C’est vrai). “Men are not what they used to be”, (Les hommes ne sont plus ce qu’ils étaient). Elle dit : “What are you like” ? (Vous, vous êtes comment ?) J’ai dit : “I’m the way they used to be” ! (Je suis comme ils étaient avant) (rires du public). Elles m’ont invité les trois, puis elles m’ont payé un “drink”, puis elles ont eu une belle conversation avec moi toute la soirée, puis ça a fini là.
On ne sort pas des “patterns” ! Ça fait que quand tu ne sors pas des “patterns”, ben, automatiquement, tu deviens rouillé, puis tu deviens rouillé, puis tu deviens… Puis tu t’entoures de gens qui ne sortent pas des “patterns”. Tu dis à ta “blonde” (amie) ou tu dis à ton “chum” : “Hé, viens-tu, on va faire ça”… “Ah ! Ben non, hein”… Qu’est-ce que tu veux faire avec du monde de même ! Puis ça veut devenir conscient, puis ça veut devenir centrique, puis ça veut vivre ! Tu ne peux pas vivre de même. La vie c’est fait pour être touchée du bout des doigts tout le temps, puis pas avoir peur de perdre. Qu’est-ce que tu veux que je te dise !
DM: On va finir sur cette note-là. Merci beaucoup, Bernard de Montréal.(Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024