L’influence des morts sur la conscience humaine

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 32

“DM : Nous abordons dans la deuxième partie un sujet qu’on pourrait quasiment qualifier d’actualité : “L’influence du monde des morts sur le monde des vivants”. Quand on parle de guerre ou qu’on parle des conflits avec l’Irak et les Américains, on s’attend à voir évidemment un certain massacre, un certain …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Nous abordons dans la deuxième partie un sujet qu’on pourrait quasiment qualifier d’actualité : “L’influence du monde des morts sur le monde des vivants”. Quand on parle de guerre ou qu’on parle des conflits avec l’Irak et les Américains, on s’attend à voir évidemment un certain massacre, un certain carnage. Et dans l’esprit de beaucoup de gens, l’atmosphère de la guerre peut présenter des risques même, qui peuvent s’étendre ici, et on se pose plus de questions en ce qui touche la mort. Et du moins, j’ai vu plus dans les journaux de ces temps-ci des ouvrages qui étaient écrits sur la réincarnation, et évidemment l’importance ou l’intérêt que les gens peuvent porter à ça, peuvent demander des fois des lectures ou des documentations un petit peu plus poussées dans ces domaine-là.

Ce soir, Bernard, j’aimerais qu’on étudie un peu l’aspect, qu’on parle du monde astral… Vous en avez déjà fait référence dans un de vos livres : La Genèse du Réel, vous faites référence du monde de la mort comme quoi il manipulait la pensée ou manipulait les masses, les collectivités. Dans quelle mesure la planète présentement est manipulée au point de se voir même interdire un espoir de futur ou une forme quelconque de futur du point de vue strictement humain ?

Dans quelle mesure ces forces dites astrales peuvent influencer les masses, les collectivités, des individus, à vouloir faire ou vivre la guerre ? Je pense entre autres aux milieux arabes qui semblent être prêts à s’engager à vivre cette expérience… Est-ce qu’il est possible de situer une influence dans la pensée de l’individu vis-à-vis ce phénomène que peut représenter la mort ?

Je pense à des gens qui ont à s’engager pour aller faire une guerre, un combat, une lutte et à être menacés à un niveau quelconque physiquement. Dans quelle mesure un être peut être manipulé dans les conditions actuelles ou futures face à ces domaines que peut représenter la mort ?

Bernard de Montréal (BdM) : La mort est très présente. Le monde de la mort ou le plan astral est très très actif dans la conscience humaine pour un certain nombre de raisons. Premièrement, la plus importante raison c’est parce que l’Homme – même avec toutes les études qu’il a faites dans l’évolution de la pensée psychologique – ne connaît pas encore la racine de la pensée. La pensée pour l’Homme moderne, même pour le scientifique, ça demeure encore un phénomène mystérieux. La pensée n’est nullement comprise ou due ou interprétée dans le monde de la philosophie, ou dans le monde de la science, comme étant le résultat de communication suprasensible entre le plan matériel et les plans subtils. La pensée pour l’Homme, c’est un phénomène psychologique. C’est un phénomène mental qui est réellement très, très, très près de sa condition matérielle.

DM : Il se sent propriétaire de sa pensée ?

BdM : Il se sent propriétaire de sa pensée. Et cette condition, cette condition psychologique là, elle est responsable du fait que l’Homme n’est pas capable d’ajuster sa conscience. Si l’Homme était conscient de la manipulation possible de la pensée en tant que système ou médium de communication interplanaire, l’Homme à ce moment-là, en tant qu’être égoïque ou en tant qu’être plus égocentrique, ou en tant qu’être plus centrique, serait à l’écoute, serait plus conscient de la désinformation qui s’exécute ou qui se passe, ou qui se vit dans son mental psychologique.

Et comme l’Homme n’est pas conscient, comme je disais tout à l’heure, de la pensée comme étant un système de communication à tous les niveaux, il lui manque un outil d’investigation personnelle pouvant lui faire reconnaître ce que je pourrais appeler la droiture de sa pensée. Quand je dis droiture de sa pensée, je ne parle pas du vrai ou du faux. La droiture de sa pensée veut dire simplement l’intelligence de sa pensée.

Et comme l’Homme n’est pas outillé, à ce moment-là il est obligé de fonder la qualité de sa pensée sur la polarité des formes ou des valeurs qui constituent la fondamentale, ou la mise en structure de sa civilisation, donc les valeurs, par exemple, les valeurs Judéo-chrétiennes vis-à-vis les valeurs Islamiques, ainsi de suite, et ça, ça polarise l’énergie de son mental.

Et ajoutez à ça le feu de l’émotion, ainsi de suite, et les passions, tout ça, ben, vous finissez avec un Homme moderne qui peut, selon les mémoires de sa race, selon les conditions accidentelles de son temps, peut réellement envenimer malgré lui-même, avec les meilleures intentions au monde, une condition planétaire. C’est ce qui se passe ! Donc l’Homme est dans une condition qui est très particulière, dans ce sens qu’il a une conscience animale, intelligente, par contre il est infirmé par le fait qu’il n’a pas la science de la pensée.

Il n’a pas la science du mental, et cette science du mental ne peut pas lui être dictée par la civilisation. Il est obligé pour y avoir accès, entrer en contact avec des filatures, des filatures ésotériques ou des filatures hermétiques qui sont très très restreintes sur la Terre, qui ne sont pas nécessairement affichées dans le monde des universités ou des grandes académies. Donc ça fait en sorte que l’Homme moderne a très peu accès à de l’information qui puisse lui donner un avantage sur la psychologie humaine environnante planétaire. Le troisième élément c’est que l’Homme n’a pas encore – même sur le plan psychologique de celui qui est en voie d’évolution avancée de conscience – l’Homme n’est pas encore arrivé à un point où il est capable de faire la différenciation psychique entre la valeur psychologique du JE et du TU.

DM : Du JE et du TU ?

BdM : Oui. Autrement dit l’Homme est encore incarcéré dans ce que je pourrais appeler la valeur prénominale du JE et la valeur nominale du TU. Et il est incapable psychologiquement de s’attribuer les deux valeurs en même temps ou de s’en dissocier dans un même temps, pour prendre conscience de la médiumnité télépathique.

DM : Pour comprendre… ?

BdM : Autrement dit ce que je veux dire, c’est que l’Homme est incapable de savoir, lorsqu’il pense, si c’est lui qui pense ou si c’est une intelligence qui pense, ou si c’est lui qui parle ou si c’est une intelligence qui parle. Donc il est obligé de réfléchir ce qui est parlé pour en faire une pensée, et il est obligé de penser ce qui est parlé pour en réfléchir l’origine, donc il est mal pris !

DM : Mais ça se fait tellement naturellement !

BdM : Ça fait partie de l’évolution. Et si on fait des constats psychologiques ou psychiques à l’Homme qui est extrêmement rationalisé depuis le développement de la science et l’avènement de la psychologie, si on fait des constats de cette sorte à l’Homme dans le cas des académies, il est très offusqué. Donc pour l’amener à prendre conscience de la valeur intégrale de ceci, on est obligé de créer avec lui des tests psychiques.

Et en général lorsqu’un test psychique est fait à un être rationnel, automatiquement il se crée en lui une grande turbulence, un grand trouble de l’Esprit. Et éventuellement il commence malgré lui-même à entrer dans une voie d’évolution. Par contre, il n’y a pas tellement de monde ou de personnes dans le monde qui sont psychiquement outillées pour, soit entrer en contact avec l’Homme à ce niveau-là ou pour faire ce travail avec l’Homme à ce niveau-là.

Donc il y a beaucoup d’Hommes dans le monde qui n’ont pas accès à cette science. Et comme cette science n’a pas derrière elle le soutien ou le support d’une historique, d’une école, comme les Rose-Croix, par exemple, ou d’autres sociétés, à ce moment-là l’Homme est dans une situation qui est très, très, très limitée, et qui ne sera remplacée que par la puissance vibratoire de certains écrits dans le monde qui apparaîtront dans le temps, des écrits tellement puissants sur le plan vibratoire que ces écrits étant lus, créeront le travail que l’Homme, normalement de bouche à oreille, ferait, s’il était dans un processus de rencontres avec d’autres individus dans le monde.

Donc il est évident qu’au cours de l’évolution des prochaines générations, il y aura des écrits dans le monde qui seront réellement sur le plan psychologique, des œuvres qui atomiseront le mental, dans ce sens qu’ils feront éclater dans le mental des notions qui, d’elles-mêmes, l’Homme pensant, ne peuvent pas venir de lui, autrement dit des notions qui ne se pensent pas.

Et lorsque l’Homme entrera en contact avec des notions qui ne se pensent pas, qui sont impensables, mais qui ont été écrites, à ce moment-là il commencera à réaliser qu’il y a des gens dans le monde qui ne pensent pas, mais qui parlent avec d’autres plans, d’autres mondes, d’autres niveaux d’intelligence. À ce moment-là la transmutation du mental de ces Hommes, en différentes langues, pourra lentement s’établir et commencer à éliminer de l’inconscience humaine le fameux voile de la pensée subjective qui est, extérieurement parlant, la plus grande illusion de l’ego humain animalisé sur la Terre ! Le grand mur qui sépare la conscience individuelle involutive de la conscience individualisée est brisée.

DM : Moi j’ai deux questions. Avec tout ce que vous dites, on voit que le JE, quand un individu se sent propriétaire de sa pensée, semble provoquer des conditions de manifestations ou d’expressions de sa parole qui sont justement subjectives. L’autre aspect c’est que : comment on fait pour débarquer le JE de la perception qu’on a quand on pense ?

BdM : On ne peut pas le débarquer, parce que le JE fait partie intégrale de l’illusion de l’ego. Donc comme il fait partie intégrale de l’illusion de l’ego, l‘ego doit être maintenu en équilibre émotif et mental afin que l’Esprit puisse travailler à long terme avec l’évolution de l’âme. Si le JE était éliminé de la conscience de l’Homme instantanément, l’Homme vivrait la folie instantanément, ce que certains ont connu dans le processus de la fusion instantanée.

Donc pour l’Homme en évolution, le JE n’est pas éliminé instantanément. Mais avec le temps il est réduit à une constatation qui permet à l’ego de ne pas pouvoir, dans le temps, s’approprier l’intelligence du moi qui utilise le JE pour glorifier l’ego. Vous comprenez ?

DM : Mais vous dites que si on débarque le JE, l’individu devient fou. Mais si on débarque le JE, l’individu n’a pas la possibilité de penser que cette pensée vient de lui. Donc je ne vois pas comment il peut vivre un déséquilibre à ce moment-là. Il fait simplement sentir qu’il y a quelque chose qui passe en lui ?

BdM : Pour que l’individu soit enlevé le JE, pour que le JE soit éliminé de la conscience individuelle, il faut qu’il soit remplacé par un TU. S’il est remplacé par un TU, il est remplacé par la personnalisation cosmique de l’ego à travers la conscience mentale éthérisée de son origine mentale, c’est-à-dire de son intelligence. À ce moment-là l’ego est capable d’entrer en communication télépathique avec ce plan mental là, où le TU fait partie de la conscience de l’ego, mais dans le cadre d’un échange créatif avec un moi qui n’est plus capable de “JE-IFIER” son existence, à ce moment-là il y a fusion.

Donc automatiquement, l’ego est protégé sur le plan du JE de perdre l’Esprit, et de créer dans l’électricité de son mental et de son cérébral des courts-circuits qui l’amèneraient à la folie. Mais pour l’Homme en évolution, le JE ou l’élimination du JE, ou la transcendance du JE, ou la transmutation du JE, doit se faire avec le temps, pour que l’ego puisse petit à petit prendre conscience de la coexistence du JE et du TU, sans que lui, en tant qu’entité… Parce que le JE qui est la partie mentale du moi ou l’expression mentale du moi ne doit pas être menacée de mort psychologique ou de mort matérielle, ou de mort sur le plan de l’Esprit.

Donc, pour que le JE soit maintenu en équilibre, il faut que le travail de transmutation du JE en dessus et le balancement ou le mouvement de flux et de reflux de cette personnalisation de l’ego, se fasse lentement. Et c’est pourquoi l’Homme de l’évolution, l’Homme de l’avenir qui vivra une transmutation psychologique de son ego, autrement dit une transformation très prudente de son moi sur le plan psychique, le fera ou la vivra cette transmutation-là par rapport à sa source, et non pas par rapport à son moi égoïque.

Autrement dit l’Homme ne peut pas se protéger contre les énergies qui passent en lui et qui s’ouvrent en lui lorsque le JE est subtilisé pour le TU. Il faut qu’il soit protégé par sa lumière. Il faut que l’énergie qui ouvre les centres de l’Homme viennent de la couronne de la tête. Si l’énergie vient par en bas, c’est très dangereux. Si l’énergie vient par en haut, à ce moment-là l’Homme il est protégé par sa propre lumière, par sa propre source. C’est dans ce sens-là que Aurobindo avait raison quand il disait : “Le Hatha Yoga… Dans le Hatha Yoga, l’énergie doit venir par en haut”.

Si l’Homme travaille avec des énergies à partir de sa conscience prénominale, autrement dit si l’Homme travaille avec des énergies au niveau de son JE, de son moi égoïque, et qu’il commence à déséquilibrer ses centres et à faire vibrer astralement l’énergie de son mental, il va se produire en lui une connexion avec les plans astraux.

DM : Comme les médiums !

BdM : Comme les médiums. Il va se créer une connexion avec les plans astraux, et à ce moment-là il peut être très très “bonhomme”. Il peut être en communauté d’esprit avec des esprits qui ne sont pas nécessairement néfastes ou négatifs, mais qui peuvent être joueurs, qui peuvent être menteurs, qui peuvent être naïfs, qui peuvent être simplistes. Parce qu’un esprit dans le monde de la mort… D’ailleurs, il n’y a pas de différence entre le monde de la mort et le monde de la matière. La seule différence, c’est que dans le monde de la mort il n’y a pas de densité spécifique.

Donc dans le monde de la mort, les esprits s’amusent, les esprits travaillent, les esprits font toutes sortes de choses. Et comme ils sont libres de la corporalité, de la matérialité, ils ont accès facilement au cérébral de l’Homme, ils ont facilement accès aux centres psychiques de l’Homme. Et si l’Homme leur donne accès à ses centres, ils les magnétisent. Et comme l’Homme n’a pas accès encore à la science exacte de l’Esprit, à la science exacte des plans, comme l’Homme n’a pas accès à une science exacte de tout ce qui fait partie du psychisme, il risque de vivre certaines expériences et de sombrer dans certaines naïvetés ou dans certaines exigences du monde astral. Il peut devenir victime de possession, ainsi de suite.

Donc nous sommes à un âge extrêmement lumineux, et en même temps nous sommes dans un âge extrêmement ténébreux. Et nous sommes en train de passer d’un âge à un autre. Nous sommes en train de passer de l’involution à l’évolution, nous sommes en train de passer du JE au TU, nous sommes en train de réaliser la cosmicité de l’Homme.

Et pour le faire, nous sommes obligés temporairement d’être indiqués – par certaines voix d’instruction – des méthodes à suivre qui ne peuvent être vérifiées que par nous, dans la mesure où nous avons suffisamment de maturité pour ne pas tomber dans le piège psychologique de l’ego qui veut à tout prix croire qu’il est investi d’une certaine certitude, ou d’une certaine faculté dans son rapport avec l’invisible. Donc ça prend beaucoup de maturité.

C’est pour ça que la transmutation solaire de l’Homme au cours de l’évolution sera lente, elle sera progressive. Et l’Homme en arrivera éventuellement à pouvoir facilement passer de la conscience égoïque qui peut facilement rejeter le JE, pour prendre ou se vêtir du TU, et à ce moment-là automatiser la rencontre entre le moi planétaire et le moi cosmique qui, ultimement, représentera la fusion de l’Homme, le passage de la personnalité à la personne et l’individualisation intégrale de l’être, c’est-à-dire la connexion entre l’Esprit, l’âme et l’ego.

DM : Quand une personne a accès à travers vos séminaires à cette espèce de prise de conscience de dévoilement, finalement, que ce n’est pas nous qui pensons, ou qu’il y a quelque chose qui passe par nous dans le phénomène de la pensée, au moment où c’est démontré, où c’est dévoilé, il y a une espèce de prise de conscience qui nous donne, en tout cas, l’impression que c’est pour toujours, que cet état de conscience là est pour toujours. En tout cas, je parle peut-être en mon nom, là.

Mais comment se fait-il que le JE revient avec force avec le temps, vous semblez dire que c’est pour permettre à l’individu de garder une certaine contenance, mais que dans les cas où vraiment on se sent bombardé mentalement par la pensée, on ne soit pas capable de revenir à cette prise de conscience qui, quand même, semble avoir été le moteur même – non seulement de votre rencontre – mais le moteur d’une prise de conscience d’une importance capitale dans la vie d’une personne, de se rendre compte finalement que nos pensées nous manipulent d’une façon ou d’une autre ?

Donc quand on a un bombardement, comment ça se fait qu’on n’est pas capable de désamorcer cette manipulation qui, souvent, nous attaque sur le plan émotionnel, qu’est-ce qui se passe malgré le fait d’avoir déjà fait une prise de conscience comme quoi le JE de la pensée vient d’ailleurs, qu’est-ce qui se passe ?

BdM : Parce que nous sommes astralisés !

DM : Oui, mais comment se fait-il que ces forces astrales aient autant de puissance malgré la prise de conscience ?

BdM : Bon, quand je dis “nous sommes astralisés”, je ne veux pas dire nécessairement que l’Homme dans ces conditions-là est affecté par des entités sur le plan astral. Autrement dit, un Homme astralisé n’est pas simplement un Homme qui vit un contact subliminal avec l’astral. Un Homme peut être astralisé par sa propre source pour tester jusqu’à quel point il est astralisable. Donc quand je parle d’astralisation, pour l’Humanité en général, pour la grande masse humaine, l’astralisation se fait à partir des plans de la mort.

Pour l’Homme qui se conscientisera au cours de l’évolution, l’astralisation ne se fera pas nécessairement à partir des plans astraux de la mort, mais se fera à partir du plan mental qui se servira de la mémoire, qui se servira de la personnalité, qui se servira des craintes, pour tester jusqu’à quel point l’Homme est capable de supporter l’astralisation sans y croire !

DM : Supporter l’astralisation sans y croire !

BdM : Oui. Autrement dit, supporter l’astralisation, c’est savoir qu’on se fait jouer, mais savoir qu’on n’est pas jouable !

DM : Oui. Mais ça n’empêche pas l’évènement de se passer ?

BdM : L’événement sert, l’évènement est simplement catalytique. Autrement dit, vous savez que vous vous faites jouer, mais étant suffisamment conscients, vous savez que vous ne pouvez pas être joués. Ça fait qu’éventuellement l’évènement change, le théâtre change, il se passe une bonne nouvelle le lendemain. Vous sentez une cassure dans cette sorte d’énergie astrale, et vous sentez tout d’un coup que, tout est normal, hop !

Hier, vous étiez dans des nuées astrales abominables, et aujourd’hui vous êtes prêts à vivre votre conscience normale, créative, vous êtes totalement bien aujourd’hui. Vous êtes totalement bien ! Je ne dis pas que vous êtes heureux, vous êtes totalement bien. Mais hier, vous étiez dans une sorte de confusion astrale puissante, puis aujourd’hui, hop ! Alors l’Homme va devenir habitué à ceci.

L’astral c’est un peu comme… Hitchcock avait une bonne définition du bonheur. Hitchcock disait : “Être heureux c’est quand il n’y a jamais de nuages dans le ciel”. Donc être conscient… Non… Je vais le dire d’une autre façon : “Ne pas souffrir de l’astral, c’est quand il n’y a pas de nuages dans le ciel”. Bon. Nous vivons sur une planète où, en général, il y a des nuages qui passent de temps en temps. Alors un Homme qui serait conscient, il sait qu’il y a des nuages qui passent, des nuages passent, donc il est astralisé.

Il n’a pas le pouvoir de les faire éclater les nuages, mais il a la conscience que derrière les nuages, il y a le bleu planétaire atmosphérique du ciel. Il n’y a pas un Homme qui vit l’illusion qu’aujourd’hui il y a des nuages, il n’y a plus de soleil ! Ça prendrait un être réellement “abysmal” (épouvantable) pour penser comme ça. Donc un Homme moderne sait que demain… Bon, peut-être ça va se passer… Au niveau de l’astral c’est la même chose.

L’Homme quand il vit l’astral – que ce soit un astral qui vient réellement de l’astral ou que ce soit des pensées qui sont intelligemment orchestrées de façon astrale pour tester la vibration supérieure de l’ego ou du moi qui se conscientise – à ce moment-là, OK. Il se laisse astraliser, il ne peut pas faire autrement. Mais il sait que derrière ça, il y a le ciel, il y a le bleu du ciel derrière les nuages.

Mais ce qui arrive avec les gens, c’est que quand ils vivent l’astral – surtout s’il est réellement épais le nuage – il y a des gens qui se déconfiturent tout de suite. Les culottes leur tombent. La dépression… Tout se produit ! Parce qu’ils ne sont pas capables de comprendre. Ils n’ont pas encore suffisamment d’expérience pour comprendre que, même si c’est une grosse pluie torrentielle de merde, c’est temporaire.

DM : C’est parce que même en pensant, ça sent des fois !

BdM : Parce que même quand ils le pensent, ça sent justement !

DM : Mais c’est fort !

BdM : Très fort effectivement. C’est très fort effectivement. Et c’est ça qui fait partie de l’inconscience de l’Homme. Donc si vous ne savez pas ça, imaginez-vous ce que vous ne savez pas ! Et si vous savez ça, imaginez-vous ce que vous ne savez pas encore !

DM : Mais il n’y a pas de technique pour désamorcer une pensée qui nous fait vivre une vibration ?

BdM : Il y a des techniques. Il y a des techniques !

DM : Oooh ! C’est intéressant !

BdM : Il y a des techniques, mais oui ! La méditation c’est une technique. Il y a toutes sortes de techniques mais des techniques, ce sont des techniques. Des techniques ce sont… Qu’est-ce que c’est une technique ? Une technique c’est une méthode, c’est une manière, c’est une utilité, un outil pour l’ego qui lui permet temporairement de relaxer. Mais il ne s’agit pas pour l’ego de relaxer temporairement. Il s’agit pour l’ego de ne jamais être amené à ne pas pouvoir relaxer quel que soit ce qui se passe.

Alors si vous êtes dans une guerre, vous faites de la méditation ! Vous êtes dans un restaurant, chaque fois qu’il se passe quelque chose, vous allez être obligés de vous asseoir le cul à terre et faire de la méditation ! Il y a des moments dans la vie où tu ne peux pas méditer ! Tu ne peux pas méditer quand tu es dans un avion en guerre. Tu ne peux pas méditer quand tu es dans un restaurant, puis qu’il y a un “bonhomme sandwich”… Il y a toutes sortes de places dans le monde où tu ne peux pas méditer ! Et c’est justement dans ces temps-là où effectivement, il faut que tu saches qu’il y a derrière le nuage, le ciel.

DM : OK .

BdM : Remarquez bien que je ne critique pas la méditation. C’est extraordinaire comme outil, mais je parle de conscience. Je ne parle pas de technique psychologique qui nous permet de bénéficier un peu de la spiritualisation astrale de notre conscience. Je parle de la conscience qui fait partie de l’intelligence de l’Homme, de l’intelligence de l’ego qui connaît les lois de l’Esprit, les lois de la pensée, et qui connaît réellement le territoire occulte ou occulté, ou hermétique, qui peut être utilisé par des entités astrales ou par son double qui cherche constamment à travailler le terrain, pour en arriver éventuellement à une unité, à une individualisation de l’Homme.

DM : Bon. La manipulation du double, vous semblez dire que c’est pour son développement son évolution. La manipulation de l’astral c’est quoi son objectif ? Quand l’astral ou le monde de la mort veut manipuler ?

BdM : Ha, bah ça ! Ça fait partie par des lois du monde de la mort.

DM : Comment on peut faire la différence ? Comment on peut savoir qu’on est manipulé par une dynamique astrale ou qu’on est manipulé par une dynamique de l’Esprit ? Est-ce qu’il y a quelque chose qui nous permette de le reconnaître ?

BdM : Pour les Hommes, c’est difficile. Ce que l’Homme devrait faire quand il est manipulé, que ce soit d’un plan ou d’un autre, c’est de savoir qu’il est manipulé ! Autrement dit quand tu n’es pas intelligent dans ta tête… Bon. Je vais vous dire quelque chose. Quand l’Homme vit des pensées qui le font souffrir – que ses pensées viennent de l’astral ou que ses pensées viennent du double – ce n’est pas de l’intelligence. De l’intelligence ça ne fait pas souffrir, de l’intelligence ça crée, de l’intelligence ça rassure, de l’intelligence ça harmonise.

Toute forme de pensée qui n’est pas de cette nature, dont la fonction n’est pas de ce calibre, est une forme de pensée utilisée par un plan quelconque d’intelligence. Que ce soit le plan mental ou le plan astral pour : soit l’utilité du plan astral dans le cas du monde de la mort, ou pour l’utilité dans le cas du plan mental pour la transmutation de l’ego. D’une façon ou d’une autre c’est de la manipulation, et d’une façon ou d’une autre l’Homme doit savoir que c’est de la manipulation. Et avec le temps il en arrive à réaliser que c’est de la manipulation. Avec le temps, il en arrive à savoir que c’est de la manipulation.

Où tu souffres, où l’Homme souffre, quand l’Homme souffre, c’est de la manipulation ! Effectivement si cette manipulation vient du plan mental, elle peut être extrêmement subtile, extrêmement utile, extrêmement créative. Donc elle fait son travail pareil, ça fait que c’est fatigant. Par contre, l’Homme doit être suffisamment intelligent pour savoir qu’il se fait un travail pur et simple. La source fait son travail. Mais l’ego, lui, doit être suffisamment conscient pour savoir que la source fait un travail. À ce moment-là, il se libère de la tendance à s’assujettir à la qualité astrale de la pensée.

Par contre, si cette pensée elle est le produit d’une communication subliminale avec le plan astral des entités ou du monde de la mort, à ce moment-là le niveau de conscience est très inférieur, et à ce moment-là, ça fait partie de l’évolution de l’Homme. Et un jour, l’Homme en arrivera à se libérer de ses contacts inférieurs avec sa conscience. Et à ce moment-là son intelligence ou ses pensées deviendront plus lumineuses, et le contact avec le double se fera, ainsi de suite.

Mais ce n’est pas important que l’Homme sache si ses pensées viennent de l’astral ou viennent du plan mental, parce que là où il y a souffrance, là où il y a manipulation, que ce soit d’un plan ou d’une autre ça n’a pas d’importance…. Alors, je vous arrête, parce que ce sont des points importants que je fais… Ce qui est important pour l’Homme, c’est de savoir que quand il souffre dans sa tête, il est manipulé. Alors un Homme qui serait réellement, réellement, réellement, et réellement conscient de la qualité absolue de ceci, pourrait actualiser sa conscience, pourrait vibrer sa conscience, pourrait réajuster sa conscience. Même si sur le plan mental, il est manipulé par des pensées pour des raisons d’évolution.

Moi je le vis, il ne faut pas que vous vous imaginiez que je ne vis pas… D’accord, je ne vis pas des pensées probablement comme l’Homme les vit. Mais je vis des communications qui, très souvent, me cassent les pieds. Par contre, je connais tellement le jeu de ces communications-là que j’ai la riposte facile. Et à ce moment-là je coupe la communication. Et lorsque je suis arrivé dans un certain temps où je ne suis plus intéressé à vivre de ces communications-là, je suis capable de couper la communication, à un point où même sur le plan mental, ils ne sont pas capables de me parler, parce que j’ai moi-même figé dans mon propre temps les corridors d’énergie qu’ils utilisent pour la communication télépathique avec moi.

Donc l’Homme c’est un être libre, l’Homme peut même en arriver un jour à pouvoir s’il le veut, à volonté, se mettre dans un état mental de cessation intégrale de penser. Donc à partir de ce moment-là, tu ne te fais plus baver dans la tête par des êtres ou des intelligences ou des plans, que ce soit des plans astraux – rendu à ce niveau-là ce sont des plans mentaux – mais même sur le plan mental, sur le plan des architectures, on ne te casse plus les pieds, parce qu’on sait que ça ne fait plus rien. Donc pour eux, ça devient de l’énergie perdue. Mais ils sont très intelligents. Ils vont créer des conditions particulières. C’est très intelligent de l’intelligence ! Ils peuvent créer des conditions très particulières !

Et à ce moment-là, ils vont tester encore pour voir jusqu’à quel point l’Homme a un mental de granit, et lorsque l’Homme a un mental de granit, à ce moment-là il n’y a plus de travail à faire. Ils ne peuvent plus rien faire. Donc à ce moment-là, il y a coupure de communication jusqu’à ce qu’ils la réutilisent, la communication, simplement au niveau verbal, mais intérieurement il n’y en a plus. Donc à ce moment-là, tu es bien.

DM : Quand vous coupez la communication, vous ne pensez plus ? Ça ne pense plus ?

BdM : Quand vous coupez la communication, il n’y a plus de pensée, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de communication. C’est au-delà de la pensée. Il n’y a plus de communication, parce que pour un être conscient, de la pensée ça n’existe pas en soi. Il y a de la communication.

DM : OK. Bon. On va prendre le mot communication. Quand il n’y a plus de communication, est-ce que concrètement dans la vie, vous êtes capable de continuer à fonctionner ?

BdM : Bah oui, vous continuez à fonctionner parce qu’il y a l’énergie de la communication. La communication c’est simplement la manifestation formelle de l’énergie, mais derrière la communication, derrière la forme, il y a l’énergie.

DM : Pourquoi les gens ont l’impression que pour prendre…

BdM : Là, vous me parlez… Quand vous me parlez, vous ne pensez pas ce que vous me dites ? Vous parlez ?

DM : Oui !

BdM : Bon. Vous pourriez me dire la même chose, le recevoir dans le mental et le dire, mais au lieu de le recevoir dans le mental et le dire, vous le dites directement. Donc vous ne vous préoccupez pas psychologiquement de la forme. Simplement vous la manifestez créativement par la parole !

DM : Mais je pourrais dire que la parole, c’est de la communication ?

BdM : La parole, c’est de la communication matérialisée à travers le mental qui ne se sert pas de l’ego pour réfléchir la pensée.

DM : Oui. Donc ça veut dire que toutes les personnes qui pensent et qui prennent une décision, disons, par après…

BdM : Ça, ce n’est pas pareil ! Si vous pensez que vous prenez une décision par après, vous pensez d’abord et vous prenez une décision par après. Ça, ça fait partie de la qualité de votre mental, comme l’Homme peut prendre une décision instantanément sans jamais avoir à penser à la décision. La raison pour laquelle les gens pensent et prennent la décision par après, c’est parce que les gens sont inconséquents avec la qualité créative absolue de leur mental.

Ils sont incapables de réellement appliquer ou mettre le pied dans le vide de leur mental, parce qu’ils ont l’insécurité de se tromper ou de faire une erreur. Mais un Homme qui serait conscient n’aurait pas besoin de penser avant pour faire l’action. Il fait l’action, point final ! Sachant, quand il fait l’action qu’il ne se trompe pas. Mais pour faire l’action sans avoir à penser avant à la réfléchir, pour s’assurer de la validité de l’action qui vient après la pensée, il faut avoir un mental suffisamment “sécure”, c’est-à-dire une émotivité qui est à sa place et une mentalité qui est à sa place.

DM : Bon. Un individu qui ne pense pas, comme vous dites là, c’est un être qui n’est pas manipulable ?

BdM : Un individu qui ne pense pas ne peut pas être manipulé parce qu’on ne peut pas utiliser la pensée et la faire réfléchir dans sa conscience. Si vous, vous me dites grossièrement : “Mange d’la marde” (Va te faire foutre), supposons que vous me disiez ça : “Mange d’la marde”, il ne se produit rien dans ma tête. Je ne penserai même pas dans ma tête de vous dire : “Manges-en toi aussi” ! Parce que si je pense dans ma tête: “Manges-en toi aussi”, à ce moment-là je vais commencer la polarité de cette parole grossière.

Et à ce moment-là peut-être, parce que j’ai eu des bons sentiments avec vous auparavant, je vais dire : “Peut-être que je n’aurais pas du dire ça”. Donc je vais me sentir coupable, etc. Tandis que si vous me dites ça, moi, il ne passe rien. Je vais peut-être rire. Je vais peut-être dire : “C’est intéressant que vous me dites ça”. Mais je ne vais pas penser à ça.

DM : C’est que vous ne percevez pas au niveau du JE ?

BdM : Je ne le perçois pas au niveau du JE.

DM : Bon. Mais si deux personnes qui se rencontrent, et puis qu’ils sentent un peu comme une tension impuissante, qu’ils vont en arriver à une escalade de mots puis de gros mots… S’ils sont capables de dire : Ce que tu dis et ce que je dis, ce n’est pas de moi que ça vient, ça me passe dans le cadran, ça passe à travers moi, est-ce que c’est suffisant pour couper la communication qui aurait tendance à les manipuler vers une escalade d’agressivité ou de rapport de force ?

BdM : Oui. C’est suffisant pour les engager créativement à tester de façon absolue la qualité mentale de leur énergie. Autrement dit, une personne qui ferait ça avec une autre personne qui ferait de même, les deux seraient obligés de constater inévitablement qu’au fur et à mesure où ce processus-là prendrait place, qu’il se manifeste de l’intelligence de part et d’autre, et les deux seraient obligés d’annuler de part et d’autre la perception égoïque de leur créativité.

Donc les deux seraient des êtres en voie d’évolution créative l’un par rapport à l’autre. Personne ne prendrait la prérogative du vrai ou du faux. Donc ça mettrait par terre tout le processus de la vindication d’avoir raison, et ça permettrait à ce moment-là, à ces êtres-là, de réellement commencer à échanger, et avec le temps ils deviendront réellement maîtres là-dedans, et ils en arriveraient à faire ce que j’appelle de l’interface au lieu du face à face.

DM : Donc c’est une technique. On peut parler de…

BdM : Ce n’est pas une technique. C’est un mouvement créatif qui vient de l’Esprit qui peut être utilisé par l’ego pour en arriver à constater que tous les Hommes sont intelligents, à quelque niveau qu’ils soient dans l’évolution de leur conscience, dans la mesure où vous leur donnez le droit absolu de s’exprimer absolument.

DM : OK. Donner le droit absolu à l’autre de s’exprimer, est-ce que c’est possible intégralement que si on reconnaît que l’autre, dans son expression, ne fonctionne pas sur un JE ? En d’autres termes, si je rencontre une personne qui fonctionne au niveau un peu de la personnalité, et je lui reconnais moi, je lui reconnais que ce qu’il m’a fait ou ce qu’il me parle, ça ne vient pas de son JE personnel, mais il y a quelque chose qui passe à travers sa personnalité qui peut être coloré, mais qui dans sa substance vient quand même d’un fondement d’intelligence. Si je reconnais ça, est-ce que c’est suffisant pour que la personne puisse amorcer même si elle ne le voit pas le JE, mais moi je le vois pour elle là, est-ce que c’est suffisant pour amorcer un dialogue ? La qualité dont vous parlez, l’interface, ou si ça va prendre beaucoup, beaucoup de temps parce que la personne va quand même… ?

BdM : Ça va prendre du temps. Elle va être obligée de passer par le développement de certaines humeurs par rapport à vous, dans ce sens qu’elle va être amenée graduellement à réaliser que vous êtes un chic type, que vous êtes gentil, que vous n’êtes pas combatif, que vous n’êtes pas en compétition. Et avec le temps, elle va entrer en sympathie vibratoire avec vous. Donc ça va être plus long.

DM : Par le biais du sentiment…

BdM : Par le biais du sentiment, oui. Mais ça ne va pas nécessairement lui permettre de perfectionner ce processus-là. Pour perfectionner ce processus-là et le mettre en marche d’une façon créative et d’une façon absolue, il faut quelque part dans le temps, d’abord savoir qu’il existe, et deuxièmement l’actualiser quelque part dans le temps avec des gens que l’on connaît. Et à ce moment-là, on s’aperçoit effectivement que c’est très facile de parler avec l’Homme dans la mesure où les deux Hommes jouent la même “game”, c’est-à-dire où les deux Hommes respectent la même loi de l’Esprit. Si les deux Hommes ne respectent pas la même loi de l’Esprit, à ce moment-là il y en a un qui va s’essouffler à attendre l’autre.

DM : OK. Je comprends. Là, tout le monde, on a dit ce soir : c’est pas nous qui sommes… Comment je dirais ça… Qui sommes responsables du JE de la pensée. Le JE, il nous a été imposé pour avoir une certaine contenance…

BdM : Le JE fait partie de l’illusion psychologique de l’ego pour le développement involutif du libre arbitre qui fait partie de la constatation ou de l’observation du JE, ou du moi dans la matière, qui permet à l’Homme de maintenir l’équilibre entre l’âme et le corps matériel, afin de ne pas sombrer dans l’insanité qui est le partage de ces deux fonctions, matérielle et psychique.

Donc le JE en réalité est simplement une des grandes illusions universelles qui a été créée pour le développement de l’ego. Et au cours de l’évolution, à partir du moment où l’Homme entrera en contact avec les plans universels du mental, il sera amené à réaliser l’illusion de ce JE-là. Et à ce moment-là il ne souffrira plus dans sa conscience égoïque, il ne souffrira plus dans sa personnalité, il aura une conscience mentale créative.

DM : Bon. Le seul fait de savoir ce que vous venez de dire, est-ce que c’est suffisant pour déclencher le désamorçage progressif de l’importance qu’on accorde au JE, parce que moi je vois toujours dans le JE de la pensée une décision en bout de ligne qui fait agir l’individu, en ayant l’impression qu’il est propriétaire encore de la décision et se donne de l’importance dans la décision ? C’est la personne qui dit : La pensée que j’ai c’est ma pensée. Il y a même des droits d’auteur sur la pensée des individus !

Et puis à travers cette pensée-là, l’individu agit ou pose des actes et se dit encore là, propriétaire de l’acte, et donc, par conséquent, responsable de l’acte. Bon. Est-ce que le fait de savoir que la pensée ou la communication qu’on a vient d’autres plans, que nous autres finalement on est des exécutants de cette communication ou pensée, est-ce que c’est suffisant pour que l’individu voit dans ses actes, dans ses activités, dans ses décisions, voit que finalement il est un élément exécutant ? Et les gens autour de lui, la même chose ?

Est-ce que c’est suffisant pour voir ça ou s’il faut absolument passer par le biais des déceptions, des tourments, de l’impression de s’être trompé dans une décision ou dans une pensée ou quoi que ce soit ? Est-ce qu’il faut absolument traverser toute la souffrance de la polarité, pour comprendre que le JE est inutile? Peut-on faire un bypass, peut-on couper à travers, comme on dit, le fait simplement de le savoir ? Ça serait l’équivalent d’une fusion instantanée, à ce moment-là ?

BdM : Le fait de le savoir prépare l’égo à l’expérience possible de la réalisation. Première étape. Le fait de le réaliser permet à l’égo de se sensibiliser à ce que d’autres savent et qu’ils ont dit. Le fait de se sensibiliser à ceci ou le fait de se sensibiliser à une science exacte ou à une instruction quelconque qui viendrait de quelque part dans le monde, permet à l’Homme, à l’individu, de tester la validité universelle de cette science. Donc ça lui permet éventuellement d’universaliser sa propre validité par rapport à lui-même. Donc après ça, l’Homme est seul dans le grand évènement de son évolution cosmique universelle.

DM : Donc il a des preuves à rencontrer ?

BdM : Autrement dit, il faut que l’Homme soit aidé. Bon, l’Homme est aidé. Il y a des Hommes dans le monde qui peuvent aider l’Homme à mettre le doigt sur des aspects réellement très hermétiques de l’évolution de la conscience humaine, de la pensée égoïque. Bon ! Il y a des Hommes dans le monde qui ont cette faculté, cette vibration. Ces Hommes-là s’acheminent. L’information sort, il y a des Hommes qui entrent en contact avec, la diffusion se fait. L’ego éventuellement est mis en situation de test.

Comme la vie de chaque Homme est connue, comme la programmation est universelle, à ce moment-là un Homme peut être en Afrique et entrer en contact avec un autre Homme qui va lui amener l’élément nécessaire pour l’ouverture de son propre Esprit. Ça, on sait ! Chaque Homme rencontre l’Homme de sa mesure.

Et si la science ou cette science qui est très précise, très exacte, vient en contact avec l’Homme, éventuellement – à cause de la précision de cette science et de la qualité absolue de son origine – l’Homme dans le temps sera amené à constater par lui-même, que la validité de cette science est en fonction de sa propre capacité de l’éprouver elle-même, dans son rapport intérieur personnel avec l’origine de sa pensée.

Je donne un exemple. L’Homme peut aller chez lui le soir et dire : “Bon, on va tester ça pour voir si c’est vrai, ce qui est dit quelque part dans le monde”. Bon, il s’en va dans sa cuisine, puis il fait une réflexion intérieure, puis il dit… Il entre dans sa tête. Il dit : “Comment ça va” ? Puis il a une réponse : “Mange d’la marde”. Alors, qu’est-ce qui va se passer dans la conscience de l’ego ? Le gars va dire : “Bah, c’est pas moi qui dit ça”. Donc ça vient de quelque part, donc il va se produire un processus là.

Donc effectivement, s’il a une réponse aussi grossière que celle-ci, il est probable qu’il soit en contact avec des entités astrales qui ne veulent pas que l’Homme découvre le secret de la pensée. L’Homme a été en contact avec l’astral depuis les temps immémoriaux, les Atlantes les Égyptiens les Hindous les Rishis les Grecs, les Romains, jusqu’au Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, ça fait quelques centaines d’années qu’on commence à rationaliser le contact entre l’Homme et l’invisible et à le formuler d’une façon beaucoup plus logique.

Mais si l’Homme avait été en contact avec l’invisible pendant si longtemps et qu’il avait été en contact avec un invisible mental – c’est-à-dire avec un monde qui ne fait pas partie du monde de la mort ou du monde de l’expérience de l’âme – l’Homme aujourd’hui, après ces siècles et ces siècles de contact avec l’invisible, serait arrivé à un point d’évolution tellement avancé que des Hommes comme moi n’existeraient pas sur le plan matériel. L’Humanité serait consciente.

Donc l’astral pendant l’involution n’a jamais servi… D’ailleurs, Kardec avait entièrement raison quand il disait : “On ne demande jamais au monde des esprits la vérité”. On ne demande jamais au monde des esprits la vérité, parce que la vérité ça fait partie de l’astralisation de la pensée pour le réconfort psychologique de l’ego dans le monde de la matière. Donc si le monde astral ne peut pas donner à l’Homme l’équivalence psychique mentale, créative, de l’intelligence, parce que ça fait partie du monde de la mort, donc ça fait partie du monde de l’expérience de l’Homme, donc ça fait partie du monde de l’Homme en dehors du corps matériel, ce qu’on appelle les désincarnés, il est évident que pour que l’Homme ait accès au réel, c’est-à-dire à toutes ces zones d’intelligence qui sont en dehors de la vérité et du mensonge, il est obligé de substituer à la connivence des forces astrales le JE pour le TU, le jour où il a la maturité, la force et l’équilibre psychique nécessaires pour supporter une présence nouvelle en lui qui est son Esprit !

Si l’Homme est capable de faire ceci, la partie elle est gagnée. Au niveau de l’évolution, la partie elle est gagnée sur le plan de l’évolution de la conscience cosmique sur la Terre. Le reste, c’est simplement “a matter of time”. C’est une affaire d’évolution, de temps, de prise de conscience, d’élargissement de ses facultés psychiques, développement de ses centres psychiques, l’ouverture de ses centres psychiques, ainsi de suite. C’est un travail qui se fait directement entre la source et l’Homme. L’Homme commence déjà à être libre et l’évolution embryonnaire du Surhomme est en voie de développement.

Mais si l’Homme n’est pas, dans le temps – qu’il soit de n’importe quel pays, de n’importe quelle zone, de n’importe quelle race – si l’Homme n’est pas, dans le temps, amené à être en contact direct avec des sources d’information qui ne sont pas astralisables, c’est-à-dire qui ne sont pas définissables selon la loi du vrai et du faux, selon la loi de la spiritualité des nations, selon la loi de la spiritualité des âmes raciales – c’est-à-dire de ce que je pourrais appeler des forces vives, latentes, des nations, qui supportent l’immondice astral de tous les Hommes sur la Terre et qui leur enlèvent l’intelligence des mystères – à ce moment-là, c’est impossible pour l’Homme de passer de la conscience planétaire involutive à la conscience planétaire cosmique morontielle.

Donc il est évident que l’Homme nouveau – appelez-le comme vous voulez – l’Homme du nouvel âge sera obligé par lui-même, de par lui-même, de structurer sur le plan matériel, à partir du moment où il est dans une enveloppe matérielle, de structurer des formes de sagesse, des formes de science que vous pouvez appeler des formes de pensée à la mesure… À la mesure de son pouvoir créateur, c’est-à-dire à la mesure de sa liberté mentale, c’est-à-dire à la mesure de sa capacité de ne pas nager ou de ne pas re-nager avec les anciennes ambitions astrales de l’Humanité qui sont les mémoires de l’Homme. Mais pour un être humain, de ne pas vivre les mémoires de sa race, c’est quelque chose d’absolument difficile.

Regardez les grands peuples qui ont de grandes histoires, les peuples qui ont souffert ! Les peuples qui ont écrit dans le sang leur Histoire ou qui ont paginé leur Histoire comme les Arabes, les Juifs. Des peuples absolument extraordinaires, mais des peuples qui ont été tellement polarisés par l’énergie de leur grande spiritualité qu’ils ne sont plus capables aujourd’hui de voir au-delà de la conscience ancestrale qui fonde son empire sur l’Homme, dans la polarité du bien et du mal. Et nous avons ces deux grandes races, ces deux grands esprits du désert, des batailles qui n’en finissent plus.

Il y a quelqu’un qui me demandait dernièrement : “Pourquoi le conflit qui se produit dans le monde, ainsi de suite, bababa”… Et j’ai répondu à cette personne que : “Le conflit dans le monde aujourd’hui, il est nécessaire pour la destruction de l’esprit moyenâgeux de l’Humanité”. Autrement dit, il existe dans le plan astral aujourd’hui des forces qui font partie de l’esprit moyenâgeux de l’Humanité. Ces forces sont des âmes désincarnées qui contactent par le biais de l’intuition, des êtres ouverts à l’Esprit, à l’exploitation de l’Esprit, ainsi de suite, par le truchement des religions par le truchement des différentes formes d’éthique.

Et ces forces-là doivent être neutralisées dans la conscience de l’Homme pour que l’Homme puisse passer au vingt-et-unième siècle. Donc le conflit mondial aujourd’hui, qu’il soit terrible… D’ailleurs, il doit l’être parce que l’Humanité a besoin de choc, l’Humanité ne peut pas passer d’une conscience involutive à une conscience nouvelle, l’Humanité ne peut pas passer au vingt-et-unième siècle sans abattre le territoire moyenâgeux astral de l’involution.

Donc ce qui se passe aujourd’hui est écrit sur le mur et va être vécu. Les Hommes n’ont même pas le pouvoir d’en changer la substance et les conditions et les évènements, parce que les Hommes font déjà partie de la programmation collective de la Terre. Donc, que ce soit George Bush ou que ce soit Saddam Hussein ou que ce soit n’importe qui, les Hommes jouent dans le monde un rôle, et ce rôle il fait partie de la programmation de la Terre.

Et les évolutions futures au niveau des évènements sont déjà marquées, et il n’y a pas d’Homme… Même si on dit… Il y a des gens qui disent, des fois… Ils ont demandé une fois à G… l’astrologue G…, si l’Homme pouvait changer son destin ? Et il y a des gens, des mystiques aujourd’hui, ou des gens qui raffolent de certaines spiritualités, qui vont dire : “Oui, l’Homme a le pouvoir de changer son destin, l’Homme a le pouvoir de changer l’avenir”.

La seule chose que l’Homme peut changer de l’avenir, c’est ce qu’il croit de l’avenir. Ce qui est sûr de l’avenir, l’Homme ne le connaît pas l’Homme ne sait pas et l’Homme ne le saura jamais. Parce que dans les grandes zones, dans les grands temps de tribulations, dans le temps où le cosmos se mélange au planétaire, dans le temps où les grandes forces cosmiques interprètent et manipulent, et organisent l’événementiel qui a été préparé depuis des siècles et des millénaires, chaque Homme est à sa place. Chaque évènement est à sa place. Et comme le disait le Nazaréen : “Il n’y a pas un cheveu de la tête de l’Homme qui tombe sans l’appui du Père”. Donc autrement dit, ça veut dire que tout est connu, tout est su.

Donc si l’Homme sait ça, à ce moment-là il poursuit son chemin, et s’il poursuit son chemin en dehors de la crainte égoïque psychologique par rapport à ces événements – qui font partie de l’évolution de la Terre, qui font partie de la transmutation de la conscience de la Terre, qui font partie de l’élimination, finalement, de la conscience ancestrale de l’Homme qui est représentée aujourd’hui par la grande cacophonie des idées bercées dans le moyenâgeux des valeurs humaines ancestrales – à ce moment-là l’Homme n’a aucun problème. Il continue son petit chemin. Et c’est pour ça, pour rappeler encore ce que disait ce grand Homme, le Nazaréen : “Si vous êtes sur la montagne, ne descendez pas dans la vallée, restez-là”. Autrement dit mêlez-vous donc de vos “crisses” d’affaires !

DM : Merci, Bernard. (Applaudissements).

mise à jour le 22/08/2024

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