Souffrir de l’astral

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 40

“DM : Le sujet : “Souffrir de l’astral”, je voudrais relancer cette deuxième partie avec la fin de la première où on parlait des idoles et des modèles, et Bernard, dans le développement d’un individu, et surtout quand on vit le processus d’une certaine inconscience sociale, les gens ont tendance à souffrir …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Le sujet : “Souffrir de l’astral”, je voudrais relancer cette deuxième partie avec la fin de la première où on parlait des idoles et des modèles, et Bernard, dans le développement d’un individu, et surtout quand on vit le processus d’une certaine inconscience sociale, les gens ont tendance à souffrir énormément de la pauvreté de leur vie, par manque d’identité, j’imagine, et s’accrochent à des modèles, et vont effectivement souffrir de ne pas accéder au mode de vie de ces modèles.

Dans quelle mesure une société comme les États-Unis, qui a créé un “American Dream”, dans quelle mesure on peut dire que ça fait un bien au développement d’un individu, de poursuivre des modèles de ce genre-là, “L’American Dream” puis les idoles politiques, économiques, musicales, dans quelle mesure c’est valable ?

Bernard de Montréal (BdM) : Si on parle de l’Homme, si on parle de l’Homme inconscient, l’Homme qui n’a pas d’identité – parce que pour moi un Homme inconscient c’est un être qui n’a pas d’identité intégrale – pour l’Homme inconscient, les idoles c’est un support moral, dans ce sens que n’ayant pas d’identité, il peut facilement vivre à travers l’identité d’un autre. Dans ce sens-là c’est valable, autrement dit dans le sens de l’involution de la conscience, dans le sens de l’astralisation de la conscience, dans le sens de la perte d’identité de l’Homme, c’est valable, autrement dit dans la mesure où l’Homme poursuit une évolution purement psychologique.

Mais à partir du moment où l’Homme commence à poursuivre une évolution psychique, c’est-à-dire qu’il commence à entrer en harmonie avec son être intérieur, cette fabrication-là, sociale, qui est soudain monopolistique, retarde l’évolution de l’Homme par rapport à la formation des centres de gravité. Ce qui manque le plus chez l’être humain de l’involution, ce sont des centres de gravité.

Un centre de gravité, c’est un centre d’énergie, l’Homme en a plusieurs dans son corps, mais c’est un centre d’énergie qui devient une fenêtre d’entrée pour sa Lumière, alors si ces centres d’énergie là ne sont pas ouverts à sa propre Lumière, à sa propre énergie, ils sont mis en vibration par d’autres forces qui sont extérieures à lui-même, et l’empêchent jusqu’à sa mort, l’empêchent de se découvrir lui-même.

Donc il va découvrir les idoles, il va s’instruire de l’historique de ces idoles-là, et en faisant ça, il va automatiquement, par le fait même, perdre de la conscience et perdre de la conscience. Donc sur le plan social, le phénomène de l’idolâtrie – dans le fond c’est une forme d’idolâtrie – sur le plan social, ça a son bon côté involutif, mais sur le plan psychique, individuel, c’est anti-Homme.

Ça ne veut pas dire que l’être humain conscient ne va pas apprécier telle personne ou telle personne, ou telle personne qui a atteint un certain niveau d’action sociale, parce que ces gens-là travaillent très fort, ces gens-là nous donnent quelque chose dans la mesure où ça peut être valable, utile, mais l’Homme ne peut pas assujettir sa propre identité à l’identité d’un autre personnage sur la Terre.

DM : Quand une économie, je pense à la société américaine surtout, quand une structure économique est presque fondée sur les idoles, et/ou du moins, monopolise les grands courants économiques en relation avec les idoles, si une démarche, disons, individuelle, s’amorcerait, est-ce qu’il n’y aurait pas un certain danger de voir la structure économique ébranlée par le fait de cette force que l’individu prendrait ?

BdM : Avant qu’il y ait beaucoup, beaucoup, beaucoup d’individus sur la Terre qui poursuivent un mouvement d’indépendance par rapport à ces forces astrales là, ça va être très long, d’ailleurs ça fait partie de l’évolution de l’Humanité, donc ça, ça va durer longtemps. Présentement c’est dans un mouvement plutôt ascensionnel que descendant.

DM : Donc les individus qui font une démarche…

BdM : Mais sur le plan individuel, les individus qui font une démarche personnelle, qui vont en arriver un jour à développer leur centre de gravité, ne pourront pas vivre cette illusion fabriquée là, ils vont vivre par rapport à eux-mêmes, mais ça ne va pas les empêcher d’aller voir des films de ces gens-là qui sont des idoles pour les masses, mais qui sont pour eux simplement des personnages qui créent quelque chose pour leur relaxation astrale temporaire.

Le problème avec les idoles… Le gros problème avec ces gens-là ou avec ce phénomène-là, c’est que l’individu perd son identité et la machine sociale, la machine économique, la machine politique qui met en marche, en branle, toute cette énergie-là, elle est très puissante et elle fait partie de la civilisation moderne, et elle fait aussi partie des lois astrales sur la Terre.

L’astral utilise les idoles pour empêcher l’Homme de rentrer dans son identité, je vous donne un exemple, si on retourne dans les années 60… Il y a un film qui vient de sortir là, comment est-ce qu’on appelle ça ?… Ça s’appelle : The Doors. Est-ce qu’il y a des gens près de vous qui ont vu ce film-là ? Bon, là on a un recul de vingt, vingt-cinq ans. Aujourd’hui on est capable de regarder ce qui s’est passé dans les années 60, au niveau du mouvement Hippie, et de voir le grand décalage par rapport à l’irréalité qu’on connaît aujourd’hui, mais à la réalité que ces gens-là professaient dans ce temps-là.

C’est un film qui était très bien fait d’ailleurs et quand on regarde Morrison… C’est Morrison qu’il s’appelle ? C’est Jim Morrison… On voit jusqu’à quel point ce type-là était extrêmement astralisé, il y avait la drogue, il y avait son contact occulte avec les Indiens, puis on voit l’influence sur les masses, on voit la grande astralisation de ce mouvement-là.

Mais les gens… Il y avait des gens dans ce temps-là, dans les années 60, qui n’ont pas été victimes de cet astral-là, et ces gens-là qui ont vécu une certaine indépendance d’esprit par rapport à ça, se sont posés beaucoup de questions, je suis sûr qu’il y a beaucoup de personnes, peut-être même dans la salle qui, dans les années 60, se disaient : “Comment ça se fait que je ne suis pas comme les autres… Comment ça se fait que je ne suis pas comme les autres”…

Et c’est très difficile pour un être humain qui n’est pas encore conscient, mais qui a une certaine sensibilité intérieure, de réaliser qu’il n’est pas comme les autres, qu’il ne s’en va pas par là, il s’en va par là quand les autres s’en vont par là, c’est très difficile de soutenir cette solitude-là, mais souvent ces êtres-là ont suffisamment de leur propre Lumière pour pouvoir le faire.

DM : On en vient donc à un point : se conscientiser, c’est se marginaliser ?

BdM : Oh ! C’est intéressant cette question-là. Se conscientiser, c’est en arriver à être suffisamment intelligent pour que la marginalisation ne paraisse plus, (rires public), c’est ça se conscientiser… Un être conscient là, tu ne peux plus dire qu’il est marginal, il est capable de fonctionner comme tout le monde. Mais où sa marginalité existe, c’est dans son être intérieur. Mais par rapport au monde, par rapport à ce que le monde ou la société crée, ça ne se verra pas sa marginalité.

Ça, c’est un signe de grand équilibre entre ses forces intérieures puis le monde extérieur, sans ça tu deviens marginal, tu deviens seul, tu deviens blasé, tu deviens déprimé, parce que l’Homme, la société crée des grandes choses, la science crée des grandes choses. Par contre, la science crée aussi des choses qui, si elle était consciente, n’existeraient pas.

Donc le rôle de l’Homme conscient, c’est d’aller chercher dans le monde les choses que la science ou l’Homme inconscient, avec sa grande sensibilité, peut faire. Si tu te coupes de ça, qu’est-ce qu’il te reste dans la vie, là tu vas te lancer dans l’occulte, tu vas te lancer dans l’ésotérique, tu vas te faire astraliser énormément, puis éventuellement, tu vas finir à “Grande Bâtisse” (HP). Donc pour revenir à la définition, je vais la reprendre cette définition-là, parce qu’elle est bonne, être conscient… Je ne me rappelle plus ce que j’ai dit, mais je vais le redire d’une autre façon : “Être conscient, c’est être capable de ne pas faire paraître ta marginalité, c’est ça être conscient”.

DM : Mais ça établit quand même qu’être conscient, c’est être marginal ?

BdM : Être conscient, c’est être capable de ne pas faire paraître ta marginalité, je défis une personne qui me connaît ou qui me rencontre, qui ne me connaît pas, de pouvoir dire que je suis marginal, je ne suis pas marginal !

DM : Disons que si on ne dit pas que vous êtes marginal, on peut dire que vous êtes original (rires public).

BdM : OK. Vous pouvez changer la marginalité par l’originalité, mais il faut que ce soit de l’originalité créative. Si ce n’est pas de l’originalité créative, à ce moment-là ça devient de la marginalité !

DM : Je vais être obligé d’aller dans votre dictionnaire pour savoir qu’est-ce que vous entendez par être marginal ?

BdM : Être marginal, c’est être dit satisfait d’un statu quo et vouloir illusoirement le briser ou en sortir pour créer une autre condition. Le mouvement Hippie, c’est un exemple, ça fait que tu regardes les Hippies des années 60, aujourd’hui ils sont rendus PDG de compagnie, comprends-tu ? Ce que vous appelez les Hippies vous autres, j’en connais moi qui avaient la grande barbe des années 60, là ils sont rendus PDG de compagnie, bon, autrement dit, ils ont mûri !

Puis ceux qui n’ont pas mûri, bah, aujourd’hui ils sont probablement sur la bouteille, puis sur la drogue, puis ils sont probablement en difficulté. Bon, il n’y a rien à faire avec eux autres, ils sont devenus totalement végétatifs. Donc la marginalité, ça fait partie d’une certaine sensibilité intérieure, mais un jour il faut que ça soit rééquilibré. Parce qu’être marginal, c’est percevoir… Être en désaccord avec un certain statu quo, mais ça doit être un désaccord qui ne te rend pas toi-même déséquilibré.

À ce moment-là tu deviens original mais tu n’es pas marginal. Donc la marginalité éventuellement, il faut que l’Homme en sorte, autrement dit si le statu quo ne lui plaît pas, ben, qu’il fasse quelque chose, mais il ne faut pas qu’il bascule dans ce que je pourrais appeler l’aliénation totale. Quand on est étudiant, on est marginal, c’est connu dans le monde, les étudiants sont toujours marginaux, ils gueulent, ça fait partie du fait qu’ils n’ont pas de responsabilité, quand tu n’as pas de responsabilité, c’est le fun gueuler, ça t’en donne une !

Mais quand tu commences à rentrer dans le monde du travail puis tu vois comment c’est difficile de développer une société, de faire grandir une société, quand tu commences à connaître les contraintes, quand tu commences à connaître, à réaliser comment c’est difficile de changer les choses à l’intérieur d’un gouvernement, ainsi de suite, pour toutes sortes de raisons, là tu commences à mûrir, tu commences à moins te prendre au sérieux.

Donc, dans la marginalité ou dans le phénomène de la marginalité, c’est que les gens qui deviennent marginaux se prennent au sérieux au début, puis avec le temps, ils se prennent moins au sérieux, puis ils se prennent moins au sérieux, puis ils se prennent moins au sérieux. C’est comme quand tu as vingt ans, tu te prends au sérieux, quand tu as soixante ans, tu te prends un petit peu moins au sérieux, quand tu as quarante, tu te prends un petit peu moins au sérieux.

Ça, ça fait partie de l’évolution psychologique de l’ego, mais si on le regarde sur le plan de l’évolution psychique de l’être, éventuellement tu ne peux plus être marginal, parce qu’être marginal ça ne te suffit plus, tu as besoin d’être créatif. Donc si l’Homme est inconscient, puis qu’il n’est pas créatif, puis qu’il devient marginal pour l’être plus, éventuellement il va devenir original mais créatif original. Donc à ce moment-là, la marginalité va se déplacer, puis il va devenir original, si tu veux, mais créatif.

À ce moment-là, il va se fondre avec la société mais il ne va jamais perdre son identité, parce qu’un être qui est marginal n’est pas encore dans son identité, il s’en recherche une d’identité, c’est pour ça d’ailleurs qu’il est marginal. Autrement dit, être marginal c’est être à la recherche d’une identité. Quand tu l’as trouvée ton identité, à ce moment-là tu n’as plus besoin d’être marginal, parce que tu ne peux plus être menacé par ce qui est extérieur, tu ne peux plus être enseveli par les formes astrales que crée une civilisation inconsciente. Tu vas à ce moment-là chercher des choses dans la civilisation qui sont valables, qui sont utiles à différents niveaux, puis tu vas être bien avec ça, pourquoi ? Parce que tu as une identité qui devient de plus en plus inébranlable.

DM : L’individu qui se conscientise ressent une différence, si on ne peut pas encadrer cette différence-là dans les patterns qui sont d’ordre formel, qui sont “social”, où est-ce qu’on va situer la différence, où est-ce qu’elle se vit la différence ?

BdM : La différence se vit dans ton Esprit, c’est ta façon de voir les choses. Je te donne un exemple, on va prendre mon cas parce que je suis une personne publique, si vous me posez une question, par exemple, sur l’Église, la fonction de l’Église dans le monde, la fonction de l’Église catholique dans le monde : “On devrait avoir de l’avortement dans le monde ou on ne devrait pas avoir d’avortement dans le monde”, ainsi de suite, bon !

Il y a différents plans par rapport à ces questions-là où je pourrais me situer, je pourrais me situer par rapport à un plan occulte, totalement occulte, qui fait partie de ma conscience, puis expliquer ma vision ou comment je vois le phénomène de l’avortement dans le monde. Ou je peux me placer par rapport à la masse humaine, la responsabilité de l’Église sur le plan psychologique des grandes masses humaines.

Si je suis intelligent, si je suis conscient, au lieu de me placer par rapport à mon plan personnel, conscientisé en fusion, je vais me placer par rapport à la grande masse sociale, à ce moment-là ça va m’empêcher de troubler l’esprit de la masse sociale. Si je veux aller plus occultement dans le phénomène de l’avortement ou si je veux aller plus occultement dans le phénomène de l’euthanasie qui sont des grandes questions aujourd’hui, à ce moment-là je vais rassembler des gens dans un espace fermé et je vais parler à ces gens-là de ma vision de cette question philosophique là, mais je ne vais pas troubler socialement.

Donc à la télévision, je répondrais d’une certaine façon, et en privé je répondrais d’une autre façon, et les deux façons se rejoindraient parce que j’expliquerais… Je pourrais donner les raisons sociales, économiques, politiques, psychologiques, spirituelles, religieuses, de la vue de l’Église par rapport à l’avortement, dans certains secteurs de la planète, par exemple, en Amérique du Sud, aux États-Unis, en Europe. Tandis qu’en privé, je pourrais me contenter de simplement expliquer le phénomène de l’euthanasie ou de l’avortement à des individus sans affecter la masse en général.

Donc un Homme qui est conscient, qui est original dans sa créativité, ne va pas vivre sa créativité par rapport à la dominante de cette créativité-là. Il va lui-même placer la dominante de la créativité au niveau où elle va être le plus utile. Donc c’est plus utile si je suis à la télévision et que je parle à des masses humaines de l’avortement en fonction de l’intelligence que, par exemple, l’Église peut avoir ou le gouvernement peut avoir dans un cadre restrictif évolutif de ce phénomène-là.

Si par contre, on vient me voir, puis on me dit : “Monsieur Bernard, on aimerait ça que vous nous parliez de l’avortement ou de l’euthanasie ou de… whatever, d’une façon plus occulte, qui ne troublera pas les masses sociales”… Parce que quand tu parles à la télévision, tu as automatiquement une responsabilité sociale… Un être humain ne peut pas se permettre dans un système ouvert comme la télévision, qui rentre dans tous les foyers, chez des gens qui ne t’ont pas demandé ton opinion, qui ont leur opinion, donc tu n’as pas le doit d’entrer dans la vie privée des gens, puis arriver avec des éclaboussures d’opinion, parce que tu les troubles. À ce moment-là, tu vas rassembler des gens qui veulent ton opinion, donc il y a des gens qui vont dire : “Bernard, nous ferais-tu une conférence sur l’euthanasie, qu’est-ce que c’est la relation entre le monde de la mort, puis la responsabilité psychologique et éthique de la mort, vu d’un point de vue médical, vu d’un point de vue d’un membre d’une famille”…

Là, à ce moment-là je vais faire une séance fermée où je ne troublerai pas l’esprit du public, à travers un écran de télévision qui rentre chez des millions de personnes, qui ne m’ont pas demandé mon opinion. Mais s’il y a des gens qui me demandent mon opinion, à ce moment-là je vais leur donner, mais en circuit fermé. Alors c’est ça le discernement et c’est ça la lucidité.

Et c’est probablement une des raisons pour laquelle j’ai pu pendant des années demeurer à l’abri des invectives parce que je respecte la conscience de la masse, et à la fois je me donne la capacité d’aller plus loin dans l’ouverture de la conscience des individus, mais qui me demandent mon opinion. À ce moment-là il y a équilibre, donc à ce moment-là tu n’es plus marginal, c’est ça de la créativité originale.

Sans ça, tu utilises une entrée dans la vie des gens, puis quand je parle de la vie des gens là, je parle des gens, des bons catholiques qui vont à l’église depuis des années de temps, puis qui ont leur foi. Tu ne peux pas arriver dans le monde avec les idées de Bernard de Montréal, puis troubler la vie de ces gens-là, parce qu’à ce moment-là c’est un manque de responsabilité. Puis le faire, et troubler la vie de ces gens-là, ça ne les aiderait pas. Même si les idées sont intéressantes, parce qu’ils ne sont pas psychiquement et psychologiquement capables de supporter un choc comme ça, à des convictions qui, pour eux, sont profondes.

Donc de l’intelligence créative c’est très très créatif, ce n’est pas psychologique, ce n’est pas égoïque, égocentrique. Ce n’est pas basé sur les appétits de la personnalité, c’est en fonction du pouvoir de l’Homme de diriger dans différents secteurs de la société, des courants d’énergie qui sont utiles à ces différents secteurs là. Ça, ça demande beaucoup de lucidité.

DM : C’est très anonyme aussi !

BdM : C’est très anonyme, c’est pour ça que je dis : À ce moment-là tu n’es plus une personne marginale, tu es une personne créative, originale dans le sens que tu es capable de donner naissance à des idées profondément nouvelles, mais sans bouleverser chez des gens qui ne t’ont pas demandé ton opinion, leurs idées, parce que ces gens-là ne sont pas prêts.

DM : On connaît souvent chez des gens qui sont dans un processus de conscience, un intérêt à parler de ce qu’ils absorbent, à des gens évidemment qui eux ne l’ont pas encore, comme vous dites, demandé, et effectivement ils se ramassent avec des chocs qu’ils ont donné à des gens, des chocs qu’ils ne sont pas capables de rebalancer…

BdM : C’est ça !

DM : Est-ce que c’est un processus normal, c’est quelque chose qu’il faudrait vraiment arrêter ?

BdM : Non, c’est un processus normal parce que quand on commence à découvrir les dessous du psychisme, quand on commence à découvrir les mécanismes subconscients, quand on commence à connaître les lois cachées occultes de l’être humain, ça crée tellement une ouverture de nos centres que l’Homme vit comme une décharge d’énergie, puis il n’est pas au début capable de la contrôler.

On dirait que c’est plus fort que lui, il faut qu’il en parle, puis vous mettez là-dedans sa personnalité, son insécurité qui n’a pas encore été éliminée, sa sécurité égoïque qui n’est pas affranchie de l’insécurité psychologique de son ego, à ce moment-là, la personne parle, la personne peut créer des troubles dans son entourage, elle peut en souffrir aussi. Puis c’est au cours des années qu’elle va se tasser, puis un jour elle va réaliser que ces affaires-là, c’est pour elle, ce n’est pas pour le monde.

L’Homme conscient n’a pas la responsabilité de prosélytiser le monde. L’évangélisation puis la prosélitysation, ça fait partie de l’inconscience spirituelle de l’Humanité, il y a des gens qui le font, puis ça fait partie de leur job, ça fait partie de leur expérience, puis d’ailleurs c’est encore le trait dans des grands systèmes thématiques ça. Mais quand tu commences à tomber dans les lois occultes de la conscience humaine qui sont tellement profondes à en bouleverser même l’imaginaire humain, tu ne peux pas parler de ça à gauche, puis à droite. Mais c’est le temps, c’est avec le temps qu’on en arrive à le contrôler ça !

C’est pour ça que les gens qui s’instruisent de l’occultisme ou des sciences occultes à n’importe quel niveau, doivent prendre conscience dès le début de l’importance de garder ça pour eux autres, de le garder, parce que c’est au cours des années qu’ils vont voir à travers ce qu’ils pensent ce qu’ils voient aujourd’hui. Tu ne deviens pas intelligent de même, c’est avec les années que ça s’ajuste, puis ça s’ajuste, puis ça s’ajuste, puis ça s’ajuste, ça s’ajuste, puis éventuellement quand tu vois clair, puis tu as l’Esprit clair, tu n’es même plus intéressé à ce moment-là de parler à gauche, puis à droite, parce que tu ne la subis plus cette pression-là, tu la contrôles cette pression-là.

DM : Dans un processus de conscientisation, Bernard, on vit des fois avec des intimes, des gens en tout cas très près de nous, soit au niveau couple, soit au niveau familial, soit même au niveau travail, qui ne comprennent pas la même chose que nous autres, ça nous fait souffrir, on voudrait communiquer, on voudrait aller plus loin dans la communication. Ce qu’ils nous parlent ne nous intéresse plus, on voudrait parler d’autres choses, eux autres ne pas capables. Et souvent les gens veulent parler aux gens de ce qu’ils savent justement, pour les emmener à ça, pour non pas les évangéliser mais pour simplement établir une vibration commune, est-ce que c’est possible ?

BdM : C’est possible mais ça dépend comment on le fait, ça dépend comment on le fait. Moi j’ai une mère qui a soixante-dix-huit ans, c’est une très bonne catholique, puis elle va à l’église tous les dimanches, puis toute la patente, bon OK. Puis des fois, on a des petites sorties ensemble, puis là je l’approche, parce qu’elle va mourir dans quelques années, bon, OK. Mais je ne peux pas y aller avec mes gros canons, je vais dire : “Sais-tu que j’ai pensé à quelque chose hier”, d’abord moi, dire que “j’ai pensé” ! (rires du public).

Si je commence à lui dire que j’ai une communication, je vais l’effrayer, alors je vais lui dire : “J’ai pensé à quelque chose hier, tu me diras ce que tu penses de tout ça”… Là je peux parler de la réincarnation, je peux parler de la mort, je peux parler de son “chum” (ami) qui est mort dernièrement, ainsi de suite, bon. Mais je ne crée pas de choc, et pourquoi est-ce que je ne lui crée pas de choc ? Parce que je n’ai rien à prouver. Ce qui fait que les gens créent des chocs quand ils parlent, c’est parce qu’ils ont quelque chose à prouver.

Si les gens n’avaient rien à prouver, rien rien à prouver, autrement dit s’ils étaient “sécures” dans ce qu’ils savent, qu’ils n’ont pas besoin de l’opinion des autres, à ce moment-là ils pourraient parler, puis dire des choses intéressantes, créatives, et ne pas créer de choc dans l’environnement. Mais l’être humain est encore très très fragile, autrement dit il y a encore une très grande mémoire de son ignorance, elle n’est pas loin l’ignorance, elle est juste en arrière là, peut-être deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans, dix ans, il était ignorant voilà dix ans là, ou voilà deux mois.

Ça fait qu’elle n’est pas loin l’ignorance, puis automatiquement, c’est comme s’il n’est pas cicatrisé encore de son ignorance. Puis il a besoin de sentir que l’autre l’écoute, puis c’est ça qui fait que les gens quand ils parlent de choses qu’ils savent ou qu’ils ressentent ou qu’ils ont entendu parler, ne sont pas capables de communiquer cette vibration-là d’une façon objective, avec un certain rythme, en respectant le rythme d’absorption de l’autre, il y a trop d’ego, il y a trop d’empressement. Et c’est ça qui fait que la communication est difficile, sinon les gens l’écouteraient.

Moi ma mère, elle me dit des fois : “C’est bien intéressant ce que tu dis”, mais je lui amène ça d’une façon facile, pour un âge de soixante-dix-huit ans. On parle de la mort, mais il ne faut pas que je l’énerve… Ça fait que l’autre fois elle me demandait… Elle dit : “Est-ce que ça existe l’enfer ? Le curé il dit que l’enfer ça existe, puis un autre curé il dit que l’enfer c’est la Terre”… ? Bon, je lui ai dit : “Ça dépend comment est-ce que tu le regardes, peut-être qu’il y en a deux, il y en a un sur la Terre, puis il y en a un de l’autre bord… Ça fait que là, il y en a deux”… (rires public).

Si je lui dis qu’il y en a rien qu’un de l’autre bord, elle ne voudra pas y aller de l’autre bord (rires du public), alors en lui disant qu’il y en a un ici, qu’il y en a un de l’autre bord, ça balance… Ça fait que tu lui emmènes ça lentement comme ça… Mais si je rentre dans mes gros canons occultes… “Puis le haut astral, puis le bas astral, puis il peut y en avoir d’autres, puis le centre de la Terre”… À ce moment-là, elle est faite ! (rires du public). Elle ne dormira pas, elle va prendre des pilules. Ça fait que c’est ça du respect, il faut que tu respectes les gens, puis il faut que tu puisses la contrôler, puis tu vas la contrôler ou l’Homme va la contrôler dans la mesure où il ne sentira pas qu’il a quelque chose à prouver.

Pour répondre à votre question, le problème avec des gens qui parlent à d’autres de choses qui sont, dans un sens, occultes ou très intuitifs ou d’ordre psychique, le problème c’est lié au fait qu’il y a encore en eux un sentiment, un besoin de prouver ce qu’ils disent ou d’avoir une réflexion de ce qu’ils disent pour se sécuriser eux-mêmes, c’est ça le problème !

DM : Je vais aller plus loin dans la question, est-ce que c’est possible pour une personne qui est en processus de développement de conscience, de vivre avec un individu qui ne veut rien savoir d’un développement de conscience, de vivre avec, un couple, dans une maison, on parle entre autres des enfants dont les parents se conscientisent, mais les enfants, eux autres, ils veulent s’astraliser ?

BdM : Si les enfants veulent… Si les parents sont intelligents, puis qu’ils voient que les enfants veulent s’astraliser, puis qu’il n’y a rien à faire avec eux autres, laissez-les vivre leur astralité, peut-être que dans quatre ans, cinq ans, ils vont changer. Mais à votre question il y a des antécédents, si les enfants ne sont pas capables aujourd’hui de vous écouter dans un mouvement de langage créatif, c’est parce que vous n’avez pas créé les bases dans leur jeunesse.

Moi j’ai une fille de dix-huit ans avec laquelle j’ai des grandes conversations occultes, mais j’ai bâti ça depuis qu’elle est petite, qu’elle est petite, puis qu’elle est petite… Ça fait qu’aujourd’hui, elle s’amuse puis elle sort, puis elle a du fun, puis elle s’astralise, mais son Esprit est disponible à être en harmonie avec le mien. Mais si je ne l’avais pas préparée de longue date, elle ne serait pas intéressée, elle serait intéressée rien qu’aux petits gars !

DM : OK. Mais pour une personne qui a commencé à développer… (coupure enregistrement)

BdM : Occupez-vous de vous autres, puis faites votre propre cheminement de vous autres, puis avec le temps vos enfants vont découvrir que vous avez pas mal d’allure… Là, vous n’avez pas d’allure encore pour eux autres, mais avec le temps ils vont voir que vous avez pas mal d’allure, vous êtes pas mal fins, intelligents, puis vous comprenez leur situation. Si vous comprenez leur situation parce que vous avez les corps sensibles pour vous équilibrer à leurs corps sensibles, éventuellement vous allez pouvoir leur parler de ce que vous savez, puis ça va rentrer.

Mais là, si vous arrivez après des séminaires, puis que vous commencez à dire : “Lis des livres”, ainsi de suite, avec vos gros canons, quand eux autres sont au niveau de Michael Jackson, puis de Prince, puis “heavy métal”, c’est évident qu’ils vont vous dire : “Fais tes affaires, puis moi je fais mes affaires”, ça fait qu’il y a un temps pour ça, ça prend un temps, ça prend une patience !

DM : C’est comme les couples, les couples… Au niveau des couples, un des deux qui avance plus vite que l’autre…

BdM : Il y aura toujours un qui est plus avancé que l’autre, seulement s’il avance trop vite, puis il veut faire avancer l’autre trop vite, l’autre va se casser une jambe, ça fait que c’est encore une affaire de rythme, la première chose qui compte d’abord, c’est de vous occuper de l’autre sur un plan humain, puis si vous vous occupez bien de l’autre sur un plan humain, à ce moment-là l’autre va pouvoir s’intéresser à votre plan suprahumain.

Mais si vous n’êtes pas capables de vous occuper de l’autre sur un plan humain, autrement dit de réaliser le manque d’intérêt qu’il a pour ça, pour le moment, peut-être même l’inquiétude ou la crainte qu’il a pour ça pour le moment, à ce moment-là vous allez entrer dans une phase de discordance… Il n’est pas prêt, il n’est pas prêt l’autre !

Mais s’il n’est pas prêt, puis que vous autres, vous, vous êtes prêts, puis vous êtes capables de retenir votre “prêt”, ben, dans le temps, il va voir que vous êtes pas mal “au boutte” et vous dire : “Qu’est-ce que c’est cette affaire-là, parle-moi de ça un petit peu”, mais là ce n’est pas ça qui arrive. Aussitôt que vous sortez d’un séminaire, là vous arrivez à l’autre qui n’est pas prêt, puis vous voulez le rendre prêt, ce n’est pas du prêt-à-porter cette affaire-là (rires public).

DM : Disons qu’une femme qui a développé une certaine conscience, puis qu’elle vit avec un Homme…

BdM : Je vais vous dire une chose, ne me parlez pas de conscience d’abord, parce que même, que vous ayez de la spiritualité, que vous soyez en train de prendre conscience, autrement dit sortir de certaines vapeurs, ça je suis d’accord, mais… Quand vous serez conscients, vous ne serez même plus conscients d’être conscients, vous ne serez plus intéressés d’être conscients. Vous ne direz plus au monde que vous êtes conscients, vous ne direz plus au monde que vous êtes dans votre intelligence.

Vous ne parlerez plus de même. Tant que vous dites au monde que vous êtes conscients, que vous êtes dans votre intelligence parce que vous êtes conscients, automatiquement ceux qui vous entendent dire ça, ils ne veulent rien savoir de vous autres, c’est très normal ! (rires public)… “J’suis conscient, j’suis dans mon intelligence, écoute-moi là”… Ils vont dire : “Mange donc d’la marde” (va te faire foutre), (rires du public). Ils ont raison, “j’suis conscient” ça veut dire quoi ça, “j’suis conscient” !

DM : Parce que les gens se bâtissent un langage puis à un certain moment donné…

BdM : Les gens se bâtissent un langage, gardez-le votre langage pour ceux qui comprennent ce langage-là, puis ceux qui parlent allemand, ben, parlez allemand, puis ceux qui parlent français, ben, parlez français ! (rires du public). Mes vibrations puis mes vibrations !!! “Tu montes tes vibrations aujourd’hui”… ? “Ouais, je monte mes vibrations, moi je veux pas travailler trop aujourd’hui parce que j’ai pas de bonnes vibrations”… ! “Ben, mange d’la marde, puis quand t’auras de bonnes vibrations tu viendras travailler”… Ça fait qu’un jour, quand tu voudras travailler, puis que le patron te dira : “Tu viens travailler”… ? Tu vas dire : “Oui patron, je viens travailler”. Ou si tu es malade, tu vas dire : “Patron, je suis malade”… Tu ne vas pas lui dire : “J’ai pas de bonnes vibrations”… Si ton patron il est conscient, il va te parler de vibrations, vous allez vous entendre !

Mais si c’est un gars normal, autrement dit “anormal-normal”, à ce moment-là, bah, vous ne parlez pas de vibrations, voyons ! Parlez le même langage ! (rires du public). C’est évident quand on devient conscient au début, on développe un langage qui est plutôt ésotérique, garde ça pour les ésotériques, mais va pas parler de ça à ta belle-mère… Voyons ! Des vibrations !! (rires public).

DM : Comme ça, Bernard, les célibataires qui se donnent comme prétexte que les gens ne sont pas nécessairement, pas à la hauteur, mais n’ont pas le même niveau de communication, c’est une illusion ça ? Les gens qui sont célibataires puis qui rencontrent quelqu’un, puis qui pourrait… Ça pourrait fonctionner ces deux-là, mais la personne qui se dit, entre guillemets, conscient, je suis obligé de dire… Je fais attention (rires public), c’est une illusion ça ?

BdM : Les gens qui se disent conscients, puis qui demeurent célibataires parce qu’ils ont trop conscients, ils ont des gros problèmes de conscience (rires public).

DM : C’est une façon pour bien des gens de s’isoler ?

BdM : C’est une façon… Ça fait partie de leurs illusions !

DM : Mais qu’est-ce qui peut faire qu’un individu différent dans un processus, entre guillemets, d’instruction de conscience, en vient à vouloir s’isoler dans un langage, à vouloir se sentir absolument différent de la masse, qu’est-ce qui fait ça, c’est quoi, c’est de l’orgueil ?

BdM : C’est parce qu’il a des intuitions, puis il a des perceptions qui sont différentes de celles de la masse, mais il faut qu’il en arrive à les intégrer ces affaires-là, sans ça il devient marginal, il se coupe du monde. C’est comme la fille qui dit : “Moi, je veux rencontrer un gars qui est mental” ou le gars il va dire : “Je veux rencontrer une femme qui est mentale” ! Avant d’avoir une femme qui est mentale, tu vas t’ennuyer (rires du public et de BdM), rencontre une femme d’abord, rencontre une femme ! Non, il en veut une mentale ! (rires du public).

DM : J’avais l’impression que les femmes cherchaient des hommes mentaux (rires du public) !

BdM : J’en entends des conversations des fois, le gars il rencontre une fille : “Es-tu consciente”… (rires public). L’autre, elle lui répond : “Je dors pas” ! (rires du public).

DM : Avant elle demandait le signe astrologique, c’était pas mieux !

BdM : Oui, mais au moins, ça fait partie des conversations banales quand les gens sont pas intégrés : “C’est quoi ton signe”… “J’suis un cochon”… (rires public). Moi quelqu’un qui me demanderait qu’est-ce que c’est mon signe, je lui en sortirais un… Hippopotame, n’importe quoi (rires du public).

DM : Il vous dirait : Fais pas le coq ! (rires du public). C’est difficile de revenir au sérieux ! (rires du public). Dans les conditions où les gens vont vivre évidemment avec une base d’inconscience, on peut être dans un milieu qu’on sent inconscient, il y a des environnements, Bernard, que vraiment…

BdM : Il y a des environnements inconscients, c’est normal, on vit dans une planète involutive, une civilisation involutive, c’est normal. Par contre, il y a des gens dans le monde qui sont très très intéressants, qui sont inconscients, mais qui sont très sensibles, il y a des gens dans le monde, il y a plein de gens dans le monde qui sont… Il y a des patrons, il y a du monde qui sont des gens normaux, inconscients, mais qui sont sensibles, des gens équilibrés, des gens… Des bons travailleurs, des gens qui sont généreux, “whatever” ! Mais la conscience, c’est une autre paire de manches, puis la conscience… L’Homme vient à la conscience individuellement, mais si tu commences à te couper du monde, parce que t’es conscient, t’es fait à l’os ! T’es fait !

DM : Mais les individus que tu n’es plus capable de fréquenter à cause…

BdM : Il y a des individus que tu ne fréquentes plus… Il y a des milieux que tu ne fréquentes plus, mais tu t’es créé dans ce processus-là des milieux que tu fréquentes, mais ça ne t’empêche pas d’aller dans ces milieux. Pour répondre à votre question parce que je sais que c’est une question qui touche beaucoup de gens… Si quelqu’un m’invite, puis qu’il me disait : “Bon, Bernard, je t’invite, je voudrais que tu rencontres des hommes d’affaires, bon, je t’invite à prendre un drink dans un club un soir”. Je vais y aller, penses-tu que je vais dire : “Je suis conscient, je ne vais pas dans ces places-là”… Je vais y aller, on va prendre un p’tit verre de vin, on va prendre même un scotch avec de l’eau, puis je vais lui parler, puis on va parler d’affaires.

Mais si je commence à lui dire : “Bah, moi, je suis conscient, je ne vais pas dans un club, puis je suis conscient, c’est impossible”, là il va dire : “Bah, reste-là, laisse faire”. Tu ne peux pas faire ça, ça c’est de la marginalité, ça c’est comme les gens qui disent : “Bah moi, je mange pas de viande”, tu t’en vas dans une grosse “party”, il n’y a rien que de la viande, je ne mange pas ! On va te donner une petite frite, il n’est pas capable un soir de manger de la viande ! C’est encore des illusions, on est plein de même, on est du “stock”, on est bien conscient ! (rires du public). Savez-vous comment j’appelle ça ? “Conchiant”, on est “conchiant” (rires du public).

DM : Mais sérieusement, seriez-vous capable d’être dans un environnement là, j’essaie de l’imaginer le plus aristocratique possible… – à force de rire, on finit qu’on se désarticule – et puis de rester réellement anonyme, j’essaie moi dans ma tête de vous voir dans un milieu là, d’argent, avec le petit doigt sur la tasse de café…

BdM : Tu es obligé d’être anonyme !

DM : Ouais, mais combien d’heures vous seriez capable de tenir ? (rires public).

BdM : Aussi longtemps que je veux, seulement la chose qui arrive, ce qui arrive, c’est que quand t’as une conscience, puis tu t’en vas dans un milieu huppé, comme vous dites, déjà si tu y vas, c’est parce que tu as des raison. Si tu y vas, tu as des raisons, peut-être que tu y vas pour rencontrer une personne, mais tu as des raisons, tu n’y vas pas toujours pour des raisons. Moi je ne peux pas aller quelque part sans raison, j’y vais pour des raisons.

À ce moment-là, s’il y a une personne que je dois rencontrer dans les vingt-cinq, je vais rencontrer la personne, je vais l’isoler des vingt-cinq, mais les autres… Ça va pas m’empêcher de parler de la pluie puis du beau temps, ou de la politique ou de l’inflation avec eux autres. Mais ce n’est pas ça qui m’intéresse, c’est l’autre personne qui m’intéresse.

Ça fait que tu te mélanges, puis t’es anonyme, c’est très intéressant, c’est très valable. Je suis allé en France dernièrement, j’ai rencontré des gens intéressants, mais je n’ai pas besoin de leur conter ma vie. Puis il y a des gens, ben, tu vas plus loin parce qu’ils sont prêts, tu vas loin justement parce qu’ils sont prêts, mais il faut que tu la contrôles cette énergie-là, sans ça c’est elle qui te contrôle. Là, tu deviens marginal.

DM : Donc c’est une illusion de penser qu’on peut souffrir de manquer d’échange avec un environnement quelconque, de la façon dont vous parlez, on pourrait échanger dans n’importe quel pays ?

BdM : Dans n’importe quel environnement, j’ai rencontré un Homme en avion quand je suis revenu de France, un PDG d’une compagnie européenne, puis on a parlé de la politique japonaise, de l’influence du Japon sur l’économie occidentale, je ne suis pas allé dans mes grosses patentes occultes là, concernant la fonction du Japon dans l’évolution de la race humaine, ainsi de suite, je suis resté bien terre à terre. Puis il a trouvé ça bien intéressant, on a eu du fun, puis je lui ai dit – quand on était à l’aéroport – je lui ai dit : “Je vais vous donner mon numéro de téléphone, on pourra se prendre un petit café à Montréal, puis quand vous serez à Paris, je vous donnerai un petit coup de téléphone, puis on ira manger au restaurant”. C’est le fun, c’est intéressant.

Si le type, pour une raison que je saurais, pourrait être amené plus loin dans le discours au cours des mois ou des années, j’irais plus loin, puis si ça s’arrête là, ben, j’arrête là ! Mais au moins je peux échanger avec lui, on a échangé au niveau de la politique française, puis on a échangé au niveau du nouveau premier ministre, Edith Cresson, puis sa relation ou ses idées sur le Japon, ainsi de suite. Ça a été très intéressant. Ça fait que tu ne peux pas rester “pogné”, accroché dans tout le côté occulte de la conscience, sans ça tu vas avoir très peu de “chums” !

C’est un système d’élévateur, il faut que tu montes au septième, puis il faut que tu descendes au rez-de-chaussée, si tu n’es pas capable de faire le mouvement d’élévateur, tu vas rester “pogné” au septième, puis laisse-moi te dire, tu ne voyageras pas bien gros (rires public).

DM : Mais comment est-ce que vous faites pour savoir que vous pouvez aller jusqu’à un certain niveau ?

BdM : Ça, c’est vibratoire, tu le sais ça !

DM : Puis la personne, est-ce elle sait qu’elle ne peut pas aller jusqu’à un certain niveau ?

BdM : Je vais vous donner un exemple, souvent les gens vont me dire : “Bon, qu’est-ce que c’est que vous faites dans la vie”… Là, ça dépend qui c’est que je rencontre, des fois je vais faire mon niaiseux, puis je vais dire : “Je suis chauffeur de taxi”, puis là si je dis que je suis un chauffeur de taxi, c’est parce que la conversation ne va pas durer longtemps, entre nous autres, bon ! Ou je vais dire : “Je suis écrivain”, mais si je dévoile… Plus tu dévoiles, plus t’es obligé de répondre à leurs questions, parce qu’ils vont avoir des questions : “Qu’est-ce que vous écrivez”… Bon, je vais dire : “J’écris sur la parapsychologie”, pour me donner quelque chose, un cadre, bon… Ah ! Ben, ça fascine tout le monde la parapsychologie ! Je n’ai jamais rencontré personne qui n’est pas intéressé à la parapsychologie.

Bon, maintenant, la psychologie, ben là, qu’est-ce qu’ils vont dire, bon… Ben là, peut-être le gars il va dire : “Qu’est-ce que c’est votre signe, ça m’intéresse ou j’ai lu un livre sur La vie après la mort”… Là, tu vois qu’il y a un petit filon, un gars qui a lu “La vie après la mort”, ben là, tu peux commencer à aller un petit peu plus loin. Quelqu’un même qui s’intéresse à l’astrologie, tu peux aller un petit peu plus loin, mais si le gars il dit : “La parapsychologie, ça, c’est bof”… Tu parles rien que du mot, t’arrêtes là, ça fait que c’est comme ça que ça marche, tu le sais !

DM : Tout est vibratoire !

BdM : Tout est vibratoire, des fois, je vais leur dire : “Je suis président de conseil d’un certain nombre de sociétés”, là ça va le situer par rapport à moi en tant que “business man”, puis si je veux aller plus loin, je vais dire : “J’ai un petit hobby, j’écris des livres en parapsychologie”… “Ah ! Vous écrivez des livres”… Ça fait que ça va se développer, peut-être que c’est un homme d’affaires, un PDG qui s’intéresse aussi à ça, parce que tout le monde a eu des expériences dans la vie. C’est comme ça que ça marche.

DM : Mais je comprends bien, l’individu qui est sûr de lui, il peut se créer les personnages qu’il veut selon les évènements ?

BdM : Se créer des personnages que tu as besoin pour créer un “buffer”, tu ne peux pas arriver puis dire : “Je suis Bernard de Montréal”, alors tu te crées des personnages, ça fait qu’éventuellement tu vas te créer des personnages en fonction de ton environnement humain, ça fait que là, tu respectes l’autre, tu respectes la dimension de l’autre, puis tes personnages te permettent de rentrer dans un processus créatif avec eux autres, sans ça là, c’est “too much” !

DM : Ça, c’est le côté où vous, vous respectez les autres, par contre, on est placé souvent dans des situations où l’environnement ne nous respecte pas, et puis comment, disons, quand on parle de souffrir de l’astral, comment on peut se délivrer de cette inconscience qui est manifestée à notre égard, disons… Parce qu’on devient plus sensible ? Je pense que là-dessus on s’entend, on devient plus sensible à certaines choses, puis c’est vraiment une forme de petite névrose là, qui peut ne pas être perceptible chez l’autre. Comment vous, vous vous protégez contre un excès d’astralité ou un excès d’inconscience ou un excès de comportement, vous coupez ?

BdM : Ça, ça dépend des centres de gravité, plus on a un centre de gravité développé, moins l’environnement nous affecte. Si on n’a pas de centre de gravité, l’environnement nous affecte, les gens qui sont très très sensibles, quasiment comme des fleurs, qui n’ont pas de centre de gravité, c’est des gens qui sont susceptibles d’être détruits facilement dans certaines situations de vie. Alors il faut développer des centres de gravité. Puis développer des centres de gravité, ça veut dire en arriver avec le temps à éliminer de notre conscience psychologique la fameuse insécurité de l’ego qui est basée sur une déformation psychique de l’être, qui est causée par une mauvaise éducation, qui est causée par l’influence de toutes les formes de la conscience sociale civilisée, ça fait qu’éventuellement on développe…

Un être humain ne peut pas se permettre de ne pas sentir qu’il n’est pas intelligent, si l’être humain n’est pas capable de sentir qu’il est intelligent, qu’il n’est pas capable de voir qu’il est intelligent, qu’il n’est pas capable d’admettre qu’il est intelligent, à ce moment-là, il n’a pas de centre de gravité. Évidemment, il y a des gens qui vont venir, puis qui vont contester ou qui vont créer un dialogue qui va faire en sorte… Qui vont mettre en écharpe votre intelligence ! Puis ça, ça va vous amener à développer encore plus de centre de gravité, puis plus de centre de gravité.

Un être humain, quel que soit l’être humain, de quelque pays qu’il vienne, doit sentir qu’il est intelligent. Alors pour des êtres humains, il y a des êtres humains… Pour vous donner un exemple… Sur l’échelle de l’évolution, si on prend des Haïtiens, par exemple, il y a des Haïtiens qui, pour eux autres, leur “self respect”, c’est au niveau de la dignité qu’ils ont par rapport à eux-mêmes et qu’ils veulent que les autres respectent, c’est très fort avec eux autres, ça. Bon, ben ça, ça fait partie déjà d’une certaine conscience.

Quand on tombe dans des étapes plus évoluées de la conscience humaine, comme dans un monde occidental, où on est allé à l’école, où on a pris des cours, où on a une certaine éducation, une certaine formation, qu’on a une certaine sensibilité, il n’y a pas de raison que l’Homme moderne d’aujourd’hui ne sente pas son intelligence, qu’il est intelligent. S’il n’a pas ça, il n’a pas de centre de gravité.

Une fois qu’il a ça, puis qu’il en prend conscience, à ce moment-là dans la lutte avec l’extérieur que j’admets, éventuellement, ça va devenir plus fort, plus fort, parce qu’il faut que l’Homme en arrive à détruire le doute de son impuissance. Il faut que l’Homme en arrive éventuellement… L’Homme conscient en arrivera éventuellement à vivre ou à connaître ou à reconnaître chez lui ce que j’appelle la suprématie psychologique.

La suprématie psychologique, c’est la capacité mentale de l’Homme d’atteindre un niveau de conscience suffisamment intégrée pour ne plus être bousculable de l’extérieur, quelles que soient les formes. Donc, tu ne peux pas empêcher le monde… Bon, on va prendre les politiciens, par exemple, surtout, disons, aux États-Unis, un politicien aux États-Unis, s’il veut demeurer dans la course, il faut qu’il puisse être conscient de son intelligence et aussi développer des “buffers” (tampons) contre la conscience ou l’agressivité des masses autour de lui.

Sans ça, il ne fonctionnera jamais le gars, c’est un métier qui est très difficile, être politicien, parce qu’on est toujours en conflit avec de multiples sources de mentalité qui sont contre nos perceptions, donc il faut des centres de gravité, puis un politicien, ça a un certain centre de gravité. Alors l’Homme, c’est la même chose, l’Homme qui se conscientise, il faut qu’il développe des centres de gravité. Sinon, sa sensibilité ne sera pas suffisante pour l’amener à aller plus loin dans l’évolution de sa conscience, puis dans le développement de son mental. Être sensible, ce n’est pas assez.

Être sensible c’est une qualité de l’âme, ce n’est pas un attribut de l’Esprit, c’est une qualité de l’âme. Donc d’accord, c’est une belle qualité de l’âme mais elle a son côté négatif, ça fait partie des vertus puis des défauts. Il y a des gens qui ont trop de sensibilité, c’est à fleur de peau, si moindrement ils sont attaqués, ils sont tellement fragiles, ils craquent, tu ne peux rien faire avec ça, il faut que cette sensibilité-là qui est dans le fond une sensiblerie, soit transmutée, il faut que ça devienne une grande sensibilité, une belle sensibilité mais une forte présence de son Esprit à travers une qualité d’âme qu’on appelle la sensibilité. À ce moment-là, ça devient une arme mais qui a deux tranchants, qui te permet d’ouvrir des portes, puis qui te permet d’en fermer, des portes.

Moi j’ai une grande sensibilité, je suis capable d’ouvrir des portes, je suis capable de fermer des portes, à ce moment-là je ne souffre pas de l’extérieur. Mais c’est ça que l’Homme doit développer, il doit en arriver à ne pas souffrir pour un rien, à cause de sa grande sensibilité de l’extérieur. Ça fait que ce qui va arriver, c’est que dans la lutte entre son ego en évolution, puis les “ego” inconscients de l’extérieur, il va vivre un certain doute de son intelligence, un certain doute de sa sensibilité, un certain doute de ses perceptions, puis avec le temps il va les éteindre, il va les éteindre, puis il va les éteindre, puis un jour, il n’en aura plus de doute par rapport à ça. Ça, c’est de la conscience !

DM : Bon, le terrain dans lequel on développe les centres de gravité, est-ce que c’est en relation avec les résultats qu’on atteint ou c’est simplement dans les situations d’obstacles ou d’obstruction dans lesquelles on est plongé ?

BdM : Non, les centres de gravité se créent instantanément en situation, c’est en situation que vous développez un centre de gravité. Je vous donne un exemple difficile, pénible là. Vous êtes une mère, vous avez un fils, votre fils se fait frapper par une automobile, il meurt, c’est là le temps de développer un centre de gravité, savoir qu’il s’en va sur un autre plan, ce n’est plus lui qui a le problème, lui il est sur un autre plan, toi tu es dans la chair, tu es sur le plan matériel, tu dois continuer à vivre même avec sa mémoire, avec sa perte, c’est là que tu développes un centre de gravité.

DM : C’est indépendant du résultat ?

BdM : C’est en situation, c’est dans la situation qu’on développe un centre de gravité, il se produit toutes sortes de choses, on a une myriade d’occasions de développer un centre de gravité tous les jours.

DM : On n’a pas besoin de rechercher ?

BdM : Ha non, non, non, non, non, recherchez rien… La vie est pleine de merde, tu vas chercher en abondance, vous allez devenir des spécialistes de la merde, non, il y en a assez, la vie elle est difficile, elle est faite pour ça, parce que la Terre c’est une école. Sans ça vous allez devenir des masochistes, puis là vous allez réellement basculer ! La vie elle est faite pour être difficile, elle est programmée pour être difficile, chaque être humain est programmé, ça fait partie de vos horoscopes, ça fait partie de vos thèmes astrologiques.

Puis à l’intérieur de cette programmation-là, si l’Homme est conscient, si l’Homme se conscientise, l’Homme commence à voir à travers toutes les sciences qu’on a aujourd’hui comment ça fonctionne, à ce moment-là, vous développez des centres de gravité. Puis un jour, l’Homme en arrivera à ne plus être violable par la vie, là il sera libre, l’Homme aura conscience de sa destinée, l’Homme saura où il s’en va, l’Homme contrôlera son énergie, l’Homme ne sera plus influençable à l’extérieur, l’Homme sera totalement créatif, il ne sera plus marginal, il sera original dans sa conscience. Il sera dans une conscience de fusion, il sera dans une conscience supramentale, autrement dit, plus élevée en vibration que le mental inférieur de l’intellect, c’est ça l’évolution de l’Homme, mais c’est en situation que ça se crée.

DM : OK. On parle de lucidité, est-ce qu’une personne, c’est intelligent d’éviter d’être mis en situation ?

BdM : D’éviter être mis en situation ?

DM : On parle des fois de…

BdM : Éviter d’être mis en situation, c’est évident que tu ne te mets pas toi-même en situation, une personne qui se mettrait en situation pour se tester, pour voir si elle a des centres de gravité, ça serait une personne qui serait réellement ridicule !

DM : Non, mais il lui est proposé par les évènements une mise en situation, la personne voit qu’il lui est proposé une sorte de test, ni plus ni moins, est-ce que c’est une preuve de lucidité d’éviter la mise en situation ?

BdM : Ben, évidemment, évidemment !

DM : Donc être lucide, ça présuppose déjà un centre de gravité ?

BdM : Être lucide, c’est avoir développé un centre de gravité.

DM : Donc ce qu’on évite comme problème dans la vie est fondé sur un acquis de centre de gravité ?

BdM : Quoi ?

DM : Les problèmes qu’on évite…

BdM : Les problèmes qu’on évite sont basés sur un certain niveau de discernement…

DM : Qui est fondé sur un centre de gravité ?

BdM : Qui crée, qui demande un certain centre de gravité, oui.

DM : Donc on peut mesurer notre centre de gravité par rapport à…

BdM : Par rapport au discernement qu’on a, puis les problèmes qu’on évite, oui.

DM : OK.

BdM : Les gens qui sont toujours dans la merde, dans la merde, dans la merde, puis qui se mettent toujours les pieds dans le plat, c’est des gens qui n’ont pas de centre de gravité. Parce que quand une personne se fait mettre les pieds dans le plat une fois, ça va, d’accord, “no problem”, mais deux fois, puis trois fois, là c’est de la connerie. Quand tu as l’expérience de l’affaire, t’en prends une mesure, tu l’ajustes “now”, après ça, il y a une autre affaire qui va venir, tu l’ajustes. Ça fait qu’éventuellement tu deviens tellement habitué instantanément de mettre de l’ordre dans ta vie, puis de l’ordre dans ta vie, qu’éventuellement ta vie devient un ordre nouveau.

À ce moment-là, tu es lucide, la vie… Tu es bien dans ta peau, puis il ne peut rien se produire que tu ne peux pas… Le mot, j’ai un terme anglais, que tu ne peux pas “handly, there’s nothing you can do that you can’t handle” ! (Il n’y a rien que tu puisses faire que tu ne puisses gérer). Ta fille meurt, t’as un jeton, tu es encore régi par les lois de l’accident, tu peux avoir des accidents, il peut se passer des affaires mais tu ne vas pas casser, puis tu vas encore développer des centres de gravité, puis tu vas encore développer ton centre de gravité, ça fait que c’est comme ça que ça marche. Parce que l’évolution, le développement de la conscience supramentale, ça n’a pas de fin.

Autrement dit, même quand l’Homme sera arrivé à un point où il devra laisser son corps matériel, quand il sortira de son corps matériel, il passera directement au plan éthérique, donc ça n’a pas de fin cette affaire-là. Mais tant que l’Homme est dans la matière, il faut qu’il apprenne à utiliser toutes les expériences, tout ce qui se passe au niveau événementiel et le transmuter sur place. Ça, ça développe des centres de gravité, ça l’amène à un grand discernement, ça l’amène éventuellement à la lucidité, ça l’amène à l’intégration de son énergie, puis à un haut niveau de fusion, à un haut niveau d’intelligence créative, puis c’est ça le but de l’évolution.

DM : Donc une première fois, dans une expérience qui n’est pas connue, c’est ça une mise en situation, mais deux, trois, quatre fois là, ça devient un manque de lucidité ?

BdM : Un manque de… C’est un manque de discernement, ne parlez pas de lucidité, ça n’existe même pas à ce niveau-là, puis il va venir un point, il viendra un point où un évènement viendra, puis l’Homme saura instantanément s’il doit aller par là ou par là ! Il n’aura même plus besoin de vivre d’expérience. Si vous me demandiez : “Qu’est-ce que c’est être lucide”… Puis je vous dirais : “Être lucide, c’est ne plus vivre sur la Terre d’expérience, c’est de vivre simplement de conscience créative”.

L’Homme en arrivera à ne plus vivre d’expérience. En attendant l’Homme vit d’expérience, donc à l’intérieur de ça il développe du discernement, il développe ses centres de gravité, c’est la chose la plus importante pour l’Homme de développer les centres de gravité. Ce n’est pas tellement la conscience occulte, puis les connaissances occultes de l’invisible, ce n’est pas ça qui compte ! C’est sa capacité sur le plan humain, dans son enveloppe matérielle, dans son enveloppe charnelle, de pouvoir “dealer” émotivement avec la vie tout le temps, pour en arriver à avoir un mental clair tout le temps, parce que des problèmes, ça n’existe pas ! Ce sont des illusions qui sont créées dans notre conscience astrale pour perturber notre énergie, pour voir si on est capable d’aller plus loin. Puis ça, ça fait partie de l’expérience de l’âme, mais ça ne fait pas partie du mouvement de l’Esprit.

DM : Un centre de gravité, est-ce que ça peut être manipulé par un autre, est-ce que vous, avec votre centre de gravité, vous pourriez être manipulé par une personne, par exemple, qui a beaucoup de pouvoir économique ou beaucoup de pouvoir politique ?

BdM : Si l’Homme a un centre de gravité très développé, il a une conscience très lucide, il ne peut pas être manipulé, c’est difficile.

DM : Même si quelqu’un l’identifie comme étant, exemple, il veut travailler avec vous absolument, puis il a les moyens de le faire, est-ce qu’il peut vous l’imposer ?

BdM : Non, parce que par vibration… Un Homme qui a une conscience, puis qui a des centres de gravité très développés, peut percevoir, il devient très voyant au niveau de l’énergie des autres. Donc même s’il rencontre une personne qui a, comme vous dites, les moyens pour travailler avec lui, s’il ne sait pas – parce que là tu es rendu dans le savoir – s’il ne sait pas que la personne a de l’Esprit, il va couper.

Un Homme conscient ne peut pas travailler avec une personne qui n’a pas d’Esprit, c’est l’Esprit qui casse, parce qu’avec de l’Esprit tu peux faire énormément de choses, ça n’a plus de fin, ça crée une alliance qui n’a plus de fin. Tandis que si une personne a simplement des moyens matériels mais qui n’a pas d’Esprit, il y a une finalité à ça, donc non. Un être conscient, un être lucide, ce n’est pas influençable, ni intérieurement ni extérieurement.

DM : Donc ce n’est pas du pouvoir, un centre de gravité, c’est vraiment une vibration ?

BdM : Un centre de gravité, c’est la cristallisation de l’énergie dans certains points stratégiques du corps que, vous autres, vous appelez “des glandes”, puis c’est par ces centres-là que passe l’énergie occulte des plans. Et je vous donne… Quand vous avez un accident, supposons que… Bon… La femme elle perd son petit gars, là il y a une nouvelle qui vient au téléphone, il y a le plexus solaire qui vibre, c’est un centre d’énergie le plexus solaire… Si la personne a un certain centre de gravité, ça va vibrer moyen, elle va pouvoir le prendre, elle va le prendre mieux. Si la personne a un centre de gravité très très développé, ça ne vibrera même pas cette affaire-là, parce qu’elle va être très très lucide de ce qui se passe, elle ne mettra plus d’émotion dans son mental, c’est ça le centre de gravité et c’est ça qui est le plus important pour l’être humain, ce n’est pas tellement la connaissance.

La connaissance occulte, ça fait partie de la pénétration de l’Esprit de l’Homme dans les mondes invisibles, mais ce que l’Homme sur la Terre a besoin, ce sont des centres de gravité suffisamment développés pour qu’il ne soit pas toujours perturbé dans la vie. Tu perds ton job, tu vas en trouver un autre, tu ne peux pas payer ton téléphone, ta belle-mère va mourir, elle va te laisser une petite pièce, tu ne le sais pas encore ! La vie, ça continue !

mise à jour le 22/08/2024

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