Conférence avec Daniel Ménard 56
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Bernard, dans la deuxième partie, le sujet : “Le Burn Out”. Dans une société qui force quasiment à la consommation chez l’individu, et puis en relation un petit peu avec ce qu’on parlait tout à l’heure, un petit peu – le phénomène de la croyance – les gens sont fortement stimulés par les médias, à vivre des performances, au niveau travail, au niveau de la consommation, dans bien des couples, ou même au niveau des couples, ça aboutit généralement ou fréquemment du moins dans un burn out.
Est-ce qu’il y a une perception – quand on parlait tout à l’heure de ne pas croire – est-ce qu’il y a un aspect de la psychologie supramentale qui permet aux gens d’éviter un burn out ? Et comment du point de vue que, vous, vous pouvez l’approcher, comment vous définissez le burn out ? Est-ce qu’il y a dans le burn out une dimension qui peut être éliminée quand l’individu est soumis à des pressions sociales quelconques ? Est-ce qu’il y a une dimension de son mental qui peut être retirée du bombardement astral dans lequel il est pour vivre un burn out ?
Bernard de Montréal (BdM) : On peut regarder le “burn out” de plusieurs points de vue. Mais si on veut réellement simplifier le “burn out” là, le “burn out” c’est le résultat d’un manque d’identité personnelle. Je vous donne un exemple : un type travaille dans une compagnie, une grosse compagnie, beaucoup de compétition, les vendeurs… Puis il a un boss, puis il est poussé, tout ça là, puis il a un “mortgage” (hypothèque), il a une maison, puis tout ça… Que tu regardes le “burn out” de n’importe quel point de vue, tu vas toujours être obligé d’en arriver éventuellement à saisir le fait que l’individu manque d’identité.
Le “burn out” c’est un manque d’identité. Un manque d’identité qui fait en sorte que l’individu n’est pas capable de s’approprier des valeurs personnelles, au-delà des valeurs qui lui sont inculquées. Le “burn out” c’est un manque de maturité. C’est un manque de maturité, c’est un manque d’intelligence, c’est un manque d’identité, sur un plan. Sur un autre plan, c’est une incapacité de dire non, qui relève du premier plan, qui est un manque de maturité, de centricité, d’identité.
L’Homme dans la vie, surtout dans une vie complexe comme aujourd’hui, l’Homme ne peut pas se permettre indéfiniment de ne pas pouvoir dire NON, quelque part, il faut que tu te ranges, à tous les niveaux, que ce soit au niveau familial, social. Puis on n’a pas été tellement habitués, nous autres dans notre éducation, dans notre culture, à dire NON. Donc, quand tu n’es pas capable de dire NON, qu’est-ce que c’est qui se passe ? Non seulement tu entraves ton propre développement, c’est-à-dire ta propre ascension vers un centre de gravité qui est le tien, mais aussi tu appauvris énormément ta vie, parce que tu passes ton temps à donner, puis donner, puis donner, puis donner, puis donner, puis donner ! Du “burn out”, c’est trop donner !
DM : Pourtant les personnes qui vivent un “burn out” ont l’impression d’avoir travaillé pour eux-mêmes ?
BdM : Ça, c’est une impression, c’est une impression qu’ils ont, mais ce n’est pas la réalité. Ils ont trop donné d’eux-mêmes, donc sur le deuxième plan, l’incapacité de dire NON, autrement dit d’arrêter le mouvement de notre propre astralité qui est connecté à notre insécurité, puis tout ça, ça fait partie du “burn out”.
DM : Bon, le “burn out”, vous dites qu’il est lié en grande partie au fait de pas être capable de dire non à un certain rythme, à un certain tempo, mais dire NON, il y a des conséquences ?
BdM : Dire NON… Les conséquences de dire NON, sont toujours des conséquences qui sont proportionnelles à notre insécurité de vivre la conséquence…
DM : Mais…
BdM : Pas de “mais” là-dedans ! (rires du public). Tu ne peux pas taponner avec ça. Dire NON, c’est toujours relié à notre insécurité face à la conséquence. Puis un Homme qui est moindrement conséquentiel avec lui-même est obligé de dire NON, puis d’arrêter d’être conséquentiel par rapport à ce qui est “périphéral” à lui. Sans ça tu ne vis plus, tu existes, tu es simplement une pièce dans une grosse machine. Ça fait qu’éventuellement tu te brûles, puis si tu vis dans une société comme en Amérique, ben, tu te brûles encore plus.
DM : Bon, là vous dites… Indirectement, vous dites qu’une entreprise va tout prendre ce que peut donner l’individu ?
BdM : Une entreprise, ça n’a pas d’âme.
DM : Ça n’a pas d’âme !
BdM : Une entreprise ça n’a pas d’âme, une entreprise c’est basé sur le profit, que ce soit une entreprise socialiste ou que ce soit une entreprise capitaliste. Une entreprise ça n’a pas d’âme. Alors si tu n’es pas capable de dire NON, ce qui va arriver, c’est qu’au lieu – et puis ça c’est important, ça c’est le troisième plan – si tu n’es pas capable de dire NON dans la vie, sais-tu ce qui arrive ? C’est que tu t’empêches d’avoir accès à d’autres alternatives. Parce qu’il y a quelque chose d’intéressant concernant la conscience humaine, c’est qu’on accède à notre conscience au fur ou à mesure où on établit une dynamique de conscience. Quand tu es capable de dire NON, tu établis, tu rentres dans une dynamique de conscience supérieure.
La vie ça continue, ton Esprit est là en arrière de l’âme, en arrière de l’ego, tu vas toujours être vidé de l’énergie par quelque chose ! Ça n’existe pas ça, l’affaire que tu perds ton job, puis la vie est finie. Ça n’existe pas l’affaire que tu perds ta femme ou tes enfants en dessous d’un camion, puis la vie est finie. La vie elle continue. Il y a des raisons pourquoi est-ce que tu perds ta femme, ton enfant, ton job, ça c’est évident ! Ça fait partie de l’expérience, ça fait partie de l’inconscience. Mais la vie, ça continue tout le temps.
Alors si l’Homme n’est pas capable de dire NON, lorsqu’il s’aperçoit que son niveau d’énergie est sapé par les aspects paramétriques ou “para-numéraires” à sa conscience, à ce moment-là il est obligé éventuellement de payer le prix. Parce qu’ultimement l’Homme est un être libre, mais il n’est pas libre, parce qu’il est inconscient, donc il vit du “burn out”. Tu ne peux pas dire : “Ben oui, mais si”… on fait ça toute notre vie : “Mais oui, mais si”…
Il y a combien de nous autres qui ont été mariés, on a eu des enfants, on a eu des “blondes”, on a eu des “guidounes”, on a été en amour par-dessus les oreilles, les oreilles étaient “move” d’amour, puis on ne pouvait pas s’imaginer vivre sans notre mec ! Puis là, notre mec il est parti, on a fait des crises, il est revenu parce que lui aussi il était entaché de culpabilité… Bababa… Mais un jour, c’est devenu totalement inconsistant qu’on vive avec !
Et puis comment ça s’est manifesté ? Bon, ben, ça s’est manifesté dans une crise, une crise de jalousie, là il te donne un coup de poing sur la gueule là, ça a pris le coup de poing sur la gueule pour que tu dises au mec : “Mange donc d’la marde (va te faire foutre), puis crisse donc ton camp”. Mais avant ça, quand ce n’était pas des coups de poings sur la gueule, puis c’était des petites tapes sur les fesses, et puis un petit peu de couchette le soir, tout ça là, tout le “gravy” (sauce), bon, ben, tu étires encore, puis tu étires, tu étires !
Ça fait que finalement, tu t’amènes au “burn out”. Mais quand tu as rencontré le mec, puis que tu as parlé au mec, puis tu disais au mec : “Travailles-tu”… Le mec il disait : “Ouais, moi je n’aime pas ça travailler, j’aime ça me faire vivre, mais je suis bon dans le lit”. Ça fait que toi, tu es rentrée dans le lit, tu oublies le job… Au bout de cinq ans, c’est évident que le mec tu vas être obligé de le mettre dehors, mais ça va être dur, parce que c’est astral le lit, c’est fort le lit… Comprends-tu ? (rires du public). Ça fait que c’est de même que ça marche.
On se joue des “games” constamment, on est constamment astralisé, ça fait qu’on a peur de dire NON. Là je parle… Je parle… (rires BdM), je donne un exemple comique là, c’est le principe qui m’intéresse, pas l’exemple, tu sais ! On a peur de dire NON, puis l’Homme a peur de dire NON.
DM : Bon. On entend aussi parler – c’est difficile de prendre ça à l’oreille – mais on entend parler des jeunes qui font des “burn out”, des étudiants qui font des “burn out”, est-ce que c’est le même point là ? Ils ne savent pas dire NON sous prétexte qu’ils veulent réussir absolument dans leurs études, ou ils vivent le même problème de surmenage, ni plus ni moins mental, c’est encore là un problème de dire NON ?
BdM : Ouais, mais ce n’est pas tellement du “burn out”, les jeunes. C’est de la dépression. C’est de la déprime.
DM : Il y a une différence entre la déprime et le “burn out” ?…
BdM : Ils brûlent, autrement dit ça leur enlève leur énergie. C’est pas… Un jeune qui vit ce qu’on appelle un “burn out” parce qu’il n’est pas capable d’en arriver à… Je ne sais pas moi… À se placer au niveau de ses études… Bababa bababa… Ça, c’est de la déprime, puis c’est très complexe, parce que ça fait partie du fait d’abord qu’il vit un système, il vit sa vie d’étudiant dans un système pour lequel il n’y a plus de respect. Il vit sa vie d’étudiant dans un système où, par exemple, il y a beaucoup de drogue qui se promène.
Puis la drogue, pourquoi est-ce qu’elle se promène ? Parce qu’en 1960, quand il y avait les hippies avec les cheveux jusqu’aux fesses, les gouvernements qui étaient libéraux dans ce temps-là, avaient peur de dire non, ça fait que les gens disaient : “Ah ! Ben, c’est rien que du pot (marijuana et haschisch), le pot c’est pas grave”… Puis les gens ne sont pas assez intelligents pour comprendre que tout ce qui est astral, ça se développe. Ça fait que ça commence avec du “pot”, puis en 1990, c’est du “pot-pot” (prononcé pout). Là c’est du “crack” qu’on a là. Comprends-tu, là ?
Mais là, il est trop tard, là tu as toute une hiérarchie, tout un mouvement souterrain paramilitaire para-idéologique qui vient de la Colombie, ainsi de suite, qui veut mettre la civilisation occidentale sur le cul ! Ça fait que nos gouvernements ne sont pas intelligents, puis nous autres aujourd’hui… Parce qu’on veut se faire élire… Puis ce n’était pas à la mode dans le temps, parce qu’on était libéral, après la deuxième guerre mondiale, comprends-tu, ce n’était pas à la mode. Puis il y en a encore du libéralisme, puis on en souffre du libéralisme !
D’ailleurs, c’est le libéralisme qui est basé sur l’incapacité des chefs de gouvernement, puis des députés, tout le monde qui “run” dans les pays là, pour le pouvoir, c’est le fait que ces gens-là ne sont pas capables de dire non à des abus dont ils sont conscients, dont ils sont conscients, minent petit à petit, mangent la fabrique sociale. Ça fait qu’il va venir un temps où le monde, les gens, le peuple, les gens ne seront plus intéressés de voter, parce que le gouvernement n’a pas de “pogne” (poigne), le gouvernement n’est pas capable de dire non ! Quand c’est assez, c’est assez, t’sé !
Je te donne un exemple, là je ne veux pas rentrer dans la politique là, puis rien de tout ça. Je te donne un exemple. Trudeau… Je ne parle pas de Trudeau comme dire que je vais voter pour Trudeau ou j’irais voter pour, mais je te parle de dire non ! Quand il y a eu le mouvement du FLQ dans les années 70, il a pris une décision le gars, il a amené l’armée ici, puis c’était fini… Bang ! Ça, c’est de la responsabilité d’un gouvernement. Puis au niveau du gouvernement, au niveau de n’importe quel gouvernement, les décisions les plus intelligentes sont toujours les plus dures à prendre. Ça fait que quand tu as des gens qui ne sont pas capables de prendre de décisions, parce que ce n’est pas favorable aux votes, parce que ce n’est pas favorable aux pôles sociaux, ça te donne quoi d’avoir des gars au gouvernement !
Un gouvernement c’est fait pour gérer, faire une gestion créative du patrimoine social, des forces sociales ! Ce n’est pas là pour “taponner” avec ce que le monde pense. Il faut que tu prennes des décisions. Les hommes qui ont pris des décisions au niveau politique ont été souvent assassinés. Pourquoi est-ce qu’ils ont été assassinés ? Parce qu’ils ont pris des décisions. Donc au niveau de la vie personnelle, c’est la même affaire. Il faut que tu prennes des décisions. Puis on est rendu à un point aujourd’hui où les gens ne veulent plus prendre de décisions, où les gouvernements ne prennent plus de décisions. Puis il va venir un temps, où ils vont être obligés d’en prendre, parce que ça s’astralise, ça s’astralise, ça s’astralise !
Les Américains en Californie, voilà quelques années là, quand les taxes montaient, puis les taxes montaient, puis les taxes montaient, puis les taxes montaient, puis les taxes montaient… Ça, c’est mécanique ça, tu sais, la grosse bureaucratie, mais un jour, il est venu un temps où le monde a dit : “C’est assez les taxes, ça n’a plus d’allure, on n’en paye plus de taxes”. Puis ils ont fait un colloque les Américains, ils se sont mis ensemble en Californie, puis ils ont boycotté complètement l’affaire des taxes ! Le gouvernement a été obligé d’arrêter d’imposer des taxes, parce que c’était devenu totalement mécanique. Ça fait qu’on est rendu là.
Ça fait que quand tu prends le petit gars, ton petit étudiant qui est pris dans une situation telle que celle-ci, comment est-ce que tu veux qu’il ne fasse pas ce que vous autres vous appelez le “burn out”, mais qui est simplement un état de dépression temporaire, parce qu’il n’y a pas de sortie. Si par contre, le petit gars avait des parents réellement… Réellement conscients, sensibles, puis qui avait été amené petit à petit au cours de son évolution à développer un centre de gravité là, il passerait à travers ça. Il passerait à travers. Mais comme les étudiants aujourd’hui sont pris bien plus entre eux autres puis le système, qu’entre eux autres puis les parents, puis le système, on finit avec des étudiants qui sont découragés, puis c’est de notre faute ! C’est de notre faute !
Tu ne peux pas demander à un jeune de dix huit ans ou de dix sept ans, ou de quinze ans ou de seize ans, de comprendre la vie ! Il faut que tu lui donnes les outils pour aller, puis se construire une vie. Mais tous les éléments, les valeurs, les paramètres qui peuvent lui permettre de se construire une vie, sont en train de s’effriter. Ça fait que les jeunes ils vivent ce qu’ils vivent aujourd’hui, puis tu as la drogue à côté de ça, puis tu as la musique à côté de ça, tu as tout l’engouement psychosocial à côté de ça, là.
Ça fait que ne te demande pas pourquoi est-ce que les jeunes vivent ce que tu appelles un “burn out”… Que moi je n’appelle pas un “burn out”. Un “burn out” c’est quand tu travailles, tu es dans la société, tu travailles, tu te démènes, puis tu te démènes, puis te démènes pour faire quelque chose, puis un jour tu en as trop fait, parce que tu avais l’insécurité de mettre un stop pour ne pas perdre ce que tu avais commencé à construire. C’est ça du “burn out”.
DM : OK.
BdM : La mère qui donne à son enfant, puis qui donne, puis qui donne, puis qui donne, puis qui donne, puis qui donne, tu sais les mères qui se meurent, avec les gros bras, puis les belles peaux… Rose… Puis elles se meurent là, tu sais ! Le gars, le mari, il ne les sort jamais, même pas de temps en temps en fin de semaine, pour aller prendre un petit hamburger chez Mcdonald’s. La bonne femme elle est à la maison depuis quarante ans.
Comme est-ce que tu veux qu’une femme soit à la maison depuis quarante ans, qu’elle lave des shorts, qu’elle fasse du pâté chinois, puis qu’elle lave des couches, puis qu’elle torche le gros qui arrive le soir, puis qu’elle ne fasse pas elle aussi un “burn out” par en dedans ! Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas capable de dire NON ! Pour toutes sortes de raisons. Peut-être qu’elle n’a pas d’éducation, peut-être qu’elle fait partie de la vieille génération, son mari c’est son seul recours, tu sais. Par contre, il y en a qui sont capables de prendre la décision, mais souvent ça arrive après des années de souffrance. Tout à coup, les gars qui ont dit NON un jour, ils s’aperçoivent que c’était donc facile de le faire !
Ceux qui ont dit NON là, ceux qui ont eu des grosses peines d’amour là, le gars croyait là… Puis il soupait dans ses “bottines” le soir, le gars il disait : “Ben, j’arrive là, je vais arriver vers neuf heures, parce que j’ai du travail au bureau là”, t’sé, puis la fille elle savait qu’il trichait, puis c’était neuf heures, mais il était au barbecue là avec l’autre, mais elle n’était pas capable de couper. La journée où c’est devenu “too much” pour ses nerfs, puis qu’elle a coupé, qu’elle a fait la crise, puis elle a cassé des belles assiettes de faïence qu’elle avait achetées en France là, elle se sentait bien après ! “Pourquoi est-ce que je n’ai pas fait ça avant”… Parce qu’elle était “insécure” ! Bon, ça revient tout à l’insécurité de l’ego.
Moi je n’ai pas de sympathie pour les gens qui ne sont pas suffisamment alertes à leur intelligence, pour investir dans leur vie intelligemment. Quand bien même tu me dirais : “Ben, j’ai perdu mon enfant, j’ai perdu mon job, il m’est arrivé telle affaire”… Un être humain qui n’est pas capable de se reprendre en main… D’ailleurs je vais te dire une chose, je n’inviterai plus personne à mes séminaires, puis je l’ai dit à ma secrétaire tout à l’heure, il n’y a personne qui va venir à mes séminaires s’ils n’ont pas un job. Ça fait que l’affaire d’avoir des gens qui viennent à mes séminaires et puis qui sont à l’assurance sociale, je ne les prendrai même pas. Va trouver un job, tu viendras à mes séminaires après !
DM : La raison ?
BdM : La raison c’est parce que… Il y a plusieurs raisons, mais je vais t’en donner une bonne. Un gars qui vient à mon séminaire, puis qui ne travaille pas depuis deux, trois ans, puis qui est capable de se trouver – ça coûte cher de venir à mes séminaires – qui est capable de se trouver l’argent pour venir à mon séminaire, pour se faire remplir la tête de mes idées, il va travailler encore moins après (rires DM et du public). Comprends-tu ce que je veux dire ? Parce qu’il est déjà débalancé. Ça fait que moi, je ne suis pas intéressé à des gens qui vont venir à mes séminaires, ils vont “capoter sur le top” après.
Je veux des gens, je veux du monde normal qui vienne à mes séminaires, et puis quand ils retournent dans leur job, ben, ils travaillent mieux, ils travaillent plus intelligemment. Quand ils retournent dans leur vie de mariage, ils vivent leur mariage plus intelligemment. Ça, c’est intéressant. Mais le gars qui vient dans mon séminaire puis qui n’a pas de job depuis deux ans, puis qui va se faire remplir la tête par mes idées, et puis que je sais qu’il va en manger de tout ça, et puis il va m’envoyer des lettres, puis il va me dire : “Bernard de Montréal, est-ce que je pourrais te rencontrer, puis prendre un petit café, je suis prêt à te rencontrer là, j’ai des affaires à faire avec toi là”… Personne n’a rien à faire avec moi, je ne veux pas rencontrer personne !
D’ailleurs, peut-être qu’un jour je vais faire une conférence de même, puis je vais vous sortir, je vais vous amener mes dossiers de lettres, mes milliers de lettres que j’ai reçu depuis des années, et puis je vais vous en lire. Vous allez voir qu’il y en a qui ne sont pas drôles. Elles ne sont pas drôles ! C’est réellement la grosse déprime. La grosse… C’est réellement… Tu parles de “flyé” (excentrique) là, il y en a du monde “flyé”, puis sais-tu que je commence à en avoir peur de ça, du monde “flyé”, (rires du public) ! J’ai assez peur de ça, du monde qui “flye”, que là j’ai décidé ne ne plus les… Le gars, s’il n’a pas un job depuis un an, puis il n’est pas capable de me fournir une lettre comme quoi son boss dit que c’est un bon travailleur, je ne le ferai pas venir à mon séminaire. Ça va être une protection pour lui “anyway”, puis moi ça va être être un repos pour moi. Je suis tanné de tout ça.
DM : Oui, je comprends.
BdM : Non, tu ne comprends pas parce que tu n’es pas dans ma situation (rires du public). Mais tu es en sympathie avec ce que je dis.
DM : Bon, ben, je suis très sympathique à votre cause (rires). Mais Bernard, je tiens un point, vous parlez de “burn out”, puis de déprime, mais surtout du point où il faut prendre une décision. Et, où est-ce qu’on peut savoir qu’on a une décision à prendre ou qu’on a une expérience qu’on doit vivre ?
BdM : On a une décision à prendre tout de suite, là où on souffre.
DM : Oui, mais il y a des expériences qu’on a à vivre dans la vie…
BdM : Là où on souffre ! Si tu souffres de ne pas avoir d’argent pour payer ton loyer, tu as une décision à prendre, trouve-toi un job, quand bien même tu serais médecin, “crisse”, va travailler comme “waiter” (serveur) en attendant.
DM : Ouais, je comprends.
BdM : Il n’y a pas de job comme mécecin, va travailler comme “waiter” ! Dis-moi pas il n’y a pas de jobs ! Il y en a des jobs ! Va travailler comme “waiter”. Tu souffres en amour ? Ton mari boit ? Tu as une décision à prendre ! “Arrête de boire, tasse-toi ou je crisse mon camp, je reviendrai après, peut-être”. On a une décision à prendre là où on souffre. Ça, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans la vie, le monde il se casse la tête dans la vie, puis le monde s’éloigne toujours des principes. Le principe c’est que dans ta vie, si tu n’as pas d’ordre, tu ne peux pas bénéficier de ta vie. Puis la première chose que le monde doit faire, surtout aujourd’hui, c’est de se créer de l’ordre. Comment est-ce que tu veux te créer de l’ordre si tu vis un désordre illusoire ? Puis de l’ordre ce n’est pas toujours facile à créer.
Je ne parle pas de l’ordre mécanique, factice là, que certaines personnes ont, ils ont leur chèque tous les mois, ils ont leur sécurité toute leur vie, la bonne femme elle ne va pas le lâcher parce qu’elle est habituée. Je ne parle pas de cet ordre là. Je parle de l’ordre créatif où si tu souffres, il faut que tu prennes une décision. Ça, ça prend un centre de gravité. Un Homme qui commence à comprendre ça, éventuellement il commence à comprendre l’essentiel de sa relation avec la vie sociale, matérielle, psychique, émotive, de sa société. Sans ça, tu deviens un numéro, tu deviens une vapeur, un deviens un torchon. Et puis là, si ça va mal, puis l’économie américaine va mal, ça se transfère au Québec, là tout tombe ! Il faut que l’Homme prenne des décisions.
Le problème de l’individu, c’est qu’il n’est pas capable de prendre des décisions, puis je parle des décisions intelligentes là. Puis les meilleures décisions, les plus grandes décisions, les plus intelligentes des décisions, sont toujours les plus difficiles. Parlez-moi pas des petites décisions faciles, ce n’est pas des décisions ça ! Ça, c’est purement un exutoire, c’est un exutoire pour la faiblesse ! Une décision !
DM : Bon, c’est probablement ce point là, parce qu’il y a des gens dans leur vie, qui ont à souffrir ou qui vivent de la souffrance, mais en tout cas pour en rencontrer souvent, c’est plus de la complainte qu’ils vivent. Puis dans un sens, pour en arriver à une intégration, ils sont obligés de supporter ni plus ni moins la situation dans laquelle ils sont, pour pouvoir intégrer. Bon, il n’y a pas de décision à prendre là-dedans. Là, dans une situation comme celle-là, la personne subit une situation. Donc quand on peut prendre une décision, vous, vous dites : “Quand on souffre”. Est-ce qu’il faudrait un petit peu plus que le fait de souffrir pour être capable de supporter la décision ? Parce qu’il y a bien des gens qui vont réagir, et puis ils vont avoir l’impression dans leur réaction de prendre une décision ?
BdM : Ouais, ce qui arrive c’est que les gens… Quand je dis que quand tu souffres, tu prends une décision… L’Homme n’est pas capable de prendre une décision quand il souffre, parce qu’il ne souffre pas assez, c’est rien que quand il souffre bien gros qu’il en prend une.
DM : Donc il faut qu’il y ait un niveau de souffrance ?
BdM : Moi je vais vous dire une chose là, je suis rendu tellement un spécialiste, Moi je suis un maître de la décision, je suis un maître de l’ordre. Moi là, aussitôt un petit peu que je souffre… Ce n’est pas des souffrances pour vous autres, mais pour moi là… Parce que je suis pas mal névrosé, je peux souffrir d’une petite affaire, bon, la moindre… Si je souffre, je prends une décision. Je l’arrange puis je la tasse, je la tasse ! Mais je ne suis pas comme ça aujourd’hui. Je n’étais pas comme ça avant. Avant, c’était plus longtemps pour prendre une décision.
Mais au fur et à mesure que mes corps se sont sensibilisés, sensibilisés, sensibilisés, aujourd’hui je prends une décision tout de suite, ça fait qu’à ce moment-là, je garde toujours mon avion en équilibre. Sans ça, tu t’en vas vers le pic. On attend trop longtemps pour prendre une décision. Là, tu vas dire : “Mais peut-on changer ça”… Puis je te dirai que non !
DM : Il n’y a pas des décisions pour améliorer une situation dans laquelle on souffre ? Une personne souffre, puis elle prend une décision pour améliorer la situation, ça n’existe pas ça, une position comme celle-là ?
BdM : Améliorer une situation, ça peut être très tangentiel, autrement dit tu peux améliorer une situation, parce que tu vas avoir l’espoir que ça va aller mieux. Ce n’est pas l’affaire d’avoir l’espoir que ça va aller mieux. Il faut que ça aille mieux tout de suite. C’est ça la différence. Il y a bien des gens qui prennent des décisions avec l’espoir que ça va aller mieux : “Il va arrêter de boire ou il va en arriver par m’aimer”. Ça, ça fait partie de l’insécurité de l’égo. Une décision c’est une décision. Une décision, ça part à partir du mental, ce n’est pas astralisé puis c’est “frette” (froid). Tu prends ta décision, tu ajustes ta vibration, tu ajustes ta vie, tu mets de l’ordre, puis tu continues.
DM : Mais vous dites que finalement, on peut prendre des décisions, même si on a à perdre des bons éléments ?
BdM : Oh, des bons éléments ! Si les bons éléments… C’est quoi un bon élément ? Ça veut dire quoi ça, un bon élément ? Qui c’est qui est un bon élément dans ta vie ? Un bon élément dans ta vie, c’est un élément qui va te permettre de vivre ta vie au maximum, pas au minimum. C’est ça un bon élément. Un élément créatif, autrement dit. Ça fait que si tu as un élément créatif dans ta vie, à ce moment-là tu n’as pas de problème, mais si tu as un élément qui n’est pas créatif dans ta vie, à ce moment-là tu as un problème en potentiel. Quelque part, tu vas être obligé de prendre une décision. La vie c’est une suite de prise de décisions. Seulement il y a des gens qui attendent soixante ans, quarante ans, vingt ans, quinze ans, pour en prendre, au lieu d’en prendre “now” (maintenant).
Puis c’est pour ça que je dis : ça dépend des individus, ça dépend des caractères, des Poissons, des Sagittaire… Ma femme c’est une Sagittaire double, OK. Puis laisse-moi te dire qu’elle, elle en prend des décisions. Mais elle prend des décisions, parce qu’elle refuse complètement de souffrir ! Ça fait partie de sa prérogative. Puis moi je suis son mari, puis je suis Bernard de Montréal, puis ce n’est pas parce que je suis Bernard de Montréal qu’elle ne peut pas me “crisser” là. Puis je le sais, ça.
Ça, ça veut dire : “Bernard de Montréal, fais pas ton initié avec moi, organise-toi pour que la vie de famille, moi, ma fille puis toi, ça fonctionne en dehors de ton travail. Ton travail c’est une affaire. Notre vie de famille c’est une autre affaire. Ça fait qu’organise-toi”. Parce que si je ne m’organise pas, elle va me “crisser” là, puis elle est capable de le faire, puis je sais qu’elle est capable de le faire. C’est pour ça qu’elle m’aide à prendre des décisions, parce que moi en tant qu’initié je suis capable d’étendre, j’ai de l’élastique. Mais quand elle, elle est rendue à un point, qu’elle a réellement un centre de gravité développé là, qu’elle est réellement à la même mesure vibratoire que moi, il n’y a plus de “taponnage” avec elle, ma femme, “de Montréal” ! Ça fait que prends-la la “crisse” de décision (rires du public), et là, laisse-moi te dire “câlisse”, que vous ne la connaissez pas. C’est de même que ça marche.
Mais si, parce que je suis Bernard de Montréal, elle va me “toffer”… Elle m’a “toffé” pendant bien des années parce qu’elle n’avait pas la force, elle était en évolution, elle s’en allait vers un centre de gravité. Mais aujourd’hui elle ne me “toffe” plus, là c’est moi qui vit avec elle. C’est moi qui bénéficie de son Esprit dans cet équilibre extraordinaire là, qu’on a. Mais ça, il faut le faire. Puis c’est quoi qui l’amène elle, à ça ? C’est la souffrance. La souffrance ! Ça fait que l’Homme, l’être humain il attend toujours des crises. Moi j’étais un initié, alors c’était facile pour moi de créer des crises. J’en ai créé des crises mais elle était assez intelligente pour en arriver un jour à dire : “Oh ! C’est assez là, Bernard de Montréal, pas Bernard de Montréal, décide-toi, par là ou par là”, ça fait que comme je suis bien intelligent j’ai compris. Comprends-tu ce que je veux dire ?
DM : OK. Mais là je ne voudrais pas prendre votre cas comme exemple, mais je voudrais…
BdM : Tu ne veux pas mon cas, mais je te donne mon cas comme exemple, en voulant dire si c’est bon pour moi, c’est bon pour toi.
DM : Mais je veux poser une question, puis je ne veux pas le reconnaître ça (rires de DM et du public). Si une personne prend une décision parce qu’elle souffre d’une situation, puis que l’autre prend une décision parce que la décision que l’autre vient de prendre ça le fait souffrir, comment ça se balance cette affaire-là ? Parce que dans un couple ou dans un milieu de travail, par exemple un employé, son patron il est trop… Il manque de respect envers sa personne, ça fait qu’il prend la décision de dire à son patron qu’il manque de respect. Le patron, il reçoit l’information, puis il dit : “Moi je prends la décision de te mettre à la porte” !
BdM : L’employé dit : “C’est ça, mange d’la marde (va te faire foutre), je pars”… Puis s’il avait réellement été intéressant, intelligent, l’employé, puis que le patron avait dit… Le patron lui aurait manqué de respect et que l’employé aurait été réellement intelligent, l’employé n’aurait pas dit : “Tu me manques de respect”, il aurait dit : “Mon tabarnak, si tu me manques de respect, la prochaine fois je crisse mon camp”. Là, il aurait mis le patron sur le “spot” ! Là, il s’en va faire toute une neurologie là : “Que tu me manques de respect”… !
L’autre il va dire : “Je te manque de respect mon p’tit cul, et puis si tu n’aimes pas ça, prends un autre job, prends la porte”. Ça fait que le gars il n’était pas assez intelligent, il n’était pas assez centrique pour dire : “Mon tabarnak, tu me manques de respect, la prochaine fois trouve-toi un autre gars tout de suite, puis je peux partir right now ! Give me my own… Je prends my own working paper”.
Moi, je l’ai fait avec un Juif voilà bien des années quand je travaillais chez X. Le Juif est arrivé en haut, puis il dit à l’autre gérant en haut, il dit : “Les employés ne sont pas supposés boire du café dans le magasin”, ça fait que l’autre en haut, le gérant, il me dit à moi, il dit : “Bernard, les employés ne sont pas supposés boire du café au magasin”. Ça fait que le Juif est descendu en bas, puis moi j’étais un bon employé, laisse-moi te dire que je savais faire de l’argent, ça je savais !
Ça fait que là, il est rentré en arrière, il est allé se promener, là il est passé à côté de moi ; puis quand il est passé à côté de moi, je lui ai offert du café ! Je lui ai dit : “Would you like some coffee”… Il dit : “Non Thank you”. Il est remonté, il a fermé sa gueule, parce qu’il savait que j’étais un “osti” de bon employé. Ça fait que mon “tabarnak”, si tu ne veux pas que je boive du café, “fuck you, I take my working paper”. Mais ça, ça prend un centre de gravité, comprends-tu ce que je veux dire ? C’est ça que je veux dire (rires du public).
DM : OK.
BdM : Bon ! On a été tellement diminué ! Peut-être que si j’avais été inconscient je n’aurais pas pu faire ça, parce qu’on a toutes sortes de mécanismes d’insécurité. Mais déjà conscient, déjà dans ma fusion j’étais capable de le faire. Donc aujourd’hui, je suis capable de l’expliquer. On a été tellement diminué dans notre énergie, dans notre personnalité, dans notre personne, qu’on a passé notre vie à manger de la merde ! Puis il va venir un temps où l’Homme conscient, il ne pourra pas manger de merde. Puis l’Homme conscient ne mange pas de merde, ni de l’Homme, ni des morts !
DM : C’est ça. Il y a un constat d’intelligence.
BdM : C’est un constat d’intelligence, c’est ça. Mais il faut que ce soit une décision intelligente. Si ma femme elle m’arrive avec une platitude qui est impossible, automatiquement ça ne marchera pas ! Mais si elle m’arrive avec une décision intelligente, qu’elle ne peut pas faire autrement à cette heure – parce qu’elle est trop avancée – ben, automatiquement elle me montre un autre point de vue et je dis : “Bon, ben, c’est ça, bang”… C’est ça l’affaire !
DM : C’est ça. Ça fait que dans un sens, une décision ça magnétise l’autre à prendre une décision dans le même sens ?
BdM : Ah ! Ça, c’est intelligent ce que tu dis là. Une décision, si c’est intelligent, ça va magnétiser l’autre à aller dans la direction de l’intelligence. Ça, c’est un signe de la décision dans une intelligence. Si la décision ne magnétise pas l’autre, elle le repousse, et à ce moment-là la décision n’est pas nécessairement intelligente, et elle fait partie de l’expérience de l’âme. Elle ne fait pas partie du pouvoir de ton Esprit.
DM : Ça, ça veut dire qu’il y a des décisions qui excluent les gens, puis on pourrait parler d’émotionnel à ce moment-là ?
BdM : Il y a des décisions… La plupart des décisions excluent les gens, puis il y a très peu de décisions qui incluent les gens à un autre niveau relationnel dans le processus évolutif de la vie.
DM : Est-ce qu’on peut reconnaître l’intelligence d’une décision par sa capacité d’association ?
BdM : On est capable de reconnaître l’intelligence d’une décision par sa capacité de nous rendre plus intelligent de ce qu’on n’a pas eu avant. Comprends-tu ce que je veux dire ?
DM : L’intelligence qu’on n’a pas eue avant… Ouais. Ce que je comprends, c’est…
BdM : Si tu prends une décision, puis tu me fais voir quelque chose que je n’ai pas vu avant, tu magnétises mon mental, tu me donnes accès à une partie de ton Esprit dont je bénéficie pour aller plus loin avec toi dans la décision.
DM : Donc c’est comme si en fait… Ce qu’on… En impression, ce qu’on est retiré, ça nous est redonné à un autre niveau.
BdM : C’est ça, parce que dans une décision il n’y a jamais de perte, c’est toujours un agrandissement du champ de conscience, donc c’est un agrandissement du potentiel de vie, c’est un agrandissement du pouvoir de ta conscience.
DM : Ça, c’est un point important, Bernard, parce que…
BdM : C’est très important, il n’y a jamais de perte.
DM : Parce que dans une réaction, il y a toujours perte…
BdM : Tout le temps. C’est pour ça que les gens prennent énormément, ils prennent quasiment toujours des décisions sur le plan d’une réaction, puis ça leur pète dans la face. Une décision ça doit être mental, intelligent, créatif, le plus transparent possible. L’autre, il va dire : “Ben oui, ça a bien de l’allure, oui”…
DM : Même si l’individu est coupé de la relation il va savoir que c’est avantageux pour lui ?
BdM : Oui.
DM: Exemple : Dans une structure de couple qui a à se séparer, la femme décide… Elle dit à son mari, exemple, tu sors avec l’autre, tu es mieux d’aller vivre avec elle, parce que moi je vais me retirer.
BdM : Sa décision, si elle lui explique ça intelligemment, ça va être bien intelligent S’ils ont fini leur temps, l’autre s’en va, et puis elle, elle va se faire une autre relation.
DM : Ça fait qu’il n’y a pas d’éclatement.
BdM : Il n’y a pas d’éclatement, puis les enfants en bénéficient.
DM : Bon, donc ça veut dire qu’une personne qui souffre, dans le sens qu’elle est poussée éventuellement à prendre une décision à cause de son niveau de souffrance, de la façon dont vous parlez, elle ne fait pas d’éclat, il n’y a pas de crise là-dedans. La souffrance ne place pas l’individu en situation de crise pour prendre une décision. C’est froid la décision.
BdM : La décision est froide mais la personne peut utiliser l’énergie de la crise qui est basée sur la souffrance du corps du plexus solaire.
DM : Mais mentalement, elle se contient…
BdM : Ici, c’est “frette”, et ça, c’est tellement déchiré ici, là, Il vient un point c’est déchiré, c’est à vif là, mais la décision elle est intelligente, mais ça, ça va sortir de plus haut, ça va servir de plus haut, d’estime, pour qu’elle prenne une décision.
DM : Bon. Est-ce qu’il y a dans le processus d’intégration chez l’individu, on parlait de “burn out”, l’individu n’arrive pas au “burn out” du jour au lendemain, c’est progressif. Est-ce qu’il y a des étapes où on ne prend pas la bonne, on ne prend pas la décision qu’il faut ? Est-ce qu’il y a des aspects là, il y a des tranches dans le corps émotionnel ou dans le mental de l’individu, où l’individu a des avertissements, puis il ne répond pas à ces avertissements-là ?
BdM : Oui. Le “burn out” c’est progressif, puis au fur et à mesure que tu avances dans le “burn out”, il y a des choses que tu ne réalises pas, pour toutes sortes de raisons. Supposons que tu es très créatif par exemple, puis tu as toutes sortes d’idées, tu as des bonnes idées. Bon, ben, ce qui arrive, c’est que les idées servent à t’endormir. Tu as des bonnes idées puis ton patron est content, tu as toujours des bonnes idées, c’est “cheap” des bonnes idées !
Mais ce que tu ne réalises pas, c’est que chaque fois que tu amènes de bonnes idées ou que tu crées quelque chose, tu crées des conséquences à ça ! Je te donne un exemple. Un gars va dire : “Ouais, moi j’aimerais bien ça, avoir un restaurant”. Le gars il est chez eux, Il fait la “popotte”, il est bon, dans les épices, tout ça ! Il a réellement la vibration pour avoir un restaurant. Un jour il s’ouvre un restaurant, sais-tu qu’un restaurant c’est de l’esclavage ! Il faut que tu sois réellement intelligent !
Moi si je m’ouvrais un restaurant, je mettrais du monde là, je mettrais un gérant là. Si j’étais “insécure,” je dirais : “Le gérant va me voler”. Si je suis créatif, je vais me trouver un gérant qui est suffisamment sensible, puis je vais lui donner le restaurant, c’est son restaurant. Je vais passer en fin de semaine, puis je vais prendre mon cash, puis je vais m’en aller, puis je vais lui acheter… Peut-être que je vais lui acheter une bouteille de vin. Je vais le traiter réellement humainement. Mais je ne serais pas dans le restaurant, mais je vais m’être créé un restaurant.
Je n’ai pas la vibration pour avoir un restaurant, j’ai la vibration pour en créer un, mais je n’ai pas la vibration pour en mener un. Ça fait que si je ne suis pas assez intelligent pour savoir ça, parce que j’aime ça, faire de la cuisine à la maison, puis que je pense que je pourrais être un bon restaurateur, je suis fait à l’os ! Et puis là, je vais tout entrer dans l’astral du restaurant. C’est de l’esclavage ! Ça fait que si je ne suis pas conscient de tout ça, ben là, je vais avoir mon restaurant, puis je vais finir comme beaucoup de restaurateurs finissent… Malades !
Ça fait qu’on a des signes, on a tout le temps des signes. Peut-être qu’il y a quelqu’un qui va te le dire, peut-être qu’il y a un gars qui a eu un restaurant, il va dire : “Hé, Bernard, achète-toi pas de restaurant, c’est de l’esclavage un restaurant”. Si un gars me dit : “C’est de esclavage un restaurant”, je vais m’arranger pour ne pas être l’esclave de mon restaurant, ça fait que tu vas prendre d’autres décisions. On dirait qu’on n’a pas la finesse d’esprit pour bénéficier de la finesse d’esprit des autres. On n’a pas la finesse d’esprit pour bénéficier de la finesse d’esprit des autres !
DM : On ne prend pas de décision, en d’autres termes, sur l’intelligence d’un autre.
BdM : On n’est pas capable de bénéficier de l’intelligence des autres pour prendre des décisions intelligentes, puis vite tout de suite. On est obligé d’attendre, puis d’attendre, puis d’attendre. Comme si l’autre… C’est comme si le gars il te dit : “Un restaurant c’est de l’esclavage”, c’est comme s’il te disait ça pour rien ! Tout le monde va te dire ça, qu’un restaurant c’est de l’esclavage. Il n’y a pas un gars qui fait de la restauration qui ne va pas te dire que ce n’est pas de l’esclavage, un restaurant !
DM : Ouais. Excepté que s’il n’y avait pas de restaurants…
BdM : C’est pas ça le point ! Le point c’est que c’est de l’esclavage, un restaurant. Tu en veux un, achètes-en un, mets quelqu’un là pour le “ronner” (Québec : diriger) ton restaurant. Ça fait que qu’est-ce que tu fais, tu vas y faire un petit tour de temps en temps, tu t’assieds dans le coin, tu relaxes, tu prends ton vin, tu es chez toi, c’est ton restaurant, puis tu as du monde là que tu traites bien, qui travaille bien pour toi, c’est ton restaurant. Et puis c’est de même dans n’importe quoi. On est esclave de notre créativité. On ne comprend pas les lois de la conscience créatrice, puis on ne réalise pas qu’une partie de la conscience créatrice qui passe à travers nous autres, est astralisée, facilement astralisable.
Tu prends un médecin, tu prends une infirmière qui est dans un hôpital, qui est moindrement sensible, humaniste, qui a eu, quand elle avait douze ans, treize ans, quatorze ans – c’était dans le temps de Monseigneur Léger – des “flash-back” de missionnaire, puis qu’elle s’en va à l’hôpital aujourd’hui, elle est faite à l’os. Elle est faite à l’os ! Elle va se brûler, elle va avoir un “burn out”, elle va vouloir guérir… Puis ça, c’est à l’hôpital, imagine-toi si elle va dans un asile ! Tu t’imagines, tu vas dans un asile, puis t’es pas assez intelligent ! Heureusement que les médecins ont des cours là-dedans, les psychologues ont des cours là-dedans, puis ils savent qu’il faut que tu aies un certain côté de détachement par rapport de ces affaires-là.
On n’est pas capable de se détacher de notre créativité ! On a beaucoup de difficulté de se détacher de notre créativité, puis c’est ça qui nous empêche de pouvoir dire NON. Puis ça, c’est connecté à notre insécurité, parce que c’est ça qui nous amène à un “burn out”. On est beaucoup plus astralisable qu’on pense ! Ça fait qu’imagine-toi, si pour une raison ou une autre, c’est une petite sœur “grise” qui est morte, qui est ton contact de l’autre bord, t’es fait à l’os ! (rires du public). T’es fait à l’os, parce que la petite sœur grise elle va te parler en JE, ça fait que toi tu vas penser que c’est toi. T’es fini !
DM : Mais vous disiez qu’il fallait vivre…
BdM : J’ai rien contre les petites sœurs “grises”, je te donne un exemple de ces grandes âmes qui se sont données au service de… (rires du public).
DM : Vous disiez que l’individu avait à vivre une certaine souffrance pour prendre une décision. Au niveau où vous parlez de prendre une décision, c’est-à-dire de pas se laisser prendre par le mouvement de la créativité, il n’y a pas de souffrance à cette dimension-là, le restaurant n’est pas acheté. L’individu qui va dire : Non, je ne veux pas me faire prendre par l’esclavage, parce que quelqu’un m’a parlé, et puis je lui reconnais l’intelligence, il n’a même pas vécu l’expérience, et puis il a déjà une décision à prendre. Sur quoi repose sa décision ?
BdM : Ça dépend de sa sensibilité à l’écoute.
DM : Ouais, mais il n’a pas souffert lui.
BdM : Moi j’ai voulu acheter un restaurant l’an passé quelque part, et puis il y a quelqu’un qui m’a dit : “Tu ne devrais pas acheter ça”, puis je ne l’ai pas acheté ! Pourtant j’avais tous les mécanismes, j’avais la finance, j’avais le mécanisme pour mettre quelqu’un dans le Nord, pour bien prendre soin de l’affaire. Puis lui, il m’a arrêté dans mon mouvement, puis j’ai arrêté. Et puis après ça, quand j’ai regardé le restaurant, je m’étais aperçu que ça aurait été “too much” pour moi, parce que moi je ne veux plus rien faire.
DM : À ce moment-là, est-ce que c’est vous qui prenez la décision ou c’est l’évènement qui prend la décision ?
BdM : C’est moi qui ai pris la décision en fonction de ce que quelqu’un me dit par rapport à l’évènement que lui avait déjà évalué.
DM : Bon. Votre capacité d’écoute de l’intelligence de l’autre, est-ce que ça vient de votre capacité d’écoute à écouter d’autres plans ?
BdM : Ouais, c’est intéressant cette question-là. Ma capacité d’écoute, d’écouter les autres, est basée sur le fait que je suis capable, si quelqu’un me dit quelque chose, d’aller par en dedans, puis de dire : “Qu’est-ce que tu en penses”, là ils vont dire : “Il a raison”. Là, je pars avec ça. C’est de même que ça marche avec moi.
DM : C’est parce que vous avez une capacité d’écoute personnelle ?
BdM : Intérieure puis extérieure.
DM : Une capacité d‘écoute pour vous-même, qui vous permet d’aller…
BdM : Ben oui. Sans ça, je deviendrais esclave de tout le monde. Bon, je prends ma femme comme exemple. Ma femme elle m’arrive avec des “pas mal”… Des bonnes, des fois. Ma femme elle est capable de réellement d’arrêter ma vie, tu sais. Moi là, je veux faire ça, puis elle m’arrête. Là je suis obligé d’aller de l’autre bord complètement. Elle a cette capacité-là. Ça fait que dans ce temps-là, je vais par en dedans, parce que moi je ne suis pas capable de penser. Ça fait que je vais par en dedans, puis je dis : “Qu’est-ce que tu penses de ce qu’elle dit là”…Puis ils vont dire : “C’est ça”. Ça fait qu’à partir, par exemple, que par en dedans qui n’est pas astral, qui est mental, ça te dit : “C’est ça”, là je m’en vais avec ça.
Elle a toujours raison et puis elle fait probablement la même chose par rapport à moi dans d’autres domaines, où c’est moi qui lui fais voir quelque chose. Elle va par en dedans, puis elle doit dire : “Qu’est-ce que tu penses de tout ça”.. Puis ça lui dit : “C’est ça”. Ça va de même. Ça fait que tu as deux référents, tu as un référent intérieur, puis tu as un référent extérieur. Puis c’est ça qui te donne l’écoute.
DM : Donc c’est ça qui vous empêche d’aller jusqu’à la souffrance pour prendre une décision. Vous pouvez prendre des décisions avant… Mais pour une personne qui n’a pas cette écoute intérieure là, elle est obligée de se rendre dans l’expérience, exemple du restaurant, mais elle est obligée de se tremper dans l’expérience ?
BdM : En général c’est qui arrive. Mais par contre, comme je disais tout à l’heure, si les gens sont suffisamment sensibles à l’esprit des autres, pour réaliser que les autres ne parlent pas pour rien, ben, regarde-les ! Notre plus grand… Tant que l’Homme n’a pas une communication télépathique mentale avec les plans, ben, qu’il utilise la communication qu’il a avec les Hommes, parce que c’est toujours l’Homme qui est ton meilleur allié, dans la mesure où il est réellement près de toi, ainsi de suite. Qui c’est qui est plus proche d’un homme que sa femme ou ses enfants ou ses amis, qui c’est qui est le plus proche ? Toi là, si tu voulais faire quelque chose là, une connerie, ben, je te le dirais, je dirais : “Checke ça”. Je ne te dirais pas : Il ne fallait pas ! Parce que moi je ne me mêle pas… Mais je dirais : “Fais attention à ça le gros, fais attention à ça”.
DM : Oui, je sais, j’ai connu l’expérience.
BdM : Voilà, c’est ça. Quand je dis : “Fais attention à ça”, ça veut dire : “Fais-le pas, ça” (rires DM et rires du public).
DM: Ouais. Ça fait une couple d’années que je comprends ça.
BdM : Je suis poli puis…
DM : Ce qui a d’extraordinaire, c’est qu’on sauve bien du temps avec ça.
BdM : Ben évidemment, on sauve du temps. Mais ça passe par en dedans.
DM : Puis c’est reconnu par en dedans aussi là. Mais on dirait qu’il y a des gens aussi qui s’adressent à nous, avec des choses qui apparaissent intelligentes, et puis ils ont tendance à nous faire vibrer, ils voudraient nous faire prendre une décision, et puis on sent que la décision qu’ils veulent nous faire prendre se surimpose à – je ne sais pas – à une expérience. Moi je dis tout le temps qu’on a besoin de vivre, mais la façon que vous parlez, on n’a pas toujours besoin de vivre si l’autre nous informe intelligemment de quelque chose, qu’on sait que c’est intelligent, qu’est-ce qui peut faire qu’on est en réaction, je dirais égoïque, avec la manifestation très intelligente d’un autre ?
BdM : C’est parce qu’il y a l’affaire de crédit là-dedans.
DM : Bon, ça se passe comment ça ?
BdM : Le crédit c’est ce que j’appellerais l’affection qu’on a pour l’intelligence d’une personne. Les gens là, il se développe comme une sorte d’affection pour leur intelligence. Comme moi, je trouve ma femme bien intelligente, pas en tant qu’intellectuelle de l’Université de Montréal, en tant qu’Esprit. Puis elle me fascine, des fois elle me fascine. Puis des fois, je vais par en dedans, je dis : “Elle est intelligente”, et ils disent : “Oui, elle est intelligente”.
J’ai une affection pour son intelligence, puis plus t’es proche d’une personne, la femme, les enfants, les amis, tu développes une affection pour leur intelligence. Mais quand t’es rendu que tu as des êtres avec lesquels tu peux avoir une affection pour leur intelligence, c’est facile pour toi ensuite de bénéficier de leur intelligence, puis arrêter de vivre l’expérience. Parce que l’être humain sur la Terre a une conscience expérimentale, donc l’être humain sur la Terre vit beaucoup d’expériences.
L’Homme conscient, demain, vivra un minimum d’expériences. Et l’Homme très conscient ne vivra plus d’expériences. Parce que vivre d’expériences, c’est assujettir notre intelligence au pouvoir de l’âme, c’est ne pas vivre au niveau de l’Esprit. C’est vivre au niveau des pulsions de l’âme. C’est ça de l’expérience. Et puis un jour, tu arrête. C’est fatigant de toujours vivre d’expériences, puis vivre d’expériences, puis vivre d’expériences. Un jour tu vas en arriver à vivre créativement.
Donc l’Homme en arrivera à réellement connaître sa destinée, quinze ans, vingt ans d’avance, trente ans d’avance. Il connaîtra sa vie d’avance. Il s’en ira par là d’avance. Mais pour ça, ça prend de la conscience mentale, ça implique vivre beaucoup dans son Esprit, de son Esprit, en relation avec l’Esprit des autres… Ceux qui en ont.
DM: Bon, le “burn out” c’est une affaire de décision, on vient de voir aussi qu’il y a une problématique d’écoute, soit d’écoute intérieure ou d’écoute de l’environnement, c’est-à-dire qu’une personne ne ferait pas un “burn out”, si elle était à l’écoute des autres. Donc il y a aussi un problème dans le fait de ne pas écouter, qu’on vient de dénoter là, il y a un problème de donner du crédit à ceux qui nous avertissent. Bon, est-ce que c’est possible qu’on ne donne pas de crédit à des gens parce que tantôt on les voit intelligents, et puis tantôt on ne les perçoit pas intelligents ?
BdM : Ouais, ça c’est intéressant. Il y a du monde (des gens) qui sont intelligents. Bon, je te donne un exemple. Il y a des gens par exemple, qui sont capables de régler tes affaires, mais ils ne sont pas capables de régler leurs affaires. Moi je connais beaucoup de personnes comme ça, des centaines. Ils sont très bons pour te conseiller, “no problem”. Mais tu regardes leur vie, c’est à terre.
Je connais un psychologue – je ne dis pas que tous les psychologues sont de même – je connais un psychologue à Sainte Adèle, il a une façon de t’expliquer tes problèmes, puis lui il est totalement en déconfiture. Ça n’a pas d’allure. Comprends-tu ? Bon ! Mais par contre, comme il est dégagé de ton problème, il peut t’aider. Par contre c’est difficile de lui donner du crédit. Tu peux simplement lui donner la valeur professionnelle de son débit. Tu vas lui donner la valeur professionnelle de son débit. C’est un professionnel, il a l’étude clinique. Tu vas lui donner la valeur professionnelle de son débit, mais tu ne peux pas lui donner du crédit.
Donner du crédit à une personne, il faut que la personne soit capable de faire comme les Américains disent : “Put your money where your mouth is”, autrement dit ce que tu fais, il faut que tu le sois. Si tu n’es pas capable de faire ce que tu dis, ou être ce que tu fais, à ce moment-là je ne peux pas te donner de crédit, mais je peux t’écouter, parce que tu as de l’expérience professionnelle enregistrée dans ta mémoire.
DM : Donc vous dites qu’on ne peut pas donner de crédit à quelqu’un qui n’a pas de vécu ?
BdM : Tu ne peux pas donner de crédit à une personne qui n’a pas d’ordre dans sa vie.
DM : C’est juste une affaire d’ordre, ce n’est pas une affaire de vécu ?
BdM : C’est une affaire d’ordre.
DM : Non, mais c’est parce qu’il y a des gens qui ont de l’ordre, mais qui n’ont pas beaucoup de vécu ?
BdM : Il y a des gens qui ont de l’ordre mais qui n’ont pas beaucoup de vécu, c’est pas de l’ordre ça, c’est un désordre ordonné. Ma mère, elle a un désordre ordonné. Elle n’a pas de vécu, mais elle a un désordre ordonné extraordinaire. Puis sa vie c’est un désordre ordonné.
DM : Vous voulez dire que tout est placé…
BdM : Tout est placé. Touche pas à rien, touche pas aux “waters”, touche pas au cendrier, pisse pas à terre (rires du public). Puis c’est un désordre ordonné. Tandis que moi tu peux venir chez nous, tu peux pisser à terre, même je vais aller chercher un torchon, je vais l’essuyer, je dirai : “il n’y a rien là, Inquiète-toi pas”. Ça, c’est de l’ordre créatif (rires du public). Comprends-tu ce que je veux dire ?
DM : Ouais. Ça demande explication (rires du public).
BdM : Ben, je vais te le dire. Je ne vais pas te mettre dans un état si tu fais pipi à terre ! Je vais aller chercher un petit torchon, je vais me pencher, même tu vas être mal, tu vas dire : “Bernard de Montréal, il a essuyé mon pipi à terre”. Je vais m’en servir de tout ça pour t’enlever de la culpabilité. Parce que moi je travaille tout le temps, même avec ton pipi je vais travailler, comprends-tu ? (rires du public). Ça fait que ça, c’est de l’ordre créatif, c’est de la conscience créative. Il n’y a pas de forme là-dedans, il n’y a pas d’attitude là-dedans.
DM : Il y a même des urinologues qui disent que c’est bon de boire son pipi (rires du public), mais là je ne vais pas faire de joke… Mais c’est important l’affaire du crédit, Bernard, parce qu’on se rend compte finalement qu’on pourrait prendre beaucoup, beaucoup de décisions dans notre vie, en bénéficiant de l’intelligence des autres, puis on se coupe, on se coupe incessamment de cette relation-là avec les autres, justement parce qu’on ne leur reconnaît pas souvent une expérience dans le champ qui nous parle.
Il y a des personnes, des fois, qui nous parlent de choses qu’elles n’ont jamais vécues, mais c’est intelligent. Mais le fait qu’on ne voit pas qu’ils ont un diplôme ou dix ans de vécu dans ça, on donne pas de poids à ça. On donne pas de force à ça. Et puis on dit, trois semaines, un mois plus tard : Tu avais raison ! Mais il est trop tard, on est obligé de prendre la décision à la deuxième étape que vous parliez. Mais pour éviter un “burn out” ou pour éviter des situations même de dépression, les gens auraient avantage à aller chercher une communication avec l’autre. Comment est-ce qu’on arrive à ça ? Est-ce qu’il faut parler beaucoup ensemble ou s’il faut faire un travail intérieur de communication avec…
BdM : Il faut commencer par la base. La première chose à faire si tu fais un “burn out”, va voir un psychologue, va voir un curé, va voir une maîtresse d’école, va voir une maîtresse, va voir quelqu’un, comprends-tu, qui va te parler ! Autrement dit t’as besoin des oreilles, va voir des oreilles ! Tu n’as pas besoin de voir quelqu’un qui est occulte. C’est peut-être “too much” pour toi, tu vas faire un autre “burn out”. Va voir quelqu’un qui est normal.
Va voir les gens… Il y a des gens qui m’écrivent des lettres, et puis je le sais qu’ils ont besoin d’un psychologue ces gens-là. Mais il y en a qui ont besoin des pilules ! C’est pas de la conscience qu’ils ont besoin, c’est d’abord des pilules, ils ont besoin d’un psychologue, ils devraient aller… Moi je ne les connais pas les hôpitaux, ils devraient aller à l’hôpital de Saint-Jérôme. Comprends-tu ? Fais quelque chose, appelle, il y a des associations, va dans une clinique. Puis plus tard, tu pourras t’intéresser à la communication intérieure.
Mais tu ne peux pas t’intéresser à la communication intérieure quand tu es dans cet état-là, tu es tout astralisé. Ça fait que va te faire faire un “car wash” en attendant là, puis après ça tu pourras faire du “Simoniz” (produit entretien voiture). Mais le monde, ils se font du “Simoniz” par-dessus le “char” (véhicule) qui est tout crotté, ça fait que qu’est-ce que c’est que tu penses qu’il a l’air le “char”, il est bariolé, puis quand tu as un esprit bariolé, ça commence à être grave ton affaire !
DM : Ouais. Bon.
BdM : J’ai reçu une lettre aujourd’hui, je devrais vous la lire, mais je ne la lirai pas, parce que ça ne serait pas fin. Mais si je vous la lisais la lettre, vous verriez jusqu’à quel point, il y a du monde (des gens) qui ont besoin d’aller se faire faire un lavage de “char”, chez le psychologue. C’est effrayant !
DM : Cette crédibilité-là, à ce moment-là l’individu se la construit avec de l’échange, simplement de l’échange ?
BdM : Écoute, on a soixante-quinze ans de psychologie dans le monde, on a des études cliniques, on a des professionnels, il y a des gens sérieux qui peuvent aider l’Homme là, quand il est dans un état de crise, “whatever”. Parce que la conscience supramentale, puis tout ce que je dis, c’est pour du monde (des gens) qui sont sains d’esprit, c’est pour du monde qui sont rendus à un point là, pour qu’ils aillent plus loin. C’est pas pour du monde qui sont en deçà de tout ça.
Commence par trouver un job là, puis commence à fonctionner normalement, puis là, après ça, tu peux aller plus loin. Mais si tu vas plus loin avant le temps, ben, tu risques automatiquement de te créer beaucoup d’astralité parce que t’es trop vulnérable. T’es vulnérable. Tu ne peux pas être vulnérable quand tu rentres dans des territoires de même, il faut que tu sois pas mal solide. Puis ce qui est pire, c’est que c’est ouvert au public ça, t’sé, peut-être qu’un jour je vais être obligé de refermer ça encore, comme je faisais au début dans les années 80, quand je disais : “Bon, ben lui, il peut venir, lui il ne vient pas, lui il peut venir, lui il ne vient pas”.
Ça ait qu’il y a eu beaucoup de “jokes”, on a fait beaucoup de “jokes”, là je parle aux ésotéristes, puis aux occultistes, puis les gens qui sont marginaux. Les gens ont fait beaucoup de “jokes” contre les médecins, contre les psychologues, mais un jour, quand tu te casses une jambe, c’est du médecin dont tu as besoin, hein ! Puis quand tu as des grosses dépressions, c’est le psychologue dont tu as besoin. C’est pas l’ésotériste, ça c’est du surplus, c’est du luxe, c’est du gros luxe.
DM : OK. Donc dans les structures, quand l’individu a à se dégager du tourbillon de la structure, il faut qu’il prenne des moyens de la structure, pour comme se désintoxiquer progressivement, c’est-à-dire que les structures ont généré le moyen, finalement, de balancer l’individu dans la structure-même.
BdM : C’est ça.
DM : Bon. Le processus décisionnel, une fois que la personne récupère, veut éviter de se replonger dans un “burn out”, là elle peut commencer à entretenir une écoute, une nouvelle écoute.
BdM : C’est ça.
DM : Bon. Cette nouvelle écoute, est-ce qu’encore là, elle doit y aller simplement dans un échange à caractère psychologique et amical avec ses amis, avec son environnement, pour développer l’écoute ?
BdM : Ça dépend d’elle, ça dépend de sa sensibilité intérieure, ça dépend de son évolution au niveau de l’âme ! Une personne qui est très évoluée au niveau de l’âme, elle va vouloir les réponses. “Pourquoi est-ce que j’ai eu un burn out, pourquoi est-ce que je ne suis pas capable de contrôler ma vie”… Elle va vouloir des réponses. Bon, ben, avec tout ce qui se passe, elle peut connecter avec des gens, et puis là, commencer à faire un mouvement dans cette direction-là, faire ce que j’appelle une recherche, jusqu’au temps où un jour elle sera suffisamment avancée par rapport à elle-même, où elle n’aura plus de recherches à faire. Mais il y a des étapes. Il y a des étapes. Pour certaines personnes, je parle. Pour certaines personnes, il y a des étapes.
DM : C’est important de spécifier qu’il y a des étapes, parce qu’il y a des gens qui veulent sauter des étapes. Il veulent arriver à une sorte d’état de conscience pour se libérer radicalement dans un laps de temps court, d’une sorte de fardeau karmique ou de tension de vie là, qu’ils ne sont pas capables d’expliquer, ils veulent avoir des réponses dans l’absolu, plutôt que d’avoir des réponses dans le quotidien.
BdM : Oui, mais ça c’est dangereux, parce que ces gens-là automatiquement vont vivre un espoir, le développement de la conscience c’est graduel. Ça part du plan mental. Ça ne se vit pas au niveau de l’ego. Quand tu vas aux Indes rencontrer un gourou, ça c’est au niveau de ton ego. Quand tu veux rentrer dans les Rose-Croix, ça c’est au niveau de ton ego. Ça c’est au niveau de ta recherche spirituelle au niveau de l’ego. Mais quand tu parles de conscience, c’est à partir de ta source, puis c’est ta source qui détermine quand est-ce qu’elle va l’ouvrir, quand est-ce qu’elle va te mettre en vibration, papapa… T’sé. Ça fait que ce n’est pas au niveau de l’ego.
Plus l’ego est impliqué dans ce processus-là, plus c’est long. Puis si l’ego est trop impliqué dans ce processus-là, à ce moment-là ça peut être même traumatique pour l’ego. Parce que là, il va s’astraliser. C’est pour ça que la vie, nos vies de tous les jours, il faut qu’on les vive comme on vit là, au travail, on a des enfants… Papapa… Puis “on the side” (sur le côté), on regarde, tu regardes qu’est-ce qui se passe, puis tu avances, mais tu ne laisses pas tomber ce qui se passe au niveau des structures, sans ça tu te débalances. Me verrais-tu arriver ici avec une grande robe blanche puis une petite fleur là, puis des chaussettes dorées là, puis trois petits moines ici à côté de moi là, j’aurais l’air drôle !
Tu sais, l’Homme conscient ce n’est pas un être spirituel, c’est un être intelligent. Il n’y a pas de spiritualité dans un être conscient. Il y a trois états de conscience. La matérialité, la conscience matérialiste, il y a la conscience spirituelle, puis la conscience pure. Il n’y pas de spiritualité là-dedans, puis ça peut comprendre le monde spirituel, puis ça peut comprendre le monde matériel.
DM : Dans la conscience pure ?
BdM : La conscience pure, elle comprend là. Moi je suis capable de comprendre l’importance des religions, puis tout ça ! Je suis capable de comprendre l’importance qu’il y ait des Compagnies qui produisent des biens pour une société qui en a besoin pour faciliter l’expérience du corps matériel. Je suis capable de comprendre ça. Je suis capable de comprendre l’importance de la science. Mais au niveau du mental, au niveau du mental, t’es libre des catégories de ces plans-là. Donc tu deviens anonyme, tu deviens normal.
DM : Normal dans le sens que vous véhiculez anonymement dans toutes les formes ?
BdM : Tu véhicules anonymement, puis tu bénéficies… Moi je suis allé à New-York en fin de semaine là, j’ai eu du fun, je suis allé voir “Miss Saigon” (comédie), je suis allé voir Kafka. Je ne suis pas allé voir Kafka pour étudier Kafka, puis qu’est-ce que c’est que Kafka dit, puis qu’est-ce que c’est que Kafka pense. Je suis allé voir Kafka pour goûter de l’esthétique, de l’expérience cinématographique en fonction d’un esprit créatif de ce type-là, des années 30. J’ai eu du fun.
Je suis allé voir “Miss Saigon” j’ai bien ri. Je suis allé manger, j’ai bien mangé. Moi je ne mange pas gros, mais là j’ai bien mangé parce que ça faisait partie… Ça fait que j’ai eu du fun… Pour changer ma vibration, pour sortir de chez nous parce que chez nous c’est tranquille “en maudit” ! Ça fait que je ne suis pas inquiet parce que je n’ai pas peur de me faire arnaquer sur la rue, parce que je suis conscient ! Ça fait que quand je vais à New-York, je vais à New-York comme si c’était à Montréal, puis j’ai eu du fun, ça fait que je vis ma vie, je vis ma vie. Puis je…
DM : Donc un individu conscient intègre à peu près toutes les formes…
BdM : Tu intègres tout, parce qu’il y a des belles choses. Il y a des belles choses. Je suis allé au musée. Il y a des belles choses.
DM : Une personne consciente est une personne qui est plus normale qu’une personne inconsciente ?
BdM : Oh ! Ben effectivement, elle est plus normale. Mais la chose la plus intéressante d’une personne consciente, c’est qu’elle ne se prend pas au sérieux.
DM : Oui..
BdM : Tu sais, se prendre au sérieux, c’est dangereux, hein ! Surtout quand tu rentres dans l’occulte de la conscience, quand tu rentres dans la psychologie supramentale. Quand tu commences à rentrer dans les lois des plans astraux, puis le monde astral là, le monde de la mort, des désincarnés, puis les lois lucifériennes qui gèrent tout ça là, tu es mieux d’être bien, bien, bien balancé, puis avoir un job tous les jours. Parce que si tu n’as pas ça, automatiquement tu risques de pervertir ta conscience, d’astraliser ta conscience.
Il faut être très normal, et puis c’est pour ça, c’est dans ce sens-là que je comprends pourquoi des grandes institutions – comme l’Église catholique – ont toujours empêché que l’Homme se mette le nez dans les choses comme ça. Tout ce qui est divination, puis tout ça. Parce que c’est dangereux, c’est astral ! Je comprends pourquoi le gouvernement Américain puis les gouvernements à l’échelle mondiale ne veulent pas parler du phénomène OVNI, parce que ça bouleverserait… Enregistrement coupé – Fin.
mise à jour le 22/08/2024