Source de la déformation psychologique

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Conférence avec Daniel Ménard 60

« BdM : (…) Ce qui crée la déformation dans la parole, par exemple, dans ce que l’on dit… DM : La manifestation ? BdM : Puis ce qui crée la déformation dans la réception, c’est que le corps mental de l’Homme n’est pas ajusté. Il faut considérer le corps mental comme un système radio. Puis le corps mental … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Bernard de Montréal (BdM) : (…) Ce qui crée la déformation dans la parole, par exemple, dans ce que l’on dit…

Daniel Ménard (DM) : La manifestation ?

BdM : Puis ce qui crée la déformation dans la réception, c’est que le corps mental de l’Homme n’est pas ajusté. Il faut considérer le corps mental comme un système radio. Puis le corps mental n’étant pas ajusté, n’étant pas finement ajusté, c’est très facile pour l’être humain d’émettre ou de recevoir de l’information qui n’est pas juste. Puis ça, c’est ce qui cause tous les déboires dans la communication. C’est ce qui rend la communication très difficile entre les Hommes. Et quand vous amenez ça au niveau des races, au niveau de la politique des races, des nations, ça devient extrêmement difficile. Puis ça fait partie de l’évolution de la conscience humaine.

Une fois que l’Homme aura développé un ego suffisamment transparent – parce que c’est la transparence de l’ego qui permet, qui réduit, si vous voulez, la déformation, au niveau de l’émission ou de la réception – parce que quand l’ego est transparent, il vibre de façon très très subtile à son énergie, puis il ne la colore pas ou il la colore de moins en moins, et c’est cette coloration-là qui cause cette déformation-là. Et ça, naturellement, ça affecte la personnalité et ça conduit l’Homme à ne pas se manifester, en tant qu’être, d’une façon réelle, et ça conduit l’Homme aussi à ne pas recevoir des autres, d’une façon réelle. C’est un problème d’ajustement du corps mental.

DM : Bon, quand vous parlez de transparence, donc finalement d’ajustement du corps mental, est-ce qu’il y a des états de réception ou de manifestation qui sont particuliers à la relation avec l’Esprit, et des états de réception ou de manifestation qui sont particuliers à la relation avec l’âme ? Est-ce qu’il y a des choses qu’on peut décortiquer à ce niveau-là, qui nous permettrait de voir la différence de communication qu’on a avec la relation avec l’Esprit, puis l’autre avec l’âme ?

BdM : La différence, elle se situe là : Dans la mesure où l’Homme traite de l’information émise ou reçue à partir du plan mental supérieur, donc avec l’Esprit, il n’a pas tendance à colorer le matériel, donc il est transparent. Dans le cas opposé, l’Homme colore le matériel, parce que l’Homme, en tant qu’être incarné, autrement dit en tant qu’âme sujette à des lois karmiques, vit constamment de la passion.

Je vais vous expliquer qu’est-ce que c’est de la passion. De la passion, c’est de l’interprétation vibratoire d’une perception subjective pour le bénéfice de l’âme à travers l’ego, pour l’assujettissement de son intelligence. C’est ça, de la passion. Ça, ça fait partie de l’expérience de l’Homme sur la Terre. Dans la mesure où l’Homme devient conscient ou deviendra conscient ou aura une conscience mentale suffisamment avancée, l’Homme perdra de la passion, c’est-à-dire qu’il perdra dans son expérience humaine ou dans son mouvement sur le plan matériel, il perdra de l’expérience. Il aura moins à vivre d’expériences.

Tout ce qui est passionnel entraîne l’expérience, parce que quand on parle de passion, on parle de surexcitation, on parle d’excitation. Sans excitation, il n’y a pas de passion, donc ça se retouche ça. Puis pendant l’involution, l’Homme a traité de façon suffisamment poétique la passion et il en a établi une base de besoin fondamental, ce qui est normal chez l’être de l’involution, parce que la passion lui donne le sentiment de vivre. Mais ça lui donne le sentiment de vivre parce qu’il n’a pas l’assentiment de sa conscience.

Si l’Homme était dans sa conscience, il n’aurait pas besoin du sentiment de vivre, il vivrait simplement de l’assentiment de sa conscience. Mais pour vivre dans l’assentiment de sa conscience, pour être en conscience, il faut être en ascendance de conscience, il faut vivre un rapport étroit avec ce plan mental là. Dans le cas de l’Homme de l’involution, la passion devient pour lui à ce moment-là une formule une façon d’exprimer son inconscience, donc d’exprimer son état d’âme, mais jamais sa puissance d’Esprit. Donc il est assujetti à tout ce qui est passionnel.

Et quand on est assujetti au passionnel de l’involution, on ne peut pas traiter l’information émise ou reçue de façon objective, c’est-à-dire par rapport à un plan vibratoire qui est totalement lumineux, totalement universel, totalement conscient, totalement intégral. On n’est pas capable, parce que justement cette façon de vivre est une excuse pour l’ego, pour le forcer à contrebalancer ou à compenser avec ce qu’il n’a pas. L’ego veut, l’Homme veut vivre, l’Homme a droit à la vie, l’Homme a droit à vibrer, mais étant inconscient, il est obligé de vibrer à des états d’âme au lieu de vibrer à son Esprit. Et c’est ça qui crée la déformation de la communication, et c’est ça qui crée la déformation de la personnalité.

Que l’Homme soit un bon être, bon Homme ou que l’Homme soit un être négatif, c’est la même chose, c’est la même loi, c’est toujours un phénomène de polarisation de son énergie. L’Esprit ne partage pas la conscience de l’Homme une fois que sa présence ou que son assise est établie, c’est-à-dire qu’une fois que la fusion… Parce que l’assise de l’Esprit, c’est la fusion… Une fois que l’assise de l’Esprit par la fusion est établie, à ce moment-là, l’Homme commence à transmuter, malgré lui-même, sa personnalité, c’est-à-dire qu’il commence à traiter l’information reçue ou émise d’une façon qui convient à son Esprit, c’est-à-dire à sa lumière, au lieu de la traiter d’une façon qui convient à son âme, c’est-à-dire à sa mémoire d’aujourd’hui comme à sa mémoire ancienne. Et la différence est toute là.

L’Homme vit trop au niveau du mémoriel, que ce soit au niveau individuel ou que ce soit au niveau de sa relation avec la mémoire de la race. Et c’est pour ça qu’il n’a pas d’individualité. Et de temps à autre, de temps en temps, au cours de sa vie, il a des pulsions d’Esprit, parce que l’Homme au cours de sa vie, surtout l’Homme moderne, au cours de sa vie, il a des perceptions extrêmement puissantes, extrêmement solides de sa conscience, mais il n’est pas capable de les fixer, de les cristalliser, parce que l’Homme de la rue, l’Homme de la masse, la conscience ou l’égrégore social va les défaire, va les briser.

DM : Ça, ça m’intéresse beaucoup. Comment un individu qui a des états de conscience extrêmement lucides, comment ça se fait qu’il se fait défaire par l’Homme de la rue, comme vous dites, cette lumière-là, disons qu’il dispose à un temps X de sa vie ?

BdM : Parce qu’il n’a pas de science. Ce qui manque à l’Homme, c’est la science du mental. La science du mental, c’est la science de l’Esprit qui devient la psychologie fondamentale de l’Homme conscient. Et cette science, c’est une science exacte. Quand je dis que c’est une science exacte, je veux dire que l’Homme est obligé d’exactement travailler avec ses perceptions en fonction de ce qu’il sait. Il ne peut pas se permettre de divaguer de ses perceptions. Bon, ben ça, ça demande une certaine fusion.

La fusion, c’est un collet. L’Esprit, ton double te met un collet. Bon, une fois que tu es dans le collet, ben, tu es obligé d’aller dans une certaine direction que ta lumière t’impose au début. Avec le temps, tu n’en as plus besoin de collet, mais au début tu en as besoin d’un. Et c’est ça qui amène l’ego, autrement dit la personnalité, à transmuter lentement son matériel, puis éventuellement là, l’être, l’ego s’ajuste, il commence à s’habituer à ces moments de lucidité.

Puis avec le temps, il a de plus en plus de moments de lucidité, puis éventuellement, ça devient de plus en plus permanent, ça devient une seconde nature. Ça fait que finalement il n’a plus besoin de collet. À ce moment-là, il a intégré l’énergie de sa fusion. Mais ça nécessite une science, parce qu’une science intégrale, ça ne peut pas venir de l’Homme, il faut que ça vienne des plans universels.

Donc cette science intégrale, une fois, ou dans la mesure où l’Homme l’aura suffisamment développée, suffisamment descendue sur le plan matériel, l’Homme pourra commencer à s’exercer à traiter l’information qui vient de l’extérieur, comme l’information qui vient de lui-même, en fonction de cette science-là, et c’est là que graduellement il cessera de se déformer dans le traitement de l’information. Et là, il rentrera dans une conscience plus intégrée, plus réelle, plus dépolarisée. Il aura une identité beaucoup plus solide, plus cristallisée, plus permanente. Mais ça prend une science et…

DM : Excusez Bernard, est-ce que quand vous parlez de science, vous parlez d’un processus à suivre, est-ce que vous parlez de quelque chose que l’individu doit commencer à un point zéro, et finir à un point X ?

BdM : Une science, c’est un développement. L’Homme peut avoir la science, on a la science, bon, la fusion elle existe. Maintenant, à partir du moment où l’Homme a accès à la science, il faut qu’il en applique les principes. Puis ces principes-là ne font pas toujours l’affaire de l’ego. D’ailleurs, ils ne feront jamais l’affaire de l’ego.

La science de la psychologie supramentale, la science de l’énergie du mental humain ou la science de l’Homme, appelez ça comme vous voudrez, cette science ne pourra jamais faire l’affaire de l’ego, parce qu’elle est descendante, elle descend vers l’Homme. Donc l’Homme lui, il la reçoit, il faut qu’il travaille avec pour élever son taux vibratoire, élever son taux vibratoire, élever son taux vibratoire.

Donc cette science-là, elle ne fera jamais l’affaire de l’Homme, jusqu’au moment où l’Homme sera suffisamment avancé en conscience pour être très, très, très, très, très près de cette science. Donc lorsque l’Homme sera très près de cette science, il sera dans la science de sa conscience, donc il aura la conscience de son être, donc il aura la science de son être, comme il aura la science de l’être, comme il aura la science de la civilisation, la science de sa planète.

DM : Cette science-là, est-ce qu’il va aller la chercher à l’intérieur de lui-même ou si elle lui est communiquée de l’extérieur ?

BdM : La science, il faut qu’elle soit descendue. Il faut qu’elle soit descendue parce que pour qu’elle soit transparente, pour qu’elle ne soit pas polarisée, pour qu’elle ne soit pas astralisée, ça demande une fusion. Mais une fois qu’elle est descendue, l’Homme, à différents niveaux de son évolution, peut se l’acquérir, aller la chercher et commencer lentement à l’appliquer, jusqu’à tant qu’elle fasse partie de lui, cette science-là, jusqu’à tant que sa propre conscience mentale puisse en rajouter à cette science. Parce que n’oubliez pas une chose, quand on parle d’une conscience mentale ou qu’on parle d’une science supramentale, on parle d’une science universelle et aucun Homme sur la Terre ne peut tout développer de cette science universelle.

Donc il y aura des Hommes, dans un certain temps, qui auront accès à des aspects de cette science universelle ; d’autres Hommes qui auront accès à d’autres aspects, de cette science universelle. Mais ça fera toujours partie de cette science universelle. Mais pour que les Hommes aient accès, par eux-mêmes, à cette science universelle, il faut que l’Homme soit donné un coup de pouce, il faut qu’il soit mis en vibration.

Une fois qu’il est en vibration, ses corps s’ajustent et il commence à prendre conscience de cette science universelle à l’intérieur de son propre réseau d’énergie à lui, à l’intérieur de sa propre conscience, à l’intérieur de ses propres facilités, selon son propre niveau d’évolution. Et c’est comme ça que les Hommes, éventuellement, mutuellement et individuellement, pourront se nourrir de cette énergie.

DM : Quand on pense science, on pense généralement “marche à suivre”. Est-ce que la science dont vous parlez suit le même comportement, disons, égoïque, que les sciences contemporaines qu’on a, ou si elle apparaît comme étant, exemple, une révélation ou une manifestation par un Homme comme vous, ou par un livre comme vous avez écrit, La Genèse du Réel, qui est ni plus ni moins qu’une preuve d’une connexion ou d’une relation avec l’invisible ? Est-ce que c’est comme ça que l’individu va avoir accès à la science ?

BdM : L’accès à cette science est très facile dans la mesure où l’Homme, en tant qu’ego, est disponible à lui-même, à sa réalité. Ce n’est pas la science qui est difficile, c’est la conscience qui est difficile.

DM : C’est l’état de disponibilité dont…

BdM : C’est la disponibilité. Une fois que l’Homme aura la conscience, la science elle est là. Si l’Homme n’a pas de conscience, la science n’est pas là. La conscience vient avant la science. La science, c’est simplement la confirmation de la conscience.

DM : OK.

BdM : L’absence de science, de cette science universelle là, témoigne de l’inconscience de l’Homme ou de l’Humanité.

DM : Donc on peut passer une partie de notre vie à être, je dirais, conscient ou disponible à une forme d’information, mais ne pas être capable de l’appliquer ?

BdM : Oui, oui, d’accord. Parce que pour l’appliquer, on peut toujours l’appliquer, mais ça dépend à quel niveau on l’applique. Je propose que pour appliquer une science telle que celle-ci, dans le monde, sans la colorer, sans l’égoïfier, sans l’astraliser, sans assujettir l’Homme à elle, ça nécessite un degré de conscience suffisamment avancé, c’est-à-dire un degré de conscience où la personnalité a réellement été transposée, remplacée par la personne. À ce moment-là, il n’y a plus de problème, c’est très facile la science.

Ce n’est pas la science qui est le problème, c’est la conscience. Où l’Homme souffrira, c’est dans sa conscience. La science, c’est simplement, ça fait simplement partie de sa créativité, qu’il soit dans un domaine ou dans un autre. La science, la science de l’avenir pour l’Homme, et là, je la regarde à différents niveaux, ça sera simplement un mouvement gratuit très généreux de l’Esprit à travers l’Homme. Donc il n’y a aucun mérite à la science, mais il y a un grand mérite pour l’Homme dans la conscience.

DM : Ah ! OK.

BdM : L’Homme ne peut pas être con, puis avoir la science (rires du public).

DM : Il faut qu’il fasse le lien entre les deux.

BdM : Il faut qu’il fasse le lien entre les deux.

DM : Bon, quand on parle à ce moment-là de conscience, j’imagine que c’est le travail finalement d’accès à cette disponibilité que vous parliez, qui est difficile, et puis c’est là que les déformations se présentent, les égrégores, les influences de l’âme qui affectent ou qui infectent les individus, quelles sont-elles ? Quelles sont les principales sources d’infection de l’âme, qui vient de l’âme, pour déformer la psychologie de l’individu puis le rendre finalement non disponible ? Quelles sont les sources ?

BdM : Une des forces fondamentales de l’âme qui retarde l’évolution de l’Homme vers son identité ?

DM : Oui.

BdM : Il y en a plusieurs, mais je peux vous en donner quelques unes qui sont intéressantes : La culpabilité. Se comparer à d’autres. Ces deux-là…

DM : C’est beaucoup !

BdM : Ces deux-là, même si, quand vous l’écoutez comme ça, ça n’a l’air de rien là, mais je peux vous assurer que c’est tout là. Bon, on en prend un. Bon, la culpabilité c’est quoi ? La culpabilité c’est l’incapacité chez l’ego, de supporter son identité en tant qu’être vibratoire, et la remplacer cette identité-là, par une totale absence d’identité. Je crois que la culpabilité, c’est le plus grand poison égrégorique de l’âme sur la personne humaine. Le Juif qui n’est pas parti d’Allemagne en 32 quand ils ont eu le putsch à Berlin, il était coupable vis-à-vis la mémoire de la race. Le jeune homme catholique, à quatorze ans, qui a décidé de ne plus aller à “confesse” le dimanche, il a vécu la culpabilité par rapport à la “mère l’Église”.

La culpabilité, c’est… D’ailleurs, je vous souhaite un jour de parler avec les morts parce qu’eux autres peuvent réellement vous l’expliquer d’une façon claire. La culpabilité c’est certes un des plus grands stratagèmes utilisés par l’astral contre l’Homme. Un des plus grands. Et sur le plan de l’expérience humaine, si on regarde l’évolution de l’Homme, si on regarde l’Humanité, l’Humanité effectivement a été une Humanité spirituelle ou religieuse pendant des millénaires. C’est simplement depuis quelques années que ça change.

Donc imaginez-vous que l’évolution, l’involution de l’Humanité pendant des millénaires, a été manipulée catastrophiquement par l’utilisation de la culpabilité contre l’individu par rapport au pouvoir spirituel ou religieux pendant des siècles. L’Homme a perdu toute contenance de lui-même à travers la culpabilité. Donc pour moi, la culpabilité c’est probablement un des plus grands maux cosmiques, astraux qui existent sur la Terre.

Je considère même le meurtre moins grave, au niveau de l’évolution de l’Humanité, que la culpabilité. Le meurtre, je le considère grave au niveau de l’involution individuelle, mais au niveau de l’évolution de l’Humanité, la culpabilité est plus grave que le meurtre. Parce que la culpabilité désaffranchit l’Homme, l’humain, ou la conscience collective, pendant des siècles. C’est un meurtre de l’Esprit accumulé à l’échelle mondiale, historique, pendant des siècles, la culpabilité. Tandis que le meurtre, c’est le meurtre de l’Homme, c’est…

DM : C’est une attaque à la forme ?

BdM : C’est une attaque à la forme, le meurtre. Tandis que la culpabilité, c’est réellement une attaque contre l’Esprit. Dans mon optique, Il n’y a absolument rien de plus grave ou il n’y a pas grand-chose de plus grave que la culpabilité. Donc dans son évolution, l’être conscient qui passe de l’involution à l’évolution, vivra quelque part, par rapport à la mémoire de sa race à tous les niveaux, des états de conscience qui friseront ou qui l’amèneront à toucher du doigt un certain niveau de culpabilité, et c’est là qu’il sentira la faiblesse de sa conscience ou la force de sa conscience.

DM : Bon, si on parle de culpabilité, la première fois dans la vie qu’on a goûté de la culpabilité, est-ce qu’on la subit, la culpabilité, ou on la fait vivre aux autres ? Est-ce que ça part du fait qu’on la fait subir à quelqu’un qu’on commence à vivre la culpabilité, ou c’est parce qu’on l’a subie d’un autre ?

BdM : On l’a subie d’un autre. Parce que quand on grandit, au début on est sans mécanisme de défense, puis on se fait imposer des volontés ou des perceptions, ou des valeurs, qui deviennent pour nous des égrégores. Et ces égrégores-là, avec le temps, grandissent de plus en plus, ça fait qu’éventuellement on devient coupable quand on agit à l’envers ou contre ces égrégores. Le premier moment dans la vie de l’Homme où il vit la culpabilité, c’est le premier moment dans sa vie où il renie son Esprit.

DM : C’est profond. Comment ça se passe ?

BdM : Ben, ça se passe…

DM : J’aurais pensé, c’est parce que…

BdM : Le premier moment, le premier moment dans la vie de l’Homme où il vit de la culpabilité, c’est le premier moment où il renie son Esprit.

DM : Oui, ça, c’est… Ça veut dire : c’est le premier moment où l’individu ne suit pas ce qu’il sent ?

BdM : Où il ne suit pas ce qu’il sait et qu’il ne peut pas exprimer, donc ce qu’il sent. Sentir, c’est savoir sans pouvoir l’exprimer intelligemment.

DM : Bon OK. Vous me faites débobiner la bobine bien loin. Dans l’enfance, un enfant peut, à l’âge, j’imagine deux ans, se sentir coupable ? Comment est-ce qu’il peut savoir à cet âge-là ?

BdM : Par le sentiment, qu’il ne peut pas expliquer.

DM : Ben, c’est facile, faire vivre à un enfant de la culpabilité en lui reprochant systématiquement des comportements…

BdM : Ça, c’est notre participation à l’involution en tant que parents (rires du public).

DM : Je n’en doute pas. Mais à ce moment-là, disons, pour l’enfant qui ne peut peut-être même pas parler, à ce moment-là comment il fait pour savoir ? Est-ce que savoir, dans ce sens-là, c’est strictement une vibration ? Parce que là, il n’y a pas de langage-là.

BdM : Dans une famille, un enfant fait quelque chose, boubouboum, vous lui reprochez la chose… Un enfant qui va prendre un fer à repasser, puis qui va le mettre sur votre tapis, il y a du fun. Il ne se sent pas coupable. C’est après qu’il va se sentir coupable. Ce n’est pas quand il met le fer à repasser là, il fait un beau trou dans le tapis, ça fait une belle forme (rires du public), ça sent intéressant la senteur. Il ne se sent pas coupable.

DM : Il découvre.

BdM : C’est quand vous allez rentrer à la maison. Donc quelque part, vous allez lui faire sentir la culpabilité.

DM : OK. Mais peut-on faire autrement ?

BdM : Ça dépend si vous êtes conscients ou non. Si vous êtes conscients, vous ne lui faites pas sentir de culpabilité, vous lui faites comprendre l’erreur de son geste.

DM : Bon, là, vous allez aider l’Humanité, parce qu’il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas comment faire vivre à quelqu’un qui vit un débordement dans la forme, qu’ils ne veulent pas le faire sentir coupable, disons, en supposant qu’on veut être conscient là ?

BDM : La seule raison, la raison pour laquelle les parents font sentir la culpabilité chez l’enfant, c’est parce qu’ils ne balancent pas les vibrations. Ils ne balancent pas la vibration.

DM : Ce n’est pas le reproche…

BdM : Le p’tit gars, il prend le fer à repasser, il brûle le tapis, la mère elle arrive, puis elle voit ça, puis elle se fâche, donc elle lui donne un choc vibratoire, parce que la discipline, c’est un choc vibratoire. Mais elle ne rebalance pas. Ça fait que le petit, il commence à vivre la culpabilité, puis ça continue comme ça toute la vie. Que les enfants fassent des erreurs, c’est normal ils n’ont pas l’expérience, l’enfant ne connaît pas la conséquence de son geste, bon.

Mais quand il fait un geste qui n’est pas convenable, il doit vivre la discipline, donc le choc vibratoire, qui peut aller même jusqu’à un choc à l’âme, pour corriger ses tendances, pas de problème, mais il faut que ça soit balancé, sinon l’enfant il est détruit. Il peut être détruit qu’un petit peu ou il peut être détruit grandement. Détruire un enfant, ça veut dire ne pas lui permettre de comprendre son geste de façon intelligente après avoir reçu le choc de la discipline. Que le parent soit obligé de faire le choc de la discipline, c’est normal.

D’ailleurs le parent qui ne le fait pas, ce n’est pas un parent intelligent, parce qu’un enfant c’est astral. Ça a un caractère, un enfant. Un Taureau ça a un caractère, un Sagittaire ça a un caractère, on a tous des caractères. Il faut que ça soit ajusté l’astral. Parce que le caractère fait partie de la mémoire de l’âme imprimée dans l’expérience maintenant. Ça fait que c’est ajusté. Ça fait que le rôle du parent, c’est d’ajuster le caractère, mais le rôle aussi, c’est de le rebalancer après. À ce moment-là l’enfant ne sentirait pas de culpabilité.

DM : Bon, dans le cas du tapis, comment vous auriez rebalancé ça ? Comment on rebalance ?

BdM : Si ma fille avait brûlé le tapis chez nous ?

DM : Oui, c’est ça !

BdM : Ça dépend à quel âge. Si elle avait brûlé le tapis à deux ans, si elle avait brûlé le tapis à quatre ans, si elle avait brûlé le tapis à six ans, ça dépend de son caractère, ça dépend de son manque d’ordre, ça dépend de beaucoup de choses, il faudrait que je regarde l’individu. Je vais prendre ma fille. Si ma fille avait brûlé le tapis à trois ans, je lui aurais donné un choc terrible, puis je l’aurais balancé parfaitement, elle ne l’aurait jamais fait après. Ce qui veut dire quoi ? Je lui aurais donné un choc, puis ensuite je lui aurais dit : “Je ne suis pas fâché, je t’explique ce que tu as fait, à cette heure, let’s go, on s’en va voir un film de Walt Disney”.

DM : OK. C’est comme ça que vous balancez !

BdM : Ouais ! Il faut balancer.

DM : OK. Nous autres, on est adultes aujourd’hui, on a…

BdM : Je lui aurais dit : “Je ne suis pas fâché, j’avais l’air fâché tout à l’heure là c’est parce que je t’explique avec force, mais je ne suis pas fâché”, (rires du public). Je ne suis pas fâché, il ne faut pas être fâché. Fâché, c’est de la surexcitation.

DM : Oui, oui, oui !

BdM : Ça fait que l’enfant, il vit ton “fâché”, il vit ta surexcitation.

DM : Ce que vous dites dans le fond, c’est qu’on se sent coupable, pas tellement du geste qu’on pose, mais de la perturbation émotionnelle que l’autre vit finalement ?

BdM : Ça dépend du geste, on peut se sentir coupable par rapport à des valeurs spirituelles ou religieuses qu’on met de côté, on peut se sentir coupable par rapport à des petits gestes anodins qu’on vit quand on est jeune. Par exemple, qui est-ce qui n’a pas volé des “peanuts” ou des crayons ? Tu vois ce que je veux dire, autrement dit l’Homme n’est pas sans péché, par contre…

DM : Il ne peut pas “s’empêcher” ! (rires du public).

BdM : Il ne peut pas s’empêcher, vous comprenez ?

DM : Oui, oui.

BdM : Ça fait que l’Homme n’est pas sans péché, puis comme vous dites : “il ne peut pas s’empêcher”, ça fait que s’il n’est pas sans péché parce qu’il ne peut pas s’empêcher, le péché n’existe pas. Si le péché existe dans sa tête, il va avoir de la culpabilité. Qu’il ne puisse pas s’empêcher, ça fait partie de l’astral de l’âme. Qu’il en arrive à arrêter ses pulsions ou ses excitations, qu’il en arrive à ajuster sa conscience astrale, ça fait partie de l’éducation ou ça fait partie de l’éducation que la société lui impose.

Mais ce n’est pas… (coupure enregistrement). (Reprise en cours) (…) C’est de la possession de l’âme, c’est le mal de l’âme, elle ne le sait pas que c’est de la possession de l’âme. Donc comment voulez vous qu’on traite, qu’on amène ces êtres-là à vivre de la culpabilité ? Parce que l’astral va réutiliser la culpabilité. Parce que la culpabilité, c’est une manœuvre astrale, ça fait partie des champs de forces égrégoriques de l’astral, la culpabilité. Ça ne fait pas partie de la conscience de l’Homme, la culpabilité. C’est implanté dans son mental.

D’ailleurs un jour, probablement, lorsque la psychologie de l’Homme… D’ailleurs, ça sera probablement découvert au niveau individuel, parce que je ne vois pas que ça se fasse au niveau collectif, mais l’Homme, un jour, lorsqu’il sera conscient, verra que toute son inconscience, toute la manipulation astrale de sa conscience subjective, ça fait tout partie des égrégores astraux. Ça vient de l’astral. Donc ce n’est pas l’Homme en tant qu’être qui est responsable, ce sont les forces derrière lui, mais l’évolution demande qu’il connaisse ça, qu’il comprenne ça.

S’il comprend ça, ben, éventuellement il se libère de ces forces-là, il devient conscient. S’il ne comprend pas ça, il vit l’expérience par rapport à ces forces-là, donc il peut vivre de la culpabilité, puis empoisonner sa vie. Il peut vivre l’expérience du meurtre, il peut vivre l’expérience du suicide, il peut vivre toutes sortes de choses qui vont empoisonner sa vie. Donc quelque part dans l’évolution de l’Homme, de l’Humanité, il y a un partage entre l’involution et l’évolution, et ce partage-là est absolu ou il le sera, absolu.

DM : Bon, quand on a un individu qui a atteint l’âge adulte et puis qui est déformé psychologiquement par le jeu de la culpabilité, est-ce que le simple fait de prendre conscience de ce qui le rend coupable, c’est suffisant pour le déculpabiliser ?

BdM : S’il prend conscience des mécanismes de la culpabilité, ça va totalement la neutraliser, oui.

DM : Donc se faire expliquer dans un cas particulier de sa vie, le pourquoi il a agi comme ça, est-ce qu’il faut entrer dans un langage où on lui explique les mécanismes des forces astrales ?

BdM : Ça dépend. Ça dépend du sérieux de la culpabilité, ça dépend de la profondeur, parce que la culpabilité, au fur et à mesure où on avance dans une certaine maturité inconsciente, ça s’ajuste. La culpabilité qu’on a vécue quand on était jeune, on ne la vit plus quand on a trente ans. Mais il y a certaines formes de culpabilité qui perdurent.

Puis ces culpabilités-là qui perdurent, qui peuvent amener l’Homme à des états de psychose ou de névrose, ça, pour réellement les éliminer, ça prend le couteau tranchant d’une science réellement exacte de ça, qui peut aller jusque dans le désordre astral psychique de l’individu, qui peut aller jusque dans le contact entre celui qui le sort de sa condition, puis l’entité derrière l’écran de sa conscience qui le manipule à son insu, parce qu’il est inconscient de ces choses-là.

Ça peut aller très loin, puis ça peut même aller… Il y a des individus qui marchent dans la rue, dans le monde, qui sont possédés, qui sont possédés à des très hauts niveaux, puis pour briser cette possession-là, ça prend réellement une science réellement occulte de ce qui se passe, une grande science précise de ce qui se passe. De sorte que l’individu qui ferait… C’est une sorte d’exorcisme quasiment… De sorte que la personne qui fait cet exorcisme-là saurait exactement qui est en possession, qui le possède, où il est situé dans l’astral, qu’est-ce que c’est son évolution, où il vit dans l’astral, pourquoi est-ce qu’il possède, pour quelle raison.

Autrement dit, un individu conscient pourrait connaître tout le “pedigree” de l’entité derrière l’individu. Puis ça, ça va commencer à briser le pouvoir astral sur l’individu et l’amener éventuellement à s’affranchir de la culpabilité.

DM : Est-ce que c’est vrai, Bernard, de penser que les formes psychologiques qui nous rendent coupables, tu sais… Je ne sais pas, on chicane un enfant parce qu’il n’a pas passé la tondeuse à gazon, ou parce qu’il n’a pas fait sa chambre ou quoi que ce soit, puis de façon répétitive là, au bout de cinq, six, sept ans là, il se retrouve à se sentir coupable de ne pas laisser les autres vivre comme ils veulent. Bon ! Est-ce que ça là, en réalité la forme psychologique que ça prend, c’est juste un prétexte pour permettre à une entité de s’implanter dans le mental de l’individu ?

Souvent les gens, aujourd’hui, vivent un état de culpabilité qui est simplement un prétexte pour permettre à une entité de les posséder, et que pour traiter ces individus-là, ça ne sert à rien de leur enlever le problème psychologique de la forme, il faut aller jusqu’à l’entité ? Il faut vivre le combat avec l’entité ? Comprenez-vous ma question ?

BdM : Oui, je la comprends, oui (rires du public). Ça dépend de l’état. Il y a un certain niveau de culpabilité qui est permissible à l’Homme. Il y a un certain niveau de culpabilité qui ne l’est plus. Là, si vous me demandez lequel, je vais vous dire que si la culpabilité détruit la vie de l’Homme, à ce moment-là le niveau de permissibilité est trop grand. Et à ce moment-là, ça prend une éradication. Si la culpabilité est normale, puis elle ne détruit pas la vie de l’Homme, à ce moment-là ça fait partie de son expérience. Mais si elle détruit l’Homme, il faut aller plus loin.

Puis là, ça prend des moyens réellement radicaux au niveau d’une science occulte de l’entité derrière, puis souvent ces gens-là peuvent être amenés à rencontrer des gens qui pourraient leur faire comprendre ces profondeurs-là. Parce que ça va beaucoup plus loin que la psychologie classique. Ça va réellement dans… Ça devient un combat entre celui qui serait le promoteur, si vous voulez, de cette conversion d’énergie là, et l’entité elle-même, ou l’individu qui vit la culpabilité, simplement le canal.

Donc si la culpabilité ne détruit pas votre vie, ne met pas votre vie à terre, elle n’est pas nocive trop. Mais si elle met votre vie à terre, à ce moment-là il faut l’éliminer parce que ça va devenir plus grave, et plus grave, et plus grave, et plus grave.

DM : Bon, quand vous dites une culpabilité qui est permissive là, jusqu’où vous mettez le registre de la permissivité de la culpabilité ?

BdM : Bon, dans la mesure où elle ne détruit pas votre vie. Si la culpabilité détruit votre vie ou si n’importe quelle forme d’égrégore détruit votre vie… Tu sais, la vie… L’Homme ne peut pas vivre toute sa vie en déséquilibre. Tu peux vivre dix ans, quinze ans, vingt ans, trente ans, mais un jour, il faut que ta vie soit sous ton contrôle ou relativement sous ton contrôle. Ben, à ce moment-là, la culpabilité, dans le cas de la culpabilité, si ce n’est pas mis en “check” quelque part, ça peut réellement miner la vie d’un individu.

Et ça, c’est très grave parce qu’un Homme qui vit de la culpabilité ne pourra jamais s’affranchir du pouvoir de l’âme sur sa conscience, donc il ne pourra jamais être intelligent dans le sens créatif du terme. Quand je parle “intelligent dans le sens créatif du terme”, je veux dire intelligent dans le sens créatif du terme (rires du public), pour lui, par lui, envers lui.

DM : C’est totalement égocentrique là ?

BdM : Centrique !

DM : Centrique.

BdM : Il n’y a pas d’égocentricité dans de l’intelligence créatrice.

DM : Je reste en appétit sur la fin de la culpabilité. Qu’est-ce qui peut, pour un individu conscient, quand il est continuellement, je dirais, interféré par les mécanismes de l’âme, qu’est-ce qui peut ne pas détruire finalement sa bonne communication avec son Esprit ? Toutes les sources de culpabilité, tous les aspects menaçants de l’extérieur sont une source éventuelle de culpabilisation. Donc tout est sujet à…

BdM : C’est pour ça que je dis que c’est très grave.

DM : Bon, ben, il n’y a pas de permissivité à ce moment-là ? Il n’y a pas de culpabilité qu’on peut considérer comme…

BdM : Je le regarde du point de vue de l’Homme, je ne le regarde pas du point de vue de l’Esprit. Je parle des Hommes dans le monde, bon.

DM : Oui, oui !

BdM : Pour l’Homme, si la culpabilité ne met pas sa vie à terre… Elle est grave, elle est toujours grave d’un point de vue cosmique, mais elle n’est pas grave d’un point de vue psychologique, mais si elle met sa vie à terre, là elle est grave. Donc à ce moment-là, l’Homme il faut qu’il fasse quelque chose.

DM : Bon, est-ce que c’est possible que l’individu, pendant un temps de sa vie, a les tampons, pour dire en anglais, les “buffers”, pour supporter une forme de culpabilité ?

BdM : Ah ! Ben, effectivement.

DM : Et quand, à un autre moment donné dans sa vie, il n’a plus ces tampons-là ?

BdM : Quand il va être écœuré d’être dans la merde psychologique de son moi fracturé, fragmenté. Quand il va sentir que toutes les valeurs, la société, le monde, la belle-mère, le grand-père, tout le monde là, à cause de la culpabilité, lui ont enlevé le pouvoir, ont mangé un petit peu de lui là, ils l’ont bouffé petit à petit, puis l’ont bouffé petit à petit ! Ça fait que vient un point, quand il ne te reste rien que les os là, tu essaies de sauver la moëlle (rires du public).

DM : Est-ce que le principal nid de la culpabilité, c’est l’amour, les passions ?

BdM : Oh oui, ça c’est intéressant ! L’alibi de la culpabilité, l’alibi, il y en a trois… L’alibi de la culpabilité, c’est la perversion de l’amour pour le bénéfice des autres afin de se donner l’impression, nous-mêmes, d’être bons.

DM : Celle-là, ça nous permet d’oublier les deux autres qui vont venir… (rires du public).

BdM : Elles étaient toutes là ensemble, je les ai mises ensemble ! (rires du public).

DM : Ah oui ? On a eu droit à une synthèse (rires du public).

BdM : Regardez ce qu’on appelle des défauts ou ce qu’on appelle des égrégores qu’on vit, que les Hommes vivent, dans une multitude d’expériences. À partir du plan mental, c’est très intéressant. Eux autres, en haut, ils ne voient pas ça comme nous autres. Ils ont l’esprit clair.

DM : Tandis que quand on vit ça…

BdM : Nous autres, on pense à ça… On ne va pas arrêter de penser, traiter avec ça. Tu sais, le Juif qui essaie de traiter avec la culpabilité de laisser sa race en arrière pour vivre dans des camps de concentration, c’est difficile pour le pauvre Juif, je le comprends. Mais pour un Juif conscient, ça serait facile. Il “crisse” son camp, point final. Tu prends le train, tu prends un avion, tu t’en vas ! Mais ça, ça demande un haut niveau de centricité, donc ça demande une capacité de ne pas vivre par rapport à la mémoire de la race.

La mémoire de la race a été importante pendant l’involution pour permettre à l’Homme de s’imbiber des valeurs ascendantes de la race, afin de ne pas dégénérer sur le plan psychologique de son ego, jusqu’à tant qu’il soit suffisamment conscient pour se libérer de la mémoire de la race, et se greffer à une conscience cosmique. C’est ça l’évolution de l’Homme.

DM : Bernard, vous parlez souvent de la mémoire de la race à d’autres nations. Là, je ne sais plus si on peut parler du Québec ou du Canada, mais ça serait quoi la faille de la mémoire raciale, on dirait, du Canada ?

BdM : La mémoire de la race ? Des Québécois ? La mémoire de la race des Québécois ?

DM : Oui. Ça serait quoi qui serait l’élément à purger là, à éliminer là ?

BdM : Pour un Québécois universellement parlant là ?

DM : Oui, dans le sens… On est six millions là… Dans le sens global ?

BdM : Pour un Québécois, de cesser d’être lié à la mémoire de sa race, ça demanderait qu’il en arrive éventuellement à perfectionner son mental à un tel point où il détruirait en lui le moindre besoin, le moindre besoin de s’assujettir à ce que les autres pensent.

DM : De s’assujettir à ce que les autres pensent ?

BdM : Parce que ça, ça lui crée un complexe d’infériorité.

DM : Ah ! Oui, oui, OK.

BdM : Le complexe d’infériorité est né du pouvoir de la race sur l’individu. Donc si l’individu s’assujettit à ce que la race pense, il demeure prisonnier de son complexe d’infériorité. Et le complexe d’infériorité, c’est l’égrégore karmique astral du Canadien Français.

DM : Bon, par rapport à ce que vous dites là, comment on peut se sentir coupable, dans la période de transition où on est inconscient, puis qu’on passe à de la conscience, comment on peut se sentir coupable de trancher avec la mémoire de la race, entre guillemets, Québécoise ?

BdM : Au niveau du peuple Québécois, ce serait au niveau de la spiritualité de son peuple, plus voilà vingt, vingt-cinq ans qu’aujourd’hui. On retourne vingt-cinq ans en arrière là, vingt-cinq, trente ans en arrière, quand on allait à la messe tous les dimanches là, puis on allait aux vêpres, puis on allait à l’angélus, je ne sais pas qu’est-ce qu’il y avait d’autres là, ou qu’il y avait un dîner le dimanche, où il y avait les petits 25 cents des petits chinois, toutes ces affaires-là !

Ben, retourne dans ce temps-là, puis pour un Québécois, de sortir, de se libérer de cet égrégore astral de la race, ça leur a créé une certaine forme de culpabilité. Puis aller à la messe le dimanche, ça a créé une certaine forme de culpabilité. Là, il y a une grosse progression psychologique depuis vingt-cinq ans, mais retourne dans les campagnes, dans les campagnes du Québec, dans les rêves… Il y a encore l’égrégore. Cet égrégore est encore très présent. L’égrégore astro-spirituel du peuple Québéquois est encore présent.

DM : Bon, est-ce que cet égrégore-là que vous parlez peut aussi affecter ceux qui ont l’impression d’avoir réussi – vous parliez de sentiment d’infériorité de la race là, est-ce que ceux qui ont eu l’impression de réussir socialement ou matériellement pourraient vivre un sentiment de culpabilité par rapport à l’ensemble ? Est-ce que c’est possible ça aussi ?

BdM : Pas nécessairement, parce que probablement si on réussit, c’est parce qu’ils ont réussi justement à se libérer de l’égrégore. Quand tu te libères de l’égrégore d’une race, tu prends du pouvoir personnel, tu prends une certaine conscience personnelle, tu t’affranchis d’une puissante mémoire, donc tu rentres dans ta créativité. Donc probablement, les hommes d’affaires aujourd’hui, en public, ils peuvent maintenir l’image de l’égrégore spirituel de la race, mais en privé – j’en ai un en tête là – en privé, c’est une autre paire de manches. Ils peuvent jouer le jeu politique, mais en privé, ils sont réellement en dehors de l’égrégore spirituel de la race. Ils sont affranchis de ça.

DM : Maintenant, une personne qui est affranchie d’un sentiment d’attache à sa race, est-ce que c’est un individu qu’on qualifierait d’international à ce moment-là, c’est-à-dire sans frontière ?

BdM : Dans le sens conscient du terme ?

DM : Oui.

BdM : Dans le sens conscient du terme, c’est un être qui est réellement, qui est réellement libre. Il est libre.

DM : Libre, ça a l’air d’être large, de la façon de votre sourire, libre sur plus d’une planète là… (rires).

BdM : Oui. Libre, c’est très large. Libre, ça veut dire que l’Homme pourra même venir en contact avec d’autres étrangers, d’autres planètes sur le plan éthérique, à volonté. Ça va jusque-là, libre. Même ça, c’est un petit peu de la liberté. Libre, libre, libre, c’est libre ! Il n’y a pas de condition dans “libre”.

DM : Je n’en cherche même pas (rires).

BdM : N’oubliez pas, libre, ça ne veut pas dire… Quand tu es libre, tu n’interfères pas avec la liberté des autres à aucun niveau. Ça, c’est réellement libre.

DM : Parce qu’on peut être libre…

BdM : Quand tu es libre, un être libre, quand l’Homme sera libre, il n’interférera pas avec l’illusion de la liberté de l’Homme. C’est pour ça qu’il y a une vibration dans le mot “libre”. Cette vibration-là, elle est très forte, elle très haute et elle est universelle, et dans cette vibration, il n’y a aucune interférence avec la liberté relative de l’Homme involutif. Un Homme conscient libre… L’évolution n’interfère aucunement avec la liberté relative de l’Homme involutif. Ça, c’est “libre”.

DM : Puis lui-même n’est pas affecté par l’impression de liberté de l’autre là ?

BdM : Non, non, non, non, non, non, non, non, non, c’est une liberté absolue, puis ça s’arrête. C’est entre lui puis les autres plans. La liberté, dans le sens de l’Homme nouveau, c’est entre lui puis les autres plans. Ça n’a rien à faire avec les Hommes.

DM : Tandis que la liberté relative, c’est entre l’Homme et l’Homme ?

BdM : C’est entre l’Homme et l’Homme.

DM : OK.

BdM : Ça n’a rien à faire avec…

DM : Mais, comment ça se fait que les gens réussissent à entretenir l’illusion d’une liberté avec d’autres ?

BdM : Parce qu’ils ont besoin de l’illusion pour s’oxygéner. Ils ont besoin de l’illusion pour sentir un peu la liberté. Sans ça, ils seraient trop affectés dans leurs émotions. Donc l’illusion de la liberté est nécessaire. Par rapport à l’Homme, pour l’Homme, en fonction de l’Homme, par rapport à la société, en fonction de la société, la liberté relative est nécessaire, puis aujourd’hui elle est rendue très avancée. Par contre, elle est inconsciente, donc elle crée énormément de dégâts.

DM : À cause de son…

BdM : À cause de son inconscience. Tu sais, l’histoire que les gens disaient il y a quelques années, bon, ben : “Do you think là, do you think” ? Comment qu’ils disaient ça : “Do you think” ? Puis ça c’est traduit dans des formes de publicité où on disait : “Je bois mon lait comme ça me plaît”.

DM : Ouais, ouais, ouais !

BdM : Il y a des subtils, il y a un subtil égrégore de violence de liberté contre la liberté des autres là-dedans. Moi, je pourrais écrire un livre rien que sur cette petite ligne-là : “Je bois mon lait comme ça me plaît”, en voulant dire : “Mange donc d’la marde” (va te faire foutre), moi je le bois comme ça me plaît (rires du public). Ça va loin l’affaire, c’est vibratoire. Ça fait qu’il y a une violence là-dedans. Dans la liberté, dans la liberté présente là, il y a une violence. Il y a une violence dans la liberté présente. Avant, il y avait moins de violence, parce que la liberté était contenue, disons, dans les années 50, 49, 30.

DM : C’est comme unifié autour d’un…

BdM : Après les années soixante là, avec les Beatles, puis les fumeurs de “pot” là il y a une violence. Ça fait que ça fait encore partie de l’expérience de l’Homme. Est-ce qu’il y en parmi vous qui ont vu le film “Doors”, “The Doors” ? Bon, ben, ceux qui ont vécu les années 60 là, puis qui se sont fait influencer par “The Doors”, vous avez une idée de ce qui s’est passé. Ça fait que la violence, il n’y a pas de violence dans la liberté de l’Homme conscient. Puis d’ailleurs, la liberté, c’est totalement individuel, ce n’est pas collectif, la liberté. Ça ne sera jamais collectif.

La liberté relative sera collective, elle le sera de plus en plus, elle se développera de plus en plus, il y aura des chocs qu’ils ajusteront, comme à Los Angeles, ce qui se passe. C’est très bon ce qui se passe au niveau social, au niveau cosmique, planétaire, mais au niveau de l’individu, dans la liberté individuelle, il n’y a aucune violence.

DM : Ça suscite une certaine curiosité à voir comment l’individu peut vivre, en lui-même, un état de liberté avec des contraintes extérieures ?

BdM : Il n’y a pas de contraintes extérieures. Les seules contraintes extérieures qui existent, ce sont celles qui le mettent en excitation.

DM : Vous voulez dire que les contraintes qui empêchent finalement l’individu…

BdM : Moi, je m’en vais sur la rue, et puis j’arrive à la lumière rouge, puis je passe la lumière rouge parce que je ne l’ai pas vue, “whatever”, bon. La police m’arrête. Je n’ai pas fait exprès de passer à la lumière rouge, puis je dis à la police : “Ben, je n’ai pas fait exprès de passer sur la lumière rouge”. Puis le policier, dans son langage de policier dur… Ça donne que c’est un policier qui est très masculin, le respect va jusque-là, j’aurais bien pu dire “macho”, je n’ai pas dit “macho”, j’ai dit “masculin”. La conscience est toujours… Il n’y a pas de violence dans la conscience. Le policier est très masculin. Dire que le policier est “macho”, ça c’est se donner de la liberté par la parole, à l’intérieur de laquelle il y a de la violence. Ça fait qu’on est rendu aujourd’hui qu’on fait tellement ça, qu’on crée des égrégores à l’échelle de la planète, puis là on vit dedans.

Tandis que quand tu dis : “Le policier est très masculin”… Tu dis à un policier : “Monsieur le policier, vous êtes très masculin”, il va dire : “Oui mon cher, merci” (rires du public). Mais si tu dis à un policier : “Tu es macho”, tu l’insultes, puis il a le droit de te rentrer dans son “char” (voiture). Puis il a raison parce que tu viens de violenter une institution importante pour le maintien de l’ordre. Mais si tu dis : “Monsieur le policier, vous êtes très masculin”, il va dire : “Merci, mon cher”, parce qu’il n’y a pas de violence dedans. Il n’y a pas de violence. Dans la liberté, il n’y a pas de violence.

Ça fait que le policier m’arrête, puis j’ai passé sur la lumière rouge, je n’ai pas fait exprès, puis ce n’est pas son problème que je n’ai pas fait exprès, il n’est pas là pour me psychanalyser, puis il n’est pas voyant comme moi. Donc automatiquement son job, c’est de me donner un ticket. Si je ne me surexcite pas, ben, je risque de payer le ticket, mais de pas me faire casser la boîte. Si je me surexcite, je risque de me faire taper les oreilles, puis il aurait raison de me taper les oreilles. C’est de même que ça marche. Je reproche à l’Homme moderne relativement libre de faire vibrer dans sa conscience relativement libre, un égrégore de violence.

DM : Comment l’Homme qui vit la liberté relative justifie sa liberté ?

BdM : Il la justifie par rapport au besoin de surexciter son être afin d’aller plus loin dans la conversation du système qui lui enlève sa liberté, avec l’illusion de lui donner sa liberté.

DM : Puis comment est-ce que l’individu qui vit la liberté absolue traite avec, je dirais, ni plus ni moins, son autorité intérieure ? Parce que l’individu qui est libre, en général, dispose d’une grande certitude, d’une grande autorité intérieure.

BdM : En général ! Il n’y a pas de condition là-dedans. Un individu libre dispose d’une grande autorité intérieure, point final.

DM : Je suis content que vous disiez ça, mais la personne qui vit ça là, comment est-ce qu’elle peut traiter avec une contrainte extérieure ? Est-ce que, vibratoirement, elle ne se sent pas, justement restreinte dans son processus ?

BdM : Non, parce que cette autorité intérieure là fait partie de sa conscience à lui. Un Homme conscient qui est libre n’est pas intéressé à changer le monde. Il est intéressé à se changer lui. Ça fait qu’il vit son autorité intérieure, il supporte ce qu’il sait, il vit ce qu’il sait, si c’est utile qu’il parle ce qu’il sait, ben il le fait, il choisit les gens avec qui il parle, point final. Mais il n’est pas contraint, au niveau de l’excitation, à étendre dans le monde ce qu’il sait. S’il le fait, c’est parce qu’il le fait pour des raisons qui sont en harmonie avec lui. Il ne le fait pas pour des raisons d’imposition de sa volonté, de son autorité. Il est libre.

DM : Donc c’est un être qui a une contenance absolue ?

BdM : Il a une contenance absolue, puis il y a une permanence, puis il a une consistance. C’est ça, il est libre !

DM : On serait porté souvent à penser que la personne qui est libre de façon absolue, c’est une personne qui se voit vivre une autre vie que la vie matérielle ?

BdM : Ça, c’est intéressant. Une personne qui vit une conscience absolue ou une liberté absolue vit dans deux mondes à la fois. Il vit dans deux temps. Il vit un temps planétaire, puis il vit un plan éthérique. Il vit sur le plan mental, puis il vit sur le plan physique à la fois. Il ne vit pas rien qu’une vie, il en vit deux à la fois. Puis ça, c’est du “stock”, en vivre deux, on a de la misère à en vivre une, mais il en vit deux. Puis, c’est le fait qu’il en vit deux qui lui permet toujours de comprendre l’autre ici, la petite vie.

DM : Donc ce qui lui permet de contenir la vie planétaire restreignante, c’est sa deuxième vie ?

BdM : C’est qu’il a accès à l’autre, oui. Sans ça, la vie planétaire elle ne serait pas assez, elle n’est plus assez, il n’est plus astral. Il se nourrit plutôt de l’autre vie que de celle-ci. Tu passes un certain temps dans celle-ci pour toutes sortes de raisons, mais c’est réellement de l’autre qu’il se nourrit.

DM : Sa réalité est dans la vie…

BdM : Mentale !

DM : Mentale, c’est ça !

BdM : Un homme inconscient, disons, peut aimer ça jouer au football, il peut aimer ça faire l’amour dix fois par jour – je sais pas si c’est ça de même, en tout cas – il peut aimer ça voyager, il peut aimer ça manger. La femme, elle aime se faire bien, tu sais il y a toutes sortes de choses qui nous passionnent. Ça, ça nous “ground”. Mais quand tu as une conscience mentale, manger, faire l’amour dix fois par jour, jouer au hockey, voyager, tu n’es plus intéressé à faire ça. Je ne veux pas dire que tu n’es pas intéressé, mais tu n’es pas intéressé comme avant. Une fois de temps en temps, manger quand tu as faim, jouer au hockey si ça s’adonne. Tu ne vis pas pareil.

DM : Ça se nourrit comment une vie mentale ?

BdM : Ça se nourrit à partir de ton Esprit, tu es toujours dans ton Esprit. Tu communiques avec les circuits universels. D’ailleurs, tu as une grande voyance, il y a ça. Prenons la voyance, OK. Je vais te l’expliquer. Rien que le fait de connaître la vie sur une planète au niveau individuel ou collectif, c’est assez pour tenir longtemps. Le fait de connaître là, autrement dit le fait d’avoir accès à de l’information, qui te permet de comprendre ce qui se passe dans le monde à tous les niveaux, instantanément, n’importe quand là, bon, ben ça, c’est assez pour te faire tenir pendant longtemps sur une planète qui, autrement, serait très très aride de valeurs expérientielles. Tandis que pour l’Homme inconscient qui n’a pas ça, il a besoin de toutes les autres choses pour le tenir.

DM : Des artifices !

BdM : Il a besoin d’autres choses, il a besoin d’une certaine passion, donc c’est ça la différence entre l’involution et l’évolution.

DM : Je vous remercie infiniment, Bernard de Montréal.

mise à jour le 22/08/2024

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