Générosité astrale ou intelligente

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 61

“DM : Dans le cas d’une société comme la nôtre où on a plusieurs types d’organismes qui nous sollicitent pour aider les gens, on en vient souvent à se poser – même quand on est dans des relations familiales ou des relations de couple – on en vient à se poser si notre générosité, l’expression de notre générosité …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Dans le cas d’une société comme la nôtre où on a plusieurs types d’organismes qui nous sollicitent pour aider les gens, on en vient souvent à se poser – même quand on est dans des relations familiales ou des relations de couple – on en vient à se poser si notre générosité, l’expression de notre générosité intelligente, ou pour utiliser un autre terme, elle est astrale. Nous recevons ce soir Bernard de Montréal pour discuter sur ce sujet qui se veut épineux souvent dans notre quotidien.

Nous recevons donc, Bernard de Montréal (Applaudissements). Bonsoir Bernard… Bernard, dans les situations sociales, mondiales, économiques qu’on vit aujourd’hui, les gens vivent sous bien des formes, des sollicitations souvent d’ordre monétaire ou d’ordre d’implication de temps, ou quoi que ce soit du genre, et ils sont appelés évidemment à être généreux envers les autres.

J’aimerais ça que, ce soir, on étudie l’aspect où une générosité est perçue comme étant intelligente ou lorsqu’elle est vécue sous une forme d’astralisation quelconque. Est-ce qu’on pourrait impliquer le sentiment de culpabilité comme étant un axe potentiel de générosité, ou est-ce qu’on est manipulé astralement, et puis une générosité intelligente comme étant un échange, j’aimerais qu’on parte sur cette base-là, si c’est possible ?

Bernard de Montréal (BdM) : Posez-moi une question précise.

DM : Bon, est-ce que l’individu qui se voit sollicité dans ses relations avec d’autres ou dans un couple, ou dans un travail, ou dans un processus, je pense à des organismes qui demandent de donner l’exemple généreusement pour aider les autres, des pays du tiers-monde ou autre, qu’est-ce qu’on peut voir d’intelligent dans un geste qu’on fait vers l’autre, qu’est ce qui détermine que notre générosité ou notre mouvement vers l’extérieur est intelligent ?… La question n’est pas précise ?

BdM : Il y a deux types d’Hommes sur le globe, il y a les Hommes… Il y a l’Homme inconscient ou l’Homme involutif, puis il y a l’Homme conscient ou l’Homme évolutif. La générosité pour un être conscient évolutif ne peut pas être la même que pour l’être inconscient involutif, parce que la fondation du geste est différente. Un être conscient, par exemple, un être conscient est suffisamment centrique dans sa conscience pour ne pas vivre sa générosité par rapport à des sentiments.

Bon, alors involutivement parlant, l’Homme quand il est involutif, quand il est inconscient, il vit sa générosité par rapport à des sentiments, autrement dit ce sont ses sentiments qui le motivent à être généreux, ce qui n’est pas mauvais, c’est simplement une observation. Pour l’Homme conscient, ce ne sont pas ses sentiments qui le motivent à être soi-disant généreux, c’est son état mental.

Par exemple, un être inconscient qui serait sollicité pour envoyer de l’argent au tiers-monde, toutes les conditions sociales, planétaires, involutives, karmiques, de la planète, se mélangent à son propre karma personnel. L’’Homme inconscient est lié au karma de son monde et le monde est lié à son karma individuel, mais rapporté à plusieurs unités. Donc l’être involutif va agir vers… Va agir dans sa générosité par rapport à des demandes, des sollicitations, pour le tiers-monde en fonction de son inconscience généreuse, donc il y a de l’inconscience généreuse.

Un être conscient qui serait sollicité pour aider le tiers-monde aurait… Vivrait une action ou un état mental totalement différent, parce que premièrement, il est conscient que ce qui se passe dans le tiers-monde, ça fait partie du karma planétaire. Ça fait partie du karma des nations, ça ne fait pas partie de son karma personnel, ça fait partie de l’impuissance des gouvernements, ça fait partie de l’involution des gouvernements, ça fait partie de la stupidité des gouvernements, ça fait partie de la passion négative des gouvernements, ça fait partie du manque de conscience créatrice des gouvernements.

Ça fait partie de quoi ? De toute l’expérience involutive, expérimentale, de l’Homme inconscient, donc lui, en tant qu’individu conscient, ne serait pas prêt à actualiser son action pour rebalancer des œuvres ou des actes qui sont le résultat de l’inconscience des gouvernements. Donc sa perspective, son entendement, sa compréhension qui est totalement personnelle, totalement occultée à la conscience de la masse, va l’amener à agir d’une façon très différente.

DM : Bon, comment se fait-il qu’une personne intelligente qui a à manifester une forme quelconque… Premièrement, est-ce qu’on peut demander… Est-ce qu’on peut dire… Pardon… Qu’une personne intelligente est généreuse ?

BdM : Une personne intelligente dans le sens conscient du terme est généreuse, oui.

DM : On peut dire ça, bon !

BdM : Mais pas avec des sentiments.

DM : OK.

BdM : Parce qu’une générosité basée sur des sentiments n’est pas nécessairement une générosité intelligente, c’est une générosité basée sur des sentiments, donc il y a des mouvements d’âme là-dedans qui sont d’ordre karmique, qui sont au niveau du tempérament, qui font partie du caractère, qui font partie du besoin de l’individu de balancer possiblement un certain niveau de culpabilité, ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite.

Dans la générosité intelligente, il n’y a pas de sentiment. Dans l’intelligence intégrale, il n’y a pas de sentiment, c’est intelligent ou ça ne l’est pas. Tandis que dans l’intelligence involutive karmique de la conscience expérimentale, il y a beaucoup de sentiments, c’est pour ça qu’il y a des gens qui sont généreux par rapport à leurs sentiments, puis ils ne devraient pas l’être.

DM : Bon, est-ce qu’on peut imaginer pour un individu inconscient là, de devenir généreux sans sentiment ?

BdM : C’est difficile !

DM : C’est difficile ? Donc une personne qui est généreuse par sentiment, elle justifie totalement son geste par les sentiments ?

BdM : C’est ça.

DM : Bon, comment à ce moment-là, la personne intelligente justifie son geste, si ce n’est pas par le fait du sentiment ?

BdM : Vous voulez dire une personne intelligente consciente ?

DM : Oui, comment elle fait pour justifier sa générosité ?

BdM : Elle ne la justifie pas, ça fait partie de son intelligence, c’est intelligent d’aider ou ce n’est pas intelligent d’aider, par contre elle a une réserve, elle a une base, elle a un tableau de fond qui lui permet de comprendre les conditions, les sous-conditions, les conséquences, les “a priori” de sa générosité.

DM : Elle est consciente des conséquences pour elle-même ?

BdM : Non, non, non, non, les conséquences pour… Envers lesquels elle est généreuse. Quand vous êtes généreux, les conséquences sont pour autrui, elles ne sont pas nécessairement pour vous-mêmes. Autrement dit un Homme qui voudrait aider, par exemple, ce qui se passe dans le tiers-monde, les conséquences sont pour le tiers-monde, cet argent-là, cette énergie-là va vers le tiers-monde. Les conséquences deviennent pour soi-même sur le plan émotif, subjectif. Quand vous êtes généreux, puis que vous aidez les gens, les conséquences vous reviennent parce que vous donnez, vous faites un acte de générosité parce que ça vous calme au niveau moral, c’est bon pour vos intestins.

Tandis que l’être conscient qui est généreux, cette énergie-là qu’il dirige dans le monde, c’est pour le monde ou les individus envers lesquels cette générosité-là est dirigée. Puis effectivement, il y a quelque chose qui lui revient dans le temps, parce qu’il y a une consistance créatrice dans son geste, c’est la consistance créatrice de son geste qui va faire qu’éventuellement, ça lui revient. Mais ce n’est pas au niveau de son ego subjectif qu’il va prendre la substance de cette générosité-là, et se la donner au niveau de ses émotions.

DM : OK. Il ne réfléchit pas son mouvement ?

BdM : Non.

DM : Alors que la personne qui le fait par sentiment…

BdM : Il ne va pas mettre de valeur dans son mouvement, tandis que l’être involutif va mettre une valeur dans son mouvement.

DM : On aurait pensé le contraire, c’est-à-dire qu’une personne est généreuse par une sorte de spontanéité… Mais c’est l’impresssion…

BdM : Non, non, c’est l’impression, c’est une impression ça !

DM : Tandis qu’on va souvent penser, générosité dans l’intelligence, parce qu’on va voir comme un calcul dans le temps ?

BdM : Non, c’est de l’impression ça ! Dans l’intelligence mentale, consciente, quand on parle de conscience supramentale, il n’y a pas d’émotion dans cette intelligence-là, donc s’il y a un mouvement vers l’extérieur, vers les nations, vers les Hommes, de générosité, ce mouvement-là il est purement créatif. Et même, ça va plus loin que ça, si l’être est réellement conscient, puis il a un contact avec le plan mental, c’est le plan mental qui l’avise d’être généreux ou de ne pas l’être, généreux. Puis dans le fond, les conséquences de l’acte, les conséquences du geste sont déjà enregistrées dans le plan mental, le plan mental sait déjà pourquoi ce geste-là doit être fait, ça n’a plus rien à faire avec l’ego.

DM: Donc à ce stage-là, l’individu est totalement désimpliqué dans son mouvement ?

BdM : Totalement désimpliqué !

DM : C’est totalement conséquent dans le temps ?

BdM : Oui.

DM : Tandis que quand c’est émotif, qu’est-ce qui est inconséquent, puis qu’est-ce qui est karmique dans le geste ?

BdM : Ce qui est karmique, c’est que l’action est basée sur un processus de réflexion égoïque, donc l’action est basée sur le tempérament, elle est basée sur le caractère, elle est basée sur la culture, l’action n’est pas basée sur la centricité de l’Homme, donc elle n’est pas basée sur l’intelligence intégrale de l’Homme. Un des problèmes qu’on a aujourd’hui dans le monde, c’est qu’il y a tellement d’argent qui s’en va à gauche puis à droite, à gauche puis à droite, pour toutes sortes de raisons qui sont, rationnellement parlant, bonnes, que les gouvernements, au lieu de prendre la responsabilité – parce que c’est une responsabilité sociale d’aider les démunis, d’aider les moins biens nantis ou d’aider les peuples – les gouvernements ne le font pas, parce que ce sont les gens qui le font.

C’est la responsabilité des gouvernements, si les gouvernements prennent des sommes énormes au niveau des armements militaires dans le monde. Il y a des parties de cet argent-là qui devraient être dirigées vers les moins nantis, donc c’est toute une affaire d’équilibre, et aujourd’hui l’équilibre n’existe pas. Puis éventuellement, quand les gouvernements sont en banqueroute comme les Américains le sont aujourd’hui, là ça devient beaucoup plus difficile d’aider les pays sous-développés.

Puis il y a des raisons politiques là-dedans, on va aider des pays parce que ça va aider… Si on les aide, ça nous sert notre image, si on les aide, ça aide des relations commerciales, mais quand ce sont des pays qui sont très très pauvres, comme on trouve en Afrique souvent, ou des pays qui ne sont pas menacés par le communisme comme dans le temps, on ne les aide pas. Donc la générosité des gouvernements ou la générosité des individus, elle est très très circonstancielle, puis elle est très involutive, puis c’est simplement du charme politique.

DM : Bon, les personnes qui font du calcul à ce niveau-là qui n’ont pas de… Les politiciens qui n’ont pas de générosité directe à exprimer, est-ce qu’on pourrait qualifier ces gens-là d’intelligents dans leurs manœuvres, parce qu’ils sont justement fondés sur une économie ?

BdM : C’est de l’intelligence politique, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, c’est de l’intelligence politique, puis dans l’intelligence politique, il y a de l’hypocrisie politique, vous allez voir ce qui va se passer aux États-Unis dans l’élection, la prochaine élection qui s’en vient là, avec XX. Si ce type-là rentre en politique aux États-Unis, s’il devient Président des États-Unis lui, ça va créer un choc au système politique, parce que comme il dit, il veut briser le “great law”, il veut briser l’impuissance, il y a trop d’impuissance créatrice au niveau des gouvernements, c’est pour ça que ça va si mal.

DM : Bon, si on revient à l’aspect individuel, est-ce que l’individu peut se libérer du sentiment dans cet échange avec les autres, et exprimer une générosité intelligente, spontanée, comme vous dites, est-ce qu’il est possible pour un individu qui a des liens, je dirais, d’âme avec des proches, de se libérer de son caractère affectif ou émotif ?

BdM : Il faut qu’il soit conscient, s’il n’est pas conscient, il ne peut pas.

DM: Donc toute générosité qui est exprimée vers les proches, c’est automatiquement calculateur dans le sens…

BdM : Ce n’est pas nécessairement calculateur, c’est inconscient, donc ça vaut ce que ça vaut, c’est inconscient. Vous allez aider quelqu’un par générosité qui est faible, à ce moment-là il va rester dans sa faiblesse, vous donnez un coup de pied “dans le cul”, à ce moment-là vous le forcez à se développer de la volonté.

DM: Qu’est-ce que c’est que les gens ne voient pas, Bernard, dans une générosité, surtout les proches en particulier, la famille… ?

BdM : Les gens ne voient pas leur faiblesse personnelle.

DM : La faiblesse de l’autre être ?

BdM : Non, la leur ! Il y a beaucoup de gens qui sont généreux parce qu’ils sont faibles.

DM : Faibles de quoi ?

BdM : Parce que ça leur permet d’être aimé, ça leur permet… Ça crée… Un des grands facteurs, un des grands aspects involutifs de la générosité, c’est qu’on veut être aimé, soit qu’on veut être aimé de l’extérieur ou des gens qu’on aime, ou qu’on veut s’aimer soi-même, on veut être aimé. Il y a un besoin d’être aimé. Tandis que dans la générosité consciente, mentale, qui est totalement libre d’émotivité subjective, tu n’as pas besoin d’être aimé, tu ne cherches pas à être aimé, tu es assez intelligent pour savoir que tu l’es “anyway”, ça fait que… T’sé…

DM : Mais comment l’individu peut en arriver à traverser cet espèce de besoin d’être aimé ?

BdM : Ah ! Ben ça, ça fait partie du développement de la conscience, la centricité. L’ego c’est totalement “insécure”, l’ego c’est une partie de l’Homme qui appartient à la culture, l’ego c’est une partie de l’Homme qui appartient à la race humaine, l’ego c’est une partie de l’Homme qui appartient à la mémoire de la race, l’ego c’est un hybride, l’ego ce n’est pas réel. Ça fait que tout ce qui tourne autour de l’ego, tout ce qui est égocentrique, même si ce sont des valeurs positives à l’intérieur de notre culture, ce ne sont pas nécessairement des valeurs intelligentes. Quand on parle de positif, le positif n’est pas nécessairement intelligent, pas plus que le négatif est nécessairement intelligent, c’est polarisé de l’intelligence, l’ego c’est polarisé.

Donc souvent l’ego va faire des choses positives, mais c’est parce qu’il est faible, souvent l’ego va faire des choses négatives, c’est parce qu’il a une fausse force, c’est toujours polarisé, l’ego c’est un hybride. Ça fait que vous prenez toutes les valeurs théologiques de Rome, toutes les valeurs spirituelles des religions, ainsi de suite, puis des philosophies, une fois que ces valeurs-là passent par la griffe de l’ego, elles sont polarisées.

L’intelligence c’est de la lumière, ce n’est pas une attitude mentale basée sur la mémoire de la race ou sur la religion, ou sur la culture, c’est totalement indépendant de l’Homme, l’intelligence. Tandis que pour l’Homme involutif, l’intelligence elle est totalement dépendante de l’Homme, donc dépendante de sa culture, de sa civilisation, de sa conscience sociale, de la conscience de sa race. C’est pour ça que je dis que l’ego c’est un hybride. Dans l’ego, il n’y a pas de substance.

DM : Qu’est-ce que vous entendez par substance ?

BdM : Il n’y a pas de substance dans le sens qu’il n’y a pas de lumière… Même un petit peu là, il n’y en a pas, il n’y pas d’intelligence dans l’ego.

DM : Mais c’est quand même lui qui véhicule tous les actes qu’on pose tous les jours ?

BdM : C’est à travers lui que se véhiculent les actes qu’on pose tous les jours, puis les actes qu’on pose tous les jours sont véhiculés à travers son opacité, sont véhiculés à travers son inconscience.

DM : Son opacité, c’est son inconscience ?

BdM : Oui, manque de lumière, manque de présence de son Esprit, c’est rien que de l’âme, puis de l’âme, puis de l’âme, puis de l’âme ! On est totalement manipulé par l’âme, on est tout au niveau de l’âme, on n’a aucune identité, l’âme c’est une mémoire, donc l’âme ça devrait… Comme je disais quelque part, l’âme doit servir l’Homme, pas simplement l’asservir !

DM : Vous posez un gros dilemme, parce que Noël, Jour de l’An, c’est la période des cadeaux, les gens se retrouvent dans cette phase-là ou dans cette période-là à faire, je dirais, quasiment des règlements de compte, dans leurs relations humaines plus ou moins. Et puis là, on se fait dire : La générosité, il y a là-dedans une atmosphère qui est quand même malsaine en bout de ligne ?

BdM : Je n’ai pas dit que c’était malsain, c’est vous qui dites ça ! La générosité ce n’est pas malsain, je dis : Ce n’est pas nécessairement intelligent.

DM : Quand c’est vécu au niveau de l’âme ?

BdM : Même quand c’est vécu au niveau de l’âme, vous ne pouvez pas dire que j’ai dit que c’était malsain, le monde va me prendre pour un con, je n’ai pas dit que c’était malsain, j’ai dit que ce n’est pas nécessairement intelligent.

DM : OK. Mais comment l’individu peut traiter dans ses relations sur les bases où il essaie de se faire aimer, effectivement on va prendre le terme comme vous l’avez dit, vous avez dit : Les gens souvent font de la générosité pour se faire aimer. Bon, si on regarde le fait que beaucoup de gens font effectivement des cadeaux pour établir comme une sorte de pont pour justement se faire apprécier ou se faire aimer, comment on peut éliminer ça, cet élément-là, et conserver une relation intelligente avec quelqu’un, conserver une relation ?

BdM : Il faut que vous les avertissiez, il y a des gens qui vous donnent des cadeaux, qui vous envoient des cartes de Noël, puis il faut que vous leur disiez : “Bon, tu m’envoies une carte de Noël, t’es bien fin, mais ne t’attends pas à ce que je t’en envoie, parce que je n’ai pas de temps à perdre là”.

Ça ne veut pas dire que je ne t’aime pas et que tu n’es pas fin… Sans ça tu t’assujettis à leur vibration, parce qu’ils t’envoient une carte de Noël, puis il faut que tu leur en envoies une… Une carte de Noël, tu n’en recevras pas de carte de Noël, mais si tu m’en envoies une, je vais l’apprécier, je vais être content, ça ne va rien changer dans ma vie, par exemple, je ne vais pas t’aimer plus parce que je vais avoir une carte de Noël.

DM : OK. Bon, ben, il y a des gens qui s’attendent à ça !

BdM : Ben, ça, c’est leur problème (rires public).

DM : C’est là que vous parlez de l’âme puis de la manipulation de l’âme. Bon, ce n’est pas intelligent à ce moment-là de faire ce mouvement-là, si l’individu vit des attentes face à un mouvement quelconque, c’est là qu’il y a un manque d’intelligence ?

BdM : Il faut que vous l’avertissiez parce que ça fait partie du conditionnement social, si ta mère s’attend à ce que tu lui envoies une carte à la fête des mères, puis que tu n’en envoies pas, ben là, tu lui fais un petit peu de peine. Ça fait qu’à ce moment-là, si tu ne veux pas en envoyer, il faut que tu l’avertisses de ta position mentale par rapport à envoyer des cartes à cette période-là. Puis si tu en envoies, tu en envoies parce que tu veux en envoyer, parce que c’est bon pour son moral à elle, pas parce qu’elle va t’aimer plus comme fils.

DM : Ah ! OK.

BdM : Elle n’a pas le choix “anyway”, elle va t’aimer plus comme fils “anyway” parce que le nombre de cartes va faire qu’elle va t’aimer plus comme fils, ça marche de même dans le monde. Moi j’en ai une de mère aussi… Ça fait que je n’ai pas de temps à perdre moi, à lui envoyer des cartes à la fête de Noël, puis à la fête des mères, puis à la fête des grands-mères, puis à la fête des petites-mères, ça ne finit plus, t’sé ! Je vais lui dire : “Je t’aime bien, on s’entend, si ça s’adonne que je t’en envoie, je t’en envoie, si ça ne s’adonne pas, tu sais que je t’aime pareil”, là elle connaît ma position. Puis lentement, je commence à ne plus lui en envoyer, ça fait qu’un jour, ça ne la dérange plus, puis une fois je lui en envoie, elle est bien contente, t’sé…

DM : Vous ne créez pas de conditionnement ou de méthode…

BdM : C’est ça ! Sans ça, tu vis sous la vibration de tout le monde, t’es toujours… Le problème avec l’être humain moderne, c’est qu’il vit sous la vibration de tout le monde. Ça fait qu’il va venir un jour que l’Homme conscient ne sera plus capable de vivre sous la vibration de tout le monde, tu n’es plus capable de vivre sous la vibration de l’Homme quand tu es conscient. Tu perds de l’énergie, puis tu perds de l’énergie. Mais c’est parce que tu le vois.

Quand tu le vois, tu le vois, quand tu ne le vois pas, ben, tu continues à vivre sous la vibration de tout le monde, tu continues… On a envoyé des petits 25 cents en Chine là, dans le temps, des 25 cents, je n’ai jamais reçu de reçu là (rires public)…. Voyons !! Ça fait partie de l’involution ça, qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Au fur et à mesure où l’Homme va avancer dans sa conscience, il va totalement prendre conscience ! Il va regarder tout ce qui se passe dans le monde à tous les niveaux, à toutes les échelles, à tous les azimuts, puis il va s’ajuster par rapport à lui-même, ça fait qu’il ne pourra plus vivre par rapport à ça. Sans ça, ça ne finit plus, c’est comme les cartes de crédit là !

Les cartes de crédit, c’est rendu que tu n’as plus besoin de compte, ils t’en envoient “anyway”, ils t’en envoient des cartes… Tu vas chercher ta malle dans le casier postal là, c’est plein de matériel, de sollicitations, sollicitations, sollicitations, sollicitations, sollicitations ! Un jour… Puis là, ça commence… American express aux États-Unis, il y a des gens qui ont commencé à se plaindre là, puis ils ont dit… American express, ils vendaient à d’autres compagnies la liste de leurs clients !

Ça fait que toi, tu vas chercher une carte d’American express, bon, OK. T’es content, ça te rend service. Mais là, la première chose que tu sais, c’est qu’eux autres vendent ton nom à d’autres compagnies, ça fait que ce n’est pas rien qu’American express que tu reçois ! Tu reçois des annonces, puis des annonces, tu reçois des annonces tout le temps. Ça fait que là, quand t’arrives chez toi, tu passes deux jours en voyage, tu reviens avec ta malle de même.

Un jour, dans le monde, ils vont être écœurés, puis ils vont amener cette “crisse” de combine-là à la Cour… Le monde va en avoir plein l’arrière ! Parce que n’oubliez pas ce qui se passe, puis ce qu’on va connaître dans les années qui s’en viennent là, c’est que c’est le renversement de la pyramide, les gouvernements, puis le pouvoir… C’est les masses qui vont le prendre le pouvoir !

L’Homme va s’organiser, puis il va falloir qu’il se passe quelque chose, parce que c’est de la machine là ! C’est : Prends davantage, prends davantage, prends davantage, prends davantage, prends davantage ! Même si tu es obligé de prendre les lettres, puis au bureau de poste ils te mettent une poubelle pour les jeter, t’es quand même obligé de prendre les lettres puis les jeter dans la poubelle, prends les lettres, puis jette-les… !

Je commence à en avoir plein le cul de ça, de prendre les lettres puis les jeter, ça fait qu’un jour je vais prendre un avocat, puis ces “crisses” de monde-là, je vais les amener en Cour ! Puis c’est ça qui s’en vient, parce que les gens sont exacerbés, les gens sont écœurés parce que le système capitaliste n’est plus balancé, il est débalancé, ça fait qu’il va falloir qu’il se crée une mutation éventuellement là-dedans !

Je vais dire comme XX, le système de la gauche puis de la droite, puis les libéraux puis les conservateurs, ce n’est plus assez, parce que vous êtes toujours après vous engueuler, ça va prendre une coalition, un troisième parti, ça fait que s’il y a un parti qui a des bonnes idées, le parti en coalition, le troisième parti, les indépendants ils vont se coller avec le parti qui a des bonnes idées.

Ça fait que nous autres, la population, on va en bénéficier tandis que là, c’est la recherche du pouvoir, le libéral il ne va pas donner le pouvoir aux conservateurs, parce que si le conservateur a des bonnes idées, le libéral va le “naquer”, puis vice-versa. Ça va changer ça, regarde bien ce qui va se passer, suivez ça la politique américaine, je te jure que les libéraux, puis les conservateurs américains, ils ont peur là !

DM : Bon, Bernard, est-ce que l’individu…

BdM : Je ne vous dis pas qu’il va être élu là… Mais “checkez” ça ! (rires public).

DM : Est-ce que l’individu s’en va vers un mieux-être dans les temps à venir ?

BdM : L’individu ne s’en va pas vers un mieux-être dans les temps à venir, parce que les temps à venir font partie de la fin d’une civilisation telle qu’on la connaît, ça fait partie d’un changement de conscience de l’Humanité à un très très bas niveau, au niveau des masses, puis ça se raffine, ça se raffine au niveau de l’individu. Ça fait qu’au niveau des masses, c’est déjà commencé, puis au niveau des individus c’est déjà commencé, puis il va venir un point où l’individu, l’Homme, va vivre totalement par rapport à sa conscience individualisée, il ne vivra plus par rapport à une conscience conditionnée par les masses, il ne peut pas.

DM : Bon, une personne qui a une conscience individualisée, la conséquence la plus immédiate dans la forme, dans le concret ?

BdM : La conséquence la plus immédiate ?

DM : Oui, dans le sens de sa gestion de son quotidien ?

BdM : “Whatever” là, c’est la “crisse” de paix, pas la paix du Christ, la “crisse” de paix, puis quand tu as la “crisse” de paix, là tu as la paix du Christ ! (rires public)

DM : Ça reviendrait à quoi ça ? Une meilleure gestion de son temps ?

BdM : Ça veut dire une meilleure gestion de son temps, meilleure gestion de son intelligence, meilleure gestion de ton énergie, meilleure gestion de tes relations humaines, meilleure gestion de tes avoirs matériels, meilleure gestion de ta santé, meilleure gestion de tout !

DM : Une plus grande liberté de manœuvre ?

BdM : C’est la liberté de manœuvre !

DM : C’est difficile à imaginer dans un contexte social comme celui-là ?

BdM : C’est difficile à imaginer dans un contexte social tel que celui-ci, parce que le contexte social dans lequel on vit est tellement perturbé, par contre c’est dans une situation de crise que l’Homme change puis se crée une mutation au niveau du mental, puis on est dedans là. Ça fait que l’évolution au niveau de la conscience mentale, elle se situe dans ce temps-là, c’est le meilleur temps. Ça prend une grande opposition, donc dans la société aujourd’hui, il y a énormément de forces en opposition à tous les niveaux.

L’être humain, l’individu inconscient aujourd’hui dans le monde est très insécurisé, il est insécurisé par la politique, il est insécurisé par l’économie, il est insécurisé par ses relations humaines, il est moins insécurisé par sa morale, parce qu’il est moins “pogné” qu’avant. D’un autre côté, ça crée une autre sorte d’immoralité, ainsi de suite. Donc il est insécurisé, la vie moderne n’est plus aujourd’hui suffisamment balancée pour que l’individu se sente bien dedans, puis ça va se “rempirer” parce que ça fait partie des lois astrales.

Regardez simplement le problème de la pollution ! Ça fait que si l’Homme n’en arrive pas… Si l’Homme ne revient pas à lui-même, complètement à lui-même, si l’Homme ne refait pas la connexion avec ça, son êtreté… Bon, ben, il va vivre totalement balancé par les flots de l’involution, c’est ce qui se passe, la drogue, la dépression, le suicide, la déprime, l’écœurement, tout !

DM: Dans l’étape actuelle, un individu qui s’en va dans un processus d’individualisation, disons, je n’irais pas jusqu’à dire que vous le recommandiez, mais est-ce que vous verriez que l’Homme qui se conscientise se coupe d’un environnement ou de l’environnement ?

BdM : C’est une très grande erreur ça ! C’est une très grande erreur de se couper de l’environnement, puis de devenir marginal, vous devriez faire une conférence sur la marginalité un jour, c’est très grave d’être marginal, surtout quand tu te conscientises. Parce que quand tu te conscientises, ton système psychique devient très très sensible, tes corps subtils, mental, émotionnel, ton corps vital devient très très sensible. Vous ne pouvez pas vous permettre d’être coupés de la société, c’est bon pour les hippies ça, puis ça a été l’illusion, puis c’est bon pour les mystiques aux Indes, puis c’est bon pour les mystiques dans le monde, c’est une illusion, ça.

Tu ne peux pas te couper de la société, il faut que tu vives dans la société, par contre il y a des choses dans la société qui sont valables qui sont utiles, tu prends, tu travailles avec ça ! Puis les choses qui ne sont pas valables, qui ne sont pas utiles, il faut que tu sois suffisamment intelligent pour t’en désengager, c’est ça être conscient, parce qu’un Homme qui se coupe de la société aujourd’hui, puis qui devient marginal, il est dans une illusion astrale ! Puis le pire, c’est que les forces astrales puis les forces spirituelles chez l’Homme vont l’inciter à se marginaliser, parce qu’elles vont avoir plus de pouvoir sur lui.

Un Homme qui se marginalise, qui se mystifie, qui se spiritualise à outrance, automatiquement il devient plus facilement victime des forces occultes, astrales, de sa conscience, qui sont incomprises. Ça fait que l’homme a besoin de travailler, il a besoin de s’occuper de sa femme, de ses enfants, il a besoin de se greffer au système, se greffer au système, mais dans un sens intelligent, puis quand le système ne fonctionne plus, de prendre des alternatives, parce qu’il y a toujours des alternatives dans le système.

Mais de se marginaliser, puis de se sortir du système, c’est très très dangereux, puis vous regardez les gens qui sont malades, qui vivent des dépressions, puis qui sont psychiquement débalancés, ainsi de suite, c’est des gens qui sont amenés petit à petit à se sortir du système. C’est la pire chose qu’un être humain peut faire, se sortir du système. Prenez le système comme il est, puis vous travaillez avec ce qui est bon dedans, puis il y a beaucoup de choses dans le système qui sont bonnes. Et ça, ça demande d’être intelligent, ça demande d’être très très à l’écoute de soi.

DM : Mais vous parlez d’utiliser le système, puis en même temps, vous dites que l’individu qui se conscientise a un système nerveux plus sensible ; les gens aujourd’hui se rendent compte qu’ils ont moins de tolérance aux abus du système qu’avant, pour ceux, en tout cas, du moins, qui font une démarche vers l’individualisation, et puis je dirais, accompagner le système dans ce qu’il y a d’intelligent, ça oblige aussi de supporter ses malaises et puis ses tensions ?

BdM : Supporter ses malaises, ses tensions en fonction de ta créativité ! Plus l’Homme va devenir créatif, moins il va être obligé de supporter le système dans ses malaises, dans ses tensions, c’est pour ça que l’évolution de l’Homme, l’évolution de l’individu, l’individualisation de l’être va amener automatiquement l’Homme à une plus grande conscience, donc à une plus grande créativité. C’est là que l’Homme va pouvoir travailler toujours par rapport au système, mais dans des conditions qui vont lui être totalement favorables !

DM : Ces conditions-là, ça va être…

BdM : Ça fait partie de sa conscience créatrice, il va découvrir au fur et à mesure que ses corps subtils vont être plus vibrants à son énergie créatrice. Tu ne peux pas demander à un être inconscient de fonctionner sur une planète expérimentale aujourd’hui, comme il pourra fonctionner dans dix ans quand il aura un certain niveau de conscience, ou dans cinq ans ou dans vingt ans. Il faut que tu sois sensible à cette vibration-là.

Une fois que tu es sensible à cette vibration-là, puis que tous les déchets de ton inconscient ont été un petit peu éliminés, transmutés, à ce moment-là tu es capable de fonctionner dans le système. Ce n’est pas le système qui est le problème, c’est l’Homme… C’est la façon avec laquelle l’Homme le traite, l’Homme ne sait pas “dealer” avec le système. Si l’Homme savait “dealer” avec le système, le système ce n’est pas un problème. Le système est déjà composé, le système fait déjà partie du passé, le système fait déjà partie des forces qui existent.

L’Homme lui, doit découvrir ses propres forces pour coexister créativement, mais en ascendance par rapport au système. Ce n’est pas le système que je blâme, c’est l’Homme qui ne sait pas traiter avec. Ça fait que vous revenez à la générosité de tout à l’heure, si le système te suce à gauche puis à droite, puis que tu n’es pas assez intelligent, tu n’es pas assez centrique parce que tu as des émotions de toutes les sortes, puis que tu t’occupes du petit noir en Afrique personnellement, à ce moment-là, ben, paie-les… Puis attends le reçu !

DM : Vous voulez dire que l’individu comme tel qui se fait astraliser par rapport au système, c’est toujours à cause de lui ?

BdM : C’est toujours à cause de lui !

DM : Tout le temps !

BdM : Bah oui ! Je suis totalement anti-marginal, totalement anti-marginalité, si j’avais été marginal, je serais venu ici avec un drap puis des petites fleurs, imagine-toi ce que j’aurais ramassé ! (rires public).

DM : On aurait pu caser le chapeau !

BdM : Bernard de Montblanc !

DM : C’est une bonne marque de stylo ! Mais le fait de la générosité, Bernard, il y a une raison pourquoi ça existe, les gens qui font des échanges…

BdM : Je n’ai rien contre la générosité, je dis qu’il faut qu’elle soit intelligente.

DM : Oui, mais c’est ça, j’essaie d’avoir la démarcation ?

BdM : La fille, le gars, sa mère qui est malade à l’hôpital, puis elle dit : “Viens me rencontrer tous les vendredis, parce que si tu ne viens pas à l’hôpital me rencontrer, me voir tous les vendredis, je vais mourir”… Puis un soir, le gars, il y a quelqu’un qui lui demande de sortir, une petite fille, une petite blonde qui lui demande à sortir, puis il dit : “Bon, il faut que j’aille voir ma mère le vendredi à l’hôpital”. Imagine-toi si elle meurt au bout de vingt ans, la bonne femme ! Comprends-tu là ?…

Ils sont capables de la tenir en vie pendant vingt ans de l’autre bord, rien que pour qu’il apprenne quelque chose lui, comprends-tu ce que je veux dire ? Le gars, il va finir célibataire. Il y a du monde de même sur la planète ! Ils sont “sans-dessein” (stupides) à ce point-là. Quand tu as du monde “sans dessein” à ce point-là, il n’y a rien à faire, ne parle pas de conscience à ça, t’sé… Là, il a peur que la mère meurt ! Puis le pire, c’est qu’un soir, au bout de deux, trois ans, là il va sortir avec sa petite “blonde” (amie), “ils” (eux autres) vont faire mourir la bonne femme justement le vendredi là ! Le gars, il va se traîner un complexe de culpabilité pour le restant de ses jours ! (rires public). C’est occulte la vie, t’sé !

DM : La culpabilité, Bernard, puis la générosité, c’est un mariage là-dedans ou si c’est deux éléments ? Les gens conscients, les gens qui vivent, ils sont manipulés astralement, est-ce qu’on peut dire… ?

BdM : Quand tu es inconscient, la culpabilité puis la générosité, ça va ensemble.

DM : C’est un mariage, c’est vraiment lié l’un dans l’autre ?

BdM : Ouais, ouais, ouais !

DM : Tout mouvement de générosité est vraiment raccordé ?

BdM : L’un dans l’autre ! La mémoire, c’est du filage !

DM : La mémoire, c’est du filage ! La mémoire, vous allez jusqu’au karma là ?

BdM : Oui.

DM : Quand l’individu est intelligent puis qu’il est généreux, dans le sens qu’on l’entend, il n’a pas de culpabilité ?

BdM : Non.

DM : Bon, qu’est-ce qu’il y a à la place, c’est remplacé par quoi ?

BdM : De la conscience. La conscience c’est l’intelligence en action, c’est ça le mot conscience, c’est de l’intelligence en action. Si tu me demandes une petite pièce, je m’en vais te regarder… (rires public) Tu risques d’en avoir ou tu risques de ne pas en avoir, si tu es paresseux, je vais te dire : “Non, va travailler”.

DM : Mais le mouvement de l’individu qui est généreux ?

BdM : Si tu dis : “Je vais te le redonner la semaine prochaine”, je vais te dire : “Mon sacrament, t’es mieux de me le redonner la semaine prochaine, parce que si tu me le donnes pas la semaine prochaine, toi puis moi c’est fini”, ça fait que tu es mieux de me le redonner la semaine prochaine (rires public) ! Là, ça ne me dérange pas de te prêter une petite pièce. Ça, c’est un prêt, ça devient un prêt. Si réellement tu étais un étranger là, puis tu me demandes une petite pièce, je vais te regarder encore pour savoir si tu en as réellement besoin ou non, rien que par ton karma je vais le savoir. Si je t’en donne, c’est parce qu’il faut que tu l’aies.

DM : Bon, le point que vous êtes en train de soulever là, est-ce que ça veut dire que l’individu qui est généreux dans le phénomène de l’intelligence, c’est un individu qui est conscient de la dynamique karmique de l’autre ?

BdM : Oui.

DM : Ça implique ça ?

BdM : Oui.

DM : Puis tout autre mouvement où on n’est pas conscient de la dynamique karmique de l’autre, c’est lié au sentiment ?

BdM : Oui.

DM : On pourrait trancher ça comme ça ?

BdM : Oui. Si tu me demandes une pièce dans la rue, puis si je ne te connais pas, je vais aller par en dedans, je vais dire : “Est-ce que je lui donne ou je ne lui donne pas”, puis ils vont dire : “Donne lui ou ne lui donne pas”. S’ils me disent : “Ne lui donne pas”, t’es fait à l’os ! Tu n’en auras pas.

DM : OK. Quand vous dites : je suis allé par en dedans, c’est à quelle centrale que… ?

BdM : C’est au niveau mental, pas le monde des âmes, le monde des âmes ils vont dire : “Donne-lui”, c’est des cons ça ! (rires public). Tu vas sur le plan mental, le plan mental, ils vont te dire si tu donnes ou si tu ne donnes pas.

DM : Bon, intérieurement, eux autres évaluent ça comment ?

BdM : Eux autres, ils l’évaluent en fonction de ce qu’ils connaissent du bonhomme, ça fait que toi, tu ne t’occupes rien que de ça, ça fait que tu n’es pas impliqué, s’ils donnent, tu lui donnes, s’ils ne donnent pas, tu ne lui donnes pas. Tu attends de voir ce qu’ils vont te dire. Quand ils disent : “Tu n’en donnes pas”, tu n’en donnes pas !

DM : Puis ça, vous vivez ça en permanence ?

BdM : Ah bah oui, c’est évident ! Demande-moi une petite pièce, tu vas voir (rires du public et de DM) !

DM : Je suppose qu’il y a beaucoup de gens dans la salle qui seraient intéressés à savoir dans leurs relations humaines, familiales, amicales, comment aller en dedans pour pouvoir être capable de situer leur mouvement, leur spontanéité vers les autres ?

BdM : Ça fait partie de l’évolution de la conscience, que l’Homme apprenne à se parler lentement, ne pas se croire, il ne faut pas que tu croies en dedans, si tu commences à croire en dedans, tu vas être manipulé par le monde astral, il ne faut pas que tu croies, il faut que tu t’habitues. C’est un système de communication, il faut que l’Homme retourne aux circuits universels “anyway”. Mais avant de retourner aux circuits universels, il faut qu’il passe par l’astral… Ça fait qu’il “clean”, puis il se fait, puis il se fait, puis il se fait, puis il se fait…

DM : Il se fait à travers quoi ? La déception ?

BdM : Il se fait à travers la déception, ouais ! Parce que dans l’évolution vers les circuits universels, l’Homme va être amené à “pas croire”, tu ne peux pas être conscient puis croire, ça je l’ai dit des milliers de fois. Ça fait que l’Homme va être réellement amené à “pas croire”. Une fois que l’Homme ne peut plus croire, qu’il ne croit plus, là à ce moment-là, il est pas mal “dé-astralisé”. Ça fait qu’à ce moment-là il est en contact avec les circuits universels, à ce moment-là quand tu traites au niveau de la générosité ou de n’importe quoi, ça devient très très facile. Il faut que l’émotion subjective de l’ego involutif soit brûlé chez l’Homme, puis il n’y a rien qu’une force qui peut faire ça, c’est ton propre moi universel.

DM : Puis c’est le fait de la déception ?

BdM : Ils utilisent la déception, parce que c’est dans la déception qu’ils te cassent. Les forces astrales n’utilisent pas la déception, ils utilisent la manipulation, c’est des vampires. Les morts ils vont toujours aller dans la direction de l’ego, tandis que le double ou la source, ou la partie cosmique de l’Homme, tu ne “taponnes” pas avec ça, ils ont toujours raison. Ça a toujours raison ça, puis ça ne cherche pas à beurrer l’ego.

Tandis que les forces astrales cherchent à beurrer l’ego… Beurrer l’ego ! Le monde des morts c’est totalement des vampires, les morts c’est des vampires, des plans les plus bas ou aux plans les plus hauts, c’est des vampires. Puis c’est rendu dans les plans en haut là, c’est tellement vampirique que l’Homme n’est même pas capable de voir ça, puis c’est vampirique le monde astral, il va falloir un jour que l’Homme étudie ça bien proche.

DM : Le haut astral, j’imagine que c’est celui qui nous pousse le plus à être généreux ?

BdM : Le haut astral, c’est celui qui vous enlève le plus votre capacité de vivre mentalement votre énergie, qui donne le plus la capacité de vivre spirituellement votre énergie, le haut astral c’est la gestion d’impuissance.

DM : Comment est-ce qu’il en arrive à le faire ?

BdM : À travers les émotions très très subtiles, très spiritualisées, très positives d’une Humanité totalement inconsciente. Vous pensez, sur la Terre, qu’on a des idées de la psychologie de l’Homme ? On n’a pas d’idée de ce que c’est la psychologie de l’Homme. Mais on va l’avoir l’idée, parce que c’est commencé. L’Homme va savoir exactement comment ça marche l’Homme, c’est quoi l’Homme, ce n’est pas une paire de fesses l’Homme !

C’est quoi l’Homme, c’est une paire de fesses plus le corps éthérique, plus le corps astral, plus le corps mental, puis c’est connecté à quoi ça ? C’est connecté à d’autres plans, l’Homme c’est multiple, c’est multidimensionnel l’Homme. C’est comme les petites babouchkas russes, t’as une p’tite catin (poupée), t’as une p’tite catin, t’as une p’tite catin, t’as une p’tite catin… L’Homme c’est de même ! Puis c’est toute une source de catins l’une dans l’autre, puis nous autres, on pense que la catin la plus évidente, c’est la grosse, ce n’est pas la grosse, c’est la petite en dedans ! Puis c’est elle qui “run le show”, puis en deçà, t’as d’autres catins qui “run le show” quand t’es bien conscient.

Puis c’est pour ça que l’Homme est inconscient, c’est pour ça que ça va si mal dans le monde, c’est pour ça que l’Homme n’a pas d’identité, c’est pour ça que les existentialistes ont été obligés de penser que la réponse au problème psychologique de l’individu, de son êtreté, on ne peut pas la trouver dans l’absurdité, ce qui est totalement absurde ! (rires du public).

DM : Quand vous parlez du haut astral, ce qu’ils font, c’est la gestion de l’impuissance, la dynamique la plus évidente de ces forces-là sur l’Homme, c’est quoi ? Est-ce que c’est la croyance entre autres ?

BdM : Ah ! La croyance, oui ! La croyance puis la culpabilité !

DM : C’est les deux éléments ?

BdM : Oui. La croyance, ça leur sert à perpétuer le mythe de “l’endoctrination” puis la culpabilité, ça leur permet de perpétuer le mythe de son impuissance émotive.

DM : Puis à travers la culpabilité, est-ce que c’est là qu’ils associent les gens ?

BdM : Sur la Terre, dans les conventions humaines sur la Terre, dans nos systèmes de philosophie, dans nos religions, dans nos systèmes humains, la culpabilité est constamment maintenue en éveil par l’astral des individus, inconsciemment. La culpabilité c’est du poison, puis c’est dur pour l’être humain de neutraliser sa culpabilité, parce que ça implique de neutraliser ses émotions par rapport à des idées qui sont préconçues, autrement dit qui font partie de la conscience collective.

L’Homme n’est pas prêt à vivre seul sur une planète où il y a quatre, cinq, six milliards d’habitants qui ont des idées puis des opinions, l’Homme n’est pas capable, il n’a pas les reins, il n’a pas des “couilles de bronze”. Ça prend des “couilles de bronze” pour vivre seul ta conscience parfaitement harmonisée avec l’extérieur, respectueux de ceux qui ne l’ont pas. Ça prend des “couilles de bronze”. Il faut être très fort mentalement pour avoir une conscience, c’est pour ça que c’est long, ça fait partie du processus de l’évolution, puis pour ne jamais retomber sur des pattes involutives, il faut le faire ! Donc il faut que l’Homme soit aidé, puis comment est-ce qu’il peut être aidé, il peut être aidé simplement par sa source.

DM : Puis c’est à travers sa solitude qu’il va connecter ?

BdM : Puis c’est à travers sa solitude, c’est ça.

DM : Mais est-ce qu’il faut passer par une grande solitude pour…

BdM : C’est une solitude psychologique, ce n’est pas nécessairement une solitude sociale, physique, c’est une solitude psychologique. C’est toi puis lui, toi puis toi, “whatever” !

DM : OK. Quand cette connexion est faite, est-ce qu’elle est faite “forever” ?

BdM : Elle est faite “forever”. Tu ne peux pas ne plus savoir ce que t’as su, une fois que tu parles avec Bell Téléphone, il est toujours là !

DM : Ça ne peut pas s’astraliser ?

BdM : Pas une fois que c’est établi, non !

DM : À ce moment-là, les gens qui ont l’impression d’avoir une connexion ?

BdM : Il faut qu’ils “checkent”, il faut qu’ils fassent attention, parce que là ils peuvent être astralisés. C’est comme les gens qui me disent : “Ah ! Ben moi je suis conscient”. Attention dans la rue… Dire ça : “J’suis conscient, j’suis dans mon intelligence”…

DM : Pourtant il y a des gens qui sont capables de l’affirmer ?

BdM : Ah ! Si tu es capable de l’affirmer, il faut que tu supportes.

DM : Que tu supportes ?

BdM : Ah ! Tu regardes la vie du gars, puis tu vois s’il est intelligent !

DM : Qu’est-ce que l’individu supporte quand il a une communication ?

BdM : Il supporte leurs chienneries, c’est des “chiens”, c’est des malades, c’est une façon de parler, c’est pas un cadeau eux autres en haut, le plan mental ! Eux autres veulent une chose sur la planète Terre, c’est la fusion avec l’Homme, ça va prendre deux-mille-cinq-cents ans, mais ils vont fusionner avec l’être humain parce que l’Homme il faut qu’il revienne à sa source. L’Homme, il faut qu’il revienne au niveau de sa conscience éthérique au même niveau qu’il était avant l’incarnation sur la Terre. Seulement là, il a pris beaucoup d’expériences, ça fait qu’il faut que l’Homme revienne quelque part en contact avec sa source pour passer à l’immortalité de la conscience éthérique.

Ça, ça fait partie de l’évolution, il n’y a pas une planète, il n’y a pas un monde, il n’y a pas un système qui peut passer à côté de ça… Ils ne sont pas pressés, deux-mille-cinq-cents ans c’est un timing, pour eux autres, qui assez raisonnable, ça va prendre deux-mille-cinq-cents ans pour créer une race-racine qui va s’emmener vers ça, puis ça se fait d’en haut, ça ne se fait pas d’en bas, c’est d’en haut. La connexion avec le plan mental, elle se fait d’en haut, elle ne se fait pas d’en bas.

Ce n’est parce que l’ego va être en connexion avec le plan mental que ça va se faire, ça part d’en haut ça, ça fait qu’à ce moment-là l’ego ne risque pas de spiritualiser l’affaire. Puis s’il risque de spiritualiser l’affaire, automatiquement ils vont lui mettre des embûches pour l’amener à voir clair, puis voir clair, puis voir clair, puis voir clair, puis voir clair ! Puis la base, c’est “pas croire”.

DM : Jusqu’où ils peuvent aller pour les embûches ?

BdM : Ça dépend de l’individu, ça dépend de son statut universel, des gars comme moi il n’y a pas de limite, ils t’amènent jusqu’à la mort.

DM : Mais ce n’est pas valable pour tout le monde, ça ?

BdM : Non, parce que les Hommes n’ont pas tous la même capacité de souffrir ces souffrances initiatiques là, c’est normal, mais le processus est le même. Quand je dis : Quand t’as un p’tit verre plein, c’est aussi plein qu’un grand verre plein, quand tu souffres dans ton p’tit verre plein, ta souffrance est aussi grande que pour un autre qui a un verre plein !

DM : Mais le p’tit verre plein, il est aussi lucide que le grand verre plein ?

BdM : Il n’est pas nécessairement aussi lucide, mais il peut avoir une conscience équivalente.

DM : C’est quoi l’équivalence d’une conscience ?

BdM : L’équivalence d’une conscience, c’est d’être capable de comprendre parfaitement la sienne. Quand tu es capable de comprendre parfaitement la conscience, tu es capable de comprendre parfaitement la conscience de n’importe qui, même si elle est plus lucide que la tienne.

DM : La différence, c’est qu’il ne peut pas l’exprimer ?

BdM : La différence est que tu n’as pas le même pouvoir créatif d’expression, c’est ça.

DM : OK. Donc ça veut dire que l’individu, dans son…

BdM : C’est comme si on disait : Un être qui est très très lucide, il est dans le mystère de sa conscience ou il a le mystère des consciences. Un être qui serait moins lucide, il n’est pas dans le mystère de la conscience, mais il est dans sa conscience, donc il est capable de comprendre les mystères d’une conscience ou des consciences.

DM : Il la reconnaît ?

BdM : Il est capable de la voir, de la reconnaître.

DM : Une personne qui est capable de reconnaître sa conscience, est-ce qu’il est capable de créer sa gestion – on parlait de la paix dont il avait besoin – il est capable de convenir avec n’importe quel environnement, même s’il n’a pas la même puissance d’expression socialement ?

BdM : Oui, oui.

DM : Donc il peut y avoir des gens qui n’ont pas nécessairement beaucoup de facultés de communication, de parole ou quoi que ce soit, qui peuvent être extrêmement lucides ?

BdM : Oui. Quand tu deviens conscient, ton énergie elle devient très vibrante, donc tu ne peux pas demeurer indéfiniment introverti. Ça fait qu’une personne qui n’est pas capable de parler a déjà des blocages. Quand tu es conscient tu parles, ça sort ce que tu as à dire, ça sort ! Ça fait que dépendant du niveau de conscience de l’individu, dépendant des blocages, ben, cette énergie-là ne passe pas parce que ça fait partie de ta créativité ça. La créativité, il faut que ça soit exprimée, mis dans une forme, rendue dans le monde, à un niveau ou à un autre pour toi-même ou pour les autres. Ça fait que ça, ça fait partie du déblocage de l’Homme à cause de ses émotions, de son passé, puis de sa mémoire, puis son insécurité, patati patata !

DM: Qu’est-ce qu’on pourrait qualifier de créatif, quand un individu devient conscient on parle souvent de créativité, qu’est-ce que vous qualifieriez de créatif ?

BdM : Créatif, ça veut dire quand tu es conscient, être indépendant psychiquement dans ton Esprit de tout ce que les Hommes pensent.

DM : Dans les actions que tu poses ?

BdM : J’ai dit : ça veut dire que tu es indépendant dans ton Esprit de tout ce que les Hommes pensent. Ce que le monde pense, ce que la société pense, ce que la masse pense, ce que la mémoire de la race pense, tu es indépendant de tout ça. Tu es au-dessus de ça, puis tu le regardes… Puis tu peux dire : “Bon, ça c’est bon pour les autres, c’est bon pour les autres, c’est bon pour les autres, c’est bon que ça dure comme ça parce que pour eux autres c’est bon”. Mais toi, individuellement, tu es indépendant de ce que l’Homme à conscience involutive, expérimentale, pense. Tu es indépendant !

DM : Donc la créativité ce n’est pas nécessairement un travail particulier, ou la création, je ne sais pas moi, d’une entreprise ?

BdM : Ça dépend à quel niveau tu parles de créativité, puis ça peut être ça, ça peut être d’autres choses, ça peut aller très loin la créativité. La créativité c’est l’expression dans le matériel ou sur le plan éthérique d’une énergie cosmique. Donc quand on parle de créativité consciente, ça a des grandes conséquences cette créativité-là, tu ne peux pas être créatif pendant deux semaines, puis ça arrête. Quand tu commences à être créatif, à ce niveau-là c’est “forever”. Tu changes de place “forever”. Ça fait partie de la fusion de la conscience humaine cette créativité-là. En deçà de cette créativité-là, ben, c’est un talent, on peut dire : “Lui c’est un créatif”. Mais c’est un talent, c’est de l’âme ça !

DM : C’est là qu’on voit la différence ?

BdM : C’est là qu’on voit la différence.

DM : Bon, toute personne qui exprime un talent a nécessairement l’impression d’être utile dans son environnement ?

BdM : Une personne qui a du talent a l’impression d’être utile dans son environnement, puis une personne qui fonctionne au niveau de la créativité dans le sens que je le parle, n’a pas de choix que d’être créatif dans son environnement, mais l’aspect d’utilité ne vient pas à sa tête.

DM : Ce n’est pas un objectif en soi ?

BdM : Non.

DM : Est-ce qu’on pourrait qualifier…

BdM : Tu ne demandes pas à un arbre de compter le nombre de branches qu’il a. Il pousse des branches !

DM : C’est une bonne relation. Il pousse, point.

BdM : Il pousse !

DM : Tandis que l’autre qui est inconscient ?

BdM : Il va les compter !

DM : Il va les compter, puis il se compare à l’autre arbre à côté ! C’est vraiment, c’est très simple le fait d’être conscient !

BdM : C’est ça !

DM : Mais Bernard, cette simplicité-là, les gens ne l’ont pas à cause de quoi ?

BdM : Parce que l’ego est complexe, l’ego est complexe parce qu’il pense, puis il pense parce qu’il est insécure, il est insécure donc ça crée un cercle vicieux. Tu penses à ce que les autres pensent, puis en pensant à ce que les autres pensent, tu évalues ce qu’ils pensent, puis tu checkes ça avec toi, ce que tu penses, puis puis si ça ne colle pas, là t’es mal à l’aise !

DM : OK. La part de pensée qui…

BdM : Les autres te disent : “Bon, ben, il y a des petits nègres en Afrique, il faudrait que tu les aides”. Ben là, tu penses à ça, puis t’as pas de centre de gravité, ben, tu les aides !

DM : Puis la proportion de pensées qu’on pense des autres ?

BdM : La proportion de pensées qu’on pense avec les pensées des autres est équivalente à la proportion de pensées qu’on n’a pas, nous autres, au niveau créatif. Ça veut dire que tout ce qu’on pense, ça n’a pas de valeur.

DM : Puis toutes les pensées auxquelles on donne une valeur, sont inévitablement…

BdM : Elles sont totalement subjectives.

DM : Subjectives.

BdM : Oui.

DM : À ce moment-là, est-ce qu’on peut dire qu’un individu qui est conscient, c’est un individu totalement égocentrique ?

BdM : Un individu conscient est totalement centrique. Un individu inconscient est totalement égocentrique, quand tu penses c’est de l’égocentricité en action. Penser c’est être égocentrique.

DM : Puis quand tu ne penses pas, c’est centrique ?

BdM : Quand tu ne penses pas ou que tu es en communication avec le plan mental, tu es centrique automatiquement, oui.

DM : C’est 24 heures sur 24 ?

BdM : Tout le temps ! Quand tu dors, quand tu es réveillé, c’est tout le temps là. Une fois qu’ils sont “plogués”, ils ne déploguent plus.

DM : C’est que la relation avec l’environnement ne peut pas être la même à ce moment-là ?

BdM : Non. Elle change, c’est pour ça que ça prend assez long à t’ajuster avec l’environnement, mais avec le temps tu t’ajustes à l’environnement, seulement c’est eux qui “run le show”. Tu crées tes propres alternatives, ça fait que si tu vis à côté d’une zone de pollution, tu vas être assez intelligent pour vendre ta maison, puis aller ailleurs.

Tandis que si t’es inconscient, ben, tu ne veux pas changer de place parce tu es habitué. Ton beau-père il vit de l’autre bord de la rue, si tu as vingt-cinq ans tu restes là, puis ta cousine elle vit à l’autre coin plus loin ! Sais-tu qu’est-ce que c’est être inconscient ? C’est toujours avoir des liens invisibles qui te lient à une condition ou à un statu quo. Être conscient c’est les briser, couper ces liens-là au fur et à mesure ou tu avances, où tu as la force de les couper !

DM : C’est quoi avoir la force de couper des liens ?

BdM : Avoir l’intelligence de ne pas souffrir de rien. Être conscient… La meilleure définition de la conscience, c’est avoir l’intelligence de savoir comment ne pas souffrir. Un Homme, là, qui dédierait toute sa vie à ne pas souffrir, il aurait un travail là, vingt-quatre heures par jour “forever” ! Ça, ça veut dire ne pas se faire chier à aucun niveau.

Un Homme conscient… D’ailleurs, moi c’est ce que je fais, je passe ma vie à m’arranger à ne pas souffrir, c’est rien que ça que je fais dans la vie, seulement, c’est tellement, tellement intense que ça devient une forme de créativité. Moi je cherche rien qu’à ne pas souffrir, alors je m’organise un environnement, un mode de vie pour ne pas souffrir, mais il faut connaître les lois occultes de la vie pour ça. Si tu les connais pas, tu souffres.

DM : Qu’est-ce qu’il faut connaître en particulier ?

BdM : Il faut savoir que la vie c’est tout programmé, c’est programmé, c’est une programmation. Il faut que l’Homme sorte de cette programmation astrale pour rentrer dans une conscience mentale.

DM : Ce que vous voulez dire, en d’autres termes, c’est que si un individu coupe, il y a toujours quelque chose qui va revenir ?

BdM : Tout le temps.

DM : Il n’y a pas besoin d’avoir aucune forme de crainte dans ce qu’il fait, comme…

BdM : C’est astral ça ! L’être humain c’est un être de lumière, ce n’est pas un bouche-trou, on passe notre temps à boucher des trous !

DM : Est-ce que les gens qui nous font le plus souffrir, c’est les gens qui nous font le plus penser ?

BdM : Quand tu es conscient ?

DM : Oui, quand on s’en va dans ce processus ?

BdM : Ah ! Ben, quand tu es conscient tu peux souffrir à bien des niveaux. Tu peux souffrir à bien des niveaux, il se passe quelque chose dans le monde, tu peux souffrir, tu regardes la pollution dans le monde, tu peux souffrir, parce que tu sais si l’Homme va s’en sortir ou non, tu regardes les guerres, tu regardes… Ça fait qu’à ce moment-là, tu restreins ta vision.

Un Homme conscient a tendance à restreindre sa vision, puis regarder proche là ! Moi je ne suis pas intéressé à regarder dans dix ans, quinze ans, puis vingt ans qu’est-ce qui se passe, parce que là, tu souffres trop. Ça fait que je ne suis pas intéressé à avoir de l’information, moi je regarde dans le bout là, proche de moi dans le coin. Plus tu deviens conscient, moins tu es intéressé à regarder… À regarder dans l’avenir. Tu peux le savoir, mais tu n’es pas intéressé parce qu’il faut que ça se vive ça? L’inconscience, la drogue, l’impuissance des Nations, le machiavélisme, il faut que ça se vive. L’impuissance de l’individu, il faut que ça se vive, la maladie, le sida, le cancer, ça fait partie du karma des nations.

DM : Mais quand vous dites, il faut limiter sa vision, c’est parce que tout à l’heure, vous parliez d’être capable de convenir avec le système ?

BdM : Convenir avec le système, c’est ton système par rapport au système. Si tu regardes trop le système quand tu es conscient, c’est trop dur parce que tu as une communication avec les plans, ça fait que…

DM : S’il y a coupure, à ce moment-là, comment vous pouvez fonctionner dans le système ?

BdM : Je ne comprends pas ?

DM : Ben, vous, du jour au lendemain, ingénieur, ça serait difficile de convenir avec toutes les magouilles qu’il peut y avoir dans…

BdM : Tu ne les regardes pas les magouilles, tu vas les regarder si tu es impliqué dans une situation où il y a quelqu’un qui veut te magouiller. Si tu rencontres un Homme du gouvernement, si tu étais en affaires puis que tu es conscient, puis il y a quelqu’un qui veut trouver une magouille, là tu vois à travers puis tu es capable de mettre de l’ordre là-dedans tout de suite. Par contre quand tu lis ça dans les journaux, tout ce qui se passe, tu ne peux pas être conscient… Tu ne peux pas regarder tout ce qui se passe dans le monde puis l’évaluer en terme d’une progression d’évènements, dix, quinze, vingt ans quand tu es conscient, quand tu as un contact, parce que la vie n’est plus intéressante, ce n’est plus intéressant !

Moi si je regardais trop ce qui se passe, je ne voudrais pas vivre ! Ça fait que je suis sur le “borderline” là (limite). Pour vivre, ben, je ne m’occupe rien que d’un certain… C’est comme si tu as un cercle là, puis tu lui donnes une certaine dimension à ton cercle puis tu vis à l’intérieur de tout ça. Avant, mon cercle était plus grand, je regardais un petit peu plus, mais aujourd’hui, je ne regarde quasiment plus… Je ne regarde quasiment plus !

DM : Donc plus on est conscient, plus on veut vivre une vie personnelle puis actuelle…

BdM : Parce que tu passes à un autre plan de conscience, tu passes à une autre étape, ça fait qu’éventuellement le fait de regarder très loin ça t’aide au niveau de la transmutation de tes corps, mais quand tes corps sont très très transmutés, éventuellement tu ne veux pas regarder trop loin. Tu regardes dans le bout de ton jardin là, puis tu travailles avec ça, puis là-dedans il y a beaucoup à faire parce qu’il n’y a plus de travail sur tes corps qui se passe.

DM : Pour la personne, disons, qui est dans un processus de développement, qui a beaucoup de travail à faire ?

BdM : À ce moment-là, le système, c’est la place pour la transmutation.

DM : C’est son laboratoire ?

BdM : Oui. Autrement dit, si une personne restreignait son contact avec le monde, comme moi je restreins le mien, ce ne serait pas bon, parce que c’est son contact avec le monde qui va lui faire voir des choses. Rendu à un certain niveau d’évolution, tu n’as plus besoin de tout ça, ça fait que là tu te retires. Puis éventuellement tu te retires plus. Puis dans les années à venir, je vais me retirer encore plus, sortir, dépendant des conditions. Mais pour un être qui est en évolution, il a besoin du monde.

Tu es un professeur à l’école, tu es professeur, tu enseignes à l’école, tu sais ce qui se passe dans les écoles, ben, c’est là que tu apprends à voir. Ça fait que si tu es un professeur à l’école, puis tu as beaucoup d’idéalisme comme on avait dans le temps, puis tu commences à voir que malgré tous tes efforts, il n’y a pas de rendement, ben, un jour tu vas ouvrir tes lumières…

Puis au lieu d’aller à l’école, puis d’enseigner avec toute la ferveur de ton âme, tu vas aller à l’école, tu vas faire ton job, puis tu vas “crisser” ton camp comme si c’était un job normal, parce que le système n’est plus capable d’absorber ta grande générosité d’éducateur d’avant, qui était la formulation de ton individualité. Même chose pour le médecin, même chose pour l’ingénieur, même chose pour l’avocat !

Ça fait que là, ça devient un job, tu fais ton job parce qu’il faut que tu manges, tu n’es pas en sucre, puis tu reviens dans ton monde, dans ton cercle, puis là tu vis ta paix là ! Tandis qu’avant, ben, tu voulais être un bon éducateur, tu voulais être un bon avocat, tu voulais être un bon médecin, tu voulais être un bon juriste, tu voulais être un bon ci… Puis la première chose que tu sais, c’est qu’il n’y a plus d’équilibre !

Il n’y a plus d’équilibre en toi parce que tu es un bon avocat, mais il n’y a plus de respect de la loi, puis tu es un bon policier, mais il n’y a plus de respect de la loi. Ça fait que ça donne quoi d’être un bon policier si le système ne te supporte pas en tant que police ! Ça fait que tu rentres, tu fais ta police, puis tu fais ce que tu as à faire, puis tu essaies de ne pas tirer sur les bandits si c’est possible… Parce que là, toute la presse va arriver contre toi, ça fait que tu essaies de ne pas créer trop de problème.

Ça fait que l’Homme conscient va prendre conscience de tout ça. Il va voir les limites du système à tous les niveaux, il va voir qu’est-ce que c’est les limites de l’avocat, qu’est-ce que c’est la limite d’une police, qu’est-ce que c’est la limite d’un juge, qu’est-ce que c’est la limite d’un policier, puis il va travailler en fonction de tout ça.

Moi j’en connais des gens qui sont en politique, puis laisse-moi te dire qu’ils “checkent” leur affaire… Ils “checkent” leur affaire ! Il y en a un qui est venu me voir à Québec l’autre fois là, il avait un problème là, il était trop impliqué, alors je lui dis : “Je vais faire une conférence sur l’implication”. J’ai fait ma conférence sur l’implication, il est parti, ça lui a donné toutes ses réponses. Quand il est arrivé au gouvernement le lendemain, son boss voulait le faire chier, puis il l’a tassé tout de suite, bing !

Ça c’est intelligent, puis c’est un grand boss… Seul, ça aurait été dur pour lui, mais avec un petit peu plus de conscience, ça a été facile. “Anyway”, d’une façon ou d’une autre, l’Homme conscient va être totalement centrique, quand bien même ça prendrait vingt ans, quinze ans, dix ans, trente ans. L’Homme conscient va être totalement centrique, c’est une autre race, c’est une autre race mentale, c’est l’évolution.

Quand tu parles d’évolution, tu parles de ta source, tu ne parles pas de tremper dans la bouillabaisse de l’involution, tu es conscient ou tu ne l’es pas. Mais quand tu es conscient, par exemple, tu es conscient, tu n’as pas besoin de le dire que tu es conscient, mais tu n’as pas le choix que de l’agir, ta conscience ! Ça fait que si vous dites que vous êtes conscients, puis vous n’êtes pas capables d’agir intelligemment d’après votre conscience, vous n’êtes pas conscients, vous êtes simplement des gens qui se masturbent occultement.

DM : Merci beaucoup, Bernard. (Applaudissements)

mise à jour le 22/08/2024

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