Les blocages de l’intelligence

Canadian Arctic – credit: @NorthernScavenger YouTube

Conférence avec Daniel Ménard 71

“DM : Dans la première partie, nous prendrons contact avec un sujet qui, à une époque où les récessions et toutes sortes de formes de tensions sociales sont en ascension, on commence donc avec un sujet : “Les blocages de l’intelligence”. Pour les gens évidemment qui se savent intelligents, mais qui ne se vivent pas …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Daniel Ménard (DM) : Dans la première partie, nous prendrons contact avec un sujet qui, à une époque où les récessions et toutes sortes de formes de tensions sociales sont en ascension, on commence donc avec un sujet : “Les blocages de l’intelligence”. Pour les gens évidemment qui se savent intelligents, mais qui ne se vivent pas pratiquement avec leur intelligence, Bernard de Montréal nous entretiendra sur les moyens de débloquer cette intelligence… Bernard de Montréal. (applaudissements). Bonsoir Bernard.

Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir.

DM: Bernard, il semblerait qu’il y ait pour bien des gens, de multiples présentations de l’intelligence. Vous, vous nous en avez apportée une qui semble être la seule et unique, et en même temps que les gens ont à essayer de se définir dans un cadre de vie ou d’action intelligente, on se rend compte qu’il y a beaucoup de blocages ; beaucoup de blocages à manifester des actions ou des mouvements qui ont une durabilité, qui ont une profondeur, qui ont une présence dans un échange avec les autres. Et les gens se remettent facilement en question face à de l’intelligence ou à ce qui est intelligent.

Est-ce qu’on pourrait, dans un premier temps, définir ce que vous, vous percevez comme étant de l’intelligence, est-ce qu’on peut, exemple, associer de la compétence, du talent, de l’intelligence, ou si de l’intelligence a une dimension qui lui est propre dans votre langage ?

BdM : Pour vous donner une image, si vous regardez l’atmosphère, puis vous avez des nuages ou vous avez du brouillard, vous savez qu’il y a un soleil au-dessus des nuages, mais vous pouvez fonctionner parce qu’il y a toujours de la lumière qui passe à travers les nuages, ces couches atmosphériques. L’intelligence dans sa dimension créatrice, c’est l’accès au soleil, c’est l’élimination des nuages, c’est l’élimination de tout ce qui brouille.

Donc l’Homme sur le plan matériel, il a un certain niveau d’intelligence qu’on appelle ses talents, ainsi de suite, sa performance, mais tout ceci fait partie des nuages, donc tout ceci fait partie de ce que j’appelle la qualité astrale de sa personnalité, ça fait partie de sa programmation. L’intelligence, dans le sens créatif du terme, demande que l’Homme aille plus loin que ça, que l’Homme aille plus loin que les nuages, que l’Homme aille plus loin que les substances qui sont près du sol.

Et ça, ça demande une capacité chez l’individu de réellement comprendre la nature, la fonction, la nécessité de son identité. De l’intelligence c’est l’application intégrale de notre identité propre. Et quand je parle d’identité, je parle d’une identité irréprochable, irrévocable. Un Homme qui est dans son identité est automatiquement, naturellement, dans son intelligence, et les conditions inférieures, les conditions atmosphériques, si vous voulez, qui font partie de notre personnalité, qui font partie de notre culture, qui font partie de notre mémoire sont des aspects inférieurs de cette intelligence-là, donc ce sont des aspects qui diminuent notre identité.

L’Homme n’est pas dans son identité, l’Homme n’a pas d’identité, l’Homme n’est pas capable de penser parfaitement, intégralement cent pour cent pour et par lui-même. L’Homme est toujours supporté dans sa conscience mentale par une forme d’intelligence, par de la mémoire, par de la culture, qui font partie de ces niveaux inférieurs là, qui le distancent ou qui créent une barrière entre lui sur le plan matériel et son intelligence qui serait techniquement le soleil.

DM : Pour prendre votre exemple, vous, vous dites qu’il y a des nuages qui nous coupent du soleil, est-ce que les nuages seraient le reflet de la personnalité ou l’expression…

BdM : Les nuages sont sa personnalité, l’Homme ne vit que de sa personnalité, sa personnalité est le résultat d’une accumulation, d’une sommation au cours de sa vie d’une multitude d’influences directes, évidentes, subliminales, et ceci colore son ego.

DM : Idéalement on cherche à éliminer ces nuages-là, est-ce que ça voudrait dire que l’évolution d’un être humain, c’est d’éliminer sa personnalité ou d’éliminer ce qui a construit par impression sa personnalité ?

BdM : On ne cherche pas à l’éliminer, on cherche à changer la position des nuages, on cherche à restructurer les façons de penser, mais l’Homme ne cherche pas à éliminer, il voudrait éliminer, il ne sait pas comment éliminer, l’Homme veut des méthodes, l’Homme veut des techniques, l’Homme fait du yoga, il fait de la spiritualité, il fait de la recherche métaphysique, il fait de la philosophie, mais ça, ça fait partie de restructurer les nuages, de repositionner les nuages. Et ça, c’est une illusion parce que la conscience humaine, l’identité de l’Homme va au-delà de sa personnalité.

Pour que l’Homme ait accès à cette intelligence-là qui est universelle, il faut que sa personnalité soit transmutée, qu’il devienne une personne. Devenir une personne ou être une personne, ça veut dire quoi ? Ça veut dire être capable de soutenir seul ce que l’on sait, d’être capable d’actualiser par soi-même ce que l’on sait, sans le support psychologique de cette infrastructure-là qui est responsable pour le phénomène de la personnalité.

Donc ça demande une alliance très très étroite avec notre réalité, et notre réalité on ne peut pas la regarder d’un point de vue philosophique, parce que la philosophie ne peut pas décrire la réalité. La réalité ça fait partie de la description créatrice de l’intelligence, ce n’est pas par la philosophie ou par la manutention de certains concepts qu’on peut en arriver, ou à savoir ou à saisir qu’est-ce que c’est le réel. Mais pour ça, pour que l’Homme en arrive à être dans sa réalité et à goûter de cette intelligence-là, il faut qu’il apprenne à cesser de changer les meubles de place, et qu’il apprenne graduellement à vivre dans sa maison ou sur son plan humain, libre de tous ces meubles-là, qui font partie de l’atmosphère qui sépare l’être humain sur le plan matériel de ce soleil-là qui est son intelligence.

Ce n’est pas sorcier “être intelligent”, c’est la chose la plus simple au monde, dans sa mécanicité, dans sa pénétration, dans sa fonction. Par contre, c’est très difficile, parce qu’on vit réellement sur la Terre dans une atmosphère qui équivaut pour l’être humain à la création d’un mur entre lui-même et ce soleil-là ou cette source-là, ou son intelligence. Et on est obligé, pour des raisons d’éducation, pour des raisons de mise en vibration du mental humain, de parler ou d’écrire des livres qui sont techniquement occultes, pour forcer l’Homme à avoir une compréhension dimensionnelle du réel qui dépasse ce que les “meubles” ou ce que sa culture a créé.

Et c’est là que l’identité commence à se faire sentir chez l’Homme, c’est là qu’il commence à réaliser combien c’est difficile d’être dans son identité, de ne pas vivre dans sa personnalité, mais de vivre dans sa personne. Et le résultat, la conséquence de ce mouvement-là de l’Homme, qui est un mouvement évolutif, c’est le contact avec cette intelligence-là, c’est le contact même télépathique avec cette intelligence-là !

C’est la réalisation éventuellement que l’Homme est un être multidimensionnel, que l’Homme n’est pas simplement un être matériel, que l’âme c’est rien que la mémoire, que l’intelligence c’est quelque chose qui fait partie d’autres dimensions, d’autres niveaux organisationnels du cosmos invisible. Donc l’Homme va être obligé au cours de l’évolution de prendre conscience que la structure des mondes invisibles sous-tend son organisation psychologique, et ça, ça va l’amener à comprendre le phénomène de la pensée.

Et tant que l’Homme ne comprendra pas le phénomène de la pensée, l’Homme ne pourra pas accéder à ce qu’on appelle l’identité. À ce moment-là il va demeurer simplement en orbite spirituel, comme il l’a été pendant des siècles, puis il va s’attacher d’une façon ou d’une autre, selon sa sensibilité à des modes de recherche, à des valeurs spirituels, à des systèmes d’identification psychique qu’on appelle le yoga, la méditation, la philosophie, ou tout ça. Et ça, ça fera simplement partie de son expérience spirituelle.

DM : Vous dites que c’est facile d’être intelligent. Est-ce que le fait que les gens perçoivent ça comme difficile, est dû au fait qu’ils n’orientent pas leur regard dans la bonne direction ?

BdM : Le fait que les gens perçoivent ça comme difficile, c’est parce qu’ils orientent leur regard dans une direction ou dans une autre. En orientant son regard dans une direction ou dans une autre, l’Homme tend à chercher, à se mettre en focus ou à mettre une mainmise sur quelque chose, et tu ne peux pas mettre ta main sur de l’intelligence. De l’intelligence c’est de l’énergie, ça se connecte aux neurones, ça se manifeste chez l’être humain.

Et tant que l’Homme va chercher à radicaliser sa conscience, c’est-à-dire établir des priorités d’évolution, des priorités de valeurs psychologiques, des priorités face à un consensus personnel par rapport à une évolution quelconque, l’Homme ne pourra pas entrer dans son identité, parce que l’identité humaine ça fait partie de la cosmicité de l’Homme. Ça fait partie de sa lumière, ça fait partie de son lien télépathique avec le plan supramental ou le plan mental supérieur.

Ça fait partie de son contact direct à des échelles qui, pour nous, aujourd’hui, sont invisibles, mais avec des entités dans l’univers de la lumière, qui travaillent à l’évolution de la pensée, puis à la mise en marche sur le plan humain planétaire de certaines notions qui électrifient son mental, et qui avec le temps pourront le rendre libre, c’est-à-dire le rendre totalement indépendant de la mémoire humaine. L’Homme utilise trop sa mémoire, l’involution a fait en sorte que la mémoire est devenue chez nous une mesure de notre intelligence.

Il y a des gens qui ont beaucoup, beaucoup de mémoire, et qui vont dire : “Bon, ben, moi, j’ai beaucoup d’intelligence”, il y a des gens qui vont à l’Université puis ils ont beaucoup de mémoire, ils vont avoir une maîtrise, ils vont avoir un doctorat, ainsi de suite, puis parce qu’ils ont beaucoup de mémoire, ils ont beaucoup d’intelligence. Mais cette intelligence-là, ce n’est pas de l’intelligence créatrice, c’est simplement une accumulation de mémoire. C’est une capacité d’utiliser ce mémoriel-là, cette matière-là, d’une façon qui est avantageuse pour l’ego, parce qu’elle permet à l’ego de se comparer à un autre ego qui n’a pas une aussi grande facilité d’utiliser sa mémoire.

Et l’Homme va découvrir dans le processus de développement de cette intelligence créatrice là, au cours de l’évolution, que sa mémoire intellectuelle qui, en soi, est utile et valable, pour traiter de choses qui font partie de la matière, devient totalement invalide sans aucune valeur, lorsqu’elle traite des dimensions qui sous-tendent la condition humaine, qui sous-tendent la condition involutive d’un royaume, que ce soit le matériel ou que ce soit le plantaire ou l’animal, ou l’Homme.

Il y a beaucoup plus à la réalité de l’intelligence ou de l’intellect humain que la simple perception mémorielle des facettes conceptuelles que lui s’est créé, au cours de l’involution, pour agrémenter son ego, pour faire des jeux d’esprit, pour avoir l’apparence d’être philosophe ou pour avoir même l’impression d’être scientifique.

DM : Est-ce qu’il est possible d’être intelligent si on n’a pas conscience des plans dont vous mentionnez, des plans subtils, de la source ?

BdM : L’Homme n’a pas besoin d’être conscient… Il faut être précis quand on parle de “conscient”. Être conscient des plans, avoir une certaine conscience des plans, ça se fait à différents niveaux d’évolution. Un Homme peut être conscient des plans sur le plan télépathique. Quand l’homme est en communication télépathique avec le plan mental, c’est évident qu’il devient conscient du plan mental. Par contre, l’Homme peut être conscient du plan mental en pouvant s’extraire de son corps matériel, puis être en contact direct avec le plan mental sur le plan éthérique.

Par contre, ce n’est pas nécessaire que l’Homme aille à ces extrêmes-là pour être conscient. Pour que l’Homme ait conscience, pour que l’Homme sente sa conscience, il faut qu’il en arrive un jour à cesser de vérifier la nature polarisée de ses pensées, c’est-à-dire qu’il faut que l’Homme en arrive un jour à cesser de mettre de la valeur polarisée dans ses actions, puis de la valeur polarisée dans son mental. Parce que la polarité, le fameux Yin puis le fameux Yang que les Orientaux nous ont parlé pendant des siècles, puis la polarité que nous connaissons dans le monde occidental, c’est simplement la structure psychologique du moi qui permet à l’ego de s’enfermer dans une atmosphère qui le coupe de cette lumière-là, que j’appelle l’intelligence créatrice.

C’est évident que la polarité existe dans l’univers, la polarité existe au niveau matériel, la polarité existe au niveau de la pensée, la polarité existe au niveau des émotions, mais la polarité ce n’est pas un absolu. Et un jour, les Hommes – même la science – seront obligés un jour de réaliser que la polarité n’est pas un absolu. Si la science aujourd’hui était capable de comprendre et d’appliquer les lois du vacuum spatial à des systèmes de transport, où l’énergie serait totalement dépolarisée, l’Homme pourrait voyager d’une planète à une autre, dans des systèmes, dans des véhicules totalement différents, non seulement en terme de leur définition de transport, mais aussi en terme de leur lien énergétique moléculaire, atomique, avec la conscience humaine éthérisée.

Donc l’Homme a beaucoup à apprendre autant sur le plan scientifique concernant la polarité de la matière, que l’Homme a à apprendre sur le plan psychologique concernant la polarité des valeurs. Et la polarité, c’est une condition fondamentale qui exclut dans le cosmos invisible, les êtres, d’une réalisation, d’un lien ou d’une liaison parfaite avec toutes les forces créatrices qui existent sur ces plans-là. Donc la polarité dans le fond, c’est une nécessité fondamentale à l’involution de la conscience, c’est-à-dire à la conscience expérimentale, mais ce n’est pas une condition psychique absolue qui existe dans la conscience humaine. Et la partie ou l’aspect de la conscience humaine qui est polarisée, c’est la personnalité.

L’aspect de la conscience humaine qui est libre ou de plus en plus libre de ce qu’on appelle la polarité, c’est-à-dire la gestion du bien puis du mal, la gestion du vrai puis du faux, la gestion du bon puis du mal, ceci ne fait pas partie de la personne. Un Homme qui est dans sa personne ne vit pas de la polarité du bien et du mal, il est dans une conscience créatrice qui est capable de comprendre la valeur du bien, puis il est capable de comprendre la fonction du mal, en fonction ou par rapport à la programmation de l’Homme ou par rapport à la programmation d’une civilisation.

C’est comme si vous regardez le phénomène hitlérien, le phénomène nazi, le phénomène communiste, la fonction de la polarité ou la fonction du mal nazi par rapport à l’évolution sociopsychologique de la masse humaine à la fin du vingtième siècle, ça se comprend. La fonction, la polarisation qu’a créé Napoléon, ça se comprend par rapport à l’éducation psychologique de la race française en fonction de son “partnership” avec les races européennes. Donc la polarité permet à l’Homme de comprendre d’une façon très très équilibrée la lutte des classes, la lutte des esprits, la lutte des composantes extraordinaires qui constituent la sommation totale des forces actives sur une planète. Et on en connaît simplement un petit peu de ces forces-là.

Mais à partir du moment où l’Homme est dans une conscience créatrice, puis qu’il regarde le mal hitlérien ou qu’il regarde le bon, disons, des sociétés démocratiques, il est capable à ce moment-là de voir jusqu’à quel point les forces en opposition ont besoin éventuellement de synthèse, c’est-à-dire de lumière ou d’intelligence pour que l’Humanité passe de l’involution à l’évolution, pour que l’Homme passe d’une conscience purement expérimentale à une conscience créatrice, ou que l’Homme passe d’une formation totalement académique en ce qui concerne la nature de l’intelligence à un niveau totalement créatif concernant cette même intelligence là.

Et ça, ça fait partie de l’évolution, mais je dis que dans la formation de la race-racine, des races-racine de l’involution, la polarité a été tellement mise en relief par rapport à la synthèse des forces créatrices, qu’aujourd’hui on a perdu contrôle de notre intelligence, et on est devenus des esclaves de la polarité, on est devenus des esclaves du bien et du mal. Et ce qu’on vit aujourd’hui dans nos sociétés, maintenant que les valeurs sociales puis les valeurs spirituelles sont en grande transmutation, ben, on vit des chocs culturels, on vit des chocs à tous les niveaux, on vit des chocs ethniques.

On a vécu des chocs pendant des années entre la Russie puis les États-Unis, puis on vivra des chocs plus tard avec la Chine. Donc il va falloir un jour que l’Homme, sur le plan de sa conscience individuelle, en arrive à comprendre, que de l’intelligence c’est libre, de l’intelligence c’est gratuit, de l’intelligence c’est facile, de l’intelligence c’est accessible. Par contre, ce qui nuit et qui construit le mur entre l’Homme et son intelligence, c’est la polarisation de son mental, que lui continue constamment à cultiver, et à cultiver, et à cultiver.

Vous n’avez pas besoin d’aller loin, quand vous vous rencontrez dans des cafés, quand vous êtes à l’Université, puis quand vous êtes dans des classes, puis que vous discutez vos idées, et que vous devenez temporairement de petits idéologues, vous vous apercevez que ça ne prend pas beaucoup pour que vous soyez en guerre. Donc le facteur de guerre dans vos rapports psychologiques, le facteur de guerre qui devient pour vous autres, dans un sens, une mesure de votre intelligence polarisée, c’est ce qui permet à l’Humanité de demeurer dans sa crasse.

C’est ce qui permet à vous, dans votre individualité de demeurer dans votre crasse, et à ce moment-là vous vous demandez pourquoi est-ce que l’Homme n’est pas intelligent ! Bon, ben, il va falloir que l’Homme apprenne à se décrasser, c’est-à-dire il va falloir que l’Homme apprenne un jour à réaliser, à comprendre, que l’intelligence créatrice n’a rien à faire avec vos talents.

DM : Bon, si je comprends bien, Bernard, le principal nuage qui se présente à l’intelligence de l’Homme, c’est la polarité ?

BdM : C’est ce qui le structure son nuage, c’est ce qui le crée, c’est ce qui le maintient.

DM : C’est ça. L’être intelligent est neutre, si je le comprends bien, cette neutralité-là lui permet de se véhiculer dans les deux mondes, mais est-ce que cet être-là qui est neutre, est mêlé à la polarité des proches ou des gens avec lesquels il fonctionne, ou si le fait de sa neutralité, ça le retire ?

BdM : S’il est neutre, un Homme qui est neutre peut être parmi des Hommes neutres ou il peut être parmi des Hommes qui sont polarisés, dépendant de ce qu’il veut faire, dépendant de ce qu’il veut vivre, dépendant de sa propre vibration. Par contre, un Homme qui est neutre il est neutre. Comme on dit souvent un Homme conscient ou un Homme initié, ou un Homme conscient, oubliez le terme “initié”, un Homme conscient qu’il aille n’importe où dans le monde, qu’il rencontre n’importe qui dans le monde ne sera jamais affecté par la polarité de ce qui se passe.

Il est évident qu’à cause de sa sensibilité, il va participer moins longtemps à la polarité qu’un Homme inconscient, par contre il est capable de participer à la polarité et de la regarder de loin, en tant qu’observateur, mais il ne sera jamais influencé par elle, il ne sera jamais pollué par elle, il ne sera jamais contaminé par elle. Parce qu’un Homme conscient n’a pas d’idées préconçues, c’est-à-dire qu’il a des idées créatrices.

C’est parce qu’on a des idées préconçues qu’on est attiré à une polarité ou à une autre. Si on n’avait pas d’idées préconçues, qu’on avait simplement des idées créatrices, des pensées créatrices, et que dans l’instantané on était capable de faire le partage du bien ou du mal, du bon et du mauvais, ou de la polarité, on ne vivrait pas… On ne serait pas assujetti à l’influence. Et l’influence c’est la plus grande mesure ou la plus grande démesure de l’inconscience humaine.

Un Homme qui est influençable, qui est influencé, n’a pas d’identité. Et dans la mesure où on est polarisé, on manque de cette capacité de ne pas être influençable. C’est l’influence qui polarise le monde, c’est l’influence qui polarise les sociétés, c’est l’influence qui polarise les individus, puis l’influence, c’est quoi ? C’est le manque d’identité. L’Influence c’est un égrégore, l’influence c’est du poison à rat !

Ma fille lisait un livre dernièrement, puis c’est un livre intéressant, un livre écrit par un Juif Américain qui est un avocat, un avocat qui a beaucoup de talent. Bon, je ne peux pas utiliser le mot “intelligent” pour l’Homme, mais je peux dire qu’il a beaucoup de talent. Puis quand on feuillette le livre, puis qu’on passe à travers le sentier intellectuel, psychologique, philosophique de ce Juif-là, qui étudie le phénomène ou le problème Juif aux États-Unis, ou le problème Juif historiquement parlant, il y a des parties ou on sympathise avec lui, puis il y a des parties où on se dit : “Bon, ben là, il va un petit peu trop loin”, puis il y a des parties où on sympathise avec lui, puis il y a des parties où on dit : “Il va un petit peu trop loin” !

Mais nous, en tant que lecteurs, on doit demeurer totalement libres par rapport à la position de ce Juif-là, ceci nous permet à ce moment-là de dire : “Bon, dans tel cas, il a raison, dans tel cas il n’a pas raison”. Si on rencontrait le Juif, on pourrait dire : “Bon, ben, dans tel cas tu as raison, dans tel cas tu n’as pas raison”. Mais si on est influencé par ce Juif qui a beaucoup de talent, qui est bon écrivain, puis qui est bon manipulateur, parce que tous les gens qui ont du talent sont manipulateurs, à ce moment-là on est fait ! On va sympathiser pour le Juif.

Ça fait que là, si tu sympathises pour le Juif, puis après ça tu as un problème avec le Noir, là tu vas en prendre pour le Juif ou contre le Noir. Si tu sympathises pour le Juif, puis tu regardes le néo nazi, ben là, tu vas sympathiser pour le Juif contre le néo nazi. Mais si tu te retournes de bord, puis après ça, tu es capable parce que tu es polarisé, tu regardes le néo nazi, puis le néo nazi écrit un livre, puis tu regardes ses positions, probablement que tu vas avoir un petit peu moins de bon sens à longue haleine que, dans le cas du Juif, parce que c’est plus radical le néo nazi que le Juif, qui représente réellement un état d’esprit établi depuis longtemps.

Par contre, tu pourrais trouver dans le néo nazi des facettes particulières qui feraient de lui un être qui a certaines sensibilités par rapport à certaines réalités des forces sociales. Puis d’un autre coté, tu pourrais avoir un autre aspect de lui qui serait réellement un avortement de l’intelligence. Mais ça te permettrait de parler au néo nazi, ça te permettrait de parler au Juif, ça te permettrait de parler au Noir, ça te permettrait de parler à l’Arabe, puis de voir que tous les Hommes sont polarisés dans leur mental, et de voir que tous les Hommes ont des bons aspects dans leur mental, puis des mauvais aspects dans leur mental. Puis que toi ton job, en tant qu’être conscient, tu dois pouvoir absorber la polarité.

À ce moment-là si tu es capable d’observer la polarité, tu vas être tellement dépolarisé que tu quand tu vas les rencontrer ces gens-là, ce Noir-là ou ce néo nazi-là, ce Juif-là ou cet Arménien-là, tu vas être capable de parler avec eux autres parce qu’ils ne sentiront pas menacés. Donc un être conscient ne menace pas l’Homme polarisé. Et ça, c’est une mesure de l’intelligence. Tandis qu’un Homme qui est polarisé, qu’il soit très talentueux, va toujours menacer.

Ça fait que le Juif lui, le néo conservateur Juif, il menace aux États-Unis certains Juifs libéraux, il menace même la politique d’Israël, donc il crée une tension même à l’intérieur de son propre peuple. Donc ce que je veux dire, quand je parle d’intelligence, je dis que l’intelligence elle est créatrice, c’est-à-dire qu’elle n’est pas liée à aucune, à aucune fonction polarisante. L’intelligence créatrice ne polarise pas, et elle permet à l’être dans son expérience à tous les niveaux, les Hommes, les races, les nations, d’évoluer dans leur noirceur vers leur lumière, dans leur propre temps. Mais toi, ça te permet en attendant d’avoir du plaisir de rencontrer des gens, un noir, un Juif, un Arabe, un ci ou un ça, puis de réaliser que ces gens-là ont certaines sensibilités, au lieu de vivre une guerre par rapport à eux autres, parce que lui c’est un Juif, puis toi tu es un Arabe, ou lui c’est un Juif, puis toi tu es un Noir.

Tu ne peux pas avancer dans le dialogue psychologique avec des êtres humains si tu n’en arrives pas un jour à vivre par rapport à eux simplement une position psychique, qui te permet de t’entretenir sur le fond psychologique de la conversation en fonction de l’esthétique de l’Esprit, c’est-à-dire du talent qu’ils ont. Mais tu demeures, tu fais en sorte que tu demeures toujours un être libre. L’Homme conscient, l’intelligence créatrice elle est libre, elle n’est pas polarisée.

Donc là, tu bénéficies de ton identité, puis ce bonhomme-là ou ces bonshommes-là, ou ces Hommes-là ne te sentiront pas polarisé, donc ils seront agrémentés par ta présence. Puis tu pourras même leur amener des points intéressants qui probablement, allègeront leur polarité, qui probablement les rendront moins polarisés avec le temps. Donc tu les aideras petit à petit à devenir un petit peu plus des personnes que des personnalités. Ça, ça fait partie du pouvoir créatif de la conscience, ça fait partie de la sommation puissante de son égrégore créatif.

Et au fur et à mesure que des Hommes auront cette conscience créatrice là, ben, l’évolution sur la Terre se fera. C’est évident que ça va se faire à long terme, parce qu’on parle de l’évolution d’une race, d’une conscience nouvelle. Mais sur le plan individuel, dans la famille, dans nos rencontres, dans nos liens humains, on pourrait se placer par rapport à des individus et bénéficier plus facilement de cet ordre créatif qui fait partie de la conscience de tous les Hommes. Parce qu’au-delà du nuage, au-delà de cet atmosphère qui colle un peu la planète, tous les Hommes ont un soleil. Mais quand on est polarisé, on a de la difficulté à sentir le soleil de l’autre, et c’est pour ça qu’on est toujours en guerre.

Ça fait que si on est en guerre individuellement, demandez-vous pas pourquoi on est en guerre avec les Noirs, pourquoi on est en guerre avec les Russes, pourquoi on est en guerre avec ci, pourquoi on est en guerre avec ça ! Puis c’est ça l’expérience de l’intellect sur la Terre, c’est ça l’idéologie de l’intellect, et tous les Hommes sont idéologisés. Il n’y pas un Homme sur la Terre qui n’est pas idéologisé. Si on n’a pas été idéologisé par la religion, on a été idéologisé par la politique. On est tous des êtres idéologisés. La preuve, c’est qu’il n’y a pas un Homme sur la Terre, techniquement, qui a le pouvoir de savoir par lui-même sans aucune référence expérientielle planétaire. C’est ça le manque d’intelligence.

DM : Bernard, une personne qui vit dans un monde qui est polarisé, s’il est conscient et neutre, est-ce qu’il est capable de s’impliquer ou de s’engager dans des relations humaines, dans un travail, si finalement il est toujours en situation d’observation… (Coupure)… Cette capacité psychique à être neutre, ne semble pas lui permettre de pouvoir s’engager, donc il reste naturellement exclu s’il ne peut pas s’engager. Parce que les gens qui vivent dans une polarité demandent à un individu de rentrer dans ses rangs et de fonctionner dans ses rangs, dans la société dans laquelle on vit. Est-ce qu’un être intelligent peut être engagé ou peut s’engager ?

BdM : Un être intelligent peut s’engager, mais il va toujours s’engager intelligemment. Je veux dire qu’il va toujours vivre son expérience, mais son expérience va toujours être sous son contrôle, toujours sous son contrôle !

DM : Ça donne quoi comme conséquence ?

BdM : Ce n’est pas parce qu’un être est conscient ou qu’un être vit au niveau d’une synthèse mentale, ou qu’un être vit réellement dans un mental libre, neutre, qu’il est polarisé, qu’il n’est pas capable de s’engager. D’ailleurs, je vais vous dire une chose, c’est très très intéressant pour un être conscient de s’engager, seulement qu’il va s’engager dans la mesure où les gens sont polarisés et avec lesquels il est engagé, sont suffisamment intelligents pour reconnaître sa sensibilité, c’est-à-dire reconnaître qu’étant engagé, mais aussi étant libre, il ne peut pas indéfiniment supporter ou il ne pourra pas indéfiniment supporter le caractère réellement difficile de leur polarité. Ça fait que c’est lui qui va choisir.

Il y a des gens merveilleux dans le monde. Vous savez, moi je rencontre des gens, des psychologues, des médecins, des hommes normaux, il y a des gens merveilleux, ils ont une bonne vibration. Un être libre, quand il est en rapport avec l’être humain, ce n’est pas le fait que l’être humain est polarisé dans son mental qui est le problème, c’est qu’il y a sur la Terre des êtres humains qui ont une bonne vibration, et c’est tout ce que l’être conscient cherche, qu’un être humain ait une bonne vibration. Quand un être humain a une bonne vibration, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu as de l’Esprit, tu as un peu d’Esprit, et c’est tout ce que l’être conscient cherche.

Si l’être humain qui est polarisé n’a pas une bonne vibration, à ce moment-là un être conscient va mettre un arrêt sévère dans sa relation humaine, parce qu’un être conscient, ça ne prend pas de merde de personne, ça ne prend pas de merde de la personnalité, ça ne joue pas le jeu de la personnalité, c’est totalement centrique. Par contre, ne pas penser parce qu’un être est conscient, qu’il n’est pas capable de s’entretenir avec des êtres qui sont polarisés, dans la mesure où ils ont une bonne vibration.

La mesure d’un être conscient sur le plan relationnel, sur le plan de l’échange, c’est sa vibration, ce n’est pas le fait qu’il est polarisé. Si je rencontrais XX qui avait une bonne vibration, même s’il est polarisé, il n’y aurait pas de problème. Mais s’il n’avait pas une bonne vibration, parce qu’il serait orgueilleux ou très orgueilleux, ou qu’il serait trop fanatisé par ses pulsions, là ce serait une autre chose.

Mais s’il avait réellement une bonne vibration, puis en général, les gens dans le monde qui sont un peu sophistiqués, les gens dans le monde qui sont à la tête du gouvernement ou des Universités, les gens dans le monde qui font tourner la planète, ou les gens dans le monde qui amènent des idées dans le monde, en général, ce sont des gens qui sont très très avisés de la polarité qui existe parmi ceux qu’ils rencontrent, donc ces gens-là sont… On va prendre un exemple, on va prendre XXX aux États-Unis, c’est un être extraordinaire, absolument extraordinaire. Il est très polarisé, c’est normal qu’il soit polarisé. Mais ils ont une sensiblité, ils ont une bonne vibration et c’est ça la mesure d’un être conscient par rapport à l’être inconscient polarisé.

S’il fallait qu’on attende que l’Homme soit conscient, qu’il soit dépolarisé pour venir en contact avec l’être humain, on ne serait même pas ici ce soir. Ce qui fait qu’on peut être en contact avec l’Homme, c’est parce qu’il y des Hommes dans le monde qui ont de bonnes vibrations. Et ça se sent ça, quand un être a une bonne vibration.

DM : Est-ce qu’on pourrait dire qu’une personne qui a une bonne vibration peut-être une personne polarisée mais objective ?

BdM : Une personne qui a une bonne vibration c’est une personne qui peut être polarisée, mais qui ne se lie pas personnellement par un orgueil qui contamine sa conscience, il n’a pas trop d’orgueil, il ne faut pas avoir trop d’orgueil, parce que l’orgueil c’est très machiavélique, l’orgueil c’est très dangereux. Qu’un Homme soit bien intelligent, qu’un Homme soit bien bien intelligent, on prend des hommes d’État par exemple, on prend des chefs d’entreprise qui ont fait des choses, des gars qui ont des gros ego, puis ils peuvent avoir un certain orgueil, mais ils ont une certaine finesse, il faut qu’il y ait de la finesse.

La finesse c’est quoi ? La finesse ça vient de l’Esprit, la finesse ça ne fait pas partie de l’âme, ça vient de l’Esprit, ça fait que si cette lumière-là – puis l’Esprit c’est de la lumière – si cette lumière-là a réussi à passer à travers l’atmosphère, à ce moment-là, tu vas dire : “Il fait beau aujourd’hui”… (inaudible, mauvais enregistrement)… Il y a des nuages, tu sais, il n’est pas beau, il y a toujours un petit peu de… (inaudible)… Tu dis : “Oui, c’est une bonne journée aujourd’hui”, autrement dit il y a des gars quand tu les rencontres, tu dis : “Ouais, c’est une belle journée aujourd’hui”, autrement dit t’es réellement un bel homme, ça passe à travers l’atmosphère, et c’est ça la condition pour qu’un être conscient établisse des relations avec un Homme inconscient polarisé.

Donc il faut faire attention à l’orgueil, parce que l’orgueil c’est très, très, très malsain. Vous pouvez être très intelligents, vous pouvez avoir trois doctorats, deux doctorats, mais si vous avez de l’orgueil, à ce moment-là vous ne bénéficiez pas dans le monde de cette science-là accumulée culturellement pour vous amener… Parce que les gens ne pourront pas vous sentir. Vous êtes bien intelligents, vous allez briller bien intelligents… “Mais il se prend pour le nombril du monde” ! Il est bien intelligent, mais quand un Homme est intelligent et qu’il y a un “mais”, à ce moment-là c’est quoi le “mais” ? C’est de l’orgueil dans le sens que s’il rencontre des gens qui sont conscients, ça va casser, parce qu’un être conscient est dans sa personne.

Savez-vous qu’est-ce que c’est la force d’un être conscient ? Elle est basée sur le fait qu’il n’a aucun moyen psychologique pour se comparer à un autre. Donc un être qui est réellement conscient, qui a beaucoup d’identité, quand bien même qu’il rencontrerait le Pape, Napoléon qui reviendrait, ou n’importe qui, un être conscient n’est pas capable de se comparer à un autre. Autrement dit il est simplement en évolution créative quand il est en contact avec l’Homme. Ça fait qu’un être conscient, que tu aies bien de l’argent, que tu aies dix doctorats, ça ne va rien changer dans sa vie. Puis il est capable de te mettre en vibration à un point tel que tu vas te demander après ça, si la valeur de ton argent ou la valeur de tes dix doctorats existe encore.

Ça fait que l’Homme va devenir très conscient, l’Homme va développer une grande centricité, puis quand il va rencontrer des Hommes dans le monde qui font des choses intéressantes en société, des professeurs, n’importe où, à ce moment-là, s’ils ont une bonne vibration ces gens-là, il va peut-être apporter son petit grain de sel, puis avoir de la communication avec eux autres. Mais s’ils sont orgueilleux… Parce que moi, je considère l’orgueil le plus grand obstacle entre la conscience involutive puis la conscience évolutive. Quand vous parlez d’orgueil, quel que soit votre niveau d’intelligence, vous ne parlez pas d’Esprit, vous parlez de mémoire, vous parlez d’acculturation, vous parlez d’un code génétique qui vous est favorable, vous parlez d’une attitude mentale qui favorise votre émancipation psychologique, mais devant un Homme conscient, ça n’a absolument aucune valeur.

DM : Mais cette personne orgueilleuse, où est-ce qu’elle n’a pas vu dans sa vie, où est-ce qu’elle a créé cet orgueil-là en même temps qu’elle suppose son intelligence ?

BdM : L’orgueil, c’est une mesure fondamentale chez l’être humain qui lui fait savoir que, malgré tout ce qu’il y a, il ne vaut pas de la merde (rires du public), c’est ça de l’orgueil. C’est pour ça que quand vous rencontrez des grands scientifiques, vous rencontrez des gars comme Einstein, ainsi de suite, Fermi, des hommes très simples, ils sont simples, c’en est quasiment quasiment aberrant, il n’y pas d’orgueil. Quand tu rencontres un autre… Un p’tit “Napoléon”, ça ne vaut pas de la merde !

Puis quand tu es inconscient, et que tu rencontres un p’tit “Napoléon”, tu regardes ses bretelles, tu regardes ses bottines, tu regardes ses bottes, tu regardes son cheval, tu dis : “Il a un très beau cheval, puis moi, je n’en ai pas de cheval de même”, puis il frappe… Wooup… Puis il frappe son fouet, puis toi tu marches, puis il parle fort… Parce qu’il est princier avec son orgueil, l’orgueil c’est princier ! Mais tu ne peux pas frapper avec ton fouet, un Homme conscient, il va te le faire manger ton fouet !

Ça fait qu’à ce moment-là, la plus grande réalisation de l’Homme conscient, c’est qu’il rencontrera dans le monde de l’orgueil ou il rencontrera de la simplicité. Et automatiquement il ira vers la simplicité, il ne sera pas influencé par l’orgueil, parce que tout Homme orgueilleux a une démesure de lui-même, et cette démesure de lui-même, elle est basée sur le fait que dans le fond de son être, il y a quelque chose qu’il n’a pas encore maîtrisé, mais ça, c’est l’énergie de son intelligence.

DM : Ce qu’il n’a pas maîtrisé, c’est l’énergie de son intelligence ?

BdM : Oui.

DM : Tandis que la personne simple a, techniquement…

BdM : La personne consciente, simple, aura maîtrisé l’énergie de son intelligence, parce que l’Homme ne rentrera pas dans la conscience mentale, ou dans le contact avec les circuits universels sans maîtriser ça, parce que c’est réellement maîtriser ça. L’Homme inconscient doit maîtriser les connaissances. Quand on est inconscient, on maîtrise les connaissances polarisées, la philosophie, les mathématiques, la psychologie, on les maîtrise.

L’Homme qui vient en contact avec les circuits universels, avec les mondes qui sous-tendent la réalité matérielle ou systémique de notre planète, notre évolution, doit aussi maîtriser ça, mais ce n’est pas la même sorte de maîtrise. Au niveau des sciences involutives, au niveau des sciences purement expérientielles de la conscience involutive, on maîtrise la mémoire, c’est de la mémoire. Quand un Homme vient en contact avec les sciences, les grandes sciences universelles, ce n’est plus la mémoire que tu maîtrises, c’est l’éclatement de ta mémoire qu’il faut que tu maîtrises.

DM : C’est quoi l’éclatement de la mémoire ?

BdM : L’éclatement de la mémoire, c’est le choc que crée dans tes neurones le feu cosmique qui fait partie d’un rayonnement, qui lie l’Homme matériel, l’âme incarnée ou l’Esprit en vibration, par rapport à des plans universels qui sont très vastes, et quand ce feu-là vient en contact avec le cerveau de l’Homme, ça crée une transmutation, ça crée une opération, ça crée une transformation… (Coupure enregistrement)… Reprise en cours (…) Sous le choc constant que crée cette pénétration-là, de ce Rayon d’énergie là, et éventuellement ça fait éclater sa mémoire.

L’Homme s’aperçoit que cette énergie-là est tellement grande que toute sa mémoire culturelle, la mémoire de sa race, devient simplement une facette extrêmement restreinte d’une plus vaste mémoire, qui est le résultat du contact télépathique avec ces univers-là. Ça fait qu’à ce moment-là, que tu parles de n’importe quoi, que tu parles de mathématiques, que tu parles de physique, que tu parles de chimie, que tu parles de psychologie, que tu parles de métaphysique avec les Hommes, tu es tout le temps dans cette vibration-là, dans cette grande mémoire là qui est une réserve infinie de lumière.

Le reste, la science humaine sur la Terre, ça devient simplement qu’une petite étale de notre intellect, puis ça n’a absolument aucune valeur. On s’en sert simplement pour rendre compte à l’Homme, pour faire réaliser à l’Homme qu’il est beaucoup plus que ce qu’il pense être. Puis ça sert à rendre compte à l’Homme qu’il est un être multidimensionnel, ça sert à rendre compte à l’Homme que tout est su, tout est connu. Puis là, il commence à s’énerver, parce qu’il dit : “Si tout est su, puis tout est connu, ben là, qu’est-ce qu’on a à faire nous autres”… !

Qu’est-ce qu’il a à faire notre petit ego dans tout ça, si tout est su, tout est connu, puis ça, c’est parce qu’il ne comprend pas ce que ça veut dire, que tout est su, que tout est connu. Parce que quand tu dis à un Homme : “Tout est su, tout est connu”, l’Homme il se rebelle parce qu’il a son libre arbitre, il ne comprend pas que le libre arbitre, ça fait encore partie de la désinformation psychologique de l’ego à travers tout le système psychologique de son moi, puis c’est inscrit au cours des siècles, dans la philosophie puis des psychologies, puis des sciences, puis des métaphysiques…

L’Homme, un jour, il va le réaliser, là ce n’est pas le temps parce qu’il est encore dans l’involution, mais un jour il va réaliser que le libre arbitre c’est une illusion cosmique qui fait partie de la programmation astrale de l’involution. Là, il va se dire “Bon, comment ça se fait que l’Homme n’a pas de libre arbitre”, puis on va être obligé de lui dire : Le libre arbitre, c’est rien qu’une situation temporelle, c’est une situation dans l’évolution de ton ego, le libre arbitre.

Il fallait qu’on te dise que tu avais un libre arbitre, parce que si on ne t’avait pas dit que tu avais un libre arbitre, tu n’aurais pas été capable de développer des choix personnels, pour en arriver à développer une conscience personnelle, qui t’aura amené à développer une conscience égoïque, puis qui t’a amené à développer, au cours de l’involution, une sorte de composante totale qu’on appelle la personnalité. Donc… (inaudible) sur la Terre, aujourd’hui, en tant qu’Homme suffisamment évolué, suffisamment civilisé pour pouvoir prendre ton énergie, tes émotions, ton intellect puis ton corps physique, puis la mettre en mouvement pour créer une civilisation. C’est pour ça qu’on t’a donné un libre arbitre, ça fait qu’on t’a joué un tour, on t’a mis une cagoule sur la tête pour que tu penses que tu étais libre.

Quand bien même tu avais la cagoule sur la tête, ben tu réalisais qu’il fait noir là-dedans, puis qu’il doit y avoir quelqu’un en dehors de la cagoule, parce que c’est évident que tu ne peux pas vivre dans une cagoule ! Mais pendant des siècles, depuis Socrate jusqu’à aujourd’hui, on a une cagoule sur la tête, puis on se pose des questions : “D’où est-ce qu’on vient, qu’est-ce qu’on fait ici, où est-ce qu’on s’en va”.Puis les philosophes ont essayé de répondre : “D’où est-ce qu’on vient, qu’est-ce qu’on fait ici puis où est-ce qu’on s’en va”.

Puis c’est dur de répondre d’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici, où est-ce que tu t’en vas, quand tu as une cagoule sur la tête. Donc aussitôt que tu viens pour répondre où est-ce que tu t’en vas, tu te cognes dans le mur. Aussitôt que tu viens pour essayer de comprendre qu’est-ce que tu fais ici, tu t’aperçois que tu ne peux pas savoir, puis aussitôt que tu retournes en arrière, que tu essaies de comprendre d’où est-ce que tu viens, ben, tu ne peux pas le savoir d’où est-ce que tu viens, parce que tu as une cagoule sur la tête, tu es toujours dans le noir !

Ça fait qu’automatiquement tu es fourré de tous les côté ! Ça fait que la fameuse question philosophique est totalement… Elle devient un impondérable, puis elle devient réellement un élément nuisible dans la constatation de ton intelligence, parce que si tu étais réellement intelligent, au lieu de t’occuper de la cagoule, puis au lieu de réaliser que la cagoule te crée une séparation entre ceux du monde extérieur, ben là, tu rentres dans ta tête, puis tu dis : “Qu’est-ce que c’est qui se passe dans la cagoule ici, je veux le savoir, je ne peux pas répondre d’où est-ce que je viens, où est-ce que je m’en vais puis ce que je fais ici, vas-tu me répondre”…

Là, il y a une petite voix qui viendrait au début là, petite au début là, il y aurait une petite voix qui dirait : “Bon, reste là de même pour un certain temps”, puis essaie de sortir de la cagoule, puis si tu ne vois pas d’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici puis où est-ce que tu t’en vas, tout à l’heure ils vont te le dire. Ça fait que le gars, il reste dans sa cagoule pendant un an, vingt ans, trente ans, quarante ans, la civilisation elle reste dans sa cagoule pendant deux-mille ans, puis il vient un jour que la petite voix arrive, puis elle dit : “Bon, ben ça, c’est illusion de te demander d’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici puis où est-ce que tu t’en vas”…

Là, le gars il dit : “Ben oui, c’est une illusion ! Ça ne peut pas être une illusion puisque ça m’a fait”. Puis là, la petite voix elle va dire : Ben oui, mais ça t’a fait, parce que tu penses”. “Je pense, mais ça fait partie de moi, penser”, puis là, la petite voix va dire : “Tu penses que tu penses”. “Ah ! Je pense que je pense”… ? Là, il va commencer à sortir de la cagoule. La première illusion : “Je pense que je penses, comment ça se fait que personne m’a dit ça avant que je pensais que je pensais”… ?

Ils vont dire : “Mais non, c’était pas le temps, c’était pas le temps qu’on te dise que tu penses que tu penses, parce qu’il fallait dans ce temps-là que tu penses que, d’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici et où est-ce que tu t’en vas, c’était important”. Là, tu diras : “Sacrament, d’où elle vient la petite voix qui me dit que je pense que je pense, ah ben, parle-moi donc plus”… La petite voix va dire : “Si on t’en parle plus, peut-être la cagoule elle va te brûler dans la face, ça fait que là, comme on sait, nous autres, qu’elle va te brûler dans la face la cagoule, on va attendre, puis on va rester là. La semaine prochaine je t’en parlerai, dans deux mois je t’expliquerai qu’est-ce que c’est qu’il y a après, tu penses que tu penses”. Là comme tu es dans la cagoule, que tu as été habitué à la cagoule, là tu reviens un petit peu à : D’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici, puis où est-ce que tu t’en vas.

Mais là aujourd’hui, c’est “où est-ce que tu t’en vas” qui t’intéresse, plus que d’où est-ce que tu viens, puis qu’est-ce que tu fais ici, parce que la petite voix qui t’a dit “Tu penses que tu penses”, là tu commences à te dire : “Où est-ce que je m’en vais avec cette petite crotte de voix là”. Ça fait que là, tu commences à polariser, parce qu’il y a toute la mémoire dans ta tête, tu te demandes là ! Là, tu cognes sur la tête de l’autre qui a une cagoule… “Le gars il ne sait pas, crisse, que moi aussi j’ai une cagoule” (rires du public)…

Mais tu as ta cagoule, tu cognes sur la tête de l’autre qui porte une cagoule, là au moins tu peux savoir qu’il y a deux cagoules dans le coin. Ça fait que là au moins, tu sais qu’il se passe quelque chose, là je suis ici, il est ici. Là au moins tu sais que tu n’es pas illusoire, que tu n’es pas une illusion, que tu n’es pas mort, t’sé ! Tu as cogné quelque chose, puis il y avait une autre cagoule, tu es content, t’sé (rires du public). Puis un jour la petite voix elle vient, elle devient un petit peu plus forte, puis là elle dit :

– Hey, Jean-Paul !

– “Crisse”, tu connais mon nom ?

“Bah oui, on connaît tout, on connaît ton nom, on sait quelle année tu es venu au monde, on sait même ce que tu faisais avant de venir sur la Terre !

– Je faisais quelque chose avant de venir sur la Terre ?

– Ben oui, Jean-Paul, tu faisais quelque chose avant de venir sur la Terre, parce que ton libre arbitre que tu pensais, on t’a coupé la mémoire quand t’es venu au monde, parce qu’on ne voulait pas que tu saches qu’avant de venir au monde, t’étais dans une autre incarnation en Afrique, t’était un petit noir. Puis aujourd’hui, tu es un vice-président de compagnie, t’aurais honte, ça fait que tu ne veux pas le savoir que t’étais un petit noir tout crotté en Afrique ou au Congo. On ne te l’a pas dit quand t’es venu au monde, on t’a coupé la mémoire, Jean-Paul !

– Ah ! Ben oui, “sacrament”, j’ai perdu la mémoire d’où est-ce je viens ! Là, tu commences à répondre “d’où est-ce que je viens”. Là, tu dis : “Bon, ben, je peux savoir d’où est-ce que je viens”, parce que cette question-là, je me la suis demandée depuis Socrate.

– On ne veut pas t’expliquer ici, parce que si on commence à t’expliquer trop d’où est-ce que tu viens dans le temps là, Jean-Paul, tu va commencer à savoir des affaires, puis tu as encore ta cagoule, tu vas faire bien des vapeurs, tu risques de faire de l’overtime, on connaît ça, on va attendre encore.

Ça fait qu’au cours de l’évolution, au cours de l’évolution de l’Homme, de l’individu, ben, éventuellement il s’aperçoit que le contact avec l’extérieur de la cagoule commence à se faire, puis un jour, la question : “D’où est-ce que tu viens, qu’est-ce que tu fais ici, puis où est-ce que tu t’en vas”, elle n’existe plus. Ça fait que là, il est dans un autre état mental, pourquoi elle n’existe plus ? Parce que pendant toute cette période, ils ont brûlé son cerveau, ça fait que quand ils ont brûlé son cerveau, la question n’existe plus, ça fait que là, il a eu des réponses. Quand l’Homme commence à avoir rien que des réponses, il n’a plus de questions, il commence à être intelligent.

DM : À ce moment-là, il n’a plus de cagoule !

BdM : À ce moment-là, il n’a plus besoin de cagoule, il n’y en plus.

DM : Il l’a enlevée, la cagoule ?

BdM : Elle est partie.

DM : Bernard, la cagoule… (inaudible)… Librement, on a effectivement…

BdM : Oh, oh, oh ! Ce que je dis, c’est la laine de la cagoule (rires du public)… Vous êtes conscients de la laine de la cagoule, elle frappe la peau pour la survie psychologique, matérielle, ça c’est la laine de la cagoule. Moi je vous parle de la forme de la cagoule, le mystère de la cagoule la substance de la cagoule. L’Homme n’est pas conscient de la substance de la cagoule, il voit simplement la laine de la cagoule. Puis un jour, quand il est rendu dans la substance, là il commence à rentrer dans la substance de la cagoule, puis là, la laine de la cagoule est moins importante.

Quand tu rentres dans la substance de la cagoule, cette affaire-là, les questions psychologiques qu’on a, les questions qui sont à la base même de la formation psychologique de notre moi, qui est à la base de la définition personnelle qu’on appelle la personnalité, là tu commences à relaxer un petit peu plus. Tu t’aperçois que : Ouais, tu n’es pas si bête que ça, tu commences à t’apercevoir que même si tu n’as pas de doctorat, et que l’autre qui a une cagoule à côté, il en a un, tu n’es pas si bête que ça. Parce que t’as ta petite voix qui commence à te parler, tu commences à identifier ta petite voix, tu commences à réaliser qu’avant, tu pensais que tu pensais, parce que ta petite voix tu ne l’avais pas identifiée : “Hey, Jean-Paul, comment ça va”… !

Avant, quand tu n’avais pas d’identité, tu allais voir un psychologue ou une autre cagoule, ça fait qu’à ce moment-là tu commences à “dealer” avec cette voix-là, mais c’est nouveau parce que c’est un gros “stock”. Parce que quand tu commences à entendre parler cette petite voix là dans ta tête, tu commences à te poser des questions. Première question, ça, ça fait partie de la cagoule : “J’entends des voix, j’entends UNE voix”, puis là tu commences à faire… (inaudible)… “Parle-moi, elle est bonne la petite voix ou elle n’est pas bonne”… Tout à coup, c’est une bonne petite voix, “est-ce que je suis en contact avec l’astral ou je suis en contact avec mon double, ou ma source, whatever”… Là tu t’énerves encore pendant un an, deux ans, trois ans !

Puis un jour, tu es capable de supporter le phénomène de ce contact-là avec les plans, puis éventuellement la polarité du bien, du bon ou du mauvais, que ta petite voix t’a appris : “Est-ce qu’elle est bonne ou pas bonne”, puis graduellement tu deviens intelligent. La définition la plus valable pour le moment de ce que l’intelligence fait, c’est la destruction totale de toute forme de polarité qui peut mettre l’Homme dans un état de siège psychologique.

DM : Un état de siège ?

BdM : Oui. La polarité, ça met l’Homme dans un état de siège psychologique. C’est terrible la polarité.

DM : Vous parlez des obsessions…

BdM : N’importe quoi, tout est polarisé, l’obsession, la paranoïa, l’inquiétude, toute la polarisation du mental à travers les émotions.

DM : Donc une personne qui a réponse par la petite voix, qui a réponse à tout, dans n’importe quelle situation, est donc libérée, donc dégagée ?

BdM : Ce n’est pas tellement que tu as réponse à tout par la petite voix, tu es capable de comprendre quand est-ce que la petite voix essaie de te fourrer. Ill faut faire bien attention, hein, parce que si tu penses une minute que ta petite voix ne va pas te fourrer, vous avez une illusion ! La petite voix elle va vous fourrer jusqu’à tant que vous ne soyez plus capables. Quand tu n’es plus capable, quand elle n’est plus capable de te fourrer la petite voix, parce que si elle te fourre la petite voix, c’est fini, hein, tu deviens dingue, tu t’en vas à “Grande bâtisse” (HP). C’est avec ça que les psychologies travaillent, il y en a bien du monde qui ont des petites voix, mais si tu es capable de réaliser que la petite voix, tu es capable de la prendre d’une façon créatrice, c’est-à-dire ne pas la polariser, ben, à ce moment-là là tu deviens intelligent. Mais elle va toujours essayer de te fourrer la petite voix !

Parce que si elle ne te fourrait pas la petite voix, puis que tu avais réellement de l’information de même, tu deviendrais réellement magicien, tu pourrais regarder n’importe quoi, tu connaîtrais les évènements du monde, tu ne pourrais même plus arrêter, tu irais aux courses, comprends-tu ? Ça fait qu’avant que la petite voix puisse te donner de l’information directe de même, tu vas être obligé de voir à travers son jeu. Ça, ça fait partie de l’initiation solaire, ça fait partie de la transmutation de son mental, parce que ce n’est pas une sécurité que l’Homme ait sa petite voix, mais c’est déjà un début de son évolution, que l’Homme sache qu’ayant accès à sa petite voix, c’est le début de la réalisation…

DM : Mais l’accès à la petite voix, si elle vous polarise, dans quelle mesure on peut…

BdM : Ce n’est pas que la petite voix vous polarise, c’est que la petite voix quand elle passe, vous êtes déjà polarisés, c’est vous autres qui la polarisez. Tandis que la petite voix, elle va avoir tendance à te faire plaisir, parce que le rayon du soleil il passe à travers l’atmosphère. Quand il passe à travers l’atmosphère, il est varié, ça fait que la petite voix elle n’est pas fine… C’est une déviation… Il y a de la réfraction, c’est l’ego qui fait ça.

C’est pour ça que c’est très dangereux le phénomène de la petite voix, c’est pour ça que ce n’est pas conseillé à des gens de jouer au jeu de la petite voix. Ce qui est important pour l’être humain, c’est de savoir que la petite voix va toujours essayer de te fourrer jusqu’à tant que tu vois à travers. Quand tu vois à travers la petite voix, tu n’as plus de problème. Tu es dans ton identité. Et c’est ça que l’Homme connaîtra.

DM : Quand vous parlez du jeu de la petite voix, si l’individu veut être conscient, est-ce qu’il doit laisser venir la conscience ?

BdM : Tu ne peux pas vouloir ça, la seule chose que l’Homme doit chercher sur la Terre, c’est d’être bien dans sa peau. Être bien dans sa peau, ça demande déjà un état de conscience. Et si l’Homme veut avoir la petite voix pour être conscient, c’est la même chose pour l’Homme qui va dire : “Bon, ben, je vais aller aux Indes pour faire du yoga, pour pouvoir léviter”… Ça, c’est chercher un truc pour un petit peu altérer le fait que la vie est “plate” (ennuyeuse).

DM : Est-ce qu’il y des gens polarisés qui sont bien dans leur peau ?

BdM : Il y a des gens polarisés qui ont l’impression d’être bien dans leur peau jusqu’à tant que c’est plein de merde.

DM : Donc on peut avoir l’illusion d’être bien assez longtemps ?

BdM : Ah ! Vous pouvez avoir l’illusion d’être bien très longtemps, parce que ça fait partie de ton karma, ça ne change pas le fait qu’il y a des rythmes.

DM : Bon, entre un individu polarisé qui est bien pendant des années, puis un individu qui, en se conscientisant, se rend compte qu’il n’est pas bien dans sa cagoule, quelle est la meilleure position ? Entre un individu qui est polarisé et qui est bien un certain temps, ça peut durer trente ans, quarante ans, à cause de la consommation, et un individu conscient qui vient de prendre conscience de sa cagoule, qu’il se rend compte qu’il n’est plus bien, absolument tout le temps ?

BdM : Ça, c’est une affaire d’évolution d’âme, un Homme qui n’est pas très évolué va fonctionner au niveau de ses sens, tandis qu’un Homme qui est évolué, un Homme qui fait une recherche intérieure, c’est son évolution, il ne va pas commencer à prendre conscience qu’il l’aime la cagoule, mais ça, c’est une affaire d’évolution.

DM : Donc un jour ou l’autre, on est saturé, puis dans cette saturation-là…

BdM : Un jour ou l’autre, au cours de l’évolution, l’Homme va être obligé d’en arriver à prendre conscience, peut-être qu’il ne prendra pas conscience aujourd’hui, peut-être qu’il préfère être dans la drogue, dans sa musique, dans son gros “char” (voiture)… Ça fait partie de son expérience, ça prend toutes sortes de monde dans le monde, il y a du monde dans le monde qui font de la recherche. Ces gens-là, ce sont des êtres plus avancés, puis ce sont ces êtres-là qui en arriveront éventuellement à comprendre le phénomène de la cagoule pour en arriver un jour à passer du plan astral au plan éthérique, pour que l’Homme en arrive un jour à arrêter de mourir.

Il faut que ça arrête la mort sur le plan matériel, ça ne veut pas dire qu’il arrête de mourir dans le sens que l’Homme va garder son corps indéfiniment. Ça fait que l’Homme, un jour, il faut qu’il sorte de son corps physique, puis aller sur le plan éthérique au lieu de mourir puis vivre la mort de la pensée, parce que dans la mort, la pensée n’existe pas. Ça fait qu’un jour, l’Homme conscient va en arriver, quand il va arriver à un certain âge, à lâcher son enveloppe, aller sur le plan éthérique, puis là, la conscience continue, la même conscience qu’il avait ici, dans une enveloppe beaucoup plus subtile, ça fait que la mort n’existe plus. C’est ça l’immortalité de la conscience.

Pour que l’Homme en arrive à ça, ben, il faut qu’il soit suffisamment évolué au niveau de l’âme, il faut qu’il fasse une certaine recherche, qu’il en arrive un jour à se retrouver, puis ça, ça fait partie de la conscientisation de l’Homme. Il y a des gens qui vont dire : “Moi, je suis bien là, puis je me promène en ford 49”. Ça, ça fait partie de son statut évolutif, il a trois “blondes”, il a une maîtresse, il a un gros “char”, puis il a de l’argent, puis un bon job, puis il veut rester en dessous de la cagoule, parce qu’il a peur de comprendre comment ça marche ! (rires du public). Ça, c’est parce que l’Homme se compare, si vous vous comparez au gars qui n’a pas l’impression… Qu’il n’est pas conscient de la cagoule, qui est bien dans son gros “char”, qui a des “guidounes”, vous avez un gros problème d’identité !

DM : Merci beaucoup, Bernard. On prend un arrêt de vingt minutes et on revient. (Applaudissements).

mise à jour le 22/08/2024

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