Conférence avec Daniel Ménard 95
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : “L’illusion de se sentir indispensable”, nous accueillons donc Bernard de Montréal. (Applaudissements). Bonsoir Bernard.
Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir.
DM : Bernard, dans les situations où les gens sont exposés à d’énormes pressions, souvent, surtout dans un cadre de travail, le fait de vivre selon la notion du mérite nous place dans des responsabilités qui nous donnent l’illusion ou l’impression fortement d’être indispensable à une entreprise, à une personne, à un groupe de personnes.
Dans quelle mesure l’individu peut saisir la réalité de son côté unique, on dit souvent de l’Esprit, qu’il est unique dans sa manifestation, dans quelle mesure on peut savoir qu’on a une caractéristique unique, que les gens, disons, dans notre entourage ou dans notre environnement, peuvent disposer, peuvent dans un sens exploiter, si peut le regarder comme ça, et où l’individu peut se sentir une permanence à long terme dans un échange avec d’autres personnes ?
Dans quelle mesure, on peut dépasser l’illusion de se sentir indispensable et goûter à une permanence, dans un échange avec un environnement, un environnement de travail ou un environnement même dans une structure de couple, si c’est possible ? Je reformule la question ?
BdM : Non non, non non ! C’est une question intéressante. Quand un individu a un certain degré d’identité, qu’il se sent unique dans le sens de réellement bien se posséder, bien posséder ses moyens, avoir la perception qu’il est intelligent, qu’il a de l’intelligence, qu’il a ce que les Américains appellent une “drive” (conduite) intérieure, qu’il a un essieu en mouvement, dans ce cadre-là, dans la mesure où un individu a cette richesse, il est évident que déjà, il se situe devant la conscience sociale, dans ce sens que le monde lui doit moins psychologiquement.
Dans la mesure où un individu n’a pas ça, le monde lui doit plus. Le danger, surtout aujourd’hui à la fin du vingtième siècle, où tout est en transmutation rapide, transformation, changement, l’Homme a besoin d’avoir énormément de substance pour pouvoir passer à travers les temps qui courent. Et un individu qui n’a pas cette substance-là va chercher dans cette masse psychologique qu’on appelle la société, va chercher du support, va chercher du réconfort, va chercher des appuis qui, dans un temps difficile, ne lui viendront pas facilement comme auparavant.
Dans un temps… Plus les Hommes sont régis par les lois de la survie animale, plus les Hommes sont forcés de se débattre ou même de combattre dans une société, parce que la tarte, les morceaux de la tarte sont de plus en plus petits, ou sont de plus en plus difficiles à atteindre, à aller chercher, moins les Hommes seront doués naturellement pour les autres. Et à ce moment-là l’Homme aura besoin d’être réellement très solide, très serré, très bien taillé dans sa propre pierre pour pouvoir demeurer, pour pouvoir continuer, et pour éventuellement atteindre ses propres sommets.
Quand, dans une société, les choses vont bien, quand il y a un certain ordre établi comme nous avons, par exemple, durant la guerre, durant la guerre il y a des sociétés qui bénéficient, durant les périodes patriotiques, quand l’économie roule assez bien, il y a beaucoup d’entregents. Mais quand les choses sont difficiles, c’est à ce moment-là que l’Homme, en tant qu’individu, doit pouvoir identifier dans le monde, des Hommes avec lesquels il peut travailler d’une façon créatrice.
Si l’Homme n’identifie pas des individus ou ne se crée pas des alliances, ce que j’appelle des alliances, non pas des amitiés mais des alliances, dans ce sens que l’Homme n’en arrive pas à travailler avec des Hommes sur le plan de l’Esprit, à ce moment-là les forces sociales, les conditions sociales qui régissent la survie seront très très difficiles. Et l’Homme aura de la difficulté à s’assurer une continuité, une permanence sur le plan de la survie, à la mesure de sa nobilité, à la mesure de sa puissance interne, à la mesure de ses facultés.
Donc c’est très important que l’Homme moderne, l’Homme d’aujourd’hui établisse des liens très très serrés avec des Hommes qui ont un même acabit d’intelligence. Par contre, s’il établit des liaisons avec des gens qui sont réellement du menu fretin, à ce moment-là il paiera le prix, il n’y aura pas de permanence, parce que les temps sont trop durs, et avec les années, les temps deviendront plus durs !
DM : Bernard, comment on peut reconnaître la permanence dans un être ? Quand on rencontre un individu, un échange d’activité, de communication ?
BdM : Un être doit être testé dans sa permanence. Si vous ne testez pas les Hommes dans leur relation avec vous au niveau du travail, au niveau de la vie, au niveau de la construction, si vous ne les testez pas, à ce moment-là vous n’aurez jamais de mesure d’eux. On ne peut pas prendre l’Homme à son apparence extérieure, on ne peut pas prendre l’Homme à sa valeur apparente, à la valeur qui s’extériorise ou à la valeur de sa personnalité. On ne peut prendre l’Homme qu’en fonction de ce qu’il est réellement, et ça, il faut qu’il soit testé. Et c’est très très sérieux ça, de comprendre ceci.
Si je regarde ma propre expérience, tous les gens qui viennent en relation avec mon expérience, que ce soit sur le plan personnel ou que ce soit sur le plan public, quelque part dans le temps… L’expérience… Ils sont testés, pour voir de quoi ils sont faits, parce que c’est inutile pour un Homme qui a une certaine centricité, une certaine conscience, une certaine force, une certaine habilité, de travailler avec des gens qui, avec le temps, vont affaiblir, vont laisser tomber.
Un Homme qui veut faire quelque chose ne peut pas laisser tomber. D’ailleurs, si sa vibration est trop forte, il ne peut pas laisser tomber. Et si on travaille avec des gens qui n’ont pas cette carapace, cette force, cette substance de ne pas laisser tomber, à ce moment-là on ne peut pas aller très loin. Et c’est pour ça qu’il faut les tester. Moi si j’étais chef d’entreprise, je testerais tout le monde, les gens les plus élevés dans l’entreprise jusqu’aux plus bas, pour m’assurer qu’il y ait de la cohésion d’Esprit dans l’entreprise.
À ce moment-là les gens qui sont faibles, les gens qui n’ont pas la substance, ils s’en vont, et les gens qui demeurent, deviennent réellement des piliers de l’entreprise, et deviennent des frères en Esprit, ils créent un nouveau plan de communication, ils créent un nouveau plan de structure, de travail, ils créent un plan d’alliance, et c’est avec ces gens-là que tu peux faire des choses absolument extraordinaires.
Sinon, nous traitons avec des gens qui n’ont pas suffisamment de force, donc qui sont dans un sens, un peu comme les oiseaux qui se promènent sur le dos des animaux pour manger leurs puces, les parasites. Et moi je n’aime pas le parasitisme. C’est une raison, d’ailleurs, pour laquelle je suis très très, pas universellement, mais dans certaines catégories, je suis contre le socialisme ou le libéralisme social.
Je suis contre une trop grande libéralisation des gouvernements, parce que l’Homme qui n’a pas de force, l’Homme qui n’est pas capable de se prendre en main, devient automatiquement un facteur parasitique sur la société. Et ce sont les gens qui fonctionnent qui les nourrissent, qui les supportent, ainsi de suite, et ça c’est très dangereux. D’ailleurs, c’est ça qui va créer le crash économique dans le monde occidental.
Mais si on regarde sur une base personnelle, sur une base de conscience, sur une base de travail réellement solide pour foncer, parce qu’il y a énormément de possibilités aujourd’hui, comme il y en a toujours eu, il y a toujours des possibilités, l’Esprit peut toujours créer de nouvelles possibilités, de nouvelles formes, mais les temps deviennent plus difficiles, et c’est très important pour l’Homme de réellement savoir avec qui il travaille.
DM : Est-ce que le test dont vous parlez a des caractéristiques particulières ? Parce que tester un être…
BdM : Ça peut être des tests d’ordre émotionnel, d’ordre mental, d’ordre matériel. Un test c’est un test ! Ça dépend comment s’achemine votre relation avec l’individu. Et dans la mesure où deux Hommes sont réellement… Ont les coudes très serrés, dans ce sens qu’ils ont le même Esprit, à ce moment-là, ces êtres-là sont capables de se supporter. S’il y en a un qui tombe, il le remonte, il l’aide, ainsi de suite, et ils continuent ensemble leur chemin, mais c’est très important.
D’ailleurs, ça devrait faire partie de la psychologie des amitiés de tester la substance des êtres avec lesquels vous êtes en relation. Sinon, vous avez des relations humaines basées sur le sentiment, vous avez des relations humaines basées sur l’émotion, sur des attitudes particulières, sur vos signes astrologiques. Et la première chose que vous savez, vous travaillez avec des Hommes pendant deux ans, et la chose éclate, au lieu de travailler avec des Hommes pendant vingt, trente, quarante ans, et créer des empires.
Il faut qu’il y ait de la permanence pour créer des empires, il faut que les Hommes soient réellement trempés, il faut qu’il y ait un acier réellement solide, et ça, c’est la responsabilité de ceux qui gèrent les Hommes, c’est la responsabilité de ceux qui allument, qui sont pris de ce feu sacré de la créativité. C’est ça le rôle de réellement… Ils le font dans l’armée, dans les armées c’est ce qu’ils le font, les Hommes sont testés, il y a une initiation dans l’armée, quand vous rentrez petit garçon, dix-huit ans dans l’armée, vous êtes testé.
Vous êtes flagellé psychologiquement par un officier, par ceux qui vous entraînent, pour voir si vous allez casser, et ce sont ces gens-là qui deviennent éventuellement des généraux, ainsi de suite. Et dans la société, dans l’entreprise, c’est la même chose, il faut que les Hommes soient testés. S’ils ne sont pas testés, à ce moment-là ils ne peuvent pas donner du meilleur d’eux-mêmes. Par contre, ceux qui testent doivent être des êtres de grand esprit, sinon ça devient de la domination, ça devient de la sauvagerie, ça devient…
DM : C’est justement la différence entre les deux qui est difficile ?
BdM : Ah ! Ben là, je parle pour l’Homme conscient, je parle pour l’Homme intelligent, je parle… S’il faut que j’amène toujours des conditions et des conditions, et des conditions pour expliquer des principes, à ce moment-là je n’arrêterais pas.
DM : Bon, dans le phénomène, Bernard, d’être indispensable, une personne…
BdM : Aucun Homme n’est indispensable, avoir l’impression d’être indispensable, c’est déjà une faiblesse. C’est déjà une faiblesse, aucun Homme n’est indispensable. Parce que se croire indispensable, c’est avoir l’illusion d’être utile, c’est avoir l’illusion d’être meilleur qu’un autre. Il y a des Hommes dans le monde qui sont réellement extraordinaires, si vous les rencontrez, vous vous apercevez que vous n’êtes pas aussi indispensables que vous pensez, parce qu’il y a toute une hiérarchie de personnes, de personnages dans le monde, il y a des Hommes extraordinaires.
Quand est-ce qu’un Homme devient indispensable ? Un Homme devient indispensable quand il a réellement été façonné dans son acier, là il devient indispensable, et là, il devient indispensable parce que sa créativité est abondante, parce que son intelligence est très grande, parce que son Esprit est très équilibré. Moi je connais des gens qui sont indispensables. Je travaille avec une personne en Haïti qui est indispensable.
Mais il est indispensable pourquoi ? Non pas parce qu’il est bon, non pas parce qu’il est créatif, parce qu’il y a d’autres personnes dans le monde qui sont aussi bonnes que lui, et même plus créatives que lui, mais parce qu’il a un Esprit très solide, il a un Esprit qui est réellement coulé dans le bronze. C’est pour ça qu’il est indispensable.
Donc à ce moment-là, si nous faisons quelque chose ensemble, je sais qu’il ne va pas craquer. Donc un Homme devient indispensable quand, avec lui, lorsque nous créons quelque chose, nous savons qu’ensemble nous allons aller au bout du processus créatif, parce que nous n’avons pas de doute dans la permanence de l’intellgence créatrice, là à ce moment-là l’Homme est indispensable. Mais ce n’est plus une qualité, c’est simplement une présence de l’Esprit par rapport à l’autre Esprit.
Mais si nous sommes indispensables, nous nous croyons indispensables, nous allons vivre des expériences difficiles et des illusions très graves, parce que dans la mesure où nous venons en contact avec des Hommes qui sont réellement faits de ce feu et qui ont cette teneur d’Esprit, les Hommes indispensables, pour eux ça n’existe pas. Et pour qu’il y ait indispensabilité, il faut que ce soit sur le plan de l’Esprit. Et à ce moment-là, ces Hommes-là ils les reconnaissent, ils savent les reconnaître, parce qu’ils sont faits du même feu qu’eux.
C’est là que l’indispensabilité existe, tandis que pour nous, l’indispensabilité, nous nous l’octroyons sur le plan psychologique, parce que nous avons beaucoup d’insécurité. Nous avons besoin sur le plan de l’ego d’être rassurés, nous avons besoin d’être mérités, nous voulons que les gens nous regardent, nous voulons que les gens nous donnent une mesure de nous-mêmes. Et ce n’est pas à l’Homme de nous donner une mesure de soi, c’est à soi-même de se donner une mesure. Donc il faut faire attention à ça.
DM : Est-ce que l’impression d’être indispensable est temporaire pour certains, dans le sens que… Comme la personne, vous le notez… Est-ce qu’en relation avec un temps donné elle est indispensable, mais dans un autre temps, elle ne le serait plus ?
BdM : Oui, il y a des évènements dans la vie qui nous amènent ensemble où une personne devient indispensable, mais ce n’est pas qu’elle est indispensable, elle fait partie d’un plan de vie, elle fait partie d’un karma à épurer. Pour moi, l’indispensabilité psychologique, c’est simplement un karma à épurer. C’est pour ça que les gens se sentent indispensables. Un homme est marié à une femme, il croit que la femme est indispensable à sa vie, parce qu’il a un karma à brûler avec elle. La même chose pour l’Homme qui est avec elle, il a un karma à brûler avec elle, donc ils se sentent indispensables.
Mais pourquoi ils se sentent indispensables ? Parce qu’ils n’ont pas la capacité de se dispenser de l’autre. S’ils avaient la force de se dispenser de l’autre, ils brûleraient le karma qui les rend indispensable l’un à l’autre. C’est l’histoire des liaisons, c’est l’histoire des relations, c’est l’histoire des amitiés ou des intimités humaines. Ce qui donne chez l’Homme involutif une sorte de besoin “d’être avec”, c’est souvent un karma à traiter. Donc on a l’impression que l’autre est indispensable. Alors qu’ils seraient indispensables seulement s’ils étaient dans le même Esprit, à ce moment-là, la notion d’indispensabilité n’existerait plus parce que le facteur émotionnel qui est collé à cette notion ne serait pas présent.
Moi, ma femme est indispensable dans ma vie, dans le sens qu’elle est totalement présente dans ma vie, et moi je suis totalement présent dans sa vie. Dans ce sens-là, on est indispensables l’un à l’autre, parce qu’on vit des rapports très très étroits sur le plan de mental. C’est dans ce sens-là que nous sommesi indispensables, mais je ne suis pas émotivement indispensable à ma femme et vice versa, parce que nous ne vivons pas notre alliance sur le plan psychologique de l’ego, ainsi de suite. Donc il y a intelligence, c’est l’intelligence qui nous rend indispensable, ce ne sont pas les sentiments.
DM : Donc si je comprends bien, quand on est dans l’Esprit, on n’a pas peur de perdre un élément ou une personne qui est unique dans notre vie ?
BdM : Non ! D’ailleurs il n’y a pas de possibilité de perdre parce que vous avez des alliances. L’Esprit, quand il se marie à l’Esprit, c’est lui qui lie. Vous ne pouvez pas délier psychologiquement ce que l’Esprit lie, c’est impossible. Vous pouvez délier psychologiquement ce que l’ego, la personnalité lie. Les Hommes le font, vous avez des divorces tous les jours, vous avez des Hommes qui rentrent dans l’industrie, qui ressortent.
Mais sur le plan de l’Esprit, vous ne pouvez pas délier, parce que deux Esprits qui se reconnaissent, qui sont ensemble, qui sont totalement mutuellement compatibles sur le plan psychique, ont une destinée ensemble qui ne fait pas partie du lien karmique, mais qui fait partie de la transmutation de leurs faiblesses, de leur karma personnel. Et à ce moment-là il y a une liaison sur le plan matériel, il y a liaison au-delà du plan matériel.
DM : La constitution de ce lien d’Esprit, c’est lié comment sur les plans ? C’est lié en relation avec un plan ou c’est lié par rapport à l’individu comme tel ?
BdM : Ça fait partie de tous les plans, c’est sur le plan mental, sur le plan émotionnel, sur le plan éthérique, sur le plan physique. L’Homme est multidimensionnel et il peut se connecter multidimensionnellement à l’être, mais pour que ceci se fasse, il faut que l’Esprit soit allumé, autrement dit, il faut que la personnalité soit réellement… Il faut que l’être passe du stage de la personnalité à la personne, il faut qu’il y ait transmutation du lien karmique, qu’il y ait transmutation du karma, qu’il y ait transmutation de la mémoire. Il faut qu’il y ait transformation complète de ce que l’âme karmiquement étant, est.
DM : Est-ce que la différence, Bernard, entre le lien karmique et le le lien d’Esprit, est-ce que vous pourriez…
BdM : Ah ! C’est une très grosse différence. Le lien karmique, c’est une épreuve, le lien karmique, ça fait partie de la descente de l’âme dans la matière, c’est l’incarnation, c’est l’ignorance, c’est la substitution de la lumière pour des passions psychiques, ce que vous appelez les personnalités. Le lien karmique, c’est l’accumulation d’immenses mémoires qui sont véhiculées par vibration à travers le mental, à travers l’émotion, à travers la physicalité. Le lien karmique c’est l’ignorance du droit, alors que le lien d’Esprit, c’est la présence du droit, c’est la conscience du droit.
Un être qui a un ien d’Esprit avec un autre être, facilement, reconnaît le droit de l’autre à tous les niveaux, et vice versa. Tandis que sur le plan du lien karmique, dans une relation entre deux Hommes, l’un ne reconnaît pas facilement le droit de l’autre. D’ailleurs, ça fait partie du partage des droits, ça fait partie du partage des responsabilités, ça fait partie des souffrances, ça fait partie des questionnements personnels, ainsi de suite. Il y a une grosse différence entre le lien karmique et le lien d’Esprit.
DM : C’est au niveau des droits ?
BdM : C’est au niveau des droits d’expression. Un homme qui est dans l’Esprit, une femme qui est dans l’Esprit, ou deux êtres qui sont dans l’Esprit ont mutuellement des droits d’expression qui sont absolument sans équivoque, dans le sens qu’un aura la vibration capable ou pouvant, de par nécessité, et de par loi universelle, sympathiser, être en sympathie vibratoire avec l’autre, comprendre l’autre.
Tandis que sur le plan de la personnalité, sur le plan du lien karmique, ce n’est pas évident, d’ailleurs c’est pour ça que le karma existe, c’est pour ça que les souffrances existent entre les individus, c’est pour ça que les tirades existent entre les individus, il y a toujours du rififi entre les Hommes. Pourquoi il y a du rififi entre les Hommes ? Parce que les Hommes n’ont pas d’Esprit, ne sont pas dans leur Esprit.
Si les Hommes étaient dans leur Esprit, il n’y aurait pas de rififi entre les Hommes, ni sur le plan du couple, ni sur le plan des entreprises, ainsi de suite, ainsi de suite. Donc il n’y aurait pas de karma à brûler, ce serait simplement une aventure, une destinée dont chaque individu serait conscient à la mesure totale de son être.
DM : Est-ce que les liens d’Esprit, quand ils sont reconnus, établissent, de par le fait de cette reconnaissance-là, une permanence ?
BdM : Oui, oui, c’est là que ça commence la permanence.
DM : Vous dites que la permanence se reconnaît dans la reconnaissance du lien d’Esprit entre les deux êtres ?
BdM : La reconnaissance c’est une conséquence de la reconnaissance de l’Esprit de l’autre. Donc ce n’est pas un effort psychologique la reconnaissance, c’est un droit acquis, ça fait partie des lois de l’Esprit. L’Esprit c’est une dimension de l’Homme qui a des droits. L’âme c’est une dimension de l’Homme qui n’a pas de droit. Donc dans le lien karmique il n’y a pas de droit. Sur le plan de l’Esprit il y a des droits. Et même l’Homme qui œuvre ou qui travaille ou qui est en communication avec le plan mental, où il y a des intelligences très avancées, l’Homme sait qu’il a des droits. L’Homme doit exercer ses droits, d’ailleurs, c’est ce qui permettra l’évolution de la nouvelle Humanité. Il faut que l’Homme exerce ses droits.
Pourquoi nous sommes arrivés à un moment – je parle sur une très très petite échelle – pourquoi dans l’Histoire de l’Humanité, même à une petite échelle, c’est une petite échelle sur le plan planétaire mais sur le plan cosmique c’est une grosse échelle, pourquoi nous sommes arrivés à un point où l’Homme doit en arriver à substituer la religion pour l’intelligence “éclair”, l’intelligence intégrale ? Pourquoi ? Parce que dans la religion, il n’a pas de droits, les dieux ne donnent pas de droits aux Hommes, les esprits ne donnent pas de droits aux Hommes, d’ailleurs c’est pourquoi les mystères existent.
Alors que dans l’Esprit, dans la conscience, dans la conscience mentale, dans l’intelligence intégrale, dans la mesure où cette intelligence est très intégrée, il y a des droits. L’Homme découvrira ses droits. Et découvrant ses droits, il sera de plus en plus en fusion, donc il sera de plus en plus en position psychique, mentale, universelle, cosmique, éthérique, de faire descendre cette énergie et de renverser le rôle de l’Esprit, de renverser le rôle des mondes invisibles, qui ont gardé l’Homme dans l’ignorance depuis des millénaires, pour différentes raisons, que ce soit sur le plan astral des âmes, ou que ce soit sur le plan mental des esprits.
D’ailleurs, l’Homme découvrira un jour que même dans le monde de la lumière, ce que nous appelons nous, spirituellement, le monde de la lumière, même dans le monde de la lumière il y a un mal. Il y a un mal qui existe dans le monde de la lumière et les êtres qui sont sur ces plans le savent. Une personne, toute personne qui peut facilement communiquer avec eux, se le verra avouer, qu’il y a un mal dans le monde de la lumière.
Et ce mal-là, c’est leur état de perfection, ces êtres-là sont tellement perfectionnés qu’il sont coulés dans le ciment ; et toute société qui est trop perfectionnée, qui est très très avancée, qui est très perfectionnée, en arrive éventuellement à ne plus pouvoir se régénérer sur le plan psychique. Donc, les êtres qui font partie des mondes de la lumière ne peuvent plus se régénérer, c’est pourquoi ils sont obligés, et ils seront obligés, ils n’ont pas de choix, de vivre la fusion avec l’Homme, parce que cette fusion sera amenée sur le plan matériel par des initiés.
Et à ce moment-là, les Hommes seront en position éventuellement de pouvoir trancher les questions de la vie ou de la mort avec ces êtres-là, et recouper un peu de l’énergie qui leur est due, afin que l’Homme, éventuellement, ait le pouvoir sur la matière. Sinon ces êtres-là seront toujours et demeureront toujours des êtres faisant partie de l’invisible, faisant partie des mondes éthérés, et l’Homme demeurera toujours une créature.
Il faut que ceci cesse un jour, donc le droit fait partie des lois de l’Esprit, et le monde de l’Esprit est en évolution, et ce n’est pas fini, il y a des choses que même ces intelligences-là devront et seront obligées d’apprendre, parce qu’éventuellement il y aura des êtres qui viendront sur le plan matériel et qui améneront avec eux des archives de connaisssance tellement avancées que même les êtres que nous appelons, que nous avons appelés pendant l’involution des êtres de lumière, seront obligés d’écouter, de regarder. Parce qu’il y a dans toute investiture d’intelligence des nouveaux programmes d’évolution qui font partie des mystères de leur propre monde, dans ce sens qu’il y a des sciences qui ne sont pas découvertes. Il y a des sciences qui ne seront découvertes que dans la fusion, et il y a des sciences qui, éventuellement, mettront un arrêt au fait que l’Homme n’a pas, sur le plan matériel, ses droits.
Mais ceci demande une grande conscience, et pour ceci, il faut que l’Homme en arrive éventuellement à mettre totalement de côté l’esprit religieux ou sa conscience spirituelle involutive, parce que si l’Homme demeure un être spirituel, il ne pourra jamais, jamais en arriver, au cours de l’évolution, à confronter des intelligences qui ont un droit de parole, non pas basé sur… Nécessairement sur l’intelligence, mais un droit de parole basé sur le contrôle de la vibration.
Un droit de parole qui est basé sur le contrôle de la vibration invite automatiquement ou invitera automatiquement l’Homme à pouvoir perdre le pouvoir de la pensée, ou à pouvoir perdre le pouvoir de discussion de la dialectique avec ces êtres-là. Et l’Homme ne peut pas perdre ce pouvoir, et pour qu’il regagne ce pouvoir, il faut qu’il ait absolument la capacité d’assertir son Esprit devant tous les esprits, que ce soit des esprits humains ou que ce soit des esprits dans le monde de l’invisible. Un Homme qui n’a pas compris ceci n’a rien encore compris. Ceci, ça fait partie de l’évolution.
L’Homme c’est un être qui a un certain degré de présence d’Esprit et il devra éventuellement avoir un total degré de présence d’Esprit, et ça, c’est à la mesure où il aura converti l’énergie de l’âme, c’est-à-dire ses mémoires, déspiritualiser son être pour venir en confrontation intégrale avec des intelligences qui font partie du plan mental mais qui, eux, baignent dans une lumière très grande, dans des mondes de grande perfection mais qui, à cause de cette perfection, représentent pour l’Homme en évolution jupitérienne, un côté solaire qui n’a pas encore été expliqué dans le monde, mais un côté solaire qui a un degré de mal.
Et quand je dis un degré de mal, je ne veux pas dire un mal planétaire, je ne veux pas dire un mal qui détruit, je ne veux pas dire un mal qui enlève à l’Homme sa personnalité, je ne veux pas dire un mal qui mène à l’ignorance de soi, je veux dire un mal qui empêche l’Homme d’être totalement en présence de lui-même.
DM : En présence de lui-même, vous parlez par rapport à sa source ?
BdM : Non. En présence de lui-même ! En présence de lui-même, ça veut dire capable de faire ressurgir dans son incarnation matérielle les forces qui font partie de ses archives. Faire ressurgir toutes les mémoires qui font partie de ses sciences accumulées sur d’autres systèmes, ramener cette science dans la matière, et confronter les êtres qui sont des supports techniques pour lui, qu’on appelle la pensée, parce que la pensée, le monde de la pensée, les êtres qui sont à la source, ce que nous appelons les ajusteurs de pensée, ce sont des supports techniques.
Ce sont des supports techniques tant que l’Homme est sur le pan matériel parce qu’il a un cerveau, donc ce cerveau doit être constamment mis en vibration pour qu’il ne s’éteigne pas. Mais sur le plan éthérique, ces êtres-là n’ont plus de fonction technique, et sur le plan éthérique, ces êtres-là travaillent avec l’Homme, et ils devront éventuellement le servir, dans la mesure où l’Homme en fusion aura la capacité de supporter leur vibration.
Donc si l’Homme est capable de supporter leur vibration dans le matériel, c’est-à-dire en arriver à pouvoir réellement traiter avec eux dans une mesure de grande égalité, pour les forcer à ce qu’il ait son propre pouvoir créatif sur le plan matériel, l’Homme pourra s’habituer à passer à un autre plan, le plan éthérique, et éventuellement il pourra travailler avec eux. Et ces êtres-là seront simplement des signataires d’une nouvelle convention… (coupure enregistrement)…
(reprise) en cours (…) Par rapport à une transmutation émotive, par rapport à une transmutation psychlogique de son ego involutif basé sur une ignorance très grave, l’Homme ne pourra jamais faire la conquête des plans et l’Homme ne pourra pas passer sur le plan éthérique en conscience. L’Homme ne pourra pas immortaliser sa conscience, l’Homme ne pourra pas devenir dans le fond ce qu’il sait qu’il doit devenir, parce que tous les Hommes sont anti-mort, aucun Homme ne veut mourir, aucun Homme n’est intéressé à mourir. Ce n’est pas le phénomène de la mort dans le sens psychologique du terme qui est le problème, c’est le phénomène de la mort dans le sens astral du terme.
Que l’Homme sorte de son corps matériel, qu’il laisse l’enveloppe, ça c’est normal, parce qu’éventuellement la vibration est trop grande, donc l’Homme ne peut pas demeurer indéfiniment sur un plan qui est bâti simplement pour l’expérience de l’âme, l’Homme doit passer à un autre plan. Mais la vie ce n’est pas sur le plan astral, l’Homme ce n’est pas indéfiniment sur le plan matériel, la vie c’est sur le plan éthérique.
Mais pour que l’Homme puisse passer à cette évolution jupitérienne et qu’il entre dans la phase directe de cette évolution, il faudra qu’il comprenne un jour que la substance même de sa conscience est en opposition avec le principe même du droit qui fait partie des conventions universelles, qui fait partie des conventions systémiques, et qui lui permettra éventuellement de savoir d’où il vient, où il va et ce qu’il fait. Sinon nous demeurerons toujours des êtres en voie de question philosophique et nous serons toujours des êtres piégés par une ignorance qui est fondamentale, et nous ne serons pas capables de réellement connaître et de puiser dans cette grande force qui est soi-même, mais qui n’a rien à voir avec ce qu’on appelle l’ajusteur de pensée.
Il y a des livres qui sont produits dans le monde qui sont très intéressants, parce qu’ils donnent une définition graphique, et même ils établissent une morphologie géographique des mondes invisibles, mais ce n’est pas les textes qui sont conjurés par des mondes parallèles qui doivent inviter l’Homme à la conscience universelle. C’est l’Homme qui doit s’inviter à la conscience universelle en regardant ces grands textes, ces grands livres, ces informations qui viennent, et en établissant sur le champ, dans la relation qu’il vit, surtout quand il est en communication télépathique avec ces mondes, le droit, son droit.
Qu’est-ce que c’est le droit de l’Homme ? Le droit de l’Homme c’est de savoir, le droit de connaître, le droit de la voyance du futur, le droit de ne pas faire des erreurs, le droit de connaître les conséquences, le droit de reconnaître les Hommes. Ça, ce sont les droits de l’Homme sur le plan matériel. Sur le plan éthérique c’est quoi ? Le droit de pouvoir égaliser son centre, son plexus solaire avec n’importe quel étranger qui vient de n’importe quel espace, dans une conscience morontialisée. Ça, c’est son droit ! Le droit de se transporter à volonté sur d’autres plans, dans d’autres mondes, en utilisant son véhicule éthérique comme transport séraphique, ça c’est son droit !
Quels autres droits il a ? Il a le droit de construction. Le droit de construction basé sur les architectures du mental qui sont fondamentalement quoi ? Qui sont basées sur le principe de la résonance. L’Homme doit connaître les lois de la résonance. Ces lois de résonance sont fondées sur quoi ? Elles sont fondées sur sa capacité de vibrer, de vibrer à quoi ? De vibrer à tout ce qui est grand, de tout ce qui est bon, de tout ce qui est intelligent, de tout ce qui est constructif, de tout ce qui est évolutif, de tout ce qui est infini, de tout ce qui est parfait, de tout ce qu’il a besoin. Aavec ceci, il a les outils pour travailler.
Plus tard il découvrira d’autres droits ! Ses droits seront expliqués dans un temps, ce n’est pas important pour le moment d’expliquer ses droits à l’Homme, parce que l’Homme a de la misère déjà à comprendre ses droits humains. Donc c’est inutile pour moi d’aller trop loin dans l’occulte des droits de l’Homme. Mais je sais une chose, que l’Homme éventuellement, ne doit plus vivre de partage entre lui-même et les forces des mondes invisibles. Je suis fatigué de voir des Hommes qui s’éreintent dans le monde à balbutier des prières ou à vivre des convocation avec l’invisible, ou à s’abreuver de notions occultes simplement pour le plaisir de leur esprit spirituel.
Il faut éventuellement que l’Homme en arrive à dégrader l’intelligence morontialisée qui fait partie des systèmes extérieurs et à leur redonner une puissance, c’est-à-dire à les réactiver en relation avec lui-même, parce que l’Homme, en tant qu’être jupitérien, en tant qu’être fusionné, est quelque chose qui pour eux, ces êtres-là, n’est pas connu.
DM : Ils ne connaissent pas la conséquence ?
BdM : Ils ne connaissent pas la conséquence de la vibration qui émane du mental en fusion, parce que la fusion pour eux, c’est un essai, c’est une technique de transformation des plans, pour permettre éventuellement qu’il y ait une substitution entre l’égocentricité des paramètres universels que vous appelez vous, les Éternels, pour permettre éventuellement à ce que l’Homme retrouve sa place, non pas dans les espaces et les plans matériels ou immatériels, mais dans le centre même de la conscience morontielle.
Donc ça fait partie de la science de ces mondes avancés, ça fait partie de la science de l’Homme, ça fait partie de l’Esprit, donc il y a des Hommes qui s’incarnent sur le plan matériel pour apporter cette science sur la Terre, mais cette science doit venir sur la Terre par les Hommes. C’est l’Homme qui doit être l’ambassadeur de l’Homme, c’est l’Homme qui doit être le messager de l’Homme. Ce ne peut pas être des êtres qui font partie de l’invisible qui doivent être les ambassadeurs de l’Homme, donc ce sont des initiés, moi j’en suis un, il y en a certainement d’autres.
Les initiés ont le rôle d’être des ambassadeurs de l’Homme, c’est-à-dire d’amener des plans universels, des planètes d’où ils viennent, de l’information qui fait partie de leur statut universel, pour finalement arriver ici, donner à l’Homme de l’information, pour que l’Homme puisse finalement vivre cette information, connaître cette information mais à travers le filtre de l’Homme morontialisé, pour que les Hommes qui ne sont pas encore en voie d’évolution jupitérienne puissent se protéger contre le mensonge cosmique.
Donc le travail il est très grand, il est très vaste, le travail continuera pendant des siècles, parce que nous commençons maintenant une évolution universelle, sur une petite échelle, tout se fera sur le plan individuel, mais l’Homme doit en arriver un jour, à réellement reconnaître les paramètres psychiques de son intouchabilité. Et si l’Homme n’est pas capable de reconnaître les paramètres psychiques de son intouchabilité, éventuellement il va mourir, il va retourner en astral pour se réincarner, pour qu’éventuellement il en arrive à ceci.
Parce que l’Homme un jour, devra à volonté pouvoir sortir de son corps matériel, revenir dans son corps matériel, éventuellement laisser de côté son corps matériel, et morontialiser sa conscience, ça fait partie de son devenir, ça fait partie de sa réalité, ça fait partie de son immortalité, ça fait partie de sa pemanence, ça fait partie de son droit.
DM : Bernard, quand vous parlez de droit, est-ce que les droits humains qu’on connaît par le biais de la loi, ou ces choses-là, est-ce que ça découle des droits qu’on a vis-à-vis de l’Esprit ?
BdM : Les droits humains sont des conventions établies par l’Homme en fonction du niveau de conscience de l’Homme. L’Homme établit des droits en fonction du niveau de conscience. Des droits, par exemple, dans une conscience sociale, à l’intérieur d’un système soviétique, étaient très limités. Des droits dans le monde public d’aujourd’hui en Occident sont moins limités. Mais ça, ça fait partie des conventions planétaires, ça fait partie de l’expérience de l’Homme.
Un jour l’Homme ne sera plus sujet aux droits planétaires, parce que l’Homme sera capable de passer d’un espace-temps à un autre, l’Homme pourra passer d’un état de conscience à un autre. Donc sur le plan matériel, l’Homme s’il est intelligent, conscient, s’il connaît les lois d’harmonie, il respecte les lois de ce plan-là. S’il passe sur un autre plan, il y a d’autres lois et il doit les connaître, ainsi de suite.
Donc les droits que nous avons sur notre planète sont des droits qui font partie de l’expérience collective de l’Humanité, ce ne sont pas des droits qui font partie de la conscience systémique de l’Homme, ce sont des droits qui font partie de la conscience planétaire de l’Homme. Sur le plan éthérique, l’Homme aura d’autres droits, il y aura d’autres conventions qui font partie de la conscience systémique de l’Homme.
Par exemple, un être qui est en conscience éthérique ne peut pas à volonté interroger les Éternels, ça fait partie des lois, on ne peut pas interroger les Éternels, pourquoi ? Parce que les Éternels ont le droit de faire la gestion du temps, c’est leur rôle. Si nous interrogeons des êtres qui font la gestion du temps, à ce moment-là nous troublons le temps, et nous pouvons créer des cataclysmes terribles sur le plan matériel. Donc pour que l’Homme puisse interroger les Éternels, c’est-à-dire interroger des êtres qui font la gestion du temps, il faut qu’il soit lui-même en dehors de son propre temps.
Il faut qu’il soit en dehors du temps morontiel, c’est-à-dire il faut qu’il aille faire une petite ballade dans le système, sortir des régions inférieures de sa conscience morontielle, et à ce moment-là il peut interroger le temps. Mais quand il va revenir, il sera obligé de respecter la loi et ne pas interroger le temps, donc dépendant de son niveau de conscience, de son niveau d’évolution, sa capacité de se transporter dans des systèmes graphiques, et il ira chercher beaucoup d’information, mais il ne pourra pas ramener sur des plans inférieurs cette information, sinon il créera des tremblements, il créera des problèmes.
C’est la même chose pour un initié sur le plan matériel, il y a des choses qu’il peut dire dans un système, il y a des choses qu’il ne peut pas dire dans un système, non pas parce qu’il ne veut pas les dire, mais parce que ça trouble. C’est la même chose sur les autres plans, ça fait partie des lois du droit. Ce que je reproche au droit démocratique, politique, présent sur notre planète, d’ailleurs c’est ce qui va nous créer énormément de problème, c’est que les gens font ce qu’ils veulent, et tout le monde veut le droit.
Tous les gens veulent leurs droits, et éventuellement, ce que ça va faire, c’est que ça va miner les gouvernements parce que les gouvernements ne pourront plus gouverner, tout le monde va se tirer les “couvertes” (couvertures), les gouvernements ne pourront plus gouverner, et quand un gouvernement sur une planète ne peut plus gouverner, c’est le chaos. Aux États-Unis, ils ont beaucoup de problèmes maintenant, ils vont avoir beaucoup de problèmes, pourquoi ? Parce qu’ils ont trop libéralisé le droit.
Par contre, il ya des côtés positifs à ceci, mais par contre il y a des cotés, des “down side” (inconvénients) extrêmement graves, et ceci, ça fait partie du karma de la race, donc ça m’importe peu que l’Homme, la civilisation judéo-chrétienne se dégrade, parce que ça fait partie de la fin d’un cycle. Mais pourquoi elle se dégrade ? Parce que les Hommes maintenant, aujourd’hui, ne respectent plus le fait que les droits donnés par une société, sont des droits qui ne peuvent pas être à l’infinité ou “ad infinitum”, utilisés à gauche et à droite pour des raisons totalement égocentriques.
Sinon la société n’a plus de “buffers” (tampons), elle n’a plus de structures. C’est très grave ce qui se passe au niveau libéral. Moi je ne vote pas, mais si je votais, je ne voterais certainement pas libéral ou je voterais pour un libéral intelligent, un libéralisme intelligent, mais je ne voterais pas pour…
DM : Une trop grande liberté des mœurs !
BdM : Non, non, non, non ! Et vous me permettez d’aller un petit peu plus loin, ce ne sont pas… Bon ! Qui sont les grands diffamateurs des droits ? Ce sont justement ceux qui les veulent. Les gens qui sont dans le cinéma, les gens qui sont dans la musique, les gens qui ont fumé du “pot” et qui ont chanté des chansons pour la drogue dans les années 70, les gens qui se sont promenés dans la rue cul nu pour faire des “sprints”, autrement dit toute cette communauté internationale, hollywoodienne, des artistes que souvent j’appelle des “tartistes”, parce que des artistes, il n’y en a pas beaucoup, il y a beaucoup de “tartistes”, ces gens qui sont des genres de divas, ces gens qui se donnent la mission de libérer la société, les gens qui ont voulu exprimer leur passion et communiquer cette expression libre, à des masses qui n’étaient pas prêtes, ainsi de suite, qui n’avaient même pas à l’être, prêtes, ce sont ces gens-là qui sont responsables de la libéralisation du système.
Il y a des avocats qui ont fait beaucop d’argent aussi en s’occupant ou en prenant sous leurs ailes des causes qui ne valaient pas la peine sur le plan collectif, d’être poursuivies ou d’être protégées, maintenues, ainsi de suite. Et vous avez tous ces gens-là qui ont fomenté inconsciemment contre un ordre établi.
Que l’ordre ait dû changer, je suis totalement d’accord, que l’ancienneté ou les vieilles générations aient eu besoin d’un choc, je suis totalement d’accord, mais que les gens qui sont dans un rôle d’opposition aujourd’hui, dans un rôle décisionnel, les gens qui sont à Radio Canada, les gens qui sont dans les sociétés, les gens qui influent sur le public, à travers les médias, le cinéma, la télévision, ces gens-là ont très grande responsabilité.
Et si le système descend ou si cette agression de droits trop libéralisés se fait, ce sont ces gens-là qui auront été responsables, et ce sont ces gens-là qui paieront le prix aussi, parce que tout le monde va payer le prix ! Tout le monde va payer le prix. Aujourd’hui aux États-Unis maintenant, on commence à faire une marche arrière, on commence à aller vers la droite, on commence à demander aux exètes de CBC, de NBC, ABC de réellement contrôler ce qui se passe à la TV.
Et on a le culot de dire : “Ah ! Ben, c’est un pays libre, on peut faire du porno, on peut faire du bang-bang, on peut faire du ci, on a deux-cent-soixante-quinze, on a cinquante stations, on prend ce que l’on veut”, c’est réellement se fermer l’œil ça ! C’est réellement se fermer l’œil, comme si le jeune qui a quatorze ans, qui va regarder à la télévision une gonzesse va fermer ça ! Puis qu’il va dire : “Ah ! Ben ça, c’est pas bien pour moi” ! Si la mère elle est là, elle va lui faire fermer ça, mais si lui il est là, il ne va pas fermer la télé, hein !
Donc la chose qu’on s’autodirige, ça prend une certaine sensibilité pour ça, donc ces gens-là ont une grande responsabilité. J’ai écrit un livre qui n’est pas encore publié, parce qu’ils ont peur de le publier aux États-Unis, je vais vous donner le titre, ça s’appelle : “Beyond the mind” et ce que j’écris dans ce livre, ça se passe maintenant, et ça va se passer, la libéralisation de la forme au niveau de la télé, de tous les médias, va faire effondrer la société américaine.
DM : Donc la conscience c’est indispensable ?
BdM : La conscience c’est inévitable, mais c’est sur une base individuelle, donc ce n’est pas sur une base collective. Ce qui me réconforte dans mon expérience et dans mon travail, c’est de savoir que ce sont des individus qui deviendront conscients et non pas une société. Ça va prendre des siècles, c’est la formation d’une race-racine. Et après des siècles de cette race-racine là, il y aura une autre race-racine, une septième et ensuite, ce sera la terminaison du karma planétaire de l’Homme. L’Homme n’aura même plus besoin d’un corps matériel pour se véhiculer. Donc il ne faut pas se prendre au sérieux, sinon on finit à Louis-Hippolyte-La Fontaine !
DM : Bernard, quand on voit des êtres, on parle des êtres systémiques, on parle de notre source, de notre double, ces choses-là, on a toujours l’impression qu’eux sont indispensables à nous, mais que nous, on n’est pas indipensables à eux pour une raison : c’est qu’eux semblent avoir l’éternité, et nous autres on a une finalité par le biais de la mort ?
BdM : L’Homme a une finalité par le biais de la mort, mais il est finalitaire, il est fils finalitaire sur le plan morontiel. L’Homme est fils finalitaire sur le plan morontiel. Je suis fatigué d’entendre parler des gens me disant que ces êtres-là dans les sanctum du haut astral, dans les sanctum de la lumière, ces êtres-là sont plus grands que nous, je suis fatigué, je vais faire une colère un de ces jours.
Je suis fatigué, parce que je suis en train de créer sur les plans des changements de position entre l’Homme et eux, dans ma propre fusion, et je suis fatigué d’entendre l’Homme se diminuer devant ces mondes. Ça, ça fait partie de notre mémoire, ça fait partie de notre involution, ça fait partie de la domination sur l’Homme, ça fait partie du karma, ça fait partie du mensonge universel, ça fait partie de tout ce que l’Homme est. C’est quoi ? Un petit homme ! Je suis fatigué du petit homme.
DM : Mais demander nos droits, ça passe par… Il faut quelque chose pour demander nos droits ?
BdM : L’Homme accèdera à ses droits lorsqu’il aura terminé, lorsqu’il aura cessé de se questionner, de se mettre en doute, d’être petit. Lorsque l’Homme aura atteint ses registres de conscience, il aura un feu tellement grand, qu’à ce moment-là, ces intelligences, à quelque niveau qu’elles soient, quel que soit leur statut universel, l’Homme se retrouvera, il retrouvera son identité, sa réalité, sa cosmicité, il retrouvera son droit, ses droits, et ça, ça fera partie de sa conscience.
DM : Bon. Disons, est-ce qu’on peut imaginer le fait de retrouver ses droits face à ces forces, et par conséquent avoir des droits dans nos relations humaines ou dans des échanges même inconscients qu’on peut retrouver dans la vie quotidienne ou si c’est deux mondes séparés ? Est-ce qu’une personne qui a une conscience, qui retrouve ses droits face à ces forces…
BdM : Un être qui retrouve ses droits face à ces forces, est capable, à cause du grand changement vibratoire qui lui inclut, il est capable de maintenir des relations avec les Hommes sur une base d’alliance mentale, autrement dit il n’est plus sujet à l’expérience karmqiue avec les Hommes. Donc quand il a un Homme ou il a une personne dans sa vie sur un plan mental, ils ont les coudes réellement serrés parce qu’ils sont dans une vibration réellement conscientisée, à ce moment-là ces êtres-là créent en eux une cellule, ils créent dans le fond, une facette d’une microsociété, et ils se donnent une permanence, ils se créent une permanence…
Et les Hommes ensemble, petit à petit, se créeront cette permanence parce qu’ils auront suffisamment transmuté leur énergie pour pouvoir bénéficier sur le plan matériel de l’arrêt finalement des lois de la survie planétaire qui font partie des lois universelles, qui font partie des lois de l’involution, qui font partie des lois karmiques de la souffrance. L’Homme souffre toujours, il vient au monde, il souffre, il souffre, il souffre et il souffre !
Il souffre dans son travail, il souffre dans ses relations, il est toujours en souffrance, et pour ça, il faudra qu’il change sa vibration, qu’il neutralise sa relation avec les autres plans, qu’il prenne le contrôle de sa propre destinée, et éventuellement qu’il soit capable sur le plan psychologique, sur le plan psychique, de pouvoir s’entretenir avec ces intelligences-là et ne plus se faire conditionner par leur perfection. Parce qu’elles ont un très haut niveau de perfection, c’est pour ça que souvent nous disons : “Elles ont toujours raison, elles ont toujours raison”, mais avoir toujours raison, c’est regarder dans le passé. Mais quand vous regardez dans le passé, vous regardez dans le passé en fonction de votre grandeur d’à ce moment-là.
Mais quand l’Homme entre dans sa grandeur permanente, quand l’Homme rentre dans la présence morontielle de son temps planétaire, ces êtres-là n’ont plus sur lui d’ascension, ils n’ont plus sur lui de contrôle mental, ils n’ont plus sur lui de dispositif technique, psychique, dont la pensée en est un, pour faire vivre à l’Homme la moindre expérience planétaire. Et c’est là que l’Homme s’en va !
DM : Ça nous donne un bel avenir, mais est-ce que le chemin pour y parvenir peut se vivre, je dirais, à court terme, le court terme, mettons trente ans… Ou si c’est une affaire de mille ans ?
BdM : Écoutez… Non, non, non, non, un Homme peut se conscientiser dans quelques années, dans la mesure où il accède ou il a accès aux principes qui sous-tendent cette conscience, autrement dit, nous ne pouvons pas… Le mortel ne peut pas accéder à des registres de conscience qui ne font pas partie de sa fusion. L’Homme ne peut pas accéder à des registres de conscience ou de science qui sont au-delà de sa capacité de vibrer.
Donc cette science elle doit descendre, elle doit être descendue. Une fois qu’elle est descendue, l’Homme y accède, et selon sa nature, selon sa force intérieure, selon sa personne, selon son évolution, selon son statut universel, il peut se greffer à ce processus évolutif, et en arriver à réellement voir qu’il est essentiellement autonome, autant sur le plan planétaire que sur le plan universel.
Mais ça, ça fait partie de l’évolution, vous ne pouvez pas me demander de résoudre des questions d’évolution personnelle si les Hommes n’ont pas le matériel évolutif pour le faire. Il y a des Hommes dans le monde qui, déjà, le font, il y a des Hommes qui le feront, ça fait partie de l’évolution d’une race-racine. La fondation d’une race-racine sur une planète, c’est un travail absolument fondamental, et surtout dans l’âge où nous sommes, parce que c’est le renversement total des polarités.
Donc un renversement des polarités va amener les Hommes à renverser les polarités, donc à prendre conscience et à en arriver éventuellement après quelques années, à être suffisammment bien dans leur peau, pour pouvoir éventuellement, lorsque les temps seront suffisamment avancés… Pour que des initiés se rapprochent de la conscience morontielle et communiquent par télépathie avec les Hommes, pour que les Hommes puissent finalement savoir que le temps est venu, pour que finalement cesse, sur le plan matériel, l’expérience de l’âme.
Donc c’est un vaste plan, c’est un vaste plan, nous cherchons toujours… Nous sommes des êtres qui cherchons des méthodes, nous avons été nourris à la méthodologie, nous sommes allés aux Indes pour avoir une méthode, nous avons cherché la méthode dans le yoga, nous avons cherché la méthode dans la discipline psychologique, nous avons cherché la méthode dans la prière, il n’y en a pas de méthode !
Les méthodes ça fait partie de l’involution. Dans l’évolution les méthodes n’existent pas, il y a une science, une science ! L’Homme regardera cette science et l’appliquera au niveau du mental, et à ce moment-là il verra ce que cette science peut lui apporter dans la mesure où il aura la capacité d’en supporter le mouvement, d’en supporter la profondeur, d’en supporter les exigences, d’en supporter le rayonnement, ainsi de suite ! Il n’y a plus de méthode pour l’Homme, il n’y a plus de méthode pour l’Homme !
DM : Bernard, quand vous dites qu’il n’y a plus de méthode, il n’y a plus de connaissance nécessaire à l’individu conscient, mais la science dont vous parlez, est-ce que ce n’est pas en soi une connaissance ou… C’est quoi ?
BdM : La science c’est une connaissance si vous la vivez sur le plan psyhologique, mais ce n’est pas une connaissance si vous la vivez sur le plan mental, sur le plan psychique, ça devient simplement un outil de travail, ce n’est pas une méthode. Je vous donne un exemple. Quand je dis : “L’Homme pense qu’il pense”, ça fait partie de cette science, donc si l’Homme en arrive à tester cet aspect de cette science, il verra ce que ça fait.
Donc si je dis : “L’Homme pense qu’il pense”, c’est final, l’Homme pense qu’il pense ! Je ne suis pas intéressé moi, à vérifier dans le public mondial si on est d’accord, si on n’est pas d’accord, je ne suis pas interessé à l’opinion de personne, je suis simplement là pour dire : “L’Homme pense qu’il pense”. Regardez ça. Je suis là pour dire : “Cessez de vous comparer à d’autres Hommes”. Pour vous, ça semble être des principes qui sont simples, intéressants, valables, mais de là, à les vivre, c’est une autre chose parce que ce sont des principes. Et un principe ne se discute pas lorsqu’il fait partie d’une loi fondamentale, c’est-à-dire l’exclusion de l’Homme de la temporanéité astrale.
Une fois que l’Homme accède à des plans qui ne font plus partie de l’astral de la conscience de l’Humanité, à ce moment-là il n’a plus de compte à rendre à personne sur le plan de la connaissance par rapport à lui-même. Donc si cette connaissance-là elle est là, et elle va se développer au cours des siècles, c’est à lui de l’utiliser. Vous étudiez la physique, quand un prof vous dit : “Telle chose c’est telle chose”, vous partez de là et vous travaillez, c’est la même chose avec cette science. Donc la conscience supramentale, la psychologie supramentale, appelez ça comme vous voulez, cette science qui est basée sur le principe fondamental de la genèse du réel qui explique quoi fondamentalement ? Que l’Homme pense qu’il pense !
Bon, alors si l’Homme vit des pensées de toutes les sortes, et qu’il n’en arrive pas par conscience à réaliser qu’il pense qu’il pense, donc ces pensées-là qu’il pense, qui sont réellement connes, ne font pas partie de son réel, de sa réalité, mais qu’elles font partie de sa conscience astrale, qu’elles ne font pas partie de sa conscience réelle mentale, à ce moment-là il ne peut pas en arriver à devenir un être conscient. Donc il va demeurer un être réflectif, il va probablement se plonger dans des études ésotérico-occultes, mais il n’en arrivera jamais à exercer son droit.
DM : Et pour exercer son droit, il faut être conscient du fait de la manipulation de la pensée ?
BdM : Ça fait partie de la conscience, c’est exercer son droit de conscience, exercer son droit de parole consciente, exercer son droit de parole vivante, exercer son droit de confrontation avec des hiérarchies qui, depuis des siècles, et des milliers et des milliers d’années, ont emprisonné l’Homme dans une effroyable ignorance pour toutes sortes de raisons valables ou non valables, dépendant des plans, ceci doit cesser !
L’Homme doit devenir un scientifique de l’invisible, il doit connaître l’invisible comme il connaît la matière, l’Homme doit connaître son Esprit, il doit connaître son mental, l’Homme doit connaître les lois de la pensée, l’Homme doit connaître sa personnalité, il doit passer de la personnalité à la personne, il doit individualiser son être, l’Homme doit être totalement intégral, il doit devenir intégral, il deviendra intégral au cours de l’évolution.
Sur le plan individuel, il commence à devenir intégral, et il le deviendra dans la mesure où il cessera de se laisser berner par les Hommes et par les esprits. Nous avons été pendant l’involution, à cause des religions, et des systèmes religieux, et des systèmes philosophiques, nous avons été amenés à respecter la prépondérance des dieux, à respecter la prépondérance des entités, ceci ne peut pas durer !
Je conviens que dans le monde, à différentes échelles d’évolution, dans différentes nations, il y a des êtres, des masses d’êtres qui ont encore besoin de ces niveaux de platitude, mais je conviens aussi que dans le monde, il y a des êtres qui sont en train de sortir de ce jeu, de cette circonlocution, de cette confrérie astrale, et ça, c’est l’Homme nouveau.
DM : Merci beaucoup, Bernard ! On revient dans vingt minutes, une demi-heure, merci. (Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024