Conférence avec Daniel Ménard 99
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Ce soir, Bernard de Montréal, pour nous parler de “Vivre et laisser vivre”. Nous recevons donc Bernard de Montréal. (Applaudissements). Bonsoir Bernard.
Bernard de Montréal (BdM) : Excusez le retard !
DM : Bernard, on parle souvent de respect dans le développement de la conscience, on parle de la possibilité souvent, pour les gens, de vivre à leur rythme, de vivre une dynamique qui leur est propre. “Vivre et laisser vivre”, c’est le sujet de la soirée. Dans quelle mesure il est possible de laisser vivre les autres, les gens qu’on rencontre, quand on a des engagements, des implications, des projets à exécuter collectivement ou ensemble ? Dans quelle mesure il est possible de laisser à l’autre le soin de vivre à son rythme ?
BdM : Si vous êtes intelligents, vous n’avez pas le choix. Si une personne est intelligente, éventuellement elle va chercher à vivre à son rythme, sinon elle se met sous votre vibration. Donc une personne qui est moindrement intelligente, si elle est moindrement intelligente, va chercher au cours de son expérience à vivre à son rythme, c’est-à-dire à vivre sa vie en fonction de ses options à elle, et non des vôtres.
DM : Quand vous dites : Une personne moindrement intelligente ?
BdM : Moindrement intelligente, ça veut dire une personne qui a suffisamment de centricité pour, à un certain moment de sa vie, se servir de son expérience passée et en arriver éventuellement à se créer une nouvelle expérience basée sur son intelligence à elle, de sa situation, ses paramètres ; dans le cas de l’Homme inconscient, de ses convictions ; dans le cas de l’Homme conscient, de ce qu’il sait de lui-même, ainsi de suite. Autrement dit, l’Homme ne peut pas indéfiniment – je parle de l’Homme conscient – l’Homme en évolution de conscience ne peut pas indéfiniment vivre en orbite. Vivre en orbite ce n’est pas vivre, c’est exister. C’est quoi exister ? C’est “cohabiter avec”.
Un Homme conscient ne vit pas en orbite par rapport à quoi que ce soit ou qui que ce soit. Donc plus l’Homme est intelligent, plus l’Homme est conscient – parce que pour moi de l’intelligence, c’est de la conscience, ce n’est pas un PhD – plus l’Homme est intelligent, plus il en arrive éventuellement à vivre par rapport à son propre centre. Il ne vit plus en orbite, donc il développe son rythme. Il vit par rapport à son rythme à lui.
DM : Est-ce qu’il est possible qu’une personne qui est dans son centre de gravité puisse empêcher un autre de vivre à son rythme ?
BdM : Oui, si l’autre n’est pas assez intelligent pour se libérer, pour briser cet empêchement-là. C’est ce qui se passe en société à tous les niveaux.
DM : On en vient à ce moment-là à la problématique : Lequel des deux est intelligent ? Comment peut-on reconnaître dans un débat, finalement, où deux individus sont dans un processus de décision, comment peut-on reconnaître celui qui est intelligent de celui qui ne l’est pas ? Donc de celui qui va finalement subir, je dirais, le joug de l’autre ?
BdM : L’intelligence ce n’est pas comparatif. Chaque Homme a son expérience à vivre, chaque Homme a une vibration, chaque Homme a, dans un sens, une “mission” sur la Terre. Chaque Homme fait vivre quelque chose, vit quelque chose. Donc par rapport à lui-même, il fait vivre quelque chose par rapport aux autres. Tous les Hommes le font. L’Homme est en symbiose, mais à un certain moment donné, quand l’Homme devient conscient, à ce moment-là il commence à chercher, à avoir besoin de vivre son rythme.
Et ça, dans une société moderne complexe, ce n’est pas facile parce que l’Homme a vendu son âme à la société, d’ailleurs l’Homme n’est même pas conscient de son propre Esprit. Il vit sa vie par rapport à la mémoire, il vit sa vie par rapport à sa personnalité, il n’est pas dans sa personne, il n’est pas centrique, il ne se connaît pas. Donc l’Homme vit par rapport à un immense égrégore social qui a différentes vertus. Remarquez bien, la société a ses vertus mais elle s’évertue à faire perdre des vertus à l’Homme malgré elle-même.
Ça fait partie de sa dynamique, ça fait partie de ses forces planétaires, ça fait partie de son inconscience. Ça fait partie de son vampirisme, ça fait partie de l’égrégore planétaire mondial. L’Homme a besoin – l’Homme de l’évolution – l’Homme nouveau aura besoin de développer une immense conscience centrique, pour pouvoir contrebalancer, être en équilibre avec les forces sociales, avec ce qui le mettait auparavant en orbite. Sinon l’Homme… Surtout maintenant que nous sommes dans une période qui va durer des générations, de transmutation de plus en plus rapide des formes de la société… La société se transmute à des rythmes effrayants surtout aux États-Unis, au Canada, en Europe, ça va venir aussi dans l’Occident, dans le Moyen Orient, ainsi de suite.
Il va venir un point où les structures sociales, les structures psychologiques de l’involution ne pourront plus servir l’Homme en tant qu’individu. Elles vont servir l’Homme en tant qu’être, animal social, l’Homme qui représentera dans un certain sens des valeurs purement socialisantes, un petit peu comme Marx le concevait, par exemple. Mais la réalité humaine dépasse ceci, parce que l’Homme est beaucoup plus que simplement un trait d’union entre l’histoire matérielle et l’évolution sociale.
L’Homme c’est un pilier de la conscience sur la Terre. Éventuellement, quand l’Homme prendra conscience de cette nature ultimement universelle, à ce moment-là ce qui était auparavant considéré comme des forces imprenables de la société, ce qui était considéré auparavant comme des conditions fondamentalement sociales de l’Homme social, de l’Homme grégaire, ça va s’éteindre. Parce que l’Homme ne pourra plus vivre par rapport à ces paramètres-là qui font partie de l’inconscience planétaire de la vie, mais qui ne font pas partie de sa conscience universelle.
À ce moment-là les religions n’existeront plus pour l’Homme. L’Homme ne pourra plus utiliser les religions comme béquille. L’Homme ne pourra plus utiliser les philosophies sociologiques et socio-économiques comme béquille. Par contre, l’Homme va continuer à créer socialement mais en fonction de paramètres qui lui conviendront parfaitement. Et ça, ça va demander de sa part une très grande transmutation de sa conscience et une élimination complète dans sa conscience des forces qui retardent son évolution vers une intégration profonde de son moi universel.
DM : Bernard diriez-vous que les idéologies versus aussi les religions, sont les principales entraves, les principales influences sur la liberté de l’individu ?
BdM : Bon. Les idéologies font partie du parcours historique de l’Humanité. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que l’Homme – je parle de l’Homme de l’involution, l’Homme qui découle de la civilisation Grecque, la civilisation Romaine, la civilisation de la Renaissance, ainsi de suite – vous ne pouvez pas vous imaginer que l’Homme puisse parcourir les sentiers de sa conscience, découvrir les lois occultes de son moi à travers la réflexion philosophique. C’est impossible !
Donc tant que l’Homme n’aura pas nié, complètement détruit le concept cartésien du “je pense, donc je suis” – qui fait partie dans un sens de la fleur de la pensée française et aujourd’hui de la pensée occidentale – l’Homme ne pourra pas faire de constat au-delà de ce que les idéologies ont bien voulu lui amener en fonction de son éducation, de son évolution très lente, de sa recherche, de sa réflexion. L’Homme a besoin d’en arriver éventuellement à reconnaître sa capacité de développer ou d’accéder à une critique absolue de la réalité.
L’Homme ne peut pas indéfiniment vivre par rapport à une critique relative, qui a été techniquement la limite psychologique de la philosophie du dix-neuvième siècle. L’Homme a besoin d’en arriver à pouvoir par lui-même, en fonction de lui-même, pour lui-même – pas par rapport aux autres – toujours par rapport à lui-même, à accéder à une critique absolue. Pour accéder à une critique absolue il faut absolument, absolument dépasser le niveau psychologique de la conscience réflective de l’Homme, donc dépasser le consensus psychologique de l’ego en fonction de sa relation dynamique avec la conscience sociale.
Sinon, l’Homme ne pourra jamais en arriver à constater les hauts faits de sa conscience, les hauts lieux de sa conscience, et éventuellement être en communication télépathique avec le plan mental qui, pour le moment, sont… Ou sont… “Dit” de voiler des civilisations imaginaires qui, demain, deviendront des civilisations réelles pour l’Homme, dans la mesure où ces civilisations voudront bien se présenter à lui, parce que lui sera suffisamment développé pour ne pas être détruit par leur présence.
Donc on est arrivé à la fin du vingtième siècle aux confins de l’histoire humaine, aux confins de l’histoire psychologique, aux confins des sciences psychologiques, aux confins des sciences réflectives. Puis l’autre passage dans l’ère du Verseau, ou l’autre passage de la conscience humaine se fera totalement par rapport à une nouvelle logistique psychique, c’est-à-dire que l’Homme deviendra totalement psychique, l’Homme deviendra volontairement télépathique.
L’Homme deviendra totalement unifié à sa conscience, et à ce moment-là les aspects ou les paramètres psychologiques de l’involution dont vous parlez, par exemple, les idéologies spirituelles ou les idéologies politiques, sont simplement des tableaux qui font partie du musée de l’histoire de la contemplation de l’Homme face à la réalité. Et lui, commencera finalement à réécrire sur les murs la nouvelle histoire de l’Homme, à sa façon selon sa puissance créatrice, ainsi de suite.
DM : On voit dans votre discours que vivre, pour une personne consciente, ne réfère pas aux mêmes paramètres. Vous parlez de civilisations imaginaires. Et vous accordez une réalité éventuelle à la conscience de l’individu face à ces civilisations dites “imaginaires”. Comment l’individu peut concevoir le fait de vivre en parallèle avec ces civilisations-là ?
BdM : Dans la mesure où il accède à un autre véhicule. Dans la mesure où ses énergies émotionnelles, astrales, sont suffisamment changées, pour qu’il ne s’éteigne pas dans la folie au contact avec ces civilisations imaginaires. La raison pour laquelle je leur donne le terme de “civilisations imaginaires”, c’est parce que pour le moment, elles font partie de l’imagination de l’Homme. Donc pour l’Homme en général, le contact avec ces plans-là fait partie de l’imagination humaine.
Tandis que pour des initiés, ce contact-là avec ces plans-là ne fait pas partie de l’imagination humaine. Il fait partie du contact étroitement absolument relatif entre l’Homme et les plans, qui fait partie de la conversion de son énergie astrale en conscience éthérique, ou en corps morontiel. Mais on doit pour le moment respecter les conditions, les conventions de la psychologie humaine, les niveaux de reconnaissance géographiques de l’Homme en ce qui concerne la totalité de l’univers palpable.
DM : Pour stimuler notre imagination, est-ce qu’on pourrait avoir une idée de qu’est-ce ça serait la vie en vivant ce contact-là avec ces civilisations-là ? Dans le sens que pour nous autres, ce n’est peut-être pas réel pour l’instant. Mais vous parlez de ce contact-là avec ces civilisations-là comme étant une éventuelle réalité. Est-ce qu’on pourrait avoir une idée dans un sens de qu’est-ce que ça pourrait être la vie en contact avec ces civilisations-là ? Une fois que l’Homme sur le plan matériel a pris contact avec ces civilisations-là sur d’autres plans ?
BdM : Pourquoi ?
DM : Pourquoi ? Pourquoi ça ? Pour savoir quelle vie qui nous attend dans un sens.
BdM : Ça vous donne quoi ? (rires du public).
DM : Ça permet de faire la conférence sur un sujet qui est intéressant dans un sens là !
BdM : Il y a beaucoup de sujets qui sont intéressants dans plusieurs sens. Mais ce n’est pas parce que des sujets sont intéressants dans plusieurs sens ou dans un sens, que ces sujets-là sont nécessairement importants pour l’Homme.
DM : Toute personne dans un sens cherche une évolution à caractère psychique, et ça semble être une éventualité, pas une éventualité mais une sorte de certitude qu’on s’en va vers ça ! Ces civilisations-là semblent prendre contact avec l’Homme, peut-être au niveau imaginaire dans un temps, mais là… La perception de tout ça, elle doit… On doit finalement goûter à une certaine réalité dans nos prises de décisions dans nos actions ?
BdM : Que l’Homme commence au niveau de son moi, que l’Homme commence au niveau de sa pensée, que l’Homme commence à ne pas se laisser astraliser d’abord, les premières étapes avant les deuxièmes ! C’est inutile de parler à l’Homme de choses qui font partie de ce qui est pour lui, aujourd’hui, de l’imaginaire, parce qu’à ce moment-là ça le rend imaginaire, ça le rend imaginatif. Ça ne le “ground” pas. Ça ne l’aide pas.
Ce que l’Homme a le plus besoin aujourd’hui à la fin du vingtième siècle, c’est de réellement prendre conscience de ses faiblesses. Et quand je parle de conscience de ses faiblesses, je veux dire de ce qui, dans la vie, le fait souffrir à tous les niveaux. Et ça, c’est un job qui dure… Qui peut durer des années. Commencer à se remplir le cerveau avec des notions ou des concepts, ou des paramètres qui définissent des mondes imaginaires, c’est totalement absurde. C’est totalement ésotérique, c’est totalement non nécessaire, pour moi ce n’est pas bon, pour moi c’est retardataire, pour moi c’est de l’évasion. Ce n’est pas aider l’Homme de parler de ces choses-là.
Aider l’Homme, c’est lui faire reconnaître d’une façon fondamentale que, dans la vie, il vit des souffrances, et qu’il doit connaître les lois, les raisons de ces souffrances-là. Et toutes les souffrances humaines sont basées fondamentalement sur l’incapacité de l’ego de traiter de façon scientifique avec son intelligence, c’est-à-dire de façon objective avec sa pensée, c’est-à-dire de façon objective avec son moi qui est derrière son moi subjectif et planétaire. Ça, c’est la première chose que l’Homme doit savoir, le reste c’est secondaire, le reste découle de ceci.
Donc intervenir dans l’éducation de l’Homme sur le plan ésotérique, ça deviendrait éventuellement même de la fumisterie, parce que ça n’aiderait pas l’Homme à se comprendre lui-même. Et ça éteindrait en lui la notion d’un travail profondément nécessaire, sur la nature de ses réflexes psychologiques en tant qu’ego, par rapport au monde, par rapport à l’Homme, par rapport à la société. C’est là qu’il faut que l’Homme concentre son énergie.
DM : Vous voulez dire que c’est inutile de chercher ou de faire une recherche sur ce que l’on peut devenir ?
BdM : Oh oui ! C’est absolument inutile, parce que premièrement ça ne nous sert pas, deuxièmement ça devient de la projection, troisièmement ça s’astralise, quatrièmement ça nous enlève le lien déjà ténu que l’on a avec le plan matériel. Vous regardez les gens… Puis j’en ai rencontré des milliers des gens qui sont spirituels, des gens qui sont du “bon monde” comme on dit, des gens bien, mais ils ne sont pas capables de se “grounder”. Ils ne sont pas capables de travailler, ils ne sont pas capables de faire marcher leur Esprit dans un corps en relation avec d’autres Esprits, puis d’autres corps, parce qu’ils sont trop affectés spirituellement ou émotivement par leur sensibilité. Puis ça, il faut que ça s’intègre cette chose-là. Donc qu’est-ce qui se passe ? C’est que la Terre ou les forces sociales, ou la matière, ou les matières, restent dans les mains de ceux qui sont un petit peu plus brutaux, un petit peu plus “philistins” (personnes de goût vulgaire).
Alors qu’il y a des gens qui devraient réellement accéder au sel de la Terre, ils n’y accèdent pas, parce qu’ils n’ont pas la “colonne vertébrale” pour traiter de façon intelligente avec des égrégores qui deviennent de plus en plus puissants. Puis éventuellement, quand vous regardez l’Homme à partir du plan mental, éventuellement vous vous reculez de lui. Pourquoi ? Non pas parce que vous ne l’aimez pas, mais parce qu’il n’est pas capable de construire, il n’est pas capable de créer, il n’est pas capable d’asseoir sur le plan matériel des choses qui sont de longue durée, qui sont permanentes, qui sont bien faites. Tout est impermanent chez lui.
Donc c’est pour ça que je suis anti-ésotérisme ou anti-hermétisme ou “anti” ces choses qui fascinent l’être humain. Pas parce que ça ne m’intéresse pas effectivement, pas parce que ce n’est pas intéressant, pas parce que ce n’est pas grand, pas parce que ça ne fait pas partie de certains niveaux de réalité dépendant où on se situe dans ces mondes-là, mais parce que l’Homme a besoin de réellement comprendre sa relation avec ces mondes-là d’abord, en faisant une étude personnelle proche de sa réalité, par rapport à une réalité qui est déjà là dans son monde, c’est-à-dire les relations humaines, comment il vit le phénomène de la santé, le phénomène de la mort, le phénomène des joies, le phénomène des peines, le phénomène des blessures, le phénomène des inquiétudes, tout ça.
Et ce sont ces éléments-là qui constituent l’équation humaine, qui constituent finalement l’existentialité de l’Homme, qui doit être éventuellement rompue, brisée, fracturée complètement pour que l’Homme commence à vivre. Et après ça, là, on peut parler de ces choses-là qui font partie des mondes imaginaires. À ce moment-là ça sera moins imaginaire. Ça sera de plus en plus réel, ainsi de suite.
DM : Vous mettez beaucoup, beaucoup, l’accent sur la conciliation d’une évolution mentale avec la vie matérielle. Comment l’individu crée cette cohésion-là qui est finalement la vie matérielle, le “basic” (basique en français) en terme de structure de vie et son développement personnel ? On dirait qu’il y a une sorte, en tout cas au niveau de l’impression, d’une sorte de contradiction entre le fait d’être matérialiste et le fait d’avoir une évolution sur le plan mental ?
BdM : Ce n’est pas une contradiction de joindre le matériel au mental. D’ailleurs, l’Homme va être obligé de le faire un jour, parce qu’il va falloir un jour que la matière soit spiritualisée pour que l’Humanité accède à d’autres niveaux de civilisations. Ça va être à d’autres niveaux, c’est la même chose. L’Homme est matérialiste. Être matérialiste dans le sens philosophique du terme, c’est perdre contact avec son Esprit et ne s’appointer que dans la matière. Ça, c’est être matérialiste. Ça, c’est du matérialisme.
Mais quand un être est conscient et qu’il réussit à joindre l’Esprit avec la matière, à ce moment-là il élève la vibration de la matière. C’est comme si vous avez un chat. Si vous avez un petit minou, puis qu’il est sauvage, puis que vous l’amenez dans votre maison, vous allez le domestiquer. Le contact, si vous avez le moindrement d’amour pour les animaux, son contact avec lui, votre contact avec lui va le domestiquer, parce que vous allez spiritualiser son corps astral. C’est ça la domestication de l’animal.
Bon, c’est la même chose avec la matière. Il faut que l’Homme apprenne à connaître la matière, les lois de la matière. Il faut que l’Homme délivre de sa conscience psychique des lois fondamentales qu’il puisse appliquer dans le matériel au niveau des gouvernements, au niveau de la société, au niveau de la science, au niveau de la médecine, ainsi de suite. Des lois, ainsi de suite. Mais ça, ce n’est pas du matérialisme, au contraire.
Ça demande une grande conscience mentale, ça demande un grand appointement de son Esprit, et ça, c’est réellement l’élévation du matériel. La définition du matérialisme, ça a été l’exclusion de la matière de l’entreprise ou de la grande entreprise cosmique du monde mental. Si la matière n’avait jamais été exclue du monde mental, l’Homme aujourd’hui ne serait pas dans le pétrin où il est.
Donc ce que l’on appelle “matérialisme”, c’est simplement la déchéance de la conscience humaine, la déchéance de l’intelligence ou la spécialisation de son intelligence sur le rayonnement réellement astral des forces ahrimaniennes. Ça, c’est du matérialisme, mais ce n’est pas la fusion, la connexion, l’union ou l’élévation du matériel vers des plans plus élevés, ou par rapport à des plans plus élevés, qui représentent dans mon Esprit une contradiction. Ce qui représente une contradiction, c’est le manque d’Esprit dans la matière, oui.
DM : Pourriez-vous nous donner une sorte d’exemple ou un exemple de la spiritualisation de la matière ?
BdM : Il est trop tôt pour ça. Il est trop tôt pour que l’Homme puisse de facto, de son expérience personnelle, réaliser la spiritualisation de la matière. Parce que pour spiritualiser la matière, premièrement il faut changer de plan, il faut aller sur le plan éthérique. Il faut être capable d’utiliser le plexus solaire qui est un organe très très vibrant de l’Homme, et le mettre en rayonnement, le mettre en fonction, le déchirer de son enveloppe, puis le contempler à partir de la pinéale. Et ensuite, le projeter dans l’espace éthérique pour construire des nouvelles relations avec la conscience des atomes, ainsi de suite. Donc la spiritualisation de la matière, ça ne fait pas partie de l’expérience de l’Humanité pour le moment, ça fera partie de l’expérience de l’Humanité dans un temps à venir.
Au début, ça sera très occulte, très caché, très voilé à l’Humanité. Mais ça, ça fera partie de l’évolution de la conscience de la race. Ce ne sont pas des choses qui font partie de l’expérience planétaire karmique involutive de la cinquième race-racine.
DM : Dans l’expérience de vie de tous les jours, notre quotidien, on est souvent confronté à des problématiques de survie face à l’argent, face à la finance, est-ce que présentement, les gens sont assez conscients ? Vous parlez de “dé-astralisation” de la finance ?
BdM : La “dé-astralisation” de la finance, ça veut dire “dé-astralisation” de l’ego. “Dé-astralisez” l’ego, vous allez “dé-astraliser” la finance. Si vous ne “dé-astralisez” pas l’ego, vous ne pourrez jamais “dé-astraliser” la finance. “Dé-astralisation” de la finance veut dire “dé-astralisation” de l’ego. L’Homme doit être dans son Esprit, travailler avec son Esprit par rapport au monde matériel. À ce moment-là il “dé-astralise” la finance. Si l’Homme n’est pas dans son Esprit, il vit l’expérience de l’âme par rapport à la matière, il ne va pas “dé-astraliser” la finance.
DM : OK. Donc à ce moment-là, c’est le corps de désir qui…
BdM : C’est le corps de désir qui entre en jeu, puis le corps de désir, quand il entre en jeu, peut utiliser n’importe quelle plateforme de perception pour s’instruire, si vous voulez, de la notion de “dé-astralisation” de la finance. Mais si le corps de désir ne s’épure pas, s’il n’y a pas transmutation de l’être, la “dé-astralisation” de la finance ne peut pas se situer ou prendre place, parce que pour que la “dé-astralisation” de la finance prenne place dans la vie de l’Homme ou s’exerce dans la vie de l’Homme, il faut que ce soit l’Esprit qui soit derrière le décisionnel, et non pas l’ego.
Ça, ça demande une conscience mentale, ça demande une conscience vibratoire suffisamment développée pour que l’Homme dans son action, dans son mouvement par rapport à la finance, réalise toujours instantanément que l’argent c’est une énergie qui est très très difficile à manier. Elle est difficile à manier parce que, quand l’Homme l’a dans les mains, il perd de vue sa conscience.
C’est comme si le focus de son œil mental change. Il ne reste pas toujours dans la conscience quand il manipule de l’argent, ou quand il manipule des choses qui, sur le plan matériel, font partie des grands plaisirs de la vie. Quand elles sont en abondance, l’Homme perd contenance.
DM : Comment ça se fait que la finance nous donne l’impression de vivre et que, quand on perd contenance comme ça, ça nous emmène à… Ça nous empêche de vivre à un certain moment donné, ça nous expose à des déséquilibres au niveau de la crédibilité, et au niveau même de la consommation qui peut nous emprisonner dans des comportements, dans des modes de fonctionnement qui sont en bout de ligne, inverses à nos attentes, quand on commence ? Qu’est-ce qui fait que l’individu s’empêche de vivre à un certain moment donné, à cause justement de possibilités de ressources financières qui sont abondantes… Quand il en dispose évidemment ?
BdM : Je ne comprends pas réellement votre question !
DM : Qu’est-ce qui fait qu’un individu perd le contrôle ? Le premier contact avec la matière pour un individu, c’est souvent la finance, c’est l’argent. Et qu’est-ce qui fait que l’individu perd le contrôle de tout ça ?
BdM : Bon. La chose c’est que… L’argent pour l’Homme, c’est une mesure de son succès. Donc en terme social, en terme sociologique, en terme psychologique, le succès c’est une sécurité. Et en plus d’être une sécurité, c’est une valeur réflective dans le sens qu’on vous regarde et on dit : “Ah ! Il a du succès”. Et en plus de ça, dans le succès, dans l’égrégore du succcès, dans la vibration du succès, il y a une pointe de vanité. Parce qu’un Homme qui a du succès dans un sens, techniquement philosophiquement psychologiquement, il est capable de dire… Il est capable, il peut ou il a le choix de pouvoir être un petit peu condescendant sur les autres. Il peut regarder un petit peu d’en haut.
Vous regardez les gens qui ont du succès, ils vous regardent un petit peu d’en haut ! Un gars qui se promène en Mercedes, quand vous avez une Voskswagen, il vous regarde un petit peu d’en haut, ou il ne vous regarde pas “pantoute” (du tout), ce qui est la même chose… Mais ça, ça fait partie des réflexes psychologiques de l’ego. Donc c’est normal, ça fait partie de l’inconscience. Par contre, ça fait partie de l’irréalité de l’ego.
Donc la conversion de tout ce matériel-là, de toutes ces objections de conscience qui font partie d’un testament planétaire de valorisation pour l’ego planétaire, ça doit être transmuté. Une fois que c’est transmuté, à ce moment-là l’argent devient libre. Mais tant que ce n’est pas transmuté, l’argent n’est pas libre. Ce n’est pas parce que vous avez beaucoup d’argent que vous êtes libres financièrement. Il y a des gens qui ont fait des fortunes qu’ils ont perdue. Donc la liberté par rapport à l’argent, c’est basé sur un flux continu entre l’ego et l’Esprit.
Donc quand il y a un flux continu entre l’ego et l’Esprit, il y a liberté entre l’Homme et l’argent, qu’il y ait argent ou qu’il n’y en ait pas. S’il n’y en a pas, ça va venir. S’il n’y en a pas, ça fait partie de la purification des corps. Ça fait partie de la transmutation des corps. Ça fait partie de la conscientisation de l’Homme par rapport à son Esprit, ainsi de suite. Parce que l’Esprit ne laisse jamais tomber l’Homme de façon irréfléchie, l’Esprit a toujours un plan. Mais si l’Homme n’a pas contact ou n’a pas suffisamment de conscience de son Esprit, n’a pas suffisamment de conscience vibratoire, à ce moment-là l’argent devient… L’argent remplace son Esprit. Et l’Esprit n’aime pas être remplacé par de l’argent !
DM : On peut comprendre !
BdM : Autrement dit, si vous parliez à votre double, à la source, à ce moment-là l’Esprit et l’ego du mortel deviendront tellement unifiés que l’Homme ne pourra plus faire ce qu’il veut avec de l’argent. Et à un certain moment donné, l’Homme s’en apercevra qu’il ne peut pas faire ce qu’il veut avec de l’argent, jusqu’au moment où un jour l’Homme pourra faire ce qu’il veut sur le plan matériel.
Quand l’Homme pourra faire ce qu’il veut sur le plan matériel, à ce moment-là il n’aura même plus besoin d’argent, dans le sens qu’il aura des facultés occultes qui lui permettront de traiter avec cette énergie-là d’une façon créative, constructive, mais en relation avec son Esprit, avec sa source. À ce moment-là il n’y aura plus d’astral dans l’argent.
Mais tant que l’Homme n’est pas arrivé à cet état de conscience, l’argent sert à la transmutation de ses corps sur le plan mental, comme la sexualité sert à la transmutation de son corps émotionnel sur le plan émotionnel. Ces deux grandes forces là, la sexualité dont l’amour est un dérivatif, l’amour astral c’est un dérivatif, et l’argent, sont les deux grandes forces dans une conscience expérimentale qui servent éventuellement à sortir l’Homme de son inconscience, le rapprocher de son Esprit.
Mais à ce moment-là le contrôle involutif, le libre arbitre involutif de l’involution qui faisait la gestion de l’argent ou qui faisait la gestion de sa sexualité, éventuellement s’évapore, pour éventuellement se retransmuter à un autre niveau. Et à ce moment-là l’Homme passe de l’involution à l’évolution, et à ce moment-là tout se rétablit dans un ordre nouveau. À ce moment-là tout est transmuté, l’argent est transmuté.
Et l’Homme demain aura le pouvoir sur la finance, c’est-à-dire qu’il aura la capacité de traiter de façon intelligente créative avec des éléments qui, mis ensemble, constituent pour lui une sécurité, parce que l’Homme n’aura plus besoin d’être mis en veilleuse, d’être travaillé sur ses corps subtils pour qu’il y ait finalement réellement en lui la manifestation de son Rayon, et l’éclatement sur le plan matériel, des lois universelles de l’Homme nouveau.
DM : À quel moment, Bernard, si vous dites : La sexualité et l’argent sont finalement des agents de transformation du corps émotionnel et mental, à quel moment l’individu peut avoir une mesure ou une perception très claire que l’Esprit est en train de contrôler sa vie mentale et émotionnelle à travers ces deux forces ?
BdM : Quand il s’en aperçoit. Tant qu’il ne s’en aperçoit pas, il ne le sait pas !
DM : Bon OK. S’en apercevoir c’est quoi ? C’est observer que les évènements sont contre nous autres ?
BdM : S’en apercevoir c’est s’apercevoir qu’il ne peut rien faire, qu’il n’a pas le choix. Tant que tu ne t’aperçois pas sur le plan matériel que tu ne peux rien faire, tu as l’impression que tu peux faire n’importe quoi. Tu es dans l’illusion de la liberté. Quand tu commences à être un petit peu plus conscient là, tu commences à t’apercevoir que tu ne peux rien faire, que tu es bloqué… Papapapapapa… Puis que ça devient réellement évident, parce que ça devient évident, surtout s’ils te parlent…
DM : C’est évident parce que ça se répète ?
BdM : C’est évident, parce que ça devient continu. Quand ils commencent à te bloquer, ils te bloquent “forever” tout le temps, jusqu’à tant qu’ils te bloquent moins. Mais ils te bloquent tout le temps ! Ils ont toujours l’option de te bloquer, puis ça c’est pesant sur l’ego… D’avoir l’option de se bloquer, puis ça, c’est de changer ta vibration pour t’amener éventuellement à un niveau de conscience supérieur.
Mais aussitôt que l’Esprit a – je ne dirais pas la chance – mais aussitôt que l’Esprit a la “chance” (rires du public), dans le sens que c’est ton temps en tant qu’individu de devenir proche de lui, là t’es fait. Là, ils le font. Ils peuvent attendre bien des incarnations avant de le faire, mais quand ils le font… Quand tu es prêt à passer au feu, tu passes. Mais tu ne passes pas au feu tant que tu n’es pas prêt ! Même si tu veux passer au feu tu ne passes pas au feu ! Il y a bien du monde qui veulent passer au feu, mais ils deviendraient des patates frites, ça fait que… Quand l’Homme est prêt à passer au feu, il passe au feu !
DM : Ça veut dire que quand on n’est pas prêt, on n’est pas bloqué ?
BdM : Quand on n’est pas prêt, tout peut aller très très bien, ouais (rires public)…Sans ça… Comment voulez-vous qu’il y ait une initiation solaire sur la Terre !
DM : Une initiation solaire ! Bernard on est prêt… Disons, les gens veulent être prêts, ils veulent être prêts pour quoi ? S’ils sont tous bloqués ? Quand tu veux être prêt à cette conscience-là.. T’as ton temps, comme vous dites là, quand on arrive à ce temps-là où on est prêt, c’est quoi cette maladie-là de vouloir être conscient… Quand on sait que ça bloque la finance, ça bloque le secteur émotionnel, ces choses-là ? Qu’est-ce qu’on a en retour ? C’est quoi la valeur ? La négociation de l’affaire ?
BdM : La conscience !
DM : Oui, mais ça amène quoi si on est bloqué ?
BdM : Ah ! Ben, le blocage c’est temporaire, ça dure tant d’années !
DM : Tant d’années ! (rires public). Y a-t-il un nombre d’années ?
BdM : Ça dépend des individus, les individus ne vivent pas… L’Homme ne vivra pas… Il n’y a pas un Homme qui vit une initiation solaire comme l’autre ! C’est dur pour vous de vous trouver une femme dans votre vie, hein !
DM : Vous n’êtes pas supposé savoir ça : c’est dur (rires du public) !
BdM : Ce n’est pas facile d’avoir une femme comme vous voulez, hein, d’avoir quelqu’un là, comme vous projetez, dans le même registre ? Pourtant vous êtes un homme intelligent, vous êtes un homme affable. Ce n’est pas facile, hein ! Vous en trouvez une, woop, puis ça ne marche pas… Une autre, woop, ça ne marche pas… Une autre, woop, puis ça ne marche pas ! Comment ça se fait… Pourtant vous êtes intelligent. Ça fait que ces blocages-là – ben là, quand vous êtes conscient, vous connaissez la “game”, vous êtes capable de parler avec eux autres – ça fait que c’est moins difficile sur l’ego. Vous êtes capable d’attendre cinq ans avant d’en trouver une !
DM : Cinq ans !!! (rires de Daniel et du public)… Ah ! C’est intéressant…
BdM : Tandis que quand vous êtes inconscients, puis que vous ne savez pas ça, ben là, vous allez aller dans un club pour en trouver une tout de suite, vous allez dans un autre club le lendemain soir pour en trouver une tout de suite. Vous comprenez ? L’Homme ne vit pas l’objection pareil quand il est conscient. Ils ont un avantage sur nous autres quand on est conscient d’eux autres, parce qu’on sait comment ça marche. Par contre, nous autres on a un avantage aussi, parce qu’on sait comment ça marche !
DM : Ça veut dire, Bernard, qu’on fonctionne avec des nouvelles règles du jeu ?
BdM : Ah ! Ben, c’est évident. C’est évident ! La vie consciente c’est des nouvelles règles du jeu, c’est évident !
DM : Quand on est dans cette conscience-là, est-ce qu’elles nous sont toutes données les règles du jeu, ou si on les découvre au fur et à mesure que les obstacles se présentent ?
BdM : On les découvre au fur et à mesure où elles sont expliquées dans le monde, oui.
DM : Et non pas au niveau des obstacles ? On peut toutes connaître les règles du jeu d’avance ?
BdM : Il y en a beaucoup d’expliquées !
DM : Mais il y en a d’autres à expliquer !
BdM : Ah ! Ben, c’est infini ça !
DM : C’est infini ! Les règles du jeu c’est un code de loi inévitable, on ne peut pas passer à côté ?
BdM : Si on est conscient, non ! Si l’Homme est conscient, l’Homme va toutes les connaître ces lois-là, ces règles-là. Ça fait partie de la psychologie universelle. Ça fait partie de la science de l’Esprit.
DM : Est-ce qu’une personne qui est consciente, on peut dire que sa vie va mieux qu’une personne inconsciente ?
BdM : Non. C’est pire ! (rires public).
DM : Pourtant c’est inévitable de passer par un processus de conscience… Dans le sens où on ne peut pas arriver autrement à un moment donné que de développer une conscience ? Si une personne ne peut pas être inconsciente indéfiniment…
BdM : Vous parlez de l’Humanité ?
DM : L’Humanité, elle ne peut pas être inconsciente indéfiniment ?
BdM : Ah ! Non, avec le temps, l’Humanité va se conscientiser, ça va être long. Ça se fait sur une base individuelle.
DM : OK. Mais pour les individus qu’on côtoie…
BdM : Un individu qui se conscientise, il s’aperçoit que la vie va plus mal qu’avant.
DM : Puis quand on rencontre des gens, puis qu’on veut leur faire faire une prise de conscience, on ne peut pas dire qu’on améliore leur vie ! (rires du public)
BdM : Vous améliorez leur conscience ! Parce que, que la vie aille plus mal qu’avant c’est simplement relatif au fait qu’avant ils pensaient contrôler !
DM : OK. Oui c’est un fait.
BdM : Aujourd’hui vous avez des “buffers” (tampons), vous êtes inconscients, vous allez, je ne sais pas moi, dans un club, puis écouter du “gogo”, OK. Vous voyez des femmes qui se tortillent, OK. Mais quand tu es conscient, tu ne peux pas aller dans un club puis écouter du “gogo” pour voir des femmes qui se tortillent. À moins que tu aies une raison… (rires du public)… Parce que tu n’as plus la vibration.
Ça fait que si quelqu’un te dit : “Viens donc”, puis tu y vas pour lui faire plaisir, bon, tu vas avoir des tensions, c’est évident ! Parce que tu ne peux pas vibrer comme avant. Ta vibration n’est plus pareille. Ça fait qu’avant tu t’asseyais au bar, puis elle se tortillait, puis c’était le fun. Pourquoi c’était le fun ? Parce que tu étais inconscient, parce que tu faisais ton “smart”, tu faisais ta petite “joke”.
Tu ridiculisais la femme qui travaille très dur sur le “stage” (scène), avec ton “chum”, pour montrer que t’es un macho, que t’es bien “smart” ! C’est l’ego qui se joue des “games”. Mais quand tu ne peux plus jouer ces “games-là”, à ce moment-là, tu arrives là, qu’est-ce que tu vas faire ? Arriver au bar, t’asseoir, prendre une bière, puis regarder son aura ! (rires du public).
C’est ça que je veux dire quand je dis que la conscience change. Avant qu’est-ce qui était important pour toi dans la vie ? C’était d’avoir du succès, puis du succès, puis travailler dans une Compagnie, puis devenir Président d’une Compagnie, devenir infirmière, devenir missionnaire en Afrique ou… T’sé ! Mais quand tu es conscient, sais-tu que devenir missionnaire en Afrique ça devient très secondaire, tertiaire, quaternaire… (rires public).
DM : Si je comprends bien, la qualité de vie d’une personne consciente ne se mesure plus sur les paramètres ?
BdM : C’est ça. C’est pour ça que je dis que tu ne peux pas vivre comme avant.
DM : Oui, c’est ça. Mais cette nouvelle qualité de vie qu’on découvre dans la conscience, est-ce que ça se partage avec d’autres ?
BdM : Oui. Parce qu’il y en a d’autres qui sont dans la même évolution, donc ils se comprennent ensemble. Ils ont le même taux vibratoire. Leur corps mental a un petit peu la même lumière. C’est facile de comprendre quelqu’un qui est en évolution de conscience.
DM : Qu’est-ce qui se partage, à ce moment-là, entre les gens ?
BdM : Ce qui se partage c’est leur vibration à travers la parole, à travers l’acte, autrement dit leur conscience se manifeste. C’est ça qui se partage, qui se mesure, qui s’imprime l’un dans l’autre.
DM : Est-ce qu’on pourrait dire que ces gens-là n’ont plus la même appréciation de la forme ?
BdM : Non. Non. ils n’ont plus la même appréciation de la forme définitivement ! Leur relation avec la forme est très très “dé-astralisée”. Donc probablement ce qu’il reste, c’est l’essence de leur contact avec cette forme-là, dans le sens où l’individu vit la forme d’une façon très très fonctionnelle. Un type, par exemple, qui serait très conscient, qui aurait une belle auto, il ne va pas vivre sa relation avec l’auto, comme il aurait vécu sa relation avec l’auto quand il était inconscient.
DM : Vous semblez, en tout cas dans d’autres conférences, vous avez semblé mettre beaucoup l’accent sur l’esthétique. Est-ce que c’est un paramètre de la conscience de devenir très esthète avec la relation avec la forme ? Est-ce que le besoin, la sensibilité de l’individu qui est vibratoire l’emmène au fait d’être esthète, d’être un esthète, d’être très proche de l’esthétique ?
BdM : Plus l’Homme va être conscient, plus il va se rapprocher de la beauté à différents degrés. Autrement dit être sensible à la beauté, ça fait partie de la vibration de l’âme, ça fait partie de la sensibilité de l’Homme à son Esprit. Mais un être qui se conscientise se rapproche de certains niveaux de conscience liés à la beauté, qu’auparavant il aurait mis de côté. Parce que vous ne pouvez pas vous imaginer l’Esprit ou la Lumière traiter trop longtemps avec le laid ou traiter trop longtemps avec ce qui est de basses vibrations. Donc si l’Homme devient conscient, il s’enligne graduellement vers ce qui est plaisant à tous les niveaux. Au niveau de l’œil, au niveau auditif, au niveau environnemental.
DM : Ça fait que le phénomène écologique ou le phénomène d’environnement devient très très important à ce moment-là ?
BdM : Oui.
DM : Dans la création d’un nouveau mode de vie chez l’individu, la façon dont on parle, c’est que quand on est conscient, on ne consomme plus de la même façon. On n’a pas les mêmes registres de consommation. Qu’est-ce qui est le plus important à se créer pour supporter ce processus de conscience là qu’on vit, qui nous rend extrêmement sensible, qui nous enlève ce que l’on appelle les “buffers”, des tampons pour absorber les chocs existants ? Qu’est-ce qui est le plus important à se créer comme environnement ou dans notre environnement pour supporter les pressions de la vie inconsciente ?
BdM : Il faut se créer des alliances humaines.
DM : C’est les relations humaines, c’est la communication ?
BdM : Oui. L’Homme nouveau est un très très grand communicateur. Donc, de ses relations humaines basées sur la communication de cette grande rencontre de l’Homme au niveau Esprit, il se développe des supports extraordinaires. Lorsqu’il y a souffrance, lorsqu’il y a pression, l’Homme nouveau va se supporter par la parole, c’est évident. Parce que dans ce processus-là, il va développer des alliances, ce que j’appelle des grandes grandes grandes amitiés. Puis ce sont ces amitiés-là qui deviendront éventuellement les atmosphères pour l’Homme.
DM : On voyait dans le passé des gens investir des fortunes sur une maison, une auto, une garde-robe, ces choses-là. On verra des gens conscients investir du temps, de l’énergie, à échanger avec d’autres individus, à s’accorder avec eux, à développer de la conscience. Ça va être ça son nouveau centre d’intérêt ?
BdM : Ce ne sera pas un centre d’intérêt, ce sera un rapport de travail. L’Homme nouveau développera un rapport de travail, un rapport relationnel avec l’Homme. Donc de ceci naîtra une certaine créativité qui fera partie de leur besoin, qui fera partie de leur sensibilité, ainsi de suite. Mais ils ne pourront pas vivre le matériel comme ils l’ont vécu avant. lls le vivront d’une autre façon, d’une façon beaucoup plus agréable, beaucoup plus saine, beaucoup plus créative.
Le grand problème de l’Homme sur la Terre aujourd’hui qui est le problème de la survie, graduellement, sera neutralisé par les Hommes conscients. D’ailleurs probablement, un des grands rôles de l’Homme conscient, c’est de neutraliser un jour le phénomène de la survie, parce que de la survie, c’est de l’arnaque planétaire. C’est de l’arnaque, la survie… Être toujours en survie, puis en survie… Donc plus l’Homme va être conscient, plus il va pouvoir neutraliser cette vibration-là, cette condition-là qui fait partie de l’exploitation de ses énergies par les forces astrales.
DM : Les origines de la survie ?
BdM : Les origines de la survie sont basées sur le fait de la mort.
DM : Donc quand vous dites : Les Hommes conscients vont neutraliser la survie, c’est qu’ils vont neutraliser une perception du monde de la mort ou des morts ?
BdM : L’Homme éventuellement en arrivera à neutraliser les forces de la mort dans sa conscience. Donc dans la mesure où il avancera vers cette conscience-là, c’est évident que le problème de survie n’existera pas. Puis l’Homme, éventuellement, en arrivera à totalement spiritualiser la matière.
DM : Mais il y aura autant de survie dans la vie d’un être humain qu’il va y avoir cette conscience de la mort, du monde de la mort ?
BdM : Autant de survie qu’il y aura d’inconscience !
DM : D’inconscience, OK.
BdM : Même si l’Homme dit : Il n’y n’a pas de survie, même si l’Homme a suffisamment de bien-être ou d’abondance matérielle, il n’a peut-être pas de survie matérielle, mais il peut y avoir de la survie au niveau de la santé. Ils vont vous accrocher d’une façon ou d’une autre, ne vous inquiétez pas ! (rires du public).
DM : Bon, vous dites que…
BdM : Regardez les rois, regardez la reine d’Angleterre… Diane… Regardez…
DM : Oui, ils nous attrapent. Ça, c’est sûr. Mais vous dites que les gens qui sont conscients ensemble, ils vont être des grands communicateurs. Est-ce que la communication, l’échange réel où il y a une vibration, où il y a une dynamique de mise en vibration, est-ce que ça neutralise la survie, dans différents registres ?
BdM : Dans la mesure où l’échange mène à l’approximation réelle ou à la descente réelle de ce que j’appelle le respect, parce que vous ne pouvez pas… Communiquer c’est une chose, communiquer c’est plaisant, communiquer c’est une levure pour l’Esprit, communiquer c’est un plaisir pour l’Esprit. Mais au bout de la communication, il faut qu’il y ait une action qui soit équivalente à la communication. Et la seule chose qui puisse être équivalente à ce que vous communiquez, c’est le respect. Autrement dit le respect c’est “l’imprimatur” de la communication spirite.
DM : Est-ce que vous diriez que lorsqu’il y a respect, il y a action ?
BdM : Lorsqu’il y a respect, il y a action. Tant qu’il n’y a pas respect, il n’y a pas action. Il y a simplement une apparence d’action.
DM : Est-ce que les gens qui communiquent, et qu’ils mesurent la valeur de leur communication sur le rendement ou le résultat dans une forme, entravent la possibilité d’un respect ?
BdM : Oui, parce que la forme est totalement secondaire pour l’Esprit. Ce qui est important pour l’Esprit, c’est la relation entre les Hommes, puis la vibration qui lie les Hommes ensemble. La forme devient secondaire à l’Esprit. Si l’Homme s’expose à traiter avec la forme et viole la relation de l’Esprit avec l’Esprit, à ce moment-là il n’y a pas réellement de respect, il peut y avoir de la communication mais il n’y a pas de respect. Il n’y a pas de condition au respect.
Si on parle de l’Homme nouveau, il n’y a pas de condition pour le respect, c’est probablement… Le respect, comme je disais tout à l’heure, c’est “l’imprimatur” de la communication spirite, ça veut dire que c’est “l’imprimatur” de l’Esprit sur la Terre dans les relations entre les Hommes.
DM : Et la forme, c’est une conséquence de ça ?
BdM : La forme, c’est simplement une conséquence harmonisée ou harmonieuse de ceci, dans la mesure où la dynamique des formes se développe de façon harmonieuse, parce qu’il y a eu d’abord respect entre les Hommes. Et ça sera très difficile pour les Hommes de développer le respect, parce que le respect c’est très occulte, hein, le respect ce n’est pas ce qu’on pense, ce n’est pas la perception psychologique qu’on a de l’autre par rapport à l’intention qu’on a en soi pour lui.
Le respect, c’est la mise en chantier d’une relation humaine basée sur la transparence de l’ego quelles que soient les conditions. Ça fait que les Hommes étant inégaux, c’est évident que si le respect n’est pas basé sur la condition telle que je le définis, à ce moment-là le respect va devenir conditionnel. Devenant conditionnel, il n’a plus de valeur à partir du plan mental.
DM : Ce qui conditionne le respect à ce moment-là, c’est la forme ?
BdM : C’est toujours la forme, c’est toujours la forme, alors que dans le respect, pour eux autres, le respect c’est inconditionnel. Il n’y a pas de condition là-dedans. Puis ça, ça va être très dur pour l’Homme.
DM : Bernard, est-ce qu’il est possible pour deux individus dans un processus de conscience, de communiquer sans se créer d’objectif, dans un sens de résultat, pour justement se rapprocher du respect ?
BdM : Non, vous ne pouvez pas communiquer sans vous créer du résultat, parce qu’une fois que l’Homme communique sur le plan mental, il est obligé d’utiliser cette énergie-là dans la matière, contrairement au contact entre l’Homme et le plan spirituel, le plan astral de l’involution. Ils ne sont pas intéressés à donner à l’Homme de l’information, donc de la connaissance, donc faire vibrer son Rayon, pour simplement “placoter” (bavarder). Ils sont intéressés à donner à l’Homme de l’information pour qu’il y ait descente dans la matière, parce que c’est dans la matière qu’il est testé dans ses couleurs.
DM : OK.
BdM : Tandis que véhiculer de l’information psychique entre des individus, ça, ça dure pendant un certain temps, mais un jour il faut que ça descende dans la matière. L’Homme un jour va être testé dans le matériel, parce que c’est le seul où là, il peut perdre contenance. Vous ne perdez pas contenance quand vous parlez ensemble, vous pouvez vous endormir quand vous parlez ensemble, vous pouvez vous trouver intelligents quand vous parlez ensemble, vous pouvez vous trouver “smart” !
DM : Ça fait que le respect, si je comprends bien…
BdM : Quand vous êtes testés dans la matière, c’est là qu’on voit si l’Homme est réellement intelligent.
DM : Intelligent dans le sens d’être capable de se respecter, comme vous disiez ?
BdM : Capable de se respecter dans des conditions qui, souvent, sont très difficiles, c’est pour ça que j’ai créé une condition matérielle en Haïti pour voir ça, si l’Homme était capable d’en arriver éventuellement à se respecter dans des situations qui, au niveau de notre civilisation, sont réellement difficiles aujourd’hui. Puis ce n’est pas facile pour l’Homme.
DM : Qu’est-ce que les forces testent dans l’Homme quand il est question de la matière ?
BdM : Ils vont tester s’il a la capacité de ne pas douter… Oui, c’est ça !
DM : Pas douter ? Pas douter de l’avenir… ?
BdM : Pas douter c’est pas douter ! Arrêtez de taponner avec ! (rires du public). Pas douter c’est pas douter ! Pas douter c’est être conscient ; pas douter c’est contenir ; pas douter c’est supporter votre colonne d’énergie ; pas douter c’est pas douter ! Qu’est-ce que vous voulez de plus ! Ça fait que si vous doutez un petit peu, ben, c’est du doute !
DM : C’est parce qu’en général, les gens ils disent : Pas douter de quelque chose, et vous, vous dites : Pas douter tout court !
BdM : Pas douter c’est pas douter ! Là, vous autres, vous voulez des définitions psychologiques de “pas douter”, tandis que moi je vous donne, je vous fais une observation vibratoire de “pas douter”. Pas douter c’est pas douter !
DM : C’est concis, il n’y a pas de place pour le doute !
BdM : C’est savoir. Si vous êtes fanatiques, si vous appartenez à une religion fanatique, vous ne doutez pas, mais c’est psychologique, vous pouvez être dans des erreurs abominables. Dans l’absence de doute, il y a conscience, il y a savoir, donc il n’y a pas de fanatisme. Dans la certitude psychologique qui mène à l’absence d’un doute psychologique, il peut y avoir grand fanatisme. C’est très dangereux les gens qui ne doutent pas, parce qu’ils ont une certitude psychologique.
Alors que l’Homme conscient ne doutera pas, parce qu’il ne sera pas capable de douter ! Il n’aura plus les éléments psychologiques qui font en sorte qu’il ne doute pas psychologiquement, puis ils vont tout faire pour créer des doutes psychologiques jusqu’à tant qu’il crée une nouvelle fondation sur la Terre. Ça fait que c’est un autre niveau !
DM : Ce que je comprends, dans votre “pas de doute”, c’est que sans aucun support de la forme, vous n’avez pas de doute ?
BdM : Ah ! Là, vous parlez bien ! Sans aucun support de la forme, il ne doute pas. Ça, c’est pas douter !
DM : OK. Tandis que l’autre niveau de “pas de doute”, “pas douter de”…
BdM : C’est en relation avec le support de la forme.
DM : C’est conditionnel ?
BdM : Oui.
DM : Donc il y a des gens qui se vendent l’idée de “pas douter”, parce qu’ils…
BdM : Ah ! Vous vendez l’idée de “pas douter”, puis vous allez vous vendre.
DM : À ce moment-là, ça veut dire que c’est la collectivité qui supporte ?
BdM : C’est ça !
DM : Tandis que le “pas de doute” dont vous parlez, c’est totalement individuel ?
BdM : Ah ! Totalement individuel ! Puis c’est le seul doute qui, pour eux autres, est important, puis c’est ce doute qui va résister aux intempéries de l’initiation solaire.
DM : OK. À l’origine de cette question-là, c’est qu’on a parlé que deux êtres conscients, dans la communication, devaient en venir au respect, mais vous, vous dites : “il faut que les gens soient testés dans la forme”, ça veut dire que quand on est testé dans la forme, si on ajoute le phénomène du “pas de doute”, on est testé dans la forme strictement pour soi-même, et jamais en rapport avec une performance à donner pour les autres ?
BdM : Toujours pour soi, oui.
DM : OK. À ce moment-là, Bernard, vivre, est-ce que ça donne une condition absolument centrée sur soi-même, dans le sens que vivre sa vie, être en équilibre dans la vie, c’est strictement en relation avec nous-mêmes ?
BdM : C’est strictement en relation avec soi, par rapport à d’autres qui sont dans un même registre.
DM : Dans ce sens-là, on n’a pas à s’inquiéter de laisser vivre les autres !
BdM : Non, ça devient facile.
DM : Un individu centrique ne se préoccupe pas de ce que l’autre vit ?
BdM : Non.
DM : Puis il n’y a pas d’égocentrisme ?
BdM : Non !
DM : Où est la part de “laisser-vivre”, puis du respect, parce que souvent l’individu centrique donne l’impression d’être un ouragan pour tout ce qu’il veut vivre, et que les autres sont, dans certains cas, un peu comme tassés par sa vibration, sa puissance d’expression ? Où est-ce qu’est la part de respect dans l’autre qui vit une initiation puis un karma, puis l’individu qui est centrique ?
BdM : La part de respect est basée sur la capacité de l’Homme de s’ajuster psychiquement aux décisions de l’autre. Vous ne pouvez pas empêcher un Homme d’aller dans sa direction. Supposons que demain matin, je dis : “Bon, je ne donne plus de conférences, je m’isole, je m’en vais faire d’autres choses”, vous arriveriez, puis vous diriez : “Bon, ben, Bernard de Montréal, il nous a laissés tomber, Bernard de Montréal, il a bien des affaires à nous dire, il nous disait qu’il n’avait pas commencé à parler, pourquoi est-ce qu’il s’en va en 94, il n’est pas fin”… Ça, vous ne me laissez pas vivre ! Ça serait un manque de respect par rapport à ma personne.
Bon, ben, c’est un petit peu de même, “laisser vivre”. L’Homme un jour s’en va dans une direction, il s’en va dans son rythme, il s’en va dans son mode de vie, il s’en va dans sa vie. Donc plus l’Homme va être conscient, plus il va s’en aller dans sa vie. Bon, ben, dans sa vie il va rencontrer des gens qui sont dans une vie semblable, dans le sens qu’ils auront la même vibration. À ce moment-là, le respect sera établi, puis ça sera la création réellement d’une microsociété.
DM : Je vous remercie infiniment, Bernard. De retour dans une demi-heure. Merci.
mise à jour le 22/08/2024