Conférence avec Daniel Ménard 117
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Daniel Ménard (DM) : Ce soir, nous abordons un sujet qui, pour les gens qui visent l’individualité, est très intéressant. “Le besoin d’être différent versus le besoin d’être unique”, nous recevons donc ici, Bernard de Montréal, pour nous entretenir sur ce sujet. Merci. (Applaudissements). Bonsoir Bernard.
Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir.
DM : À quelques jours du sud ! Bernard, les gens visent, un jour ou l’autre dans leur vie, à se sentir très différents pour éviter le caractère très commun de la collectivité. Et on a évidemment dans ce besoin de différence là, toutes sortes de variantes, de personnalités, mais un jour ou l’autre, on se rend compte qu’il manque quelque chose, il manque quelque chose à la personnalité. Est-ce qu’il y a un moyen de se dégager de certaines manipulations de masse pour arriver à sentir qu’on est vraiment unique, et qu’on n’est pas simplement différent des gens autour de nous ? Est-ce qu’il y a un aspect de l’individu qui doit être dégagé dans son être pour qu’il devienne réellement unique, soit par rapport à lui-même ou par rapport à d’autres, ou si par rapport à d’autres c’est une illusion ?
BdM : Difficile ça !
DM : D’abord, est-ce qu’il y a une différence entre être différent et être unique ?
BdM : Il y a une différence entre être différent, puis être unique. Reposez-moi d’autres questions !
DM : Est-ce qu’un individu, dans un processus de développement de sa personnalité peut vivre l’impression ou peut vivre le fait d’être unique ou ça appartient strictement à l’identité ?
BdM : Être unique, ça appartient à l’identité. Un Homme qui se sent unique, c’est un Homme qui est arrivé à un certain niveau de dévelopement personnel, dans le sens qu’il a ramené vers lui-même, vers son centre, il a ramené toutes les forces qui font partie de lui, les forces mentales, les forces émotionnelles, les forces vitales, les caractéristiques de la personnalité, autrement dit tout ce qui en somme le définit, il l’a ramené. En le ramenant vers lui, il s’est identifié, il s’est développé une identité.
Tandis qu’un être qui est différent, un être qui se sent différent n’a pas finalisé son contrat avec la vie. Un être qui se sent différent, il va se sentir différent par rapport aux Hommes, il va se sentir différent par rapport à la conscience de la masse, mais il n’est pas encore devenu unique dans le sens qu’il n’a pas attiré vers lui toutes les grandes forces psychiques vitales qui font partie de son être, de la sommation totale de cette personnification.
Donc être différent, ça peut être caractériel. Être différent, ça peut faire partie de la personnalité. Être différent, ça peut être le produit d’une conjonction sociopersonnelle. Tandis qu’être unique, c’est réellement une intégration, c’est un surdéveloppement même, je dirais, c’est une saturation de nos énergies à un point même où un individu qui est unique, peut dans l’aspect spécialisé ou spécifique de sa conscience, peut se reconnaître ou reconnaître en lui-même un point de départ minuscule dans une fonction civilisatrice.
Par exemple, je vous donne un exemple, Microsoft, celui a fait Microsoft, Bill Gates, il est unique, et il peut reconnaître dans sa conscience à l’intérieur d’un paramètre minuscule, comme étant un élément nécessaire à une fonction civilisatrice… Unique… Einstein, ainsi de suite. Vous parlez d’Hommes qui réeellement inscrivent de leur force la plaque de la civilisation avec l’acide de leur conscience.
Tandis qu’être différent, être différent ça n’a pas la même spécificité, c’est plus caractériel, ça peut être une influence de la famille, tandis qu’unique c’est réellement la fusion de l’âme et de l’Esprit. Il y a de l’Esprit et de l’âme dans l’unicité, tandis que dans la différence, vous avez simplement de l’âme ou beaucoup d’âme. Un type, par exemple, peut être très excentrique, il va se sentir différent, il n’est pas nécessairement unique.
DM : Dali, est-ce que c’est un homme différent ou unique ?
BdM : Dali était unique.
DM : Unique !
BdM : Oui, oui.
DM : Est-ce qu’on peut marquer une société en étant différent ?
BdM : Oui. Je pense qu’on peut massacrer une société en étant différent, on peut massacrer une civilisation, on peut défigurer une civilisation en étant simplement différent, parce que s’il manque de l’Esprit, s’il n’y a pas la jonction de lumière, autrement dit dans l’âme, on peut réellement défigurer une civilisation.
DM : Est-ce que les artistes, comme dans le domaine de la musique, je pense, entre autres, aux Beatles ou des affaires de même, est-ce que c’est des gens qui étaient uniques ou différents ? J’aimerais savoir les paramètres de personnalités…
BdM : Ils ont marqué leur temps, donc ils étaient uniques. Oui.
DM : Différent, c’est juste ce qui découle d’un être unique ?
BdM : Différent, pour moi, la différence c’est l’antichambre de l’identité réelle. La différence c’est l’antichambre de l’identité réelle ! Ce n’est pas suffisamment pour marquer un temps, mais c’est suffisant pour se démarquer socialement, mais ce n’est pas suffisant pour démarquer un temps. Autrement dit être simplement différent, ça ne t’amène pas dans le dictionnaire Larousse. Tandis qu’en étant unique, l’Homme éventuellement entre dans le dictionnaire Larousse, l’Histoire est obligée de composer avec sa version de la vie, qu’il soit artiste, n’importe quoi, Il faut qu’elle soit composée…
DM : De la façon qu’on comprend ça, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent être uniques ?
BdM : Non, non, ce n’est pas nécessaire d’ailleurs, parce que s’il y avait trop d’Hommes uniques la civilisation se développerait trop rapidement, donc il y a un rythme. Par contre, plus la civilisation devient sophistiquée, plus on découvre de gens uniques, donc probablement qu’au vingt-et-unième siècle, on découvrira plus de gens uniques qu’au vingtième siècle, ainsi de suite, puis au vingt-deuxième siècle. Parce qu’éventuellement la civilisation développe les mécanismes nécessaires pour pouvoir absorber les chocs que créent les gens uniques, parce qu’un être qui est unique crée des chocs. Donc Dali a créé des chocs dans la peinture, Einstein a créé des chocs dans la science, Fermi, la même chose.
Donc il faut que la civilisation soit capable d’absorber ces Hommes-là, tandis que si on retourne au quinzième siècle, quatorzième siècle, seizième siècle, si on parle de Léonard de Vinci, il n’y avait pas tellement d’Hommes dans ce temps-là qui pouvaient marquer. Parce que la civilisation ne pouvait pas, d’ailleurs, les définir, ces gens-là, parce que déjà la civilisation était maintenue en liesse, si vous voulez, par la chrétienté, puis le pouvoir de Rome.
Donc quand vous aviez des gens uniques comme Léonard de Vinci ou d’autres, Copernic, c’était une grosse affaire, ça a marqué d’autant, mais on n’en avait pas beaucoup. Tandis que là, il y en a plus, puis plus la conscience se démocratise, c’est-à-dire que plus l’Homme a le droit de parole, plus il y a de liberté de parole, ainsi de suite, plus on en arrive finalement à réaliser qu’il y a des êtres qui… On pense, par exemple, au fameux écrivain Bengladeshi, Taslima Nasreen qui parle au nom des femmes, qui a été reçue en France par Mitterrand.
Cette femme-là, c’est une femme qui est réellement unique, parce qu’elle est confrontée aujourd’hui dans sa vie à la fatwa qui lui a été lancée par les islamistes, donc cette personne met sa vie en danger pour épouser la cause de la femme dans le monde, ainsi de suite. Donc c’est réellement de l’âme et de l’Esprit, ces êtres-là sont uniques, donc il y en aura de plus en plus.
Donc si on donne le droit de parole à des femmes comme ça ou à des êtres de plus en plus dans le monde, on aura de plus en plus de gens uniques. Et automatiquement la civilisation, la société en bénéficiera davantage parce qu’on ne peut pas vivre dans des temps où l’Homme est empêché de parler, surtout la femme aujourd’hui. Parce que la femme doit émanciper et réellement se libérer des immondices qui lui ont été imposées pendant la révolution, ainsi de suite.
DM : Bon. L’autre question qui me vient, c’est : est-ce qu’on peut être unique pour un groupuscule ou pour une personne, ou si c’est une illusion ?
BdM : C’est une très bonne question que vous me posez, c’est très dangereux d’être unique, c’est dangereux dans ce sens “qu’être unique” demande une très profonde transmutation de l’être, une très grande humilité, une très grande conscience de la vie, une très grande réception à l’intuition, une très grande capacité de contenir l’image qu’on a de soi, surtout dans certains domaines. En science ce n’est pas grave, mais dans certains domaines, quand on traite de sciences occcultes, quand on traite d’ésotérisme, quand on traite de sciences marginales qui ne sont pas nécessairement à point encore, un être qui est unique et qui ne reconnaît pas le caractère réellement prépersonnel de son intelligence, peut devenir un être dangereux parce que déjà, “être unique” lui permet de devancer dans le temps les idéologies, que ce soit dans n’importe quel domaine.
Et à partir du moment où on devance dans le temps les idéologies, on devient dans un sens, maître à penser. On peut aussi, surtout dans le domaine des sciences occultes, on peut aussi créer dans l’Homme l’impression d’une surabondance, d’une surpuissance, d’une grande capacité, ainsi de suite. Et ça, ça peut être très dangereux, parce que ça peut être utilisé contre l’Homme qui vient vers soi pour être nourri ou pour être éveillé à sa propre conscience.
Et le rôle d’un Homme qui est, disons unique, et qui traite de philosophie ou de science paranormale, de science occulte, c’est réellement d’être très très transparent, pour que ce soit la personne qui vienne vers lui, qui épouse le contour de sa conscience, qui épouse son identité, plutôt que lui devienne une projection de son manque à l’autre, donc qui nous amène automatiquement au culte de la personnalité, à la recherche du maître, puis aussi qui le fait possiblement succomber dans la convoitise du pouvoir.
Le plus grand danger de l’être unique, s’il n’est pas réellement un être très grand dans le sens de l’Esprit de l’Homme, c’est qu’il peut tomber dans l’illusion du pouvoir, à la recherche du pouvoir, et à ce moment-là, là on s’en va automatiquement vers ce que j’appelle l’astralisation de l’Homme, le contact conscient ou inconscient avec les forces du mal, avec les forces astrales involutives, donc on finit par des gens comme Hitler, par exemple, ou Idi Amin.
DM : Ou les sectes !
BdM : Ou les sectes, ainsi de suite.
DM : Mais les gens comme…
BdM : Donc pour moi, être unique, ça implique une grande responsabilité, ça implique aussi une grande capacité de reconnaître l’importance de l’autre, toujours. Si on ne reconnaît pas l’importance de l’autre et qu’on prend conscience de sa propre assiette, à ce moment-là ça devient dangereux parce qu’étant techniquement unique, autrement dit étant capable de définir la réalité par rapport à des paramètres qui vont un peu à l’encontre de ce que la conscience sociale permet de reconnaître, on devient des êtres techniquement dangereux, parce qu’il n’y a personne pour nous mettre en échec.
C’est ça le problème d’être unique, tandis que si un Homme est réellement transmuté, s’il est très transparent, s’il a beaucoup de lumière dans son mental, à ce moment-là s’il est techniquement unique, autrement dit qu’il devance l’Humanité dans un domaine ou dans un autre, mais qu’il protège l’Homme contre lui-même, toujours protéger l’Homme contre lui-même, à ce moment-là il est réellement un être unique et il n’est plus dangereux.
Et à ce moment-là, l’Humanité ou l’Homme, dans différents domaines, peut réellement bénéficier de sa science, de sa conscience, de son apport civilisateur. Sinon il devient un agent qui peut facilement défigurer l’Humanité, qui peut facilement créer dans la conscience humaine des blocages profonds, c’est-à-dire empêcher l’Homme qui vient vers lui ou qui est en relation avec lui, de s’épanouir totalement. Un Homme doit s’épanouir totalement, il ne peut pas s’épanouir par rapport à soi-même, il doit s’épanouir par rapport à lui-même, il faut lui donner les outils, ainsi de suite, mais il faut toujours le protéger contre soi, et c’est ça le caractère réellement optimal, particulier, de cette unicité de conscience.
DM : Est-ce qu’on pourrait dire que des êtres comme Hitler, Fidel Castro ou Satline, c’est des êtres qui voulaient être uniques pour leur peuple, mais dans le sens négatif dont vous parlez ?
BdM : Le problème de ces Hommes-là, c’est qu’ils sont fascinés par le pouvoir. Le pouvoir c’est astral, donc le pouvoir, à partir de sa fondation autant idéologique que psychique, qu’occulte, que mystique, le pouvoir est astral, pourquoi ? Parce qu’il permet à l’Homme, pendant un certain nombre d’années, d’installer dans le monde sa volonté en fonction d’une prérogative qui lui est personnelle, c’est-à-dire qui lui est statuée personnellement.
Et ça, c’est très dangereux parce que ça impose une volonté personnelle sur une multiplicité d’êtres, donc le nazisme, le communisme, le socialisme, toutes ces idéologies qui ont voulu fracturer l’individu, qui ont voulu neutraliser l’individu, empêcher l’individualisme, pour que l’État devienne le grand facteur de gestion de la vie sur le plan matériel, ces êtres-là ont commis des erreurs fondamentales, ils ont commis aussi des erreurs fatales, parce que le système éventuellement les éprouve, c’est-à-dire que la vie les éprouve, la conscience des masses les éprouve.
On l’a vu avec ce qui s’est passé en Union soviétique, on a vu avec ce qui se passe avec lui, là… Haïti, même chose. On ne peut pas… Vous savez, je parlais dernièrement à ma fille qui est l’Université à Montréal, puis elle demandait à sa professeur si elle croyait à l’évolution. Et le prof, la prof, je ne sais pas, dépendant si on est féministe ou non, la prof disait ou le prof disait que non, elle ne croyait pas à l’évolution. Et son professeur est de race indienne avec un doctorat, une femme intelligente.
Mais à partir du moment où une intellectuelle ou une personne qui moule l’esprit des jeunes, ne croit pas à l’évolution, déjà vous êtes dans une situation psychologique qui fait en sorte qu’on ne reconnaît pas le potentiel de l’individu, on ne voit pas qu’éventuellement l’Esprit va forcer l’individu à passer à un état de conscience où il va pouvoir travailler directement avec l’Esprit. Et à ce moment-là, on demeure dans l’involution.
Et c’est dans ce sens-là que les êtres qui sont uniques font erreur du pouvoir, parce qu’ils ne reconnaissent pas que l’Esprit est un feu qui connecte avec l’Homme, qui se manifeste à travers la personne ou la personnalité, et qui, éventuellement, créera sur la Terre, ce que j’appelle une conscience supérieure, c’est-à-dire une conscience supramentale, une conscience capable à la fois d’avoir une critique absolue de la réalité.
Mais pour avoir une critique absolue de la réalité, il faut avoir une conscience prépersonnelle. Si on n’a pas de conscience prépersonnelle et qu’on a une critique absolue de la réalité, on devient un idéologue, on devient fachiste, on devient réactionnaire, on devient un être de pouvoir. Et c’est ça le danger des gens qui sont uniques, ils ont une tendance à vouloir, pouvoir interpréter la réalité comme ils le veulent, au lieu d’avoir une critique absolue de la réalité.
Une critique absolue de la réalité, avec la philosophie, ça n’existe pas. D’ailleurs la raison pour laquelle la philosophie est morte aujourd’hui, elle est morte avec Hegel, elle est morte avec les philosophes du vingtième siècle, c’est parce que les philosophes n’ont jamais pu réaliser que la critique absolue existait, on avait simplement la critique relative. Mais avec l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, il y aura chez l’Homme une capacité de faire une critique absolue de la réalité.
Mais ça, ça demandera que l’Homme ait contact télépathique avec les circuits universels, pour pouvoir s’entretenir de façon intelligente des possibilités involutives et évolutives de l’intelligence. Autrement dit pour que l’Homme puisse avoir une critique absolue de la réalité, iI faut qu’il soit en contact avec des mondes ou des plans, ou des intelligences qui ont sur lui, à cause de la limitation de ses sens, un ascendant vibratoire.
À ce moment-là l’Homme aura une conscience vibratoire, et il aura la capacité de se manifester en tant qu’individu avec une critique absolue, mais ça ne sera pas la même critique absolutiste qu’on avait pendant l’involution. Ça sera une critique universelle, on pourra regarder le phénomène humain à tous les niveaux, interpréter ce phénomène-là comme on le voudra, autrement dit comme on le pourra, mais toujours en fonction d’une préconscience, c’est-à-dire d’une prescience, c’est-à-dire d’une pré-intelligence qui n’est pas fondée sur l’idéologie de l’ego, donc qui n’est pas basée sur les sentiments de l’âme, donc qui n’a aucun lien avec le passé de l’involution, le passé de l’Homme.
C’est simplement le résultat d’une présence instantanée d’une lumière à travers l’âme, à travers l’ego, dans une conscience plus ou moins unifiée, ce que j’appelle l’unicité de la conscience humaine. Mais en attendant, d’ici à ce temps-là, il va falloir que les Hommes fassent attention au pouvoir, parce que le pouvoir c’est très dangereux.
DM : Ça m’amène à un autre registre de questions, Bernard, est-ce que c’est possible de parler, lorsqu’un individu fait une prise de conscience majeure vis-à-vis de l’invisible, de relation unique avec sa source ? Est-ce que, donc, l’évolution nous mène éventuellement à prendre contact avec le fait que notre source est unique dans son contact ou dans sa relation avec nous autres, ou est-ce que cette source est la source, est une source commune à tout le monde ?
BdM : La source est unique, on dit que la source est unique parce que… La source efectivement elle est unique parce qu’elle est universelle, et elle est universelle parce qu’elle est en dehors du temps de l’Homme, donc elle n’a rien à voir avec l’évolution de l’âme, elle n’a rien à voir avec la gestion des mémoires. Donc c’est dans ce sens-là qu’elle est unique, par contre lorsque l’Homme la vit, lorsque l’Homme est en contact avec cette source, il faut qu’il arrive avec le temps à l’intégrer, c’est-à-dire à faire en sorte que la source et lui deviennent UN.
Tant qu’elle n’est pas intégrée cette source-là, cette intelligence-là, cette énergie, cette vibration, l’Homme vit encore de l’âme. L’Homme vit encore un aspect astral de sa conscience, il a encore un pied dans l’involution et un pied dans l’évolution, et il peut faire des erreurs. Non pas qu’il doit faire des erreurs qui sont volontaires, mais il va faire des erreurs dans ce sens qu’il n’aura pas compris parfaitement la relation avec sa source.
Et cette relation-là, c’est une relation d’état, c’est-à-dire une relation qui permet à un être humain de travailler sur le plan matériel avec une lumière, c’est-à-dire avec un taux vibratoire, mais toujours en respectant les Hommes, et c’est ça que l’Homme sera obligé de découvrir dans l’évolution. Ce n’est pas suffisant que l’Homme soit en contact avec l’invisible ou avec des plans, même des plans morontiels, il faut qu’il soit capable, sur le plan matériel, de travailler avec des Hommes dans une harmonie qui n’est pas factice, c’est-à-dire dans une harmonie qui n’est pas fondée sur la spiritualité, mais la reconnaissance de l’intelligence mutuelle.
Et si les Hommes sont capables de travailler dans une concience, où l’un reconnaît l’intelligence mutuelle, quel que soit le niveau de sa définition, à ce moment-là il y a un respect. Donc il y a Amour mental, donc il y a entre les Hommes ce que j’appellerais un traité de paix, c’est-à-dire une façon paisible de traiter de l’intelligence ou de ce qui est intelligence, de ce qui est universel et qui est canalisé à travers chacun de nous.
DM : Est-ce qu’on est tous branchés à la même source ?
BdM : On est tous branchés à un plan mental qui, à l’intérieur duquel plan, vous avez des rayonnements différents plus puissants chez certains, moins puissants chez d’autres, plus expérimentés chez certains, moins expérimentés chez d’autres, mais toujours universels, dans ce sens qu’ils ne sont pas liés à la gestion des mémoires. Ce qui fait de l’Homme un individu particulier, c’est qu’il a des mémoires particulières, il a des mémoires personnelles.
Tandis que l’Homme, ce qui fait de lui un être universel, c’est qu’il est techniquement en contact potentiel avec des mondes qui ne font pas la gestion de sa mémoire, donc des mondes qui ont leur propre mémoire, des mondes qui ont leur propre temps, et ces deux aspects-là font de l’Homme un être particulièrement bien adapté à une conscience morontielle, c’est-à-dire une conscience où vous avez, à la fois l’intelligence universelle qui appartient à tout le monde, et à la fois une intelligence particulièrement définie selon la personnalité et l’état d’âme, et la mémoire personnelle de l’involution.
Et c’est ça qui est la richesse de l’Homme, sinon on aurait de l’herbe des abeilles, on serait tous pareils, on n’aurait pas de caractéristique qui nous définit par rapport à un autre, ainsi de suite. Et c’est ça la beauté de l’expérience planétaire, mais par contre, c’est ça la difficulté aussi de l’expérience planétaire, parce que plus on est différent des autres, plus on a du chemin à faire pour en arriver à harmoniser nos vibrations. Plus c’est difficile, plus on vit dans un état de guerre permanent, plus on a de la difficulté à réellement entrer dans la conscience de la critique absolue.
Puis si on pouvait facilement traiter avec la critique de la conscience absolue ou la critique absolue de la conscience, on pourrait en tant qu’individu, déjà participer à un autre niveau de conscience, à un autre niveau d’intelligence, mais ça, on a de la difficulté parce qu’on a trop de mémoire, on a trop de personnalité, on n’a pas suffisamment transmuté, donc on n’est réellement pas prescient.
On peut être scientifique mais on n’est pas prescient, c’est-à-dire qu’on n’a pas contact avec des niveaux d’énergie ou de conscience mentale, qui favorisent l’extinction de l’ego au profit de l’union de l’âme et de l’Esprit, ou au profit de la descente de la lumière sur le plan matériel, ou au profit de la restructuration du mental humain, ce que j’appelle la conscience supramentale. Parce qu’effectivement, la conscience supramentale demandera que l’Homme restructure la conscience du mental humain.
Donc restructurer la conscience du mental humain, ça veut dire regarder tout ce que nous avons appris pendant l’involution, pendant des milliers d’années, et le retructurer, c’est-à-dire le redéfinir par rapport à une conscience qui est presciente, c’est-à-dire une conscience qui n’est pas fondée sur la mémoire de la race, mais qui est fondée sur l’alliance entre l’Esprit, l’âme, ou des intelligences qui sont dans les mondes particulièrement éloignés du monde du plan astral, avec l’âme qui fait partie du plan astral, pour finalement créer dans l’ego une conscience unique, une conscience prépersonnalisée, une supraconscience ou une science du devenir humain qui fera éclater les bornes de l’involution, et finalement amènera l’Homme à immortaliser sa conscience ; c’est-à-dire à pouvoir traiter avec le savoir d’une façon totalement morontielle, sans jamais avoir à retourner au monde de la mort astrale ou en forme astrale. Ça, c’est lévolution !
DM : Bernard, est-ce que selon le niveau de conscience dont on dispose, on appartient à des mondes ?
BdM : Le niveau de conscience dont on dispose nous force à vibrer à une vibration qui définit l’appartenance à laquelle on est affilié. Autrement dit, selon la vibration de l’Homme, il appartient à tel monde. Selon la vibration de tel Homme il appartient à tel monde, donc un Homme qui aurait une vibration très très négative serait en relation psychique astral avec un bas plan de l’astral. Un Homme qui serait très très spirituel dans le sens illuminé du terme, automatiquement, il serait en contact avec les hauts plans de l’astral.
Un Homme qui serait totalement en dehors de ce qu’on appelle la spiritualité et qui serait dans le mental pur, dans le mental intégral, à ce moment-là il serait en contact avec des mondes qui ne font pas partie du monde de la mort, qui ne font pas partie du monde des âmes, mais qui font partie du monde, de ce qu’on appelle, nous, aujourd’hui, les “Esprits”, c’est-à-dire des Intelligences qui n’ont jamais eu à s’incarner sur le plan matériel, sur aucune planète.
Donc ça dépend comment on vibre, et on vibre en fonction de ce que l’on était auparavant, et on a la chance de vibrer plus haut en fonction de ce que l’on sait ou de ce que l’on apprend dans une vie, ainsi de suite. Et c’est ça qui nous permet aujourd’hui, surtout à la fin du vingtième siècle, de témoigner d’une autre façon, de reconnaître la réalité, une façon qui est très différente de ce que l’on a connu pendant l’involution, où les religions et les systèmes philosophiques prédominaient sur la conscience de l’Homme.
Aujourd’hui, avec la critique absolue qui fait partie de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, l’Homme, qu’il soit de quelque religion, qu’il appartienne à quelque race que ce soit, qu’il soit n’importe où dans le monde, l’Homme en tant qu’individu, et je dis bien en tant qu’individu, et quand je dis “individu”, je dis un être qui n’appartient pas à la conscience de la race, il fait partie physiquement de la race, mais il n’appartient pas à la conscience de la race, et un tel être aura la capacité, demain, de définir le réel.
Et lorsque les Hommes définiront le réel par rapport à cette critique absolue de la conscience, ils auront une conscience absolue, et lorsqu’ils se rencontreront, ils auront la même vibration, ils se reconnaîtron, et automatiquement feront partie de la même race-racine que j’appelle la sixième, c’est-à-dire ils seront capables finalement d’instituer de nouvelles fondations pour l’évolution future de l’Homme, ainsi de suite.
Et probablement qu’éventuellement, ça ira jusque dans le domaine de la science, et nous aurons d’autres sciences qui permettront à la science mécaniste d’aujourd’hui d’évoluer et de finalement dépasser les limites des fondations théoriques de sa conscience pragmatique, qui est sa théorie du spatiotemporel qu’Einstein a développée, mais qui sera redéveloppée plus tard lorsque l’Homme aura conscience morontielle des énergies atomiques ou des énergies de l’atome.
DM : Est-ce qu’on peut parler d’une vibration qui a plus qu’une différence par rapport à, exemple, la cinquième race-racine, est-ce qu’on peut parler dans cette nouvelle conscience dite “la sixième race” d’une caractéristique qui est totalement unique justement, pour que les gens puissent se reconnaître ? Ou quel sera le moyen pour se reconnaître ?
BdM : Vous disiez ce soir au début de la conférence, vous me demandiez s’il y avait une différence entre être unique ou être différent.
DM : C’est ça, entre la personnalité…
BdM : Bon. Je vais vous dire quelque chose d’intéressant. Avant qu’une personne soit unique, quand on devient unique, ce n’est pas par choix. Ça fait partie de l’évolution, un Homme ne devient pas unique parce qu’il décide un jour d’être unique. Bon ! Donc être unique ou devenir unique, c’est simplement le résultat caché d’une évolution particulière, c’est le résultat caché d’une programmation particulière, qu’on découvre au cours de la vie. Bon !
Mais ce qui est important, oublions le fait d’être unique, et regardons le fait d’être différent. Il y a des gens dans le monde qui se sentent différents. Il faut rapporter cette mesure plus près de l’Homme, et beaucoup d’hommes se sentent, beaucoup de femmes, se sentent différents, ils ne se sentent pas comme les autres, et à partir du moment où un être se sent différent, il doit accepter de l’être. Si un être accepte de l’être, ce n’est pas facile parce qu’on se compare toujours à la société.
Si un être accepte d’être différent, et il peut devoir le faire pendant un certain nombre d’années, il va vivre ce que j’appelle un “moratorium” (moratoire), c’est-à-dire qu’il va vivre une periode de sa vie en suspension, c’est-à-dire qu’il ne pourra pas se réaliser en tant qu’individu dans cette différence pendant un certain nombre d’années, parce qu’il doit, pour passer de la différence à l’unicité, il doit découvrir sa force et il doit aussi abattre ses faiblesses.
Quand est-ce qu’on découvre nos forces ? Quand on abat nos faiblesses. Nos forces ne nous apparaissent jamais comme telles. Nos forces nous apparaissent simplement quand on a appris à abattre nos faiblesses. Donc dans cette période de “moratorium” là, cette période moratoire, “moratorium” c’est anglais, excusez-moi, dans cette période moratoire qui peut durer, je ne sais pas, cinq ans, dix ans, quinze ans, vingt ans d’une vie, l’Homme découvre qu’il est différent.
Il subit psychologiquement le joug de cette différence parce que nous n’avons pas été élévés à penser qu’être différent, c’est bon. On a été élevé à penser qu’être différent ce n’est pas bon. On a l’histoire du mouton noir de la famille qui est toujours différent, et dans une société, naturellement, pour l’évolution d’une société, pour le maintien d’une société, pour l’équilibre, l’harmonisation d’une société, les choses qui sont différentes, on a tendance à les mettre de côté.
Donc dans les systèmes fachistes, dans les systèmes à pensée collective, c’est ce qu’on a fait, donc on a payé le prix. Dans le système capitaliste américain, si vous voulez, ou européen, on a fait le contraire, donc il y a plus de liberté, plus de créativité, plus de possibilité d’évolution. Sur le plan individuel c’est la même chose, quand un individu se sent différent, pour des raisons qu’il ne comprend pas, il doit d’abord accepter cette différence, apprendre à vivre avec cette différence.
Et après un certain temps, après un certain nombre d’années, il va commencer à trouver qu’il y a dans cette différence un aspect d’intelligence cachée, qu’il y a dans cette différence un aspect d’intelligence qui fait partie de lui, qu’il ne comprend pas encore parfaitement, mais qui, avec le temps, devient de plus en plus adaptable, c’est-à-dire que ça lui va de mieux en mieux. Et un jour, il sera testé dans cette différence.
Et lorsqu’il sera testé dans cette différence, c’est parce que les forces de vie, ce qui vient du plan de l’Esprit, commenceront à intégrer l’âme, la mémoire qui est la source de la différence. Et une fois que cette âme-là est allumée par l’Esprit, l’individu commence à voir pourquoi il est différent, à quoi ça sert d’être différent. Et là, il commence à passer de la différence à l’unicité, s’il a la force de supporter sa lumière qui va lui imposer certainement une grande épreuve. Parce que tous les Hommes qui deviennent uniques doivent vivre une épreuve dans la vie, c’est-à-dire l’abattement total de leur crainte.
C’est ça qui fait un être unique, c’est qu’il n’a pas de crainte. Tandis qu’un être qui est différent peut avoir des craintes. Donc le passage de la différence, donc de la période moratoire à la période réellement créative, unique, où l’individu marque de sa conscience personnelle, à une échelle quelconque la plaque de la civilisation, avec l’acide de sa conscience, à ce moment-là il faut qu’il ait passé par cette période, cette période moratoire là.
Et c’est dommage que dans la psychologie ou dans les études de l’individu, je parle de la psychologie classique, on ne reconnaît pas, on n’ait pas reconnu cette période moratoire là, comme étant extrêmement importante dans la vie de l’individu. Parce que si on explique à un individu avec autorité d’une science acceptée, d’une science qui fait partie de la société, que c’est normal qu’un individu qui a vingt ans, vive une période moratoire qui peut durer jusqu’à trente-cinq, que c’est très normal, que cette période-là peut suffire à le faire passer d’un caractère à conscience collective à un caractère beaucoup plus individualisé, à ce moment-là l’individu quand il a vingt ans, il ne souffre pas l’angoisse existentielle imposée par le système capitaliste, par exemple, ou socialiste, sur sa conscience existentielle, qui le force en tant qu’individu de se poser la question : “Où suis-je, où est-ce que je vais, qui suis-je” ?
Donc cette question fondamentale qui est la souffrance de l’Homme, la souffrance philosophique de l’Homme, elle doit un jour s’éteindre, et elle s’éteindra lorsque l’individu commencera à réaliser que sa différence, c’est un peu le signe de son potentiel évolutif. S’il est capable de supporter cette différence et aller vers cette différence, et réellement la nourrir de façon créative cette différence, un jour il sera amené à passer plus loin, à un autre temps, et à réaliser qu’il est effectivement unique et que la différence était simplement l’antichambre à cette unicité.
Et c’est très important dans l’éducation des jeunes, surtout dans un temps complexe comme le nôtre aujourd’hui, où énormément de variables définissent le potentiel humain, que le jeune qui n’a plus le loisir d’être dirigé comme nous l’étions il y a quarante ans, vers la prêtrise ou le militarisme, ou la science, aujourd’hui Il y a tellement un grand éventail de possibilités que, le jeune, à vingt ans, il n’est plus sûr dans quelle direction il va aller.
Donc cette période moratoire devient de plus en plus importante pour lui, et le comprendre c’est essentiel. Et s’il est capable de supporter la souffrance psychologique de l’ego, le culte du doute personnel par rapport à lui-même, éventuellement il pourra devenir un individu… c’est-à-dire découvrir qu’à partir du moment où on est sur le plan matériel, et qu’on a contact avec l’Esprit, à ce moment-là les forces de l’âme qui créent la différence, qui créent le doute, qui créent la crainte, qui créent l’inquiétude ou la petitesse de l’Homme, c’est simplement un test pour voir si éventuellement l’Homme est capable d’aller plus loin et ramasser une plus forte énergie, une plus forte vibration, pour finalement, arriver dans le monde et écrire sur les murs de la civilisation, son nom.
DM : Est-ce que l’être unique, c’est un objectif en soi de l’être ?
BdM : Non, non.
DM : C’est strictement une conséquence ?
BdM : Je me rappelle quand j’étais jeune, je dis toujours quand j’étais jeune, il semble que cette période de jeunesse pour moi commence avant la fusion, avant 69, donc j’étais à l’Université, j’étudiais comme tout le monde, j’étais inconscient comme tout le monde, mais j’avais toujours l’impression d’être différent. Et je me disais : “Un jour j’aimerais être, devenir un grand scientifique”… Mais je ne comprenais pas.
Et puis cette période moratoire qui a duré à partir de ma jeunesse jusqu’à l’âge de quarante ans, cette période moratoire, elle a été très difficile, malgré qu’à partir de 69, à partir de vingt-neuf ans jusqu’à quarante ans, je savais où je m’en allais à cause de la fusion, mais c’était quand même difficile parce que je n’étais pas dans cette vibration qui permet à l’Homme d’être unique, c’est-à-dire d’être créatif instantanément à 360 degrés. Donc c’était très difficile, mais ça m’a permis de comprendre le dilemme de l’Homme et la souffrance de l’Homme, et la souffrance de nos jeunes aujourd’hui qui sont à l’école et qui se demandent qu’est-ce qu’ils vont faire.
Il y a une jeune fille qui me demandait il y a quelques années : “Est-ce que je devrais aller en médecine ou est-ce que je devrais aller en dentisterie”… ? Je lui ai dit : “Vous avez la liberté”… ? Elle dit : “Oui”. J’ai dit : “Vous avez votre propre patron”… ? Elle dit : “Oui”. Je lui dis : “Vous êtes mieux d’aller en dentisterie, parce qu’en dentisterie, vous pouvez avoir un bureau, vous pouvez vous faire remplacer par quelqu’un, vous fermez la porte, c’est chez vous, vous êtes le patron, tandis que si vous êtes médecin, vous êtes dans un hôpital, vous n’avez plus la liberté de partir vers les plages de Cuba comme vous voulez”. Mais j’ai dit : “Je ne peux pas vous influencer, mais regardez”…
Et finalement elle est allée en dentisterie, elle est devenue une très bonne dentiste, elle est heureuse. Parce que pour elle, la liberté c’est important. Tandis que pour une autre fille, le statut médical d’être médecin aurait eu plus d’importance, ça dépend des individus. Donc il faut réellement savoir comment traiter avec cette période-là, cette période moratoire, il ne faut pas s’en faire trop, trop, trop. Il y a plus de lumière dans l’Homme qu’on pense, mais il y a beaucoup d’angoisse.
DM : Comment se fait-il, Bernard, que l’Esprit nous fait toujours travailler avec le temps, et que l’âme semble toujours nous aiguillonner vers une productivité puis une excitation où il faut accélérer continuellement dans le temps ?
BdM : Parce que l’âme utilise les corps inférieurs de l’Homme, l’âme utilise l’émotion, l’âme utilise les pensées réfléchies, donc l’âme c’est un peu comme une “pute”, hein ! Elle aime la couleur, elle aime tout ce qui vibre, elle aime tout ce qui est vibrant, tout ce qui est intense, tandis que l’Esprit est beaucoup plus libre, l’Esprit est beaucoup plus lent, l’Esprit est beaucoup plus clair, l’Esprit est beaucoup moins humain. Donc nous, en tant qu’ego, nous sommes coincés entre le chaud et le froid. L’Esprit c’est très froid, l’âme c’est très chaud.
Donc on est plus habitué à traiter avec le chaud qu’avec le froid parce qu’il y a plus de plaisir dans le chaud que le froid. Mais une fois qu’on est habitué à traiter avec l’Esprit, et surtout quand on peut communiquer, parler, communiquer avec le plan mental, à ce moment-là on s’aperçoit que la personnification de l’Esprit à travers l’Homme, c’est un phénomène particulier de l’évolution qui va permettre à l’Homme finalement de développer ce que j’appelle la critique absolue.
C’est fantastique quand on peut avoir la critique absolue en tant qu’être planétaire, parce que ça nous permet en tant qu’Homme, donc en tant qu’Esprit morontialisé, donc en tant qu’âme contrôlée, de finalement comprendre les lois de la vie. Comprendre les lois de la science matérielle, comprendre les lois de la matière c’est une chose, ça a un grand but, ça a une certaine finitude, mais comprendre les lois de la vie, ça n’a plus de fin. Et à partir du moment où l’Homme peut comprendre les lois de la vie comme il comprend les lois de la matière, à ce moment-là il ne vit plus sur le plan matériel comme il vivait auparavant, parce qu’il n’a plus la même vibration, c’est la vibration qui change le rythme de sa conscience.
Et lorsque le rythme de sa conscience est changé, la perception psychologique de son moi, dans un espace-temps matériel défini par ses sens, est totalement capable de donner à sa matérialité, à son humanité un caractère totalement planétaire, un caractère totalement temporaire, un caractère totalement important, limité, mais à la fois connecté à une dimension qui est infinie qu’on appelle la conscience morontielle.
Donc l’Homme n’est plus à ce moment-là un être planétaire, il n’a plus de conscience expérimentale, il a une conscience créative. Et nous avons eu une conscience expérimentale pendant des siècles. Quand vous avez un homme comme ce cher Lucien Bouchard, qui se fait couper la jambe au sommet de sa carrière, par un virus, c’est une programmation très difficile qui, effectivement, va servir l’Humanité, qui va servir le public Québécois, qui va servir à la politique Québécoise, qui va servir à l’évolution de son âme en tant qu’individu !
Mais pour moi, si je le regarde d’un point de vue universel, d’un point de vue cosmique, vibratoire, ça fait encore partie du fait que l’Homme vit une conscience expérimentale. Et tant que l’Homme vit une conscience expérimentale, les souffrances qui font partie de cette conscience expérimentale, doivent un jour s’éteindre, cesser, arrêter. Il faut un jour que l’Homme ait le contrôle sur sa conscience, qu’il ait le contrôle sur la conscience de ses sens, qu’il ait le contrôle sur l’énergie qui fait partie de son lien avec l’Esprit. Donc ultimement, qu’il ait le contrôle sur son Esprit.
Donc ça, ça fait partie de l’évolution, mais avoir le contrôle sur l’Esprit veut dire quoi ? Veut dire avoir le contrôle sur les architectures du mental, et ce n’est pas facile d’avoir le contrôle sur les architectures du mental parce que les architectures du mental sont cosmiques, c’est-à-dire qu’elles ont une définition qui permet à l’Homme d’interpréter le réel sans le savoir de façon absolue.
Donc un Homme est capable d’interpréter, d’avoir une critique absolue du réel sans accéder réellement à ce que vous appelez le réel. Donc la période, le temps, qui sépare sa critique absolue du réel, parce qu’il a contact avec les plans, de sa conscience morontielle, qui lui permet d’entrer dans le réel et de venir en contact avec des intelligences de différents plans, ainsi de suite, cette période-là, c’est une période qui, techniquement, est contrôlée par les forces de la lumière. Elle n’est pas sous le contrôle de l’Homme, quelque soit son niveau de conscience.
Donc l’Homme, un jour, il devra en arriver à pouvoir dominer non seulement les énergies de sa conscience astrale, donc de sa personnalité, donc de sa conscience expérimentale, il devra un jour aussi dominer les forces de son Esprit, c’est-à-dire donner à sa lumière le taux vibratoire nécessaire pour qu’elle puisse, cette lumière, pénétrer l’âme, donc alimenter la conscience des cellules selon sa volonté, c’est-à-dire selon ce qu’il reconnaît comme étant essentiel pour l’évolution de la conscience intégrale qui, transmise sur un plan universel, fait partie de l’évolution d’une civilisation, fait partie de l’évolution d’une Régence planétaire, fait partie du contact entre l’Homme et les gouvernements invisibles, ainsi de suite, ainsi de suite.
Mais pour que l’Homme ait une critique absolue de la conscience, il faut qu’il soit capabe d’accepter psychologiquement, en tant qu’ego, absolument la critique de sa conscience. Et la critique de sa conscience va se faire quand il sera en altercation verbale avec le plan mental, et ces intelligences, ce qu’on appelle le double, ce qu’on appelle l’Esprit, donnez-lui le titre que vous voulez, ces intelligences, ces plans, ont une capacité de réellement raffiner la vibration qui fait partie d’un rayonnement vers l’Homme.
Et c’est dans ce travail de raffinement là qu’ils électrifient sa conscience, qu’ils électrifient le système nerveux, et qu’ils sont finalement capables d’ajuster la vibration des corps subtils jusqu’au plan matériel, selon un plan d’évolution qui n’est plus régi par les lois de la mémoire. Donc à ce moment-là, la programmation astrale de l’involution de la conscience expérimentale, cesse, et l’Homme rentre dans une conscience universelle où il peut finalement connaître sa destinée et établir les normes de son évolution planétaire, et aussi connaître les composantes temporelles de son évolution universelle.
Mais pour ça, il faut qu’un jour, il en arrive à passer de la différence au caractère unique de sa conscience, c’est-à-dire à cette capacité d’affronter la mort mentale d’une façon intégrale, c’est-à-dire reconnaître que la force est entre ses deux yeux, que la force est dans son Esprit, que la force elle est totalement le résultat de l’abattement de ses craintes.
Et un Homme qui est capable d’abattre ses craintes à tous les niveaux jusque dans le plan occulte de sa conscience, à ce moment-là il peut s’asseoir à la table de ceux qu contrôlent l’évolution des mondes à partir de l’invisible, et commencer finalement à créer une nouvelle Régence pour l’évolution de l’Humanité. Et à ce moment-là il devient dans un sens, techniquement, un scientiste de la lumière sur la Terre. Il fait partie de ce que nous appelons les “Melchisédechs”, c’est-à-dire qu’il est capable de recomposer avec des intelligences et établir de nouveaux dogmes d’évolution, pour que l’Humanité, dans des temps futurs, puisse vivre son expérience sur la Terre d’une façon différente de ce qu’elle a connu pendant l’involution.
Parce qu’aujourd’hui, si nous regardons la planète telle qu’elle est, avec ses nations, ses mémoires de races, ses configurations psychologiques et psychiques, qui sont totalement involutives, totalement astralisées, il n’y a plus de paix dans le monde, il y a beaucoup de plaies dans le monde. Et l’Homme lui, qui passe de l’involution à l’évolution, parce que ce cycle il est établi cosmiquement sur la Terre, à ce moment-là, va se retrouver dans une situation où éventuellement il sera obligé de se sortir de la mémoire collective de la race, pour entrer dans sa conscience prépersonnelle, c’est-à-dire dans cette capacité de vivre ou de reconnaître la critique absolue de son Esprit. Et pour ça, il devra passer de la différence à l’unicité.
Il devra être capable de vivre la période moratoire, il sera obligé éventuellement aussi de se libérer complètement sur le plan psychologique, sur le plan de l’émotion, sur le plan spirituel, du moindre besoin d’avoir au-dessus de lui quelqu’un plus grand que lui, que j’appelle pour le moment, un maître. Un Homme qui est unique, ou qui va de la différence à l’unicité, n’a plus de maître. Il ne peut plus avoir de maître, quelle que soit la valeur de ce maître, quelle que soit l’importance de ce maître, quelle que soit la grandeur de ce maître.
Un Homme qui est conscient n’a plus de maître, et c’est très important de reconnaître ceci parce que si un Homme, sur le plan matériel, dans la conscience expérimentale, a un maître sur la Terre, en relation avec des Hommes qui sont physiquement adaptés à vivre une certaine vibration, comment voulez-vous que ce même Homme soit capable, dans un avenir quelconque, venir en contact avec la matérialisation des Archanges planétaires ! Impossible ! Il sera totalement magnétisé.
Et un Homme magnétisé ne peut pas travailler avec eux parce qu’ils sont trop puissants. Ils ne sont pas puissants parce qu’ils sont simplement en puissance, ils sont puissants parce que lui n’est pas dans sa puissance. Ce qui détermine la relativité des puissances, donc ce qui détermine la relativité de l’individualisation des caractéristiques universelles de la fusion, c’est la capacité de ne pas être magnétisé. Un Homme doit être son propre centre magnétique, il ne peut pas se permettre, dans l’évolution, d’être magnétisé par un Homme.
Donc si l’Homme s’habitue au cours de l’évolution à ne pas être magnétisable par des Hommes, donc techniquement sur le plan spirituel, sur le plan occulte, par des maîtres, un jour il pourra ne plus être magnétisé par d’autres intelligences que nous appelons aujourd’hui des Archanges planétaires, mais qui seront demain définis ou placés dans des cases très très différentes de ce que nous pouvons, maintenant, conceptualiser. Parce que nous ne sommes pas capables aujourd’hui de comprendre l’intemporel, pour la simple raison que nous n’avons pas de conscience cellulaire suffisamment morontialisée, pour nous permettre de créer sur le plan psychique de notre mental individualisé un agrégat de conscience, capable de faire la critique absolue de la forme.
Donc tant que nous ne sommes pas capables de faire ceci, il nous est absolument impossible de générer nos propres énergies sur le plan éthérique, pour qu’une fois ces énergies générées, elles puissent attirer d’autres énergies qui sont l’équivalence d’un homologue. Parce qu’un Homme qui est en conscience et qui manisfeste ses énergies sur le plan éthérique, il attire automatiquement, ou viennent vers lui des énergies qui sont les homologues de ces énergies. Donc si un Homme est un grand, grand magicien sur le plan matériel, et qu’il a conscience morontielle, et qu’il crée sur le plan éthérique certaines énergies, il va faire venir vers lui des magiciens dans le domaine où il travaille.
S’il est un grand Homme de science, s’il a une grande science de la politique des sphères, s’il a une grande science des gouvernements, il va faire venir vers lui, par exemple, des êtres qui font partie de ceux qui gouvernent les établissements de la politique universelle, autrement dit ceux qui forment les couronnes gouvernementales, ceux qui forment les départements archivistes et qui sont responsables pour la formulation des états d’esprit qui, éventuellement, créent dans le monde différents niveaux de conscience des races qui permettent à l’évolution d’une Humanité comme la nôtre, par exemple, de prendre conscience sur le plan de l’ego d’une venue dans la matière, dans un certain temps, conforme à des lois qui nous sont aujourd’hui cachées, mais qui deviendront demain facilement adaptées à notre conscience future, ainsi de suite.
Donc c’est très important que l’Homme soit libre dans le monde de son expérience, des Hommes, non pas dans le sens qu’il soit libre des Hommes dans le sens qu’il n’ait pas de trafic avec les Hommes, mais qu’il ne soit pas magnétisé par un autre. Il n’y a aucun Homme sur une planète expérimentale qui est plus grand que lui. Il y a sur une planète morontielle des Hommes qui seront plus grands que lui. Sur une planète morontielle, effectivement un Homme qui rencontre un Homme peut rencontrer un Homme ou des Hommes qui seront plus grands que lui, mais à ce moment-là, la lutte des castes n’existe plus parce que la guerre n’existe plus, parce que l’ego est totalement transmuté, parce que l’âme et l’Esprit sont fusionnés. À ce moment-là, nous avons simplement des statuts universels, donc l’un reconnaît le statut de l’autre, pas de problème !
Mais sur une planète expérimentale comme la Terre où nous sommes encore régis par les lois animales, donc par les lois du territoire, où nous sommes aussi très très affectés par les lois du pouvoir, parce que nous n’avons pas d’identié, donc nous regardons ceux qui ont du pouvoir à n’importe quel niveau que ce soit comme des alter egos, vers lesquels on tend parce que nous ne sommes pas, nous, dans notre identité, à ce moment-là c’est très dangereux.
Donc l’Homme doit se protéger sur le plan matériel de cette manipulation astrale, il doit s’amener petit à petit à respecter les Hommes qui sont grands, respecter les Hommes qui parlent, respecter les Hommes qui ont de la science, respecter les Hommes qui ont une certaine conscience, mais ne jamais se sentir plus petit qu’eux. Parce qu’à ce moment-là, il ne pourra jamais faire face à la conscience morontielle, il ne pourra jamais venir en contact avec d’autres plans de la conscience universelle qui demain sera très près de la Terre, qui ultimement gouvernera les affaires des Hommes et établira sur le plan global une politique universelle.
DM : Mais, ne pas être magnétisable, Bernard, ça n’est pas non plus être rebelle ?
BdM : Non, non. Ne pas être magnétisable veut dire ne pas perdre son identité par rapport à un autre. Nous devons travailler toute notre vie à la conquête de notre identité, reconnaître notre différence, passer à l’unicité. Mais si nous reconnaissons un Homme, si nous sommes magnétisés par un Homme pour une raison ou une autre, nous ne faisons pas ce travail. Et c’est la responsabilité de chaque Homme – dans l’évolution, je parle, je ne parle pas de l’involution, dans l’involution c’est impossible – mais dans l’évolution, c’est impossible pour un Homme de demeurer dans l’ombre de sa réalité.
DM : Vous parlez beaucoup de critique absolue, quand vous parlez de critique absolue, vous parlez de critiquer la pensée qu’on a dans le mental, ou d’une critique de la pensée ou des idéologies qui nous entourent ?
BdM : Critique absolue, veut dire la capacité mentale de déterminer par volonté supérieure, la capacité de l’Homme de déterminer la fonction psychique de son moi qui regarde la réalité, qui regarde la vie, qui regarde les états de vie, et qui les regarde en fonction de son œil à lui.
DM : Donc sa réalité, ce n’est pas nécessairement des vérités ?
BdM : Il n’y a pas de vérité dans la critique absolue. La vérité, d’ailleurs, ça fait partie du mensonge, c’est très dangereux la vérité. Regardez Taslima Nasreen, pourquoi elle souffre ? Pourquoi ? Parce qu’elle confronte les vérités islamiques. C’est très dangereux les vérités ! Et un jour, l’Homme de l’involution, je parle de l’Homme qui appartient à la quatrième et la cinquième race-racine jusqu’à aujourd’hui, découvrira que la vérité c’est pernicieux. On ne parle pas de vérité en science…
DM : Non, c’est vrai.
BdM : Quand est-ce qu’on va entendre un scientiste dire : “Ah ! Mais ça, c’est la vérité”, ce n’est pas la vérité, on ne parle pas de vérité, on parle, dans un sens, en science, d’observation pragmatique qui, techniquement, est absolue jusqu’à aujourd’hui. Ensuite, on verra demain. Du moment qu’on peut répéter en amont, ça devrait être la même chose sur le plan psychologique. C’est très dangereux la vérité.
D’ailleurs, les religions se sont servies des vérités pour créer dans la conscience de l’Homme certains égrégores nécessaires à l’évolution de la civilisation, nécessaires à l’évolution de la conscience de la race, développement de l’ego sur la base de la conscience expérimentale. Mais un jour… Un jour, quand elles ne seront plus nécessaires, autrement dit quand les Hommes auront suffisamment évolué, les religions n’existeront plus sur la Terre, parce que la religion ne peut pas exister indéfiniment sur le plan matériel. Un jour elle doit s’éteindre parce qu’elle aura fini son rôle très très important.
Un Homme qui croit que les religions vont perdurer sur la planète, c’est un Homme qui est réellement ignorant des lois cosmiques, parce que la religion fait partie de la politique cosmique. La religion ce n’est pas en soi une politique déterminante de l’évolution d’une race. C’est simplement une période temporaire qui peut durer des milliers d’années, qui permet à un être ou une collectivité de développer un égrégore suffisamment puissant pour que l’individu qui n’est pas encore suffisamment dans sa science puisse s’allier, s’homogénéiser avec une conscience particulière, qu’on appelle la race.
Mais dans l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, à partir du moment où l’Homme passe de l’involution à l’évolution, on parle d’évolution : ça veut dire individuation. On parle d’involution : on parle de conscience collective, la supématie sur la conscience individuelle. Donc c’est ce qui s’en vient, il y aura des sciences, il y aura des choses, il y aura des Hommes qui écriront des choses tellement fondamentalement révolutionnaires, que la conscience involutive ne pourra plus résister à cette critique absolue.
DM : On doit attendre à quelle année pour avoir ces écrits-là, pour vivre ces écrits-là ?
BdM : On ne doit pas attendre, on doit regarder, on doit entendre, on doit regarder ce qui se passe. On doit regarder ce qu’on vit, on doit vivre notre différence. Il ne s’agit pas pour nous d’attendre, de regarder quand est-ce que ça va se produire ! Parce qu’on va finir comme les gens qui cherchent à comprendre ou à identifier les centuries de Nostradamus : ”Quand est-ce que ça, ça va se produire”… On perd du temps !
DM : Je vous remercie infiniment, Bernard. Une pause d’une demi-heure et on revient. Merci. (Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024