Conférence avec Daniel Ménard 126
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Suite de la conférence DM-125
Daniel Ménard (DM) : Bernard, en deuxième partie, on parle des “erreurs de la sympathie”. On a vu évidemment que le caractère, disons, très émotionnel de la sympathie, impose aux gens une condition presque de lien humain qui force une expérience.
La question qui me vient, c’est dans quelle mesure, quand on est sympathique, ni plus ni moins, à l’égrégore que peut manifester une personne, dans quelle mesure un individu peut se vivre la fameuse crise de l’Esprit, le conflit d’Esprit dont vous parliez, et aller chercher dans ce conflit-là, dans cette crise-là, le moyen de briser l’espèce de jeu d’attachement ou le jeu de lien qui s’est installé par le fait de la sympathie ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour vraiment bénéficier de la crise d’Esprit, du conflit d’Esprit ?
Bernard de Montréal (BdM) : Quand on parle de la crise d’Esprit qui vient après l’expérience de la sympathie avec l’Homme, on parle d’un tournant dans notre vie. Tu ne peux pas vivre une sympathie avec l’Homme qui t’amène, un jour, possiblement à la crise de l’Esprit, et continuer dans la simple relation. Autrement dit on pourrait même aller jusqu’à dire que, dans la mesure où les Hommes vivent ensemble une sympathie, ils vivent un karma, ils sont obligés de vivre un certain karma, une certaine programmation.
Et lorsqu’ils vivent la crise de l’Esprit, ils s’enlignent sur eux-mêmes, puis à partir du moment où l’Homme s’enligne sur lui-même, il perd la notion de l’importance de l’autre. Il faut considérer l’Homme sur la Terre comme un être qui est techniquement associatif. On est associatif à plusieurs niveaux effectivement, puis c’est ça qui crée l’architecture de nos sociétés, qui crée aussi toutes les valeurs sociales qui cimentent nos relations humaines, ainsi de suite.
Mais à partir du moment où on passe de la sympathie ou de l’inconscience sympathique à la conscience de l’Esprit, donc à la crise de l’Esprit, à la reconnaissance de ton identité, à ce moment-là la sympathie n’a plus de pouvoir sur soi. Et quand elle n’a plus de pouvoir sur soi, l’Homme devient… Je dirais que l’Homme devient asocial – pas antisocial – il devient asocial, puis pas asocial dans le sens qu’il n’aime plus les Hommes ou qu’il n’a plus besoin des Hommes, mais asocial dans le sens que psychiquement, il n’est plus déterminé par l’Humanité dans sa conscience.
Donc à partir du moment où tu n’es plus déterminé par l’Humanité dans ta conscience, tu es techniquement asocial, dans le sens que psychiquement, tu as suffisamment individualisé ta conscience pour ne plus être, ce que j’appellerais d’une façon humoristique, “carrièrement humain”, tu ne fais plus de la vie humaine une carrière. Parce qu’on fait de notre vie humaine une carrière, on fait de notre vie humaine une carrière au niveau du travail, au niveau de nos amours, au niveau de nos relations.
Et quand on fait de notre vie humaine une carrière, on est obligé d’assumer la responsabilité psychologique des liens qui s’entrecroisent et qui se font, qui s’effritent dans ce processus social là, qui dans un sens évoquent chez nous une certaine chaleur parce que ça nous sécurise, mais qui dans un autre sens nous enlève le plein emploi de notre Esprit.
À partir du moment où l’Homme entre dans le plein emploi de son Esprit, il entre dans la pleine fonction de son être. Et à ce moment-là, il est capable de se dissoudre sympathiquement de l’Humanité et regarder l’Humanité comme étant un phénomène à l’extérieur de lui-même qu’il respecte complètement, mais phénomène qui est régi par des lois – par une programmation planétaire – qui doivent avec le temps se manifester, s’écouler, ainsi de suite, mais en relation desquelles lois, lui, est totalement imperméable, non impliqué, ainsi de suite.
Donc la sympathie au niveau de l’âme pour un Homme de l’évolution, ça serait regardé, du point de vue de l’Humanité pensante ou de l’Humanité réfléchissante, ça serait regardé comme une sorte de traîtrise. C’est comme si tu disais : l’Homme conscient est traître à l’Homme de l’involution. L’Homme de la sixième race sera traître à l’Homme de la cinquième race-racine. Pourquoi ? Parce que les paramètres psychologiques seront totalement différents, justement parce que l’Homme de la sixième race-racine aura totalement fracturé le besoin dans sa conscience de s’animer au niveau d’une sympathie animiste, alors qu’il sera obligé de vivre sa réalité totalement par rapport à lui-même.
Donc l’Homme de l’involution, techniquement, reconnaîtrait que l’Homme de l’évolution, l’Homme de la sixième race-racine ou l’Homme nouveau, est traître à l’Humanité. Et ça, c’est intéressant ce point-là que je développe là, parce que je ne l’ai jamais regardé, mais c’est intéressant parce qu’un Homme conscient, ce qui fait qu’un Homme est conscient, ce qui détermine qu’un Homme est conscient, ce n’est pas une philosophie. Un Homme conscient n’est pas déterminé par une philosophie, ce n’est pas idéologique d’être conscient, c’est un état d’esprit. Et un Homme qui est conscient ne peut plus vivre sa conscience par rapport à la mémoire.
Puis quand je dis par rapport à la mémoire, je parle de la mémoire de la race, de la mémoire de l’individu quand il était cultivé involutivement, par rapport à la mémoire de ses parents, par rapport à la mémoire quelconque. Il n’est pas capable, pourquoi ? Parce qu’il a substitué dans son expérience la puissante vibration de l’âme pour le rayon de son Esprit. À ce moment-là une fois que la substitution est suffisamment avancée, l’identité est intégrée dans le sens qu’elle est suffisamment avancée, pour que l’Homme se reconnaisse comme étant un fait accompli.
Alors que l’Homme de l’involution ne se reconnaît pas comme un fait accompli, il se reconnaît comme un fait en voie d’évolution. Un être conscient se reconnaît comme un fait accompli, il n’a plus rien à ajouter à lui-même. Tandis que l’Homme de l’involution a quelque chose à rajouter à lui-même, il peut avoir de l’étude, il peut avoir de l’éducation, il peut avoir de l’expérience à ajouter à lui-même.
Tandis qu’un Homme conscient n’a pas à ajouter à lui-même, il n’a pas d’éducation à ajouter à lui-même, il n’a pas d’instruction à ajouter à lui-même, il n’a pas d’expérience à ajouter à lui-même. Il est “complant” et être “complant”, ça veut dire être sorti du giron de la mémoire de sa race, donc techniquement, c’est être propulsé à l’extérieur de sa propre mémoire. Parce que ta propre mémoire, ta mémoire personnelle est toujours en fonction de la mémoire de la race.
DM : C’est ça.
BdM : Ça fait que… C’est intéressant ça !
DM : Ça, ça veut dire, Bernard, que vous avez dit le mot “traître”, mais je ferais une variante là, parce que les gens accordent beaucoup de valeur au concept du mot “traître” là ! Si tu n’es pas sympathique dans le sens de l’âme, ça veut dire que tu ne peux pas être solidaire des comportements de l’âme. Donc un individu qui est conscient brise, on pourrait dire, son instinct de solidarité, parce que justement…
BdM : Je vais vous donner un exemple. Vous m’excusez si je vous coupe la parole là, parce que ça me vient… Je vais vous donner un exemple pour expliquer la traîtrise. Si on prend la politique présente, la politique mondiale, libérale, des pays de l’Ouest, les États-Unis, l’Europe, Canada, on s’aperçoit qu’on est en train de faire venir dans nos pays toute sorte de monde. Les gens viennent de l’immigration, les gens émigrent dans nos pays pour toutes sortes de raisons, il y en a qui émigrent dans nos pays pour de bonnes raisons, puis il y en a qui émigrent dans nos pays pour des raisons qui ne sont pas nécessairement aussi valables.
Mais à cause du libéralisme, surtout le libéralisme canadien, surtout à cause de l’image que le Canada projette dans le monde, de ce pays réellement merveilleux, ainsi de suite, ouvert à l’Humanité, ce qui va arriver, c’est que si on ne fait pas attention, au cours des générations à venir, on va passer des gestes politiques qui vont faire en sorte qu’éventuellement on va créer des égrégores sociaux, dont on ne pourra plus avec le temps se défaire.
C’est ce qui se produit en Europe présentement. Le phénomène de l’appel en France, c’est ça, le développement de la droite en France c’est ça. C’est la même chose avec les Italiens. Il va venir un temps où les peuples – même les Américains vivent la même chose dans le Sud – il va venir un point dans le temps où les Hommes politiques vont devoir être intelligents, puis cesser de jouer de la politique ; autrement dit, cesser d’être fins pour être élus, puis réellement appliquer des lois d’immigration qui, dans le fond d’eux-mêmes, ils reconnaissent.
Ce n’est pas des idiots les politiciens, seulement ils font facilement le jeu de l’idiot, parce qu’ils veulent être réélus ou ramenés au pouvoir. Et ce n’est jamais facile pour un homme en politique de prendre une décision intelligente, parce qu’une décision intelligente, ça ne fait jamais l’affaire de la masse, la grosse masse. Donc à ce moment-là, ben, ce qui arrive, c’est qu’on pose des gestes politiques pendant une génération, deux générations, puis au bout de trois générations, ben là, on s’aperçoit des conséquences. Il y a des conséquences, il y a déséquilibre démographique, ainsi de suite, ainsi de suite.
Puis on se pose la question plus tard : “Pourquoi est-ce qu’on a agi comme ça”… Puis il est trop tard. Au niveau individuel, c’est la même chose. Au niveau de l’individu, éventuellement, l’Homme va être obligé de poser des gestes politiques, quand je dis politiques, par rapport à lui-même, en fonction de la mémoire de la race. S’il n’est pas capable de poser des gestes politiques, autrement dit de poser des gestes intelligents qui polissent sa conscience par rapport à la conscience du monde, il va perdre éventuellement le contrôle de sa propre territorialité qui, sur le plan psychique, veut dire son autonomie de conscience, son individualité, son identité. Ça fait que ce n’est pas facile de poser des gestes intelligents.
C’est pour ça que je dis : un Homme qui pose des gestes intelligents, que ce soit sur le plan personnel ou que ce soit sur un plan social, il est toujours considéré comme un traître à une conscience de masse, parce qu’il abolit des sentiments. Aussitôt que tu abolis des sentiments, tu deviens un traître. Les Juifs durant la deuxième guerre mondiale, un Juif durant la deuxième guerre mondiale qui aurait dit : “Bon, ben moi, je m’en vais aux États-Unis, je ne suis pas intéressé à me faire prendre par les Brown shirts (chemises brunes) en Allemagne”, il aurait été considéré par son peuple comme étant un traître. Pourquoi ? Parce qu’il aurait aboli des sentiments d’appartenance, de solidarité, ainsi de suite.
Mais la conséquence, c’est que s’il avait fait ça, il n’aurait pas fini à Dachau, il serait à New York, probablement… Bon ! C’est la même chose pour l’Homme inconscient. Puis on n’est pas entraîné philosophiquement à traiter de cette façon-là. On est entraîné à être très ferme, très dur, très martial avec la physicalité des choses, avec les sports, on est entraîné, on peut aller “au boutte”, devenir des bonnes sœurs… Mais on n’est pas entraîné au niveau de l’Esprit à être martial. Le plus loin qu’on va dans la martialité de l’Esprit, c’est en science, quand on parle de la science objective, ainsi de suite, ou la science rigoureuse… Mais on ne va pas plus loin que ça.
DM : C’est vrai, beaucoup d’entraînement à être fort aux yeux des autres, rien pour être fort à nos yeux !
BdM : C’est exact ! Puis ça c’est très grave… Parce que ce que ça va faire, c’est que ça va créer une société d’infirmes, des gens avec des gros corps, des “gros body” (corps musclés)… Des Américains ! On va américaniser la planète, on va avoir des gens qui, socialement, vont réellement se vautrer dans la médiocrité, mais on n’aura pas de gens, d’Hommes, suffisamment allumés par en dedans pour se séparer de cette grosse masse là.
Si on regarde l’évolution de ce qui se passe aujourd’hui en Europe, aux États-Unis, au Canada ou n’importe où, on voit que la grosse masse, la grosse inconscience, la grosse astralité gagne toujours du terrain. Tout le temps elle gagne du terrain ! Aujourd’hui on est rendu à un point où si tu cries fort, puis tu “sacres” (jurer), “whatever”… Ils ont un terme les Américains… “Have an attitude. If you have an attitude, you make it” (Ayez une attitude. Si tu as une atttiude, tu y arrives), mais si tu n’as pas d’attitude, t’es fait ! Puis c’est très grave parce qu’avoir une attitude, c’est très animiste.
Avoir une attitude de violence, avoir une attitude de ci, avoir une attitude de ça. Avoir une attitude c’est très grave, puis plus ça va là, plus l’Homme a des attitudes. Parce que… D’ailleurs la télévision nous en crée des attitudes. Regardez le rap là, le rap c’est quelle attitude ! Ça fait que ça va très loin.
Ça fait qu’éventuellement, probablement qu’au vingt-et-unième siècle, il va y avoir tellement d’attitudes dans le monde, dans différents groupes, puis les Islamistes vont avoir des attitudes, puis les Juifs vont voir des attitudes, probablement les Québécois par rapport aux Anglais vont avoir des attitudes, qu’éventuellement dans le monde au vingt-et-unième siècle, on n’aura plus de guerre comme on avait avant, mais on va avoir des conflits ethniques abominables. Puis l’Homme conscient qui va vouloir s’extirper de tout ça, il va être obligé de le faire, il n’aura pas le choix parce qu’il ne pourrait plus respirer dans ce monde-là.
DM : Qu’est-ce que ça va être son environnement à l’Homme conscient ?
BdM : Son environnement, ça va être d’autres Hommes conscients, point final !
DM : C’est ça ! Il va être capable de se couper physiquement ou se couper strictement mentalement ?
BdM : Psychiquement, mentalement, pas physiquement, psychiquement. Mais le problème, c’est que… Le problème… Ça, c’est inévitable aussi parce que l’Homme… C’est long avant que l’Homme en arrive à réellement équilibrer tous ses corps, le problème, c’est qu’avant que l’Homme conscient soit capable de réellement s’organiser, avant que les Hommes conscients puissent s’organiser ensemble, travailler ensemble, faire ensemble, ainsi de suite, il va falloir que l’Homme intègre son énergie.
Puis il est là le problème ! Parce qu’il y a une chose qui se produit, puis c’est une chose qui est grave, puis un jour je vais en parler probablement, c’est qu’à partir du moment où l’Homme conscient… Un Homme conscient pour moi, c’est comme un initié, autrement dit il apprend des choses que le reste de l’Humanité n’apprend pas. Puis à partir du moment où un Homme conscient s’initie à lui-même, s’il n’intègre pas son énergie un jour, il devient fanatique.
Le plus grand danger pour l’Homme conscient, demain, au cours des prochaines générations, ça va être la fanatisation de son être. Un jour il va falloir que l’Homme intègre son énergie, dans un sens “revenir comme”, mais à un niveau supérieur, plus avancé. S’il n’intègre pas son énergie, à ce moment-là il va fanatiser sa conscience, il va devenir un fanatique, même si c’est un beau fanatique, un fin fanatique, il va devenir un fanatique !
Puis à ce moment-là, il ne pourra pas à long terme maintenir des liens ouverts avec les Hommes conscients, parce que les Hommes vont être trop sensibles, trop conscients, ils vont voir le jeu, ils vont voir l’imperfection de sa conscience. Puis éventuellement, les liens vont se briser parce que l’Homme n’aura pas intégré son énergie. Et le plus grand danger des générations qui viennent, de ces êtres-là qui se conscientiseront, c’est la fanatisation de leur conscience.
DM : Ça se reconnaît à quoi ça, Bernard, un individu qui est fanatique ? Il est sympathique à une cause ?
BdM : Un individu qui est fanatique… Tu sais, il y a bien des niveaux de fanatisme ! Chez l’être conscient, le fanatisme éventuellement sera probablement dans une douce forme. Mais ça sera un fanatisme qui sera basé sur l’incapacité de l’Homme de faire éclater la perception qu’il a de lui-même. Quand tu es inconscient, la perception que tu as de toi-même est très très mince, elle est très petite. Tu es réellement un être parmi tant d’autres !
Mais quand tu es conscient, tu deviens de plus en plus un être par rapport à toi. Tu n’es plus un être parmi tant d’autres. Tu es un être par rapport à toi. Puis dans ce processus-là, on dirait qu’il se crée une convergence de forces, on dirait que l’Homme conscient là, il devient suffisamment conscient de lui-même pour commencer à pouvoir s’évaluer tout seul. Puis quand tu commences à pouvoir t’évaluer tout seul là, s’il n’y a pas quelqu’un pour te mettre en “check”, t’es fait !
La seule chose qui peut créer le fanatisme intérieur d’un Homme conscient, c’est la mise en échec de ta conscience, de ta perception de toi-même par un autre. Tu as besoin d’un autre ! D’ailleurs, si vous regardez le phénomène du fanatisme dans le monde à n’importe quelle échelle de l’involution, c’est un phénomène qui a existé et qui a eu ses apogées dans des individus comme Hitler, ainsi de suite, mais c’est un phénomène qui a eu son apogée, pourquoi ? Parce qu’il n’a jamais été mis en échec !
DM : C’est vrai !
BdM : Si le fanatisme était mis en échec, à ce moment-là il y aurait une intégration d’énergie. Mais au niveau de la conscience, au niveau de l’individu, c’est très important qu’un être ait quelqu’un dans sa vie pour le mettre en échec. Vous ne pouvez pas devenir conscients par vous-mêmes, tout seuls, indéfiniment. Quelque part,le contact peut se faire, l’évolution, l’ouverture des centres peut se faire mais quelque part, il va falloir que quelqu’un vous mette en échec ! Parce que quand la conscience est trop vibrante, puis que vous n’êtes pas mis en échec par l’Homme, à ce moment-là les forces occultes ne peuvent pas s’inviter à votre intelligence.
Autrement dit, ton double ne peut pas te dire : “Bon, ben, écoute Bernard, ce n’est pas ça qu’il faut que tu fasses, c’est ça qu’il faut que tu fasses”… Parce qu’à ce moment-là, ça nous enlèverait totalement, en tant qu’êtres sur la Terre, notre liberté. On deviendrait des robots. Un Homme qui a un contact comme moi j’ai, par exemple, qui peut parler avec son double, sa contrepartie, n’importe quelle, à ce moment-là si j’avais des actes à poser, puis que je disais : “Bon, qu’est-ce que c’est que je fais là”… Et qu’il me répondrait toujours quoi faire, je n’aurais plus de liberté.
Le phénomène de liberté serait totalement non existant, je serais simplement un être robotisé, donc il faut que je prenne mes décisions moi-même, mais pour prendre des décisions moi-même, intelligentes, il faut que j’aie abattu dans mon expérience la tête du fanatisme. La tête du fanatisme étant cette conscience très vibrante qui se développe chez soi là, après un certain nombre d’années, et cette tête du fanatisme là ne peut être éliminée, coupée, raturée de ta vie, que par un être humain. Elle ne peut pas l’être par toi-même tout seul et elle ne peut pas l’être par les forces occultes en toi. C’est pour ça, souvent, je vais dire : “Tu ne peux pas être intelligent tout seul”.
DM : Oui, parce qu’on associe fanatisme à collectivité mais là, dans la façon dont vous le parlez…
BdM : Ça, c’est une forme de fanatisme !
DM : On est fanatique parce qu’on appartient à une façon de penser.
BdM : On est fanatique parce qu’on appartient à une façon d’être, donc qui devient une façon d’agir, donc une façon de penser, ainsi de suite. Puis un jour, il faut que ça soit cassé, ça. C’est pour ça qu’on a besoin ou on aura toujours besoin, dans notre évolution, d’êtres en relation avec nous parce qu’ils nous aiment, “whatever”… Ou qui auront la force de se mettre en opposition. Puis un être qui refuse d’être mis en opposition par des Hommes, il serait mis en opposition par les forces de la vie. D’une façon ou d’une autre, l’Homme conscient, s’il n’est pas mis en opposition par l’Homme, pour devenir intelligent, il va être mis en opposition par les forces de vie pour être amené à son intelligence. Mais tu ne peux pas en arriver à être intelligent tout seul. Ça, c’est définitif ! Oubliez ça !
DM : On pensait que d’être individualiste, ça nous mettait à l’abri d’une collectivité, et donc conséquemment du fanatisme. Là, vous ramenez au fait, à un fait, en tout cas, qui est intéressant, c’est que même individuel, on peut encore subir les ravages d’une forme subtile de fanatisme ?
BdM : Oui, parce que vous n’avez pas la mesure de la dislocation qui existe entre votre perception qui est interne, intérieure, et ce qu’elle crée dans le monde. Un être qui est fanatique dans le sens de l’involution, ça ne le dérange pas ce qu’il crée dans le monde. Il a une idéologie, puis il s’en va par là…
DM : C’est ça, les autres ne sont pas corrects, lui il est correct !
BdM : Les autres ne sont pas corrects, lui il est correct ! Mais quand tu vis ça au niveau de la conscience, cette force intérieure là qui se développe, tu n’es pas dans une situation comme le fanatisme, le fanatique de l’involution qui dit : “Bon, ben moi, je suis correct, eux autres ne sont pas corrects”… C’est plus subtil que ça. C’est que tu es dans l’impression que toi, tu sais quelque chose que l’autre ne sait pas. Ce n’est pas l’affaire que tu es correct, c’est que tu sais quelque chose que l’autre ne sait pas. Tu vois quelque chose que l’autre ne voit pas. Tu es dans un plan de conscience que l’autre n’est pas. Puis c’est là que tu te fais prendre par une forme de fanatisme subtil qui est plus dévastatrice que l’autre forme de fanatisme, parce que l’autre fanatisme de l’involution, il s’applique à des masses d’individus.
DM : C’est communiqué !
BdM : C’est communiqué, tandis que celui-là, il peut s’appliquer à ta femme, il peut s’appliquer à ton frère, il peut s’appliquer à des gens très proches de toi, puis il est totalement dominateur ce fanatisme-là. Ce n’est pas un fanatisme politique, ça !
DM : Il n’est pas exposé celui-là !
BdM : Il n’est pas exposé, il est réellement interne, il est réellement dangereux.
DM : Il est viral !
BdM : Il est viral. Puis en ce qui me concerne, il est plus dangereux que l’autre, parce que lui il peut détruire. Le fanatisme de l’involution, le fanatisme de “l’Irish Republican Army” (IRA), tu dirais que c’est collectif, c’est social. Mais l’autre forme de fanatisme qui est très très personnel, c’est entre toi, puis ton frère. Entre toi, puis ta femme. Entre toi, puis tes enfants. Il est réellement très très virulent. Puis il peut détruire ces êtres-là.
DM : Comment est-ce qu’on peut le reconnaître ?
BdM : Vous allez le reconnaître en réalisant avec le temps que les gens qui sont autour de vous – qui eux autres aussi sont en voie d’évolution – que les gens qui sont autour de vous, ne vous portent plus le même respect… à votre intelligence, qu’avant. Ils commencent à questionner votre intelligence, ils commencent à voir les failles dans votre intelligence. Ils sont assez intelligents pour voir que vous n’êtes pas aussi intelligents que vous le pensiez. Et à ce moment-là vous commencez à les perdre, il y a des brisures dans les alliances, il y a des ruptures dans les programmes de vie. Il y a de la désinstallation qui se crée.
DM : Oui mais regardez, Bernard, un individu qui est conscient, il va dire : Bon, ben, il y a une sélection qui est en train de se faire !
BdM : Ah OK ! Ça fait encore partie du fanatisme, parce que quand vous dites qu’il y a une sélection qui est en train de se faire, je suis d’accord. Puis qu’il y a une sélection qui se fasse, je suis d’accord. La sélection est nécessaire parce que ça fait partie de la déspiritualisation de l’Homme, je suis d’accord. Mais demeure le fait que l’Homme a l’entière responsabilité quand il est conscient, l’entière responsabilité de respecter l’autre. La seule vertu de l’être quand tu es conscient, c’est sa capacité de respecter l’autre. Un Homme qui respecte l’Homme dans le sens intégral du terme, a toutes les vertus de la chrétienté.
DM : Répétez ça ?
BdM : Un Homme qui respecte l’Homme, il a toutes les vertus de la Chrétienté, il a toutes les vertus du Bouddhisme, il a toutes les vertus du Shintoïsme, il a toutes les vertus, un Homme qui respecte l’autre ! Pourquoi ? Parce que le Respect de l’autre dans le sens intégral du terme, c’est la définition mentale de l’Amour. Alors que nous, les Hommes de l’involution, on peut très très facilement aimer l’Homme astralement parce que ça nous rapporte. C’est facile d’aimer quelqu’un parce que ça nous rapporte. Alors qu’un être qui est conscient, qui ne vit pas l’amour par rapport à l’Homme de la même façon, cet amour-là va être transmuté ou fixé dans une forme que j’appelle “le respect mental”. Puis ça, ça a toutes les vertus des religions sans être émotivement relié aux religions.
DM : Puis qu’est-ce que vous faites de l’individualité de l’être conscient qui l’emmène à toujours vouloir s’isoler ? On dirait qu’il y a une sorte de recherche…
BdM : Sais-tu pourquoi est-ce que les… (excusez si je vous tutoie…) Mais savez-vous pourquoi est-ce que l’être conscient recherche “l’isolation” ? Parce que l’être conscient en arrive à réaliser un jour qu’il est toujours déçu par les Hommes. Un être conscient n’est pas intéressé à vivre “l’isolation”, il est intéressé à vivre une alliance, il est intéressé à vivre un échange, il est intéressé à vivre une ascension au niveau de la programmation des êtres qui sont ensemble. Mais ce qui se passe à cause des conditions humaines, à cause des conditions involutives, puis à cause des changements nécessaires chez chaque être humain, ce qui se passe, c’est toujours un certain degré de déception, puis déception, puis déception. Quand tu arrives à un certain niveau de conscience où tu es réellement en puissance vibratoire, tu n’es plus intéressé à vivre la déception. Alors à ce moment-là tu cherches à t’isoler.
Tu ne cherches pas à t’isoler parce que tu ne veux pas être en relation avec l’Homme, tu cherches à t’isoler parce que tu es obligé de t’isoler. Parce que les Hommes n’ont plus suffisamment de sensibilité ou de conscience pour pouvoir entrer dans ton territoire psychique sans créer de “waves” (vagues), donc tu t’isoles ou tu deviens sélectif dans ton “isolation”.
DM : Bon là, vous me dites tout à l’heure, qu’être sélectif, c’est une forme subtile de fanatisme ?
BdM : Quand tu es conscient, tu es obligé… Ah ! C’est pas pareil ! C’est pas pareil, c’est pas ça que vous avez dit tout à l’heure. Tout à l’heure vous avez dit : une personne peut dire à des gens : Si ça ne fait pas ton affaire…
DM : C’est pas ça que j’ai dit ! J’ai dit : Une personne qui est dans une perception d’elle-même, peut voir que, s’il y a des gens qui prennent distance d’elle, elle peut dire qu’il y a une sélection qui se fait.
BdM : OK. Il y a une différence entre des gens qui prennent distance d’elle, et elle qui prend une distance des gens.
DM : Oui, OK.
BdM : Quand il y a des gens qui prennent distance de vous, puis que vous dites : “Ah ! Ben, c’est correct, c’est de la sélection, ça fait partie de l’épuration du stock”, à ce moment-là, ça fait partie du fanatisme. Mais quand vous dites… Quand VOUS prenez distance d’un Homme, ça fait partie de votre intelligence de le faire. Ce n’est plus du fanatisme ça ! Parce que vous ne vous donnez pas une valeur sur le dos des autres.
DM : OK.
BdM : Tandis que que si vous dites : “Ah ! Ben toi, tu n’es pas assez conscient ! Tu sélectionnes, tu t’en vas, tu t’éloignes de moi là”… Comment est-ce que vous avez dit ça ?… Dans le fond, vous vous donnez une valeur, vous vous donnez de la supériorité.
DM : Mais si on est déçu de quelqu’un, c’est parce qu’il ne cadre pas avec ce qu’on veut qu’il soit pour nous autres ?
BdM : Ce n’est pas qu’on veut. Si on vit de la déception par rapport à l’Homme, c’est parce que l’Homme n’est pas suffisamment évolué au niveau psychique, pour être sur le même plan mental que nous. À ce moment-là, on est obligé de prendre une distance pour avoir la paix. On est obligé de prendre une distance pour ne pas être pollué par sa vibration. Ça, ça fait partie de l’intelligence consciente de l’Homme qui est dans son identité. C’est normal de le faire. Un être qui ne le ferait pas, automatiquement, éventuellement, il en arriverait à s’épuiser à un point tel qu’il se rendrait malade.
DM : OK. Si je comprends bien, il y a une déception qui est lié à des phénomènes d’évaluation de soi où l’autre ne nous reconnaît pas une valeur de nous-mêmes, ça c’est une déception qui n’est pas valable. Puis il y a une déception qui vient du fait qu’on se fait polluer notre système de vie, et que notre vitalité est mise complètement à bas à cause du manque de respect de l’environnement.
BdM : C’est ça !
DM : C’est comme s’il y a une déception qui est intelligente, si on peut dire, puis une déception qui n’est pas valide ?
BdM : C’est ça !
DM : OK. Quand on parle à ce moment-là de fanatisme dans les registres que vous avez dit, on est souvent déçu des autres. Est-ce qu’il y a un moyen des autres de nous communiquer une information pour aller ébranler notre tour d’ivoire intérieure, il y a quelque chose dans l’être là, qui fait que tout ce que l’autre ou les autres lui disent le déçoivent, parce que ça ne rencontre pas ce que lui a comme perception ?
BdM : Oui, oui.
DM : Y a-t-il quelque chose pour ébranler ça, cette affaire-là ?
BdM : Un être qui… Bon, on va le regarder sur deux plans. Un être qui est conscient – parce qu’il faut expliquer le principe pour comprendre toute la gestion de cette énergie-là – un être qui est conscient a une parfaite compréhension de lui-même. Ayant une parfaite compréhension de lui-même, il est totalement en équilibre dans son territoire… Il est réellement en équilibre dans son territoire ! Si quelqu’un vient dans son territoire et dérange le territoire, il est capable de sentir, il sait pourquoi. Il est capable de dire à l’autre personne : “Bon, ben, reste en dehors de mon territoire parce que tu troubles mon territoire”. Il a suffisamment d’identité pour réellement comprendre son territoire. Dans l’autre cas, il faut que vous me rafraîchissiez la mémoire, parce que c’était quoi l’autre cas ?
DM : J’ai le même problème que vous (rires du public) !
BdM : On parlait de quoi ? Je parlais de quoi là ? (rires du public). S’il y a quelqu’un qui est capable de me rafraîchir la mémoire…
DM : C’est que… Moi la question que je posais, je vais redire la question : Comment est-ce qu’on peut ébranler la tour d’ivoire d’un individu qui a une réflexion de lui-même, mais qui est assez conscient de ce qu’il est pour se couper finalement des gens qui, dans son environnement, ne répondent pas à ses critères à lui ? Là, vous avez dit : Un être conscient, c’est quelqu’un qui se connaît parfaitement, puis qui a une bonne gestion de ses énergies. On était rendu là. Puis que l’autre lui, probablement, je peux m’avancer à dire que le deuxième lui, peut-être qu’il se connaît, mais il ne se connaît peut-être pas par rapport aux autres… Mais je le rajoute là !
BdM : Oui, c’est une affaire de connaissance de soi. Un être qui a une connaissance de lui-même, une grande connaissance de soi est capable de faire la gestion parfaite de son territoire. Puis pas seulement la gestion parfaite de son territoire, il est capable de rentrer dans le territoire de l’autre, puis ne pas déranger. Alors que l’autre n’est pas capable de faire la même chose, il n’est pas capable de rentrer dans le territoire de l’être conscient sans le déranger. Il dérange tout le temps.
Puis à ce moment-là, l’être conscient va être obligé de faire la police de son territoire, il va être obligé de faire la police de son énergie. Sans ça il va se faire mettre à terre. Il est obligé d’être extrêmement sélectif dans sa vie, puis c’est pour ça qu’éventuellement l’être conscient sera obligé de se retirer. Quand je dis se retirer, je veux dire développer des relations avec des êtres qui ont atteint un certain niveau de sensibilité. Ces êtres-là n’ont pas besoin d’être comme lui, ils ne peuvent pas être comme lui, mais qui ont développé un certain niveau de sensibilité qui leur permet de rentrer dans son territoire sans déranger.
DM : Mais je reviens à la question Bernard, la personne, elle, qui est fanatique d’elle-même, qui est pris dans un niveau d’individualisation mais où il y a cette racine de fanatisme, dont vous avez parlé, comment est-ce qu’on peut aller fracturer sa tour d’ivoire ? Comment quelqu’un de l’extérieur peut lui faire voir qu’il est pris dans quelque part ?
BdM : Mais je vous l’ai dit tout à l’heure, j’ai dit que cette personne-là éventuellement va rencontrer des gens – parce que l’Homme autour de lui devient de plus en plus intelligent – et l’Homme va pouvoir éventuellement voir les failles dans son intelligence.
DM : Mais comment est-ce qu’on peut lui dire, il ne fait que s’écouter ?
BdM : Ça dépend des individus. Il y a des individus qui ne sont pas capables de mettre des êtres en échec, puis il y a des individus qui sont plus capables de le faire. S’il n’y a pas d’individus capables de le faire, c’est la vie qui va le faire.
DM : C’est la vie !
BdM : Oui. Si ce n’est pas des individus qui vont le faire, ça va être la vie qui va le faire. Si vous, vous aviez un problème de fanatisme à ce niveau-là, puis que des individus ne seraient pas capables de vous parler parce que vous êtes Daniel Ménard, que les gens auraient peur de vous, ça serait la vie qui vous casserait ça. Il faut que ça soit fait à un niveau ou à un autre. C’est préférable pour vous que les individus le fassent que le cas contraire.
Je vous prends comme exemple. Il faut que ça soit fait d’un bord ou de l’autre, ça sera fait d’un bord ou de l’autre, parce qu’éventuellement cette sorte de fanatisme là qui est très différente du fanatisme de l’involution, c’est un fanatisme occulte… Ah ! Ça, c’est intéressant ! Le fanatisme de l’involution n’est pas occulte, il est psychologique. Tandis que ça, c’est un fanatisme occulte, puis un fanatisme occulte, éventuellement, ça devient suffisamment puissant pour totalement magnétiser l’Homme.
DM : Autour de lui !
BdM : Autour de lui ! Un jour l’Homme qui grandit – qui ne doit pas être magnétisé, c’est une loi fondamentale de l’évolution, éventuellement l’Homme il faut qu’il soit libre – donc éventuellement l’Homme va voir le travail, le fanatisme de ces êtres-là, et automatiquement il va se mettre en opposition. Si pour une raison ou une autre, il ne se met pas en opposition au niveau de la parole, il va se mettre en opposition au niveau d’un retrait social.
DM : Quelle ouverture d’esprit qu’il faut pour éviter de tomber dans ce fanatisme-là ou est-ce qu’il faut absolument passer dans ce fanatisme-là, parce que ce serait comme les dernières phases de l’initiation, avant de tomber vraiment dans une fusion ou une intégration ?
BdM : Il n’y a a pas de réponse à cette question-là, puis je vais vous dire pourquoi. Il n’y pas de réponse à cette question-là parce que tous les Hommes qui sont en voie d’évolution ont tous un rôle à jouer inconscient par rapport à d’autres Hommes. Tous les Hommes sont nécessaires les uns aux autres. Les gens qu’on rencontre dans la vie sont nécessaires pour leur propre évolution. On ne peut pas dire… On ne peut pas mettre le doigt sur un homme ou sur une femme parce que chacun joue un rôle. Mais un jour, ce rôle-là cesse, et c’est à ce moment-là qu’on voit quel rôle telle personne a joué, puis quel rôle telle personne a joué. Mais la fondamentale de cet exercice-là demeure le même, l’Homme doit transmuter ces égrégores.
DM : Bernard, dans ce sens-là, est-ce qu’on pourrait dire qu’indépendamment des liens même familiaux, affectifs, qu’on a avec les gens, on est tous temporaire l’un par rapport à l’autre, on est tous un passage dans la vie de quelqu’un ?
BdM : Oui, on est tous un passage dans la vie de quelqu’un mais il ne faut pas qu’on se fasse passer sur le corps indéfiniment dans la vie ! Ça a l’air simpliste ce que je vous dis là, mais il y a beaucoup de réalité là-dedans. On est tous un passage l’un par rapport à l’autre, mais on ne peut pas se faire passer sur le corps indéfiniment ! Ma mère est en passage dans ma vie mais il ne faut pas qu’elle me passe sur le corps indéfiniment. Il faut qu’un jour j’ajuste ça !
Sinon, si je n’ajuste pas ça, avec son tempérament, elle va me passer sur le corps ! Ça, ça fait partie de l’évolution de l’Homme, puis le problème de l’Homme d’ailleurs sur la Terre, c’est qu’il se fait passer sur le corps. On se fait passer sur le corps politique, on se fait passer sur le corps spirituel, on se fait passer sur le corps religieux, on se fait passer sur le corps psychologique. On s’est toujours fait passer sur le corps ! On s’est toujours fait “bulldozer”. Puis quand on devient conscient éventuellement, on n’est plus capable parce qu’on a la gestion de son territoire.
Des initiés qui sont suffisamment intégrés comme moi-même, par exemple, ce n’est pas parce qu’on n’est pas fin, ce n’est pas parce qu’on n’est pas gentil, puis ce n’est pas parce qu’on n’aime pas l’Homme, puis ce n’est pas parce qu’on n’a pas le respect de l’Homme qu’on agit de telle façon, mais c’est parce qu’on fait la gestion de notre territoire. Et l’Homme éventuellement va en arriver à faire la gestion de son territoire, et plus tu fais la gestion de ton territoire, plus tu es obligé de ne plus subir de passage sur ton corps. C’est ça de la conscience.
DM : C’est la manifestation la plus évidente !
BdM : C’est la manifestation la plus évidente. La grande question que Schopenhauer avait de son disciple au début du siècle, le type qui vient voir Schopenhauer, puis il dit : “Maître, est-ce que l’objection de conscience, de ne pas rentrer dans l’armée faire la guerre, c’est valable”… Je pense que c’est Schopenhauer, probablement c’était peut-être lui ou quelqu’un d’autre à qui on avait posé cette question-là, je ne suis pas sûr…
Puis il y a bien des questions comme ça, puis là on revient en 1920, t’sé, ce n’est plus comme aujourd’hui, on ne se pose plus la question aujourd’hui là : ”Devrait-on être patriote, pas patriote”… Dans ce temps-là, c’était des grosses questions. Puis toute l’évolution de l’Humanité à partir de l’involution vers l’évolution, tout ce développement-là de l’Homme, ça va être basé sur cette capacité-là de ne pas se faire passer sur le corps. “Prends-la ta décision, veux-tu aller à la guerre pour le Kaiser ou tu ne veux pas y aller à la guerre pour le Kaiser”…
Puis il y a des conséquences, il y a des façons d’agir, sors du pays, va-t’en ailleurs, supporte l’isolation de ton peuple, prends-la la décision, fais comme Gurdjieff, va-t’en dans le Caucase ! Alors, si tu ne veux pas te faire passer sur le corps, à n’importe quel niveau dans la vie, il va falloir un jour que l’Homme en tant qu’individu, soit capable de prendre sur lui-même la responsabilité de son rôle. Et ça va être quoi la responsabilité de son rôle ? Ça va être de fracasser l’opposition à sa conscience individualisée.
Fracasser l’opposition à sa conscience individualisée, ça va être sa capacité à lui de penser par rapport à lui-même de façon intégrale, sans aucune condition. Donc plus l’Homme va penser sans aucune condition, plus on parlera ou on indiquera de cet Homme-là qu’il est un initié. Parce qu’un initié dans le sens très poussé du terme, ne pense pas par rapport à la mémoire de la race, c’est ça qui fait de lui un initié.
Pourquoi est-ce qu’un initié amène sur une planète des connaissances neuves, non révélées, non écrites ? Parce qu’il ne pense pas par rapport à la mémoire de la race. Donc l’Homme nouveau qui sera un initié à son niveau, sera obligé de fonctionner de la même façon. C’est un paramètre universel, ça rencontre la morontialité de la conscience, ça défait la programmation de l’âme, ça institue sur la Terre une nouvelle façon de s’instruire.
Et automatiquement, ça mène plus tard dans le temps à des nouvelles sciences qui concorderont parfaitement à l’épuisement des forces animiques, qui concorderont parfaitement au développement des forces de l’Esprit et qui permettront éventuellement la “substantiation” de la matière, c’est-à-dire la matérialisation des Hommes, des immortels sur le plan matériel, donc qui ouvrira des nouveaux corridors éthériques ou qui permettra à l’Homme de passer, de voyager dans le temps, puis de s’instruire de certaines énergies qui lui permettront dans le temps de créer des univers parallèles… De former des nouvelles civilisations, de se déplacer dans le temps avec des vaisseaux qui appartiendront à des technologies parallèles, ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite.
On ne peut pas se permettre aujourd’hui à la fin du vingtième siècle de concevoir l’évolution future de l’Humanité sur le plan matériel, scientifique, technique, philosophique, spirituel ou occulte, comme on le perçoit aujourd’hui. L’Homme est en voie d’évolution. Il y a cent ans, on ne serait jamais imaginé qu’on aurait Bill Gates qui développerait Microsoft en 1974. Puis ça, ça ne fait rien que cent ans, alors imagine-toi dans deux-cents ans, trois-cents ans au rythme très accéléré où les choses vont aujourd’hui, il va se passer des choses énormes sur la Terre, des choses très intéressantes sur la Terre.
Même le phénomène atomique sur la Terre au niveau de la fission de l’atome, au niveau de la radioactivité, crée des égrégores de chaleur qui sont en train présentement de totalement changer le magnétisme planétaire et d’affaiblir le magnétisme humain, c’est pour ça qu’il y a beaucoup de cancers !
Donc l’Homme va dépasser ces conditions-là, parce que l’Homme a une capacité d’ajouter à ces couches – j’appelle ça des “dermato-ondes” – des ondes d’énergie qui sont remplies de force vitale et qui maintiennent en équilibre tout son corps matériel, et qui lui donnent la plasticité, puis qui vont permettre à l’Homme de passer à travers toutes sortes de pollutions, pour en arriver finalement un jour à réellement reprendre le contrôle de sa Terre, ainsi de suite, de sa planète. Alors, il n’y a pas de fin à ça au niveau mental, au niveau émotionnel, au niveau physique, au niveau vital.
Mais ce qui se passe aujourd’hui pour l’Homme conscient, pour l’évolution de la conscience, c’est très très radical, c’est une grande révolution, puis on n’a même pas conscience de cette révolution-là. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas suffisamment conscience de soi-même.
DM : La plus grande évolution qu’on peut s’attendre, disons, sur une échelle de cinquante ans, elle va venir de la science ou de la psychologie ?
BdM : Elle va venir de la science, parce que la psychologie, la révolution au niveau de la psychologie, ça va être la dernière, ça va être long !
DM : Dans cinq-cents ans ?
BdM : Ça va être graduel, c’est long parce que ça doit toucher à l’évolution des peuples, ça doit toucher à l’évolution des races, ça doit transformer la façon de penser sur la Terre, donc ça va commencer lentement, lentement, lentement, puis éventuellement ça va se connecter à la science, puis ça va amener finalement à l’évolution de la conscience, l’évolution d’une conscience supérieure.
DM : Est-ce qu’au stage actuel de la condition humaine, c’est la science qui remorque la psychologie ?
BdM : Au stage actuel de la condition humaine, la science est importante, parce qu’elle définit pour l’Humanité les cadres d’évolution possible en fonction d’une psychologie en potentiel. La science et la psychologie de l’Homme sont reliées. Si vous regardez l’évolution de la technique, vous voyez que l’évolution de la technique, ça permet à l’Homme au niveau psychologique de s’adapter plus froidement à des données, les computers c’est un exemple.
Aujourd’hui, on est rendu qu’on commence à travailler avec “Virtual reality”, alors la science et la psychologie vont se rencontrer, vont se rencontrer, vont devenir très près l’une de l’autre, seulement ce qui va se produire à cause de l’inconscience de l’Homme, ça va créer une grande psychose. Les gens qui vont s’aventurer dans Virtual reality, ainsi de suite, les gens qui vont s’aventurer dans une technique électronique très très rapide et qui n’auront pas le rythme, vont développer de la psychose.
Le plus grand problème de l’Homme moderne, ce n’est pas tellement la pollution qui existe sur la Terre. D’ailleurs, la pollution qui existe sur la Terre est purement mécanique. Le problème de l’Homme moderne, c’est son rythme. L’Homme n’a pas le rythme pour aller avec ce qui se crée sur la Terre. C’est ça de la pollution.
DM : C’est la pollution mentale !
BdM : La pollution, dans le fond, ça n’existe pas de la pollution. La seule raison pour laquelle ça existe, c’est parce qu’on n’a pas le rythme.
DM : On n’est pas capable de suivre !
BdM : On n’est pas capable de suivre ce qui est présenté. Ce qui est présenté, c’est ça de la pollution. La pollution c’est l’absence de raccord entre notre rythme, puis l’environnement. C’est ça de la pollution !
DM : Internet, tout le monde en fait l’apothéose là, mais ce n’est pas tout le monde qui peut se connecter à toute cette information-là.
BdM : C’est ça. Puis il est là le danger. Pour moi, le danger de l’Homme moderne c’est le rythme, puis son rythme psychologique qui ne suit pas le rythme technique. Le rythme technique lui, la technique crée, puis crée, puis crée, puis crée, puis crée, l’Homme est bombardé extraordinairement, puis il ne suit pas. Ça fait que tous les sous-produits de la technologie aujourd’hui sont en train de créer une psychose, un déphasage du rythme humain à un tel point que l’Homme, finalement, il n’est plus capable de s’assurer au niveau de sa psychologie personnelle, il n’est plus capable de s’assurer d’une valeur personnelle. Plus la technologie produit, moins lui a de valeur.
DM : Moins il y a d’absolu !
BdM : Moins il y a d’absolu, c’est grave ! Tandis qu’un Homme qui est conscient, qui est capable de “dealer” avec son rythme, puis qui regarde ce qui se passe dans le monde au niveau de toutes ces technologies-là, il trouve ça merveilleux, c’est intéressant parce qu’il a un rythme qui est capable de traiter avec le matériel. Moi je suis fasciné par les computers. Vous avez vu l’expérience qu’on a eu ensemble au niveau des computers, on n’a pas le même rythme au niveau des computers.
Puis vous, vous m’apportez de l’information au niveau des computers, puis c’est intéressant. Puis je dis là : “Pas tout de suite, dans deux mois ou dans trois mois ou dans un an”… J’ai mon rythme. Je fais de la gestion. Sans ça, si je me mettais sous votre rythme, je n’ai plus les facultés que vous avez, donc si je me mettais sur votre rythme, ça ne serait pas bon, je me rendrais malade, ça fait que j’ai mon rythme. Dans un an je vais regarder ça, puis dans un an je suis rendu là !
Là ça m’intéresse les computers, sans ça, ça me fatiguerait, ça m’énerverait, donc c’est la même chose pour n’importe quoi, les autos, les films, le cinéma. Les gens n’ont pas de rythme, il y a un rythme, il y a toutes sortes de choses qui se produisent dans le cinéma, toutes sortes de films. Il y en a qui disent : “Ah ! Ben moi, je ne permets pas que mes enfants regardent ça, parce que ça, ce n’est pas bon ou je ne permets pas que mes enfants regardent ça, parce que c’est trop violent”… Alors que moi, ma fille, je vais dire… Bon… Même ensemble en famille, on regarde n’importe quoi parce qu’on fait l’étude, on fait l’étude !
Étant conscients de notre rythme, on n’est pas déphasés par le rythme de ce qui se passe. C’est évident que ça ne m’intéresse pas de regarder des films pornographiques là ! Ce n’est pas à ma mesure, je n’ai pas besoin de cette impression-là ! Mais je serais capable de regarder des films pornographiques, puis faire encore des études où est-ce qu’est rendue l’Humanité ! Pourquoi est-ce que l’Humanité s’intéresse dans la pornographie, ça donne quoi la pornographie à l’Homme, ainsi de suite. Ça fait que ça demeurera encore de l’étude, ça ne déphaserait pas mon rythme.
Mais si je dis : “Ah ! Ben, ma fille elle ne peut pas regarder ça, ma femme elle ne peut pas regarder ça, moi je ne peux pas regarder ça”, là c’est parce que mon rythme n’est pas suffisamment développé, sous mon contrôle, pour s’ajuster au rythme de l’Humanité. Puis ça, c’est important ce principe-là pour vous autres, parce que quand vous comprendrez ce principe-là, vous allez réaliser une chose. Quand tu pars de l’inconscient, quand tu es inconscient, ton rythme est ajusté à ce rythme-là.
Quand tu es inconscient là, aller à la chasse, tirer l’orignal, la pornographie, “whatever”, tout ce qu’on fait dans l’inconscience, ça ne nous dérange pas. Quand tu deviens conscient, ton rythme change, puis là ça ne t’intéresse plus d’aller à la chasse, ça ne t’intéresse plus d’aller au hockey, il n’y a plus rien qui t’intéresse. Puis là, sais-tu ce qui se produit ? Ta vie elle commence à être “plate” (ennuyeuse). Avant, ta vie au moins, t’as le fun, quand t’es inconscient t’as le fun, t’allais au hockey… Ça fait ta soirée, ainsi de suite.
Aujourd’hui, tu deviens trop conscient, tu n’es plus intéressé… Tu es plus intéressé aux extraterrestres, tout ton référent a changé. Là, la vie elle commence à être “plate”, puis tu n’en trouves pas d’extraterrestres, ça fait qu’elle est encore plus “plate”, t’sé (rires du public). Ça fait qu’éventuellement, l’Homme va être obligé d’ajuster réellement, rentrer dans son rythme pour pouvoir revenir à la vie, mais sous son contrôle.
Il sera capable d’aller voir un film, il sera capable d’aller au hockey puis évidemment il ne va pas aller tirer un animal, mais peut-être qu’il va aller faire un safari photographique, comprends-tu ? Ça fait que l’Homme va retrouver le plaisir de la vie, mais à un autre niveau. Ça, c’est en fonction de son rythme, puis probablement qu’il faudra en parler de tout ça, parce que toute la dynamique du rythme humain, quand tu es conscient, est fondamentale à la restructuration psychologique de son moi par rapport à des données nouvelles. Donc l’Homme nouveau demain va être obligé automatiquement de voir la vie d’une façon différente, parce qu’il a un nouveau mental. Mais il va être obligé aussi d’ajuster son rythme de vie par rapport à ce qui se passe dans le monde, sans ça la vie va être “plate”.
DM : C’est comme si l’être conscient ne traite pas avec les impressions de la même façon ?
BdM : L’être conscient ne traite pas avec les impressions de la même façon, puis il devrait traiter avec les impressions d’une façon créative nouvelle. Moi je suis allé à Rome, je suis allé revoir les musées que j’avais vus il y a plusieurs années, avec ma fille, puis c’est intéressant. Je ne voyais pas ça comme quand j’ai vu ça en 1964, quand j’étais à l’Université, je l’ai vu d’une façon différente. J’étais capable de voir les sculptures de MIchel-Ange, puis aller par en dedans puis dire : “Bon, ben, parle-moi donc de tout ça”, puis j’avais de la conversation pour parler de Michel-Ange !
Il y avait des anecdotes intéressantes concernant Michel-Ange, il y avait le fait intéressant que, par exemple, François Ier préférait Michelozzo comme peintre à Michel-Ange, parce qu’il disait : “Michel-Ange il souffre trop”… Que François Ier préfère Michelozzo à Michel-Ange qui était le grand génie reconnu, aujourd’hui en tout cas, c’est intéressant, pourquoi ? Parce qu’il souffrait trop.
Michel-Ange n’était peut-être pas un cadeau, il était tellement “plogué” ce gars-là, il était tellement “plogué”, pour faire les œuvres qu’il a faites, qu’il faut réellement être dans une grosse vibration que, probablement, socialement, humainement, il n’était pas un cadeau, il a trop souffert, puis ça le fatiguait François Ier. C’est intéressant ce côté-là de MIchel-Ange. Ça fait que mon expérience avant a été différente, tu vois des choses comme avant, mais à un autre niveau. Ça fait que c’est bien important le rythme.
DM : Est-ce que le phénomène de conscience que l’être vit, ça l’amène à goûter plus la vie ? Est-ce qu’on peut dire que votre conscience, ça vous fait goûter plus ?
BdM : Tu goûte plus de la vie quand tu as éliminé toutes les oppositions. Le problème avec la conscience, c’est que tant que tu n’as pas éliminé toutes les opposions, tu es en travail ! C’est pour ça que la conscience dans un sens, ça me fait rire quand je regarde l’Homme, puis des gens qui disent : “Ah ! Ben moi, j’ai hâte d’être conscient, je vais être conscient, quand est-ce que je vais être conscient, ça va arriver à quelle date pour être conscient”… Puis je suis obligé de leur dire : “Oubliez ça, de la conscience”… Parce que de la conscience, c’est de la souffrance, même si c’est de la petite souffrance, c’est de la souffrance !
DM : Mais on ne souffre pas plus quand on n’est pas conscient ?
BdM : Quand on n’est pas conscient, on ne souffre pas pareil. Moi je me rappelle mon inconscience avant 69, comment est-ce que j’étais quand j’étais à l’Université, mais c’était une souffrance psychologique, ce n’était pas une souffrance psychique, tu n’as pas les forces dans le cul en arrière de toi, t’sé. C’est toi, tu es dans l’illusion de ton libre arbitre, tu penses que c’est toi qui n’es pas intelligent ou tu penses que c’est toi qui es intelligent, ça revient tout à toi. Tandis que quand tu es conscient, tu as toujours la conscience des forces, tu peux même parler avec eux autres. Ça fait que là, ce n’est plus pareil ! Tu ne vois plus ta vie personnelle, ta conscience personnelle, ton action, ton développement de la même façon.
DM : Ça souffre moins ?
BdM : Non ! Ça souffre plus intensément parce qu’il y a une volonté supérieure derrière ton ego. Il y a quelque chose qui domine parce que tu ne le domines pas encore. Être conscient, avoir intégré sa conscience, c’est avoir dominé cette volonté-là ! C’est quoi le but final de la conscience, le but final de la fusion ? C’est de dominer l’occulte. Mais avant que l’Homme domine l’occulte, il faut qu’il ait neutralisé en lui la spiritualité par rapport à l’occulte.
Neutraliser la spiritualité par rapport à l’occulte, ça veut dire faire un virage à quatre-vingt-dix degrés par rapport à ce que tu penses ce que c’est l’occulte. Ça, ce n’est pas évident. Ce n’est pas évident ! C’est pour ça que l’instruction est si fondamentale. Pourquoi ? Parce que l’instruction c’est un virage à quatre-vingt-dix degrés par rapport à l’occulte, c’est un pied de nez à l’occulte, l’instruction ! Les gens qui vont dire : “Ben, l’instruction de la conscience supramentale sur la Terre, c’est très occulte”, c’est occulte parce que ça fait partie de la grande souffrance de l’initié, mais dans le fond, c’est un pied de nez à l’occulte.
La plus grande joie que j’ai sur la Terre aujourd’hui, puis qui va durer avec moi jusqu’à tant que je change de plan, c’est d’avoir détruit l’occulte dans la conscience de l’Homme ; autrement dit, d’avoir commencé ce mouvement-là pour que d’autres Hommes plus tard fassent la même chose, pour qu’un jour on devienne finalement libre de l’occulte. Pourquoi ? Parce qu’on aura maîtrisé nos sentiments d’âme par rapport à ça, des sentiments qui font partie de la mémoire de la race, des sentiments qui font partie de notre amour spirituel, des sentiments qui font partie du symbole qui nous fait vibrer. Il faut que l’Homme le tue, ça ! Dans un sens, il va falloir que l’Homme conscient demain devienne Nietzschéen !
DM : On peut vraiment dire que vous vous avez détruit la sympathie pour l’occulte ?
BdM : Ah ! Effectivement j’ai détruit la sympathie pour l’occulte, pourquoi ? Parce qu’à cause de la fusion dans un sens, j’ai eu la chance d’avoir toutes les souffrances possibles et imaginables, donc ça m’a donné un outil puissant, donc ça permet d’ouvrir une porte pour que d’autres passent ! C’est la fonction d’un initié. Mais d’un autre côté, il faut que l’Homme s’éveille suffisamment rapidement à lui-même pour mettre un terme à sa souffrance, retrouver son rythme, puis reprendre la joie de vivre, mais pas comme avant, mais différent d’avant !
mise à jour le 22/08/2024