Conférence avec François Payotte 26
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : Bernard bonsoir, vous avez entendu le préambule, est-ce que ça suscite des commentaires de votre part ?
Bernard de Montréal (BdM) : Non, j’étais en conférence avec…
FP : Bon, je ne vous en ferai pas un résumé ce soir ; si j’ai choisi de mettre à l’affiche “l’inconcevable possibilité”, c’était en quelque sorte pour vous permettre d’avoir un sujet libre, ouvert ce soir.
J’aurais souhaité qu’au bout de ces nombreuses années que vous parlez en public, tous les gens que vous avez rencontrés, de toutes ces questions qui vous ont été adressées, j’aurais aimé que vous nous fassiez part des questions qui semblaient revenir le plus souvent, sur lesquelles, nous autres on a “choppé” (être arrêté par une difficulté) le plus facilement, là où on avait le plus de difficultés à comprendre ; que quelque chose était pour vous évident, possible, alors que ça ne l’était pas du tout manifestement pour nous autres. Je n’ai aucune autre question, je n’ai rien préparé, à part celle-ci.
BdM : Ce que j’ai remarqué dans le public, c’est que les questions de l’Homme sont des questions légitimes, elles sont toutes légitimes les questions. Pour moi il n’y a pas de questions stupides, il n’y a pas de questions qui ne valent pas la peine d’être répondues. Là où il y a une question, il y a de l’Esprit qui cherche, donc il doit y avoir de l’Esprit qui répond, ainsi de suite.
Et les questions qui, pour le public en général, reviennent souvent sur le plan essentiel, sont les questions face à la difficulté qu’a l’Homme ou que conçoit l’Homme, de vivre sur un globe, sur une planète, dans un monde, sans pouvoir sentir à tous les niveaux de son expérience – que ce soit psychologique, psychique, vital, matériel, ainsi de suite – sans pouvoir sentir qu’il est un être libre.
Mais pour moi, le mot “libre” n’a pas la même connotation qu’il a pour la plupart des gens, parce que lorsque je parle de la liberté de l’Homme, je parle de la liberté naturelle, créative, de l’individu en fonction de l’évolution future, en fonction des lois cosmiques sur une planète, la nôtre ou sur d’autres planètes. Et l’Homme semble être piégé dans sa civilisation, qu’il soit de n’importe quelle origine, de n’importe quelle langue, qu’il appartienne à quelque race que ce soit, qu’il appartienne à quelque nation que ce soit, l’Homme est piégé.
Et son piège, il se réduit à deux aspects. Il est piégé par l’autorité qui le piège et il est piégé par son manque d’autorité à lui-même. Donc toutes les questions de l’Homme, qu’elles viennent de l’Occident ou qu’elles viennent de l’Orient, du Nord ou du Sud, sont toujours des questions qui se rapportent au fait qu’il est piégé par une autorité, qui s’impose sur le plan historique, sur le plan de la définition de la réalité, que ce soit à travers les religions, les systématiques, les cosmogenèses, les philosophies, ou les politiques idéologiques, et sur le plan personnel l’Homme, l’ego, l’être, ne semble pas avoir la puissance interne de définir par lui-même, de par sa propre autorité universelle à tous les Hommes, la nature du réel.
De sorte que l’Homme est prisonnier à l’infini, jusqu’à la mort, des illusions psychologiques de son moi, soutenues par une historicité totalement mécanique, totalement cyclique, une historicité qui se donne le droit d’autorité à l’intérieur d’une vaste inconscience mondiale, de sorte que l’individu sur le plan de la question, vis-à-vis la nature du réel, se sent impuissant à répondre.
Non pas parce qu’il n’est pas capable, mais parce qu’on lui a dit que les clés de la connaissance, du savoir, sont des clés qui appartiennent à certains ordres, à certains systèmes, à certaines hiérarchies, à certaines autorités, temporelles ou spirituelles. De sorte que la société, la civilisation, toutes les civilisations, ont violé la volonté humaine de percer le secret de la vie.
Et l’Homme regardant autour de lui-même, regardant les autres Hommes, n’étant pas épaulé dans sa constitution interne, ne pouvait pas, ne voulait pas prendre la chance de regarder en dedans de lui même et d’aller chercher des réponses qui, à un certain niveau d’évolution, eussent été limitées ou limitatives, mais qui, tout de même, au cours de l’évolution, lui auraient donné graduellement une plus grande ouverture vers une plus grande masse d’informations.
Donc l’Homme se serait absolument, au cours des années, des siècles, séparé, si vous voulez, de la désinformation systématique que nous avons appelé la vérité, et l’Homme aujourd’hui serait capable de répondre à ses propres questions. Il est absolument essentiel que l’être humain réponde à ses propres questions, qu’il ait accès à son propre savoir, qu’il ait accès à sa propre mémoire cosmique, parce que quoi ?
Parce que l’être humain n’est pas un être qui doit indéfiniment vivre sur une planète en fonction d’une conscience expérimentale. Quand je parle de conscience expérimentale, je parle de toutes consciences à tous les niveaux de l’involution, qui font de l’être humain, un être incapable de supporter par lui seul, sur lui seul, en fonction de lui seul, la totale intégralité du savoir universel, cosmique, qui fait partie de sa liaison avec le lien universel, avec son double, avec son Esprit, avec sa lumière, son intelligence.
Donc il n’y a aucune raison sur une planète telle que la nôtre, que l’Homme ne soit pas capable d’être absolument autosuffisant face à l’absolu. Et le problème de l’absolu pour l’Homme qui pense, c’est un problème qui est devenu extrêmement pénible, parce que tant que l’Homme n’est pas capable ou ne sera pas capable de comprendre ce que veut dire l’absolu dans sa conscience, il sera obligé de se créer un centre de gravité à l’extérieur de lui-même.
Le situer, ce centre, sur un plan quelconque, que ce soit la religion, les systématiques philosophiques, la cosmogenèse, que ce soit les idéologies marxistes, communistes, capitalistes, quel que soit le plan de son activité créative, l’Homme sera obligé de se donner un absolu. Et cet absolu représentera toujours une forme quelconque d’anthropomorphisation de sa réalité, c’est-à-dire la gestion d’un capital à distance, sans que lui puisse parvenir à faire sa propre gestion d’un capital infini qu’on appelle l’Esprit.
Donc toutes les questions de l’Homme, auxquelles j’ai répondu ou d’autres auxquelles je répondrai demain, sont des questions que les Hommes pourraient répondre par eux-mêmes, s’il leur avait été donné, pendant l’involution, de reconnaître leur propre autorité, au lieu de donner à ce qui est extérieur à eux, soit dans le monde matériel temporel, ou soit dans le monde spirituel astral, l’autorité.
Donc le problème fondamental de l’Homme moderne, de l’Homme involutif, de l’Homme passif, c’est son incapacité de supporter sa propre autorité. Et cette incapacité de supporter son autorité lui donne naturellement accès à un tunnel, que j’appelle le doute, le doute étant la confrontation psychologique, psychique, entre l’Homme et la collectivité mondiale.
Le doute étant cet aspect chez l’Homme, qui fait répercuter en lui des mémoires qui ne sont pas les siennes, qui font partie de l’humanité, mémoires qui sont involutives, mémoires qui sont expérimentales, mémoires qui font partie de l’autorité inachevée et qui font de cet être, un Homme qui n’est jamais complet, l’Homme n’est jamais complet, il n’est jamais plein, il est toujours vide.
Il est toujours en quête de quelque chose, il ne peut jamais comme la plante, le minéral, ou l’animal, vivre et exercer pendant le cycle de vie la plénitude de son action créative. Et étant un être supérieur doué d’une intelligence, doué d’un ego, il devrait être capable de supporter dans son mental, à travers son émotivité, il devrait être capable de supporter les mystères de l’évolution, les mystères de l’involution, il devrait être capable de supporter le poids extraordinaire de son propre savoir.
Autrement dit, il devrait être capable de ne pas avoir peur de ce qu’il sait, mais il a peur de ce qu’il sait, et cette crainte il la cache, il la voile, il la maintient toujours derrière l’autorité mondiale, et derrière l’autorité historique, l’autorité officielle, que ce soit une autorité temporelle ou spirituelle, et il devient à ce moment-là un être spéculatif. Devenant un être spéculatif il est incapable de connaître l’absolu, parce que l’absolu, on ne spécule pas dessus, on le sait ou on ne le sait pas.
Le savoir est un absolu, le savoir fait partie de la lumière, il fait partie de la création, il fait partie des différentes modalités d’expression de cette énergie. Le savoir n’est aucunement réflectif, il ne peut pas appartenir à l’ego, il fait partie du mouvement de l’énergie à travers l’Homme. Donc si l’Homme est spéculatif vis-à-vis l’absolu, vis-à-vis l’infinité, il est incapable de pénétrer dans ce savoir, dans cette énergie, dans cette lumière, dans cette intelligence.
Donc il n’est pas capable d’avoir accès à des données qui renversent totalement ce que nous savons de l’involution, et qui placent l’Homme dans le centre d’une réalité qui est totalement égale à lui-même, et qui est absolument égale à lui-même ; et quand je dis “égale” à lui-même, je veux dire “universelle” vis-à-vis tous les Hommes, et “universelle” vis-à-vis l’invisible, et “universelle” vis-à-vis lui-même.
Autrement dit, l’Homme est un être intégral, il devra le devenir au cours de l’évolution, un être intégral, un être qui ne peut pas se partager ; mais qui peut facilement s’ajuster aux différents niveaux de conscience des êtres humains, pour pouvoir bénéficier du peu de lumière qui existe derrière la forme de l’Homme. Le problème de l’Homme, c’est que l’Homme ne possède pas de personne, l’Homme est une personnalité. Et dans la personnalité il n’y a pas de savoir, il y a de la connaissance.
Et l’Homme doit, devra, un jour devenir une personne. Lorsqu’il deviendra une personne, à ce moment-là il aura l’autorité de sa propre énergie. Et les questions qui furent, pendant l’involution, la substance de sa requête, la substance de sa demande, la substance de sa recherche, disparaîtront intégralement, parce que dans l’Homme conscient, dans le mental conscient, la question n’existe pas.
Tout ce qu’il y a, c’est le mouvement régularisé, créatif, de l’énergie mentale ; une énergie qui ne s’arrête pas ; une énergie qui ne se conditionne pas ; une énergie qui ne se questionne pas ; une énergie qui est constamment dans un processus d’évolution grandissante.
Et à partir de ce moment-là, l’Homme au lieu de demander des questions concernant ses origines, concernant la vie, concernant l’infinité, l’absolu, Dieu, les univers parallèles, les univers invisibles, la combustion instantanée, le feu, le magnétisme, les espaces, l’infinité, le temps, tout, tout, tout, ce qui fait partie de l’organisation interne et externe du monde en évolution, ceci ne fera pas partie de sa convocation devant le tribunal de l’autorité mondiale ou de l’autorité spirituelle.
Il sera totalement libre et là il pourra prendre son temps à créer, c’est-à-dire à développer pour les Hommes qui sont en voie d’évolution derrière lui, des systématiques qui, éventuellement, l’amèneront à définir de nouvelles voies scientifiques, pour que l’Homme un jour en arrive à avoir sur le plan matériel ou sur le plan éthérique selon son niveau d’évolution, une constante vision de la réalité.
C’est-à-dire une constante vision scientifique du réel, c’est-à-dire une capacité scientifique de comprendre l’invisible, c’est-à-dire une capacité scientifique de comprendre l’Esprit, le monde de la mort, le monde de la vie, le monde de la réalité, afin de pouvoir finalement se désengager émotivement des limitations psychologiques de son moi, qui lui ont été imposées par l’autorité, afin que le pouvoir demeure aux mains de ceux qui ont des pieds d’argile.
L’Homme découvrira un jour que la réunion de certains principes de vie en lui, réunion qui fait partie de la descente, de ce que nous appelons l’Esprit ou de la lumière dans la matière, fait partie intégrale de la réjuvénation, de la réorganisation psychique de l’être humain. Je regardais hier, alors que j’écrivais certains textes, je regardais qu’il y a très longtemps, au début de la création, les êtres qui ont donné naissance sur le plan cellulaire invisible à ce que nous appelons aujourd’hui l’Homme, ces êtres, à un certain moment, ont perdu le pouvoir d’être en contact avec lui.
Et lorsque ces êtres ont perdu le pouvoir d’être en contact avec l’Homme, l’Homme a perdu le pouvoir d’être en relation avec eux, donc l’Homme a perdu sa mémoire cosmique, il a perdu complètement la notion de son originalité, de son origine, il a perdu complètement la notion de ce qu’est l’Esprit, il a perdu la notion de l’âme, il a perdu la notion de la mort, il a perdu la notion de la politique cosmique, il a perdu la notion intégrale et scientifique de l’invisible.
Et à partir de ce moment-là l’Homme a été incapable de se suffire à lui-même, donc sont venus à sa rescousse – au cours des civilisations, de l’évolution des tribus, de l’évolution des civilisations – des grands royaumes, des dynasties… sont venus à la rescousse de grandes forces astralisées faisant partie de différents niveaux de la réalité mentale astralisée des mondes invisibles, qui ont donné à l’Homme une sorte de vision spirituelle de la réalité.
Vision spirituelle qui a suffi à l’Homme sur le plan émotif, moral, mais qui ne peut pas ou qui ne suffira pas demain à l’Homme mental, scientifique, intelligent. Et pendant cette involution qui a duré des millénaires, nous nous apercevons aujourd’hui que l’Homme fut traité à partir des pouvoirs invisibles, occultes, qui régissent la planète ici, comme ces mêmes pouvoirs régissent d’autres aspects de la galaxie, l’Homme a été traité comme une bête de somme.
Donc l’Homme aujourd’hui, l’Homme à la fin de l’involution, c’est une bête de somme, c’est un être qui n’a aucune nobilité ; c’est un être qui n’a aucune puissance interne capable de faire face à la conspiration contre lui ; c’est un être qui n’a aucune naissance dans son Esprit, de la nature de la conspiration, parce que l’Homme lui-même n’est pas né de son premier royaume.
Il est né du deuxième royaume, c’est-dire que l’Homme est le produit de la dévalorisation systématique de son énergie spirituelle, cosmique, à travers le monde de la mort qui lui a donné, à cause des lois de la mort, le bénéfice de se réincarner sur une planète tant qu’il le désire pour finalement perfectionner son attitude mentale, morale, vitale, que nous appelons l’évolution de l’âme, l’évolution de la mémoire.
Donc l’Homme est devenu un être qui n’a aucune capacité intégrale de se ressusciter sur tous les plans. Quand je parle de se ressusciter sur tous les plans, je veux dire sur le plan matériel, sur le plan vital, sur le plan astral, sur le plan mental, sur le plan mental cosmique, l’Homme est incapable de reprendre conscience, reprendre le contact avec lui-même.
Il est obligé de le faire à travers des Hommes qui viennent ou qui viendront sur la planète, des Hommes qui auront été éprouvés de la même manière que l’Homme, mais qui, pour des raisons de travail, pour des raisons de transmutation excessive de leur énergie seront obligés de vivre des états de fusion instantanée, pour que l’Homme ensuite, un jour, puisse en arriver à vivre un état de fusion de plus en plus gradué.
Mais ceci est une insulte à la nature humaine, parce que l’Homme est un être de lumière. Mais ce qui fait que l’Homme n’est pas capable de prendre conscience de sa luminosité, c’est que ses sens matériels sont totalement sous le contrôle de l’astral. Donc la limitation psychique de l’Homme elle est équivalente à sa limitation psychologique, et sa limitation psychologique elle est totalement pervertie, elle est totalement assujettie au conditionnement social involutif, historique, de l’humanité qui a duré des millénaires et qui dure encore aujourd’hui.
Donc l’Homme est incapable sur le plan humain, aujourd’hui, à la fin de l’involution, même s’il est capable de lancer dans l’espace des techniques avancées, il est incapable de se rapprocher du réel et de finalement comprendre que la nature de la réalité va beaucoup plus loin que la nature de la fiction, que l’invisible est beaucoup plus réel que le visible ; que le monde de la mort est beaucoup plus tangible que le monde de l’imagination ; que le monde éthérique de certaines intelligences en évolution est beaucoup plus près de l’Homme ; que le monde cosmique planétaire intermondial confédérationnel est beaucoup plus organisé que l’Homme ne peut se l’imaginer.
Et que ce que nous vivons sur le plan matériel n’est qu’un “blueprint” de ce qui se passe sur les autres plans dans l’invisible, invisible qui n’est pour nous que le produit de notre incapacité sensorielle de dénicher dans le monde mental de notre propre infrastructure, les réalités qui font partie des autres mondes, des autres hiérarchies, des autres organisations.
Il ne faut pas être extrêmement intelligent pour regarder dans l’univers et de réaliser l’immensité du cosmos matériel ; de réaliser que des globes ne peuvent pas se tenir par eux-mêmes ; que les éthers ne peuvent pas se suffire à eux-mêmes ; que des mondes ne peuvent pas, par eux-mêmes, évoluer sans une harmonisation intégrale, cosmique, à une échelle qui, absolument, déboussole le mental humain, le mental psychologique, mais qui fait extrêmement bon au mental psychique supérieur de l’Homme, parce que ça le rapproche de son origine.
Donc pour répondre à votre question, parce que je ne veux pas continuer comme ça pendant des semaines, pour répondre à votre question, quelles sont les questions qui reviennent le plus souvent vers moi concernant la vie de l’Homme, ce sont toujours des questions qui reflètent, à un niveau ou à un autre, le fait qu’il est une bête de somme.
FP : Mais qu’est-ce que c’est qu’on a le plus de difficulté à saisir dans ce que vous apportez comme matériel aujourd’hui ?
BdM : Ce que l’Homme a le plus de difficulté à saisir, c’est qu’il est lui-même autorité. L’Homme est autorité ; à partir du moment où l’Homme est autorité, à partir du moment où il y a naissance sur une planète d’une conscience, à partir du moment où il y a naissance sur une planète d’une conscience qui réfléchit, qui pense, il y a absolument un lien entre cette conscience et un plan universel de savoir.
Donc il n’y a aucune raison sur notre planète, comme sur d’autres planètes, pour l’Homme de se sentir inférieur à lui-même, et d’installer en lui des paramétries psychologiques qui font de lui un être qui se sent obligé de comparer son savoir avec celui des autorités ou avec celui des autres Hommes. Tout est gradué dans l’universel, et l’Homme a toujours la suffisance dans le savoir dont il a besoin. On ne peut pas boire deux verres d’eau si on a besoin que d’un verre d’eau !
Celui qui boit un verre d’eau est satisfait, celui qui en a besoin de deux, il en boit deux ; celui qui a besoin du pichet en boit un ; celui qui a besoin de la mer, il boit la mer. Donc les Hommes ont leur capacité d’intégrer cette énergie, donc les Hommes n’ont pas à craindre le mouvement torrentiel de leur propre savoir. Autrement dit, les Hommes n’ont pas à craindre de devenir fous, s’ils percent les mystères, s’ils percent les murs du temple.
C’est une illusion qui leur a été imposée par l’astral, c’est l’astral qui a dit à l’Homme : “Tu ne peux pas regarder dans cette direction parce que ceci est réservé aux initiés, ceci est réservé aux purs, ceci est réservé à ceux qui ont la faveur des dieux”. Ça, c’est de la manipulation, c’est du machiavélisme astral.
Tous les Hommes de la Terre sont, de par le fait de leur nature, de par le fait de leur lumière, de par le fait de leur conscience cellulaire cosmique, parfaitement organisés sur tous les plans de leurs principes humains, tous les Hommes sont autorité. C’est une autorité universelle, c’est une autorité qui convient à tous les Hommes, ce n’est pas une autorité qui impose, c’est une autorité qui dispose de la fausse autorité ancienne.
FP : Vous dites que l’Homme n’est pas suffisamment à l’écoute de lui-même, et pourquoi est-ce qu’il n’est pas suffisamment à l’écoute de lui-même ? Est-ce que ce ne serait pas par peur d’entendre toujours ses vieilles mêmes pensées ?
BdM : L’Homme n’est pas à l’écoute de lui même, parce que l’Homme est trop renfermé sur lui-même. On ne peut pas être à l’écoute de soi-même si on est renfermé sur soi-même, parce que si on est renfermé sur soi-même, on est renfermé sur quelque chose qui n’est pas réel. C’est lorsque l’Homme commence à se libérer du connu, qu’il commence à être naturellement à l’écoute. Être à l’écoute de soi-même, ce n’est pas une méthode, ce n’est pas un exercice, ce n’est pas du soufisme.
Être à l’écoute de soi-même, c’est une qualité naturelle de la conscience, ce n’est pas une observation, ce n’est pas un effort, ça fait partie du lien universel entre l’Homme et les plans dont il est l’origine. Donc la raison pour laquelle l’Homme n’est pas à l’écoute de lui-même, c’est parce que l’Homme est rembourré, est complètement rempli de pensées qui ont été galvanisées, qui ont été, au cours des siècles, utilisées contre sa réalité, pensées qui sont manipulées de l’astral, pensées qui ne sont pas les siennes.
Combien d’Hommes vivent des pensées qui ne sont pas siennes ? Si nous prenons les cas classiques de la folie, les cas classiques de ces types maniaques, comme nous appelons en psychologie, qui commettent des actes antisociaux, ces pensées ne sont pas leurs pensées, c’est de la possession. Donc l’Homme sera obligé au cours de l’évolution, de comprendre le monde de la pensée, comprendre la nature de la pensée. Il y a un travail, il y a une période de temps nécessaire à l’évolution de son mental.
L’Homme doit reconnaître en lui ce qui est intelligent, et reconnaître ce qui ne l’est pas. Et lorsqu’il reconnaît ce qui est intelligent et ce qui ne l’est pas, il ne peut pas jouer, il ne peut pas se diluer, se diviser dans son énergie. Ce qui est intelligent est bon, ce qui n’est pas intelligent n’est pas bon, et quand je dis bon, je dis bénéfique, je ne parle pas du bon moral, je parle du bénéfique, c’est bénéficiel à lui, c’est bénéficiel à la société.
Donc à ce moment-là, l’Homme peut faire le partage et avec le temps l’Homme apprend à reconnaître des pensées qui sont créatives, des pensées qui viennent de lui, de son invisibilité. Et avec le temps le lien universel commence à se refaire et l’Homme finalement entre dans sa conscience créative. C’est pourquoi l’Homme ne peut pas facilement être à l’écoute de lui-même, parce que ce n’est pas lui qu’il écoute, il écoute des entités.
Il écoute des pensées qui viennent d’un monde que, si lui pouvait pénétrer, il serait absolument ahuri, un monde qui fait partie de la mort, un monde qui est totalement dominé par d’autres forces, un monde dont les entités sont impuissantes, un monde qui est assujetti de la même façon que l’Homme sur le plan matériel est assujetti à lui. L’astral est assujetti, la mort est assujettie à des lois, l’Homme est assujetti à l’astral. Donc l’Homme doit se libérer de l’astral pour pouvoir finalement libérer éventuellement ce monde, alors que lui-même se libère. C’est pourquoi l’Homme n’a pas accès à… (Coupure enregistrement)…
FP : (Reprise en cours d’enregistrement) (…) mémoire de la matière, la mémoire animale, la mémoire raciale, qu’est-ce qui n’est pas mémoire dans l’univers de l’Homme ? Qu’est ce qui n’est pas mémoire ?
BdM : Oui, l’Homme est mémoire, l’Homme est mémoire c’est pourquoi il est nécessaire au cours de l’évolution, surtout à partir de 1969, il est nécessaire qu’il y ait dans le monde des Hommes qui ne partagent pas psychologiquement ou psychiquement la mémoire humaine, des Hommes qui, à cause de cette fusion, peuvent finalement embrayer l’Homme, forcer l’Homme, à reconnaître, voir, percevoir certaines choses, pour donner à l’Homme un coup de pouce, pour qu’ensuite lui-même, de sa propre allure, de sa propre vivacité, de son propre Esprit… une fois que l’Esprit de l’Homme est éveillé, il continue à grandir.
L’Esprit de l’Homme c’est un géant, il faut l’éveiller, une fois qu’il est éveillé il continue à grandir, il ne peut pas se rendormir. Un Homme qui a été éveillé ne peut pas se rendormir. Mais il faut qu’il y ait dans le monde des Hommes qui puissent éveiller l’Homme, et ensuite commence l’évolution. Mais s’il ne vient pas vers la Terre des Hommes qui peuvent éveiller l’Homme, l’Homme continue à dormir, parce que l’Homme est un être qui est dans un était d’hypnose psychique.
L’Homme est un mort-vivant. Si vous prenez une personne et que vous la mettez dans un état d’hypnose, et vous ne la réveillez pas, elle va continuer à dormir. Donc il faut que des Hommes viennent réveiller l’Homme, c’est ce qu’ont fait les initiés pendant des millénaires.
FP : On ne peut rien attendre des autorités en place qui, elles, perpétuent le mensonge cosmique ou ce sommeil ?
BdM : Les autorités sont dans la même situation que l’Homme, les autorités ne sont pas à blâmer dans l’involution. Les autorités font partie de l’involution. Il ne s’agit pas de blâmer les autorités dans le monde, il ne s’agit pas de blâmer les autorités, les autorités sont endormies, les autorités sont chloroformées. Moi, j’ai reçu cette semaine une lettre venant des Nations Unies, une lettre qui en disait beaucoup sur l’impression que peuvent recevoir certaines autorités qui s’éveillent vis-à-vis un matériel qui est créatif, qui est neuf, qui ne fait pas partie de la mémoire.
Et je m’aperçois qu’il y a dans le monde sur le plan de l’échelle politique, il y a des Hommes qui s’intéressent beaucoup, qui veulent voir, des Hommes qui ont déjà un esprit sensible mais qui n’est pas éveillé ; des Hommes qui veulent voir, qui veulent voir des portes, qui veulent voir des possibilités d’évolution sur le plan social à l’échelle où ils travaillent.
Et tous les Hommes sur la Terre veulent voir des portes s’ouvrir, tous les Hommes sur la Terre veulent avoir des réponses finales et absolues aux questions de mémoire, aux questions d’origine, aux questions d’infinité, aux questions d’absolu. Tous les Hommes veulent connaître les mystères. Le mystère ça n’existe pas ! Donc si le mystère existe c’est qu’il y a de l’ignorance. S’il y a de l’ignorance, il y a de l’impuissance. S’il y a de l’impuissance, l’Homme ne peut pas déchirer les mystères.
Mais les mystères servent à qui ? Ils servent toujours au pouvoir. Et l’Homme un jour sera, au cours des siècles, des générations, l’Homme en arrivera à regarder ceci parce que beaucoup de mystères seront expliqués au cours des prochaines années. Beaucoup de mystères seront expliqués dans toutes les langues au cours des prochaines années. Donc une fois qu’une mémoire cosmique se “superimpose” sur une mémoire raciale planétaire, il y a des chocs.
Donc il est évident que lorsque les mystères seront expliqués à l’Homme, les Hommes seront amenés, guidés, d’une façon consciente ou inconsciente à s’approcher de ce matériel. Et ce matériel continuera à faire du travail et à permettre à l’Homme finalement, de se constituer lui-même en une autorité, pour pouvoir lui-même, au cours de l’évolution, en tant qu’être identique à sa propre réalité, en tant qu’être participant à cette énergie infinie, cet être pourra continuer à faire son travail dans différents domaines.
Il n’existe pas dans une société ou sur une planète ou dans un univers, ou dans une galaxie ou dans un univers local, il n’existe pas d’êtres qui savent tout, c’est une illusion ; qu’il existe des êtres qui peuvent parler à l’infini oui, mais il n’existe pas d’êtres qui savent tout, parce que tout savoir ça ne veut rien dire, parce que tout est infini.
Donc il s’agit simplement qu’il y ait des êtres qui soient capables, sur le plan de leur évolution, en fonction de leur évolution, selon leur capacité psychique d’intégrer cette énergie, de transformer l’énergie en intelligence, de transformer l’intelligence en savoir, de transformer le savoir en connaissance pour les Hommes qui viennent derrière lui, pour élever la conscience d’une civilisation d’une planète. Mais pour ce, il faut ou il faudra que les Hommes, au cours de l’évolution, finalement, commencent à réaliser et à prendre sur eux-mêmes la conscience, même si elle est petite, de leur autorité.
Et à partir du moment où l’Homme peut commencer à regarder dans sa vie et à sentir et à percevoir des choses, et à tenir ferme sur ce qu’il a perçu, senti, même s’il n’a pas toutes les réponses, mais à tenir ferme et ne pas se faire dévaliser par d’autres Hommes qui le convoitent, ou d’autres Hommes qui se refusent de voir ou de percevoir certaines choses qui vont au delà du réel psychologique, à ce moment-là ces Hommes grandiront.
Nous avons… je rencontre une foule de personnes qui me disent des choses et je suis obligé de dire : “Ah ! vous avez raison… Ah ! vous avez raison”. Mais moi je suis Bernard de Montréal, donc si je dis à quelqu’un : “Ah ! vous avez raison”, ils sont contents parce que là, ils bénéficient de mon autorité. Mais ce n’est pas bon. Vous comprenez ? Mais si je ne disais pas : “Ah ! Vous avez raison”, il n’y a personne qui leur dira : “Ah ! Vous avez raison”, donc les épaules tomberaient.
Là c’est le mouvement contraire, les épaules montent si je dis : “Ah ! Vous avez raison”, là on dit : “Ah ! Bernard de Montréal il dit que j’ai raison”, et là c’est le mouvement contraire, c’est l’orgueil, c’est la vanité, bababa bababa… Donc il faut qu’il y ait un équilibre, si je dis : “Ah ! Vous avez raison”, c’est parce que je reconnais que ce que vous dites est réel, donc à ce moment-là vous partez de ceci et vous avancez.
Et c’est ça que l’Homme a besoin, l’Homme a besoin sur la Terre d’un frère universel, cosmique, intégral, qui peut dire : “Ah ! Toi le noir, tu as raison, toi le chinois tu as raison, toi l’autre tu as raison, à travers des écrits, à travers des paroles”. Et ensuite les Hommes évoluent, c’est la situation.
FP : Pour avoir raison, c’est-à-dire être dans le réel, il faut être en dehors de la mémoire. Est-ce qu’on peut être hors de la mémoire si on est hindouiste, chrétien, musulman, capitaliste, communiste ?
BdM : On peut être n’importe quoi, parce que tout ce que l’on est, ce ne sont que des formes. Mais le communiste, l’hindouiste, le bouddhiste, le mahométan, s’il veut devenir conscient, s’il veut devenir réel, s’il veut avoir accès à lui-même, à son savoir universel, appartenant à tous les Hommes, si le Mahométan veut parler avec le Juif, si le juif veut parler avec le Chrétien, si le Chrétien veut parler avec le Chinois, si le Chinois veut parler avec le Russe, si le Russe veut parler avec l’Américain, il faut qu’il y ait une sortie de l’Homme, de ses formes qui ont fait de lui un ectoplasme matérialisé.
Et à partir de ce moment-là c’est facile. Moi, je rencontre des étrangers, des Hommes de différentes races, de différentes nations, et il n’y a pas de problème entre nous. Mais sur le plan de la civilisation, il y a des problèmes énormes, sur le plan des races, il y a des problèmes énormes.
Il y a des races sur le plan matériel aujourd’hui, qui doivent disparaître, les pygmées n’ont plus de fonction sur le plan matériel, cette race doit un jour disparaître, parce que tant que les pygmées existent, il y a de l’astral, du très bas astral qui utilise ces corps pour se véhiculer. Il y a un très grand danger sur notre planète à l’évolution trop grande sur le plan du nombre des populations, il faut qu’il y ait un contrôle des populations ; parce que tant qu’il y a des corps, les corps se multiplient d’une façon mécanique à travers la conscience astrale de l’Homme.
Il y a des races qui ont terminé leur cycle, mais tant que ces races, moi je les appelle les races poubelles, tant que ces races poubelles ne sont pas éliminées de la planète, soit par des cataclysmes ou soit par des famines, ou soit par des situations quelconques qui viendront au cours de l’évolution, ces races demeurent des êtres qui sont utilisés par l’astral pour la continuité, pour la perpétuation sur le plan matériel d’une inconscience absolument abominable.
Par contre il y a d’autres races plus évoluées qui sont plus près de comprendre des choses, qui font partie des temps nouveaux, qui font partie de la nouvelle évolution. Et regardez, nous parlons de races, nous parlons d’extinction de races, nous parlons du besoin de l’extinction de races. Et qu’est-ce qui se passe dans l’Homme quand on parle de l’extinction d’une race ?
Ah ! On devient humanitaire, on devient philanthrope, on devient philosophique, il peut même nous passer par la tête de dire : “Ah ! Le type il est raciste”… Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas de mentalité. Nous n’avons pas de mentalité, l’Homme n’a pas de mentalité, il a simplement de la subjectivité, il ne s’agit pas d’aller voir le pygmée et dire : “Écoute bonHomme, il faut que tu disparaisses”, ce n’est pas ça que je veux dire.
Je dis, au cours de l’évolution, au cours de l’évolution d’une planète, il doit y avoir rajeunissement des races, il doit y avoir élimination de certaines races, elles ont fait leur cours, les pygmées ont servi à la stabilisation du psychisme astral africain. Je ne veux pas parler des races qui sont plus près de nous, parce que je vais créer une controverse. Donc je reste assez loin dans la forêt vierge, je ne crois pas que des pygmées viennent aux Nations Unies m’attaquer.
FP : Lorsque vous dites que vous rencontrez des gens et puis que vous pouvez avoir des niveaux de discussions très intéressantes avec lesquelles il n’y a pas de problème, est-ce que ça veut dire que vous vous mettez à leur niveau, vous êtes obligé de faire quand même une certaine forme de concession, autrement dit, est-ce qu’il y a quand même des limites à leur mental ?
BdM : Oui il y a des limites à leur mental, mais ils ont une vibration, dans ce sens que moi je suis prêt à parler et avoir le plaisir de parler avec une personne, à partir du moment où une personne possède de l’Esprit. Posséder de l’Esprit veut dire, posséder un peu de lumière, pas de l’ego, de l’Esprit. Donc si une personne a de l’Esprit, cet Esprit, même s’il est petit, s’il est en l’évolution, il est universel.
Donc à ce moment-là, je bénéficie de ce lien, de cette rencontre, j’ai eu aujourd’hui ou hier, j’ai eu une rencontre dans le nord, il y a des gens, j’ai rencontré un couple dans le nord, nous avons eu une conversation, et j’ai eu un plaisir pendant deux heures, trois heures à parler. Il ne s’agit pas simplement de parler de choses qui font partie des choses en général dont je parle, mais on a le plaisir de parler de n’importe quoi.
Mais il faut qu’il y ait de l’Esprit, autrement dit il faut qu’il y ait une ouverture dans le mental, à ce moment-là j’ai le plaisir, de la même façon que ces êtres peuvent avoir le plaisir. Parce que parler, ce n’est pas simplement ou ce n’est pas toujours quelque chose qui nous ramène à l’absolu, qui nous ramène aux mystèrex. Parler, c’est parler de toutes sortes de choses. À partir du moment où l’Homme parle, il peut parler de sa bicyclette, mais s’il n’a pas d’ego et qu’il parle de sa bicyclette, ce ne sera pas la même bicyclette que s’il a de l’ego.
La femme qui parle de son gâteau, si elle a de l’Esprit, ce ne sera pas le même gâteau, ce sera réellement un gâteau, mais s’il y a de l’ego, s’il y a de la perte de conscience, le gâteau même ne lèvera pas aussi bien. Donc parler c’est une chose qui est très facile, le savoir il est instantané chez l’Homme, mais il faut que l’Homme parle. D’ailleurs c’est pour ça que j’ai dit : “L’Homme n’a jamais parlé”. Le verbe ne fait pas partie de l’involution, le verbe fait partie de l’évolution.
Le Nazaréen l’a possédé, d’autres au cours de l’évolution l’auront. Mais le verbe c’est la descente de l’énergie sur le plan matériel, et il ne commence qu’à descendre, parce que le verbe un jour il commandera à la matière, ça fait partie de l’évolution, c’est normal. Mais si l’Homme s’empêche de verbaliser ce qui est réel, parce que sur le plan psychologique, sur le plan de l’ego, sur le plan de la mémoire, il est encapsulé dans une infirmité historique, comment voulez-vous que l’Homme ait accès à son autorité !
Vous ne pouvez pas… vous savez, on dit souvent dans les maximes humaines, on dit : “Tu ne peux pas servir deux dieux à la fois, tu ne peux pas servir le mal et servir le bien”. C’est la même chose au niveau du savoir, tu ne peux pas servir l’ignorance et le savoir. Donc tu demeures ignorant ou tu vas vers le savoir. Mais quelque part entre les deux, il faut qu’il se fasse un choix, et ce choix il est fondé sur quoi ? Il est fondé sur ta propre capacité interne de sentir que tu as un peu, au moins, d’autorité.
Mais l’Homme qui met toute son autorité sur la conscience sociale, qui met toute son autorité sur la philosophie, qui met toute son autorité sur la spiritualité, sur les religions, et toutes les religions, sur les cosmogenèses, il est absolument impuissant. Il n’y a absolument rien dans le cosmos mental, universel, qui ne soit pas régi par les lois de la forme, rien. Il y a des livres, il y a un livre, j’en ai un dans le mental, il y un livre aujourd’hui qui se promène dans le monde, un livre qui est absolument extraordinaire au stage où nous en sommes rendus.
Et je suis en train de commencer à le défaire dans mes livres. Il n’y a rien, il n’y a rien qui résiste à la lumière de l’Homme, mais à la lumière de l’Homme dans l’Homme, pas à la lumière à travers l’ego qui fait de l’Homme un être boursouflé d’orgueil et de vanité. Lorsque l’Homme est dans le savoir, il fait que l’Homme puisse sentir qu’il y a une absence de quelque chose qui n’est pas intégral. Et c’est ça l’Homme, l’Homme c’est un être fluide, l’Homme c’est un être libre.
Une liberté réelle, je ne parle pas de la liberté moderne. L’Homme est un être où existe, où vit en lui, en relation avec son plan matériel, un Esprit, un double, sa réalité cosmique. Et cette énergie, elle est en contact avec les forces universelles, donc ce double il a accès à tout, il a accès a toute la mémoire de l’humanité, il a accès à la mémoire de la galaxie, il a accès à tout. Donc pour l’Homme, savoir c’est la chose plus facile au monde.
Ce n’est pas savoir qui est difficile, c’est commencer à reconnaître que l’on sait un peu, et deuxièmement ne pas vivre en fonction de la comparaison qui amène le doute, et qui tue dans l’Homme sa propre lumière. Donc il est évident que l’Homme qui va évoluer, va souffrir un peu, parce que enlever de vieux vêtements que nous avons épousés pendant des siècles, pour mettre ou poser sur notre corps mental de nouveaux vêtements qui n’ont jamais été essayés, nous ne savons même pas s’ils font partie de notre mesure.
Le doute questionne, l’Homme vit du doute, donc il n’est pas capable de savoir. Un être dans la salle qui aurait, dans un instantané, un peu de savoir, il le mettrait en doute deux secondes plus tard. Vous savez pourquoi ? Parce que l’Homme qui se conscientisera, autrement dit l’Homme qui deviendra intelligent d’une façon intégrale, il se demandera : “Pourquoi moi”… C’est la question classique de l’ignorance ; c’est la question classique de l’infinité qui n’est pas capable d’être absorbée dans la particularité du mental involutif.
C’est la particularité de la souffrance de l’Homme qui devient initié à une réalité qui est plus grande que sa mémoire. Donc il demande : “Pourquoi moi”… “Mais pourquoi moi, pourquoi pas moi”, mais pour que l’Homme dise : “Pourquoi pas moi”…
FP : C’est ce qu’il dit avant toujours…
BdM : Oui effectivement… oui exactement, vous avez touché à quelque chose, avant l’Homme dit : “Pourquoi pas moi”… Et quand vient le temps, il dit : “Pourquoi moi”… (rires du public). Nous sommes des êtres absolument…
FP : Il y a un humoriste français qui disait : le doute ça se reconnaît au fait qu’il a une ombre et qu’il plane… Vous savez on dit : l’ombre d’un doute, ou il a laissé planer un doute, c’est très physique pour lui le doute. Alors est-ce qu’on pourrait dire que le verbe qui est dégagé de la mémoire, serait le seul outil ou l’arme absolue de l’Homme, son principal allié contre l’astral, contre les forces involutives ?
BdM : Oui !
FP : Donc c’est très important au niveau de la communication ?
BdM : La seule arme absolue dans le cosmos, c’est la conscience, la seule arme. Et plus cette conscience sera grande, plus cette arme sera absolue, c’est la seule. Le verbe, c’est le seul, il n’y en a pas d’autres. Une fois que l’Homme est armé de cette énergie, de cette puissance créative, que ce soit sur un plan ou sur un autre, il se sent plein.
Donc il revient à sa nature, il revient à ce plan architectural, qui a été créé et établi dans les sphères, il y a des milliards d’années, par des intelligences de la forme. Il devient réel, il retourne à sa source, il n’est plus existentiel, il ne sent plus en lui de vide, il ne sent plus en lui d’existentialité, d’anxiété et de stress. Il est plein, il est toujours supporté par cette énergie, qu’il fasse quoi que ce soit, il fait toujours ce qu’il doit faire.
Donc éventuellement l’ego, au lieu de servir à canaliser comme une vieille lentille, des forces astralisées par la pensée, par l’émotion, l’ego canalise des forces mentales, créatives, qui sont totalement libres d’émotivité subjective mais qui peuvent utiliser l’émotivité créative comme ils peuvent utiliser la mentalité créative. Il y a des gens qui ont l’impression que je suis contre l’émotivité, je ne suis pas contre l’émotivité, je suis contre l’émotivité subjective comme je suis contre la pensée subjective, je ne suis pas contre l’émotivité.
Dans l’émotivité il y a une vibration, dans la pensée créative il y a une vibration, ça fait partie de l’Homme. Mais si l’émotion ou si la pensée, au lieu de donner à l’Homme de la liberté, de lui permettre de percevoir, de sentir, de se véhiculer à d’autres niveaux de sa conscience, elle le perd dans la conjecture, dans la peine stupide, dans l’ignorance affreuse, à ce moment-là je ne peux pas être pour l’émotivité ou la pensée subjective.
FP : Quelle est votre réaction ou votre attitude face aux étiquettes que vous donnent justement les autorités universitaires, lorsqu’ils parlent de vous en tant que syndrome B ? Comment est-ce que vous réagissez à ça ?
BdM : Syndrome B ?
FP : C’est vrai que vous étiez en conférence, vous n’étiez pas là !
BdM : Syndrome B ?
FP : Votre faculté de répondre à toutes les questions, cette prétention, comme ils le disent, ils appellent ça, le syndrome B !
BdM : Ah bon ! C’est intéressant !
FP : Alors, tous les penseurs de génie ont souffert de ces attaques-là, Nietzsche la dénonce dans tout un chapitre, je cite, il donne un petit conseil aux gens qui parlent avec autorité dans le monde, avec un esprit libre qu’il appelle des aristocrates.
L’aristocrate a le respect de soi, il dit : “Il y a des Hommes qui ont de l’esprit quoi qu’ils fassent, ils ont beau se forcer, se travailler, voiler de leurs mains leurs yeux qui les trahissent, on découvre toujours qu’ils ont en eux quelque chose qui se cache de l’esprit. Un des moyens les plus raffinés de donner le change, aussi longtemps que possible, est de se faire passer avec succès pour plus bête qu’on est, ce qui dans la vie ordinaire est souvent plus utile qu’un parapluie”.
BdM : Oui, oui, il a entièrement raison. Nietzsche c’était un Homme qui avait une grande conscience de son Esprit, et d’ailleurs le fait qu’il ait attaqué le principe de la volonté et qu’il ait dirigé son attaque vers la chrétienté, comme il l’a fait, c’était déjà un signe avant-coureur du besoin chez l’Homme de reconnaître son autorité. Mais il y a le danger, quand on parle de volonté, parce que l’Homme ne sait pas qu’est-ce que c’est de la Volonté.
Et si on parle de la volonté dans un sens philosophique, on peut en arriver à tirer des conclusions qui mènent l’Homme à penser que la volonté c’est du volontariat. Il ne s’agit pas d’être volontaire dans le sens psychologique du terme pour avoir de la volonté, il s’agit pour l’Homme de pouvoir manifester cette énergie en lui, d’une façon qui convient à son identité. Mais Nietzsche, c’était un des grands philosophes de l’involution, il a eu des prises de conscience interne qui l’ont fait souffrir énormément, et c’est dommage parce que cet Homme n’aurait pas dû souffrir.
Mais les philosophes souffrent parce que ce sont des êtres qui ont beaucoup d’Esprit, mais ils ne sont pas suffisamment avancés en Esprit pour avoir le contrôle de leur Esprit. L’Homme nouveau aura le contrôle de son Esprit, il ne s’agit pas simplement d’avoir de l’Esprit, il y a beaucoup d’Hommes dans le monde aujourd’hui qui ont de l’Esprit, qui souffrent de leur Esprit.
Vous prenez, je ne sais pas moi, des “Michel-Ange”, prenez d’autres Hommes dans la société qui ont de l’Esprit, et qui souffrent de l’Esprit, parce que l’Esprit c’est une force dans l’Homme qui le met toujours en marge de la société. L’Esprit met toujours l’Homme en marge de quelque chose, parce que l’Esprit c’est une puissance créative, ce n’est pas une puissance passive.
L’Esprit fait partie de l’évolution, donc ces Hommes qui ont de l’Esprit dans la société, que ce soit des Hommes politiques, que ce soit des Hommes de sciences, que ce soit des travailleurs dans l’industrie ; un type aujourd’hui dans l’industrie qui a trop d’Esprit, il a des problèmes avec son patron. Alors ce que l’Homme apprendra au cours de l’évolution avec les nouvelles connaissances que nous avons, avec les nouvelles structures qui permettront à l’Homme de comprendre l’invisible, l’Homme en arrivera à contrôler son Esprit.
Et la différence entre l’involution et l’évolution, c’est que les Hommes d’Esprit ont été assujettis à leur Esprit et ils sont devenus dans un certain sens des initiés, ils ont souffert parce que le principe mental, le principe de l’intelligence n’était pas établi pendant l’involution. Tandis que pendant l’évolution, l’Homme aura reconnu les lois cosmiques du mensonge, il aura connu les lois cosmiques de l’astral, il aura connu les lois cosmiques de la possession mentale et astrale, il aura connu les lois fluctuantes de l’initiation, et l’Homme sera capable à un certain moment de mater complètement son Esprit.
Et l’Esprit de l’Homme doit être maté. Vous savez pourquoi l’Homme ne contrôle pas son Esprit ? Parce que l’Homme qui vit – l’Homme de l’involution, l’Homme de l’involution qui a de l’Esprit – il vit toujours son Esprit à l’intérieur d’une dualité. Lorsque Nietzsche faisait son travail ou qu’il jetait ses objets d’art, si vous voulez, dans la face de la civilisation occidentale, il était à la fois dans son Esprit, et il souffrait à la fois de son Esprit. Pourquoi ?
Parce que l’Homme de l’involution est un être qui est fixé dans la dualité, et la dualité c’est une composition psychologique de l’Homme, du moi, qui fait de son être une sorte d’infirme face à la synthèse. L’Homme n’est pas capable de faire la synthèse, il n’est pas capable de vivre le UN, il n’est pas capable de vivre l’unité, il n’est pas capable de vivre la totalité, il n’est pas capable de vivre l’absence de divisibilité.
Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est persécuté psychologiquement et psychiquement par la nature de l’absolu. Donc pendant l’involution, ces grands philosophes, ces grands Hommes, n’étaient pas capables de bénéficier de la nature psychique de leur Esprit, ils ne pouvaient que bénéficier de la nature psychologique de leur Esprit.
Donc étant incapables de bénéficier de la nature psychique de leur Esprit, ils ne possédaient pas leur Esprit, leur Esprit les possédait, de sorte que tous les philosophes, tous les grands écrivains, tous les grands artistes, tous les grands penseurs, tous les grands esprits, ont souffert de leur Esprit. Tandis qu’avec l’évolution, l’Homme matera son Esprit.
Moi j’ai réussi à mater mon Esprit, ça m’a pris quinze ans, mais aujourd’hui mon Esprit, cette énergie, c’est moi qui la domine sur le plan matériel, et un jour je la dominerai de plus en plus, de plus en plus, selon ce que j’ai à faire sur le plan matériel. Mais aujourd’hui, c’est moi qui “rune” (Runer : Canada ou Ronner : Québec – conduire, diriger, de l’anglais : Run), ce n’est pas mon Esprit. Mon Esprit me sert, moi je lui sers, je suis son véhicule, il est mon énergie.
Et l’Homme de l’évolution comprendra ceci, et lorsque l’Homme aura compris qu’il doit, que l’Esprit doit fusionner avec, qu’il a besoin du véhicule pour son expansion cosmique intégrale, l’Homme comprendra qu’il est, dans le fond, une autorité. C’est là que l’Homme saura ce que veut dire le mot “autorité”, non pas autorité vis-à-vis les Hommes, non pas autorité vis-à-vis la collectivité, mais autorité en lui-même. Donc un Homme conscient en fusion est une autorité vis-à-vis lui-même.
Autrement dit, il est une autorité vis-à-vis son Esprit ; autrement dit il est en union parfaite avec son Esprit. Autrement dit il a la capacité d’intégrer son esprit, de vivre de cette énergie, et de faire descendre, couler, sur le plan matériel, soit sur le plan philosophique, psychologique, occulte, métaphysique ou scientifique, une énergie créative qu’on appelle le savoir. L’Homme de la prochaine évolution apprendra à dompter son Esprit au lieu de souffrir aux mains de son Esprit, comme l’ont fait tant de grands esprits par le passé.
FP : Quand on voit ce qu’a pu dénoncer comme hypocrisie chez les autorités en place pour rétablir un peu la royauté de l’Homme, un type comme Nietzsche, on sait aussi à quel point il a souffert des contrecoups de cette façon de dénoncer l’hypocrisie, il s’adresse à travers ses livres à ceux qui vont venir après lui, qu’il appelle les nouveaux philosophes.
Et rien qu’à penser à la façon dont ces gens-là vont contribuer à dénoncer tout ce qui est hypocrisie dans le monde, il dit qu’il a le corps qui est parcouru de frissons, et il souhaite seulement une chose, c’est que ces gens-là n’iront pas jusqu’au sacrifice mais qu’ils porteront un masque intelligent.
BdM : Ah ! Très bien dit… l’Homme qui sait, doit cacher ce qu’il sait. Parce qu’un Homme qui sait qui ne cache pas ce qu’il sait, il devient automatiquement un martyr, il devient automatiquement un initié, il devient automatiquement un être encore possédé par son Esprit. Tandis qu’un Homme qui possède son Esprit cache, voile, ce qu’il sait, et il le dévoile à ceux à qui il doit être dévoilé.
Parce que sinon, il tombe dans l’illusion de la civilisation, il tombe dans l’illusion du besoin d’aider l’humanité, il tombe dans l’illusion de faire quelque chose pour l’Homme. Autrement dit il tombe dans une forme de missionnariat spirituel, psychique, psychologique, c’est une illusion, c’est un voile… et il périra.
FP : Merci Bernard ! (Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024