Conférence avec François Payotte 38
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : Bonsoir. 9 janvier 1987, entrevue avec Bernard de Montréal sur la rive Sud, bonsoir Messieurs, les dames aussi, ça viendra votre tour, vous ne perdez rien pour attendre. Comme c’est la première conférence sur la rive Sud, ma première entrevue sur la rive Sud, je pense qu’il serait bon, pour commencer, de faire un recensement, de savoir qui est dans la salle.
Y a-t-il parmi vous des intellectuels qui se prennent au sérieux ? (rires du public). Un seul ! C’est l’exception qui confirme la règle. Y a-t-il des mystiques qui se prennent au sérieux ? Pas de moustique… Ah un moustique ! Y a-t-il des artistes qui prennent leurs émotions au sérieux ? Il y en a un aussi pour confirmer la règle. Y a-t-il des féministes qui se prennent au sérieux ? Le docteur Arbec qui lève la main ! Y a-t-il des misogynes qui se prennent au sérieux dans l’auditoire ? Il n’y en a pas trop. Ça fait qu’il y a donc de la place pour de l’humour et un peu de trivialité cordiale.
Les fêtes sont terminées et on retourne au travail. Je ne vous ai jamais raconté quelle a été ma dernière expérience dans ce domaine-là. La dernière fois où j’ai travaillé de ma vie, à partir de laquelle j’ai décidé de devenir intervieweur ou conférencier, ou curé ou quelque chose, enfin quelqu’un qui ne travaille pas… ou psychologue… c’était il y a six ans.
Donc avant que je commence les entrevues, je travaillais dans la mode, enfin dans la mode… c’était… je travaillais au shipping, aux expéditions, Fabrique de Blue jeans, manufacture. Je portais des grosses caisses, je déchargeais les camions, je rechargeais les camions. Et puis au bout d’un an de cette expérience-là, j’ai été voir mon patron pour lui demander une augmentation.
Alors j’ai frappé à sa porte, il m’a fait entrer et il m’a dit : Monsieur Payotte, qu’est-ce que c’est qui va pas ? C’était un Juif Marocain. J’ai dit : Bien voilà, ça fait un an que je travaille chez vous, puis en dessous du salaire minimum, ça fait que j’aimerais ça avoir une augmentation, avoir au moins le salaire minimum. Il m’a dit : Bon on va regarder votre dossier. Il a sorti ma fiche : Voilà, c’est ça,ça fait un an.
Bon, il dit : Il y trois-cent-soixante-cinq jours dans une année n’est-ce pas ? Ben je dis : Oui patron. Il dit : Vous travaillez huit heures par jour, c’est exact ? C’est ça ! Il dit : On peut donc dire que ça fait cent-vingt-deux jours de vingt-quatre heures. C’est correct ? Cent-vingt-deux jours de vingt-quatre heures, ça fait trois-cent-soixante-cinq jours de huit heures. Je dis : Oui, c’est bien correct.
Il dit : Étant donné, qu’il y a cinquante-deux dimanches dans une année durant lesquels vous ne travaillez pas, il reste donc soixante-dix jours de travail sur les cent-vingt-deux, moins quatorze fêtes légales et deux fêtes juives, il reste donc cinquante-quatre jours de travail. Vous êtes tombé malade pendant quarante jours, il reste donc quatorze jours de travail, et il dit : Est-ce que je ne vous donne pas deux semaines de vacances par année ?
Ben je dis : Oui. Alors il dit : Alors de quoi vous vous plaignez ? Vous venez chercher une augmentation chez moi et vous n’avez même pas travaillé une seule journée pour moi ! Là, ça a été final. C’est là que j’ai commencé à m’interroger sur la signification du travail, sa finalité etc. Et pour ce faire, comme à mon habitude, j’ai consulté un dictionnaire. Alors j’ai pris le mot travail, pour en connaître l’essence, la signification. J’ai cherché, j’ai feuilleté dans le dictionnaire… traquenard, traumatisme, TRAVAIL ! Écoutez bien ça, vous pourrez vérifier.
Travail : État de celui qui souffre, qui est tourmenté. Activité pénible – ça confirmait mes soupçons – Exemple du dictionnaire : Les grands travaux que notre Seigneur a soufferts. Fatigue. Douleur. Douleurs de l’enfantement. Situation d’une personne qui agit avec suite en vue d’obtenir un tel résultat. (Ça ressemble beaucoup plus au masochisme ou au martyr qu’à la civilisation des loisirs).
Par la suite, j’ai questionné le curé de ma paroisse. Lui il m’a dit : Ça prend pas un dictionnaire pour comprendre ça. Il dit : Ça prend la Bible. Comme j’en avais pas, j’ai attendu Noël, le père Noël m’en a amené une, elle est là ! J’ai donc consulté la Bible comme le curé me l’avait indiqué. Parce qu’il m’avait dit : Consultez la Genèse au niveau du chapitre de la chute, de la désobéissance originelle.
Alors voilà : Yahvé Dieu appela l’homme, tu as donc mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger. L’homme répondit : C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé. Yahvé Dieu dit à la femme : Qu’as-tu fait là ? Et la femme répondit : C’est le serpent qui m’a séduite et j’ai mangé. Bref ! C’est pas moi c’est ma sœur qui a foutu le sida au facteur, et il n’y a personne qui est responsable.
Alors Yahvé Dieu dit à la femme : Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils, ta convoitise te poussera vers ton mari, et lui, dominera sur toi. À l’homme il dit : Parce que tu as écouté la voix de ta femme… Ah ! Parce que tu as écouté la voix de ta femme ! Et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger, maudit soit le sol, à cause de toi, à force de peine tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie, il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol puisque tu en fus tiré , car tu es glaise, et que tu retourneras à la glaise.
Puis là il y a un petit renvoi en bas, puis est indiqué ici que le serpent sert ici de masque à un être hostile à Dieu, ennemi de l’homme, dans lequel la sagesse puis le Nouveau testament et toute la tradition chrétienne ont reconnu l’adversaire, le diable. En ce qui concerne la condamnation de Yahvé, un autre petit renvoi : La condamnation frappe les coupables dans leurs activités essentielles. La femme comme mère et épouse. L’homme comme travailleur. À cette déchéance de l’état primitif s’ajoute la mort, et la perte de la familiarité divine, ce sont là des peines héréditaires. J’ai continué mon enquête, je suis retourné à mon dictionnaire, j’ai cherché le mot hérédité, et je l’ai trouvé entre hémorroïde et hébraïque, avec un H. HÉRÉDITÉ : l’ensemble des caractères, des dispositions, que l’on hérite de ses parents, de ses aïeux. Le patrimoine héréditaire. Exemple : une lourde hérédité, une hérédité chargée comportant des tares physiques ou mentales ; atavisme, chromosomes, gènes… et tout le monde sait que là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir.
Nous sommes donc victimes de notre patrimoine génétique, ou plutôt d’une désobéissance originelle, c’est-à-dire d’une déviation de notre programmation génétique remontant à des milliers d’années. La question c’est : Est-ce qu’on peut changer cet état de choses, opérer une mutation du patrimoine génétique et pour le savoir, je fais appel une fois de plus à l’homme qui ne cherche plus, et c’est parce qu’il ne cherche plus qu’il est un homme recherché. Monsieur Bernard de Montréal. (Applaudissements).
Bernard de Montréal bonsoir, pas trop épuisé par les vacances ?… C’en est un autre qui a compris la signification du travail. Bernard, si cette analyse simpliste de la désobéissance originelle présente au moins un caractère de vraisemblance, est-ce qu’il s’ensuit pour vous que seule une mutation du patrimoine génétique peut nous délivrer de notre état de bêtes de somme ?
Est-ce que pour vous l’état de bêtes de somme, c’est-à-dire le travail forcé, le travail répétitif qui est le nôtre, est-ce que sa cause est à l’origine d’une programmation génétique à laquelle l’homme aurait dévié, tel que le prétend la Bible ?
BdM : La raison pour laquelle l’Homme travaille, tel qu’il travaille depuis le début de la civilisation, si vous voulez, c’est parce qu’il a perdu contact avec ce que l’on peut appeler le lien universel. Donc ayant perdu contact avec le lien universel, l’Homme fut obligé de développer des facultés, des facultés intérieures et inférieures en relation étroite avec la matière.
De sorte qu’au lieu de venir sur le plan matériel parfaitement exaucé de son pouvoir originel sur le plan créatif, c’est-à-dire au lieu de venir dans la matière parfaitement intelligent, il est venu dans la matière avec une situation d’évolution précaire. Une situation d’évolution basée sur le principe de l’affirmation graduelle, temporelle, de son pouvoir animique de prendre possession de la matière.
Si l’Homme n’avait pas perdu contact avec le lien universel, qu’il découvrira, qu’il reprendra avec la prochaine évolution, au cours de l’évolution de la conscience supramentale, l’Homme serait venu dans la matière, il aurait expérimenté la matière en tant qu’agent éthérique de sa propre lumière, au lieu d’expérimenter la matière en tant qu’agent âme, donc expérimental, expérientiel, de cette propre lumière.
Autrement dit, c’est comme si nous disions : L’Homme a eu l’opportunité de découvrir les lois de la vie sur la Terre, et quand je dis les lois de la vie sur la Terre, je ne parle pas seulement des lois de la Terre matérielle, je parle des lois de la Terre éthérique, parce que, comme j’ai déjà dit, malgré les sens, malgré la conscience astralisée de l’Homme involutif, le plan matériel de la Terre n’est pas l’habitacle naturel de l’Homme.
L’habitacle naturel de l’Homme c’est l’éther, c’est une dimension parallèle à la matière dont les sous-plans sont universalisés, c’est-à-dire parfaitement harmonisés avec la conscience génétique de sa substance matérielle. Donc pour moi, l’Homme tel qu’il est aujourd’hui, et tel qu’il le fut depuis l’involution, n’est pas humain dans le sens de sa réalité cosmique.
Il est simplement planétaire dans le sens de l’expérience involutive, dans le sens du besoin, à cause de l’affinité de ses sens avec le matériel, du besoin de développer constamment le mécanisme de la mémoire, afin de retrouver une sorte de continuité psychologique au niveau de l’ego, ce qui lui permet de développer l’expérience émotionnelle et l’expérience mentale, qui servent à l’instruire sur le plan astral de sa mémoire.
C’est-à-dire l’instruire en tant qu’âme, mais non pas de lui donner le pouvoir du savoir instantané, qui fait partie de la fusion de son énergie naturelle avec ses principes inférieurs. Donc il y a des raisons universelles, cosmiques, qui font partie de l’évolution d’autres macrocosmes invisibles, pour lesquels l’Homme est devenu une bête de somme.
Et une de ces grandes raisons, c’est que même si nous considérons les sphères ou les plans invisibles, ou les plans qui sont invisibles à l’œil nu, comme étant des sphères extrêmement avancées du point de vue de l’évolution, du point de vue de la création, ces sphères sont tout de même sujettes, non pas à des lois d’expériences, mais à des lois de vérification sur le plan de l’efficacité cosmique du feu en relation avec les plans qu’il traverse, pour donner au cours de l’évolution les différents niveaux d’exploitation de l’énergie, le matériel, le plantaire, l’humain, l’animal et le Surhomme de l’évolution.
Donc il y a eu des erreurs sur le plan cosmique. Ces erreurs ont été responsables au début pour la déformation graduelle du lien universel entre l’Homme, la matière, l’âme et l’esprit de la chair. L’esprit de la chair c’est une radiation, c’est une vibration qui passe des plans les plus évolués, et qui descend directement dans le matériel pour lui donner une vitalité.
Donc l’esprit de la chair ne coïncide pas avec l’aspect intelligent de la lumière. Il coïncide avec l’aspect astral de l’âme inculqué à la matière, pour donner à cette matière une minéralité, ou un aspect plantaire ou un aspect animal, mais un aspect qui est, pour des raisons de rupture du lien universel, incapable de surgir des conditions sensorielles qui lui sont imposées.
Et c’est pourquoi l’Homme, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à la fin de l’involution, a été obligé de vivre pour travailler au lieu de simplement œuvrer, c’est-à-dire de créer, afin de soutenir le rapport étroit entre les plans, qui lui aurait donné naturellement accès aux différentes vibrations qui surgissent de ces plans, et auraient fait de lui le maître de la Terre comme il le deviendra au cours de l’évolution.
FP : Bien, ce n’est pas que je cherche particulièrement à réhabiliter nos aïeux Adam et Ève, mais à en croire le symbolisme biblique, c’est tout de même la divinité Yahvé qui a créé l’homme, qui a créé la femme, qui a créé le serpent, qui a créé la pomme, qui a créé aussi la convoitise ou le désir dans la femme de croquer la pomme. Donc je ne vois pas pourquoi il faudrait blâmer nos aïeux de cette chute.
C’est en fait quelque chose qui a été voulu sur un autre plan. Vous parliez d’une erreur tout à l’heure, qui était à la source, est-ce que cette déviation du plan original, est-ce que ça a été voulu, programmé par l’Homme, ou est-ce que c’est une forme d’accident de parcours de la nature ? Qu’est-ce qui s’est passé, en réalité, que la Bible nous voile ?
BdM : L’Homme tel qu’il a été créé sur les plans mentaux, tel qu’il a été créé par les Esprits de la forme, n’est pas un être involutif. L’Homme est un être créateur, c’est un être qui fait partie de la hiérarchie, c’est un être qui a tous les pouvoirs. C’est un être qui est absolument sans aucune substance, il est totalement essence. À partir du moment où l’âme est descendue dans le corps matériel, ce que nous appelons l’Homme est devenu substantiel.
C’est-à-dire que si nous regardons la différence d’un point de vue créatif, non pas d’un point de vue philosophique, mais si nous regardons la différence entre la substance et l’essence, c’est celle-ci : la substance revient toujours à la formulation graduelle de l’expérience en relation avec l’approximation des désirs sur le plan animal. Donc la substance réfléchit toujours les désirs de l’âme. Si nous parlons de l’essence, l’essence n’est que lumière.
Donc l’essence étant lumière, elle n’est aucunement reliée à l’expérience ; elle est totalement créative, elle est instantanée. Et elle peut, cette essence, cette lumière, ou cet Esprit, prendre le contrôle de la matière, dans la mesure où cette matière ne se laisse pas embobiner, si vous voulez, ne se laisse pas englober par les dimensions inférieures que cet Esprit n’a pas eu encore le temps de pénétrer, pour des raisons de “timing” cosmique, pour des raisons de temporanéité cosmique. Autrement dit, sur le plan cosmique, l’âme est venue dans la matière avant l’Esprit.
L’âme étant venue dans la matière avant l’Esprit… vous savez qu’est-ce que c’est l’âme ? L’âme c’est de la mémoire ; l’âme c’est une substance qui fait partie de la mémoire expérientielle de l’Homme, mais aussi sur le plan cosmique, l’âme fait partie des déchets universels des Êtres de lumière qui n’ont pas réussi au cours des éons de la création à se restabiliser dans les champs magnétiques créés pas la lumière, pour le maintien universel des forces qui constituent ce que nous appelons l’univers créé.
Donc l’âme est un déchet, mais c’est un déchet qui a été recyclé, et en étant recyclé dans le matériel, dans le corps matériel des Hommes en évolution, ce déchet est devenu de plus en plus raffiné, de plus en plus évolué, et il est devenu à la fin du vingtième siècle, à la fin du cycle involutif, ce que nous appelons l’Homme. C’est-à-dire une partie de lumière et une partie de ténèbres.
C’est-à-dire une partie de lumière, de savoir qui n’est pas intégré dans la conscience mémorielle de l’Homme, et une partie de ténèbres, c’est-à-dire de conceptions, de connaissances, une partie d’expériences, une partie de réflexions psychologiques, une partie de cette dimension de l’Homme, que nous appelons le mental inférieur, qui constitue pour lui aujourd’hui, la catégorie essentiellement subjective de son moi.
Donc il y a une séparation à faire entre la substance et l’essence. Pendant l’involution, la substance a été développée parce que l’essence ne pouvait pas pénétrer dans des corps, parce que les corps n’étaient pas suffisamment évolués pour la recevoir. Si l’essence avait pénétré, s’était intégrée dans les corps dans ce temps-là, l’Homme ne se serait jamais découvert en tant qu’être conscient tel qu’il est aujourd’hui. Donc le phénomène de la descente de l’âme, avant le phénomène de la fusion de l’Esprit, fut nécessaire. Mais il y a eu une raison pour laquelle ce phénomène fut nécessaire.
C’est que le monde de l’Esprit, c’est-à-dire le monde de la forme, le monde du Feu, le monde qui, dans un sens ultimement cosmique, définit la droiture de la lumière en fonction de la “curvature” universelle des mondes, et qui a le pouvoir instantané de faire éclater toute forme ou de l’instruire d’une certaine évolution, ce qui devient pour nous sur le plan matériel une expérience ; ce monde n’a pas voulu descendre dans la matière pour rencontrer la matière en fusion, parce que la matière était trop animalisée.
L’animalité de la matière, elle va très loin dans l’histoire de l’hominidé du corps matériel. Elle va jusque dans les types extrêmement anciens de l’Homme. Mais elle a été amenée à un autre niveau d’évolution, en contact avec des Elohim, qui représentent des êtres très avancés dans la science génétique, qui sont venus en contact avec l’humanité il y a des millénaires, pour donner à l’Homme une nouvelle vibration.
C’est-à-dire pour lui donner une capacité égoïque d’entreprendre finalement le voyage qui lui permettrait de se scinder complètement de la race animale qui avait été le produit naturel d’une évolution biologique. Donc ce fut nécessaire à un certain point qu’il y eut intervention pour créer une mutation. Donc ces êtres-là sont venus.
Donc ce que nous appelons ou ce que nous retrouvons dans la Bible, ce n’est que le reflet d’une rencontre entre des mondes humains avancés et l’Homme, mais les Hommes, les ésotéristes, les occultistes, les penseurs, et même les religieux ou les métaphysiciens d’antan, ont conçu Yahvé, ont conçu ces Êtres de lumière comme étant des dieux et c’est une erreur très grave, parce que les dieux dans le cosmos n’existent qu’en fonction de l’ignorance de ceux avec lesquels ils entrent en relation.
Autrement dit, dans le cosmos universel, le concept des dieux ou de ces êtres supérieurs à l’Homme n’existe pas en réalité, parce que la hiérarchisation du pouvoir ne peut pas se manifester entre une race supérieure et une race inférieure, parce que ça va contre les lois cosmiques de l’évolution.
Les anthropologues aujourd’hui, ou les sociologues, ou ceux qui s’occupent de l’étude des civilisations ou des cultures primitives et des cultures modernes, qui entrent en contact, savent très bien que nous ne pouvons pas amener une culture avancée en contact avec une culture inférieure sans créer un désarroi total sur le plan évolutif de cette culture inférieure. Donc c’est la même chose entre la planète Terre et d’autres planètes.
Mais les Hommes eux, à cause de leur crainte, à cause de leur sensorialité, à cause de leur incapacité de dépasser la notion du rêve qu’ils connaissaient à un très haut niveau de conscience dans ce temps-là, les Hommes ont fait de ces êtres-là des dieux, c’est-à-dire des êtres ou des entités qui avaient le pouvoir de création.
Et c’est une erreur, parce que les êtres qui font partie des sciences extrêmement avancées dans l’universel ont des facultés, ont des sciences extrêmement avancées qui, pour l’Homme ancien, devenaient des pouvoirs créatifs, mais non pas des pouvoirs créatifs dans le sens de l’Esprit, mais simplement des pouvoirs de technologies avancées en relation d’infériorité avec des êtres qui étaient encore à l’âge de la pierre.
FP : Ouais, on est passé d’Homo sapiens à “l’omoplate”…
BdM : À l’omoplate et nous sommes encore “omoplate” !
FP : Mais ce que je ne comprends pas, c’est que nos ancêtres, les premiers hommes et les premières femmes, avant de croquer la pomme et d’en savourer les pépins, ils étaient supposément bienheureux dans le paradis. Alors, si en étant inconscients comme ils étaient bienheureux, quel est l’avantage d’être conscients ? Autrement dit, est-ce que dans cette intervention des Elohim, il n’y a pas eu comme un accident de parcours, ou alors peut-être un objectif qui ne nous est pas révélé ou qui n’est pas compris aujourd’hui, dans un devenir très très loin ?
BdM : Il y a eu un accident de parcours, mais cet accident de parcours n’était pas sur le plan matériel. J’en parlerai probablement dans une autre conférence ou dans mon livre, parce que cet accident de parcours, il est très occulte, et je veux le parler juste. Mais la raison… une raison pour laquelle le lien universel a été rompu, a été coupé avec l’Homme, c’était pour permettre que l’Homme puisse en arriver à une sorte d’autonomie égoïque.
Sinon l’Homme auparavant serait demeuré simplement une projection dans la matière de l’Esprit, donc il n’y aurait pas eu ce que nous appelons une humanité. Et pourquoi doit-il ou devait-il y avoir une humanité ? Parce que le terme humanité vue d’un point de vue cosmique veut dire le rassemblement de l’énergie dans la forme. Donc dans tous les mondes il existe des humanités, il y a au-delà d’un million de civilisations dans l’univers, et les humanités représentent finalement des projections de l’Esprit dans la matière, autrement dit des finalités.
Et l’humanité sur le plan matériel, l’Homme sur le plan matériel, représente une finalité. Si l’Homme était demeuré un être en contact avec les liens universels, il ne serait jamais devenu une humanité, parce que le lien universel est trop puissant ; le lien universel est un Rayon de Feu, est un rayon cosmique, qui passe directement à travers les couches, à travers les principes de l’Homme et assujettit totalement la forme.
Et pour que l’Homme en arrive à dépasser le pouvoir magnétisant, le pouvoir de contrainte que crée cette fusion de l’énergie avec le matériel, il fallut que l’Homme en arrive finalement à pouvoir comprendre les lois du mensonge, les lois de la souffrance. Et en reprenant contact avec lui-même, et en reconnaissant les lois du mensonge cosmique concernant toute l’involution, et aussi en reconnaissant les lois de la souffrance à cause de son niveau accéléré de conscience, l’Homme put finalement reprendre, ou pourra finalement reprendre le contrôle de cette énergie.
Et intégrer cette énergie dans son être afin que la substance… la substance même de son mental, de son émotif, de son vital, et éventuellement de son corps matériel, puisse être en résonance parfaite avec cette énergie, afin que l’Homme éventuellement puisse avoir accès à d’autres dimensions, pour qu’il puisse finalement connaître l’infinité de sa conscience, pour qu’il puisse finalement cesser d’être un être assujetti à une conception divine de la création, pour en arriver éventuellement à une compréhension parfaitement intégrale des lois de l’énergie, qui sont des lois extrêmement complexes, extrêmement simples en même temps.
Mais qui donnent à la vitalité du mental, une capacité infinie de tout comprendre ce qui existe dans le cosmos, et de ne plus être assujetti psychologiquement au principe des mystères qui fut pendant l’involution la calotte ou le chapeau posé sur la tête de l’Homme, qui fit de lui un être absolument ignorant et absolument incapable de saisir les dimensions ultimement infinies et absolues de sa réalité.
Ce qui a donné naissance au pouvoir à tous les niveaux, autant religieux, spirituel, occulte, que temporel. Et ce pouvoir fut nécessaire pour l’exercice civilisateur de l’Homme, pour le développement de certains paramètres dans sa conscience qui ont amené à la configuration des tribus primitives jusqu’aux civilisations les plus complexes, telles que ce que nous avons aujourd’hui.
Mais ce n’est pas fini, la descente de l’énergie dans l’Homme qui est commencée depuis 1969, fera un travail de transmutation profonde jusqu’à ce qu’un certain niveau de conscience soit développé sur le plan matériel, et une fois que ce niveau de conscience sera développé, à ce moment-là il y aura un déversement de cette énergie dans certains Hommes sur le plan matériel dans différents pays.
Et ceci donnera naissance à une nouvelle race-racine, c’est-à-dire à un nouveau type d’Homme que j’appelle l’Homme nouveau pour lui donner un nom. Un type d’Homme qui ne sera plus assujetti à l’involution, mais qui comprendra pourquoi l’involution, qui comprendra pourquoi l’aspect expérientiel difficile et ténébreux de l’âme à travers le corps matériel, qui a créé la conscience égoïque que nous connaissons, conscience réflective, subjectivité, ainsi de suite, pessimisme intégral, si vous voulez, pour donner finalement naissance à une claire vision de la réalité.
C’est-à-dire à une capacité mentale, non pas d’interroger le réel, mais une capacité mentale d’établir le réel comme étant ce qu’il est, parce que l’Homme n’aura plus d’émotion dans son mental, c’est-à-dire qu’il ne se servira plus de sa mémoire catégorique involutive, historique, pour dompter finalement cette énergie… (coupure enregistrement)… (Reprise en cours) (…) mais qui ne se laisse dompter que dans la mesure où l’Homme est capable de supporter sur ses propres épaules ce qu’il sait, sans avoir aucune référence, aucune, à la qualité essentiellement expérimentale de la connaissance humaine.
FP : Donc, il fallait absolument qu’il passe par cette étape où il devait manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien du mal, pour gagner son discernement, son autonomie, mais ça s’est fait au détriment de son immortalité, d’après ce que nous dit la Bible ?
BdM : Oui, ça s’est fait au détriment de son immortalité, mais dans un sens, ça lui a permis éventuellement de reconquérir son immortalité, mais avec cette fois une capacité intégrale de la maintenir sous son contrôle, au lieu de se la voir enlevée à n’importe quel moment cosmique de l’évolution future. Autrement dit, si on me demandait aujourd’hui en tant que personne, ce que je considère comme l’aspect le plus important de la prochaine évolution de la race humaine, c’est que pour la première fois au cours de l’évolution, ou avec l’évolution, l’Homme sera capable de dompter son Esprit.
Autrement dit, au lieu d’être dompté par son Esprit et galvanisé dans une mémoire que nous appelons l’âme, pour subir pendant des siècles et des siècles une sorte d’expérience absolument embarrassante à sa nobilité réelle, l’Homme pourra finalement dompter l’Esprit. Mais pour dompter l’Esprit, il lui faudra être capable de dépasser sa condition humaine involutive en ce qui concerne la programmation psychologique de son moi, en relation avec le besoin psychologique de savoir et de comprendre.
Il sera obligé d’établir au lieu de questionner ou d’interpréter, ou de faire le philosophe, face à la vie. Donc avec l’évolution future, avec l’Homme intégral, la philosophie sera absolument passée à la guillotine, parce que la philosophie est un jeu de l’Esprit à travers l’astralité du mental involutif.
La philosophie, même si elle est représentée d’une façon extrêmement énergétique par des Hommes comme Hegel, Kant et des grands, nous la voyons comme étant finalement un mouvement de l’esprit à travers l’aspect astral du mental, qui fait de l’Homme un être qui joue avec des mots, sans pouvoir finalement créer par la parole l’aspect finalitaire de sa domination de la forme, qui lui permettra éventuellement de dominer la forme à un tel point, qu’il pourra faire descendre l’énergie sur le plan matériel dans cette forme, pour finalement faire manifester sur le plan matériel les différents éthers, qui font partie des sous plans de la matière, et qui composent sa réalité, autant que la réalité des autres royaumes.
Les philosophes ou ceux qui ont fait des travaux dits avancés, ou dits savants, dans le domaine de la connaissance, dans le domaine de l’introspection, sont des êtres qui n’ont jamais résolu le conflit de la dualité entre le pouvoir et la particularité de l’Homme. Ils ont essayé de donner à l’Homme la garantie d’un absolu en fonction de la qualité de ses pensées, mais ils n’ont jamais été capables d’établir d’une façon absolue, catégorique, universelle, objective, sans aucune subjectivité, sans aucune coloration, le domaine de l’Homme à travers les différentes variantes de l’Esprit dans le monde de la forme.
Donc ce n’est pas surprenant que l’Homme, à la fin du vingtième siècle, soit malgré toute sa technique, toute sa technologie, toute sa capacité souvent très aberrante de disséquer les mots, et d’en faire réellement des monuments à la gloire du mental inférieur tel que Sartre, ce sont des Hommes qui ne sont pas capables finalement de s’instruire d’eux-mêmes, et d’instruire les Hommes en fonction de ce que les Hommes sont.
C’est-à-dire des êtres qui font partie d’une éternité qu’ils ne connaissent pas, mais d’une immortalité qu’ils connaîtront, mais aussi d’une capacité mentale qui, en définitive, est absolue dans la mesure où eux, en tant qu’Hommes, ne se laissent plus distraire par le chant des sirènes. C’est-à-dire par la mémoire historique, par les mémoires de l’involution ou par les dictées nébuleuses d’une Bible qui raconte le fait de la chute, c’est-à-dire l’apparence de la dualité, à des masses historiques qui n’ont jamais été capables de comprendre réellement le pourquoi et la raison derrière le mystère de l’Homme.
L’Homme doit en arriver finalement à comprendre son mystère. C’est absolument stupide, c’est absolument irréel, c’est absolument inconcevable que l’Homme aujourd’hui avec toute sa technique, avec son voyage à la lune, avec ses cerveaux électroniques, ne soit pas capable, sur le plan mental, de se dissocier psychologiquement de la valeur mémorielle de toutes significations, afin de donner à son mental la capacité de savoir, et dans un même temps revenir à ses principes, à ses outils, ce que vous appelez la connaissance, pour travailler avec la matière et lui donner une certaine dynamique.
Donc il y a dans le monde mental de l’Homme deux espaces, il y a l’espace vide qui est plein, c’est-à-dire cet espace vide qui est vide dans la mesure où l’Homme est vide de la mémoire, c’est-à-dire cet espace qui lui permet de savoir d’une façon absolue et catégorique, qui lui permet de pouvoir même confronter des entités sur des plans invisibles, et de dire la loi, la vie, la mort, l’espace, le temps, le Feu, la création, les formes, les Esprits de la forme, le temps, le Dieu, les Alephs, les vides, les ondes, les mondes.
L’Homme doit savoir puisque l’Homme est Esprit. Donc si l’Homme est Esprit, il sait, mais pour que l’Homme sache ou réalise qu’il est Esprit et qu’il sait, il lui faudra finalement prendre sur lui-même le rôle d’être Esprit au lieu de simplement vivre la disposition psychologique de l’Esprit à travers la forme, qui a fait de lui nonpas un Homme-Esprit, mais un Homme penseur, un Homme réfléchissant, un Homme expérientiel, un Homme philosophique.
La philosophie ne peut pas répondre aux questions essentiellement irrationnelles ou suprarationnelles. La philosophie peut donner une certaine aisance à l’ego en lui donnant l’impression sur le plan de la forme, sur le plan de la catégorie, qu’il est capable de cerner certains aspects de la forme, certaines dynamiques de la forme, certains intérêts pour le jeu de la forme.
Mais ce n’est pas la philosophie qui peut répondre aux lois de la vie puisque déjà la philosophie fait partie du mensonge cosmique. Donc l’Homme devra se libérer complètement du mensonge cosmique, et pour se libérer du mensonge cosmique, il sera obligé de retourner le dos à son ancienneté. C’est-à-dire qu’il sera obligé de retourner le dos à tout ce qui a contribué pendant l’involution à la constitution psychologique de son moi, que ce soit religion, philosophie, politique, ou économique, ou quoi que ce soit, regardant ceci comme faisant partie de l’expérience involutive de l’Homme, certains de ces aspects étant encore utiles aujourd’hui, tels que la science, ainsi de suite.
Mais réalisant que définitivement, lorsqu’il aura pénétré le monde du mystère, c’est-à-dire ce monde qui n’a de valeur qu’en relation avec la question que l’Homme se pose, et pour en arriver éventuellement à faire éclater la forme, pour faire descendre l’énergie, et finalement donner naissance à une nouvelle science, à une nouvelle science, je ne peux pas dire autre chose. Je bouquinais aujourd’hui, j’étais dans une librairie, je passais, et on disait que Hegel avait rapporté que viendra le temps où les arts disparaîtront lorsque la philosophie sera devenue universelle.
C’est assez intéressant comme explication de l’avenir mais ce n’est pas suffisant. Parce que la philosophie, elle est aussi redondante que les arts, la philosophie fait partie du patrimoine historique de l’Homme, comme les arts font partie du patrimoine historique de l’Homme ; la philosophie, elle est autant liée à la forme que les arts sont liés à la forme.
Donc la philosophie ne peut pas se dissocier de la culture ; elle ne peut pas se dissocier de la civilisation, pas plus que les arts peuvent se dissocier de la culture de la civilisation. Donc pour que l’Homme se dissocie de la culture de la civilisation sur le plan de l’Esprit, quitte à revenir dans la culture de la civilisation sur le plan du plaisir de l’Esprit, il faut éventuellement qu’il fasse éclater complètement sa mémoire. Autrement dit qu’il prenne conscience de la nature de la pensée, et qu’il en arrive finalement à réaliser ce qu’est le mouvement intégralement nouveau de la nouvelle évolution ; que la pensée humaine de l’Homme nouveau, de l’Homme intégral, n’est pas une pensée telle que nous la réfléchissons.
Mais qu’elle est effectivement une forme de communication télépathique entre un plan matériel mentalisé et des plans cosmiques extrêmement élevés, qui créent entre l’Homme et ces plans-là une universalité de conscience parfaitement équilibrée, parfaitement harmonieuse, permettant à des Hommes, autant sur la Terre que sur d’autres planètes, de converser d’une façon extrêmement aisée.
Et aussi permettant à des Hommes en communication avec le monde des esprits, de se libérer finalement du pouvoir intuitif de ces êtres, qui sont finalement des Hommes sans corporalité, pour finalement se libérer sur le plan psychologique de l’égo, pour devenir finalement des Hommes qui n’ont plus peur de savoir. À ce moment-là, il y aura une transmutation.
FP : Lorsque le cordon ombilical de ces premiers hommes, premières femmes, a été coupé, c’est-à-dire lorsqu’ils ont été chassés de leur état édénique du paradis, les Elohim ont installé à la porte du paradis un glaive flamboyant pour empêcher ces hommes et femmes de revenir à l’intérieur, de peur qu’ils ne mangent du fruit de l’arbre de vie, cette fois-ci, et qu’ils ne deviennent semblables au Dieu. Qu’est-ce que c’est que ça veut dire ça ?
BdM : Le glaive de feu c’est un symbole qui veut dire qu’une fois que l’Homme a réalisé la nature des choses, c’est-à-dire la nature des choses inférieures, il ne peut plus reculer parce qu’il n’a pas la conscience, il est voilé. Vous savez… je fais référence un peu à mon expérience de 1969, je ne peux pas faire autrement. Si je me rapporte à 1969, lorsque j’étais à l’Université, mon expérience psychologique mentale égoïque, elle était celle des Hommes. Elle était la même chose, il n’y avait pas de différence.
Autrement dit, j’entretenais sur le plan psychologique les mêmes questions, les mêmes réponses que les Hommes dans une sorte de généralité, entretiennent dans le monde. Mais à partir du moment où la fusion s’est faite, ce que nous appelions à ce moment-là Bernard, la personnalité, elle s’est totalement effondrée, elle s’est effondrée pourquoi ?
Parce que la lumière, l’Esprit, appelez ça ce que vous voulez, autrement dit le processus de fusion a fait éclater dans le mental qui pense, les formes qui, par le passé, avaient soutenu l’ego, donc donné à l’ego une qualité mentale suffisante pour qu’il puisse se reconnaître en tant qu’Homme, en tant qu’Homme pensant. À partir du moment où ceci est changé, l’Homme ne peut plus revenir en arrière.
Donc le phénomène des glaives et des Elohim, c’est la même chose. “Posant les glaives à la porte du paradis” veut dire qu’une fois que l’Homme entre dans une expérience, qu’elle soit involutive ou qu’elle soit évolutive, il ne peut plus revenir en arrière. Et on peut même assurer qu’avec l’évolution qui vient, avec la descente sur le plan matériel de la pensée supramentale, avec l’ouverture des champs éthériques sur la Terre à la fin du cycle, les Hommes qui entreront dans cette dimension de conscience ou d’Esprit ne pourront plus rentrer en arrière.
Donc il y aura encore le même phénomène du glaive qui est posé, parce que le glaive représentera simplement la lumière qu’ils auront vue. À partir du moment où les Hommes auront vu ou verront cette lumière, ils ne pourront plus revenir dans la catégorie de l’humanité involutive. Donc ils feront partie d’une nouvelle race, mais ils pourront se remélanger aux Hommes pour s’affecter à des travaux d’une sorte ou d’une autre.
FP : Donc cette rupture du cordon ombilical, c’était une nécessité dans le sens que ça permettait à une humanité dans son enfance, de passer à l’âge adulte en quelque sorte ?
BdM : C’est très juste oui, l’humanité devait passer à l’âge adulte, parce que l’humanité… bon… pour expliquer… je vais aller contre un concept qui est mondial, et je vais aller aussi contre un concept qui est dans les textes les plus ésotériques de notre planète, considéré aussi comme universel. Je vais prendre le concept de l’expérience. On dit dans l’humanité présente ou dans des textes extrêmement occultes qui sont publiés dans le monde, on dit que l’expérience c’est la chose la plus fondamentale dans le cosmos, et ceci ce n’est pas réel.
La seule raison pour laquelle l’expérience est fondamentale dans le cosmos, c’est parce que l’Homme n’est pas égal à lui-même, donc il est obligé, pour entrevoir sa relation avec le matériel sur le plan où il est, il est obligé de toujours cogner à la porte de l’expérience, c’est-à-dire qu’il est obligé constamment de vivre une sorte de souffrance.
Donc pour moi le mot expérience est un mot qui signifie souffrance, et tant que l’Homme sera obligé de vivre d’expérience, il sera obligé de souffrir, parce que dans l’expérience on souffre, parce que l’expérience n’est jamais égale à soi-même. Donc n’étant pas égale à soi-même, nous devenons de plus en plus une potentialité de nous-mêmes au cours des années, au cours des âges, au fur et à mesure que nous avons de plus en plus d’expérience.
Mais finalement nous finissons à cinquante, soixante, soixante-dix ans, comme des êtres absolument brisés par l’expérience. Donc l’expérience, pour renverser quelque chose qui doit être renversé éventuellement, parce que l’Homme le renversera de par la nature même de sa conscience, l’expérience fait partie de l’assujettissement de l’Homme aux pouvoirs astraux de sa conscience à travers un Esprit qui est incapable, lui en tant qu’Homme, de contrôler, de maîtriser.
Donc expérience veut dire : être incapable sur le plan planétaire ou même sur le plan cosmique invisible, de contrôler l’énergie du Feu cosmique qui fait partie intégrale de l’organisation systémique à la mesure de notre propre organisation interne microcosmique. Donc tant que l’Homme ne sera pas capable sur le plan mental, vital, astral et matériel, de contrôler l’énergie qui fait partie de son Feu, de son Esprit, il sera obligé de vivre l’expérience.
Parce qu’il sera obligé d’entrer dans une nouvelle vibration, parce qu’à partir du moment ou chaque fois que l’Homme vit une expérience, son taux vibratoire change. Même s’il est inconscient, son taux vibratoire change ; comme son taux vibratoire change, surtout s’il est conscient, l’expérience devient de plus en plus difficile à supporter.
Pour un Homme qui est inconscient, qui ne connaît pas les lois de l’énergie, qui ne vit pas la subtilité de l’énergie, qui ne vit pas le choc vibratoire de l’énergie dans ses centres, l’expérience se prend très bien. Il y a des Hommes sur la Terre qui aiment les expériences. On dit même souvent : “Il faut vivre, hein… il faut vivre”… Bon, on roule à “cent mille à l’heure” et finalement on frappe un poteau et on dit : “Bon, ça c’est l’expérience”…
FP : J’ai vécu… (rires du public).
BdM : Bon, pourquoi on dit il faut vivre ? Parce qu’on a peur de perdre son temps, ainsi de suite, on ne veut pas… on voit des films de gens qui vivent, qui sautent des buildings, des édifices, eux autres ils vivent !
FP : Vivre un an comme un lion plutôt que quatre ans comme un mouton !
BdM : Bon ça, c’est l’expérience, mais il y a, il y aura au-delà de l’expérience, autrement dit dans le domaine de la conversion de l’expérience, l’Homme découvrira qu’il y a la création. Autrement dit, à partir du moment où l’Homme sera capable de dépasser l’expérience, il sera dans son pouvoir créateur. C’est-à-dire qu’au lieu de vivre en relation avec les différentes matérialités, que ce soit matériel physique ou d’autres matérialités d’une façon expérientielle, il vivra catégoriquement et de façon absolue en fonction de son pouvoir créateur.
C’est-à-dire en fonction de sa capacité de faire descendre cette énergie, de l’intégrer et de l’accoler, si vous voulez, de l’infuser dans la matérialité dont il aura besoin pour se construire une nouvelle civilisation, que ce soit sur le plan matériel, sur le plan éthérique ou quoi que ce soit. C’est absolument anti-lumière, ce que nous appelons l’expérience. L’expérience fait partie des possibilités “endémiques” à la réalisation systémique des forces en descente vers le matériel.
À partir du moment où les forces sont en ascension vers l’origine de leur propre éternité, les forces n’ont plus besoin d’expérience parce que déjà elles sont parfaites. Expérience veut dire imperfection, expérience veut dire développement d’un potentiel. Perfection veut dire alliance intense, absolue, avec ce qui est, ce qui existe, ce qui est en dehors du temps, en dehors de l’espace, et qui convient parfaitement à différents temps et à différents espaces. Ça, c’est la création.
Et l’Homme avec l’évolution, l’Homme nouveau, la prochaine évolution, ne sera plus un Homme qui parlera ou qui dira : “Ah ! J’ai vécu telle expérience ou telle expérience, parce que sa conscience sera parfaitement en harmonie vibratoire avec ce qu’il appelle l’expérience”. Autrement dit il ne vivra pas une expérience, il vivra simplement une situation de vie qui sera le produit du mouvement naturel de son Esprit à travers la forme, et il travaillera en relation avec ce mouvement d’Esprit à travers la forme d’une façon parfaite, de sorte qu’il n’y aura pas d’expérience, parce qu’il n’y aura pas de perte d’énergie.
L’expérience chez l’Homme, elle existe parce qu’il y a une perte d’énergie. Vous rencontrez quelqu’un, vous êtes en amour, vous êtes en dehors de l’amour, vous vivez l’expérience. Vous vous achetez une automobile, la transmission fait défaut, vous entrez dans un arbre, c’est une expérience. Vous faites du ski, ce n’est pas votre vibration, mais tout le monde fait du ski ; vous faites du ski et comme tout le monde fait du ski, il faut faire du ski, parce que c’est la mode de faire comme tout le monde !
Qu’est-ce que c’est le grand dicton qui affaiblit la conscience historique de l’Homme moderne au Québec, sa conscience créative ? C’est : “On est douze-mille-douze, tout le monde le fait, fais-le donc”… Alors tout le monde le fait, fais-le donc… On est six millions de cons ! (rires du public). Mais c’est très difficile pour un ego seul de pouvoir supporter, non pas la solitude de sa propre conscience, mais l’exercice de sa propre conscience, c’est très difficile.
C’est pourquoi les forces sociales aujourd’hui dont nous étudions les paramètres, la dynamique, dans les Universités, dans les Cégeps, ainsi de suite, font partie de l’involution. Ils sont à la base de cette terrible déchirure qui existe entre l’Homme et sa société. Ce n’est pas sans conséquence, et ce n’est pas anormal que nous soyons typiquement névrotiques ou psychotiques, c’est normal. Si nous ne l’étions pas, nous serions réellement des phénomènes (rires du public).
FP : Même mon psychologue qui me dit que dans le travail il y a un aspect pathologique, c’est comme une maladie chez l’Homme. Génétiquement, il est programmé pour travailler, mais ça a un aspect de maladie. Est-ce qu’un jour on va pouvoir sortir de cet aspect-là, puis au lieu de travailler, je ne sais pas moi, œuvrer créativement ?
BdM : Œuvrer… œuvrer… œuvrer… l’Homme au lieu de travailler, il œuvrera. Quand on œuvre, on ne travaille pas, on œuvre. Œuvrer veut dire : rendre dans le monde, l’énergie à travers la forme, de façon parfaite. Si l’énergie est rendue dans le monde à travers la forme de façon parfaite, l’énergie supporte la forme, la forme crée sa propre dynamique. L’Homme n’a pas à subir la mécanicité de la forme, donc il n’a pas à travailler. Travailler, ça fait partie de l’involution. C’est nécessaire parce que ça fait partie des conditions historiques.
Travailler, c’est la condamnation de l’Homme à épouser une matière qu’il ne contient pas dans son Esprit. Travailler, c’est une question d’impuissance. Travailler, c’est l’expression catégorique de l’affinité de l’Homme pour l’astralité de sa mémoire, c’est-à-dire pour les forces de l’âme. Dans le travail, il y a de l’invention, il y a de la dynamique, mais il n’y a pas de création, parce que le travail est toujours basé sous les lois de la nécessité.
Regardez comment on se ment. On dit souvent dans les textes aujourd’hui dans les écoles, on dit : “L’invention est la mère de la nécessité”. Tout le monde a ça à la bouche, tout le monde a écouté ces paroles fabuleuses. L’invention est la mère de la nécessité !
FP : L’évolution…
BdM : Donc si nous disons que l’invention est la mère de la nécessité, et que nous arrêtons là, donc nous considérons l’invention comme le suprême effort de l’Homme en relation avec la dynamique socioculturelle de son avènement sur le plan matériel. Et ceci n’est pas réel parce que l’Homme, je parle de l’Homme futur naturellement, parce que l’Homme de l’involution arrive à son terme, l’Homme futur ou chez l’Homme futur, on ne pourra pas dire l’invention est la mère de la nécessité.
On dira que la création est l’expression du pouvoir. Donc l’Homme créera des conditions de vie en fonction des besoins de sa société, non pas par le processus inventif, mais par le processus créateur, c’est-à-dire que l’Homme n’aura pas à utiliser des formes qui auront été amenées par raffinement expérientiel à une certaine définition.
L’Homme établira, instituera, donnera, instantanément à la forme, sa projection matérielle, et ainsi l’Homme pourra transmuter la matière d’une façon mentale, à partir du rayon qui fait partie de son organisation psychique sur les plans éthériques, pour éventuellement donner à la forme, dans la matière, un pouvoir qui sera totalement magnétique.
De sorte que dans l’avenir les systèmes de transports par exemple, les systèmes de communications… il n’y aura plus d’électromagnétisme dans l’atmosphère de la Terre, parce l’électromagnétisme, ce qui est électricité, représente une forme astralisée de ce que nous pouvons appeler le Feu cosmique. Pour qu’il y ait transport d’énergie à travers un médium, nous n’avons pas besoin de l’aspect électrique de l’énergie.
Nous pouvons utiliser simplement l’aspect magnétique de l’énergie qui est un aspect purement universel, absolument universel. Mais aujourd’hui nous utilisons les aspects électriques de l’énergie. Et nous utilisons tellement ces aspects électriques de l’énergie que nous sommes incapables de concevoir un modèle de propulsion ou un modèle d’énergie qui n’est pas électrifié de sorte que nous sommes en train, sur le plan matériel, d’ioniser l’atmosphère de notre planète.
Et nous sommes en train, dans un même temps, de créer dans la couche atmosphérique des débalancements éthériques très graves, dont nous subirons effectivement les contrecoups vers l’an 2040. Nous n’avons pas, en tant qu’Homme aujourd’hui, une science qui convient à l’éthéricité de notre mental. Nous avons une science qui convient parfaitement à la sensorialité de notre Esprit, donc à la capacité mentale subjective d’analyser, c’est-à-dire de nous compromettre face la matière, afin de nous donner les bénéfices de la matière.
Mais demain ce sera différent. L’Homme nouveau sera totalement différent, totalement différent ; il ne pourra pas penser comme il pense aujourd’hui ; il sera en parfaite harmonie avec les lois de la nature, c’est-à-dire qu’il saura parfaitement comment fonctionne un système mécanique sur le plan matériel en relation des lois de la conséquence.
Aujourd’hui nous avons des industries, nous avons du pétrochimique, nous avons toutes sortes de choses dans le monde qui sont en train de polluer notre planète, et il viendra un moment où nous ne serons plus capables d’arrêter ceci. Donc à ce moment-là, nous aurons besoin d’une autre technologie pour renverser le processus d’ionisation de l’atmosphère.
FP : Donc finalement, la mutation du patrimoine génétique ne peut que se faire par le biais de cette énergie-là, qui va investir l’Homme, mais ce que je ne comprends pas, c’est que cette énergie, comme vous avez déjà dit, elle est prépersonnelle, donc elle n’a pas de volition personnelle, elle a besoin de l’Homme pour se véhiculer ?
BdM : Elle est prépersonnelle, elle n’a pas de volition personnelle, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de volonté subjective, mais elle a une volonté créative, et cette volonté créative devient la volonté créative de l’Homme. Si nous nous regardons en tant qu’Hommes, nous ne sommes pas Hommes dans le sens intégral du terme, autrement dit nous ne sommes pas arrivés à la définition intégrale de notre être, nous sommes en voie de devenir des Hommes.
Nous sommes en voie de devenir des êtres humains, mais nous ne sommes pas encore des Hommes dans un sens intégral. Nous avons encore une partie animale, une partie intelligente en voie d’évolution. L’Homme sera Homme lorsqu’il aura maîtrisé l’énergie en lui, afin de donner à son animalité la proximité psychique dont elle a besoin, afin de ne pas recourir à l’émotion pour vibrer émotivement.
Nous serons Hommes, lorsque nous aurons la capacité mentale de savoir et de comprendre instantanément la relation entre l’invisible et le matériel. Nous serons Hommes lorsque nous aurons la capacité non plus de penser subjectivement, mais de vivre une pensée créative, c’est-à-dire une communication télépathique mentale avec les plans universels. Nous serons Hommes lorsque nous ne serons plus capables de souffrir du phénomène de la question et de la réponse.
Autrement dit nous serons Hommes lorsque nous aurons perdu le besoin philosophique de nous interroger afin d’avoir une idée de ce que nous sommes. À ce moment-là nous commencerons à être Hommes, c’est-à-dire que nous commencerons à être complets, c’est-à-dire que nous commencerons finalement à pouvoir respirer. Mais nous respirerons d’une autre façon, nous respirerons une énergie dans des centres nouvellement ouverts qui nous donneront une perméabilité ou accès à la perméabilité de nos sens.
Ce qui nous permettra de voir dans l’invisible, d’entrer en contact avec d’autres personnes, de comprendre, si vous voulez, l’aspect rudimentaire de l’involution, d’aider à cet aspect rudimentaire, d’aider les gouvernements, d’aider des Hommes, d’aider la science. Mais les Hommes, ces Hommes nouveaux, qui font partie d’une nouvelle mutation, n’auront plus à se chercher, ils n’auront plus à souffrir, si vous voulez, cette recherche spirituelle qui a été la plaie émotive de l’involution jusqu’à aujourd’hui.
FP : Si nous sommes le résultat d’une déviation de notre programmation génétique, est-ce qu’on peut contribuer à une reprogrammation génétique ?
BdM : Nous ne pouvons pas contribuer à rien parce que nous sommes déjà des contribuables à l’infinité. Donc déjà sur le plan de l’infinité, autrement dit sur le plan de ce que certaines personnes appellent l’Être cosmique de l’Homme, l’aspect ultimement cosmique de ce que nous sommes, en relation avec notre mortalité, nous sommes une infinité. L’Homme est déjà une totalité en lui-même, l’Homme est déjà un absolu.
L’Homme n’a rien à reprogrammer, parce que déjà à partir du moment où il entrera en syntonisation avec ce qu’il est cosmiquement parlant, sa nouvelle évolution sera le produit de l’affinité de l’énergie avec la matière. Et ceci ne sera pas une programmation, ceci sera la révélation de l’Homme à l’Homme.
FP : Merci infiniment ! (Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024