Conférence avec François Payotte 40
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
François Payotte (FP) : Je demande votre attention, on va commencer. On va commencer, si toutefois j’ai un peu d’inspiration. C’est très difficile en plein cœur de l’hiver et avec trois courbes biorythmiques à terre, complètement dans la cave, en dessous du graphique, de parler. Si seulement je pouvais avoir l’inspiration qui est celle de Bernard de Montréal et me “ploguer” de façon magique sur mon propre esprit, je n’aurais pas de problème. Le problème, c’est que mon esprit n’est jamais là. Ça fait que je suis sûr, obligé de vous conter des menteries.
Ce soir je vais faire une exception, je vais vous conter un vrai mensonge, une fausse vérité, quoi ! Esprit es-tu là ? Il n’est jamais là quand il faut ! Cette semaine je planifiais un voyage à Ottawa, puis j’étais donc dans mon salon avec mes cartes routières, puis je me disais donc : Tu vas y aller en auto. Lorsque subitement j’entends une voix qui me dit : Prends pas l’auto c’est dangereux, tu vas avoir un accident.
Puis je dis : Qu’à cela ne tienne, je vais prendre le train. Il dit : Prends pas le train, le train va dérailler. Bon ben, s’il ne me reste plus que l’avion, je vais prendre l’avion. T’as pas de chance, il va s’écraser ! Je dis : Mais qui c’est qui parle ? Il dit : C’est ton ange gardien. Je dis : Écoute donc toi, où c’est que t’étais le jour où je me suis marié ? (rires du public). Il me dit : Oh là, un instant, j’étais là ! C’est toi qui ne m’entendais pas pourtant j’ai tout tenter pour me manifester !
J’ai tout fait pour que ce mariage n’ait pas lieu, pour l’empêcher, parce qu’il ne faisait pas partie de ton plan de vie, du plan de vie que j’avais prévu pour toi. Mais c’est toi qui ne m’entendais pas, t’étais branché ailleurs. Il me dit : Alors il a fallu que j’attende que le coup de foudre soit passé, que tu sois suffisamment magagné par les caresses pour que tu reviennes à la raison et que je puisse reprendre le contact avec toi. Il me dit : Que ça te serve de leçon là !
J’espère au moins que tu as compris qu’à vouloir plumer un ange dans le sens contraire du vent, on finit toujours avec des plumes plein la bouche. C’est au troisième degré, ça. Soyons sérieux. Tout le monde ou presque est sujet à des perceptions extrasensorielles. Il y a une différence entre la perception intuitive, épisodique et la faculté de se brancher en permanence sur le câble au distributeur cosmique.
Et cette différence provient de l’écart qu’il peut y avoir entre une conscience spirituelle et une conscience vibratoire. Conscience vibratoire telle que l’a manifestée mon invité déjà depuis 1969, qu’on accueille sans plus tarder : Monsieur Bernard de Montréal. (Applaudissements). Bernard de Montréal, bonjour. Je voudrais soumettre à votre expertise l’article suivant et j’espère que vous irez de vos commentaires sur cet article. Je viens de le découper dans le journal.
Le titre c’est : 40 % des américains ont parlé aux morts (Chicago). Plus de 40 % des Américains affirment être entrés en contact avec des personnes décédées, selon une étude effectuée notamment par un prêtre catholique de Chicago. Le Père Andrew Greeley a participé à cette étude effectuée en 1985 auprès de mille-cinq-cents personnes, dont 42% ont affirmé avoir rencontré des morts et environ 60% avoir eu des expériences extrasensorielles.
Le contact avec les morts est devenu une expérience presque commune, a-t-il estimé en présentant les résultats de l’enquête. Il a précisé que ces contacts sont souvent rapportés par des personnes âgées de plus de soixante ans et celles approchant les vingt ans. Une étude similaire effectuée en 1972 n’avait recensé que 25% d’Américains déclarant avoir eu une telle expérience. Pour le Père Greeley, l’augmentation constatée en 1985 signifie que ce qui était paranormal est maintenant normal.
Nous sommes dans un monde plein de choses merveilleuses et de surprises et la science ne devrait pas être si dogmatique sur ces choses-là, estime le Père Greeley. Est-ce que vous-même, vous estimez que nous sommes dans un monde plein de choses merveilleuses et de surprises ?
BdM : Le phénomène américain, le phénomène du contact avec les morts, c’est un phénomène qui va devenir de plus en plus connu, de plus en plus populaire. Mais ce n’est pas parce que les gens vont commencer à communiquer avec les morts qu’ils vont résoudre leurs problèmes, pour la simple raison que d’abord le phénomène de la mort n’est pas encore connu du public, la métaphysique, si vous voulez, de la mort, est encore extrêmement brouillée.
Les lois de la mort sont des lois extrêmement rigides et l’Homme, pour les comprendre, pour comprendre ce qui se passe dans cette sphère, après l’expérience matérielle, devra d’abord commencer à être en contact avec lui-même. En étant en contact avec lui-même, il dépassera ce que nous pouvons appeler le plan astral, qui est le plan de la mort, il s’unira à un lien universel qui est la source de sa propre intelligence.
Et là, il pourra comprendre parfaitement le monde de la mort, et au lieu d’être mesmérisé par cette expérience, il s’en détachera et il ira plus loin dans la conversion de son énergie mentale et dans l’expérience que ce que la mort aujourd’hui peut amener à l’Homme de l’involution. Le contact entre l’Homme et le plan de la mort, c’est intéressant au début, ça fait partie de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui il y a un mouvement extrêmement présent dans le monde, surtout aux États-Unis dans ce domaine-là, ça fait partie du grand changement, si vous voulez, dans la conscience sociale.
Mais il y a d’extrêmes dangers pour l’Homme dans ces contacts avec la mort, pour la simple raison que l’Homme a tendance, à cause de sa naïveté spirituelle, à croire l’information qu’il reçoit en relation avec ces plans. Et l’Homme ne connaît pas les lois de ces plans. Il ne sait pas que le monde de la mort est sous le contrôle extrêmement rigide de Gouvernements invisibles, dont les structures psychiques font partie de l’involution. C’est-à-dire dont les structures ont pour but de maintenir l’humanité involutive dans une sorte d’ignorance, afin de maintenir leur pouvoir involutif sur l’Homme, sur la conscience humaine.
Ce n’est pas la solution de l’Homme, le contact avec la mort. C’est simplement le début d’une certaine prise de conscience spirituelle qui, éventuellement, devra s’agrandir, pour que l’Homme en arrive à pouvoir de son propre mental supérieur, intercepter ces messages, les comprendre, les corriger, et ramener l’information dans le monde de la mort pour que les morts, finalement, sachent et connaissent que ce n’est pas la mort qui puisse instruire l’Homme mais c’est à l’Homme d’instruire la mort.
FP : Lorsque vous parlez de la naïveté des Hommes, de leur crédulité face à ce contact médiumnique ou psychique, est-ce qu’on peut taxer un Homme comme Victor Hugo, qui était un médium et qui contactait de façon spirite le plan des morts, est-ce qu’on peut le taxer de crédule ou de naïf ? Où se trouve donc cette naïveté ou cette crédulité en dehors de la culture ou du savoir d’un personnage comme Victor Hugo ?
BdM : Pendant l’involution, les Hommes qui ont été fortement inspirés l’ont été à partir des plans dits spirituels, des plans astraux. Le monde de la mort est un monde extrêmement vaste et les entités qui évoluent sur ces plans font partie de différentes régions de ces mondes, ils ont différentes facultés, ils sont arrivés à différents niveaux d’évolution. Il faut comprendre que les morts sont des êtres humains qui n’ont plus de corps matériel, donc les morts sont des êtres humains.
Et il y a des êtres sur le plan matériel qui ont été aidés, inspirés, si vous voulez, à partir du monde de la mort. Mais si nous regardons les connaissances involutives, que ce soit de Hugo ou de n’importe quel écrivain, nous sommes amenés éventuellement à réaliser que la connaissance de l’Homme, la connaissance involutive est une connaissance qui a été conditionnée par l’astral, c’est-à-dire que sous l’influx, l’inspiration, la connaissance humaine a été conditionnée, colorée.
Et c’est pourquoi aujourd’hui l’Homme, même s’il est extrêmement avancé dans la science, n’est pas plus avancé dans la connaissance de lui-même, dans la connaissance des mystères, dans la connaissance de la réalité. Pourquoi ? Parce que la mort ne peut pas, selon ses propres lois, donner à l’Homme de l’information qui puisse l’amener à une conscience créative. C’est-à-dire à une conscience qui soit le produit de la fusion avec sa propre lumière.
Les morts seront obligés avec l’évolution de se réincarner dans la matière pour que les Hommes fusionnent avec leur propre énergie. Ce n’est pas dans le monde de la mort que la fusion se fera au cours de l’évolution. Il faut que l’Homme, que l’Esprit ou que l’entité se matérialise, qu’ensuite la fusion se fasse. Une fois que la fusion sera faite, ensuite le corps matériel sera amené à un niveau de vibration supérieur pour que l’Homme puisse éventuellement éthériser sa matière.
Mais ceci ne se fera pas à partir du contact entre l’Homme et le monde de la mort, parce qu’il y a énormément d’ignorance dans la mort. Les morts ne connaissent pas les lois de l’évolution future de l’humanité. Ils ne font pas partie du monde de la lumière, ils ont leur propre lumière astrale, cette lumière qui illumine les gens qui ont accès à ces plans.
Mais comme l’Homme est involutif, comme il est naïf, comme il ne connaît pas les lois de la vie et qu’il ne peut se rapprocher de ces plans qu’en relation avec l’astralité de sa propre conscience, il n’a aucune capacité mentale de se décrocher mentalement, émotivement de ses expériences. Donc il ne peut pas posséder une objectivité cosmique, créative, réelle, supramentale, c’est-à-dire totalement libre de l’influence de ces plans.
Si nous parlons de l’involution, si nous parlons de l’humanité, des races de la Terre, des races anciennes comme des races présentes, nous voyons constamment la mort agir à travers la conscience de ces races. Pourquoi ? Parce que c’est la fonction de la mort de constamment créer dans la conscience humaine de l’expérience pour le développement de modèles de vie future, que nous appelons pour le moment, la réincarnation.
Mais avec l’évolution, avec le passage de l’involution à l’évolution, avec le passage de l’inconscience à la conscience, du mental inférieur au mental supérieur, nous verrons que l’Homme sera capable de voir à travers les voiles de la forme-pensée qui lui est inspirée. Et il sera alors capable de se libérer de l’aspect inspirationnel que lui fait valoir son contact avec la mort. L’Homme est extrêmement naïf. Nous sommes naïfs à tous les niveaux et la naïveté c’est le début de la possession astrale de la mort sur la conscience humaine.
Si les Hommes étaient en contact avec la mort d’une façon créative et intelligente, comme ils le seront en relation avec les mondes de la lumière, autrement dit avec les sphères qui sont en dehors de ce plan, l’humanité aurait été depuis très très longtemps libérée du karma involutif. L’humanité aurait été depuis très longtemps libérée de l’ignorance. Les sciences que nous avons aujourd’hui auraient été amenées à un niveau de développement universel, cosmique, interplanétaire, depuis très longtemps. Mais non !
L’Homme a été amené à développer un ego existentiel fondé sur un rapport étroit entre l’inspiration, l’intuition qui est une forme d’intelligence mais qui n’est pas complète. Les morts ne donneront jamais à l’Homme la clé à l’évolution parce qu’eux-mêmes ne la possèdent pas. Les morts ont besoin de l’Homme pour évoluer, ce ne sont pas les Hommes qui ont besoin des morts pour évoluer.
FP : Est-ce que la pensée n’est pas elle-même le résultat d’un processus médiumnique ?
BdM : La pensée elle est totalement médiumnique et elle est colorée par l’astral. La pensée de l’Homme vient des plans de sa propre lumière. Mais à partir du moment où elle descend dans la matière psychique de l’Homme sur le plan mental, sur le plan émotionnel, cette pensée elle est colorée. Donc elle n’est plus créative, elle devient simplement expérimentale, elle est constatatoire. Elle permet à l’Homme d’observer le plan matériel ou de spéculer sur l’invisible mais en fonction de la coloration.
C’est pour ça que la pensée dans le monde n’est pas universelle, c’est pour ça qu’elle est divisée, qu’elle est divisible, et ce n’est pas normal, ce n’est pas naturel que la pensée soit divisible. La pensée doit être universelle, elle le sera mais elle le sera dans la mesure où l’Homme se libérera du connu. Et lorsque je dis que l’Homme doit se libérer du connu, je dis que l’Homme doit se libérer de la connaissance involutive de la Terre qui est très organisée, si vous voulez, sur le plan de notre expérience.
Et aussi de la pensée qui est amenée à son mental par intuition ou par expérience médiumnique, pour en arriver éventuellement à vivre d’une conscience mentale supérieure. C’est-à-dire d’une conscience mentale qui est absolue en elle-même, d’une conscience mentale qui n’est pas réfléchissable ou qui ne réfléchit pas, qui n’a pas besoin du support égoïque pour traverser la conscience de l’Homme.
FP : Donc si tout le monde pense et si la pensée est un phénomène médiumnique, tout le monde est médium plus ou moins ?
BdM : Tout le monde est médium. Tout le monde dans la vie fait l’expérience médiumnique à un niveau ou à un autre. Mais tous les gens ne l’acceptent pas, tous les gens ne l’avouent pas. Mais tous les gens vous diront que oui, au cours de leur vie, ils ont eu certaines expériences plus ou moins étranges. Ils ont vécu des pensées qui ne semblaient pas être les leurs. Ils ont vécu des pensées qui d’une façon ou d’une autre leur indiquaient qu’il y avait comme un genre de connexion subtile entre peut-être un plan inconscient et leur conscience égoïque.
Donc tous les êtres sont médiumniques. Les écrivains, les artistes… le scientifique est médiumnique, mais les Hommes ne réalisent pas que leur médiumnité est enracinée et en relation avec le monde de la mort parce que l’Homme sur le plan matériel est un mort vivant. L’Homme est encore en contact avec l’âme donc il est en contact avec l’âge de la mémoire donc il fait partie de la mémoire involutive.
Il ne possède pas de conscience créative, c’est-à-dire d’intelligence capable de se libérer de ce karma, donc de se libérer de l’influence astrale, donc de se libérer du monde de la mort qui l’inspire. Nous sommes des morts-vivants et lorsque nous mourons, lorsque nous laissons notre corps matériel, nous retournons au monde de la mort et ensuite nous revenons ici. Et c’est un cycle qui dure jusqu’à ce que l’Homme passe de l’involution à l’évolution, jusqu’à ce que l’Homme passe à l’éthérique, jusqu’à ce que l’Homme finalement en arrive à la fusion totale et intégrale de son moi.
Ce qui le forcera à une totale “dé-spiritualisation” de son être pour l’amener à une totale et intégrale mentalisation de son énergie, afin qu’il puisse finalement en arriver à concevoir le matériel, l’invisible et le méta-invisible comme étant des dimensions faisant partie de l’organisation psychique des mondes, en relation avec lesquels, avec le temps, il développera une nouvelle science, une nouvelle civilisation, non pas basée sur l’expérience, non pas basée sur le lien karmique avec la mort mais basée sur sa puissance créative.
FP : Bon, il y a différentes spécialisations dans la médiumnité. On parle de clairvoyance et de clairaudience. Est-ce qu’un clairvoyant, ce serait quelqu’un qui aurait l’image et pas le son et le clairaudient aurait le son et pas l’image ? Est-ce qu’ils n’auraient pas intérêt à s’associer tous les deux pour devenir extralucides ?
BdM : Oui mais ça, ça fait partie des canaux qui sont utilisés. Il y a des êtres qui sont plus sensibles à certaines vibrations, d’autres qui sont plus sensibles à d’autres. La différenciation des vibrations crée différentes expériences. Mais ce que nous appelons aujourd’hui la clairaudience ou la clairvoyance sont des aspects astraux de la conscience humaine.Eventuellement, l’Homme effectivement sera clairaudient, clairvoyant, mais non pas dans le sens que nous connaissons aujourd’hui.
Non pas dans le sens où l’être sera dirigé, excité dans son psychisme par des entités qui veulent entrer en contact avec lui, mais par sa propre énergie, à ce moment-là, ce ne sera plus de la clairaudience, ce ne sera plus de la clairvoyance, ce sera simplement le pouvoir de l’Homme. Ce sera le pouvoir créatif naturel qui permettra à l’Homme d’entrer en contact avec d’autres dimensions, qui permettra à l’Homme aussi de se lier psychiquement avec des Hommes sur le plan matériel, mais non pas en fonction d’une programmation psychique basée sur la relation karmique entre le monde de la mort et le plan matériel.
FP : À travers les différents interviews, quelques centaines d’interviews de médiums, de clairvoyants, de clairaudients, d’extralucides, que j’ai pu faire en quelques années, je me suis aperçu qu’il y avait une base commune chez ces gens-là, dans le sens que leur médiumnité était toujours le fruit ou le produit d’une souffrance. Communément ils avaient tous passés par des états de souffrance très intense.
Et je me demandais si la souffrance n’était pas en fait comme une espèce de décapant qui tomberait sur un meuble recouvert de couches de peinture et de vernis et qui aurait pour effet de faire éclater ces différentes couches que seraient l’ego, la personnalité, les prétentions égoïques etc. pour atteindre finalement le meuble non peint, son essence, d’où la médiumnité ; est-ce que la souffrance est donc un point commun chez tous ces gens-là qui en arrive, qui débouche sur la médiumnité ?
BdM : Ce que vous appelez la souffrance, c’est le fait de la descente de l’énergie dans les corps subtils. Donc l’Homme, à cause de son conditionnement social, à cause de l’organisation psychique de son moi, à cause de sa mémoire, à cause de sa naïveté si vous voulez, naturelle, lorsqu’il entre en contact avec cette énergie, il subit une transformation à un niveau. Donc cette énergie, lorsqu’elle pénètre le plan mental, et qu’elle affecte le plan émotionnel, elle crée naturellement de la souffrance et des êtres le vivent même sur le plan matériel.
Mais cette souffrance, elle fait partie de la transformation de l’Homme jusqu’au point où l’Homme en arrive éventuellement à y mettre fin. Mais pour que l’Homme mette fin à cette souffrance, il faut qu’il soit intelligent. Et il existe une relation entre la souffrance de l’Homme sur le plan psychique, et sa naïveté spirituelle. Si vous regardez les médiums ou ces gens qui vivent toutes sortes d’expériences secondaires, vous voyez que ces Hommes, que ces êtres, quelle que soit leur grandeur d’âme, quel que soit leur service à l’humanité, sont des êtres qui sont foncièrement naïfs.
Ils sont bons, ils veulent aider le monde, ils veulent changer le monde et ils vivent une vie difficile, ils vivent une vie durant laquelle ils se dévotionnent si vous voulez, à changer le monde. L’Homme ne peut pas changer le monde. C’est l’énergie qui va changer le monde. Ce sont les forces cosmiques descendant vers la Terre dans des conditions extrêmement occultées qui vont changer le monde.
L’Homme, lorsqu’il grandit en conscience et qu’il prend conscience d’une certaine vibration, il le fait en fonction d’un lien karmique, c’est-à-dire en fonction d’un service à rendre à l’humanité, à cause de la nature ou de l’élévation de son âme en évolution. Mais lorsqu’un Homme est arrivé à un état de fusion, il n’est plus intéressé à souffrir la vibration pénétrante de sa conscience nouvelle et éventuellement, il y met fin. Mais pour qu’il y mette fin, il faut qu’il déspiritualise totalement son mental.
Donc si les médiums vivent une certaine souffrance à un niveau ou à un autre en relation avec cette descente d’énergie, c’est qu’ils n’ont pas encore été capables de contrôler la relation entre cette énergie et leur moi. Autrement dit, ils n’ont pas donné à leur moi l’expansion nécessaire pour la conversion de leur mental et de leur énergie émotionnelle en une dimensionnalité réelle de leur moi supérieur, autrement dit de leur intégralité. Ils sont coupés, ils sont séparés, ils sont divisés en une invisibilité qui agit sur eux et qu’eux servent les yeux fermés.
Ce n’est pas normal, ce n’est pas naturel pour l’Homme de souffrir. Et si l’Homme souffre, c’est parce qu’il y a en lui de l’ignorance. Et naturellement, si l’Homme vit de la spiritualité, s’il vit de la médiumnité, cette ignorance peut le garder très longtemps dans la souffrance, parce qu’il ne possède pas le mental suffisamment puissant pour se donner à lui-même, l’autorité au-dessus des impressions psychiques qui viennent à son mental.
FP : Vous semblez donc dire que la médiumnité ou les perceptions extrasensorielles sont un phénomène involutif jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de discernement, et à ce moment-là ça peut devenir un phénomène évolutif ?
BdM : Exactement !
FP : Mais qu’est-ce qui va amener le médium ou la personne sujette à ces perceptions extrasensorielles à développer ce discernement ?
BdM : Lorsque la personne qui souffre – à cause de son extrasensorialité – en aura ras-le-bol de souffrir, elle commencera à développer du discernement, ce qui l’amènera éventuellement à être extrêmement lucide. Et la lucidité ne fait pas partie de l’involution. La lucidité sera le produit de la lutte de l’Homme égoïque contre l’astral et elle donnera naissance à l’Homme-Esprit. Pour que l’Homme soit lucide, il faut qu’il soit en contact avec lui-même sur les plans supérieurs de l’astral, autrement dit en dehors de l’astral.
Donc il faudra que l’Homme soit dans sa propre énergie créative et c’est là qu’il sera lucide. Et naturellement s’il entre ou s’il veut entrer en contact avec le monde de la mort, il ne sera plus conditionné par ces Intelligences, par ces entités. Et au contraire, il créera dans ces plans énormément de tremblements, ce qui amènera naturellement sur la Terre une transformation dans le psychisme des masses humaines.
FP : Il y a dernièrement un médium qui a créé tout un émoi au niveau des “mass media” (mot latin). Les mass media se sont emparés de ce cas où il avait prédit la mort à une personne qui venait le consulter. Et effectivement à ce moment-là, on va le traiter de charlatan. Mais ce que j’aimerais savoir, c’est : Est-ce qu’un médium est responsable de l’information qui passe au travers de lui ?
BdM : Un médium devient responsable de l’information qui passe au travers de lui quand il devient intelligent. S’il n’est pas intelligent, à ce moment-là il ne peut pas concevoir de responsabilité.
FP : Donc, celui qui va le consulter est aussi responsable que le médium dans le sens qu’il accrédite le médium ?
BdM : Exactement, il se met sous son empire, il se met sous l’empire de l’astral sans le réaliser. C’est très sérieux de recevoir de l’information médiumnique de cette catégorie et de dire à des gens des choses qui sont fatales.
FP : Qui vont les bouleverser.
BdM : Oui. Pourquoi ? Parce que le médium n’est jamais cent pour cent sûr que la personne va mourir. Ce que l’Homme ne comprend pas de l’astral, c’est que le monde de la mort c’est un monde qui joue constamment avec l’Homme. Que l’Homme soit inconscient ou que l’Homme soit médiumnique, le monde de la mort c’est un monde qui est basé sur la loi du mensonge cosmique. Et cette loi elle est intégrale, elle est fondamentale.
Et n’importe quel être qui est dans son intelligence, qui communique avec le monde de la mort et qui réussit à leur sortir les vers du nez, les force, ces entités, à admettre que leur travail sur leur plan – qu’il soit d’un ordre ou d’un autre, qu’il semble noble ou dégradé – leur travail dans les plus grandes subtilités de ces conséquences, est un travail qui est basé sur la manipulation et la domination de l’Homme.
Et un jour l’Homme saura, lorsqu’il sera prêt ou lorsqu’il aura la capacité de communiquer avec ces plans et de leur faire avouer la réalité, l’Homme saura que le monde de la mort est contrôlé par ce que vous appelez sur le plan matériel, les forces sataniques. Un jour, dans le cours d’une conversation, nous expliquerons ce que veut dire ces Gouvernements. Lorsque nous parlons des forces sataniques, nous ne parlons pas des forces sataniques dans le sens involutif, spirituel, que l’Homme ou le chrétien ou que l’Homme oriental a développé au cours de son involution naïve.
Nous parlons de Gouvernements invisibles qui font partie d’autres réalités, qui font partie d’autres niveaux cosmiques et qui influent sur l’évolution des consciences inférieures qui n’ont pas encore atteint un niveau d’intégralité. Et ces mondes sont très puissants. Et lorsque l’Homme retourne à la mort, il est agité, il est forcé de subir ces mondes et les lois de ces mondes de la même façon que nous sur la Terre, nous sommes obligés de vivre la gravité. Mais le mort ne peut pas, à cause de l’ambiance de son monde et des lois de son monde, avouer ceci à l’Homme.
C’est pourquoi les morts n’ont jamais pu donner à l’Homme de clés en ce qui concerne le réel, et n’ont fait, pendant des siècles et des millénaires, que maintenir l’Homme dans une sorte d’hypnose spirituelle. Ils lui ont donné des formes de connaissances orientales, occidentales, ils ont créé des histoires qui sont à la source d’ailleurs de toutes les sciences occultes et ésotériques. Et c’est justement pour cette raison que nous ne pouvons pas aujourd’hui, malgré toutes ces informations, malgré tous ces livres, découvrir un fil commun, un dénominateur commun en ce qui concerne le réel, parce que le réel ne fait pas partie de la mort.
La mort fait partie de l’involution psychique de la mémoire de l’âme. Le monde de la mort fait partie de l’organisation intégrale des forces sataniques à travers les mémoires accumulatives de l’humanité depuis des millénaires. Le monde de la mort est la représentation karmique, psychique, multidimensionnelle de toute la mémorisation actualisée dans l’expérience de l’Homme. Le monde de la mort, c’est l’organisation intégrale de la mémoire à l’échelle de la planète.
Le monde de la mort, c’est l’intrusion, l’infusion dans le mental de l’Homme, dans le psychisme de l’Homme, qui est responsable pour le développement et du maintien aussi sur le plan matériel, de ce que nous appelons le subconscient. Un Homme conscient, un Homme intégral, ne connaît pas, ni vit pas de subconscient. Le subconscient c’est la séparation des parties psychiques de l’Homme, c’est la division de la totale intégralité de son être.
Donc le subconscient qui fait partie de la psychologie par exemple, que tous les psychologues utilisent comme si c’était un dada, ce subconscient fait partie de l’inspiration philosophique, spéculative, de la psychologie ou des sciences parallèles. Et ce concept est très dangereux parce qu’il empêche l’Homme de réaliser son absolu. Il empêche l’Homme de fonder son intelligence sur la destruction des archétypes qui sont maintenus dans le monde de la mort pour la pulvérisation de sa volonté créative.
Donc nous avons à la fin du vingtième siècle à comprendre les lois de l’Esprit. Et lorsque je parle des lois de l’Esprit, je ne parle pas de l’Esprit dans le sens involutif du terme, où pour nous l’Esprit c’est de la petite fumée, où pour nous de l’Esprit c’est une forme de spiritualité. L’Esprit c’est de l’énergie créative, l’Esprit c’est fondamental à l’organisation psychique des mondes. L’Esprit c’est une puissance créative qui fait partie ordonnée de la nature de l’Homme. L’Esprit existe à tous les niveaux de la création.
Il va des plans les plus subtils jusqu’aux plans les plus grossiers. Donc l’Esprit ce n’est pas une forme quelconque d’intelligence. L’Esprit, c’est le pouvoir de l’énergie organisée sur le plan cosmique à toutes les échelles de la création pour le rendement évolutif de cette énergie, dans des modes d’expression qui conviennent parfaitement aux systèmes qui le reçoivent, et qui lui donnent exposition, expression, ce que nous appelons conscience minérale, plantaire, conscience animale, Homme ou le Surhomme de demain.
Donc l’Homme a, avec l’évolution future, à comprendre le monde de la mort d’une façon scientifique et non pas simplement d’une façon spéculative, occulte, médiumnique, métaphysique. Nous devons mettre à mort la mort si nous voulons, nous les Hommes, finalement en arriver à connaître les lois de la vie.
FP : Est-ce que le rêve est un phénomène médiumnique ?
BdM : Le rêve est un phénomène médiumnique. C’est un phénomène astral qui utilise la symbologie quotidienne de l’Homme sur le plan de son expérience ou qui utilise les archétypes universels pour la glorification des puissances astrales que lui ne connaît pas. Le rêve, c’est l’insulte à l’Homme. Si l’Homme a à savoir quelque chose, si l’Homme a à connaître quelque chose, pourquoi doit-il passer par une séquence de symbologie qui n’a aucun sens !
Donc le rêve, c’est une insulte à l’intelligence de l’Homme. Ça fait partie de la programmation involutive de l’astral, ça fait partie du pouvoir de l’astral sur la Terre, ça fait partie du pouvoir de la mort sur l’Homme, ça fait partie de la réunion d’un principe planétaire avec un principe qui n’est pas cosmique et qui n’est pas fusionné, la mort. Lorsque l’Homme sera suffisamment conscient, il cessera de rêver.
Au lieu de vivre dans un état somnolent de sa conscience, il vivra sa conscience d’une façon créative et il pourra passer du plan matériel au plan éthérique. Et à ce moment-là, il ne pourra plus rêver parce que rêver ne fera plus partie du besoin psychologique de son moi sur le plan mental et sur le plan émotionnel. L’Homme n’aura plus mentalement ou émotivement à subir un conditionnement partiel pour le maintien à une échelle de milliards ou de milliers d’années d’une sorte de conscience, de petite lueur d’Esprit. L’Homme sera dans la puissance de son Esprit.
Donc il aura la capacité d’intégrer cette énergie qui est à la base de la création, et qui fait partie de l’ordre cosmique des choses, qui est son statut cosmique, qui est son statut universel, qui possède son propre domaine d’intérêt d’évolution, d’intégration et de pulvérisation des obstacles qui constituent l’involution des races. À ce moment-là, l’Homme pourra entrer en contact avec d’autres intelligences, il pourra connaître les domaines de ce que vous appelez aujourd’hui l’ufologie. Il pourra connaître les domaines des espace-temps qui sont parallèles à notre monde.
Et il verra que la vie sur la Terre n’est pas l’habitat naturel de l’Homme, il verra que l’habitat naturel de l’Homme c’est l’éther, que ce n’est pas le plan matériel et que ce n’est pas la mort. Donc il se sortira finalement de cette illusion extrêmement puissante qui constitue la base de l’ego, c’est-à-dire l’impression que nous avons, nous les Hommes, d’être intelligents. Il deviendra réellement intelligent, autrement dit il sera universel, cosmique.
Et il aura le pouvoir à travers la lumière et le son de faire vibrer les différents plans pour exécuter ou s’exécuter, en tant qu’être créateur, comme il se doit. Les notions spirituelles ou mystiques de l’humanité involutive, que ce soit de l’humanité occidentale ou que ce soit de l’humanité orientale a perçu ceci. Nous avons conscience, nous avons étudié théologiquement, métaphysiquement, occultement, que l’Homme doit être UN.
Mais lorsqu’il s’agit pour l’Homme d’être UN, d’être unifié à sa réalité, nous vivons une crainte intégrale, nous avons cette crainte fondamentale, pourquoi ? Parce que la mort intervient lorsque nous allons trop loin dans l’unitisation de nos principes. Et à ce moment-là, pour donner continuité à cette perversion occulte du symbolisme de l’unité, la mort nous amène à vivre des expériences astrales où nous rencontrons de la lumière, où nous entrons dans des domaines de lumière, où nous en sommes finalement amenés à être des illuminés.
Et si vous regardez les illuminés dans le monde, vous voyez que leur lumière, elle ne brille pas très longtemps. Vous voyez que dernièrement, beaucoup d’illuminés sont en train de se faire des fortunes. Vous voyez que beaucoup d’illuminés se promènent en jet. Vous voyez que beaucoup de naïfs qui supportent leur lien avec ces illuminés sont en train de vivre une très grande dépersonnalisation.
Vous voyez, autrement dit, que dans le monde et surtout aux États Unis, nous sommes en train de vivre une récapitulation du Moyen Âge. Nous sommes en train de vivre une récapitulation à la moderne de ces périodes extrêmement sombres de l’humanité où les Hommes qui n’étaient pas alors modernes, étaient extrêmement vampirisés par ces plans que nous appelons le monde de la mort.
FP: Quelle différence faites-vous entre une conscience spirituelle et une conscience vibratoire ?
BdM : Une conscience spirituelle, c’est une conscience qui est naïve, c’est une conscience à l’intérieur de laquelle il n’y a aucune intelligence créative. C’est une conscience qui est absolument assujettie aux lois de l’involution. C’est une conscience qui vit de l’autorité d’autres consciences. C’est une conscience qui n’est pas capable de subir ou de vivre à l’intérieur de sa propre autorité. C’est une conscience qui a besoin d’un maître.
C’est une conscience qui a besoin d’une religion. C’est une conscience qui a besoin d’un dieu. C’est une conscience qui a besoin d’un parapluie pour vibrer. C’est une conscience qui est tellement faible qu’elle va chercher la force dans l’illusion. C’est une conscience qui a besoin tellement d’être rassurée spirituellement qu’elle perd conscience totale de son intelligence. C’est ça ! (rires du public – applaudissements).
FP : Qu’est-ce qui en nous, en fait, a peur de mourir, si ce n’est pas la pensée ?
BdM : C’est une très bonne question !
FP : Est-ce que ce n’est pas elle qui a construit tous ces mondes-là, astraux, le monde astral, ces plans-là ? Est-ce que ces mondes-là ont une réalité intrinsèque ou est-ce que c’est une forme de miroitement créé par l’âme ou la pensée, en fait, à laquelle nous nous sommes identifiés ?
BdM : Tous les mondes ont leur niveau de réalité et la pensée humaine, tant qu’elle sera astralisable, connaîtra de la crainte. La crainte que vivent les Hommes face à la mort, c’est une crainte qui est maintenue par l’astral. C’est une crainte qui sert l’astral.
FP : Par le biais de la pensée ?
BdM : Toujours par le biais de la pensée, parce que dans la mesure où l’Homme commence à avoir peur de la mort ou qu’il a peur de la mort, il spiritualise sa conscience. Donc il développe l’espoir d’aller ce que vous appelez “au ciel”. Il développe la crainte d’aller “en enfer” si nous regardons les anciens. Donc à partir de ce moment-là, il devient émotivement assujetti à toutes sortes d’impressions subtiles et il devient prisonnier de ces plans.
Et comme l’Homme ne connaît pas les lois de la psychologie, comme l’Homme ne connaît pas les lois de l’Esprit, comme l’Homme ne connaît pas les structures psychiques de l’ego, comme il n’est pas conscient des lois involutives qui ont organisé l’ego en fonction d’un retour au monde de la mort, il n’est pas capable sur le plan mental de se dissocier vibratoirement de ses pensées. Donc il les vit pendant des années.
Mais à partir du moment où l’Homme passera de l’involution à l’évolution, sa pensée changera. C’est-à-dire qu’elle sera transformée parce qu’il en arrivera finalement à connaître les lois de sa propre énergie. Et avec le temps, il ne connaîtra plus ces formes-pensées subjectives. La crainte de la mort disparaîtra et parallèlement à cette transmutation, se fera la fusion. Donc éventuellement, lorsque l’Homme sera prêt à passer du plan matériel à un autre plan, au lieu de se diriger comme un idiot dans le plan astral, il ira vers l’éther.
FP : Mais la mise en place de concepts, tels que celui du ciel, de l’enfer, du purgatoire, voire même du karma, de la réincarnation, est-ce que ce n’est pas encore une fois le produit de la pensée qui essaie de fuir sa propre mort et qui bâtit ces univers-là de façon artificielle, empêchant l’Homme de s’identifier à sa source ou à son origine véritable ?
Est-ce que vous, dans votre conscience, lorsque vous êtes syntonisé sur votre énergie, est-ce que vous voyez cette illusion-là, de ces plans de la mort, même de la réincarnation et du karma ? Est-ce qu’un jour vous allez être amené à faire sauter ces concepts-là ?
BdM : Je les fais sauter dans la mesure où c’est nécessaire. Autrement dit, je ne peux pas faire sauter les concepts tant que l’Homme n’est pas arrivé à pouvoir prendre les conséquences de ce démolissage. Autrement dit, tout doit se faire d’une façon graduelle, d’une façon étapique, si vous voulez. Si nous disons aujourd’hui des choses ou si nous écrivons aujourd’hui des choses qui ne devraient être dites ou écrites que dans cinq ans ou dans dix ans, nous allons trop rapidement.
Mais viendra le moment où l’Homme conscient fera éclater toutes les formes-pensées qui le desservent, c’est-à-dire toutes les formes-pensées qui sont astralisées. Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera à comprendre véritablement les mystères qui ont toujours été maintenus, par le passé, dans les mains de ceux qui voulaient le pouvoir. C’est absolument ignoble, c’est absolument ignorant, c’est absolument dominatoire, démagogique, de dire que les mystères existent.
C’est absolument insulter l’intelligence créative et cosmique de l’Homme. C’est absolument insulter la nature réelle de l’Homme. L’Homme est un être qui, de par sa propre lumière, est capable de connaître les mystères. Autrement dit de faire éclater les formes qui l’empêchent de connaître et de comprendre parfaitement l’infinité multidimensionnelle de l’organisation psychique et invisible des mondes. L’Homme a l’intelligence puisqu’il fait partie de la création.
L’Homme est un être qui est absolument solaire. L’Homme n’est pas un être lunaire. Il est un Homme qui est capable, de par sa propre volonté créative, de s’instruire de la réalité. Il n’a pas besoin de vivre sans fin ses pensées astralisées qui viennent du monde de la mort, et qui le gardent dans une forme d’incubation qui le rend infirme de lui-même.
Éventuellement, effectivement il y aura des Hommes, moi j’en suis un, il y en a d’autres. Il y en aura d’autres qui auront cette capacité intégrale de faire sauter la forme-pensée qui est astralisée, et qui a gardé l’ego pendant des millénaires dans une forme d’inconscience où il lui fut nécessaire, pendant le rêve, de substituer une forme de réalité à la sienne.
Mais pour ceci, il faut que l’Homme soit capable de subir, de supporter sa réalité. C’est-à-dire il faut qu’il soit capable de s’instruire de lui-même. Et l’ego n’est pas habitué à ceci parce que l’ego historique, l’ego de l’Homo sapiens si vous voulez, c’est un ego qui a toujours formulé sa conscience en fonction ou par rapport à une autorité extérieure, que cette autorité soit sociale ou que cette autorité soit intemporelle, ou émanant du plan astral ou des plans spirituels.
L’Homme n’a jamais été capable de vivre sa réalité pensante sans le support d’une autorité et c’est ça qui a maintenu l’Homme dans l’involution. Et l’Homme nouveau sera autre. Il sera capable de supporter pour la première fois sa propre lumière, sa propre énergie. Donc il sera capable de vivre la solitude de son mental qui est une solitude cosmique, universelle, qui fait partie de la conscience de tous les Hommes conscients, qui n’a pas besoin d’être amenée à une réflexion psychologique pour l’émancipation émotive ou mentale inférieure de l’ego.
L’Homme conscient n’a pas besoin de preuves philosophiques pour son propre entendement. L’Homme conscient se nourrit lui-même. Mais l’Homme inconscient, l’Homme involutif, a besoin de preuves. Donc naturellement la mort, le monde de l’astral lui donnera toutes sortes de preuves.
FP : Il faut donc en arriver à se débarrasser de tous les systèmes de croyances quels qu’ils soient puisqu’ils ont été mis en place par la pensée ?
BdM : La croyance c’est l’abomination de l’Homme. À partir du moment où vous croyez un Homme ou que vous croyez des entités, vous êtes foutus. Parce que vous n’avez pas la capacité, l’autorité de détruire la fondation de la croyance. La croyance c’est simplement un mur qui a permis pendant des siècles de protéger émotivement l’Homme contre la grande dimensionnalité du cosmos, dont il n’était pas capable à ce moment-là de comprendre, à cause du fait que son état mental n’était pas suffisamment évolué.
Mais aujourd’hui, maintenant que nous sommes arrivés à l’âge de la science, que nous sommes en train de regarder dans les mondes de la matière, et d’élever notre regard vers les infinités, vers les quasars, vers les trous noirs, nous sommes capables mentalement de dépasser les conditions de cette involution, et finalement d’amener la science du mental à converger vers la science du métal pour pouvoir finalement donner un Homme ou créer un Homme qui soit à la fois parfaitement scientifique dans la matière et parfaitement scientifique dans l’Esprit.
FP : Le simple fait que l’Homme n’ait pas la mémoire ou le souvenir de ses origines, est-ce que ça ne prouve pas tout simplement que ses origines sont dans la lumière, dans laquelle il n’y a pas de mémoire ?
BdM : L’Homme n’a pas conscience de ses origines astrales – si nous parlons à ce niveau-là – parce que s’il avait conscience de ses origines astrales, la vie sur le plan matériel serait trop difficile. Imaginez-vous que vous avez été déjà dans une vie antérieure par exemple un Homme très riche, très bien soigné dans votre civilisation, et qu’aujourd’hui vous vous retrouvez en Éthiopie ! Bon… alors pour empêcher l’Homme de subir une sorte de contradiction involutive, la mémoire lui est retenue.
Lorsque l’Homme passera de l’involution à l’évolution, il aura conscience de tout le temps, de toutes ses expériences sur le plan matériel sur la Terre ou sur d’autres planètes. Mais à ce moment-là il ne sera plus taxé de l’émotivité dans le mental. Ce qui fait que l’Homme, ne possédant pas la mémoire de ses antécédents, pour lui, pour le moment, c’est une protection. Mais viendra le jour où l’Homme n’aura plus à être protégé, parce que la transmutation de sa conscience, le développement d’une conscience mentale supérieure, d’une supraconscience, lui permettra de vivre son état émotif à un niveau, son état mental à un autre et les deux ne se mélangeront pas.
À ce moment-là, si pour une raison ou une autre, il sort de son corps matériel et investigue l’aspect éthérique de sa conscience morontielle, il pourra avoir accès à toute cette information. Mais lorsqu’il viendra sur le plan matériel, il n’en sera pas déboussolé. Mais pour ce, il faut que l’Homme soit capable de supporter le réel, c’est-à-dire qu’il soit capable de vivre de son énergie créative sans l’apport subjectif de l’ego. Et c’est ça qui sera difficile.
FP : Vous semblez dire à ce moment-là que les origines de l’Homme remontent au plan de la mort. Mais est-ce que ce n’est pas au plan de la mort qu’elles remontent parce que son énergie, au départ, a été déviée vers ces plans-là et puis utilisée pour l’édification de ces mondes ?
Ça ne veut pas dire que sa source se situe au niveau du plan de la mort. Supposons que sa source soit la lumière et que sa lumière passe à travers un prisme et qu’elle se décompose en sept parties, à ce moment-là on a les sept plans astraux. On est dans cette illusion-là, on la vit, on la perpétue, mais ça ne veut pas dire que notre origine est dans ce spectre-là de la lumière décomposée. Elle est avant le passage dans le prisme ?
BdM : L’origine de l’Homme, l’origine créative de l’Homme, autrement dit à partir du moment où l’Homme fut composé par l’Esprit de la forme, cette origine se situe dans le monde de la lumière. Pour que cette origine prenne une valeur créative évolutive, il faut qu’elle passe par des plans inférieurs que nous appelons l’astral. Ces plans inférieurs ont été utilisés et ont servi au développement de la conscience de l’Homme, à partir des étapes les plus foncières de l’involution jusqu’à aujourd’hui.
Mais un jour, viendra le temps où cette lumière qui a été décomposée par l’astral pour le développement de la conscience égoïque, devra être fusionnée avec l’Homme. Et à partir de ce moment-là, il n’y aura plus d’astral dans la conscience humaine. Donc vous aurez la lumière directement dans l’Homme donc vous aurez la manifestation de la fusion sur le plan matériel. Vous aurez l’Homme intégral.
Vous aurez automatiquement une nouvelle race humaine qui fera partie d’une nouvelle évolution. Mais avant que l’Homme puisse connaître cette fusion, il faut qu’il passe à travers ces plans astraux et comment le fera-t-il ? Il le fera en réalisant, au cours de son évolution, les illusions de son mental subjectif. Autrement dit les illusions de l’ego qui l’affectent sur le plan émotif et qui le gardent constamment en lien avec l’astral.
FP : Si on regarde le phénomène de la fusion à la lueur de votre propre expérience et si on le débarrasse de tous ces mystères, est-ce que ce n’est pas tout simplement entre guillemets une identification à la source originelle qui permet cette fusion ?
BdM : La fusion c’est la descente de l’énergie dans la matière. Donc la fusion, c’est l’intégral développement de la conscience de l’Homme au-delà du conditionnement planétaire de l’âme. La fusion, c’est la cessation de la mort astrale de l’Homme. La fusion, c’est le début de la renaissance, c’est le début du contact universel, c’est le replacement ou la réorientation naturelle de l’Homme. L’Homme fusionné, c’est l’Homme normal. L’Homme involutif n’est par normal. L’Homme en fusion sera l’Homme normal.
Autrement dit, c’est comme si je disais que pendant l’involution l’Homme n’existe pas sur la Terre. Nous avons des êtres humains, donc l’Homme est un être humain. Mais l’Homme nouveau, l’Homme intégral – appelez ça comme vous voulez – sera un Homme réel. Donc il sera un Homme réel parce qu’il vivra intégralement et de façon absolue, de son énergie. C’est ça la fusion. Et l’Homme ne peut pas connaître la fusion parce qu’il a le désir spirituel de la connaître. La fusion ne vient pas de l’ego.
Vous ne pouvez pas aller au Tibet chercher la fusion et vous ne pouvez pas aller chez Eaton en acheter une livre ! La fusion ne se donne pas par les livres, la fusion, ça fait partie de l’évolution intégrale de la conscience de l’Homme. Les livres, le Tibet, Eaton, Steinberg, ça, ça fait partie de l’expérience spirituelle de l’Homme. Donc l’Homme vivra des expériences spirituelles selon sa sensibilité, selon son évolution. Ses expériences l’amèneront éventuellement à connaître, à réaliser les contradictions internes de son ego. Là, il commencera à vivre la fusion.
Donc ses expériences spirituelles – qu’elles soient occidentales ou orientales – sont des expériences nécessaires qui font partie de la magnétisation du corps mental spirituel de l’Homme. Mais lorsque l’Homme connaîtra la fusion et qu’il commencera à grandir dans cette relation étroite entre lui-même et l’universalité de sa conscience, il saura qu’il est en train de se lier à cette partie morontielle, universelle, de lui-même – qui est intégralement son être cosmique – à travers lequel l’aspect matériel agit, ou en relation avec lequel l’aspect matériel agit, jusqu’au moment où l’Homme n’aura plus besoin de cet aspect matériel et passera à l’éthérique.
FP : Est-ce que la conscience supramentale c’est la mémoire de l’énergie ?
BdM : La conscience supramentale, c’est le développement à une très basse échelle de cette vibration de fusion. La conscience supramentale, c’est le début de la transmutation du mental humain. La conscience supramentale, c’est le début de la descente de cette énergie dans la matière. Lorsque cette descente sera intégrale… à la fin du cycle, lorsque cette descente fera partie d’une grande conscience sur le plan matériel, en relation avec un grand nombre d’individus, nous ne parlerons plus de conscience supramentale, nous parlerons simplement du pouvoir créatif de l’Homme nouveau.
FP : Bon, dans votre cas vous avez été fusionné instantanément. Maintenant vous parlez des gens qui vont fusionner progressivement. Est-ce que dans une fusion instantanée, on se voit totalement débarrassé de toute mémoire ou de tout attachement aux systèmes de croyances quels qu’ils soient, réincarnation, karma, etc. et qu’on les replace ensuite pour expliquer un processus de fusion progressive ?
BdM : Dans la fusion instantanée, nous vivons la dépersonnalisation totale de l’ego involutif. Donc nous perdons la mémoire subjective de l’âme. Nous avons accès à l’énergie qui, sur le plan mental, devient pour nous l’expression d’elle-même. Et pendant les années qui suivent cette fusion, nous vivons l’intégration graduelle de cette énergie. Donc nous souffrons si vous voulez, une sorte d’initiation solitaire, parce qu’en tant qu’Homme, nous avons, pour toutes sortes de raisons, des mécanismes subjectifs qui font de nous des êtres naïfs.
Et avec la transmutation de cette énergie, nous apprenons à la connaître. Nous apprenons à en reconnaître les lois et avec le temps nous nous débarrassons de la spiritualité que fait vibrer en nous cette énergie. Et éventuellement nous commençons à connaître ce que veut dire le mot “Intelligence”, c’est-à-dire cette faculté créative de l’énergie qui, à travers le mental de l’Homme, devient expressive d’elle-même. Et avec le temps, nous dépassons la conscience psychologique de l’ego.
Nous dépassons le besoin de la preuve, nous dépassons le doute, nous ne souffrons plus en tant qu’Homme,nous souffrons simplement de vivre sur le plan matériel jusqu’à tant que nous soyons prêt pour une raison de vie, pour une raison d’expérience, pour une raison d’œuvre à passer à un autre plan. Ce qui coïncide parfaitement avec ce que nous savons. Mais nous ne sommes pas capables de vivre cette énergie de façon totale tant que le temps n’est pas venu pour que nous la vivions. Donc nous la vivons progressivement.
FP : Encore dans votre cas, est-ce que vous vivez une perception extrasensorielle qui n’existe pas actuellement sur le plan communautaire ?
BdM : Je vis l’extrasensoriel d’une façon mentale, je ne le vis pas d’une façon astrale. Je ne suis pas astral. Pour moi la perception extrasensorielle, comme vous l’appelez, ça fait partie naturelle de ma conscience, ça fait partie naturelle de ma vie. Je peux aller dans la salle et rencontrer quelqu’un et lui parler de lui, c’est normal. Donc aussitôt que vous parlez d’extrasensorialité, vous mettez en jeu l’égoïcité de l’Homme. Vous mettez en jeu l’orgueil spirituel de l’Homme, l’orgueil médiumnique de l’ego.
Aussitôt que vous parlez d’extrasensorialité, vous parlez dans un sens d’un certain pouvoir. Et ceci est très – je ne dirais pas dangereux – mais ceci est très dangereux (rires du public). Parce qu’aussitôt que l’Homme prend conscience égoïque de ce que vous appelez l’extrasensorialité, il se prend pour un autre, au lieu de réaliser que l’extrasensorialité, c’est la perception de cette conscience qui est infinie dans un vase qui est extrêmement limité, mais qui est en harmonie avec elle.
FP : Merci infiniment Bernard de Montréal. (Applaudissements).
mise à jour le 22/08/2024