Le moi et l’émoi

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Conférence avec François Payotte 44

“FP : Le seigneur m’a parlé et dans son infini courroux, il m’a dit : “O-ras-le-bol”, c’est mon nom, le Seigneur m’appelle comme ça. Les speakers c’est toujours : “Oral-quelque chose”, moi c’est : “O-ras-le-bol” pour le Seigneur. Il m’a dit : “O-ras-le-bol”, je suis tanné de voir la vie de “sans-dessein” …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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François Payotte (FP) : Le seigneur m’a parlé et dans son infini courroux, il m’a dit : “O-ras-le-bol”, c’est mon nom, le Seigneur m’appelle comme ça. Les speakers c’est toujours : “Oral-quelque chose”, moi c’est : “O-ras-le-bol” pour le Seigneur. Il m’a dit : “O-ras-le-bol”, je suis tanné de voir la vie de “sans-dessein” que tu mènes depuis des années. Il dit : Ça fait des années que je te regarde aller tirer le diable par la queue. J’ai dit : Objection Seigneur, je m’accroche à tout ce qui passe (rires du public).

Il dit : Pas d’objection, à mes yeux ta situation matérielle est injustifiable. Tu as négligé la matière, tu as failli à ta tâche ; aussi en guise de châtiment, je te condamne à rester sur la Terre jusqu’en l’an 2020, et à faire des introductions sans queue ni tête, aux conférences de Bernard de Montréal jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mais j’ai dit : Seigneur dans votre infinie miséricorde, avez vous pensé au public qui, lui, cette situation est pris en otage ? C’est lui qui est obligé de subir ces introductions-là jusqu’en l’an 2020.

Il dit : Oui, j’y ai pensé dans mon infinie miséricorde, et je le libérerai le public, c’est la raison pour laquelle je te charge de donner mon message. Je le libérerai le public, à la condition qu’il me verse une rançon de dix millions de dollars. J’ai dit : Des dollars canadiens ou américains ? Canadiens ! Sachez que je vous engage à la pause à donner généreusement, (rires du public), votre condition et la mienne étant liées intrinsèquement, votre liberté va dépendre de votre générosité. On va passer aux choses sérieuses.

Sur le plan de la libido, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais à mon âge on a besoin de stimuli, on commence à avoir besoin d’artifices pour réveiller le dieu endormi. On a beau être jovialiste ou prêcher une philosophie de l’excès, il n’en demeure pas moins que la nature c’est la nature. Le baromètre ne peut pas toujours être au beau fixe ; ça fait que j’ai décidé de prendre en main le baromètre. Je ne sais pas si vous avez compris, mais en tout cas je vais vous expliquer ça de facon très terrienne.

Ma grand-mère disait toujours à mon grand-père : Il est encore capable d’envoyer la moutarde mais on ne peut plus trouver la saucisse. OK. C’est ça que je veux dire là, de façon moins philisophique (rires du public). Ça fait que quand j’ai décidé de me prendre en main un jour, que je pensais encore que rien ne pouvait m’émouvoir, j’ai décidé d’aller acheter au petit dépanneur du coin, le dernier numéro de la revue “Penthouse”. Là, je suis rentré chez Desloges la petite tabagie. Bonjour Monsieur Desloges. Bonjour Monsieur Payotte, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?

Puis là, j’ai pris mon courage à deux mains, cette fois-ci je vais aller la chercher catte maudite revue là ! J’ai dit : Ben oui, je voudrais le dernier numéro de la revue… puis là, ça a bloqué, je n’étais pas capable de le sortir… Il me dit : De “Québec Sciences” ? Oui c’est ça, “Québec Sciences” (rires du public). Et avec ça Monsieur Payotte ? Ben je dis : Donnez-moi aussi le magazine… Je n’arrivais pas à le dire. Il dit : “Québec Psychologie” ? Ouais “Québec Psychologie”.

Bref, finalement je suis sorti avec “Québec Sciences”, “Québec Psychologie”, “Châtelaine” (magazine québécois), “La Vie”, des chips, des gums, des balounes, des liqueurs ; j’en avais plein les bras, mais je n’avais pas “Penthouse”. Ça fait que je suis revenu à la charge le lendemain avec une autre stratégie. Je me dis : Je vais faire ça de façon différente, puis j’ai été chercher une douzaine de revues, puis dans le milieu, j’ai glissé mon “Penthouse”.

Puis j’ai attendu que Monsieur Desloges, le patron ne soit plus à la caisse, mais que ça soit son commis qui soit là. Le commis était là, lui ne me connaissait pas, j’ai été vers la caisse, je me suis précipité avec mon paquet de revues. Et alors qu’il commence à pitonner, il y a une voix dans le fond qui dit : Laisse faire Robert, je vais m’en occuper moi, de Monsieur Payotte (rires du public). C’était Madame Desloges ! Là j’étais coincé, alors le rouge, la honte me montait au front déjà.

Elle commence à pitonner les revues, puis quand elle arrive à “Penthouse” – et moi j’avais le dos tourné, je toussais, parce que quand je suis nerveux, je tousse toujours – je sens qu’elle arrête de pitonner, là je me retourne et elle me dit : Il doit y avoir une erreur Monsieur Payotte, ce n’est pas à vous ça ? Je dis : Quoi donc ? Ah non certainement pas ! (rires du public). Cachez ce sein que je ne saurais voir… Ça fait que je ne l’ai pas eue cette fois-là non plus.

Puis ça, ça me met en rage, ça ne semble rien, c’est ridicule, mais je suis sûr qu’il y en a dans la salle qui sont comme moi, qui ont le goût de l’acheter puis qui n’ont jamais pu aller la chercher. Mon voisin lui, il est capable ; je l’ai observé là, dans la librairie, comment il faisait lui. Il a du front tout le tour de la tête ; c’est Monsieur Lamain, c’est mon voisin de palier, Dieudonné… Dieudonné Lamain ! C’est un gars qui vient des îles, grand, basané, bronzé.

Lui il rentre, il prend la revue là… il dit : C’est bien le dernier numéro de “Penthouse” ? Puis il le met dessus puis il regarde bien Madame Desloges dans les yeux, elle a toujours les lunettes comme ça, c’est des tessons de bouteilles qu’elle a. Puis c’est elle qui rougit, t’sé, puis là, je l’ai même entendu dire… Madame Desloges qui disait : Voulez-vous un sac ? Il disait : Non, c’est pour consommer sur place, pas gêné du tout, pas impressionné.

J’aimerais ça être comme lui, moi. Ça fait qu’un jour, pour me déniaiser, j’ai vu une annonce, on proposait une thérapie. Puis là, j’ai eu la surprise de voir que c’était mon psychotérapeuthe Sigmund… Sigmund Ménardeau. Il y avait tout un programme pour déniaiser les gens comme moi, et ça s’appelait : Contactez vos troubles par l’dentification de vos zones d’impression ! Je l’ai appelé et il m’a expliqué ce que c’était, il appelle ça du “défouling”.

Et je dis : Est-ce que ça marche ? Écoute, pour être franc avec toi, il n’y a encore personne qui l’a essayé, veux-tu le tester mon programme ? Je dis : Je veux bien si tu me fais une réduction (c’est 50$ de l’heure la consultation). Je demande : Il y en a pour combien de temps ? Il dit : Pour deux heures. Je dis : OK. Je m’en viens tout de suite chez toi.

Ça fait que j’arrive chez lui, il me dit : Voilà, expose-moi les situations où tu es le plus impressionné ! Bon, là je lui raconte par exemple ce qui m’est arrivé la semaine dernière, en présence de “VALL”, c’est ma belle-mère c’est le diminutif qu’on lui a donné. Ses vrais noms c’est : Véhémence, Adrénaline, L’agacée, La vigueur (VALL). OK. Pas “lacassé la figure”, “l’agacée la vigueur” !

Et voilà ce qui m’est arrivé la semaine dernière. C’était le gros “party” chez nous à la maison, fêter un anniversaire, et puis dans la cohue, ma femme me dit : Veux-tu aller faire une commission pour moi rapidement, il me manque des affaires, veux-tu aller à la pharmacie chez Monsieur Demers ? Elle me donne un petit billet avec les commissions dessus. Ça fait que je m’en vais à la pharmacie.

Là, je rentre, je sors mon petit billet puis je l’ouvre, et là le drame. Qu’est-ce que je vois dessus, je l’ai encore le billet, OK. “Papier hygiénique”. Il fallait que je demande du papier hygiénique puis j’ai horreur de ça, moi, de rentrer à la pharmacie puis de sortir avec des rouleaux de papier hygiénique. Encore une fois, je prends mon courage à deux mains puis je dis à Monsieur Demers : Vous me prendrez du papier hygiénique… mais je le dis pas trop fort parce qu’il y a les vendeuses qui étaient là.

Il me dit : Résistant ? Résistant le papier ?… Heu… je lui dis : De toutes façons, ça n’a pas d’importance, ce n’est pas pour moi… (rires du public). Je dis : C’est pour mon petit à la maternelle, ils font des guirlandes pour Noël (rires du public), pourvu qu’il y ait des belles couleurs, donnez-moi un assortiment de couleurs, la résistance, ce n’est pas important.

OK. Janine, vous mettrez deux douzaines de rouleaux de papier toilette de couleur à Monsieur Payotte. Et avec ça Monsieur Payotte ? Je regarde : Serviettes hygiéniques. Je ne vais jamais être capable de demander des serviettes hygiéniques… pfff. Je dis : Ça me prend des serviettes hygiéniques aussi ; là, il me dit : Mini ou maxi ? (rires du public).

Mini ou maxi, je n’en sais rien, c’est pour ma belle-mère ou mon épouse, je n’en sais rien, je dis : De toute façon ce n’est pas pour moi ! Mais je ne veux pas prendre de chance, donnez moi des maxi. Et à part de ça ? Une boîte de suppositoires ! (rires du public). Quelle taille ? Enfant ou adulte ? Je dis : Mettez donc adulte ! Là, je tousse, hein, quand je suis gêné, je tousse,… rouge et tout… nerveux.

Puis ce n’est pas fini, il restait un article, ça, c’était la cerise sur le sunday : Des condoms ! Avez-vous déjà été dans une pharmacie, vous autres, demander des condoms ? Puis c’est la mode en ce moment, la grande mode, les condoms et les condos (rires du public). En tout cas… puis c’est mauditement mal fait, si encore ils étaient là qu’on pouvait se servir ! Vous avez remarqué, ils sont toujours derrière le comptoir, il faut les demander, hein !

Ça fait que là j’ai dit : Ben… donnez-moi des condoms. Il me dit : Lubrifiés ? Secs ou lubrifiés ? (rires du public). Je lui dis : De toute façon, ce n’est pas pour moi, vous savez, on a un “party” à la maison, ça fait toujours rire, on fait des balounes avec, on a toujours bien du fun avec ça. Il dit : OK. Bon je vous emballe tout ça, puis je dis : Pour les suppositoires, faites-moi un petit paquet cadeau, on va faire une farce, c’est pour ma belle-mère, c’est son anniversaire je vais lui faire une “joke”, si vous voulez me les emballer.

Là, je n’en pouvais plus parce que tout le monde me regardait dans la pharmacie. J’étais gêné, ému ! Là, je ne pouvais plus rester une minute de plus, puis j’ai dit : Il faut que j’aille faire d’autres commisssions, puis de toute façon, je ne peux pas emmener tout ça… rouleaux de papier hygiénique… tout ça… serviettes… vous ferez livrer à la maison. Puis en sortant je me précipite, puis le pharmacien il m’attrape encore avec ses gros bras plein de poils, tout velus…

Vous avez remarqué, les pharmaciens, ils ont toujours des bras plein de poils… les chirurgiens, les médecins, je ne sais pas pourquoi. Et puis il me tend une boîte de pastilles. Je lui dit : Qu’est ce que c’est ? C’est un cadeau de la maison, c’est pour la toux ! Il riait. Des pastilles Valda ! Je n’ai pas été tout de suite à la maison, il fallait que je me remette de mes émotions ! J’ai été chez Tony au petit restaurant à côté prendre une coupe de cognac.

Ça a pris cinq, dix minutes, je suis retouné à la maison, puis je ne pensais plus à la livraison. Mais quand je suis arrivé, c’était le comité des fêtes qui m’attendait, comité de réception ; ma femme avec ses serviettes hygiéniques déballées, le papier qui n’avait pas d’allure, les condoms et en plus la boîte de suppositoires ! Et le pharmacien avait pris la précaution de rajouter une petite carte dessus : “Avec les compliments de François Payotte à sa belle-mère” (rires du public). Voilà !

Alors, pour les nouveaux qui n’ont pas l’habitude de ces introductions, de ces fanfaronnades, il faut vous dire qu’une conférence de Bernard, c’est un peu comme un vol nolisé, on affrête un avion et on décolle. On est deux ici, un pilote et un copilote. Je suis copilote, je chauffe l’appareil et j’ai pour objectif de faire le décoller.

Ensuite le pilote va prendre les commandes, Bernard de Montréal va nous mettre sur le pilotage automatique, pour nous amener jusqu’à la destination avec une escale d’une demi-heure au bout de cette première heure d’envolée. Alors il y en a eu donc pour les dix premières minutes pour les fous, maintenant voici pour les fins, Bernard de Montréal. Applaudissements !

Bernard de Montréal (BdM) : C’est une une soirée roulante ! (rires du public).

FP : Oui, il y a du tangage et du roulis et on va probablement passer dans des zones de turbulence. Paré à décoller capitaine ? Attachez vos ceintures. Bernard de Montréal, en gros, quelle est votre explication de la loi d’impression ? Origine, utilité, processus ?

BdM : La loi d’impression, c’est une des lois les plus fondamentales de la vie, autant sur le plan biologique que sur le plan psychologique. C’est une loi de la lumière, c’est une loi qui s’applique autant sur le plan mental de l’intelligence, que sur le plan émotionnel, que sur le plan vital, que sur le plan matériel. Donc c’est une loi cosmique qui détermine dans son ensemble, le caractère relationnel des forces de vie, mentales, émotives, vitales et matérielles.

C’est une loi tellement fondamentale que si la loi d’impression n’existait pas dans l’univers, ce serait absolument impossible pour les forces intelligentes, à travers la forme, de pouvoir développer un système de relations graphiques, hiérarchiques, de sorte que l’univers serait terne. La loi d’impression, sur le plan humain, dans notre vie, l’Homme la vit, la connaît, mais inconsciemment, c’est-à-dire qu’il la subit.

Et lorsque l’Homme deviendra conscient de la nature de cette loi, perçue à travers le mental, manifestée à travers son corps astral sous la forme de l’esthétique par exemple ou sous la forme de l’harmonie émotive, l’Homme découvrira que cette loi, une fois appliquée créativement, est essentielle pour lui permettre de se donner sur le plan matériel, alors qu’il est sur le plan matériel, un genre de vie qui convient parfaitement à la sensibilité de son Esprit.

Il y a une relation étroite entre la loi de l’impression et le caractère vibratoire de l’Esprit à travers le principe humain. Et souvent dans notre société, dans nos sociétés, lorsque nous regardons dans le domaine des arts, dans les domaines de l’architecture, dans les domaines de la forme hautement civilisée, par exemple celle qui est manifestée par les hautes sociétés humaines, on retrouve toujours la loi de l’impression comme marquant l’aspect le plus déterminant de l’apex de la civilisation.

C’est là que l’on voit si un personnage, une société, un groupe, une science, a réellement atteint le niveau maximal de son expression créative. Donc la loi de l’impression est effectivement une mesure de la qualité d’Esprit, manifestée à travers le mental, à travers les différents principes humains. Et lorsque l’Homme sera conscient, c’est-à-dire lorsque l’Homme vivra réellement de son Esprit, il appliquera cette loi de façon créative, de façon consciente, dans tous les domaines de son expression. Et il verra qu’ayant le pouvoir d’appliquer cette loi, il se facilite la vie sur le plan matériel.

FP : Bien. Vous êtes une personne qui n’est pas impressionnable ; il y a des gens qui sont impressionnés par vous. Quel est le statut de l’un et de l’autre ? Qu’est-ce qu’on vit lorsqu’on est impressionné ? Et j’aimerais savoir aussi si l’on peut être impressionné favorablement et défavorablement, ou si on est toujours impressionné défavorablement ? Et quel est le statut de celui qui est impressionné, et comment est vécue une vie où l’impression, où la personne n’est pas impressionnable ?

BdM : Lorsque vous dites que je ne suis pas impressionnable, ceci ne veut pas veut pas dire que je n’apprécie pas l’impression.

FP : Pas impressionnable astralement parlant !

BdM : Astralement parlant oui, astralement parlant je ne suis pas impressionnable dans le sens que je ne cède pas à l’influence que l’impression peut créer sur la conscience, parce que je réalise trop qu’il existe des plans de vie, des modes de vie, des mondes de vie, dont la nature est tellement élevée que, ce qui sur le plan matériel, aujourd’hui, humain, peut constituer une impression, est effectivement inférieur à ce que l’Homme peut reconnaître dans d’autres dimensions du réel.

De là à dire que je ne suis pas impressionnable, astralement c’est une chose, mais je puis très bien bénéficier d’une impression qui est le résultat de l’application, soit d’une expérience ou d’une conscience, suffisamment sensible à elle-même, pour créer dans mon monde intérieur une vibration, qui se rapprocherait de plus en plus d’une façon esthétique pour moi, de percevoir cette impression.

Cependant avec le temps avec les années, l’initiation, la souffrance, ainsi de suite, il vient un point ou l’Homme conscient devient de moins en moins impressionnable, parce que son sens critique de la réalité de la forme, autant sur le plan de l’esthétique que sur le plan de la valeur, devient exrêment aiguisé, parce qu’il vient un point où l’Homme devient tellement conscient, c’est-à-dire tellement près de son Esprit, que l’Esprit étant présent en lui, le garde de plus en plus contre l’impression puissante que peut créer la forme sur le plan matériel.

Je vous donne un exemple. Bon, admettons que j’aille en Europe, que j’aille visiter des choses qui sont réellement belles, je ne puis jamais me libérer de mon mental créatif. Donc je ne puis pas sortir de cette conscience qui fait partie de ma fusion, donc si je vais voir quelque chose qui a été créé ou conçu, ou mise en forme par exemple par Bernini, mon double peut m’instruire.

Il peut toujours me critiquer Bernini, il peut toujours me dire : “Oui mais Bernini quand il a fait ceci, il était”… Il va m’expliquer le contexte de sa vie. Il va me dire : “Bernini était souffrant dans ce temps là, ou Bernini était extrêment à la pointe de son sens de persécution intérieure, et ceci a créé en lui une augmentation du fluide vibratoire, qui a fait de lui un être capable d’aller chercher dans le marbre, la fine expression de son Esprit”.

C’est la même chose avec Van Gogh ; on me dira : “Van Gogh était extrêmement astralisé, et dans sa souffrance, il a créé des tableaux qui étaient extrêmement poignants, du point de vue de sa perception astrale de la forme, de la peinture et de la lumière”. Donc il va toujours conditionner la forme, et c’est ça qui fait que ça devient difficile pour moi d’être impressionnable.

Par contre si je me déplace sur un autre plan et que je regarde les architectures de l’avenir, si je regarde la science de l’avenir, si je regarde comment l’Homme traitera de la médecine dans l’avenir, ou comment l’Homme se déplacera en éthérique dans l’avenir, à ce moment-là je peux être impressionné, mais je serai impressionné sur le plan mental. Dans ce sens que je verrai la beauté de l’avenir et à ce moment-là, je pourrai me laisser aller vibrer à cette énergie.

Mais aussitôt que je reviendrai dans mon corps, j’en perdrai la mémoire, afin de ne pas souffrir sur le plan matériel. Donc je ne peux pas dire que je ne suis pas impressionnable, mais je suis impressionnable dans la mesure où mon Esprit me permet de l’être. Si mon Esprit, mon double conditionne l’impression, à ce moment-là je ne peux pas l’être. Maintenant, pour revenir à une expression qui n’est pas personnelle de l’impression, les gens sont impressionnés favorablement, parce que les gens ont besoin d’être nourris astralement.

L’impression qui crée dans le corps astral, une représentation favorable de l’énergie créative, permet à l’Homme de vivre sur le plan matériel et de supporter la difficulté de la vie existentielle. Et l’impression favorable, elle est bonne dans la mesure où l’Homme ne perd pas son identité, où l’Homme ne perd pas son sens critique. Sinon, l’impression devient trop puissante et l’Homme est enseveli dans cette avalanche d’impressions ; il perd son identité, il personnalise la forme, il devient attaché à elle et il tombe sous la loi de la mode.

Dans le côté opposé, si l’Homme est impressionné d’une façon défavorable face à une forme qui vibre dans sa vie, il doit avoir suffisamment d’intelligence créative pour ne pas être alourdi par cette impression négative. Par exemple les gens qui vont voyager, et qui vont aller dans des pays sous-développés, qui seront en relation étroite de façon quotidienne, avec des formes qui, souvent, ne conviennent pas à leur mode de vie chez eux, ces gens là peuvent passer à côté d’une découverte.

Ils peuvent passer à côté d’un sentiment ou d’une perception de la vie d’un autre peuple qui peut les nourrir, dans ce sens qu’il peut leur permettre d’apprécier leur propre pays. Et s’ils se laissent attaquer par cette impression qui est défavorable, ils vont revenir au Québec, ils vont dire : “Ah ce pays-là, les Indes c’est la pauvreté, c’est ci, c’est ça”… Et ils vont revenir avec un souvenir douloureux au lieu de comprendre pourquoi, par exemple, un tel pays sous-développé vit une condition existentielle aussi abominable.

L’Esprit ne peut pas se permettre d’être affaibli ou attaqué par l’impression. Il doit en être libre, et si l’Homme est suffisamment ouvert en Esprit, il peut aller n’importe où dans le monde et aller chercher ce qui lui plaît, pour se nourrir astralement, pour se créer une sorte de coussinage sur le plan de l’émotion et aussi s’engager au niveau mental à découvrir de plus en plus ce que l’involution a donné ou a créé de bon.

Mais s’il se laisse assiéger par les impressions négatives, il voudra revenir dans son pays, s’emprisonner dans ses frontières. Il n’a pas réalisé qu’il y a dans ces mondes, des individus, des petites régions, des oasis qui, par le passé, ont donné, à cause de la nature de l’esprit de ces peuples, des aspects de la forme qui convenaient parfaitement à un niveau suffisamment élevé, d’une sorte de société en évolution.

FP : Bien. Maintenant, au niveau de la loi de l’impression, celle-ci est omniprésente dans le milieu social, dans le milieu du travail, dans le milieu conjugal etc. Qu’est-ce qui arrive avec une personne qui, en connaissant la loi d’impression, va l’utiliser soit pour englober, asservir, dominer une autre personne ?

BdM : Il y a des gens qui, à cause de leur tempérament, de leur nature, de leur caractère, ne sont pas conscients de la loi d’impression dans le sens de conscience, mais ils l’appliquent, et souvent ils l’appliquent de façon négative, ils l’appliquent pour eux-mêmes, pour leur propre bénéfice, ainsi de suite. Mais ça, ce n’est pas une application créative de la loi d’impression et ça peut être dangereux, parce que ça mène essentiellement à une forme de mensonge, ça mène à une projection de la personnalité qui n’est pas réelle, ça mène éventuellement l’être à se projeter d’une façon qui ne convient pas à son identité.

Souvent par exemple… bon, prenons le domaine de ces êtres humains sur la Terre qui sont riches ou qui sont favorisés sur le plan politique, qui sont favorisés parce qu’ils sont une progéniture venant d’un certain héritage élevé ; souvent ces gens vont projeter dans le monde leur richesse, ils vont projeter dans le monde leur pouvoir, ainsi de suite. Mais un Homme qui est moindrement conscient, voit à travers ceci, il se désengage facilement. Une personne qui n’est pas consciente, par contre, va tomber sous le contrôle psychologique de ces êtres, et c’est ce qui se produit dans le monde, et c’est d’ailleurs ce qui crée la hiérarchisation du pouvoir.

La hiérarchisation du pouvoir politique dans le monde est directement reliée à l’utilisation de la loi d’impression par des êtres qui ne sont pas conscients mais qui, pour des raisons de naissance, pour des raisons de programmation, ont été suffisamment favorisés pour pouvoir utiliser un certain stockage d’impressions qui leur a été donné par leur culture, par leurs parents, ainsi de suite, mais ils l’utiliseront contre le peuple.

Et nous retrouverons souvent ceci dans les pays sous-développés. Dans les pays sous-développés, une personne qui est moindrement favorisée socialement, qu’il soit de profession libérale, qu’il soit dans la politique, qu’il soit policier… un policier par exemple, va utiliser la loi d’impression contre le peuple. Donc cette loi va mener naturellement à une forme d’oppression à long terme.

Dans les pays plus civilisés où nous sommes plus enclins à démocratiser l’impression, ceci est plus difficile, et nous nous apercevons depuis quelques années, avec par exemple les chocs culturels que certains pays ont subis, comme les États-Unis, “Watergate”, ainsi de suite, l’affront politique, nous nous apercevons que les masses ne sont plus tellement mesmérisées par les politiciens comme elles l’étaient d’antan.

Et ceci parce que naturellement les individus, la masse devient de moins en moins susceptible à être mal informée. Donc, le produit de cette désinformation, parce que c’est de la désinformation, devient de moins en moins néfaste et les gens aujourd’hui prennent ces êtres-là avec moins de sérieux. Donc la loi d’impression, si elle est mal utilisée, parce que des êtres ne sont pas conscients, autrement dit si elle est vilement utilisée, elle peut retarder l’évolution d’une civilisation, et elle peut sur le plan individuel retarder l’évolution d’un individu.

Un individu, c’est un être qui est extrêmement sensible, c’est un être qui est totalement plastique. Par exemple dans une famille, quand un enfant grandit, la loi d’impression est extrêmement importante. Un enfant qui grandit dans un milieu familial où la loi d’impression, à cause de la sensibilité, même si elle n’est pas parfaitement manifestée, cet individu bénéficiera aux cours des années, à cause de l’impression qu’elle crée dans le corps astral, dans le corps mental, il bénéficiera d’une sorte d’éducation, d’une sorte de sensibilité, qui lui permettra avec les années de développer une sorte de sécurité égoïque.

Et je dirais que dans le domaine de l’éducation, sur le plan familial, la loi d’impression est tellement importante qu’elle doit être totalement et parfaitement rattachée aux différents modes d’expression de l’éducation. Je regarde moi même mon enfant et je vois que tout ce qu’elle apprend, elle ne l’apprend pas pour apprendre, elle l’apprend pour pouvoir bénéficier d’une loi l’impression qui, plus tard au cours de sa vie, lui permettra d’être suffisamment “sécure” sur le plan égoïque.

Parce que enlever à un enfant la sécurité psychologique de l’ego, quel que soit le caractère intelligent de cet enfant-là, demain il sera obligé de sentir qu’intérieurement il n’a pas de sécurité, bien qu’il ait extérieurement une bonne formation. Nous voyons souvent ces êtres qui ont une très bonne formation, mais qui, sur le plan interne, sont absolument “insécures”. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas bénéficié de la loi d’impression.

Si par contre on dirige nos enfants en relation avec le système d’éducation, afin de faire en sorte que la loi d’impression et le matériel de l’éducation – qui devient le matériel mémoriel – fassent une union, s’homogénisent avec l’impression que lui devrait avoir besoin, à ce moment-là nous sécurisons l’enfant. Sinon l’enfant devient une “bolle” (tête), pleine d’informations, mais elle est totalement vide de sécurité.

Et ça c’est malheureux, parce que vous avez un être qui, déjà, a le matériel mémoriel pour entrer dans le monde et travailler avec un outillage, mais d’un autre côté, aussitôt qu’il entre en contact avec des individus, il perd sa contenance, et s’il entre en relation avec des individus qui sont réellement “sécures”, toute son éducation sera totalement secondaire, et ça, ça créera chez lui un effet de rebondissement.

On ne peut pas baser la sécurité de l’ego sur l’éducation, on doit baser la sécurité de l’ego sur la loi de l’impression qui utilise l’éducation avec l’intelligence. Et à ce moment-là, l’éducation sert, sinon elle ne sert pas. Et c’est probablement pour ça qu’aujourd’hui les enfants deviennent de moins en moins intéressés à l’éducation, parce qu’ils s’aperçoivent que l’éducation est devenue simplement de la forme et qu’il n’y a plus d’esprit dedans.

Lorqu’il y a de l’esprit dans l’éducation, il y a la loi de l’impression qui passe à travers la forme, qui nourrit l’enfant sur le plan émotionnel, qui fait de cet enfant un être qui, plus tard, pourra utiliser la forme de façon qui convient parfaitement à son être, au lieu d’utiliser la forme de façon, ou dans un cadre qui convient simplement aux besoins statistiques d’une civilisation, qui a besoin de tant de médecins ou de tant d’ingénieurs, ou de tant prêtres.

FP : Dans un couple, est ce qu’on peut avoir une relation dans laquelle ne se manifeste pas la loi d’impression, ou est-il nécessaire que l’un ou l’autre des conjoints impressionne ?

BdM : Un couple qui est sensible canalisera la loi de l’impression, consciemment ou inconsciemment. Quand je dis sensible, je veux dire un couple qui possède un certain niveau d’intelligence esthétique. Le mot esthétique, je ne l’emploie pas dans le sens classique du terme. Je l’emploie dans le sens qu’il y a des êtres, il y a des couples, dont la mère ou le père, sont naturellement sensibles à une certaine forme de convenance.

Amenons le terme esthétique à son niveau le plus bas. Dans un couple, il doit y avoir de la convenance. Si un couple a de la convenance, des enfants bénéficieront de la convenance, et déjà ils bénéficieront d’une certaine loi ou à un certain niveau, de la loi de l’impression. Mais si les couples n’ont pas de convenance, c’est-à-dire que s’ils sont niaiseux, je ne peux pas employer d’autres termes, il doit certainement y en avoir… un couple niaiseux c’est un couple qui n’a pas de convenance, tu ne peux pas aller nulle part avec ces gens !

Tu ne peux pas faire rien avec ces gens. C’est comme si on dirait : il ne se passe rien dans ces êtres. C’est “boulot-métro-dodo”, “boulot-métro-dodo”. Il n’y a pas de convenance, il n’y a pas d’Esprit, donc il n’y a pas d’esthétique, il n’y a pas de beauté, il n’y a pas de raffinement, il n’y a pas de sensibilité. Si ces éléments manquent, à ce moment-là, l’enfant ou les enfants ne pourront pas bénéficier de la loi d’impression, et ils seront obligés simplement de vivre leur propre “boulot-métro-dodo”, qui sera l’éducation “métro-dodo”.

Et éventuellement, ils perdront l’intérêt dans l’éducation, parce que l’éducation ne sera pas supportée par un bien-être intérieur ; un enfant doit, quand il est jeune, sentir que s’il apprend telle chose, c’est parce que ça convient à son être, ça convient à sa sensibilité, ce n’est pas simplement de l’outillage que, peut-être plus tard il perdra, dont il n’aura pas besoin. Donc les parents ont besoin d’avoir beaucoup de convenance, à un niveau ou à un autre, pour que les enfants puissent, eux aussi, un jour, bénéficier de cette loi d’impression.

FP : Il y a une forme de loi d’impression qui est la séduction. Qu’est-ce que vous pensez de ceci ?

BdM : La séduction, c’est une loi d’impression qui se sert du corps astral, autrement dit du corps animal de l’Homme, pour faire vibrer les principes inférieurs de l’Homme. C’est une loi qui est essentielle chez l’être humain, ou qui existe même chez les animaux, et elle est essentielle cette loi, parce que ce n’est pas par la philosophie qu’on entraîne le mouvement de l’énergie sexuelle, ce n’est pas par les mots finement ciselés, à moins que ces mots finement ciselés soient romantisés, c’est-à-dire astralisés, ainsi de suite, ce que vous appelez le romantisme.

Donc cette forme de séduction, elle est bonne du moment qu’elle est dirigée ou qu’elle est utilisée afin de convenir à un partage harmonisé de l’énergie entre deux êtres. Il ne faut pas qu’elle soit utilisée pour envelopper ou englober un être contre son gré à long terme. Par exemple vous prenez un Homme qui a beaucoup d’expérience de la vie et qui rencontre une jeune fille qui n’a pas d’expérience de la vie, c’est évident qu’il pourra la séduire, ou vice versa.

Mais il n’y aura pas d’honnêteté là-dedans, le but de la séduction sera totalement temporaire, ainsi de suite. Donc cet être-là, qui n’a pas suffisante expérience, sera englobé par un autre qui a beaucoup d’expérience, et elle souffrira, ainsi de suite. Donc ça, c’est une forme de séduction qui n’est pas honnête et qui retarde l’évolution des deux êtres et qui créera beaucoup de souffrance.

Par contre, un homme qui est réellement sérieux ou une femme qui est sérieuse aussi, et qui se sert de la séduction d’une façon créative, c’est-à-dire où la poésie de l’âme devient homogénéisée avec la puissance créative de l’Esprit, à ce moment-là, la séduction devient utile parce qu’elle permet à ces deux êtres de se rencontrer à tous les niveaux dans une ambiance vibratoire, dans une ambiance qui peut être extrêmement vibratoire, mais fondée sur l’esthétique d’une relation.

Et à l’intérieur de cette composition psychique, vous retrouverez un état d’esprit, un état d’âme, et un comportement humain matériel qui sera conforme aux lois de l’amour, aux lois de l’engagement, aux lois de la permanence, aux lois de la réussite.

FP : Est ce qu’on peut dire que la loi d’impression est polarisée ?

BdM : Elle est très polarisée, c’est probablement une des lois les plus polarisées dans l’univers, à tous les niveaux, autant sur notre planète que sur une autre, parce que c’est une loi qui, pour ne pas être polarisée, doit être sous le regard de l’Esprit et non simplement sous l’impression de l’âme. L’âme a une grande puissance d’impression, l’âme…

FP : Quel rôle joue-t-elle, est-ce que c’est le véhicule de l’impression négative astrale ? Est-ce que c’est l’âme qui est utilisée par cette loi ?

BdM : Cette loi de l’impression, elle est polarisée au niveau de l’âme ; c’est au niveau de l’âme qu’elle devient polarisée. Naturellement au niveau de l’âme, vous aurez des impressions positives, vous aurez des impressions négatives. Alors qu’au niveau de l’Esprit, vous n’aurez que des impressions créatives.

Donc c’est au niveau de l’âme qu’il faut faire attention, parce que c’est au niveau de l’âme que l’ego sera programmé à vivre une vibration très puissante, qui peut l’amener dans une direction ou dans une autre. Tandis que si… ou lorsque l’Homme sera conscient, lorsqu’il aura suffisament intégré son énergie, la loi d’impression qui est totalement créative, ne pourra pas utiliser les faiblesses de l’Homme ou les avantages de l’Homme, pour la construction dans sa propre vie d’un avantage personnel.

Excusez-moi si je continue quelques secondes. Vous savez, lorsque l’Homme sera en conscience, lorsque l’Homme sera en fusion au cours de l’évolution, la distance, la différence entre le pouvoir créatif de l’Esprit dans la matière et le pouvoir de l’Esprit englobé par l’âme, est extrêmement petite. Autrement dit, là où commence la magie blanche, là où commence le pouvoir, et là où finit la magie noire, à ces niveaux c’est très très…

FP : C’est dans l’impression d’être intelligent, ou de l’être réellement ?

BdM : Voilà ! Alors l’impression d’être intelligent et l’impression de l’être réellement, la fine ligne elle est extrêmement fine. Et il y a là grand danger, il y a là grand danger, parce que l’Homme qui entrera de plus en plus dans son Esprit, n’en arrivera à réellement contrôler cette énergie que lorsqu’il aura parfaitement “dé-astralisé” sa mémoire, lorsqu’il aura parfaitement passé de la personnalité à la personne.

À ce moment-là, il n’y aura plus de danger qu’il utilise cette énergie créative, qui est cosmique et puissante, et qu’il la polarise sur le plan de l’impression animique, pour se créer dans le monde certains territoires, une certaine possession, ou une certaine domination. Mais tant que l’Homme ne sera pas arrivé à ce stage, il y aura danger. Et c’est pourquoi les Hommes devront être de plus en plus garants d’eux-mêmes et de moins en moins influençables, autrement dit, pour utiliser le terme que vous disiez tout à l’heure, de moins en moins impressionnables, on ne peut pas se permettre d’être impressionnés.

Je prends mon cas ; bon, je dis souvent dans mes séminaires, je dis souvent… probablement que je le dis toujours : la première chose que vous ne devez jamais faire dans un séminaire tel que celui que je donne, c’est de me croire. Parce que croire une personne, c’est s’assujettir à la loi d’impression qu’il crée. Donc il est évident qu’une personne comme moi, qui peut parler avec tant de rendement, peut facilement créer une impression qui, sur la conscience de l’individu qui n’est pas arrivé à intégrer son énergie, peut amener cet individu à croire ce que je dis.

Donc je suis obligé, dans mes séminaires, de toujours prendre la position opposée, c’est-à-dire : il ne faut pas croire. L’Homme a cru pendant des millénaires, aujourd’hui il est totalement en dehors de son savoir, il est totalement impressionné par la connaissance de l’involution, il n’a plus d’identité, il n’est même plus capable de savoir par lui-même, il doit demander à d’autres, il doit être confirmé, ainsi de suite. Donc des hommes comme moi sont dans un sens dangereux, non pas à cause d’eux-mêmes, mais à cause des Hommes qui croient ou qui peuvent croire en eux.

On ne peut pas se permettre, aujourd’hui ou demain, au cours de l’évolution, de croire. On doit simplement en arriver à développer cette sécurité profonde, basée sur la centricité du mental, le dégagement des aspects fautifs de l’émotion vis-à-vis de notre intelligence, pour en arriver un jour finalement à être suffisamment “sécure”, pour échanger avec des Hommes conscients, sans être impressionné par eux.

Être impressionné par un Homme, c’est perdre de son individualité, c’est perdre de son identité, c’est effectivement une maladie émotive, qui crée avec le temps une corrosion du mental et qui empêchera l’Homme d’être lui-même, qui empêchera l’Homme de se savoir lui-même et de pouvoir commencer finalement à utiliser cette énergie créativement, au lieu qu’elle soit utilisée contre lui, comme elle le fut pendant l’involution.

FP: Quelles sont nos zones d’impression ou d’influences négatives les plus sensibles dans l’Homme ?

BdM : Chez l’Homme, nous sommes très sensibles sur le plan de l’impression relié à la sexualité. Nous sommes très sensibles à la séduction, nous sommes très sensibles au pouvoir, nous sommes très sensibles à l’intelligence des autres, nous sommes très sensibles au pouvoir presque absolu de certaines formes – surtout celles qui traitent du sacré et qui sont parlées par des bouches extrêmement mystifiées ou spiritualisantes – nous sommes très sensibles à l’autorité.

Nous sommes très sensibles à la brutalité psychologique d’un mental très éduqué, nous sommes très sensibles à l’impression que créent certains êtres sur le plan de la finance, nous sommes très sensibles à tout ce que nous ne pouvons pas nous-mêmes contrôler. Donc nous sommes parfaitement sensibles à tout ce qui nous contrôle. Donc nous sommes pafaitement des êtres esclaves d’une condition involutive.

FP : Comment en arriver à se “dé-sastraliser” ou à ne plus subir la loi d’impression ?

BdM : En apprenant à nous refondre, en apprenant à détruire notre maison, afin de nous construire notre propre temple, en apprenant à éliminer de notre siège humain – c’est-à-dire notre maison mentale – les pierres qui ont servi pendant l’involution, afin de remplacer ces pierres par de nouvelles pierres qui seront coupées par nous-mêmes au lieu qu’elles furent coupées par d’autres. Nous sommes obligés, au cours de l’évolution, d’apprendre à nous reconstruire nous-mêmes, sans l’aide d’aucune forme qui a été utilisée pendant l’involution. Autrement dit, nous avons à apprendre à être capable… d’être solides, seuls.

FP : Vous pouvez me parler de la loi d’impression face au développement de l’autorité psychique ?

BdM : Qu’est ce que vous entendez par l’autorité psychique ?

FP : Par rapport avec la médiumnité ?

BdM : Ça, c’est très intéressant. La médiumnité aujourd’hui devient probablement la loi d’impression occulte – parce qu’il y a des impressions occultes – la médiumnité aujourd’hui devient la loi d’impression occulte la plus dangereuse, parce qu’elle se dirige, cette impression, vers les êtres sensibles, vers les êtres qui cherchent, vers les êtres qui, eux-mêmes sont déjà médiumniques, vers les êtres qui savent qu’il y a autre chose que le matériel, mais qui n’ont pas le pouvoir encore de contester l’inévitable vérité qui vient des ces plans médiumniques.

Pour pouvoir contester l’inévitable vérité qui vient des plans médiumniques, il faut avoir été totalement dépolarisé dans le mental, c’est-à-dire qui faut avoir perdu la capacité de croire. On me dit souvent, quand je rencontre des gens : “Comment voulez vous que nous ne croyons pas, comment voulez vous que… vous nous parlez, vous nous dites des choses, comment voulez vous que nous ne croyons pas, si ces choses sont intelligentes”… ?

Et je leur réponds : “Ce n’est pas parce qu’une chose est intelligente qu’il faut la croire”. C’est une illusion et c’est la même chose au niveau de la médiumnité. Nous entrons en contact avec des sphères mentales ou des sphères astralisées qui nous amènent du matériel qui dépasse le rationnel. Nous ne sommes pas équipés psychiquement pour contester la forme, parce que nous n’avons pas encore de centre de gravité mentale.

Nous n’avons pas encore atteint l’apex de notre propre psychisme, donc sommes obligés de presque subir des vérités qui viennent d’un monde parallèle. Vérités que nous ne sommes pas capables psychologiquement de contester, parce que nous sommes encore prisonniers de la vérité et du mensonge. Et lorsque l’Homme est prisonnier du vrai et du faux, il est obligé de se trouver une place dans le vrai, afin de se sécuriser contre le faux.

Et l’Homme n’a pas à se sécuriser contre le faux, et il n’a pas à prendre une position vis-à-vis le vrai, parce que l’Homme est un être créatif qui a le pouvoir vibratoire de détruire la forme et d’en engendrer une autre, afin d’instituer sur le plan matériel, un niveau de savoir qui constitue le paratonnerre qui le connecte avec son énergie, au lieu que ça constitue un parapluie qui le protège contre les formes extrêmement vastes de la connaissance occulte.

Et ceci pour nous c’est nouveau, parce que nous avons, pendant très longtemps, constaté que des formes de vérité dépassant le rationnel ou la logique humaine, sont incontestables dans leur définition parce que nous n’avons pas de point absolu pour les contester, puisque nous ne sommes pas nous-mêmes absolus. Donc l’Homme devra en arriver un jour à éliminer le parapluie du vrai et du faux, se servir du paratonnere qui le lie directemant avec son énergie créative, et là il deviendra absolu.

Mais là, pour l’ego, devenir absolu c’est un tour de force, parce que l’involution ne nous a jamais permis d’être absolu, parce que nous avons toujours été assiégés, persécutés, dominés, surveillés par des systèmes de pensée qui, de par leurs sanctions historiques, constituaient pour nous la véritable définition de leur âge, de leur monolithisme.

Donc comment voulez-vous que le petit ego, lui, qui sort de l’école, que le petit ego qui ne connaît pas les lois d’impression, que le petit ego qui s’est fait toujours taper sur la tête, que le petit ego qui est seul parmi une masse d’ignorance mondiale, ait la force interne de se constituer en terme d’arbitre, d’avocat de sa propre cause ?!

FP : David contre Goliath !

BdM : Exactement ! C’est le phénomène de David contre Goliath. Donc nous avons besoin de la fronde, mais cette fronde, elle est vient d’où ? Ce n’est pas Goliath qui va lui la donner. Donc David devra chercher à se construire sa propre fronde pour pouvoir frapper Goliath dans le front. Mais le front de Goliath c’est quoi ? Le front de Goliath, c’est la puissance vibratoire de la loi d’impression à travers la forme qui a constitué pendant l’involution, la totalité de nos connaissances.

Donc David aura besoin de la fronde qui, bien placée dans le front de Goliath, constituera sa qualité, son potentiel, sa puissance d’attaque, contre la forme. Il s’agit que David, lui l’Homme inconscient, en arrive à savoir qu’il est capable de se créer la fronde. Et l’Homme est capable de se créer la fronde dans la mesure où il est capable de s’instituer comme l’architecte de son propre savoir, pour donner à la fronde la forme donc elle a de besoin, afin qu’elle puisse rendre le service dont il a de besoin.

Celui d’éteindre finalement cette domination de la forme à travers les lois de l’impression qu’il a toujours subies pendant l’involution. À ce moment-là, l’Homme verra que sa fronde peut être très petite en apparence, mais extrêmement efficace. Mais ce sera une fronde qui sera créée par lui même, il ne pourra pas aller dans le champ extérieur à lui-même, il ne pourra pas aller voir Goliath et lui demander son aide.

FP : Quelles sont les zones d’influences mentales que Madame Bernard de Montréal peut impressionner favorablement chez Monsieur Bernard de Montréal ?

BdM : C’est une bonne question ! Ce que mon épouse m’impressionne, sur le plan de l’impression, c’est la pureté son mental, c’est-à-dire cette qualité créative qui est en dehors de l’ego, qui passe par l’ego, et que moi je reconnais. Ma femme ne peut pas me jouer de tours, elle ne peut pas être réelle ou irréelle. Il faut qu’elle soit réelle. Si elle est réelle, je le sais, si elle n’est pas réelle pour des raisons émotives, d’émotions, je le sais.

Donc lorsqu’elle est réelle, et elle l’est réelle, je vis constamment le rapport étroit avec une loi d’impression qui convient parfaitement avec mon mental. Donc je bénéficie constamment de son intelligence, donc je ne vis plus ma fusion seul, je vis ma fusion avec un autre. Donc je suis un être chanceux, je suis un homme chanceux. Je suis un homme qui vit avec une personne qui, après toutes ces années d’initiation, est arrivée à être ce qu’elle devait être, c’est-à-dire totalement intégrale.

Donc à ce moment-là, je peux bénéficier de son intelligence, je peux bénéficier de son intelligence autant que je bénéficie de l’intelligence que je vis. Parce que ce n’est pas son intelligence, de la même façon que ce n’est pas la mienne, donc je bénéficie, à travers sa manifestation créative, de l’intelligence créative. Et c’est là que je suis favorable à me laisser bercer par la beauté de cette créativité, et que je puis apprécier l’aspect de l’Homme nouveau, je puis apprécier l’aspect finalement de ce que je peux appeler la Femme initiée. Je considère ma femme comme une Femme initiée.

Autant pendant l’involution, nous ne connaissions que des hommes initiés, aujourd’hui je peux dire que ma femme c’est une Femme initiée, non pas parce que c’est ma femme, mais parce qu’elle est arrivée à un point dans sa vie où elle a le pouvoir de faire vibrer dans mon mental des vibrations, des énergies qui font partie de l’universel, donc auxquelles j’ai parfaitement conscience, auxquelles j’ai parfaitement, ou avec lesquelles j’ai une parfaite perception, parfaite harmonie.

Il ne peut pas y avoir de différence entre son intelligence et la mienne. Son intelligence et la mienne, c’est la même intelligence qui part des plans et qui passe à travers deux canaux. Donc je bénéficie de l’impression de l’intelligence créative à travers son mental. Donc si elle me dit quelque chose qui est extrêmement créatif, je lui dirai : “C’est très très intelligent”.

Et si je lui dis que c’est très très intelligent, elle sera neutre là-dedans, et elle ne cherchera pas à prendre cette définition de la qualité de son intelligence pour elle-même, afin de se donner une sécurité ou ainsi de suite. Elle est parfaitement “sécure”.

FP: Quel rôle va jouer la souffrance dans la déprogrammation ou dans la désimpression ? Est-ce qu’il est nécessaire de souffrir pour ne plus être impressionnable négativement ?

BdM : Je ne vois pas que l’Homme puisse en arriver à ne plus être impressionnable sur plan de la polarité de l’âme, sans vivre à son niveau, selon son expérience si besoin, une certaine souffrance. Qu’il y ait une science aujourd’hui qui nous permette de souffrir moins, si nous la comprenons, ça c’est une chose.

Mais que l’Homme puisse passer de la polarité de l’impression à l’intégration du réel, qui l’amènerait éventuellement à vivre de la synthèse de l’énergie créative, il faut absolument qu’il y ait une souffrance, parce qu’il faut qu’il y ait un réel réarrangement de son psyschisme, c’est-à-dire qu’il y ait un réel réarrangement de la relation des formes entre son mental et son émotif.

Et cette souffrance, elle fait partie de l’initiation solaire de l’Homme, elle est inévitable. Elle peut être extrêmement diminuée à cause de l’instruction que nous avons aujourd’hui, mais elle doit être vécue à un certain niveau, jusqu’à la limite de ce que l’Homme peut supporter, de la contestation éventuelle qu’il doit vivre face aux formes qui ont servi d’impression pendant l’involution.

FP : C’est clair, merci beaucoup Bernard ! (Applaudissements).

mise à jour le 22/08/2024

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