L’Esprit, cet inconnu

Marine life – credit: @scubaasmr YouTube

Conférence avec François Payotte 56

“FP : Bonsoir ! Le sommet de la francophonie est terminé. Je ne sais pas comment vous avez vécu ça, vous autres, le sommet de la francophonie à Québec, mais moi j’y étais, j’y ai même participé, à titre d’observateur, et à la terrasse d’une brasserie, il est vrai. Mais néanmoins, je vous assure qu’il y avait …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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François Payotte (FP) : Bonsoir ! Le sommet de la francophonie est terminé. Je ne sais pas comment vous avez vécu ça, vous autres, le sommet de la francophonie à Québec, mais moi j’y étais, j’y ai même participé, à titre d’observateur, et à la terrasse d’une brasserie, il est vrai.

Mais néanmoins, je vous assure qu’il y avait là toute une brasse de camarades. J’ai même été sollicité, à un moment donné, pour arbitrer un conflit qui aurait pu facilement dégénérer en troisième guerre mondiale, s’il n’eut été mon intervention entre les Secrétaires de la délégation française et les Secrétaires de la délégation québécoise.

Les délégués de la France prétendaient que les Français étaient plus évolués que les Québécois, et c’est précisément-là qu’on est venu me demander mon arbitrage, en ma qualité de citoyen qui bénéfice de la double nationalité, à la fois française et canadienne et qui navigue donc entre deux mondes.

Alors, ça été très simple, je n’ai eu d’ailleurs qu’à me rendre à l’évidence, il est vrai que les Français sont plus évolués que les Québécois. Plus évolués dans le sens d’accumulation de connaissances, d’étendue de la culture ou d’intensité historique. Hé ! Deux mille ans d’histoire, de souvenirs, de mémoires, la France a toute une âme que le Québec n’a pas !

Les Québécois, eux autres, n’ont rien de tout ça. Ils ont simplement de l’Esprit. Et ils n’ont même pas de mérite, parce que l’Esprit, lui, l’Esprit qui souffle où il veut, a décidé de souffler sur le Mont Royal. Les Québécois, eux autres, sont tout simplement dans le vent de l’Esprit.

Je ne sais pas si nos cousins de France ont saisi la nuance entre l’âme et l’Esprit, mais après mon intervention, qu’ils ont bien écoutée, toujours est-il qu’ils se sont tus. C’est d’ailleurs là, la preuve de leur grande intelligence. Mais si l’intelligence suffit pour bien écouter, ça prend de l’esprit pour bien parler.

C’est pourquoi il est temps d’accueillir maintenant Monsieur Bernard de Montréal. Bernard de Montréal, je vais être obligé de faire preuve d’intelligence à mon tour et de vous écouter, puisqu’on aborde un sujet… l’idée de ce soir, c’est : “L’Esprit, cet inconnu”.

Donc par définition, moi-même je n’ai pas une très grande idée de ce phénomène de l’Esprit et je vous demanderais donc de le commenter, mais ce que j’aimerais savoir – on va partir sur une question assez globale – c’est si l’aventure de l’Esprit, en tant que progression du psychisme, est indépendante de l’aventure de la matière ?

Bernard de Montréal (BdM) : C’est intéressant ça, comme question.

FP : Tant mieux, faut que ça tienne au moins une heure (rires du public).

BdM : D’abord, il faut regarder le mot “Esprit”, le terme “Esprit”. Le terme Esprit n’a plus la même valeur pour des êtres qui font partie de l’évolution, qu’il avait pendant l’involution, dans ce sens qu’à partir du moment où un être humain est en communication mentale avec des niveaux d’intelligence qui font partie du cosmos, le mot “Esprit” se déspiritualise. Et à partir du moment où ce terme se déspiritualise, nous ne parlons plus d’Esprit dans le sens ancien du terme.

Nous parlons de communication sur des réseaux de téléphonie universelle, qu’on appelle les circuits universels, où le cerveau humain ne fait que répondre à une vibration, mais d’un ordre qui va au-delà du matériel. De sorte que, pour un Homme conscient, le terme “Esprit” n’a plus de valeur philosophique, il n’a plus de valeur psychologique. Il devient une manifestation intégrale de son être et la phénoménalisation de l’Esprit ou la genèse de l’Intelligence deviennent une et même chose.

Nous, les Hommes de l’involution, qui avons participé, pendant des millénaires au phénomène de la pensée subjective, la pensée réflective, l’ego qui pense qu’il pense, nous ne sommes pas habitués à vivre un revirement de cette fondamentalité psychique. Nous ne sommes pas habitués à finalement pouvoir, d’une façon intégrale et absolue, communiquer avec des plans d’intelligence où la corporalité matérielle est inexistante et non nécessaire.

Donc c’est très difficile pour l’ego involutif, l’ego pensant, l’ego philosophique, l’ego métaphysique, l’ego qui a été plongé dans la réflexion pendant des siècles, ou l’ego qui a été nourri par l’intuition pendant des siècles, il n’est pas facile pour lui de constater, à moins de vivre de l’expérience, de constater que ce que nous appelons de l’Esprit, c’est de la communication entre un plan universel en direction et en unisson total avec le plan matériel.

Cette unité, que les Hommes philosophiquement ou spirituellement ont toujours cherchée ! Ce n’est pas facile parce que l’ego, à cause de sa sensorialité, à cause de son système matériel, a toujours pensé que la vie, elle se situe foncièrement dans l’actualisation de son organisme matériel et psychique, mais d’une façon découpée ou décousue d’une grande intégralité que j’appelle les ordres cosmiques ou les univers cosmiques.

L’ego n’a jamais pu contempler, concevoir, projeter mentalement des ordres qui sont au-delà de sa conscience philosophique ou scientifique ou sensorielle. Autrement dit, il y a dans ce que nous appelons l’univers, des mondes qui ne peuvent être connus, compris dans leur totalité, dans leur intégralité, dans leur phénoménalité, que dans la mesure où, nous les Hommes égoïques, sommes capables de communiquer avec ces mondes, pour avoir de l’information.

Nous avons besoin, les Hommes, de vivre une communication avec des plans suffisamment élevés pour pouvoir finalement avoir une mesure de ce que représente ce que nous appelons l’Absolu… Ou les mystères, ou l’infinité, ou les infinitudes, ou les mondes parallèles, ou la mort, ou l’âme, ou l’Esprit, ainsi de suite. Donc nous avons besoin d’un contact universel, autrement dit d’un contact qui est au-delà du conditionnement socio-temporel, d’un contact qui fait partie de ce que nous appelons l’Esprit.

Mais d’un contact qui, dans le fond, fait partie de ce que appelons l’Intelligence, mais d’un contact qui aussi fait partie de la réunion dans l’Homme de ce qui est le plus élevé en vibration avec ce qui est le plus bas en vibration. Ce qui est le plus haut en vibration, c’est ce que nous appelons l’Esprit ou l’Intelligence, ou des entités cosmiques ; ce qui a de plus bas en vibration, c’est le corps matériel.

Mais en tant qu’Homme, à partir du moment où nous commençons, ou à partir du moment où nous pouvons communiquer intégralement avec l’invisible, nous nous apercevons que la nature même de notre ego, de notre mentalité, est sujette à évolution ; que l’Homme aujourd’hui, même si le plan matériel est totalement développé, même si son cerveau physique est parfaitement développé, s’il est, au niveau cellulaire, capable d’absorber une grande quantité de cette énergie, l’Homme est en voie d’évolution psychique.

Il a terminé son évolution physique, mais l’Homme commence son évolution psychique. Donc, là ou pendant l’involution, il a développé son corps matériel jusqu’à aujourd’hui, il est maintenant arrivé à un stage où il doit développer non pas simplement le corps matériel, mais le corps éthérique, le corps astral, le corps mental, autrement les corps subtils.

Et ce sont les corps subtils qui constituent pour l’Homme la facette invisible de sa réalité. Ce n’est pas le corps matériel. L’Homme peut très très bien exister en conscience en dehors du corps matériel, comme d’ailleurs l’ont prouvé les Hindous dans le voyage astral. Donc le siège de la conscience humaine ne se fixe pas simplement dans la matière, il se fixe sur d’autres plans qui constituent, pour l’Homme, d’autres corporalités.

Autrement dit, d’autres espaces psychiques et ces espaces psychiques sont des espaces suffisamment vibrants pour représenter, pour l’être humain, une continuité de conscience avec ce que nous appelons l’absolu, dans la mesures où ces espaces psychiques, ces corps invisibles, ces stations d’énergie sont capables de vibrer à cette énergie qui est universelle, qui vient de ce qu’on appelle le monde de l’Esprit ou des mondes mentaux, ou des mondes architecturaux du mental, ou des mondes qui n’ont aucune forme, mais qui ont une ampleur totale sur la diversification de l’énergie en mouvement dans l’univers.

Autrement dit, là où la création s’établit dans le cosmos, il y a possibilité d’intégration de cette énergie avec les plans inférieurs, dont l’Homme fait partie exécutante sur le plan de la forme. Donc l’Esprit – pour couper court à une conversation qui pourrait s’éterniser – l’Esprit c’est non simplement une projection psychologique de l’ego, mais c’est intégralement une vérification catégorique et absolue de l’intelligence à travers son mental ajusté à une vibration cosmique. C’est une bonne façon de le décrire.

À partir du moment où l’ego est capable, sur le plan psychologique, de s’aliéner de sa composition sociologique raciale, involutive, il est capable de s’amalgamer à une composition pluralistique, psychique, cosmique, évolutive, infinie, absolue, qui fait sauter toutes les formes qui ont composé la station psychologique de son moi involutif et qui lui permet finalement d’en arriver à un statut universel, c’est-à-dire à une capacité intégrale de comprendre l’évolution de son système.

S’il vit sur le plan matériel, il doit comprendre l’évolution de son système matériel, en relation avec la science, la philosophie, la génétique, la médecine, ainsi de suite. Mais la condition fondamentale pour l’Homme, c’est de pouvoir un jour, au cours de son évolution, reprendre ce qui lui a été enlevé par l’involution pour le développement de sa conscience égoïque, sensorielle dirigée vers la matière.

À partir du moment où l’Homme sera capable de faire ceci, il se désengagera de la mémoire, c’est-à-dire qu’il se désengagera de l’impression créée par la vie planétaire ; donc il se désengagera automatiquement de la puissance vibratoire de ce que nous appelons l’âme qui est une mémoire et, automatiquement, il engendrera en lui une capacité de vibrer à cette énergie qui lui donnera accès à des dimensions du savoir faisant partie de l’évolution de sa substance, que ce soit une substance mentale, astrale, éthérique ou matérielle.

Donc à partir de ce moment-là, l’Homme deviendra inviolable, intouchable psychiquement. Il ne sera plus régi par les lois de l’involution, c’est-à-dire que son mental ne sera plus forcé de subir la dominante ou la domination de la polarité du bien et du mal. Et une fois que l’Homme sera libéré du bien ou du mal, il n’aura plus à vivre psychologiquement ; il vivra simplement psychiquement.

Si vous me demandez quelle est la différence entre vivre psychiquement et vivre psychologiquement, je vous dirais que vivre psychologiquement, c’est vivre en fonction de ce que l’on ne sait pas et qu’on essaie de savoir, alors que vivre psychiquement, c’est vivre en fonction de ce qui est connu et su et qui nous est dû de savoir.

FP: Comment se fait-il qu’il règne une telle confusion soit au regard de la théologie, donc l’aspect intuitif de la recherche métaphysique ou même en regard de la raison raisonnante scientifique dans la définition de l’Esprit et de l’âme ? Pourquoi est-ce qu’il y a cette confusion- là ? Si on prend un dictionnaire qui est fait par des académiciens, donc des gens très raisonnables et certainement le summum des cogitations cérébrales, on voit qu’il y a beaucoup de confusion au niveau de la définition de l’Esprit et de l’âme. La même chose au niveau théologique. Pourquoi ?

BdM : Parce que la définition que nous donnons à un mot, surtout lorsque nous traitons de termes qui servent à nous donner une perception d’une certaine réalité dite voilée : l’âme… l’Esprit… cette définition est toujours basée sur les appréhensions psychologiques ou métaphysiques, ou occultes ou intuitifs, de l’involution, c’est-à-dire que les Hommes qui, aujourd’hui, pensent, ne pensent pas avec le présent de leur conscience créative.

Ils pensent en fonction de ce qui a été pensé, ils réorganisent ce qui a été pensé à la mesure de ce que la société contemporaine peut absorber, accepter ou vibrer de la nouvelle consonance. Donc, il n’y a pas d’évolution dans la pensée humaine, il y a simplement qu’une progression systématique de la formulation de la pensée qui nous a amené, à la fin du dix-septième, dix-huitième, dix-neuvième siècle, à l’autodétermination psychologique de la valeur de la pensée qui est devenue une forme de science cartésienne.

Mais ceci fait partie de la progression psychologique de l’ego ; ça ne fait pas partie de la création de l’Esprit dans l’Homme ou du pouvoir intégral de l’ego de devenir lui-même l’extension, dans la matière, de cette créativité-là. De sorte que si nous regardons les Hindous, si nous regardons ce que les Orientaux, les mystiques Occidentaux ont fait ou ont dit qu’ils ont fait, si nous le regardons à partir d’un point de vue involutif, c’est-à-dire à partir d’un point de vue qui nous permet de réfléchir sur ce qu’ils ont fait, il est évident qu’aujourd’hui, à la fin du vingtième siècle, nous allons réfléchir d’une façon un peu plus sophistiquée que nous l’aurions fait, disons au douzième siècle ou au temps des Romains.

Parce que justement, au cours de l’involution, le cerveau a progressé sur le plan de la mémoire et les mots ont graduellement pris une nouvelle consonance et cette nouvelle consonance a aidé à la progression sémantique du vocabulaire de la société, mais n’a pas donné de réponse à l’Homme. Nous avons besoin, les Hommes, de réponses, c’est-à-dire que nous ne pouvons pas indéfiniment, sur le plan matériel, vivre en fonction de ce que les Hommes, pendant l’involution, ont régurgité dans leur mental ou essayé constamment de raffiner dans leur mental.

Nous avons besoin, quelque part dans le temps, de dicter, à partir d’un plan mental supérieur au plan mental involutif, de dicter les lois de la raison et non pas nous assujettir aux lois de la raison. Donc, quelles sont les lois de la raison ? Un Homme qui est libre dans le mental peut dicter les lois de la raison. Peut-être que les lois de la raison qu’il va dicter ne seront pas raisonnables pour un Homme qui est cartésien.

Mais lui, en tant qu’Homme qui crée, autrement dit en tant qu’Homme qui ne pense plus en fonction des valeurs involutives, il établit une nouvelle norme concernant les lois de la raison et cet établissement-là ne vient pas de lui, ça ne fait pas partie du façonnement de l’ego. Ça fait partie de la conversion de l’énergie à travers le plan mental supérieur qui donne à l’Homme une nouvelle conception de la vie mentale de l’Homme. Donc, si nous parlons de la raison, il y a ce que nous appelons la raison cartésienne. Il y a la raison cartésienne qui est illuminée de l’intérieur par ce que nous appelons l’intuition.

Et ensuite, il y a la mort de l’esprit dans la conscience animique de l’Homme, c’est-à-dire que l’esprit de l’Homme, l’esprit réflectif de l’Homme, le mental réflectif de l’Homme ne peut plus aller plus loin que l’essence que peut lui apporter la raison raisonnable et l’intuition qui supporte, dans ses mouvements souterrains, l’éclair d’esprit qui fait partie des truchements karmiques de son âme. Donc l’Homme est limité à quoi ?

Il est limité à vivre sur le plan mental ou sur le plan de la connaissance en fonction de ce que lui, en tant qu’être animique ou être karmique, est capable de supporter dans son expérience. Donc il se coupe complètement de l’absolu ; il se coupe complètement de sa capacité de rentrer dans le domaine de l’absolu ; il ne peut pas investiguer l’infinité et il ne peut pas regarder l’infinité et définir l’infinité. Ça fait partie des mystères.

Il ne peut pas regarder les mystères et définir les mystères parce que ça fait partie d’une terre inconnue, d’une terre qu’on ne touche pas. Mais pourquoi, on ne touche pas aux mystères ? Parce que nous-mêmes, nous sommes branchés sur le monde de l’âme ; nous-mêmes, nous sommes prisonniers de l’involution ; nous-mêmes, nous sommes prisonniers de la mémoire. Donc nous sommes automatiquement prisonniers de toutes les formes-pensées qui constituent le matériel génético-psychique de l’humanité.

Donc nous n’avons aucune source spéciale nous permettant de faire éclater le monde mental de l’involution qui servit à la progression de l’ego. Donc nous sommes prisonniers d’une race et aujourd’hui, l’Homme est prisonnier de la cinquième race-racine et il ne peut plus aller plus loin. Les psychologues ou les psychiatres, les gens qui s’occupent de la science, les penseurs, ne peuvent plus aller plus loin que ce qui leur est permis de manipuler psychologiquement au niveau de la forme, parce qu’au-delà de ceci, ils sont obligés d’entrer dans des domaines qui, pour eux, les amèneraient à vivre presque une confrontation avec ce qu’ils appellent la folie.

C’est-à-dire les domaines de l’Esprit qui sont inconnaissables de l’Homme, qui ne sont pas cernables par l’Homme, parce que ces domaines sont assujettis à des lois psychiques qui nous sont inconnues au niveau psychanalytique. Donc nous avons besoin d’Hommes dans le monde qui sont finalement libres de l’involution, c’est-à-dire qui possèdent un mental supérieur, non pas supérieur dans le sens qualitatif, mais supérieur dans le sens que ce mental n’est plus affligé par le mémoriel qui fut nécessaire pendant l’involution.

Mais un mental qui est capable de créer une nouvelle mémoire. Vous allez dire : “Mais comment l’Homme peut-il créer une nouvelle mémoire s’il n’a pas de mémoire”… ? Le phénomène de la mémoire, ce n’est pas un phénomène de composition. Le phénomène de la mémoire, c’est un phénomène d’ajustement psychique, psychologique de la valeur de la forme au cours des siècles.

Et autant l’Homme, l’humanité pendant l’involution, a été capable d’accumuler ces formes qui ont été graduellement ajustées, qui sont devenues notre mémoire, autant l’Homme conscient, dans un instantané, est capable de faire descendre sur le plan mental, une nouvelle mémoire, c’est-à-dire une énergie qui va jeter de la lumière dans une ancienne forme et lui donner une nouvelle vitalité.

Donc si nous prenons par exemple le concept de l’infinité qui a une certaine valeur pour le mathématicien, qui a une certaine valeur pour le métaphysicien, qui a une certaine valeur pour le spiritualiste, nous en arrivons à une conception qui permet à l’Homme de préconcevoir qu’il existe dans le cosmos ou dans la vie, des dimensions qui ne sont pas définissables par la réalité psychique de son moi…

Donc qui ne sont pas sur le plan psychologique assimilables dans sa conscience ; donc qui ne sont pas, sur le plan de son moi, capables de donner à son moi, la qualité infinie de son Esprit, donc qui l’annihilent complètement de sa réalité, c’est-à-dire de son lien avec l’absolu, de son lien avec le double, ainsi de suite, donc qui lui ferment la porte à l’infinité, qui lui ferment la porte au savoir, qui lui ferment la porte à une science cosmique, qui lui ferment la porte à une totale réalisation du pouvoir créatif de l’Homme sur le plan matériel.

Donc il y aura effectivement des Hommes, au cours de l’évolution, qui auront dépassé le stage primaire de la pensée rationnelle, qui demeureront rationnels, dans ce sens qu’ils seront capables d’organiser, d’une façon froidement mentale la valeur des formes psychologiques ; mais qui seront capables de donner à la valeur de la forme psychologique un nouvel “impetus”, c’est-à-dire une capacité créative permettant à l’ego, finalement, de réaliser qu’il a, sur le plan mental, suffisamment d’énergie, pour pouvoir utiliser toutes les formes qui existent dans le vocabulaire psychique de l’humanité et, s’il a besoin d’autres termes, d’en créer des nouveaux afin d’élever la vibration de la mémoire. Ça, c’est le phénomène de l’Esprit.

Si nous regardons le phénomène de la langue dans un pays ou dans une race, ou dans une nation, ce ne sont pas les Hommes qui changent la langue d’une nation ; ce n’est pas un Homme qui, un jour, décide de changer la langue d’une nation. La langue d’une nation fait partie de processus de genèse ; c’est un processus lent au cours des générations, des siècles, des millénaires. C’est une présence de l’Esprit à travers la grande masse inconsciente de l’humanité qui, avec les siècles, donne à cette masse, cette nation, cette race, la qualité sublime de son propre esprit national, son propre esprit collectif.

Si nous regardons le français, par exemple, il existe dans la langue française un état spirituel, que nous ne retrouvons pas dans d’autres langues, pourquoi ? Parce que ça fait partie de la qualité empirique, monarchique, psychique, esthétique, de la fonction civilisatrice de la France en Europe. Donc l’esprit meut à travers le mental des paysans, le mental des rois, le mental de l’aristocratie, le mental des académiciens ; il meut une vibration qui passe à travers la forme et qui donne à la forme une certaine élasticité, donc une certaine poésie.

Et cette poésie, finalement, fait partie de la mémoire de la race et elle s’intègre, elle est écrite, elle est parlée ; on la remémore et, éventuellement, nous voyons un langage qui, au cours des siècles, devient de plus en plus fleuri et devient, avec le temps, de plus en plus beau, jusqu’au moment où il perd encore sa vitalité, parce qu’il se connecte avec un autre esprit, l’esprit des Américains. Donc nous avons de l’anglicisme qui entre en France, ainsi de suite.

Donc ce ne sont pas les Hommes, d’une façon cartésienne, mécanique, autodidacte, princière, qui dictent les lois de l’évolution de la race, de l’Esprit, de l’empire de l’Esprit, de la puissance de l’âme, de la psychologie évolutive de l’âme, ce sont les forces internes de l’Homme. Mais l’Homme doit les connaître ces forces, s’il veut avoir une pleine compréhension de ce que nous appelons la psychologie de l’être ; s’il veut avoir une pleine compréhension et une capacité de participer, d’une façon créative à la philosophie de l’Homme ; non pas à la philosophie de l’être. Ça n’existe pas la philosophie de l’être. Si nous parlons de la philosophie de l’Homme, oui.

Si nous parlons de la philosophie de l’être, ça n’existe pas, parce que la philosophie, c’est l’amour de la science, c’est l’amour de la connaissance ; alors que dans le monde de l’Esprit, l’amour de la connaissance n’existe pas, il y a simplement le pouvoir de la connaissance ; il y a le pouvoir de l’Esprit ; il y a le pouvoir de la lumière et l’Esprit est capable de faire éclater toutes les philosophies, toutes les sciences, toutes les psychologies, parce que l’Esprit, sa fonction dans le cosmos, c’est de remettre à neuf les vieilles formes, afin de créer une nouvelle vitalité. C’est l’Esprit qui donne, qui crée le “cyclisme”.

C’est l’Esprit, même sur le plan de la matière, qui fait éclater les mondes élémentaux qui, eux, soufflent à leur propre niveau, certaines vibrations dans les mondes matériels qui donnent à la matière, à sa genèse, toute sa vitalité, toute son élasticité, qui créent son effondrement et sa récupération. Donc l’Homme doit un jour, l’Homme nouveau, l’Homme qui n’appartient plus à la cinquième race… parce que lorsque nous parlons, nous ne parlons plus à la cinquième race racine ; nous ne parlons plus aux penseurs ; nous ne parlons plus aux philosophes ; nous ne parlons plus aux psychologues ; nous ne parlons plus aux psychiatres ; nous ne parlons plus aux scientifiques. Nous parlons à une nouvelle race d’Hommes !

Une race qui n’existe pas, une race qui est en voie d’évolution, une race qui est extrêmement embryonnaire, une race qui donnera naissance à une nouvelle psychologie, une nouvelle psychiatrie, une nouvelle médecine, une nouvelle science. Nous parlons à ces Hommes. Ces Hommes sauront, comprendront, pourront par eux-mêmes évaluer ce que nous disons, parce que ces Hommes feront partie de ce nouveau cycle où l’Esprit finalement souffle à travers le cerveau pour donner à la forme une nouvelle valeur ; une valeur qui n’est plus capable d’être fossilisée dans le musée psychologique de l’humanité qu’on appelle la mémoire.

Donc si nous parlons de l’Esprit, nous parlons de la vie. Nous ne parlons pas du petit chatouillement orgueilleux de l’ego à travers les formes de sa prêtrise, de sa spiritualité, de son occultisme, de sa métaphysique, de sa psychiatrie, de sa psychanalyse, de sa science. Nous parlons du pouvoir de la lumière sur la Terre. Cette énergie qui est créative, qui fait partie des mondes parallèles, qui se situe dans le cosmos à un endroit extrêmement précis qui peut être visité, qui peut être vu, qui peut être reconnu par un Homme qui voyage avec un autre corps que, naturellement, le corps matériel.

Donc il existe dans la genèse du cosmos, il existe dans la genèse de l’Esprit, une substance qui est primordiale, mais une substance qui est constamment en évolution. Et l’Homme, lui, représente le plus beau vaisseau, le meilleur vaisseau, le plus grand vaisseau de cette substance. L’Homme est le produit sur le plan matériel de cette accumulation créative énergie qui a donné ce que nous appelons la race humaine. Il y a des mystères dans l’Homme, pour l’humanité, évidemment.

Mais il y a des choses dans la vie de l’Homme, dans l’évolution de l’Homme, dans la progression de l’Homme, dans la descente de l’Homme dans la matière, dans l’apparition de l’Homme d’autres planètes, il y a des choses que les Hommes doivent savoir un jour. L’Homme ne peut pas indéfiniment vivre à la rescousse de la mémoire. Il ne peut pas vivre indéfiniment dans le repli, dans le coin de sa conscience égoïque qui réfléchit, qui pense et qui croit au libre arbitre. Il y a beaucoup plus dans le cosmos que le libre arbitre de l’Homme.

Ceci fait partie des voiles de l’involution, ceci fut nécessaire pour la progression de l’ego, mais l’Homme doit, un jour, être libre. Et lorsque l’Homme sera libre, il n’aura plus besoin du libre arbitre. C’est-à-dire qu’il aura finalement réalisé que la constitution créative de sa conscience, de même que la constitution créative de sa race, de sa nation ou des peuples en évolution future fait partie de la jointe action de l’Esprit à travers la matière, selon la capacité évolutive des cerveaux de pouvoir supporter, à travers un émotif transmuté et un mental transmuté, une nouvelle énergie qui, naturellement, si l’Homme n’était pas préparé, l’amènerait à vivre des situations de vie extrêmement périssables, probablement connaître la folie.

D’ailleurs, c’est pour ça qu’il y aura une préparation, l’Homme doit être préparé, mais l’Homme sera préparé, individuellement, par son propre Esprit.

FP : Au niveau psychologique, quelle différence établissez-vous entre l’âme et l’Esprit ?

BdM : L’âme c’est de la mémoire. L’âme c’est de la mémoire ! L’âme, c’est de la génétique psychique. Donc tous les royaumes, le royaume matériel, le royaume vital, le royaume astral, le royaume mental, chaque royaume a sa mémoire. La matière a sa mémoire.

FP : Est-ce que vous voulez dire que c’est ce qui retient l’information ?

BdM : La mémoire, c’est ce qui retient l’information, mais la mémoire ça va beaucoup plus loin que ça. On découvrira un jour que la mémoire fait partie de l’organisation des champs magnétiques universels. Donc le magnétisme, c’est de la mémoire. Donc l’Homme découvrira les lois de la mémoire, comprendra les lois de la mémoire un jour, et l’Homme verra que la mémoire, ça va beaucoup plus loin que la simple accumulation de fonctions psychologiques sur le plan de la forme ajustée à la vibration émotive de la race ou de la nation, ou de l’individu.

Donc puisque l’Homme de l’involution passe à l’évolution, et il n’a pas le choix, il sera obligé de se désengager de la mémoire qui fut, par le passé, essentielle à l’involution, pour finalement avoir accès à une nouvelle mémoire, une mémoire qui est instantanée, une mémoire qui ne fait plus partie de l’expérience de l’âme, mais une mémoire qui fait partie du mouvement de l’Esprit à travers les éthers de la vie.

Et à ce moment-là, l’Homme n’aura plus besoin de connaissance, il n’aura plus de besoin de chercher, il n’aura plus besoin de se casser la tête à comprendre ou à pouvoir, ou à chercher à définir la nature de l’absolu ou de Dieu, ou de ci ou de ça. L’Homme saura. Mais pour l’Homme aujourd’hui, le concept de savoir, pour lui, c’est encore trop difficile à réaliser parce que l’Homme pense savoir. Et le savoir, ça ne se pense pas.

FP : Pour simplifier à l’extrême la définition de l’âme et de l’Esprit, pour vous, aujourd’hui, est-ce que vous pourriez dire que si l’âme, c’est le réservoir de l’information, l’Esprit serait donc ce qui pulse l’information dans l’âme ? Vous pourriez peut-être nous faire quelque chose un peu comme une image dans la relation entre les deux.

BdM : Prenons-le sur le plan de l’énergie. Dans la mesure où de l’énergie est devenue forme, elle devient mémoire. Dans la mesure où l’énergie n’a pas de forme, elle est Esprit. Donc l’Homme vit avec de l’énergie qui a été fossilisée, formalisée, donc automatiquement il est prisonnier de cette forme. Alors que l’Homme nouveau, lui, ne vivra plus, ne sera plus prisonnier. Ceci n’est pas pour dire qu’il n’utilisera pas la mémoire, mais il ne sera plus prisonnier de la mémoire. Il ne sera plus prisonnier de la forme.

Et comme il ne sera plus prisonnier de la forme, automatiquement, il sera libéré finalement de son corps astral. Donc il pourra utiliser le véhicule éthérique pour se véhiculer dans le cosmos, pour comprendre, rencontrer, étudier, vérifier. Tandis que l’Homme d’aujourd’hui, même s’il est très avancé dans les sciences occultes, il est obligé de se servir du véhicule astral, c’est-à-dire il est obligé de travailler avec le véhicule qui est le plus près de l’expérience de sa composition totale en tant qu’être. Et c’est l’âme.

FP : Comment considérez-vous l’approche scientifique de la nouvelle news de Princeto et aussi de Pasadena par exemple, qui en arrivent à déduire que de l’Esprit là, c’est au niveau des électrons et que c’est dans la matière même, dans notre corps, dans chaque cellule il y aurait des millions et des millions d’électrons, ce qu’ils appellent le peuple des éons et qui se serviraient de l’Homme – sans voir là un sens péjoratif – comme d’un véhicule.

Comme ils ont pu se servir de la matière solide, puis ensuite végétale, animale, humaine, et que demain, il y aura un nouveau vaisseau, un nouveau véhicule, une nouvelle machine qui servira au peuple des éons pour bâtir son univers. Également que l’univers, d’après leurs constatations, est en train d’évacuer toute la matière. L’univers évacuerait la matière par le phénomène, par exemple, des trous noirs. C’est qu’il n’y a rien de plus troublant qu’un trou noir. Moi, ça me fascine.

BdM : Le peuple des éons fait partie du peuple ou de ces intelligences qui organisent le matériel. Et ces intelligences ont une très grande fonction. Et en relation avec le corps matériel, le peuple des éons s’occupe de maintenir le corps matériel en activité permanente. Mais il n’y a pas simplement le peuple des éons dans le cosmos… d’ailleurs, sur le plan cosmique, le peuple des éons représente probablement l’échelle la plus élémentaire de l’organisation cosmique et psychique de l’intelligence.

Il y a des peuples dans l’univers qui font partie de ce que nous appelons le monde de l’Esprit, des peuples ou des intelligences qui, éventuellement, seront donnés un nom. Et ces intelligences-là ont le pouvoir de changer, de transmuter n’importe quel niveau d’organisation qui a été créé par le peuple des éons, parce que, ces intelligences-là, ne font pas partie de ce que nous appelons la création ; alors que le peuple des éons qui font partie de certaines catégories de forces élémentales, sont des intelligences qui font partie de la création.

Ils ont été créés à un certain moment pour venir en aide aux forces de la lumière qui ne pouvaient plus continuer à exprimer, dans le cosmos, à l’extérieur du temps et de l’espace, cette grande énergie qui venait du centre même de l’universel. Donc ces êtres-là ont servi d’extension, ils ont été des délégués de ces intelligences originales. Le problème avec les idées que nous avons, les idées occultes que nous avons, des êtres ou des intelligences qui font partie de l’invisible, c’est qu’à partir du moment où nous nous intéressons occultement à ces êtres, nous devenons prisonniers de la forme.

FP : Oui, mais on ne peut pas faire de l’anthropocentrisme avec ces êtres-là, puisque ce sont des micro-univers qui…

BdM : Nous ne faisons pas, nous ne pouvons pas faire d’anthropocentrisme avec ces êtres-là, parce qu’ils ne font pas partie de notre univers, effectivement. Mais nous sommes capables de faire du “psycho-centrisme”, c’est-à-dire que nous sommes capables de nous limiter à la conversion psychique de leur valeur, en fonction d’une méthodologie mentale qui nous permet, à nous, sur le plan spirituel, d’entreposer, dans notre mémoire, des fonctions psychiques de leur réalité et qui nous donnent, à nous, l’impression d’avoir accès à de la connaissance.

Autrement dit, plus nous avançons dans la réalisation des mondes, plus nous avançons dans le monde mental, plus nous nous apercevons que la seule liberté de l’Homme, la seule, c’est d’être capable de détruire ce qui a été établi par les intelligences créatives de la création sur le plan de la forme. Je ne parle même pas de la mémoire. Autrement dit, si un Homme est capable, sur le plan mental supérieur, d’éliminer, de neutraliser, de dépasser, de réorganiser, de neutraliser la fonction psychique de la mémoire créée par des forces éoniennes dans son mental, il devient libre.

S’il ne fait pas ça, il est automatiquement occulté. Et un Homme qui est occulté est incapable de dépasser la nature même de son Esprit, parce qu’il est incapable de supposer, à l’intérieur de son mental, qu’il existe des dimensions qui ne valent pas la peine d’être étudiées, pour la simple raison que déjà son Esprit est au-dessus d’elles. Vous comprenez ? Autrement dit, si nous regardons la disposition qui existe entre l’infinité créative d’un mental humain en fusion et si nous regardons la valeur créative, involutive, psychique, d’un mental qui reçoit des impressions venant de ces mondes occultes, ces mondes éoniens, nous réalisons que l’Homme est obligé d’absorber la vibration de la lumière.

Et ce n’est pas la fonction de l’Homme d’absorber la fonction de la lumière pour qu’elle devienne ensuite une forme, une mémoire, dans son Esprit. La fonction de l’Homme, sur le plan créatif, au cours de la prochaine évolution, sera de faire éclater les formes de l’involution qui ont servi à la création de l’Homme mais qui, demain, ne serviront plus à la création de l’Homme pour la simple raison que l’Homme sera obligé, sur le plan de sa prochaine fusion, de créer de nouveaux mondes, de créer de nouveaux univers où ces forces éoniennes seront absolument inutiles.

FP : Mais si l’univers évacue la matière, c’est dans quel but ?

BdM : Si l’univers… Lorsque l’univers évacue la matière, l’univers évacue la matière simplement pour la remplacer avec une matière psychique et cette matière psychique fait partie des trous noirs ; elle fait partie des tunnels ; elle fait partie des espaces utilisés par les forces psychiques pour finalement en arriver, éventuellement, à se regrouper dans d’autres stations de vie, pour d’autres expériences.

Exemple : Si l’Homme… Admettons aujourd’hui que toute la planète Terre devenait supramentale, consciente, en fusion, le plan astral serait totalement neutralisé. Donc toutes les entités dans le monde astral, toutes les mémoires qui ont connu la matière, depuis des siècles, des millénaires, toutes ces mémoires seraient obligées d’être canalisées, envoyées dans un autre espace, dans un autre temps. D’ailleurs, c’est ce qui se passera à la fin de la race-racine de l’humanité.

Nous devons comprendre, d’ailleurs nous comprendrons ceci un jour, parce que ceci fera partie de la genèse du réel, un jour, nous comprendrons qu’il n’existe pas dans l’Homme conscient, dans l’Homme qui est parfaitement uni à sa source, il n’existe pas d’étape entre lui et cette infinité. Et comme il n’existe pas d’étape entre lui et cette infinité, le problème de l’infinité cesse d’avoir une valeur psychologique pour lui. Et lorsque l’infinité cesse d’avoir une valeur psychologique pour l’Homme, Dieu s’écrase.

Autrement dit, la fonction psychologique de Dieu que nous avons créé pendant l’involution n’est plus nécessaire. Pourquoi ? Parce que nous avons, à ce moment-là, les moyens psychiques, créatifs, d’intervenir instantanément dans toute la mémoire cosmique de la création sur le plan de la forme mentale. Autrement dit, il n’y a plus de limite créative à un être en fusion, il n’y a plus de limite créative à un être qui connaît les lois de la forme. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus d’espace mental dans son ego pour se servir de la mémoire de l’involution.

Donc il est obligé de créer une nouvelle mémoire, c’est-à-dire d’établir sur le plan matériel ou sur le plan éthérique, l’empire de l’Esprit ou l’empire de la Lumière. Donc il est obligé d’instituer une nouvelle façon de voir la forme. Ceci, c’est le savoir. Et les Hommes, demain, fonctionneront comme ça d’une façon naturelle, parce que les Hommes, demain, n’auront plus besoin de réfléchir. Donc ils n’auront plus besoin de préconiser la valeur de la forme pour engendrer, en eux, l’émotion de cette valeur afin de se sécuriser émotivement devant l’infinité, devant le dieu, devant la grandeur du cosmos, devant l’infinité du cosmos, devant la valeur sociale ou psychosociale des extraterrestres, par exemple.

L’Homme sera totalement libre à reconnaître en lui la puissance créative de cette lumière. Donc il sera à la mesure même de son devenir, à la mesure même de son avenir, à la mesure même de sa liberté, donc à la mesure même de son pouvoir. L’Homme n’aura plus au-dessus de lui aucune hiérarchie, et les forces éoniennes seront absolument bannies de sa conscience. Donc elles seront bannies de l’espace ou de l’univers où lui ira travailler en paix, en fusion éthérique.

FP : Lorsqu’on dit que l’Esprit souffle où il veut, est-ce qu’il souffle réellement où il veut ou souffle-t-il où il peut ? Dans quelle proportion ?

BdM : L’Esprit ne souffle pas où il veut et il ne souffle pas où il peut. Il ne fait que souffler. Et lorsqu’il souffle, ça devient son vouloir et son pouvoir. Donc lorsque l’Esprit souffle, il s’établit dans le cosmos un vouloir et un pouvoir. Le vouloir fait partie de la volonté de l’Esprit, donc il engendre les évolutions. Le pouvoir fait partie de la puissance de l’Esprit, donc il engendre la chronologie des évènements involutifs. L’Esprit n’a pas à décider dans quelle direction il souffle, l’Esprit est une totalité, l’Esprit est la représentation universelle de la moindre parcelle d’énergie dans le cosmos.

Et lorsque l’Esprit a besoin de se substantifier, c’est-à-dire de se donner une présence, sur le plan mental, qu’on appelle l’Esprit, le communicateur, le double, l’ajusteur de pensée, il devient instantanément personnel. Et lorsqu’il a besoin de se désengager sur le plan psychique pour revenir à la matière, l’éther de la plante, l’éther de l’animal où l’ego n’existe pas pour le recevoir en tant que forme pensante personnalisée, il devient énergie. Donc ce sont simplement des façons de penser qui ne servent absolument à rien.

FP : Est-ce que c’est l’Esprit qui a soufflé à l’oreille de Moïse, l’Ancien testament, puis ensuite à d’autres oreilles, le Nouveau testament et qui, aujourd’hui, par votre bouche, édicte de nouvelles lois ?

BdM : Non, Moïse n’a pas été soufflé par l’Esprit, il a été condamné par des extraterrestres.

FP : Ouh la la ! Ça demande à être expliqué.

BdM : Il a été condamné par des extraterrestres et le peuple Juif a été condamné aussi par eux, parce que le peuple Juif était un peuple initiatique. La raison pour laquelle Moïse a été condamné par les extraterrestres, c’est parce que Moïse avait, au cours de son expérience antérieure, laissé derrière lui, des manuscrits qui ne devaient pas être utilisés en convention psychique des mondes interfédéraux. Donc il a été obligé de payer le prix sur le plan de son expérience…

Parce que dans les mondes interfédéraux, lorsqu’il a fait ceci, il a forcé des intelligences inférieures de subtiliser, d’utiliser de l’information qui a créé dans le cosmos beaucoup de tensions, beaucoup d’erreurs, et beaucoup de conversions d’énergie. Moïse, sur le plan de l’Esprit, sur le plan de son êtreté en dehors de la matière, est un initié, c’est un être très avancé, mais les êtres avancés dans le cosmos ne peuvent pas se permettre de faire d’erreurs. S’ils font des erreurs, ils sont obligés de payer et lorsqu’ils paient, ils viennent sur notre planète (rires du public).

FP : Mettons ça dans notre pipe et fumons-le lentement. Si on regarde dans les temps passés, le symbolisme de la colombe ou de l’Esprit qui descend sur les apôtres, la langue de feu, etc., est-ce que ceci symbolisait ce qu’aujourd’hui vous appelez la fusion ? Est-ce que ces gens-là ont vécu une fusion ?

BdM : Ouais, ouais, ouais, mais ce n’était pas une fusion mentale, c’était une fusion astrale. Donc ça n’avait de valeur que dans la mesure où ça permettait à ces êtres d’être extrêmement spirituels, donc de se faire couper la tête ; alors qu’aujourd’hui, un initié ne se fait plus couper la tête, parce qu’il n’est plus un être spirituel, il est un être mental.

La différence entre les initiés du passé, c’est que les initiés du passé étaient en fusion à travers le corps astral, alors que les initiés de l’avenir seront en fusion à travers le corps mental. Donc c’est une initiation solaire, ce n’est plus une initiation lunaire. Mais ces êtres ont eu une très grande importance dans l’évolution de l’histoire de l’humanité.

FP : Qu’est-ce qui empêche ou qui retient le phénomène de la libération de l’Esprit ou de la liberté d’Esprit ?

BdM : La mémoire ! La mémoire, c’est le plus grand poids rattaché aux pieds de l’Homme. C’est un couteau à deux tranchants. Elle est utile, elle est valable et dans un même temps, elle est inutile. Mais l’Homme, l’ego, n’est pas prêt à laisser, à brûler les ponts de sa mémoire. Il n’est pas prêt, parce qu’il n’a pas de remplacement, il n’a pas de fusion. Si l’ego avait la fusion, il n’aurait plus besoin de mémoire. Il y aurait un remplacement instantané. Mais tant qu’il n’a pas ça, il est obligé d’avoir de la mémoire.

Mais avec l’évolution et les nouvelles instructions de l’humanité et les nouvelles sciences, surtout les nouvelles sciences dans le domaine de la psychologie, l’Homme en arrivera, finalement, petit à petit, à se désengager des aspects émotifs de la mémoire pour ne garder que les aspects constructifs de la mémoire ; ce que j’appelle les aspects civilisateurs de la mémoire, les aspects qui servent à l’éducation de l’Homme, à son rendement sur le plan social, à son rendement dans un contexte matériel.

FP : Et en ce qui vous concerne personnellement, y a-t-il une limite dans le monde, dans le public, à la diffusion de l’instruction supramentale ?

BdM : S’il y a une limite ?

FP : Oui, comment identifiez-vous une limite ou une résistance dans le public, dans le monde, dans les mass media, si vous voulez, à passer votre information ?

BdM : Bon, ben, écoutez, il ne faut pas identifier… Il ne faut pas m’identifier avec la conscience supramentale, hein ! Moi, je suis simplement… je suis un “spark” (étincelle), si vous voulez. Je commence un bal, mais je ne suis pas mandaté pour amener dans le monde la conscience supramentale. Il y a des choses beaucoup plus importantes que ça à faire. La conscience supramentale, ça fait partie aujourd’hui de la créativité psychique de certains êtres.

Moi, j’en suis un. Il y en a d’autres. Il y aura des Hommes qui auront une très grande capacité d’amener cette vibration dans le monde. Il y en aura d’autres qui l’auront moins. Il y en aura d’autres qui la copieront, ainsi de suite, mais que ce soit fait de n’importe quelle façon, la conscience supramentale fait partie de l’instruction mondiale.

Donc au cours des siècles, des millénaires, cette science deviendra de plus en plus présente dans le monde, mais elle changera constamment de face, parce que si nous parlons de conscience supramentale, nous parlons de conscience créative. Nous parlons de conscience supramentale aujourd’hui, parce nous sommes obligés de parler d’un plan mental inférieur qui réfléchit et le contraster à un plan mental supérieur qui est créatif.

Mais avec le temps, surtout avec les évènements qui viendront, le contact entre l’Homme et d’autres espaces, le passage de l’Homme sur le plan éthérique, le contact télépathique entre les Hommes sur la Terre, la conscience supramentale… demain, on ne parlera plus de ceci. On parlera simplement du pouvoir de l’Homme. Mais aujourd’hui on parle de conscience supramentale, mais il ne faut pas forcer les choses et me mettre sur le dos la responsabilité de la diffuser dans le monde. Au contraire, plus j’avance dans le monde, plus je veux rentrer dans mon trou et me cacher.

FP : Alors, c’est bel et bien un bal, mais c’est un bal masqué !

BdM : Effectivement, c’est un bal masqué. Effectivement ! Il y aura des écrits, effectivement je vais écrire, d’ailleurs j’ai commencé, ainsi de suite. Et il y aura des gens qui pourront partir de là et expliquer ceci, mais…

FP : Vous parlez de la rencontre avec des êtres d’autres espaces, venant d’autres espaces, d’autres temps, etc. Aujourd’hui, on nous propose déjà d’accueillir les extraterrestres. Est-ce que vous êtes intéressé à les accueillir les extraterrestres ou plutôt à former des terrestres extras ou à rencontrer les terrestres extras ?

BdM : Je vais vous dire une chose. Les gens qui veulent accueillir les extraterrestres, je leur souhaite bonne chance (rires du public). Mais je préfère voir des gens qui passeront de la conscience d’une race à une conscience d’une race supérieure, à une conscience de fusion finalement, pour les rencontrer ces êtres qui viennent d’autres planètes et parler avec eux sur un même pied d’égalité. Sinon, ils vont vous endormir, hein !

Pour que l’Homme rencontre des étrangers ou des êtres qui viennent d’autres civilisations, d’abord qui ont d’autres mémoires génétiques, qui ont d’autres mémoires psychiques, qui ont une conception totalement différente de l’Homme involutif concernant l’évolution de la race humaine, de l’origine de la race humaine, d’où viennent les jaunes, les noirs, les indiens, ainsi de suite… Ces êtres-là font partie de l’évolution de tout un univers local. Ils sont trop au courant de l’inaptitude psychologique de l’humanité pour venir en contact direct avec l’Homme sur un plan mondial. Il faut qu’il y ait une préparation.

Mais s’il y a une préparation, il faudra qu’il y ait un chaînon entre l’entrée de ces êtres-là ou le contact entre ces êtres-là et l’humanité. Ce chaînon fait partie, il fait partie de ce que j’appelle la Régence planétaire. Il y a des Hommes sur la Terre qui sont préparés à servir de pont entre ces intelligences et l’humanité, parce que les Hommes ne peuvent pas venir en contact direct avec ces intelligences-là, parce que les Hommes sont des êtres qui croient. Tu ne peux pas croire un extraterrestre ! Croire un extraterrestre, c’est comme croire un bandit !

Autrement dit, croire un extraterrestre, c’est s’assujettir à une forme de pensée qui est valable historiquement, mais qui, pour nous, est spirituellement dangereuse. Ça veut dire quoi ça que… Imaginez-vous que les extraterrestres viennent et disent “Nous, nous avons contacté Moïse”… papapa, papapa… Allez dire ça à un Juif !

FP : Surtout aujourd’hui…

BdM : Allez dire ça aux Hommes…

FP : C’est leur Nouvel an !

BdM : Nous allons faire des extraterrestres des dieux ! Les extraterrestres ne sont pas plus élevés en conscience que les Hommes conscients de la Terre le seront demain en fusion. Même, il y a des Hommes conscients de la Terre… Parce que si je parle de l’humanité, de la prochaine humanité, l’humanité en fusion, pourquoi l’humanité est en fusion, la prochaine race-racine, sa fonction sur le plan cosmique, sur le plan de l’univers local, quel est son statut universel, cette nouvelle humanité, quel est le statut universel de l’initié qui vient à la fin du cycle, comparé avec ces êtres qui viennent d’autres planètes ?!

Les extraterrestres ont des choses à apprendre de l’Homme. D’ailleurs, le premier principe qu’ils ont à apprendre, c’est le Principe de l’Amour, mais pas un principe d’amour spiritualisé. Nous avons été… nous avons été mesmérisés. Vous savez, nous sommes tellement naïfs, tellement naïfs ! On peut respecter un Homme qui va dire : “Écoutez, l’univers c’est très grand”… On se baisse, on s’abaisse devant la grandeur de l’univers, on fait le chapeau. Ça, on respecte.

Mais un Homme qui a l’effronterie psychologique, de penser que sa petite science cartésienne va l’amener à comprendre l’incommensurable et le scientifiser, c’est un con ! Même, s’il a un doctorat ! C’est un con ! Et c’est un con parce qu’il vit de voiles. Et plus il va avancer dans la vie, vingt ans, trente ans, quarante ans, cinquante ans, soixante ans, soixante-dix ans, il va finir comme l’acteur français qui va dire ou qui a dit : “Quand j’avais dix-huit ans, je croyais que je savais tout et maintenant j’ai soixante-douze et je m’aperçois que je ne sais rien”.

Ça, c’est la condition de l’involution, c’est la condition orgueilleuse de l’involution. Et lorsque l’Homme passera de la cinquième race-racine à la sixième, qu’il aura mis de côté la mémoire involutive de la cinquième et commencer à travailler au niveau de la conscience créative de la nouvelle race-racine, à ce moment-là l’Homme pourra regarder à dix-huit ans, vingt ans, quarante ans, cinquante ans, soixante-dix ans, le cosmos et savoir qu’est-ce qui se passe. Et à ce moment-là, il pourra avoir une belle conversation avec des êtres qui viennent d’autres parties de la galaxie et ne pas tomber en transe, comme ils le font là-bas à Medjugorje… les enfants de la Vierge.

FP : Mais si les Hommes d’autres temps, d’autres espaces, ont d’autres mémoires, est-ce qu’ils ont un autre Esprit ?

BdM : Non ! Ils n’ont pas un autre Esprit ! Ils ont un Esprit évolué en fonction de la catégorie psychique de leur mandat universel. La race humaine, elle a une catégorie psychique de son mandat universel. Le mandat universel de la race humaine, c’est éventuellement d’établir un pont entre ce que nous appelons aujourd’hui la lumière et la matière, pour créer dans des mondes éthériques, de nouveaux passages, afin que les trous noirs soient utilisés pour la re- substantiation de la lumière. Ça, c’est la fonction de l’humanité.

FP : Donc la seule interférence se trouve au niveau de la mémoire ?

BdM : La seule interférence, c’est au niveau de la mémoire, c’est au niveau des forces lunaires, ça fait partie…

FP : Mais cette rencontre-là qui serait un choc psychologique très fort, est-ce qu’elle ne servirait pas justement à précipiter la fin de cette mémoire-là, la vider peut-être ?

BdM : Oui effectivement, seulement ce qui va se produire, c’est que beaucoup d’êtres humains vont vivre des chocs terribles et il y aurait beaucoup de suicides, parce que le contact entre des extraterrestres et l’humanité ouvrirait l’astral dans l’Homme et créerait une psychose mondiale. L’Homme ne peut pas… Écoutez… Moi, je peux regarder en arrière en 1969, lorsque j’étais normal, et voir comment l’Homme fonctionne, l’académicien, l’universitaire, le penseur, et ensuite je regarde ce qui se produit dans l’Homme avec la fusion.

Alors, c’est la même chose pour tous les Hommes. L’Homme doit être préparé. La genèse du réel doit être établie chez l’Homme, dans toutes les races, dans toutes les langues et il doit y avoir une nouvelle forme d’éducation, plus occulte, si vous voulez, de l’invisible, de l’universel, mais quelque chose qui n’est pas spiritualisé, quelque chose qui est “underground”, près de la Terre, pour que l’Homme puisse finalement utiliser l’expérience de certains Hommes et, finalement, concrétiser la qualité abstraite de son mental.

L’Homme est capable de concrétiser les aspects abstraits de son mental. Mais, pour qu’il le fasse, il faut qu’il se dissocie de la valeur psychologique de la mémoire. La mémoire fait partie de l’involution de la race humaine. L’expropriation de la mémoire fera partie du pouvoir de l’Homme sur la matière, fera partie du pouvoir de l’Esprit à travers l’Homme, fera partie de l’utilisation, de la réutilisation du corps éthérique humain qui a été suspendue lorsque la rupture des circuits universels a été faite lors des débuts de la race adamaique.

Donc l’Homme doit savoir tout ! Il doit savoir tout, mais il doit le savoir par lui-même. Il ne peut pas tomber dans les grandes évasions philosophiques nocturnes, poétiques, métaphysiques, occultes, spirituelles. L’Homme n’est pas un con ! L’Homme est un être de lumière, mais sa lumière est cachée sous le boisseau de la mémoire.

À partir du moment où il sera donné à l’Homme les clés pour comprendre la valeur psychologique de la mémoire, lorsqu’il sera donné à l’Homme les clés pour comprendre la nature psychique du JE, lorsqu’il sera donné à l’Homme les clés pour comprendre la nature vibratoire du TU lorsqu’il sera donné à l’Homme les clés pour comprendre la relation psychique entre le TU et le TE dans la composante psychologique de son moi, l’Homme commencera à se livrer à l’exploration psychique de son mouvement éternel qui est le mouvement de l’Esprit.

Donc l’Homme entrera automatiquement dans la composante créative de son intelligence ! Donc les problèmes n’existeront plus pour l’Homme. On peut prendre un “break”, je suis tanné de parler de ça !

FP : Je crois qu’on a terminé. On a terminé ? Deux minutes ?

BdM : Deux minutes.

FP : Pour conclure ou pour terminer…

BdM : Je veux aller en vacances. Je suis fatigué de parler (rires du public).

FP : Ça fait dix ans que vous parlez, au moins et vous parlez toujours seul. La genèse de cette nouvelle race que vous nous annoncez, embryonnaire, de ces nouveaux Hommes-là…

BdM : Je n’annonce pas ! Aurobindo l’a annoncée ! Il y en a d’autres qui l’ont annoncée (cette nouvelle race).

FP : En attendant, vous êtes toujours le seul et unique. Montrez-moi-en d’autres !

BdM : Le seul et unique… Chaque Homme est unique en lui-même dans son genre.

FP : Tout le monde est unique, mais vous êtes un peu plus unique que les autres !

BdM : Je suis un peu plus unique que les autres ? Dans quel sens ?

FP : Une “joke” (blague) tout simplement. C’est une “joke” !

BdM : C’est une “joke” ? Parce que vous aussi, vous êtes unique, pas mal unique.

FP : Merci !

BdM : C’est une “joke” aussi (rires du public).

FP : On fait une pause d’une demi-heure.

mise à jour le 22/08/2024

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