L’espace psychique, famille et couple

Marine life – credit: @scubaasmr YouTube

Conférence avec François Payotte 67

« FP : Bon là, c’est à titre de consultant personnel que je viens vous voir parce que j’ai un problème, un autre problème. C’est que je suis bien souvent invité par des couples, au moins une bonne cinquantaine à date avec mon épouse, et puis on va voir d’autres couples dans des soirées qui se veulent agréables, etc. Et … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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François Payotte (FP) : Bon là, c’est à titre de consultant personnel que je viens vous voir parce que j’ai un problème, un autre problème. C’est que je suis bien souvent invité par des couples, au moins une bonne cinquantaine à date avec mon épouse, et puis on va voir d’autres couples dans des soirées qui se veulent agréables, etc.

Et puis j’ai toujours le même problème. Il faut dire que je suis à peu près sur la liste noire d’une cinquantaine de couples dans Montréal, parce que je ne peux pas résister au fait de me mettre les pieds dans la vie des autres, et cette ingérence-là, elle est repoussée brutalement à chaque fois, et je m’aperçois que c’est toujours une affaire de territoire psychique.

Quand je suis invité chez quelqu’un, chez un couple, je vois qu’il y en a toujours un qui prend tout le plancher au détriment de l’autre qui est totalement effacé. Puis curieusement là – je vais me faire des amis encore – partout où j’arrive c’est toujours la femme qui prend tout le plancher et le bonhomme qui est écrasé. Alors qu’en principe on aurait tendance à dire que c’est le bonhomme qui prend la place et puis la femme qui s’écrase… non, pas dans mon cas, là où je vais c’est le contraire.

Ça fait qu’à chaque fois, je le relève ça, je le monte en aiguille un petit peu, et puis là, le feu prend aux poudres, ça éclate. Ça fait que je suis rejeté, puis je ne suis plus réinvité une deuxième fois en général. Alors moi, j’aimerais connaître votre attitude à vous lorsque vous êtes invité dans un couple comme ça, pour une soirée, que vous voyez qu’il y en a un qui manifeste, qui manifeste, qui manifeste tout le temps au détriment de l’autre qui est totalement effacé.

C’est un peu comme si dans l’appartement il y avait un pachyderme là, un éléphant puis une petite souris quelque part. Qu’est-ce que c’est que vous faites ? (rires du public).

Bernard de Montréal (BdM) : Je vais vous dire, pour répondre d’une façon franche, je n’accepte pas d’invitation, moi (rires du public). Les seules personnes que je connais, les seules personnes que je fréquente sur le plan familial, sur le plan du couple, sont des gens que je connais depuis plusieurs années, des gens qui me connaissent bien. Mais je socialise très peu, et je vais chez ma secrétaire, son mari, et je suis allé chez vous une fois, je crois, (rires de FP et du public), et c’est tout.

FP : Et c’est bien agréable.

BdM : Je ne socialise pas. Si vous me demandez pourquoi je ne socialise pas, je vous dirais que si je socialisais avec mon épouse chez des gens, je veux moi, je veux avoir du plaisir. Je ne suis pas intéressé à aller chez des gens, visiter des gens et vivre le phénomène de ma personne publique. Je veux aller chez des gens, chez des travailleurs, chez des professionnels, et écouter et me faire dire des choses qu’eux autres font.

Mais pour des raisons d’énergie, pour des raisons même d’évolution sociale, je ne peux pas encore bénéficier ou avoir le plaisir d’aller chez quelqu’un, et participer agréablement à leur expérience parce que les gens me connaissent, les gens savent que j’ai des facultés extrasensorielles, ainsi de suite, et on m’invite à leur parler d’eux-mêmes, de leur vie.

On n’est pas capable d’éliminer, de tuer le “Bernard de Montréal” et d’inviter un “bonhomme” avec sa bonne femme, comme le monde (les gens) font là ! Je n’ai pas d’amis, j’ai beaucoup de personnes que je connais, mais je n’ai pas d’amis. D’ailleurs, c’est un des grands dilemmes de ma vie, avec ma femme. Je voyage beaucoup. Donc dernièrement j’étais dans le sud et pour une raison ou une autre, c’est encore pour des raisons d’énergie, j’ai tendance à rencontrer des professionnels.

Donc dans le pays où j’étais, les gens que je rencontre ce sont en général des médecins, toujours des médecins des pays sous-développés, mais c’est des médecins. Mais c’est toujours le même problème, je finis… Naturellement ils ne me connaissent pas comme Bernard de Montréal mais ils commencent à “vivre” ma gueule quand je les rencontre. J’ai rencontré un médecin dernièrement, à Conception au Mexique, puis ça finit que c’est moi qui parle, je parle de la politique mexicaine… Donc je n’ai pas de plaisir, je n’ai jamais de plaisir, et ça, ça fait partie de ma fusion.

Il va venir un temps où j’aurai du plaisir, où je pourrai rencontrer des gens sur le plan social et me faire dire des choses qui sont suffisamment claires, nettes, intelligentes, pour que moi je puisse être finalement alimenté par des gens, alimenté, alimenté, alimenté. Pour le moment ce n’est pas le cas. Je ne peux pas bénéficier de ça parce que mon mental vibre tout le temps.

Si je rencontre un politicien… parler de politique… oubliez pas que moi je ne fonctionne pas par rapport aux journaux… je suis totalement en dehors des points de vue de l’Homme. Donc naturellement, comme je suis en dehors des points de vue de l’Homme, si je parle à des médecins je parle de médecine, si je parle de médecine à des médecins, je suis encore en dehors du point de vue de l’Homme. Je parle de la médecine à ma façon.

Si je parle de politique c’est à ma façon. Si je parle de science c’est à ma façon. Si je parle d’évolution c’est à ma façon. Si je parle de l’homme ou de la femme dans la maison, encore c’est ma voyance. Donc je n’ai pas de plaisir, je suis toujours sur le job. Donc pour ne pas travailler, je ne rencontre pas personne (rires du public).

FP : Mais dans mon cas à moi là, vous me conseillez quoi ? (rires du public). Comment faire pour ne pas vibrer, et pourquoi est-ce que je tombe toujours dans ces situations-là ? Parce que moi aussi j’aimerais ça relaxer.

BdM : Parce que vous vous impliquez. Dans un sens, on peut dire que vous êtes un ésotériste encore. Vous avez beaucoup perdu de ça naturellement mais vous êtes encore un ésotériste. Vous êtes encore une sorte d’intellectuel libre, vous avez une prestance intellectuelle ; regardez la façon que vous parlez, que vous vous exprimez !Vous ne pouvez pas prendre les idées des autres sans les ajuster. Vous avez une tendance à vouloir mettre de l’ordre dans le désordre psychologique du mental. Moi je n’ai pas ça.

Moi si je rencontre des gens dans le public, dans une maison, je suis capable de prendre une chose qui est totalement brumeuse et la laisser brumeuse, comme je suis capable de prendre une chose brumeuse et de l’éclaircir. Mais ça, ça dépend de l’intérêt que j’ai pour la personne et cet intérêt est vibratoire. Il y a des gens où je vais dépenser de l’énergie pour établir un lien, pour aller plus loin. Il y a des gens où je ne vais pas dépenser d’énergie. Je vais vous donner un exemple.

Je connais dans le nord de la ville un médecin chirurgien cosmétique, il est très efficace dans son travail et il connaît beaucoup de gens, ainsi de suite. Donc je suis allé chez lui une fois parce qu’il fallait que ma femme le voie, et ce qu’il voulait me montrer c’était la beauté du travail de paysagiste qu’il avait fait autour de la maison. Il est extrêmement “insécure” intérieurement mais il est chirurgien, et ce qui s’est produit, c’est que quand je suis allé dans son bureau pour la première fois avec ma femme, je lui ai demandé d’une façon très directe, j’ai dit : “Est-ce que vous êtes le meilleur dans la province de Québec”… ?

Et moi souvent quand je parle, je ne ris pas. Donc je dis : “Est-ce que vous êtes le meilleur dans la province de Québec”… Et là, il est devenu jaune, vert… Et finalement il m’a dit : “Si je n’étais pas le meilleur, j’irais voir le meilleur pour améliorer ma situation”. Bon j’ai dit : “À ce moment-là, je vous fais confiance”. Mais il a gardé l’impression de ça, et quand je vais chez lui, il veut montrer qu’au niveau du paysagisme, il est le meilleur dans la province de Québec. Mais je ne suis pas intéressé moi, à me faire dire qu’il a fait le visage de telle actrice ou qu’il a fait le visage ou le nez de tel politicien.

Je suis intéressé à parler d’autre chose ou de parler de son travail mais d’une façon créative mais je ne veux pas sentir toute cette insécurité-là. Comment ils disent en anglais… “social labelling” (étiquetage social), parce qu’il n’y a pas d’intelligence créative, c’est de l’insécurité. Et quand je rencontre des gens comme ça, des professionnels, des psychologues, des psychiatres, des médecins qui sont “insécures”, pour moi c’est dommage.

Ils ont déjà un statut social, ils ont déjà un mode d’opération psychologique avancé, et ils ne sont pas suffisamment centriques pour que des personnes comme moi ou d’autres puissent bénéficier de leur créativité. Ils sont obligés de revenir sur des bases qui sont totalement, en ce qui me concerne, frelatées. Donc je m’empêche d’inviter chez moi ce “bonhomme” avec sa femme, puis il est très connu, il a fait la chirurgie pour la femme de “Pepsi Cola”, la fille de “Pepsi Cola”.

Alors ce serait intéressant de rencontrer des gens dans ces sphères, parce que ce sont des gens qui sont situés pour parler, pour communiquer de l’information, ainsi de suite. Mais moi je ne veux pas me faire dire… si je vais chez lui : “Écoutez j’ai fait le nez de la bonne femme de Pepsi Cola”. Vous comprenez ? Donc pour moi, je ne suis pas arrivé… je crois que ça va prendre quelques années avant que je puisse bénéficier et avoir du plaisir à être invité chez des gens.

Donc en attendant, les gens que je rencontre ce sont des gens qui, vibratoirement, sont plaisants, des gens que j’ai connus parmi les séminaristes, des gens parmi le public, des gens sensibles. Mais je ne vais pas aller à la maison parce que si je vais à la maison, à ce moment-là, ça ne finit plus. À Noël, je reçois trois, quatre cents invitations. Donc je suis obligé de dire : “Mais écoutez je ne peux pas me faire inviter par tout le monde”. Donc il y a un décalage psychologique entre ma personne et les gens que je rencontre, et ce décalage je n’y peux rien.

Je peux, pour des raisons… si une personne a réellement besoin de l’aide pour comprendre des choses, je ferais ce déplacement, mais il faudrait que ce soit sérieux, ainsi de suite. Mais en général c’est ma femme que je vais envoyer. Ma femme elle est sociale. Ma femme elle aime aller dans les “party”, elle est normale (rires du public). Moi aussi j’aime aller dans les “party” mais il faut qu’il y ait de la substance.

S’il n’y a pas de substance… il faut qu’il y ait de la substance, et de la substance ce n’est pas au niveau de la boisson ou des parfums, il faut que ce soit au niveau de l’Esprit, des gens qui ont… C’est un gros problème. Quand je suis allé cet hiver dans le sud, on a rencontré des étrangers. J’avais la chance, j’ai été invité cet hiver à aller dans un “party” qui était donné par l’ancien… l’as de l’aviation allemande : le baron… “The Red Baron”.

FP : Ce n’était pas Von Richthofen… il est mort celui-là.

BdM : Non, pas Von Richthofen. Et le type il vit là, il vit dans une villa, il a invité des gens, et moi on m’a invité, vous savez pourquoi ? Parce que j’ai une conception ou une compréhension du mouvement nazi qui est totalement occulte. Donc, on voulait que moi j’aille rencontrer ce “bonhomme” et que je parle probablement, au cours de la soirée, de ma vision du mouvement nazi, de ses racines occultes, ainsi de suite, et j’ai refusé d’y aller naturellement.

Parce que je ne suis pas intéressé à être utilisé comme un outil pour épater une société, mais ça aurait été agréable de rencontrer le baron… et d’une façon naturelle. Mais on dirait qu’on n’est pas capable de goûter de ma personne d’une façon simpliste, normale, m’inviter dans un “party” simplement pour “placoter”, prendre un verre de vin, manger un petit peu de brioche ou avaler du caviar. On veut toujours que j’amène avec moi tout mon bagage, toute ma science.

Donc je deviens un centre dont je ne veux pas, parce que ça m’empêche de goûter, ça m’empêche de vivre. Je deviens encore une extension de ce que je suis ici au Québec. Donc je cherche à être anonyme. J’aimerais aller dans des rencontres, toutes sortes de rencontres. J’aimerais aller dans des sociétés fermées, j’aimerais aller donner des conférences par exemple parmi les francs-maçons, mais qu’est-ce qui se produit ? C’est encore la grosse machine.

Donc je ne peux pas, on ne peut pas m’inviter chez les francs-maçons donner une sortie parce qu’il n’y a plus de place pour moi, pour m’amuser. C’est la grosse machine qui entre en jeu, ce sont des idées qui transmutent, qui transforment, qui choquent. Donc je ne suis pas prêt à vivre une vie sociale. Est-ce qu’il y a des gens parmi la salle qui voudraient m’inviter chez eux, dans un “party” ? (dialogue avec une dame du public). Oui ? Pourquoi, qu’est-ce que vous me donneriez ? Ah ! Pas chez vous (rires du public)

Mais il faudrait m’inviter avec ma femme… Ah oui ? Quelle sorte d’évènement ? En danse ? Vous faites de la danse ? Vous enseignez de la danse ? Vous faites de la chorégraphie. Bon alors, vous m’inviteriez là et on parlerait de quoi, de chorégraphie ? Parce que je suis capable de parler de choréographie (rires du public). Ah ! Il ne faudrait pas que j’aille parler de choréographie ? Il y en a d’autres qui voudraient m’inviter ? Vous, ce serait pourquoi ? C’est dans la danse !

J’ai l’impression que c’est le côté astral qui vous intéresse. (rires du public). Il y en a d’autres qui voudraient m’inviter… ? Vous, ce serait pourquoi ? Un vernissage ? Ah ça c’est intéressant ! Ça, c’est ce qui m’intéresse. “Vous seriez le premier sur la liste”. Pourquoi le premier sur la liste ? Pourquoi par le dernier ? Le vernissage… ça c’est intéressant. Il n’y en a pas d’autres qui m’inviteraient ? (rires du public). C’est un gros problème !

FP : Oui, ça se voit !

Participante : Connaissez-vous l’état d’ébriété ?

BdM : Je ne connais pas l’état d’ébriété.

Participante : Vous devriez essayer pour être comme tout le monde. Vous devriez perdre la boule… pour avoir l’air normal (rires du public).

BdM : Non, j’ai payé trop cher pour avoir la boule, je ne peux pas la perdre (rires du public). Mais c’est intéressant cette situation, et je crois que l’Homme va le vivre ça, avec le temps. Les gens qui vont se conscientiser vont réaliser qu’ils ne peuvent pas socialiser comme auparavant, c’est plus difficile. Je suis sûr qu’il y en a parmi vous qui vivent ça déjà hein ?

il y a une période presque d’isolement comme vous dites, et ensuite il y a une période de reconnexion, mais ce n’est pas la même chose. On devient extrêmement sélectif et on est obligé parce qu’on perd facilement de l’énergie. On perd facilement de l’énergie parce qu’on parle. Donc la machine commence à parler. L’Homme aujourd’hui parle avec l’ego encore, mais une fois que l’Homme commence à parler sans ego, qu’il devient anonyme et transparent, la machine elle marche, et à ce moment-là ça crée des liens.

Si on m’invite une fois chez quelqu’un et que je ne réponds plus, à ce moment-là il faut que la personne puisse demeurer neutre. J’avais rencontré un Américain dans le nord une fois, un type très très charmant, beaucoup de vie, ainsi de suite, et je l’ai invité chez moi. Mais après ça, chaque fois que nous nous voyions, j’étais obligé de reconnecter, et moi si je vous invite chez moi une fois, ça peut être pour la dernière fois de votre vie.

Mais les gens s’attendent : “Ah ben ils nous invitent chez nous, je l’invite chez lui, ensuite tu m’invites chez vous, je t’invite chez lui”, c’est le phénomène des cartes de Noël (rires du public). Et quand on connaît beaucoup de personnes, si pour une raison on invite quelqu’un chez nous, on rencontre quelqu’un dans un restaurant, on peut le faire pour une fois, c’est fini, on a eu du plaisir, c’est fini. Mais les gens ne sont pas capables de vivre cette expérience : “une fois c’est fini”. Ils veulent le revivre et le revivre et ça continue. Donc on est presque obligé de se créer un absentéisme volontaire. Moi je suis dans cette situation aujourd’hui.

FP : Est-ce que vous avez besoin d’une compensation ?

BdM : Ma compensation je l’ai, et c’est avec ma famille ou des amis, des amis qui sont très près, ceux qui travaillent, ceux qui organisent ma vie publique, ces gens-là.

FP : Est-ce que votre famille, elle est bâtie sur des structures traditionnelles ?

BdM : Non, ma famille elle est basée sur un processus de créativité égoïque en permanence. Ma fille aujourd’hui, elle devient de plus en plus centrique, ma femme est centrique, moi je suis centrique. Donc notre vie familiale, c’est une vie qui est totalement en évolution, constamment dynamique ; pour balancer notre famille nous sommes obligés de voyager. La seule chose qui balance mes vibrations pendant que je suis sur le plan matériel, c’est le voyage.

Donc je me suis créé un style de vie pour voyager. Je ne peux pas rester toujours dans la province de Québec parce que si je suis dans la province de Québec, je suis impliqué dans trop de choses. Donc pour me reposer, il faut que je parte, donc je m’organise pour partir toutes les deux semaines, trois semaines, et je change d’endroit et je me crée constamment des situations pour me séparer de la mémoire de l’expérience ici.

Et ça, ça permet à ma famille, à moi, à ma femme et à ma fille, de vivre un rythme de vie qui est suffisamment régénérateur pour revenir au Québec, et travailler à la pâte et ensuite repartir, reposer et revenirn et travailler. Sinon je ne pourrais pas, parce que je ne suis pas simplement impliqué dans des affaires d’instruction, je suis impliqué dans les affaires matérielles, solides, ainsi de suite.

Donc pour me libérer de cette présence, de cette faculté créative qui fait partie de ma conscience, il faut que je parte, et quand je pars, j’oublie tout, le Québec n’existe plus pour moi. Mais aussitôt que j’arrive en avion près de New York ou Toronto, là ça recommence. Donc la mobilité pour nous c’est très important.

FP : On parle beaucoup aujourd’hui de la famille éclatée. Est-ce que c’est un signe des temps que la femme est au travail, le bébé à la garderie et puis l’homme à la taverne par exemple ? Est-ce que c’est le signe de la décadence d’une civilisation de fin de cycle ou est-ce que c’est une volonté de créer de nouvelles structures de famille ou quoi ?

BdM : L’éclatement de la famille, ça fait partie des forces perturbatrices de la civilisation, mais aussi ça fait partie du fait que l’Homme n’est pas suffisamment intelligent pour dépasser les conditions qui lui sont imposées. Donc… il ne faut pas adapter le point de vue sociologique. Si nous écoutons les sociologues nous parler de ce qui se passe dans le monde au niveau de la famille, nous avons l’impression que ce qui se passe dans le monde au niveau de la famille, c’est quelque chose à côté duquel nous ne pouvons pas passer, ça fait partie des forces socio-économiques… bababa bababa… mais ceci est une illusion !

Le modèle social qui est imposé à l’Homme ou qui semble réfléchir la situation de l’Homme, c’est un modèle social qui constate et qui observe des paramètres sociologiques. Mais l’Homme lui, est un être qui est capable à cause de son esprit, s’il a de l’esprit, s’il est plus que simplement de la mémoire qui est colorée par les forces sociologiques, si l’Homme a de l’esprit il capable de s’élever au-dessus de ces forces, et de se créer un état d’esprit, de vivre un état d’esprit, et de joindre son état d’esprit avec celui de sa femme et de ses enfants à l’intérieur d’une société qui subit de grandes influences, et ne pas être influencé par les aspects négatifs de cette situation mais de prendre avantage des côtés positifs de cette situation.

Si nous nous laissons aller à la traduction sociologique de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui, nous allons devenir extrêmement déprimés, nous allons perdre de vue que nous avons intérieurement énormément de potentiel créatif pour ajuster notre famille, notre vie de famille, selon la nature de notre Esprit mais non pas selon les principes psychologiques de notre mémoire, c’est-à-dire selon les forces de l’âme.

Il y a une relation étroite entre les forces de l’âme et tout le mouvement sociologique sur la planète parce que l’anse de la mémoire… ce qui se produit dans le monde crée de la mémoire, il y a une relation étroite entre les grandes forces sociales d’aujourd’hui et ce que l’Homme vit au niveau de l’âme. Mais si l’Homme vit au niveau de son E sprit, il se libère de ceci.

Je vous donne un exemple. Si nous prenons la musique, la musique “Hard Metal”, comment ça s’appelle… (rires du public)… “Heavy Metal”… bon ! La musique qui existe aujourd’hui chez les jeunes, c’est une musique qui atrophie l’Esprit, qui donne une très grande expansion au corps astral qui, dans certains cas, si elle est aidée de la drogue, ouvre les centres psychiques de l’Homme, connecte l’Homme avec le plan astral, l’amène à une perte de volonté, l’amène à une nouvelle définition de sa personnalité qui était déjà involutive, donc cette musique elle enlève à l’Homme de l’identité.

Elle fait partie des forces sociales d’aujourd’hui, elle fait partie des grandes forces économiques des gens qui font des millions avec ça. Et pourquoi l’Homme, le jeune est attiré à cette musique ? Je parle de cette musique qui est réellement destructive de la conscience, je ne parle pas de ces autres musiques qui élèvent ou qui reposent l’Homme. Pourquoi ? Parce que l’Homme n’a pas d’identité.

Si vous regardez le phénomène d’Elvis Presley, des Beatles dans le temps, il y a combien de jeunes filles ou de jeunes hommes dans le temps qui vivaient le phénomène ou qui étaient dans le temps du phénomène, et qui étaient obligés de s’identifier avec Elvis Presley ou ces idoles ! Et si on ne s’identifiait pas avec ces personnes, les gens leur disaient : “Mais qu’est-ce qu’il y a avec toi qui ne fonctionne pas”… ?

Donc l’ego lui, qui n’est pas suffisamment centrique, qui est obligé de se confirmer par rapport aux autres, il se voit éventuellement amener dans cette expérience. Et l’ego lui qui, pour des raisons d’évolution interne qu’il ne connaît pas, qui se sent poussé dans un mouvement opposé à ce qui se produit, pendant un certain nombre d’années il se croit anormal. Mais comme il est très sensible à son énergie, il vit cette répulsion sans la comprendre.

Il en souffre un petit peu pendant certaines années mais peut-être qu’un jour, plus tard, il en arrive à réaliser que : “Je n’ai pas vécu ceci parce que j’étais moins influençable”. Donc nous avons aujourd’hui, dans notre société, des forces très puissantes qui travaillent, des forces que nous considérons bonnes, des forces que nous considérons intéressantes, bouillantes.

Et nous ne comprenons pas, nous ne réalisons pas que ces forces – et je parle de cette musique “metal”, cette musique là – nous ne comprenons pas que cette musique “metal” enlève notre identité. Et dans mes rencontres, dans les rencontres de mon épouse qui fait des études de personnalité chez des gens, nous voyons des individus qui sont absolument “addictés” à cette musique et ils ne sont pas capables de vivre sans cette musique.

C’est une drogue et la musique mène à la drogue, la drogue mène à la musique, donc il y a un imbroglio très très dangereux. Et l’influence est tellement généralisée dans la société que ça prend un ego extrêmement fort, solide, pour se désengager de ceci, et vivre son énergie au-dessus de ceci, au-dessus de ces paramètres sociologiques. Mais il y en a des gens qui le font.

Est-ce qu’il y a des gens parmi vous dans la salle qui ont senti depuis des années qu’ils sont différents ? Oui ! Qui ne “fitent pas” (ne correspondent pas) ? Et est-ce qu’il y a des gens parmi ces gens-là qui se sont sentis différents, qui ont senti qu’ils ne “fitent” pas dans un moule, qui en sont arrivés à une capacité intérieure de bien se sentir dans ce fait, qu’ils ne “fitent” pas, hein !…

En arriver à se sentir bien dans notre peau qui n’est pas cette peau collective, ça prend une certaine force intérieure. Donc probablement de ces personnes, il y a une recherche qui s’est faite pendant des années de temps. Il y a une plus grande confirmation de ces tremblements intérieurs. Mais l’Homme qui va passer de l’involution à l’évolution, l’Homme qui en arrivera un jour à vivre la fusion de son énergie, il sera totalement en dehors du moule.

Donc, non pas simplement au niveau des forces sociologiques mais au niveau de ce qu’il sait, au niveau de ce qu’il va parler, au niveau de ce qu’il va écrire ou au niveau de son architecture, au niveau de sa médecine, au niveau de ci, au niveau de ça… Donc il y a un facteur de temps qui entre en jeu… (mini-coupure)…

Nous avons commencé dans la province de Québec à développer des structures pour absorber des gens qui ont certaines facultés, qui ont un certain génie, qui ont une certaine intuition, et ces structures avancent lentement et avec le temps ces structures qui sont extrêmement bien équilibrées, pourront s’amalgamer avec les structures existantes. Et finalement si la science, dans différents secteurs de cette activité, devient suffisamment puissante en elle-même, si elle est réellement intégrale, la société à l’extérieur pourra facilement la prendre, l’absorber.

Parce qu’elle sentira qu’il y a finalement de l’intelligence dans le processus et non pas simplement une forme de fanatisme ou une forme de spiritualité, ou une forme de déformation quelconque. Il faut extrêmement bien comprendre, en ce qui concerne l’Homme nouveau et ses activités sociales demain, qu’aujourd’hui existe une société et que cette société dans sa formulation, dans son statu quo, doit être parfaitement respectée, autant sur le plan de la religion, que sur le plan de la science, que sur le plan des gouvernements.

Et ensuite, l’Homme, les sociétés, les sphères humaines, sont prêtes à absorber ce qui est créatif et neuf, peut-être pas tout de suite, mais avec le temps, dans la mesure où ce qui vient de neuf est suffisamment sage pour ne pas essayer de bouleverser avant le temps. Il ne s’agit pas pour l’Homme de créer de chocs dans la société, il s’agit pour l’Homme de lui-même changer intérieurement, de devenir transparent.

Une fois que l’Homme sera transparent, dans le médical, en psychologie, en psychiatrie, en architecture, dans différentes sphères, il pourra finalement et facilement amener sa science dans des sphères anciennes, dans des sphères plus classiques, et ces sphères seront extrêmement intéressantes. Regardez ce qui s’est produit avec vous quand vous êtes allé en France. Quand vous êtes allé en France, on vous a bien reçu. On était prêt, parce qu’en France, on est rendu à la limite de ce qu’on peut étudier au niveau du paranormal ou de l’ésotérisme.

Donc quand vous êtes venu en France avec cette nouvelle conception du réel, on vous a reçu chaleureusement et pourtant ce sont des Français. On aurait tendance à penser que les Français seraient la dernière race qu’on voudrait rencontrer, et pourtant c’est la première race qui vous a rencontré. Donc il faut faire beaucoup confiance à l’Homme de l’involution. Il faut faire confiance au peuple, il faut faire confiance aux Hommes qui essaient de leur mieux de faire des choses.

Mais il faut d’abord à soi-même se faire parfaitement confiance. Parce que si on se fait à soi-même parfaitement confiance, et qu’on rencontre des gens dans le monde qui ont le pouvoir politique, qui ont le pouvoir économique, ils ne se sentiront pas attaqués, diminués, ensorcelés, ils vont rencontrer des gens qui sont comme eux, à la recherche d’une définitive réponse à une solution complexe, mais ils sentiront que ces gens sont neutres.

Je crois que la plus grande qualité de la conscience, c’est sa transparence, l’absence d’égoïcité, l’absence de polarité. Je rencontre beaucoup de gens, toutes sortes de gens, et jamais je vis avec les gens que je rencontre, cette tension-là. Il n’y a plus de Bernard de Montréal, il n’y a plus de cette autorité occulte.

C’est simplement un homme qui parle à un homme mais d’une façon tellement transparente que ça devient intéressant, et lorsque les Hommes, dans différentes sphères, sont intéressés à vos idées parce que vous ne leur forcez pas les idées dans le crâne ou dans la bouche, et que vous les amenez, selon votre propre capacité, à voir, à extensionner les limites psychologiques de leur perception, ces gens-là sont très prêts et trouvent ça très intéressant.

FP : On les rejoint et on constate que l’Esprit n’a pas de patrie.

BdM : L’Esprit n’a aucune patrie et on les rejoint par pénétration. Au lieu de rejoindre l’Homme par choc, on le rejoint par pénétration parce que tous les Hommes… il y a des Hommes dans la salle, il y a des Hommes dans le monde qui travaillent dans les universités, dans les gouvernements, dans les religions, ainsi de suite, tous les Hommes sont à la recherche à une réponse définitive aux problèmes de l’humanité.

Mais vous ne pouvez pas arriver à un cardinal et lui dire : “Écoutez, moi je connais Dieu, je vais vous expliquer comment ça marche”. Vous ne pouvez pas arriver à un politicien dire : “Écoutez, moi je sais comment ça fonctionne la politique”. Mais vous pouvez arriver à un cardinal, à un prêtre, à un sociologue, à un éditorien, ainsi de suite, et d’abord prendre un verre : “Bonjour comment ça va ? Ça va bien”… ? Relax, neutre. Ensuite on vous demande : “Qu’est-ce que vous faites”… ? Vous n’avez pas besoin de dire : “Moi je suis une autorité en occultisme”. Vous pouvez dire : “Ah ! Ben je travaille ici, là, je fais ceci, je fais cela”.

Il faut s’enlever de l’autorité pour pouvoir utiliser parfaitement notre autorité. Mais si on se donne notre autorité, à ce moment-là ces gens qui ont déjà une partie d’autorité que la société leur a donnée, leur a sanctionnée, ils ont étudié pendant des années ces professeurs, ces scientifiques, c’est clair, les jésuites ils ont étudié, ils ont fait un effort mental à la recherche d’une certaine vérité !

Donc on n’a pas le droit, l’Homme qui se conscientise, l’Homme qui entre dans une certaine conscience, l’Homme n’a pas le droit de faits, parce qu’il n’a pas le pouvoir de clarifier les ténèbres puisque lui-même est encore astralisé. Lui-même encore se présente à ces Hommes qui ont essayé de faire quelque chose de bien dans la société avec une sorte d’autorité “Don-Quichottique”. Et ça c’est une illusion, c’est une perturbation.

On ne peut pas perturber, parce que nous sommes arrivés aujourd’hui à la fin du vingtième siècle à une constatation, et c’est là que l’Allemagne nazie a créé pour l’humanité une grande perception. Il n’y a pas d’Hommes aujourd’hui sur la planète qui peuvent se permettre d’arriver devant un peuple et de dire : “Je connais et je suis la vérité”. C’est fini ça. Nous avons compris avec le phénomène hitlérien.

Si l’Homme un jour en arrive à manifester une volonté créative, une autorité cosmique, il sera tellement fin cet homme, il sera tellement anonyme et invisible cet homme, il aura la capacité de se servir de son corps éthérique au lieu de son corps matériel, cet homme. Il pourra entrer en contact avec les humanités à différents niveaux d’évolution, mais d’une façon tellement tellement intelligente, tellement lucide que les peuples réaliseront qu’il se passe quelque chose de nouveau sur la planète.

Mais si l’homme arrive dans son armure, s’il arrive dans son armure de spirituel, ésotérique, occulte, des nouvelles idées, dans son fanatisme psychologique, il va se mettre à dos toutes ces régions d’humanités, tous ces peuples. Vous ne pouvez pas arriver à un Arabe et lui dire que sa religion c’est du fanatisme. Il faut comprendre pourquoi le peuple Arabe est comme ça. Il faut comprendre pourquoi le peuple Juif est comme ça. Il faut comprendre pourquoi la Russie est comme ça. Il faut comprendre tout pour pouvoir expliquer tout.

Mais pour comprendre tout, il faut être anonyme. C’est-à-dire qu’il faut que l’énergie de la conscience créative se manifeste à travers l’ego, et que l’ego ne perde pas la conscience que ce n’est pas lui qui parle, que ce n’est pas lui qui est le siège du savoir, que ce n’est pas lui qui est intelligent. Que de l’intelligence, c’est le mouvement d’une énergie créative qui fait partie de la composition totale de l’Homme et qui se manifeste à travers la parole, qui manipule la thyroïde et qui devient exprimé à travers l’Homme !

Mais tant que nous ne pourrons pas nous rendre anonyme comme ceci, nous ferons des gâchis de ce que nous commençons à penser que nous comprenons. Nous commencerons à comprendre des choses, mais nous n’aurons pas parfaitement la science des choses. Et le plus grand danger de ceci, surtout lorsque nous parlons de choses occultes ou ésotériques, quand nous parlons des sphères spirituelles, nous devons nous méfier de l’impression de savoir.

Le plus grand danger pour l’Homme nouveau qui va passer de l’involution à l’évolution, quand il va commencer à sentir qu’il entre dans de nouvelles régions, quand il va commencer à sentir qu’il entre dans de nouvelles frontières, le plus grand danger pour l’Homme, ça va être l’illusion de penser qu’il sait. Là, il va arriver dans le monde et il y aura des gens très intelligents, sensibles, ils vont écouter et ils vont voir la faille parce qu’on ne peut pas mentir à l’Homme nouveau, il est vibratoire.

Avant, pendant l’involution, lorsqu’on nous parlait, on ne pouvait pas être vibratoire. On était simplement psychologique donc on absorbait des opinions ; si les opinions étaient très bien traitées, très bien mises, très bien présentées, on n’avait pas la faculté psychique de les démonter. Mais maintenant que nous sommes ou que nous deviendrons vibratoires demain, et que nous parlerons avec des Hommes de grande intellectualité, de grandes capacités verbales, nous verrons à travers la forme. Nous verrons avec la forme.

Je vous donne un exemple. Je parlais avec ce médecin mexicain, on parlait de la fameuse “mordida” à mexico, de cette tendance à toujours demander de l’argent pour un service rendu. Et je disais au mexicain que moi, chez nous, j’ai une “bonne”, (servante) mexicaine… Non, je ne parlais pas de la “bonne”, je parlais d’un travailleur qui avait fait du ciment chez nous, et je lui disais que selon le travail qu’il faisait, selon l’esprit qu’il avait dans le travail, j’étais forcé de lui donner un peu plus d’argent que normalement je lui aurais donné.

Et lui me dit : “Mais ça c’est de la mordida”. Il me dit intelligemment : “Ça c’est une façon d’acheter sa volonté”. Donc il me disait quelque chose, il fallait que je le regarde. Donc je regarde. Je lui ai dit : Si tu lui donne un peu plus d’argent à la fin du travail, – et à la fin du travail c’est important c’était la clé de la discussion – à la fin du travail, à ce moment-là, ce bonhomme-là, il vit un échange avec toi, c’est sa façon d’échanger avec toi.

J’ai dit : Ce n’est pas avant le job que je lui ai dit : “Je vais te donner un surplus”, c’est après le job bien fait. Et j’ai dit : vous savez très bien, vous êtes un médecin, vous êtes allé en Europe, quand vous allez dans un restaurant et qu’une serveuse vous sert mieux que celle qui a servi ce soir à la table, qu’est-ce que vous faites ? Vous lui donnez un pourboire parce qu’elle vous a bien servi. Si elle ne vous sert pas bien, vous ne laissez pas de pourboire. C’est une gentillesse.

Mais vous ne lui dites pas avant le repas : “Si tu me sers bien, je vais te donner deux dollars”. Parce qu’elle va changer d’attitude temporairement, elle va mettre ses autres clients de côté. Et là vous allez acheter sa volonté. Alors j’ai dit : Ce n’est pas de la “mordida”. Donc, j’ai dit : Je comprends le point que vous faites, et c’était très bien mais il faut voir jusqu’au bout. Il faut que nous laissions aller notre esprit jusqu’au bout. Donc vous me parlez, je vous écoute, je vous parle, vous m’écoutez.

Nous faisons une synthèse et tous les deux nous apprenons quelque chose. Nous apprenons qu’il y a une forme de “mordida” au Mexique et que les Mexicains ne peuvent pas se permettre d’être gentils, ou même les Américains ou les Européens avec le peuple, parce que ce n’est pas de la “mordida” quand vous donnez un surplus d’argent après le travail bien accompli, c’est un remerciement. Si on le fait avant, oui. Donc il y a un mouvement dans l’Esprit qui devient extrêmement lucide mais il faut que l’ego soit désengagé.

Si l’ego n’est pas désengagé, cette lumière elle ne descend pas, cette intelligence ne parvient pas jusqu’à l’Homme, donc l’Homme ne peut pas goûter de ce que les Hommes disent. Un Homme ne peut pas traiter de tout ce qui existe, c’est infini. Mais c’est quand il rencontre un Homme, un autre Homme et un autre Homme, et ensemble ils travaillent tous les deux à défaire un chandail, qui est quoi ? Qui est le chandail du vrai ou du faux, de la vérité. Une fois qu’on a défait le chandail de la vérité, les deux Hommes, on est bien. On s’aperçoit qu’il reste quoi ?

Il reste le matériel. Le matériel c’est quoi ? Ce sont les énergies que nous, les deux ensemble, nous avons mis dans la construction de nouvelles façons de regarder le chandail. Donc quand je suis parti, je lui ai dit : Vous, vous avez appris quelque chose ce soir, moi j’ai appris quelque chose ce soir, donc on est quitte.

FP : On comprend bien comme ça à travers des petits exemples tout simples.

BdM : Oui. C’est à travers les petits exemples tout simples qu’on comprend bien. Parce que dans les petits exemples, il y en a des milliers tous les jours. On en arrive, une fois qu’on est suffisamment sensible à cette énergie, à regarder comment l’intelligence cosmique dans l’Homme se manifeste à travers les expériences et les formes, pour permettre à l’Homme d’avoir du plaisir dans sa manifestation créative. Et la vie s’arrête là.

FP : Après avoir fait le tour d’horizon de la famille planétaire, on est obligé de revenir un peu à la cellule familiale et puis vous avez parlé d’autorité. Il va falloir qu’on en parle dans sa définition au sein de la cellule familiale. Il y a aujourd’hui l’abdication du rôle de père de plus en plus dans la famille. Il y a une redéfinition du rôle de la mère, et puis il y a une espèce de comportement anarchique de la part des enfants qui sont pris entre l’arbre et l’écorce, à travers tout ça, là.

Le rôle d’autorité, un rôle par définition, est-ce que ça fait partie du territoire psychique d’abord ? Et à qui appartient le rôle d’autorité dans la famille ? Est-ce que c’est valable ça, que les rôles soient interchangeables, comme on dit aujourd’hui, ce sont les enfants qui éduquent les parents ?

BdM : Ce sont les enfants qui éduquent les parents ?

FP : Oui, on entend ça très souvent dans les milieux.

BdM : En tout cas, ce n’est pas comme ça dans ma famille.

FP : Mais c’est une réalité bien concrète, je vous assure.

BdM : Oui, mais je suis obligé de vous dire : Si ce sont les enfants qui éduquent les parents, c’est parce que les parents ne sont pas suffisamment intelligents pour éduquer les enfants.

FP : Mais ils ont abdiqué de leur rôle d’autorité devant la panoplie de…

BdM : Ils ont abdiqué leur rôle d’autorité parce que les parents n’étaient pas suffisamment conscients de leur autorité. Ils n’étaient pas suffisamment conscients de leur autorité dans la conscience. Si les parents étaient conscients de leur autorité dans la conscience, et non pas de leur autorité psychologique, ils manifesteraient dans leur famille leur autorité dans la conscience.

Et un enfant qui vit l’autorité dans la conscience d’un parent, ne vit pas le rôle d’un parent, ne vit pas une autorité psychologique, il vit de la créativité. Nous devons regarder la problématique de la famille, l’enfant en relation père-mère d’une façon totalement nouvelle. Nous ne pouvons plus regarder la famille d’une façon sociologique. Parce que si nous la regardons d’une façon sociologique, nous allons devenir totalement déprimés.

Nous vivons dans une société où les forces sociales sont en train d’éliminer, dans la famille, la relation sans équivoque que connaissaient les parents auparavant. Donc nous avons un “free for all”. Mais pourquoi nous avons un “free for all” ? Parce que nous avons perdu notre identité. Les parents, le père a perdu son identité, la mère a perdu son identité, à cause des pressions sociales, la réorganisation du travail, ainsi de suite. En perdant leur identité les enfants ont perdu leur père et leur mère. Donc ils ont été obligés de remplacer le père et la mère en s’attribuant un rôle personnel, c’est ça qui se produit.

L’Homme doit prendre conscience, le père, la mère, doivent prendre conscience dans une famille que leur conscience intelligente est en elle-même une autorité. S’ils ont ceci, ils ont un rôle, l’autorité de leur conscience, et les enfants vibreront à cette autorité de conscience. Mais les enfants sont trop intelligents aujourd’hui pour vibrer simplement à l’aptitude psychologique d’un père ou d’un parent. Ils sont trop intelligents. L’autoritarisme paternel d’antan et le bénévolat maternalisme d’antan, ça ne fonctionne plus chez les jeunes.

Nous avons besoin de mères qui sont intelligentes, de pères qui sont intelligents, de pères et de mères qui se respectent dans leur Esprit. Donc si le père et la mère se respectent dans leur Esprit, l’enfant automatiquement va voir des parents qui se respectent dans leur Esprit donc ces enfants bénéficieront de l’Esprit. Ils s’allaiteront à l’Esprit de leur parent. Mais si les parents jouent des rôles, si le père a un rôle et la mère a un autre rôle, l’enfant va aller chercher le rôle qui lui plaît le plus.

L’étude sociologique de la famille, c’est une étude qui est très dangereuse parce qu’elle fait en sorte que le père devient cloisonné dans un rôle, la mère devient cloisonnée dans un rôle, lorsqu’en fait, le père ou la mère sont deux êtres dont l’Esprit doit vibrer constamment dans la famille afin que la famille ou son Esprit grandisse et englobe les enfants. Mais ceci demande de la conscience.

Les hommes aujourd’hui et les femmes sont à la recherche d’une identité sociologique au lieu d’être à la recherche d’une identité personnelle. Donc dans la recherche d’une identité sociologique, on déchire les pages, on cherche dans les universités, dans les bouquins, qu’est-ce que les savants sociologues disent ce que le rôle du père doit être, qu’est-ce que les savants sociologues disent de ce que le rôle de la mère doit être et des conséquences sur les enfants !

Mais ce n’est pas ça la vie ! La vie ce n’est pas une programmation sociologique. La mort c’est le résultat d’une programmation sociologique. La vie en elle-même est une autorité créative, mais il faut que les parents en arrivent à déterminer, à vivre leur identité réelle. Donc si le père entre dans son identité, il entrera dans son Esprit et la mère fera la même chose. Et automatiquement la mère ne vivra plus dans la famille le syndrome du rôle, le père ne vivra plus le syndrome du rôle.

La mère se manifestera créativement dans une certaine direction, le père se manifestera créativement dans une certaine direction. Et les deux Esprits se complémentant pour le besoin des enfants et les enfants bénéficieront d’une éducation réelle. Mais nous ne faisons pas ça. Nous sommes à la recherche d’une identité psychologique. Nous voulons savoir aujourd’hui qu’est-ce que c’est le rôle de la femme dans la société, qu’est-ce que c’est le rôle de l’homme dans la société !

Est-ce que la société doit démocratiser le rôle de la femme ? Ce n’est pas une façon de demander à l’homme s’il est réellement et inévitablement créatif, et nécessaire à l’évolution. Si l’homme génère de la créativité, si la femme génère de la créativité dans une société, dans une sphère, mais qu’elle a de l’identité… de l’identité nécessite qu’elle soit lucide, elle va pénétrer cette sphère. Les hommes ne pourront rien faire parce qu’elle pénétrera cette sphère, mais ce n’est pas ça qui se produit.

Si le mouvement féministe aujourd’hui dans le monde vit des tensions, c’est parce que les femmes ont voulu choquer, pénétrer dans les sphères avec puissance. On ne rentre pas dans la sphère avec puissance et avec chocs, il faut la pénétrer. Il faut la pénétrer ! Mais ceci demande de la lucidité. C’est la même chose avec les hommes.

Il faut toujours s’amener à une transparence parce que si vous avez une femme qui rentre dans une société… Moi je connais une femme qui travaille avec nous. Elle est très intelligente, elle a beaucoup d’Esprit et elle est une menace sociologique pour l’homme. Mais elle est tellement lucide qu’elle pénètre, elle pénètre… Et il vient un point où les hommes sont obligés de regarder et dire : “Ah ! Oui, qu’est-ce que tu veux, elle l’a”…Une fois qu’elle l’a, elle l’a ! Tu ne peux plus lui enlever parce qu’elle ne choque pas.

On enlève à ceux qui nous choquent. Mais si c’est pénétrant, ça pénètre, ça pénètre, la première chose que vous savez, cette femme elle entre dans le bureau et elle sait tout ce qu’elle a à faire parce qu’elle a de la conscience, elle a de l’identité. Donc il n’y a pas de raison dans la société moderne que la femme se fasse souffrir en se cherchant un rôle sociologique, mais qu’elle se découvre une identité. Et ensuite, son énergie créative la placera dans le monde de la vie où elle doit être.

Mais si elle recherche une identité psychologique, elle va affronter toutes les guerres psychologiques de l’humanité. Qu’elle soit Japonaise, qu’elle soit Arabe, qu’elle soit Américaine, parce qu’elle va vivre de la polarité dans sa fonction créative au lieu de vivre dans la puissance créative de son identité. Mais ceci demande de l’intériorité. Ceci demande de la centricité. Ceci demande de l’identité. On ne peut pas se créer un rôle créatif ou se donner un rôle créatif, c’est une illusion.

On peut se donner une fonction de rôle. On peut enrôler notre personnalité mais on ne peut pas se donner une identité créative. Ça fait partie de l’évolution de la conscience, ça fait partie de voir le réel en nous, ou ça fait partie de voir en attendant l’irréel en nous. Donc si l’homme dans la famille et la femme dans la famille en arrivent à s’élever au-dessus de leur personnalité sociologique, par la maîtriser, à ce moment-là la femme trouvera sa place, l’homme trouvera sa place.

Et les enfants bénéficieront d’une place mutuellement complémentaire et créativement élevée au niveau de leur propre Esprit. Les problèmes sociologiques disparaîtront de la face de cette famille, et cette famille vivra une vie réelle. Donc ce sera réellement une famille nucléaire dans le sens réel du terme, où on n’aura plus besoin d’aller chercher dans la confirmation des textes, des livres ou des études, notre réalité ou ce que nous vivons.

Je vous donne un exemple. Si je regarde mon épouse et moi, moi j’ai une grande formation intellectuelle avant la fusion, mon épouse a une formation normale, une douzième année. Elle est simple mais elle est d’une intelligence limpide. Quand je l’ai rencontrée, j’avais une faculté parce que j’étais déjà conscient donc j’allais directement au but. Donc j’allais rencontrer quelqu’un qui avait de l’Esprit, pas quelqu’un qui pouvait jouer un rôle dans ma vie.

Donc avec les années, le développement de cette identité, aujourd’hui je bénéficie d’une femme qui est intelligente, elle est rayonnante d’intelligence, moi je vis mon intelligence. Et ces deux intelligences ensemble font que notre fille est intelligente. Ma fille ne peut pas bénéficier simplement de moi. Elle ne peut pas bénéficier simplement de ma femme. Elle bénéficie des deux.

Donc elle est parfaitement équilibrée sur le plan émotionnel à cause de sa relation avec sa mère. Elle est parfaitement équilibrée sur le plan mental à cause de sa relation avec son père. Et elle a sa propre identité parce que le père et la mère sont dans leur identité. Donc le problème de la question sociologique face à notre famille, ça n’existe pas. Et c’est comme ça que l’Homme doit en arriver un jour à déterminer par lui-même l’outillage dont il a besoin pour convertir son énergie en une structure familiale.

Mais si l’Homme commence à regarder dans le monde et regarder les autorités, et demander aux autorités, qu’est-ce qu’il va avoir comme réponse ? Il va avoir des réponses d’autorité qui, eux-mêmes, dans leur propre famille, vivent la convulsion, vivent la consternation. Donc si le médecin qui guérit n’est pas capable de se guérir lui-même, que voulez-vous que les malades fassent ! Et ça c’est la situation de l’Homme.

Évidemment c’est très intéressant de se faire dire comment faire notre sexualité par Johnson & Johnson (rires du public). C’est intéressant, ce sont des études cliniques, ce sont des études qui sont valables sociologiquement. Mais l’Homme devrait être capable de découvrir par lui-même sa sexualité. Pourquoi il n’est pas capable de découvrir sa sexualité… l’homme et la femme dans le couple ? Parce qu’ils n’ont pas d’identité. Ils vivent leur sexualité par rapport à des mémoires, par rapport à des valeurs, par rapport à des ci, par rapport à des ça.

Donc imaginez-vous que dans le couple où la sexualité est vécue, d’une part ou d’une autre, par rapport à des valeurs internes qui, souvent, ne sont pas exprimées publiquement, dans le couple, dans le lit, vous avez des fiascos ! L’Homme ne sait même pas qu’est-ce que c’est la pensée. L’Homme ne connaît même pas le mystère de la pensée. Comment voulez-vous que l’Homme connaisse le mystère de la sexualité ! Donc il subit sa sexualité.

Si vous saviez combien d’hommes et de femmes dans le monde souffrent de la sexualité, vous seriez surpris et vous verriez que ce sont des statistiques qui sont encore plus élevées que celles de Johnson & Johnson. Parce qu’on a mis dans la vie sexuelle de l’importance. Pourquoi ? Parce qu’on est des êtres qui vivont de valeurs sociologiques. L’homme, il faut qu’il performe et la femme il faut qu’elle fonctionne. Donc l’homme il veut performer, il veut être un Rambo dans le lit, alors que la femme elle fait tout pour cesser d’être la Sainte Vierge dans le lit.

Et ce n’est pas ça. La sexualité ce n’est pas la rencontre de la pute avec Rambo ou de la Sainte Vierge rendue plus “lousse” avec Rambo (rires du public). La sexualité c’est une énergie qui fait partie de la constitution psychique de l’homme, mais qui est facilement colorée par des attitudes internes, sociologisées, cultivées, gardées. Il y a combien de femmes qui ont cinquante ans, soixante ans, qui ont perdu leur mari et qui ne sont pas capables de se ramasser, et de réaliser qu’il y a dans le monde d’autres hommes qui, eux aussi, s’ennuient, et voudraient leur flatter les mains (rires du public).

Il y a combien de personnes qui vivent des solitudes qui sont difficiles à supporter. Il n’y a pas de raisons. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent intérieurement des attitudes qui sont basées sur la construction psychologique de l’ego, sur les valeurs psychologiques du moi. Ça c’est une illusion. La sexualité c’est une des grandes forces contrôlées par l’astral. Et la sexualité un jour, devra être une force contrôlée par l’Homme, pas par l’astral.

Autrement dit, pas par tous ces mouvements subtils intérieurs de l’âme, mais par la volonté créative de l’homme, par la volonté créative de la femme. À ce moment-là, l’Homme deviendra libre de la sexualité. Quand l’Homme deviendra libre de sa sexualité, sa sexualité sera libre, non pas dans un sens libertin, mais dans un sens créatif. Donc tout revient à l’identité. Nous avons besoin d’une identité.

L’involution nous a enlevé l’identité, parce que nous avons été des produits d’une domination sur le plan mental et d’une conservation sur le plan émotionnel. Nous avons été manipulés. Ça fait partie de l’involution. Nous avons été dit… parce que nous n’avions pas d’autorité, donc nous avons été obligés de vivre de l’autorité de ce qui était. Mais il va venir un temps où l’homme va être obligé de vivre de son autorité interne, la femme de son autorité interne. Et à ce moment-là, ils vivront leur énergie sexuelle d’une façon créative et ils ne souffriront plus dans le couple.

FP : Il y a eu un débat cet après-midi sur les ondes, où le psychologue posait la question aux auditeurs, est-ce qu’on doit permettre aux grands-parents de s’occuper de l’éducation des petits enfants ? Alors c’était dans la structure familiale traditionnelle, les grands-parents ont toujours eu un rôle important, etc. Et la réponse des auditeurs était unanime, c’était un non catégorique. Les grands-parents n’ont rien à faire dans l’éducation de leurs petits enfants. Qu’est-ce que vous en pensez ?

BdM : Je suis totalement d’accord, je vais vous dire pourquoi. Parce que des grands-parents ce sont des gens qui n’ont plus rien à faire dans la vie. Ils arrivent à la fin de leur vie. Donc les petits-enfants deviennent pour eux des toutous, des minous, des joujoux. Des choses à aimer. Des choses où ils peuvent revivre leur amour qui n’est plus sexualisé.

Donc à ce moment-là, les grands-parents, à cause du respect qu’on leur donne, ainsi de suite, peuvent facilement enlever aux parents de l’autorité. Et on doit comprendre que dans un couple, dans une famille, les enfants sont de petites créatures astrales qui doivent être avec l’évolution, l’éducation, et qui doivent être petit à petit “dé-astralisés” pour être amenés graduellement à une mentation créative.

Mais si vous arrivez avec des grands-parents et que vous leur parlez de “dé-astralisation”, ils vont vous dire : “Qu’est-ce que c’est ça ? Le filet mignon”… ? Ils ne comprendront pas. Ils vont être mal à l’aise, et ils peuvent créer dans votre couple des tensions. Il y a des gens qui sont très liés dans la famille, qui sont très liés aux grands-parents. Il y a des gens qui sont liés au grand-père, à l’arrière-grand-père, puis le troisième. Il y a des gens qui ne sont pas capables de vivre leur vie de couple, dans la centricité de leur couple, ils sont… (Fin – coupure)

mise à jour le 22/08/2024

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