Évaluation de la pensée ésotérique

Marine life – credit: @scubaasmr YouTube

Conférence avec François Payotte 68

“FP : Bon, on est peut-être un tout petit peu moins nombreux que d’habitude, mais il ne faut pas oublier que c’est la Semaine sainte et à propos de Semaine sainte, j’avais justement l’intention de vous parler de la Sainte famille qui est la mienne, et plus particulièrement de mon grand-père, ça fait longtemps qu’on …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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François Payotte (FP) : Bon, on est peut-être un tout petit peu moins nombreux que d’habitude, mais il ne faut pas oublier que c’est la Semaine sainte et à propos de Semaine sainte, j’avais justement l’intention de vous parler de la Sainte famille qui est la mienne, et plus particulièrement de mon grand-père, ça fait longtemps qu’on n’en a pas parlé du grand père, mon grand-père qui était Franc-Maçon, Rose-croix, Templier, Fraternité Blanche Universelle, etc.

Et qui était donc tellement versé dans la connaissance ésotérique, qu’il était capable de résumer en une seule phrase toute la doctrine de la transmigration des âmes, avec transfert karmique d’une vie à l’autre, il disait simplement : “Qui s’endort avec le cul qui gratte, se réveille avec la main qui pue”… (rires du public). C’était un esprit fulgurant, il était très fort, et si fort qu’il a fini par fonder son propre mouvement ésotérique : L’Ordre universel et fraternel des adorateurs de l’oignon. Qui est plus connu sous le nom du “Grand oignon de France”.

Je pense que vous avez déjà entendu ce terme-là. Alors, c’était un Ordre qui était réservé à l’élite intellectuelle et ésotérique de France, et un Ordre qui comportait 144 degrés initiatiques que l’on pouvait graduer en passant successivement des tests et des épreuves qui correspondaient chacun à un des degrés. Ainsi, on pouvait devenir membre du premier degré, si l’on était capable de rédiger soi-même sans l’aide d’un professionnel, sa feuille d’impôts. Le deuxième degré, c’était pour ceux qui étaient capables de comprendre intégralement leur police d’assurance.

Le troisième degré, pour les personnes qui étaient capables de savoir avec certitude qu’elles étaient les réparations effectuées sur leur auto rien qu’en décodant la facture que leur présentait le garagiste. Voyez, ça c’est fort. Et ainsi de suite jusqu’au 144ème degré que vous atteignez au bout de 72 ans, puisqu’il fallait à peu près deux degrés par année. À ce moment-là, l’hermétisme, l’ésotérisme, l’occultisme, n’avait plus de secret pour vous.

Là vous êtes rendus dans le sacro-saint du mystère, le 144ème degré, que vous pouvez connaître et qui vous sera communiqué par le Grand maître de l’ordre du “Grand oignon de France”. Et ceci, de façon très confidentielle, mon grand-père à ce moment-là, se penchait sur le dos de son disciple qui était rendu au 144ème degré, et lui disait : “Si tu veux avoir une vie aux petits oignons occupe-toi donc de tes oignons”.

Voilà en quelque sorte résumée toute une démarche ésotérique que certains d’entre vous ont peut-être connue à travers la graduation dans différents degrés, et c’est maintenant l’avis d’un connaisseur en la matière qu’on voudrait avoir, en la compagnie de Monsieur Bernard de Montréal. Bernard de Montréal, on est là ce soir pour traiter un petit peu de la pensée ésotérique, pas forcément des mouvements ésotériques eux-mêmes, mais du phénomène de l’ésotéristation de la pensée.

Et la question qui est souvent soulevée à travers les discussions, lors des pauses ou après les conférences, les gens se demandent jusqu’à quel point, vous-même, vous êtes obligé d’ésotériser votre pensée, c’est-à-dire de réserver une partie de l’information. Est-ce que vous pouvez tout dire, et sinon, est-ce que ça justifie que vous voiliez ou que vous cachiez une partie de ce que vous seriez capable de donner, effectivement ?

BdM : Moi, je ne me considère pas un ésotériste.

FP : Il resterait peut-être à définir le terme. La connaissance ésotérique, c’est une connaissance qui est révélée par voie orale, verbale, non pas écrite, à un petit groupe de personnes capables d’intégrer cette information. Est-ce qu’à travers toutes ces conférences autrement dit, est-ce qu’il y a un domaine, une vérité entre guillemets ou un aspect de la réalité que vous ne dévoilez pas ou peut-être progressivement ?

BDM : Je suis sûr qu’il y a beaucoup de choses… je n’aime pas le mot dévoilé, il y a beaucoup de choses dont je ne parle pas. Dévoiler ça implique… dévoiler une pensée ou ne pas dévoiler une pensée, ça c’est de l’ésotérisme. Il y a des choses qu’on garde pour un groupe “select”, ainsi de suite. Moi, je ne crois pas ne pas dévoiler des choses ou dévoiler des choses, je parle.

Ma définition de parler en ce qui concerne mon expérience, en ce qui concerne le phénomène de fusion, ainsi de suite, c’est un phénomène qui n’a rien à voir avec la recherche de la connaissance, soit avec la recherche de la connaissance ou avec le secret de la connaissance. Il y a des choses, peut-être même beaucoup de choses, dont moi-même je ne suis pas conscient présentement que, dans un avenir quelconque, je ne pourrais pas parler.

Dans ce sens que, l’énergie créative qui fait partie de la fusion de l’ego et du double, c’est une énergie qui, à un certain niveau d’évolution, ne peut plus être contrôlée. L’Homme n’a pas… l’Homme en fusion, ne peut pas contrôler totalement le processus de sa fusion, parce que le processus de sa fusion, c’est un processus de transparence de l’énergie. Et l’ego humain est obligé, est forcé, de travailler avec sa propre lumière. Donc il ne peut pas, sur le plan philosophique, sur le plan de la connaissance, sur le plan de la valeur de la pensée, instruire l’Homme, par rapport à des données qui sont entre parenthèses, ésotérisables.

Il y a des choses que j’ai pu dire en public, il y a des choses que je peux dire en privé, il y a des choses que, même en privé, je ne dirais pas, parce qu’il y a un fondement chez l’être humain qui vibre d’une façon imaginaire à des choses dites. Je vais prendre mon épouse, bon, ma femme, si ma femme me demande des questions sur certaines choses, il y a des choses auxquelles je ne répondrai pas.

Non pas parce que je ne veux pas y répondre, non pas parce que je ne peux pas y répondre, mais parce que la vibration de la parole va faire en sorte que je vais pouvoir mesurer le fait de répondre à elle, et comment ceci sera reçu au niveau de ses propres corps. Il y a un domaine du savoir, il y a un domaine du savoir qui tombe dans ce que je pourrais appeler, ou qui va avoir tendance à créer chez l’être humain, ce que j’appelle une forme d’imaginaire occulte. Moi je suis anti-occulte, je l’ai toujours dit depuis des années.

Même si je suis occulte dans le sens que je comprends la vie sur le plan matériel et sur les plans invisibles, ainsi de suite, et que je vis ma pensée dans un mode de communication interne très très développé, pour moi la vie, je la vis ici. Je suis très différent des anciens qui allaient par projection astrale étudier le monde de l’invisible ou qui allaient par le biais du corps astral chercher de l’information dans les “Records Akashic” (Archives akashiques). Ceci faisait partie de l’initiation ancienne.

Dans l’initiation future ou dans la transmutation qui va résulter de l’initiation future, l’Homme n’aura plus à aller dans les Archives pour étudier le cosmos, il va parler. Mais c’est la fusion qui va permettre ça, mais d’un autre côté, l’Homme ne pourra pas parler pour rien ou il ne pourra pas parler pour satisfaire les appétits intellectuels ou ésotériques, ou occultes de l’Homme. Je vous donne un exemple.

Moi, il y a un bonhomme que je considère un des géants du vingtième siècle, un homme que… il y a deux hommes, au vingtième siècle que je considère réellement des géants. Il y a Aurobindo et il y a Rudolf Steiner. Aurobindo est oriental et Rudolf Steiner est occidental. Rudolf Steiner a fait des études du monde invisible, extraordinaires. Mais la question qui me vient à l’esprit, c’est qu’aussitôt que l’Homme étudie Steiner ou qu’il étudie les mondes invisibles d’après les études de Steiner, l’Homme n’est pas capable de se “dégreffer” de l’étude de Steiner, et de se “greffer” à sa propre énergie.

De sorte que l’Homme, occulte ou ésotérique, peut très très facilement devenir un “Steinérien”. Il peut très très facilement, selon les qualités de son propre Esprit, selon les vibrations de son âme, il peut très très bien facilement être coloré par Steiner, et arrêter la poursuite de la puissance créative du mental. Steiner, pendant des années, il est allé sur les plans, ainsi de suite, puis ensuite il a arrêté cette activité.

Et il a découvert – il avait parfaitement raison – il a découvert que la pensée humaine, si elle est connectée à ce que lui appelait la partie éternelle de l’Homme, la partie humaine éternelle, ce que moi j’appelle le double, ce que d’autres personnes appelleront par un autre concept, il a découvert qu’à partir du moment où l’Homme est capable d’être en connexion avec cette partie éternelle de lui-même, il a accès automatiquement à ce qu’il appelait la connaissance.

Mais la fusion n’existait pas dans le temps de Steiner, elle n’existait pas dans le temps d’Aurobindo. La fusion c’est un phénomène moderne qui fait partie de la fin du cycle présent. Et l’Homme sera obligé, au cours de l’évolution, de réaliser qu’à partir du moment où il connaît la fusion, c’est-à-dire qu’il vit le rapprochement entre l’ego et cette énergie qui n’est pas astrale, qui ne fait pas partie de l’âme, mais qui fait partie de l’Esprit, que la recherche de la connaissance ne peut plus être appliquée ou ne peut plus être faite à partir de la recherche initiatique astrale des anciens.

Et que la connaissance, ou ce que j’appelle le savoir, fera partie à ce moment-là de la possibilité chez l’Homme de vivre la connexion entre la parole et l’Esprit pour pouvoir instantanément aller chercher dans le cosmos ou dans les plans, l’information nécessaire à l’évolution de la race ou de la sixième race humaine. Mais pour que l’Homme en arrive à ceci, il faut qu’il se désengage de la qualité occulte du savoir.

Et dans le monde occidental et dans l’Orient aujourd’hui, nous sommes très fascinés par la science ésotérique, et je ne blâme pas l’Homme, parce que si nous regardons certaines recherches comme celles de Steiner par exemple, qui est probablement une des plus élevées dans le monde occidental, et même dans l’Orient, on découvre un Homme qui a été capable de pénétrer dans les mystères de la vie occulte de la civilisation chrétienne, et d’aller chercher des points de connaissance extrêmement utiles à la conception spirituelle et matérielle de l’univers.

Mais la question qui vient ensuite de ça, c’est que : “Où s’arrête, où s’arrête le mystère ? Est-ce que le mystère dans la vie mentale de l’Homme s’arrête quelque part ? Ou est-ce que les mystères continuent indéfiniment dans la vie mentale de l’Homme”… ? Et ma position publique – et ma vie personnelle – a tendance à amener l’Homme à réaliser que le mystère, un jour, doit être détruit.

La destruction du mystère implique quoi ? Il implique que l’Homme en arrive un jour à sauter complètement, au-delà de la fascination et de la conception, et de la perception subtile de la pensée dite ésotérique. Pour moi il n’y a aucune pensée sur notre planète qui est en elle-même valable de façon absolue, la seule chose qui est valable de façon absolue, c’est la vibration.

Toute pensée est colorable. Vous prenez par exemple des livres qui ont une extrême importance sur le plan ésotérique dans le monde, on va prendre “La Cosmogonie d’Urantia”, on n’a pas besoin d’être extrêmement intelligent puis extrêmement versé dans les sciences ésotériques, pour réaliser qu’une philosophie quelconque qui va dire par exemple, que telle partie du cosmos ou telle île du cosmos, ou tel espace matériel ou telle planète cosmique, s’appelle par exemple : “Divinington”, si on prend le terme “Divin”, et qu’on joue avec les mots, qu’on appelle cette partie du cosmos “Divinington”, ça veut dire quoi ?

Ça veut dire absolument rien. On peut prendre n’importe quel mot et donner au mot une valeur qui correspond à une science ésotérique, c’est-à-dire à une perception ésotérique du réel. Et rendu à un certain niveau d’évolution, l’Homme va reconnaître que la mesure du réel ou la mesure de l’absolu dans le réel, ou la mesure du réel dans l’absolu, est toujours en fonction de la vibration de la parole, et jamais en fonction de la valeur ésotérique ou occulte de la pensée.

De sorte que pour moi, personnellement, très personnellement, par exemple si je rencontrais quelqu’un qui connaissait Steiner, ou si je lisais un livre de Steiner, je regarderais le livre et je trouverais l’idée extrêmement intéressante. Et si je me connectais avec ma propre vibration, et que je demandais à ma propre énergie de faire une analyse réellement cosmique, intelligente, de telle partie du livre, je recevrais toujours de l’information nouvelle qui apporterait à la connaissance dite ésotérique, une nouvelle façon de voir.

De sorte que je ne pourrais pas m’arrêter à la finalité ésotérique d’un volume ou d’une pensée, et c’est très important pour l’Homme de comprendre ceci car la pensée humaine, elle est infinie. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça ne veut pas dire que la pensée humaine est capable de se nourrir indéfiniment de ce qui existe au niveau de la forme dans le monde, ça veut dire que la pensée humaine elle a une vibration qui, elle-même, lui donne une infinité, de sorte que toute pensée humaine, quelque connaissance que ce soit, à laquelle nous ayons accès sur le plan matériel – sur le plan matériel je dis bien – est limitée à la valeur psychologique et émotive que nous mettons dedans.

Je vous donne un exemple. Il y a quelqu’un qui a soulevé la possibilité dans les études ésotériques du Christ par exemple que, très probablement, le phénomène du Christ ou ce que nous appelons le Nazaréen, ce serait un être qui aurait été perçu sur d’autres plans. Autrement dit, tout le phénomène du Nazaréen, tout le phénomène du noyau chrétien aurait fait partie des expériences ésotériques, initiatiques, des Hiérophantes Esséniens. C’est une proposition. Autrement dit, où devient objectivement réelle et historique l’expérience du Christ, et où devient objectif et occulte l’expérience du Christ ?

Autrement dit, à quel niveau dans le monde mental de la pensée, on peut dire : “Bon, le Nazaréen, le Christ, c’était la fusion avec un Homme qu’on appelait le Nazaréen”, ou à quel point, on peut dire aussi : “Le Christ c’est un personnage, c’est une entité cosmique que certains êtres, extrêmement avancés, à travers une initiation essénienne, ont connu il y a deux mille ans, et dont l’information, dont l’expérience a servi de base à la nucléarisation et à l’évolution de la chrétienté”. À quel niveau du réel le matériel disparaît et l’invisible devient réel ? À quel niveau du réel, l’invisible disparaît et le matériel réapparait ? C’est ça que j’essaie de dire.

Et les Hommes, l’Homme de la Terre est un être qui vit à partir des sens, son mental, son intellect, est basé sur la perception des sens. Et le monde invisible et le monde matériel, pour l’Homme, ce sont des mondes très séparés, mais pour les ésotéristes, pour les gens qui ont vécu des initiations solaires dans les temples, surtout dans le passé, des initiations qui, souvent, étaient extrêmement difficiles, ces êtres-là ont vécu des perceptions des mondes parallèles, et ils ont pu très facilement amener de la connaissance dans le monde qui faisait partie de leur expérience sur le plan parallèle, qui n’avait rien à voir.

Moi, je connais des livres aujourd’hui qui sont écrits dans le monde que les gens lisent comme si ces livres étaient réellement du vécu matériel. Et pourtant ces expériences-là ont été des expériences vécues sur les autres plans. Donc, lorsqu’il s’agit d’évaluer la pensée ésotérique, lorsqu’il s’agit d’évaluer des choses qui, extrêmement, frappent le mental de l’Homme, des connaissances occultes qui, réellement fascinent l’esprit humain, il s’agit pour nous, les Hommes, de réaliser que la seule dimension, la seule partie de l’Homme qui ne peut pas être fascinée, ou qui ne peut pas être rendue corruptible par la valeur d’une forme extrêmement avancée dans l’ésotérisme, c’est la vibration.

La seule sécurité que l’Homme puisse avoir par rapport à la connaissance cosmique, autant sur le plan matériel que sur les plans invisibles, c’est à travers la vibration. Donc, ceci veut dire quoi ? Ceci veut dire qu’un Homme, éventuellement, en arrive à avoir ou à vivre une connexion avec le double qui est tellement étroite, qu’il ne peut plus, à partir de ce moment-là, donner, à quelque niveau que ce soit, de valeur, pour quelque raison que ce soit, à aucune forme de pensée ésotérique.

Ceci ne veut pas dire que la pensée de Steiner n’est pas valide, ceci ne veut pas dire que la pensée d’un autre n’est pas valide. Ceci veut dire que l’Homme conscient est totalement au-dessus d’une pensée qui a servi, historiquement, à la préparation d’une humanité ou à la recherche individuelle d’un personnage, dans une période historique qui convient à un temps cosmique de l’évolution de la pensée.

FP : Mais est-ce que cette prolifération, à la fois d’ouvrages, de livres ésotériques, d’ordres et de mouvements ésotériques, et du cinéma qui devient ésotérique aussi, comme on l’a vu dernièrement avec le film de Shirley McLaine : “L’Amour Foudre”, est-ce que cette avalanche d’informations ésotériques ne créent pas finalement une ouverture d’esprit dans la masse ?

BDM : C’est la fonction, c’est la valeur. Mais moi je ne parle jamais à la masse. Je parle toujours à l’individu dans la masse. Ce n’est pas la masse qui m’intéresse, ce ne sont pas les millions d’Hommes qui représentent un égrégore astral très puissant. La masse en elle-même n’a pas de volonté, la masse en elle-même n’a pas d’intelligence, la masse en elle-même n’a pas de science, la masse répond à des mouvements, à des courants d’énergie, nous le savons ça.

Mais il y a des individus dans la masse qui sont capables d’éteindre en eux un peu de la conscience de la masse, pour faire vibrer et répondre à leur propre énergie, à leur propre vibration. Et ceci demande une très grande centricité, ceci demande une très grande nervosité mentale, autrement dit, une très grande individualité, donc un certain niveau de fusion.

Ce sont ces individus qui sont capables de répondre de plus en plus de leur énergie et dans un même mouvement, donner, voir de la valeur dans des idées qui viennent de cette masse, dite par exemple ésotérique. Nous ne pouvons pas nous laisser influer par une très grande popularisation de l’ésotérisme dans le monde, sinon, nous allons “capoter sur le top”, parce qu’il n’y a pas deux ésotéristes dans le monde qui parlent absolument de la même chose.

Je vous donne un exemple, regardez combien c’est subtil. Je le dis à tous les gens dans la salle, je prends Steiner, parce que Steiner c’est un grand bonhomme. Steiner dit : “Dans chaque être humain, il y a un anti-homme qu’il appelle le Doppelgänger”. Le Doppelgänger, il l’appelle le double. Et vient un autre bonhomme, plus tard, Bernard de Montréal qui écrit des ivres ou qui donne des conférences, et qui parle du double.

Le type qui est ésotérique et qui lit – là, je n’ai pas de livres qui sont encore imprimés – mais qui lit un livre imprimé par Bernard de Montréal qui parle du double, et qui lit un livre imprimé par Steiner qui parle du double, dans un cas déjà, c’est très explicite, le double de Steiner, le “Doppelgänger” qui représente l’anti-homme, les forces totalement occultes, astrales, lucifériennes, et vient l’autre bonhomme, Bernard de Montréal, qui parle du double, et qui parle du double comme si c’est le double de la lumière.

Donc il va falloir que l’Homme ésotérique, demain, qui va faire face à énormément de changements dans l’évolution de la profondeur de la pensée, qu’il soit lui-même capable de voir non pas la différence entre les deux doubles, mais l’octroi placé par les initiés dans la valeur représentative de la fonction créative de l’expression de ces doubles, en fonction de la réalité de l’Homme. Sinon le type va être déchiré par une polarité extraordinaire.

FP : La même chose au niveau des corps, de l’Homme au niveau des plans ?

BDM : Exactement ! Donc ça nécessite quoi ? Ça nécessite que le personnage lui-même soit suffisamment vibrant pour voir la fonction créative du concept du double dans un cas, et la fonction créative du concept du double dans un autre cas. Sinon il va être totalement mélangé !

FP : Mais dans tous les cas, on essaie de toute façon de déterminer quelle est la part de l’invisible dans le jeu de la vie de l’Homme ?

BDM : La part de l’invisible dans le jeu de la vie de l’Homme est totale. Si l’Homme savait combien il y a d’invisible dans sa vie, il serait absolument bouleversé, heureusement que ça se passe à petite dose. Parce que l’Homme a été coupé de l’invisible à partir du moment où le contact avec eux a été coupé, donc l’Homme a été régi par les lois involutives.

L’Homme a été condamné à subir, à travers l’astralisation de son mental, les forces lucifériennes et les forces ahrimaniennes. Steiner l’explique très bien. Mais non pas seulement les forces lucifériennes ou les forces ahrimaniennes sont responsables pour la manipulation psychique de l’ego, ceci fait partie de l’involution. Mais aussi les forces de la lumière sont responsables pour la manifestation créative de leur présence dans l’Homme, et c’est ça que l’Homme ne comprend pas.

L’Homme, c’est un être qui est tellement naïf, ésotériquement ou occultement, à cause de sa grande spiritualité, qu’il a l’impression que ça va… Si ce sont les forces lucifériennes ou si ce sont les forces ahrimaniennes qui sont en contrôle de ma destinée ou en contrôle, en fusion avec moi, ça va ! On peut les identifier, ce sont les forces du mal. Hitler, Himmler, ainsi de suite.

Mais si ce sont les forces de la lumière ça fonctionne, mais ce que l’Homme ne réalise pas, c’est que les forces de la lumière ne peuvent pas être utiles à lui tant que lui-même n’a pas réussi à neutraliser les forces ahrimaniennes en lui-même. Autrement dit, l’Homme ne peut pas bénéficier de sa lumière tant qu’il n’a pas éliminé les ténèbres. La lumière ne peut pas être totale dans l’Homme, tant que lui-même ne s’est pas totalement éveillé.

Donc pour que l’Homme s’éveille, il doit prendre conscience ou il devra prendre conscience que le processus de fusion, qui fait partie de l’évolution de la sixième race-racine sur la Terre, c’est un processus qui n’est pas parfaitement installé parce que l’Homme n’a pas intégré encore cette énergie. L’Homme doit intégrer l’énergie. Qu’est-ce que ça veut dire intégrer sa propre lumière ? Ça veut dire en arriver à avoir vu clair au cours de sa transmutation, à avoir vu clair à travers les courants astraux qui font partie de la mémoire de l’âme.

L’Homme ne peut pas passer des ténèbres à la lumière, l’Homme ne peut pas passer de l’involution à l’évolution comme ça. Il faut qu’il y ait une fusion instantanée, et même encore, il sera obligé pendant des années d’en arriver à une intégration. Donc la fusion, ce n’est pas la sécurité de l’Homme, la fusion c’est l’expression d’un fait cosmique entre des sphères qui font partie de la qualité éternelle de son Esprit réunie avec son ego. Mais dans ce processus-là, l’Homme aura à intégrer. Intégrer la lumière veut dire quoi ?

Veut dire en arriver à établir sur le plan matériel une capacité créative qui est à la mesure de l’harmonie cosmique des sphères. Ce que les anciens au cours de l’involution n’ont jamais pu faire. Si les anciens au cours de l’involution – je parle des initiés – si les initiés au cours de l’involution avaient pu établir un ordre cosmique basé sur la préférence de l’Homme, et non pas la préférence des forces, les anciens auraient donné à l’Homme, depuis très très longtemps, accès à un nouveau temps, donc accès à une nouvelle puissance sur la Terre, qui n’aurait pas été régionalisée dans une forme mystique.

L’Homme aujourd’hui aurait une science très avancée de la matière, il aurait une science très avancée du corps vital, il aurait une science très avancée des fluides, il serait capable de composer avec les principes éthériques, il serait capable de travailler avec les esprits de l’astral, l’Homme serait réellement un être créateur. L’Homme ne pouvait pas faire ça pendant l’involution. Pourquoi ? Même s’il vivait de grandes initiations, pourquoi ?

Parce que pendant l’involution, le principe de la croyance faisait partie de la résurrection dans l’Homme du principe de la principauté des forces lucifériennes. Et la principauté des forces lucifériennes a été établie dans la conscience de l’Homme, à travers le principe de la croyance, afin de donner à l’Homme qui n’avait pas encore la deuxième vue, le troisième œil, de donner à l’Homme une capacité de supporter une certaine connaissance, sans la capacité de pouvoir la rejeter, en découvrant en lui-même le pouvoir de la naissance de son propre Esprit.

Donc l’Homme, pendant l’involution, a été obligé de mourir, il n’a pas été capable de passer de l’involution à l’évolution, de la vie mortelle à la vie immortelle. De sorte que les plus grands initiés de la Terre – le Christ inclus – ont été obligés de mourir pour témoigner dans l’ordre des sphères que, la condition du passage de la de la vie morte qui est la vie involutive, à la vie vivante qui est l’immortalité, devait être préparée d’abord pour l’humanité, cosmiquement parlant, devait être préparée par la transmutation occulte et cosmique, de son propre centre, autrement dit, la déverse du sang christique sur le plan matériel.

Le sang représente la totalité de la conscience égoïque réanimée par l’âme, et maintenue par l’âme depuis des millénaires. Le sang représente l’esprit des races, le Christ a versé ce sang-là sur la Terre, pour ce que nous appelons en théologie, la rédemption des âmes, mais cosmiquement parlant, sur le plan initiatique, pour permettre à l’Homme, de reconstituer, de pouvoir reconstituer le contact avec les sphères universelles, et ça a été ça sa grande mission.

Mais l’Homme qui vient après le Christ, l’Homme qui vient après l’involution, l’Homme qui passe de l’involution à l’évolution et qui devient lui-même, et qui deviendra lui-même immortel, qui n’aura pas à vivre la mort pour reprendre son corps, sera obligé finalement de renverser le rôle involutif qui fut nécessaire pendant l’involution, et ce rôle, c’est le rôle de quoi ?

C’est le rôle des forces ahrimaniennes, c’est le rôle des forces lucifériennes, qui se traduit par quoi dans sa conscience ? Par la prépondérance à astraliser son mental, et la prépondérance de l’Homme à astraliser son mental est fondée sur le principe de l’imagination de l’Homme. L’imagination de l’Homme, qu’elle soit purement sensorielle ou qu’elle soit occulte, ou qu’elle soit extrêmement avancée dans des formes ésotériques, représente un défaut de la structure psychique du moi universel de l’être humain.

Donc l’initié demain, ou l’Homme conscient demain, au cours de l’évolution, qui rencontrera de grandes connaissances ésotériques ou qui viendra en contact avec de grands êtres, ou qui viendra en contact avec des êtres qui font partie d’univers parallèles, cet Homme-là ne pourra plus être fasciné par la valeur de la forme. Si l’Homme est fasciné par la valeur de la forme, il se rattachera d’une façon consciente ou inconsciente à une forme de manipulation, et il découvrira que la manipulation c’est la forme la plus parfaite de la division des corps et des principes de la conscience humaine.

L’Homme a été manipulé d’une façon cosmique pendant des millénaires, l’humanité aujourd’hui est manipulée à des niveaux qui sont tellement extraordinaires que c’est absolument impossible pour l’être humain d’aujourd’hui, malgré toute sa science, d’en venir à une réhabilitation de sa conscience. Il faut, pour que l’Homme en arrive dans les temps qui viennent à réhabiliter sa conscience, il faut qu’il en arrive à s’instruire parfaitement de lui-même. Il ne peut plus s’instruire à partir de l’ésotérisme massif.

Que l’Homme s’instruise par l’imagination de la masse, ce que nous appelons l’intellect, ou que l’Homme s’instruise par l’occultisme ou l’ésotérisme de la masse, l’Homme ne peut pas s’instruire de lui-même. C’est impossible. C’est pour ça que, ce que j’appelle la fusion et l’intégration de l’énergie, ça fait partie du contact entre “l’Homme-ego” et la contrepartie cosmique de lui-même. Et lorsque ce contact se fera au cours de l’évolution, toute les formes qui auront servi à l’évolution graduelle de la conscience des races, de la conscience individuelle, toute ces formes seront détruites.

Par quoi elles seront détruites ? Par l’absence d’intérêt dans la connaissance que vivra l’Homme nouveau. Et c’est très difficile de faire comprendre ça à l’Homme, parce que l’Homme est encore un être qui pense, donc c’est un être qui est obligé, pour survivre psychologiquement, puis avoir une valeur psychologique dans son mental à laquelle il a toujours accès, dans le but de donner à son ego une certaine substance, l’Homme est obligé de penser pour savoir, et lorsqu’il pense pour savoir, il est obligé d’être forcé, d’être amené par sa propre énergie, demain, à réaliser qu’il ne peut pas penser pour savoir.

Il a été amené à penser, pour penser qu’il savait. Et tant que l’Homme n’a pas brisé ceci, tant que l’Homme n’a pas cassé cette isolation cosmique, qui fait de lui un être obligé de recevoir de l’extérieur de lui-même, pour savoir, il est obligé de passer par d’autres avenues pour atteindre la connaissance, et c’est là que l’Homme perd conscience. Et les plus grands initiés, quelque part dans leur expérience, perdent conscience.

Et ça c’est une des raisons pourquoi sur la Terre, jusqu’à aujourd’hui, il a été toujours impossible pour les “Hiérophantes” de permettre ou d’amener ceux qui étaient initiés, à se libérer de leur corps éthérique. Le corps éthérique, dans les initiations anciennes, n’a jamais été délogé du corps matériel. On a pu facilement déloger le corps astral, mais on n’a jamais été capable de déloger le corps éthérique. Pourquoi ? Parce que ça aurait été trop dangereux. Un Homme qui aurait vécu le délogement de son corps éthérique, il serait mort.

Mais dans la prochaine évolution, dans l’initiation solaire que l’Homme va vivre, l’Homme ne pourra plus simplement vivre du délogement ou de la scission de son corps astral. Parce que dans la perception astrale des sphères, et dans l’étude des “Records Akashic” (Archives Akashiques) à partir du corps astral, l’Homme se voit être obligé de répondre à une entité. Et cette entité, Steiner l’avait découvert, il l’avait appelé le Gardien du Seuil.

Et l’Homme découvrira que le Gardien du Seuil représente sur le plan astral ou dans les mondes de l’invisible, astraux, il représente la partie de lui qui est cosmique, mais qui ne peut pas être absorbé par la partie humaine. Donc le Gardien du Seuil, pour un ésotériste aujourd’hui ou pour un occultiste aujourd’hui, représente probablement le plus grand point d’atteinte de l’évolution initiatique. Et l’Homme découvrira, demain, que le Gardien du Seuil représente la plus grande partie imaginative, astrale, initiatique, qui doit être détruite par l’ego.

L’Homme va découvrir… et c’est pour ça que l’Homme a besoin de la parole, la parole ce n’est pas ce que l’Homme pense, l’Homme ne parle pas sur la Terre, il jase, mais la parole c’est un outil que l’Homme apprendra à développer, à la sueur de son intelligence. Parce que chaque fois que l’Homme parlera, quand il parlera, il sera obligé de détruire en lui-même, tout ce qui a constitué pendant son involution une sécurité quelconque pour son ego.

Un Homme qui parle ne peut pas parler s’il y a dans son ego, une forme quelconque de besoin de se sécuriser. Autrement dit un Homme qui parle, ne peut pas, à aucun niveau de la vibration de la parole, se sécuriser dans la valeur du savoir de sa parole.

FP : Il est dans le vide ?

BDM : Il est totalement dans le vide. Il peut écouter ce qui est dit, il peut dire des choses, il peut rapporter ce qu’il dit intérieurement, autrement dit, si l’Homme par exemple dit des choses qui n’ont jamais été dites, il peut se rapporter intérieurement au double, et il va dire au double : “C’est très intéressant”, et le  double va dire : “Oui, c’est très intéressant”. Pourquoi ? Parce que le double ne peut pas donner à l’Homme de la connaissance. Et si on me demandait : “Quelle est la plus grande illusion des grands initiés de l’involution”… ?

C’est que les grands initiés de l’involution ont cru que la connaissance faisait partie de la connexion entre l’Homme et le monde invisible. Et ça, c’est la plus grande illusion des initiations astrales et des initiations solaires anciennes. L’Homme va découvrir, et ceci fait partie du mouvement de la conscience, ceci fait partie de l’ouverture de la conscience sur les mystères de la vie, l’Homme va découvrir que l’initiation d’une humanité, l’initiation d’une race, l’initiation d’un être humain, doit éventuellement se confondre totalement avec l’abolition des contraintes imposées – par les mondes invisibles sur le monde de la matière – perçues à travers l’ego et ses sens.

Autant les anciens ont été obligés de subtiliser leur ego pour entrer dans les sphères et revenir avec de l’information, autant les Hommes nouveaux seront obligés de détruire le pouvoir manipulatif des sphères sur la conscience égoïque, et ça, ce sera le plus grand test de l’Homme nouveau. C’est pour ça que je ne vois pas que l’Homme nouveau puisse en arriver à fonder sur la Terre une race, tant que la science de l’Homme nouveau ne sera pas suffisamment imprimée dans la conscience individuelle de l’être, c’est-à-dire, tant que l’Homme nouveau ou les Hommes nouveaux, n’en seront pas eux-mêmes arrivés à pouvoir, par vibration, arracher le secret des mystères.

Si tu regardes ou si nous regardons des bonhommes comme Steiner, que je considère le plus grand ésotériste de tous les temps, avec Blavatsky, tu regardes un homme ou une femme qui parlent des mystères de l’involution, qui parlent de l’origine de la race humaine, qui parlent des temps où l’Homme était haut, l’Homme de par sa nature psychologique, l’Homme de par son besoin de savoir, l’Homme de par son besoin de ne pas être manipulé, l’Homme de par son besoin de vivre absolument dans le mental, en arrive, un jour, à ne plus pouvoir s’intéresser à ce que les anciennes initiations de la Terre ont donné à lui, pour le maintien et l’évolution de la conscience raciale.

C’est comme si je disais : “Aujourd’hui vous êtes à l’université, lorsque vous étiez en cinquième année, c’était nécessaire, vous ne pouvez plus à revenir à la cinquième ou à la sixième année, vous êtes rendus à l’université ; rendus à l’université, vous allez au doctorat, rendus au doctorat, vous serez obligés demain, de faire sauter des théories qui, par le passé, avaient été essentielles et faisaient partie de l’évolution de la science”.

Autant la relativité einsteinienne a été maintenue pendant des années, autant demain la science, la physique, sera obligée de faire sauter la théorie einsteinienne, si l’Homme veut comprendre la nature de la lumière, si l’Homme veut comprendre la nature des forces magnétiques, si l’Homme veut comprendre la nature du temps, si l’Homme veut comprendre la nature des espaces interatomiques qui font partie même de la liaison entre sa conscience mentale et son corps éthérique.

Donc il n’y a plus d’espace dans la conscience de l’Homme pour aller dans le passé ésotérique ou occulte de la vision des anciens “Hiérophantes”. Ceci ne veut pas dire que Steiner, le Nazaréen, Osiris, les grands de la Terre, n’ont pas eu une valeur dans le développement et le déploiement de la puissance de leur propre lumière ; ils ont eu à faire, ils ont fait ! Mais ils ne pouvaient pas faire plus que ce qu’ils pouvaient faire parce que le vaisseau de l’Homme n’était pas prêt à aller plus loin, dans la rejointe de ce qui est cosmique avec ce qui est matériel.

Si nous reprenons, par exemple, la mission extrêmement importante du Nazaréen sur le globe, sans aller dans l’étude occulte ou mystérieuse du phénomène christique sur la Terre, nous sommes obligés de constater la fonction cosmique explicative de la fusion ou de la fusion du Christ. Mais il n’y a pas un Homme, il n’y a pas un initié au vingtième siècle, qui est le moindrement intégré dans l’énergie qui serait prêt à subir la fusion christique, c’est-à-dire à mourir pour reprendre son corps. Pourquoi ?

Parce que la fusion du Christ, l’expérience christique a fait ou a permis que le Christ meurt. À quel niveau ? Le Christ n’est pas mort dans le mental, le Christ est mort astralement. Donc la mort astrale du Christ a permis que se nettoie le plan astral, pour que deux mille ans plus tard, l’Homme puisse revenir en contact avec la lumière. Puisque nous sommes à la fin du vingtième siècle, ce travail a été fait, il ne va pas être refait.

Autrement dit, les initiés du vingt-et-unième siècle, vingt-deuxième siècle, vingt-troisième siècle, ne vont pas réinventer la roue occulte, ils ne vont pas recommencer ce qui a été déjà fait par la Nazaréen. Donc, l’astral a été repris sous le contrôle christique occulte lorsqu’il est venu. La loi a été établie, elle sera perçue avec les nouveaux, mais le nouvel initié ce n’est pas dans l’astral qu’il va mourir, parce que déjà ceci a été accompli, c’est dans le mental qu’il va mourir.

Mais lorsque l’Homme meurt dans le mental, ce n’est pas le corps astral qu’il utilise comme véhicule, c’est le corps mental. Et le corps mental représente quoi ? Il représente la partie la plus près de l’ego, ce n’est pas le corps astral qui est le plus près de l’ego, le corps astral est très près de l’âme, le corps mental est très près de l’ego parce que le corps mental représente la partie de l’ego qui pense.

Et la partie de l’ego qui pense est une partie qui, éventuellement, doit en arriver à pouvoir intégrer l’énergie de la pensée. C’est-à-dire en arriver à pouvoir, sur le plan mental, au niveau de la pensée, au niveau de la connaissance, au niveau du savoir, au niveau de l’ésotérisme, au niveau de l’occultisme, en arriver un jour à pouvoir intégrer l’énergie, donc faire sauter la forme.

Lorsque l’Homme sera capable de faire sauter la forme de toutes les connaissances initiatiques de l’involution, l’Homme ne fera plus partie de l’involution, il ne sera plus un initié, il fera partie du Nouvel Âge, c’est-à-dire qu’il n’aura plus rien à apprendre. Et quand je dis “rien à apprendre”, je veux dire quoi ? Je veux dire que l’Homme n’aura plus à étudier les Archives Akashiques pour apprendre quelque chose. La parole sera, pour lui-même, le produit de la fusion du double avec l’ego.

Donc l’Homme, par la parole, saura. En sachant, il pourra déchirer le voile astral qui aura été maintenu par le Gardien du Seuil. Lorsque l’Homme aura déchiré le voile astral qui maintient la présence du Gardien du Seuil, l’Homme deviendra lui-même, en tant qu’ego fusionné, gardien de son propre seuil. Pendant l’involution, l’Homme été empeché par le Gardien du Seuil de connaître les mystères, parce que le Gardien du Seuil avait besoin d’un réservoir pour pouvoir faire pénétrer dans l’Homme toute cette lumière.

L’Homme ne pouvait pas vivre toute cette lumière, parce qu’un initié, le Nazaréen d’abord, devait venir pour remplir l’Homme d’Amour. Autrement dit, faire connaître à la Terre le principe initiatique et cosmique de l’Amour. Mais l’Homme n’était pas prêt à connaître le principe occulte de l’Amour. Avec l’évolution de la sixième race-racine, l’Homme repartant à la conquête de sa propre énergie, de sa propre origine, pourra connaître le principe de l’Amour.

Lorsqu’il aura su ce que représente cosmiquement l’Amour sur la Terre, à ce moment-là, l’Homme pourra facilement déchirer le voile qui est créé par le Gardien du Seuil. Et lui-même, en tant qu’autorité mentale, remplacera le Gardien du Seuil, dans quoi ? Dans la capacité de maintenir le secret des temps. L’Homme aura la responsabilité créative de maintenir le secret des temps. Qu’est-ce que c’est le secret des temps ? Ça veut dire que l’Homme parlera dans un temps et ne parlera pas dans un autre temps.

L’Homme ne parlera jamais en dehors du temps où il doit parler, parce que ce qu’il parlera ne fera pas partie de la connaissance. Ce qu’il parlera fera partie du dévoilement, dans un certain temps, de ce qu’il doit savoir de l’infinité de ce qu’il considère aujourd’hui des mystères, afin de ne pas retarder l’évolution mentale de l’humanité qui vient, et de ne pas astraliser l’Homme, involutif, spirituel, qui recherche. Parce que l’Homme qui recherche n’est pas en contrôle de son imagination.

Il y a des gens qui viennent me voir et qui me disent : “Ah ! J’entends, je reçois de l’information, je reçois des numéros, 27, 28, et je me cherche un job et tout à coup le job, il vient sur le 27, mais je ne sais pas qu’est-ce que ça veut dire l’autre 28”… ainsi de suite ! L’Homme se casse la tête et l’astral joue toujours, et je suis obligé de dire : “Ben, laissez faire le 27, laissez faire le 28, occupez-vous de votre crisse de job”…

Et vous avez des courants astraux qui vont donner à l’Homme de l’information précise, l’Homme dit : “Ah ! Monsieur, je suis voyant, j’entends quelque chose dans ma tête qui me parle, et je suis capable de dire que ma belle-mère elle va mourir la semaine prochaine et elle meurt. Je peux voir le président d’un tel pays et je sais qu’il va mourir à telle date et il meurt”. Et qu’est-ce qui se passe dans la conscience de l’Homme ?

Il se passe que l’Homme commence à croire l’information interne, il commence à croire éventuellement, l’Homme croit tout ce qui se passe, et un jour on lui fait faire une gaffe, et il tombe en dépression initiatique. Donc l’être humain, c’est un être manipulé, et il est manipulé à un point tel… L’Homme est manipulé à un point tel que, probablement, seuls les initiés solaires de la planète peuvent réellement le comprendre.

L’Homme est manipulé à un point tel, que ça devient, pour les Hommes qui travaillent à un certain niveau, un travail non pas simplement d’une vie, mais de générations, de siècles. L’Homme est manipulé à un tel point !… Donc, si nous les Hommes du vingtième siècle nous cherchons quelque chose, nous cherchons la connaissance, nous voulons avancer, ainsi de suite, je le comprends. Mais nous devons savoir, nous devons comprendre que la sécurité que nous pouvons avoir face à l’évaluation de la pensée ésotérique, elle est fondée dans notre propre moi.

Si un Homme lit un livre ou si un Homme entend des paroles, et que son moi intérieur lui dit ou lui fait savoir, d’une façon ou d’une autre selon sa nature, que ce matériel-là est intéressant mais ce n’est pas important pour le moment, l’Homme devrait être capable égoïquement de se retirer. Mais ce n’est pas ce que fait l’Homme. L’Homme il en veut, il en veut, puis il en veut, et je connais des gens dans la province de Québec qui font une diarrhée ésotérique, qui font une diarrhée occulte !

Ils sont tellement occultés, ésotérisés, qu’ils sont totalement incapables de maintenir leur travail, maintenir leur famille, maintenir leur toit. Ils se sont totalement déshumanisés, ils se sont totalement “super” spiritualisés”, ils se sont totalement fait astralisés, manipulés, à un point tel que des fois, ça devient réellement, pour moi, une source de très grande colère…

S’il y a un Homme sur la Terre qui apprécie l’esprit de Steiner, c’est moi, qui apprécie l’esprit d’Aurobindo, c’est moi, ce ne sont pas les Hommes, les initiés, qui sont responsables de la situation, ils sont allés dans leur vie jusqu’où ils pouvaient aller pour jeter ou apporter sur la Terre de la lumière. Mais l’Homme doit réaliser que tant qu’il n’aura pas intégré son énergie, tant qu’il n’aura pas développé une identité profonde, tant qu’il n’aura pas commencé à sentir que lui-même sait, et qu’il sera obligé d’aller à l’extérieur, dans le matériel ésotérique et occulte, pour chercher de la connaissance, il sera un pèlerin sur la Terre.

FP : Dans l’éventualité d’un contact avec ces plans parallèles que vous mentionniez tout à l’heure, avec des humanités extraterrestres, une jonction cosmique, comme certains l’appellent, il se passerait quoi sur la Terre ? Il y aurait probablement l’écroulement des cours de la Bourse, les religions tomberaient en faillite, ce serait la panique. Les hôpitaux psychiatriques se rempliraient, tous les systèmes de pensées, croyances, tomberaient, etc. Donc c’est un peu la raison pour laquelle vous parlez de développer une identité profonde, c’est ça ?

BDM : Oui, parce que c’est le Gibraltar de l’Homme. Un Homme qui a une identité profonde, autrement dit une identité réelle, un Homme qui est lui-même, qui n’est pas une parcelle de l’autre, un Homme qui a un niveau de fusion suffisamment avancé, lorsqu’il vit des phénomènes à un niveau ou à un autre, il n’est plus fascinable. Donc à ce moment-là, il s’établit une communication entre lui et les autres. Il y a une communication qui se fait entre lui et ces êtres. Mais si l’Homme n’est pas capable de vivre une intégralité de sa conscience, et qu’il vit un contact avec ces êtres, il devient automatiquement mesmérisé, fanatisé, par ces être-là.

Regardez ce qui est arrivé avec Joseph Smith, celui a fondé les Mormons. Comment voulez-vous qu’un pauvre être humain, un bagnard – parce que l’Homme c’est un bagnard – qu’un pauvre être humain qui n’a pas de centricité, qui n’est pas capable de vibrer à son énergie, mais qui vibre toujours à la pensée extérieure à lui-même, aux courants qui lui sont extérieurs, comment voulez-vous qu’un bonhomme comme ça qui entre en contact ou qui fait contact avec des “extraterrestres” comme vous dites, ou des êtres ou des étrangers, d’autres races, qu’il puisse vivre son identité face à ces êtres-là ?! C’est impossible.

Seulement par la communication télépathique, ces êtres-là vont le magnétiser. Il ne pourra même pas supporter la communication télépathique d’une façon objective. Et ces êtres-là, s’ils sont le moindrement évolués, quand ils vont se retirer, ils vont être obligés de l’hypnotiser, de lui faire oublier tout ce qu’il a vécu. Et ensuite, il va vivre au niveau du subconscient ce qu’il a vécu, donc il va avoir des cauchemars, ainsi de suite, même il va avoir des brûlures, il va se passer toutes sortes de choses.

Regardez le cas du bonhomme des États-Unis, le noir avec sa femme, ainsi de suite, toutes les histoires qui se procèdent… Il y a trop de choses ! L’Homme doit vivre par rapport à son identité, et son identité, lorsqu’elle est intégrale, lorsqu’elle est réelle, elle est capable de lui donner la force monolithique à entrer en contact avec différents niveaux de la réalité, qu’elle soit astrale, éthérique, qu’elle soit n’importe quoi, l’Homme n’a plus de problème à ce moment-là. Pourquoi ?

Parce qu’il a une identité, il a une fusion, il est réel, et sa science, sa parole, sa conscience, n’est plus représentative d’un état d’esprit. Sa conscience, sa parole, sa science devient l’expression de la fusion de son Esprit. Donc il est libre. Je n’ai pas d’objection à ce moment-là que l’Homme aille au Pérou et qu’il rencontre des gens, qu’il fasse contact avec des civilisations qui viennent d’outre-espace. Mais au moins, quand il va revenir, ou quand il va y aller, il va y aller parce que c’est le temps de le faire, et il ne va pas y aller pour des raisons spirituelles comme Shirley Mclaine.

Donc ce n’est pas Shirley Mclaine que je blâme, c’est une grande personne, c’est une grande sensible, c’est une grande. Mais il y a combien de gens dans le monde qui sont à la recherche, qui sont susceptibles de se faire “bardasser” par des expériences à travers les recherches, ainsi de suite. L’Homme est monolithique, il doit devenir monolithique !

Donc, plus nous avançons dans les recherches spirituelles ou ésotériques, ou occultes, nous devons prendre conscience que nous les Hommes, que nous soyons peu avancés dans la recherche ou que nous soyons très avancés dans la recherche, nous sommes des vases, et que chaque Homme est un vase plein en potentiel. Et nous devons vivre cette réalisation, cette réalité interne, nous devons vivre par rapport à nous et vivre par rapport à soi, c’est très difficile.

C’est très difficile parce que l’ego est “insécure”, vous êtes une expérience ésotérique très avancée, depuis des années que vous êtes dans ce domaine-là, vous avez interviewé toutes sortes de personnes, vous avez eu beaucoup d’expériences au niveau du contact humain, ainsi de suite, le monde ésotérique, ça fait partie de votre déjeuner, et c’est au cours des années que vous en êtes arrivé à pouvoir sentir l’intégralité de votre personne, ainsi de suite.

Et de travailler dans le sein de l’ésotérisme parce que ça fait partie de votre monde, mais de devenir libre de ceci, donc vous savez la souffrance que ça vous a occasionnée ! Donc, imaginez-vous comment c’est pour l’Homme de la rue qui commence à lire des livres comme Lobsang Rampa ou “La vie des maîtres”, ainsi de suite…

FP : Ou Alice Bailey !

BDM : Alice Bailey et tout ça ! Donc l’Homme ne peut plus se partager entre lui-même et les autres. L’Homme ne peut plus se partager entre lui-même et les autres ! Il y a des gens qui me disent : “Comment ça se fait que vous êtes si simple”… Je suis simple parce que je suis transparent, et je suis transparent parce que je ne suis pas impliqué dans ce que je fais, dans ce que je dis. Et pourquoi je ne suis pas impliqué dans ce que je fais et dans ce que je dis ?

Parce que j’ai souffert pendant des années la désintoxication spirituelle, occulte, astrale. Je l’ai souffert dans le moindre de mon être. Donc je connais le danger de la manipulation, donc j’essaie de faire reconnaitre, comprendre à l’être humain, le besoin de pas être manipulé. Des gens comme moi, ce sont des êtres dangereux. Même s’ils sont bons, ce sont des êtres dangereux. Parce que l’Homme n’est pas capable d’objectiver sa relation mentale avec un certain niveau de connaissance ou de savoir.

L’Homme a tendance à interpréter. Combien de fois il y a des gens qui me disent : “Ah ! Vous avez dit telle chose”. Ce n’est pas ça que j’ai dit, c’est ça en arrière de ça, en arrière de ça, que j’ai dit. Donc l’Homme n’a pas la vibration, il n’est pas suffisamment vibratoire pour recevoir une parole créative et la garder créative. Il la colore avec son ego, il la colore avec ses émotions, il la colore avec toute sa qualité subjective et “insécure” d’Homme qui recherche.

Et c’est pour ça que, pour revenir à votre question originale, pourquoi je ne parle pas de ci ou je ne parle pas de ça, non pas parce que je n’aimerais pas parler de ça, j’aimerais parler, j’aime parler, c’est un plaisir de parler, c’est une grande chose “parler”, une fois que l’Homme a la parole, mais c’est pour empêcher que l’Homme prenne ce que je dis et qu’il interprète ce que je dis, et fasse de ce que je dis, de l’ésotérisme.

FP : Merci infiniment. (Applaudissements).

mise à jour le 22/08/2024

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