Les relations spatio-temporelles

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Conférence avec François Payotte 106

“FP : Alors laissons les morts enterrer les morts et le passé enterrer le passé et tournons-nous radicalement vers l’avenir. Vous affirmez que l’Homme qui se conscientise, cette nouvelle conscience supramentale permet à l’Homme de découvrir par lui-même, peut-être avec le support de l’énergie qui l’a façonné, …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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François Payotte (FP) : Alors laissons les morts enterrer les morts et le passé enterrer le passé et tournons-nous radicalement vers l’avenir. Vous affirmez que l’Homme qui se conscientise, cette nouvelle conscience supramentale permet à l’Homme de découvrir par lui-même, peut-être avec le support de l’énergie qui l’a façonné, permet de savoir, de comprendre par lui-même tous les mystères, de déchirer les voiles des mystères.

Vous dites que l’Homme est capable d’expliquer aujourd’hui ce qu’est l’Esprit, l’âme, le feu, l’énergie, l’espace, le temps. Il y a dans cette imposition, il y a un sujet qui m’intéresse particulièrement, c’est celui du temps. J’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour les films de science fiction, mais chaque fois à la fin d’un film de science fiction, je suis un peu déçu parce que je trouve qu’ils n’ont pas été assez loin.

D’autre part, personnellement, j’ai toujours eu une conscience depuis très très longtemps d’avoir, de faire partie comme de deux temps à la fois, le temps présent et un autre temps que je ne peux pas définir. Est-ce qu’on peut être, présentement, dans une phase d’intégration d’une nouvelle conscience qui fait partie d’un autre temps ? Pourriez-vous élaborer un peu sur le temps ?

Bernard de Montréal (BdM) : Le temps, pour le bien comprendre, il faut le savoir, c’est-à-dire que si nous considérons notre intelligence comme étant le support, le produit d’une activité créative qui émane d’un autre monde, d’un autre espace, d’une autre dimension, à ce moment-là on peut commencer à réaliser que le temps tel que nous le percevons est proportionnel à la distance qui existe entre notre monde sur le plan de l’Esprit et les autres mondes sur le plan de l’énergie.

Ce qui crée le temps dans la conscience, c’est le rapport inévitable et absolu qui existe entre ce que nous appelons l’énergie, l’Esprit et l’ego. L’énergie est une condition d’évolution de matière extrêmement subtile au-delà de ce que nous appelons l’atome. L’Esprit c’est le produit de l’activité de ces énergies, mais élevé à un taux de vibration suffisamment haut pour que ces énergies fondamentales puissent se concrétiser, prendre une certaine forme, autrement dit s’amalgamer. Ensuite vient l’ego, la conscience de l’Homme, où ces énergies amalgamées qu’on appelle l’Esprit, s’impriment dans une matière encore plus dense. Et l’impression que crée l’Esprit dans cette matière crée un temps.

Par exemple, lorsque l’Esprit s’imprime chez l’Homme, lorsqu’il s’imprime sur son plan mental, il véhicule dans l’Homme, dans la conscience humaine, une matière qu’on appelle la pensée. Cette matière qu’on appelle la pensée, à cause de sa relation avec les évènements de la vie, crée chez l’Homme une conscience du temps. Si les évènements de la vie coïncidaient parfaitement avec cette matière créée dans le mental de l’Homme, l’Homme n’aurait pas conscience du temps, il vivrait sa vie sur le plan matériel un peu comme nous la vivons lorsque nous sommes dans un état de rêve. Autrement dit il n’y aurait pas de distorsion, il n’y aurait pas de combat, de lutte, la vie sur la Terre serait réellement une vie céleste, c’est-à-dire une vie parfaite.

Donc le temps tel que nous le connaissons nous permet de réaliser l’imperfection de la relation entre l’Esprit et l’Homme. Si la relation entre l’Esprit et l’Homme était beaucoup plus perfectionnée, l‘Homme ne connaîtrait pas le temps. Donc le temps tel que nous le connaissons sur le plan de notre conscience, ne représente pas une catégorie absolue, il représente une catégorie relative du rapport entre l’Esprit et l’ego. Nous croyons que le temps est une catégorie absolue parce que nous avons converti notre notion du temps en fonction d’un besoin interne chez nous de comprendre la relation entre l’énergie et la matière, ou l’énergie et l’évènement. Mais dans le fin fond de la réalité, l’Esprit de l’Homme, lorsqu’il est très, très, très près de l’ego de l’Homme, ne véhicule pas une impression qu’on appelle la “temporanéité” (temporalité).

Donc le temps n’est qu’une façon à l’Esprit de représenter la conscience humaine, de l’imperfection dans les rouages de la création, de l’imperfection dans les relations spirites humaines, et de l’imperfection en ce qui concerne l’évolution unitaire de la conscience cosmique ou de la conscience de la création. Le temps n’est pas une condition absolue de la réalité, il fait partie de la réalité, de même que l’espace n’est pas une condition absolue de la réalité, elle fait partie de la réalité.

Ce sont les conditions de la réalité imposées sur les systèmes de conscience inférieure qui créent ce que nous appelons le temps et qui créent ce que nous appelons l’espace. Mais l’espace est beaucoup plus absolu que le temps parce que l’espace contient une myriade de systèmes. Tandis que le temps lui, ne contient pas autant de systèmes puisqu’il n’est pas assujettissable au mouvement très lent de la matière. Si nous allons, par exemple, si nous sortons du monde matériel, si nous allons dans les plans ou dans les mondes parallèles, nous voyons que le temps dans ces mondes n’est pas vécu comme nous ici, il est vécu plutôt comme l’espace. Donc il y a une relation très très étroite entre le temps et l’espace. Et on peut facilement dire que l’espace est à la matière, absolument parlant, ce que le temps est à l’Esprit.

Mais lorsque nous vivons le temps, alors que nous sommes dans la matière, nous le vivons d’une façon psychologique et il prend pour nous une importance, une envergure très grande pour la simple raison qu’il n’y a pas de relation absolue et parfaite entre l’Esprit et la matière. Au cours de la nouvelle évolution, l’Homme va développer une nouvelle conscience, c’est-à-dire qu’il va vivre une plus grande intégration avec l’Esprit, c’est-à-dire avec cette énergie fondamentale qui a été de plus en plus perfectionnée au cours des âges passés et qui a ou possède aujourd’hui dans des mondes qui ne font pas partie du nôtre, le pouvoir d’intercéder directement dans le processus évolutif.

Donc l’Homme avec l’évolution future, l’ouverture de ses centres, la délimitation d’une capacité créative beaucoup plus profonde, ne sera plus prisonnier du temps tel que nous le connaissons. Reprenons le concept du temps en fonction par exemple de la science. Si nous regardons l’équation einsteinienne “Énergie=masse” en relation avec le mouvement de la lumière, le mouvement de la lumière dans le monde matériel, il coïncide avec une fonction mathématique qui est relative à l’impression que nous avons à travers nos sens, du déplacement de certaines particules.

Mais si nous regardons la relation Énergie/masse, lumière d’un autre plan, nous voyons que sur ce plan, la lumière telle que nous la connaissons n’est pas importante dans l’équation énergie, puisque l’énergie existe par elle-même en dehors de la masse. Donc nous, conceptuellement parlant, sur le plan matériel, nous avons les scientifiques qui ont entrepris une démarche logique conceptuelle, mathématique, nous permettant de voir une relation entre la masse, la lumière et l’énergie. Mais si nous étions sur un autre plan, nous verrions que l’énergie n’est pas conditionnée d’aucune façon par la masse, excepté dans le monde matériel. C’est sur le plan matériel qu’il y a une relation entre l’énergie et la masse. Sur les autres plans, dans les mondes parallèles, il n’y a pas de relation entre l’énergie et la masse, puisque la masse n’existe pas.

Donc le facteur temps n’existe qu’en fonction de l’évènement ou de la solidité du monde matériel, solidité qui est directement reliée à l’évènementiel, puisque lorsque nous pensons ou lorsque nous conceptualisons l’évènement, nous ne pouvons pas le faire en dehors d’un apport quelconque de matérialité. Si un Homme, par exemple, souffre d’un ennui de ne pas être avec son épouse pendant trois semaines, dans le fond il souffre de ne pas avoir dans son expérience l’expression matérielle de l’évènement.

Si l’Homme était capable de se soulever au-dessus de cette condition matérielle et de ne voir son épouse qu’en fonction de l’Esprit de cette personne, et de ne vivre la séparation, si vous voulez, qu’en fonction de son Esprit, il ne vivrait pas cette lassitude et il ne s’ennuierait pas de son épouse. Donc lorsque l’Homme s’ennuie de son épouse, il s’ennuie d’une masse évènementielle qui est caractéristique de la façon dont il vit sur le plan matériel. Élevez cet Homme sur un autre plan, l’ennui disparaît ! L’épouse elle est là, mais dans une condition qui n’est plus assujettissante, c’est-à-dire qui n’est plus le produit de l’évènementiel qui n’est plus sous son contrôle.

Donc le temps c’est une des grandes limites de la conscience de l’Homme, et à la fois, c’est une des grandes forces dans le cosmos qui permet à des intelligences dans d’autres mondes de cordonner l’évènementiel en fonction de l’évolution sur la Terre.

FP : Quand vous dites, comme tout à l’heure, que vous n’êtes pas de ce temps, qu’est-ce que vous voulez exprimer par là ?

BdM : Quand je dis que je ne suis pas de ce temps, je dis que sur le plan de la fusion, sur le plan de mon Esprit, sur le plan de mon essence, ma réalité n’est pas en fonction de l’évènementiel planétaire d’aujourd’hui. Ma réalité est en fonction de ce qui est créé dans des mondes parallèles, mais en relation avec l’évènementiel de la matière de notre planète. Donc moi, je ne peux pas vivre ma vie sur le plan matériel en fonction de mon ego, je le vis en fonction de mon Esprit à travers mon ego, qui permet à mon Esprit de créer sur le plan matériel un joint avec une dimension de l’Homme qui est caractéristique de l’uniformité de la nature humaine, de l’uniformité des rapports humains, de l’uniformité de la caractéristique existentielle, mortelle, physique de l’Homme.

Sinon il n’y aurait pas de rapport, sinon la relation entre moi et moi-même serait une relation totalement occulte, c’est-à-dire une relation qui ne me permettrait pas d’être en relation avec l’Homme en fonction de la physicalité de la vie, mais qui me permettrait d’entre en fonction avec l’Homme, en fonction d’une autre condition de la vie qui serait plutôt éthérée.

FP : Vous parlez toujours avec beaucoup d’aisance de l’avenir, vous vous situez très facilement dans un temps futur, est-ce que ça veut dire qu’il y a en vous une conscience du futur ou qu’il y a une partie en vous qui est déjà dans un futur potentiel de notre Terre ?

BdM : Si je parle avec aisance du futur, c’est parce que mon Esprit est déjà en dehors des limites psychologiques du temps ou de la “temporanéité” de l’ego. Donc comme je vis la fusion avec cette énergie, pour moi le futur ne crée pas de dislocation psychologique. Il est normal, puisque je ne suis pas capable sur le plan psychologique de penser conceptuellement à la programmation ou à la suite des évènements d’une façon émotive. Je ne vois pas l’évènementiel sur la Terre d’une façon émotive, je ne le vois que d’une façon créative. Donc comme il n’y a pas d’émotion dans mon mental, je ne souffre pas de l’illusion que créerait le temps si je pensais à des choses que je véhicule par la parole.

Donc pour moi le futur, que ce soit vingt ans ou quarante ans ou cinquante ans, il fait partie de ma conscience, c’est-à-dire qu’il fait partie de ma science, c’est-à-dire qu’il fait partie de la science de ceux qui ont la vibration universelle que je possède. Et à ce moment-là, il n’y a plus pour moi ou pour ces gens-là, sur le plan humain, sur le plan matériel, de dissonance entre le présent que je vis dans ma matérialité et le présent que je vis dans ma morontialité.

FP : Pour qu’il y ait un contact, disons, avec les intelligences d’autres plans – je n’aime pas le mot “extraterrestres” mais on pourrait peut-être en fabriquer un et dire “extratemporels”, d’un autre temps déjà – pour qu’il y ait ce contact-là, il faut déjà que l’Homme ait lui-même une conscience du temps qui soit parallèle à celle de ces intelligences-là pour que le contact puisse se faire, certainement. Est-ce que ce n’est pas un petit peu l’objet de votre travail ?

BdM : Pour avoir contact d’abord avec les intelligences de ces plans, il faut que ce soit ces intelligences qui fassent le contact. L’ego ne peut pas faire le contact. Le contact est fait à partir de ces plans-là, mais il est fait lorsque l’Homme est suffisamment avancé sur le plan de l’évolution de ses corps – autant matérielle que subtile – afin que ce contact puisse se faire. Lorsque l’Homme est prêt, lorsque l’Homme est suffisamment perfectionné au niveau mental, au niveau de son corps astral, de son corps vital, de son corps physique, lorsqu’il est en santé autrement dit, à ce moment-là il peut supporter la charge de ce contact, parce qu’effectivement le contact entre le plan matériel et les autres plans, c’est une décharge dans l’Homme qui se fait.

C’est une charge d’énergie qu’il doit apprendre à supporter et cette charge d’énergie fait partie du processus de fusion. Et un jour l’Homme doit intégrer cette fusion, sinon il peut souffrir énormément du contact entre une réalité qui est, comme vous dites, extratemporelle, et une réalité qui fait partie de sa conscience égoïque. Ces intelligences ou cette intelligence qui est dans l’Homme, dans le processus de fusion, fait partie de l’Homme. Elle est intégralement la partie cosmique, si vous voulez, ou universelle ou intermondiale de l’Homme. Elle fait partie de l’origine de l’Homme et l’Homme doit un jour retourner à cette origine. Et le retour à cette origine se fait par le processus de fusion, c’est-à-dire qu’il se fait par le processus d’intégration de cette énergie.

Retourner à l’origine pour l’Homme, ça voudra dire retourner à cette énergie qui, dans le fond, essentiellement et d’une façon absolue, est le support de tous les aspects de sa vie mortelle, tant sur le plan mental, sur le plan émotionnel, sur le plan vital et sur le plan physique. L’Homme a toujours été coupé ou séparé de cette réalité, parce que l’Homme dans le passé devait développer de l’ego, il devait développer des facultés planétaires lui permettant un jour d’être suffisamment évolué pour pouvoir comprendre les mystères de la vie.

Maintenant que l‘Homme entre dans un nouveau cycle d’évolution où les forces antérieures qui avaient servi à la condensation de sa matière, maintenant il sera en relation avec des forces intérieures qui, au lieu de créer la condensation de sa matière, créeront l’éclatement de sa matière, tant sur le plan mental, émotionnel, vital et physique.

De sorte qu’éventuellement l’Homme en arrivera à être un être libre de la spatialité et aussi capable de se déplacer dans le temps, c’est-à-dire d’utiliser l’énergie de cet Esprit afin de se retrouver dans le cosmos dans différents systèmes, à très vive allure, à des endroits qui correspondent à des points, mais points qui sont déjà fixés par son Esprit, qui sont déjà sus par son Esprit, mais qui seront explorés par l’Homme pour le bénéfice de sa science sur le plan matériel. Donc le déplacement dans le temps pour l’Homme futur, ce ne sera pas une expérience pour son Esprit mais ce sera une expérience pour les parties inférieures de sa nature, c’est-à-dire le mental, l’émotionnel, le vital, le physique.

FP : Dans les prophéties de Jean XXIII, il est fait allusion à un contact qui va s’opérer d’ici la fin de ce cycle, au plus tard en 2033, puisque ces prophéties s’arrêtent à cette époque. Et si je me souviens bien du texte, il y est dit que le temps nous trouble, le temps n’est pas ce que l’on croit, et celui qui vient, celui qui s’approche n’est pas de ce temps. Il y aurait donc là, à ce niveau-là, comme un contact avec une intelligence ou une entité extratemporelle – avec notre plan à nous – de temps. Est-ce qu’il se peut que ce qu’on appelle les “extraterrestres” soient des voyageurs extratemporels et qu’ils essaient de faire un contact, mais que ce contact ne peut être opéré que lorsque nous aurons la conscience de leur temps ?

BdM : Oui, vous êtes très près de la réponse à cette question. Les êtres extratemporels sont des êtres qui ont déjà accumulé suffisamment d’expérience sur le plan de la relation entre l’énergie et leur matière pour pouvoir vivre dans l’espace de leur monde, non pas en fonction de leur sensorialité mais en fonction de la dynamique de leur Esprit. Ces êtres-là sont suffisamment avancés dans la fusion avec leur Esprit pour être dans leur expérience l’expression immédiate du rapport entre l’Esprit et le monde, ou les mondes où ils sont.

Tandis que nous sur la Terre, nous avons été séparés de notre Esprit. Nous avons été séparés de notre Esprit pendant des millénaires afin de développer une conscience éqoïque. Et à la fin du cycle, nous serons réunis à notre Esprit, c’est-à-dire que nous aurons la capacité finalement de vivre l’échange absolu entre l’Esprit et notre dimension ou notre qualité d’être planétaire et matériel. Ceci naturellement changera en nous la nature de notre conscience.

Et lorsque la nature de notre conscience sera suffisamment altérée, nous vivrons un autre temps, c’est-à-dire que nous aurons accès à une “temporanéité” qui n’est pas fixée par les sens, mais qui est le produit de l’action instantanée de l’Esprit à travers une conscience supérieure, c’est-à-dire une conscience qui n’est pas affectée par les sens. Cette conscience, c’est la conscience supramentale. Et le véhicule de l’Homme dans cette conscience, pour parvenir à vivre différentes expériences dans différents points des mondes invisibles, cette expérience sera pour lui la mesure de son déplacement dans le temps.

Si Jean XXIII, par exemple, dit : “Que l’Homme est troublé par le temps et que le temps n’est pas celui qu’il connaît”, c’est très juste. L’Homme est troublé par le temps parce que l’Homme ne comprend pas le temps. L’Homme croit que le temps c’est le temps qu’il connaît, lorsqu’en fait le temps est l’enveloppe qui contient tout le matériel créatif qui, entre parenthèses, dans une certaine période, doit venir vers l’Homme pour l’aider à évoluer.

Si l’Homme était évolué, c’est-à-dire que si l’Homme était conscient, si l’Homme était en fusion, si l’Homme était intégré, si l’Homme était en relation absolue avec son Esprit, il ne vivrait pas cette tension entre l’activité créative de son Esprit et son ego. À ce moment-là il aurait naturellement une conscience différente. Il ne serait plus troublé par le temps parce qu’il comprendrait que l’évènementiel n’est pas assujetti à des conditions non intelligentes, mais que l’évènementiel est le produit de conditions intelligentes qui permettent éventuellement qu’il y ait une plus grande fusion entre l’Esprit et l’Homme.

Si l’Homme est trouble, c’est parce que l’Homme n’est pas suffisamment dans son Esprit. S’il est troublé par le temps qu’il vit, c’est parce que le temps qu’il vit est un temps qui est coloré par ses sens, coloré par sa nature humaine, autrement dit coloré par sa nature animale, et c’est ce qui crée le trouble dans l’Homme. Lorsque l’Homme viendra en contact avec des intelligences extratemporelles, il verra qu’il y a très peu de différence entre ces mondes et le monde matériel, excepté dans l’ordre, excepté dans l’harmonie, excepté dans la puissance, mais qu’effectivement les formes, c’est-à-dire les aspects fondamentaux de la réalité de son monde coïncideront effectivement de très près avec les aspects fondamentaux de la réalité de ces mondes parallèles.

Ce n’est pas la division ou la séparation, ou l’étrangeté entre les différents plans de “temporanéité” qui crée la confusion dans l’Esprit de l’Homme, c’est son incapacité de voir qu’en dehors de ce qu’il considère le matériel, existe encore du matériel. Et c’est ceci qui rend pour lui difficile la tâche de comprendre ce que le temps est !

FP: Est-ce qu’on peut dire à ce moment-là que les gens qui vont vers la conscience supramentale seraient en train d’installer en quelque sorte déjà le Blueprint d’une civilisation future ? C’est comme s’ils allaient chercher la conscience de ce que nous serons dans deux-mille-cinq-cents ans pour la faire descendre ici, pour qu’elle puisse se manifester, cette conscience supramentale ? Ils seraient déjà, ils vivraient déjà en quelque sorte en dehors du temps, ils seraient peut-être obligés à la fois de vivre dans ce temps, et de vivre dans le temps futur qu’ils sont obligés de faire descendre. Et ça créerait peut-être certaines frustrations, certaines difficultés d’adaptation, d’intégration.

Parce qu’on a quand même à vivre sur le plan physique une survie qui est peut-être commune à tout le monde et lorsqu’on vit cette survie-là, on sent une frustration parce qu’on sent qu’on a autre chose à faire que de se battre avec le plan physique au niveau de la survie. On a intégré cette conscience-là, on est pris dans les deux temps à la fois, ce temps planétaire, puis ce temps cosmique ?

BdM : Oui, ce qui se produit, c’est que l’Homme, cet Homme nouveau qui vivra la conscience supramentale sera obligé de vivre la frustration du temps, pour la simple raison que la souffrance qui naît de cette frustration est justement la chose qui permet l’ajustement entre son Esprit et son être. Un système d’énergie qui entre dans un système d’énergie inférieur, naturellement crée un choc. L’Homme ne peut pas subir la fusion de l’Esprit sans que sa nature inférieure soit altérée. Et dans ce processus-là, il y a une certaine souffrance, il y a une certaine frustration.

Si l’Homme vit une certaine conscience de l’avenir à cause de son rapport, quel que soit le niveau de ce rapport avec son Esprit, il vit une frustration. Si l’Homme vit un rapport avec l’Esprit et qu’il souffre au niveau de la survie, ça fait partie d’une autre frustration. Mais cette frustration doit éventuellement disparaître et elle ne peut pas disparaître tant que l’Homme n’aura pas suffisamment absorbé cette énergie de l’Esprit pour justement avoir accès à l’autre temps. Ce n’est pas par le biais de l’Esprit que l’Homme entrera dans un autre temps. C’est en relation avec le support énergétique de l’Esprit qu’il entrera dans un autre temps, parce que l’Esprit est en dehors du temps.

Mais l’Homme en évolution peut être dans un autre temps, mais il doit être dans cet autre temps dans la mesure où son Esprit peut changer le taux vibratoire de ses corps subtils, autrement dit le taux vibratoire de sa conscience qui l’amène automatiquement ou naturellement dans un autre temps. C’est pour ça que l’Homme nouveau vivra une très grande frustration, parce qu’il aura un peu cette conscience d’un autre temps à cause de son rapport avec l’Esprit, et d’un autre côté il ne pourra rien faire.

Il vivra la frustration parce qu’il prendra conscience du pouvoir de l’Esprit sur ses corps subtils et il ne pourra pas corriger l’évènementiel tant qu’il ne sera pas passé à un autre taux de vibration créative. Donc c’est pourquoi l’Homme nouveau souffrira des souffrances que l’Homme ancien ou que l’Homme n’a jamais connues. Ce sont des souffrances nouvelles parce que c’est une tension énergétique nouvelle. Ce ne sont plus nécessairement des souffrances psychologiques mais ce sont des souffrances vibratoires. Il y a définitivement dans l’Homme nouveau une tension interne qui fait en sorte que toute son énergie est en constante évolution tous les jours. Et c’est ça la transmutation de l’Homme.

FP : Et cette juxtaposition de ces deux visions est de plus en plus accaparante et de plus en plus irréversible également, et c’est peut-être ce qui crée cette souffrance. C’est qu’on sent que cette conscience doit descendre sur la Terre et d’un autre côté, on a à lutter dans nos conditions matérielles journalières. Est-ce que des gens comme Aurobindo, Satprem, La Mère, Krishnamurti, Rudolf Steiner n’ont pas eu à vivre également, à affronter cette même résistance à leur époque ? Et comment les situez-vous par rapport à votre intégration du supramental, alors qu’eux en parlaient déjà il y a trente ou quarante ans, disons qu’ils l’intuitaient très fortement ? Comment vous situez-vous dans cette démarche, dans cette descente du supramental sur la Terre ?

BdM : Les Anciens ont vécu un rapport avec leur Esprit, un rapport plus ou moins étroit selon les individus. Et le rapport selon son étroitesse avec l’Esprit permettait à ces hommes ou à ces femmes d’avoir ce que vous appelez l’intuition de telle chose ou de telle chose. Mais dans le nouveau cycle, ce n’est plus simplement un rapport que l’Homme vivra avec son Esprit. C’est une fusion.

La fusion est un phénomène nouveau sur la Terre, elle fait partie de la fin du cycle et cette fusion n’est pas quelque chose qui peut être alimentée par le désir spirituel de l’Homme. Ce n’est pas quelque chose qui peut être créé à partir des mouvements ou des aventures mystiques, ou spirituelles ou astrales de l’Homme. Cette fusion, elle est le produit de la descente dans la matière d’une énergie qui convient à tel individu dans tel pays à tel endroit. Et l’Homme nouveau qui sera, on pourrait dire “frappé par sa fusion”, qui vivra cette fusion, il la vivra de façon intégrale, c’est-à-dire qu’il verra qu’il n’y a pas de place dans sa vie pour autre chose que cet échange d’énergie.

Et ensuite viendra graduellement le développement de sa conscience, l’ouverture à sa conscience et le développement de certaines forces en lui qui font partie des outils que possèdera l’Homme nouveau. Donc dans mon optique, il n’y a pas de relation possible entre l’Homme ancien et l’Homme nouveau, quelle que soit la grandeur de l’Homme ancien, quelle que soit la grandeur, et nous savons qu’il y a eu et qu’il y a aujourd’hui de très grands Hommes sur la Terre dans le domaine de la mystique, dans le domaine de l’expérience ésotérique, dans le domaine de l’expérience marginale. Il y a de très grands Hommes !

Mais le mouvement de la descente de la conscience supramentale, c’est-à-dire mouvement qui correspond à la fusion, dans ce mouvement il doit y avoir une date fixée dans le temps à partir duquel ce mouvement se fait. Et la date fixée dans le temps à partir duquel ce mouvement se fait, c’est 1969. C’est à partir de 1969 que commence la descente de la pensée supramentale. Et à partir de ça, à partir de ce moment-là, graduellement au cours des siècles, l’Homme vivra le fusionnement avec cette énergie.

FP : C’est d’ailleurs ce qui a été annoncé par Satprem dans son livre : La genèse du Surhomme. Il donne même la date. Il demande : Qu’est-ce que c’est que cette énergie qui se manifeste en 1969 !

BdM : Cette énergie, c’est l’énergie de la conscience supramentale, si on veut employer un mot qui n’est pas mauvais, mais c’est une énergie qui permettra à l’Homme de passer d’une “temporanéité” à une autre. C’est une énergie qui libérera l’Homme complètement de sa conscience expérimentale. C’est une énergie qui permettra à l’être humain d’être parfaitement en équilibre sur un plan matériel ou sur un autre plan, qui lui donnera des ailes, qui lui permettra d’entrer en contact avec d’autres intelligences, d’autres races qui depuis très longtemps sont établies dans le cosmos et qui ont eu énormément à faire avec l’évolution de notre planète.

FP : Vous êtes capable de défaire tout secret qui a tenu bon jusqu’à date, on parle toujours du secret des Templiers et justement Jean XXIII avait une affiliation directe avec les Templiers. À travers toute la littérature ésotérique, à savoir Templière, on s’aperçoit qu’il y a un secret qui touche justement le temps et les contacts avec d’autres plans extratemporels, à travers toute la littérature Templière.

Est-ce qu’il y aurait déjà eu des contacts à l’époque des Templiers ? Est-ce que ce n’était pas ça leur secret en fait, parce qu’ils ne se sont pas défendus, si vous voulez, pour sauvegarder leur trésor physique, leur or, leur fortune etc. ? Mais on parle par exemple de la quête du Graal, de l’Arche d’Alliance, de quelle Alliance s’agit-il ? Est-ce que c’est une Alliance dans le Temps ?

Rien que déjà le mot “Templier”, c’est déjà formé du mot “Temps et Lié”, donc une alliance avec le temps, avec un autre temps probablement. L’Arche d’Alliance c’est quoi ? C’est un pont, une alliance ? Est-ce que c’est avec ces intelligences-là, est-ce qu’elles se sont déjà manifestées à travers les époques de 1300 jusqu’à nos jours par le biais des Templiers, justement ? Est-ce que ça serait ça le secret Templier ?

BdM : Chaque organisation, chaque ordre, chaque convention, chaque groupement, chaque cercle, chaque école, chaque temple possède l’expérience de son symbolisme fondée sur l’intuition d’une réalité qui fait partie de l’expression astrale de sa conscience cosmique, c’est-à-dire que les Hommes qui font partie des ordres secrets ont toujours l’expérience du secret en proportion avec la symbolique de leur ordre.

De sorte que le concept du secret, de ces ordres, n’est en fait qu’une façon à ces ordres de donner à leur alliance une valeur psychologique, métaphysique, ésotérique, occulte, spirituelle, suffisamment puissante pour engendrer dans la conscience de l’Homme, dans la conscience spirituelle de ceux ou les adeptes qui font partie de ces ordres, un besoin de s’affilier à ces ordres, afin de partager avec ces ordres l’aspect d’une connaissance qui est gardée secrète même à l’intérieur de ces ordres.

Il n’y a pas de secret. Un secret, ça n’existe pas ! Tant qu’il y a un secret ou tant qu’il y a du secret, ou tant que nous sécrétons des secrets, c’est que nous ne sommes pas dans l’énergie créative de notre propre origine. Bon, je vais donner un exemple. Je disais dernièrement à un ami : “Si vous avez quelque chose à ne pas raconter, il ne faut pas me le dire parce que moi je ne suis pas capable de garder un secret”. Pourquoi je ne suis pas capable de garder un secret ? Parce que j’utilise toujours la parole pour créer dans l’Homme une sorte de réaction.

Par exemple, admettons que moi j’aie eu expérience avec l’extratemporel, bon ! Disons que dans le monde ésotérique, on me connaît suffisamment, et si j’arrivais vers quelqu’un et que je disais : “Écoute, je vais t’amener à tel endroit, je vais te montrer quelque chose et il ne faut pas rentrer”. À ce moment-là, qu’est-ce que je ferais ? Je créerais dans l’Esprit de cet Homme une tension spirituelle et cette tension spirituelle ferait quoi ? Elle me ferait dominer cet Homme. Et dans la conscience supramentale, l’Homme ne peut pas dominer l’Homme par le secret.

C’est pourquoi le secret n’invite pas un Homme conscient à vouloir le connaître, puisqu’un Homme conscient, dans le sens que je le parle, un Homme conscient qui a une conscience supramentale n’est pas lié au secret, il n’a pas besoin du secret, il se fout du secret, parce qu’il a accès à l’énergie de l’intelligence qui ouvre pour lui les domaines qui font partie de sa conscience. Donc, pour lui le secret c’est une insulte à son intelligence, il n’a qu’à aller intérieurement pour connaître quelque chose. Donc il n’a pas à vivre le secret. Et s’il ne peut pas entrer en contact avec des plans d‘expérience qui pour l’Homme seraient quelque chose qui vaudrait la peine d’être maintenu secret, c’est parce que ce n’est pas le temps.

Ce qui crée le secret ou le besoin du secret dans l’Humanité ou dans les cercles, c’est le besoin psychologique, égoïque, spirituel, de ces êtres, de donner à leur expérience une valeur quelconque, lorsqu’en fait chez l’Homme supramental, l’Homme conscient, l’Homme en fusion, il n’a pas besoin de créer quoi que ce soit pour donner à son expérience de la valeur, puisque son expérience est sans valeur. Son expérience est purement le produit de l’action créative de son Esprit à travers son ego. Donc son expérience est sans valeur pour lui.

Elle peut avoir de la valeur pour d’autres parce qu’ils ne sont pas dans cette expérience, mais pour lui elle est sans valeur. Regardez dans le domaine de la science. Aujourd’hui plus que jamais, c’est difficile pour les Américains ou la Russie de garder des secrets. Pourquoi ? Parce que vient le temps où, pour toutes sortes de raisons, même jusqu’à des niveaux “para”, il y a un mouvement d’un côté ou de l’autre de ces énergies, de ces informations, qui neutralise le secret. Et viendra un temps où le secret n’existera plus, parce que tant qu’existe le secret, c’est qu’il n’y a pas sur la Terre suffisante maturité pour absorber le choc de l’intemporel.

Si l’Homme aujourd’hui, si les gouvernements, les masses, les religions, étaient capables d’absorber le choc de l’intemporel – ils seront obligés éventuellement – à ce moment-là il n’y aurait plus de secret. Donc pour moi, le secret c’est une illusion que créent les Hommes pour donner à leur expérience une valeur qui sert à faire fructifier une sorte de tendance spirituelle à l’intérieur de l’organisation, afin de préparer lentement l’Humanité à évoluer selon des normes, selon des façons, des connaissances qui, lentement, déchirent la relation entre l’Homme social, la masse et l’Homme individuel.

Donc les secrets sont faits simplement pour séparer l’individu de la masse. Mais une fois que l’individu a été séparé par de la masse, non plus par les Hommes qui entretiennent des secrets, mais par des forces en lui qui font partie de l’intemporel, à ce moment-là il ne souffre plus du secret. Il n’a plus besoin du secret. Et il ne colore plus sa vie interne par le secret.

FP : Est-ce que le secret peut être aussi le résultat d’une ignorance fondamentale liée à des groupes qui conservent un secret ? Et lorsqu’on fait même partie de ces groupes-là, on ne peut pas avoir accès à ce secret, on se demande même si celui qui est à la tête de la pyramide a la clé de ce secret ?

BdM : Le secret fait partie de la loi de domination. Maintenir un secret, garder un secret, c’est maintenir au-dessus de la tête de quelqu’un une épée de Damoclès. C’est dire à cette personne : “Tu n’es pas suffisamment intelligente pour savoir ce que nous savons”. Il n’y a pas d’Homme sur la Terre qui ne soit pas suffisamment intelligent pour savoir. C’est une illusion psychologique de notre Humanité. Il y a des Hommes sur notre planète dans des pays sous-développés qui ont eu contact avec des forces venant d’autres planètes. Et ces Hommes n’ont pas compris tout le sens de leur expérience, mais ils ont eu contact. Et ces Hommes ne vivent pas le secret de leur expérience, ils sont obligés de cacher leur expérience.

Nous devons donner à l’Homme la chance de réaliser qu’il y a en lui de l’intelligence. Nous ne pouvons plus dans le futur nous prendre pour des grands prêtres. Nous ne pouvons plus garder dans le futur de la connaissance ou des choses, parce que pour des raisons de pouvoir – parce que le pouvoir et le secret vont ensemble – donc là où il y a secret il y a pouvoir. Et dans les ordres ou dans ces cercles, il y a définitivement une définition subtile du pouvoir sur l’Homme. Qu’est-ce qu’il y a de secret !

FP : Ben, par exemple, à travers la transmission des connaissances orientales, hindoues, tibétaines, à l’Occident, au niveau des doctrines, des cycles de l’éternel retour, etc., des périodes involutives, évolutives, il y a par exemple toute la description de la cinquième race-racine avec ses sept sous-races. Il y a celle de la quatrième race-racine atlante avec ses sept sous-races. Mais quand on descend plus bas, on a simplement la troisième race-racine lémurienne, on ne voit pas de sous-race là-dedans. Ensuite on nous parle de la deuxième sous-race qui est la race hyperboréenne, là il n’y a plus d’information du tout, et ensuite on nous parle de la première race qui était la race polaire et il n’y a aucune information là-dessus. (Coupure enregistrement)…

BdM : (Reprise en cours) (…) Il y a des choses absolument éblouissantes. Qu’est-ce que ça veut dire se protéger ? Se protéger veut dire empêcher que notre race soit éteinte par d’autres forces d’ailleurs ou d’autres races. Si une race possède la conscience de se protéger, c’est qu’elle a de l’importance. Mais la conscience de protéger n’est pas implantée dans la conscience de la race, sur le plan de la conscience de cette race, mais imposée sur le plan de sa race à partir d’autres plans qui s’occupent, qui surveillent à ce que la race continue son évolution.

FP : Pourquoi ?

BdM : Pourquoi ? Parce que lorsqu’une race sur une planète prend suffisamment d’énergie pour représenter dans les mondes extratemporels une surface d’énergie pensante, ces races à ce moment-là deviennent au cours des siècles le pont entre des intelligences qui sont dans d’autres mondes et le plan matériel. Autrement dit la conscience d’une race vue d’un autre plan, elle est équivalente à une surface d’énergie.

Et si jamais vous allez dans le monde astral, vous verrez que les mers, les lacs, les grands océans sont comme de grandes surfaces miroitantes. Il n’y a pas de fond dans ces surfaces. Ce sont simplement des surfaces miroitantes, ce sont des surfaces unidimensionnelles qui représentent quoi ? Qui représentent un niveau de conscience. Donc dans le cas de la race polaire, l’expression fondamentale de sa mécanique raciale, c’est de pouvoir se protéger. Et elle a pu se protéger pendant un certain temps, et lorsqu’elle a perdu le pouvoir de se protéger, elle a perdu le pouvoir de se régénérer et de se maintenir, et de donner à l’autre race qui venait après de la continuité de conscience, donc ce que nous appelons une diffusion de connaissance.

S’il n’y a pas de relation entre une race et une autre, et une race et une autre, sur le plan de l’information, ce n’est pas parce qu’il y a des gens dans le monde qui cachent le secret, c’est qu’il n’y a pas de gens dans le monde qui connaissent les lois de la conscience des races, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de gens dans le monde qui ont suffisamment conscience pour aller dans le temps chercher cette information, puisque cette information n’a pas été passée d’une race à une autre, alors ils doivent eux-mêmes faire le travail.

FP : C’est comme une course à relais, il faut se passer le témoin ?

BdM : C’est une course à relais, donc il y a une séparation, il y a une très grande séparation entre ce que nous appelons la connaissance ésotérique ou occulte et le savoir. Le savoir englobe tous les temps, il englobe toutes les époques, il englobe toutes les formations et les déformations de conscience, c’est-à-dire qu’il englobe toutes les phases dans le monde astral qui est le monde de la mémoire, qui représente pour l’Homme une façon ou une autre d’avoir accès à de la connaissance.

Mais lorsqu’il n’y a plus de relais entre les races, l’astral ne peut plus donner à l’Homme de la connaissance. Et à ce moment-là, nous trouvons des trous dans la science ésotérique. Nous disons : “Mais de telle race à telle race, il y a quelque chose qui manque, il y a des chaînons manquants”. Et ce n’est pas qu’il y a des chaînons manquants, c’est qu’il manque des Hommes qui peuvent créer le chaînon, qui peuvent sortir de la mémoire de l’Humanité qui n’a pas été enregistrée parce que le relais n’existe pas, pour aller dans une autre mémoire qui fait partie non pas de la mémoire de l’Humanité mais qui fait partie de la mémoire de l’Esprit.

Et c’est au niveau de la mémoire de l’Esprit que l’Homme a accès à tout, c’est-à-dire que l’Homme a accès à la fois à ce qui est temporel et à ce qui est intemporel. Tandis que lorsque l’Homme est inconscient ou que l’Homme vise simplement une conscience marginale, spirituelle, ésotérique ou occulte, il est lié à la mémoire de l’Humanité. Et c’est justement pourquoi si nous regardons la mémoire de l’Humanité, si nous regardons les travaux qui ont été faits au niveau ésotérique dans ce domaine-là à partir de l’astral, nous voyons qu’il n’y a pas de cohésion.

Pourquoi n’y a-t-il pas de cohésion entre Steiner, Aurobindo, tel autre, tel autre, tel autre, pourquoi ? C’est impossible parce que la mémoire de l’astral, c’est-à-dire la mémoire qui est à la fois planétaire et à la fois le produit de l’activité d’esprits inférieurs dans le cosmos, ne peut pas être parfaite, parce que pour créer une mémoire parfaite, il faut la créer cette mémoire. Non pas à partir du temps, non pas à partir de l’espace, mais à partir de l’absolu. Donc qu’est-ce qui est absolu dans le cosmos ? C’est ce qui n’est pas prisonnier du temps ou de l’espace. L’absolu, c’est ce qui est en dehors du temps et en dehors de l’espace.

Qu’est-ce qui existe en dehors du temps et en dehors de l’espace ? C’est ce que nous appelons aujourd’hui l’Esprit. Mais qu’est-ce que c’est l’Esprit ? C’est une énergie qui est suffisamment avancée en évolution pour permettre que le monde du temps et le monde de l’espace soient réunis ensemble par un processus de pontage, c’est-à-dire par le mouvement du rayonnement de la conscience atomique de cet Esprit ou de ces intelligences.

Donc l’Homme de demain, l’Homme conscient n’aura pas souffrir des trous dans toute l’histoire de l’Humanité ou dans toute l’histoire du cosmos, parce qu’il aura accès à ce que j’appelle les mystères. Qu’est-ce que c’est les mystères ? Les mystères sont cette dimension en dehors de la mémoire de l’Humanité qui sont accessibles à l’Homme lorsqu’il est en fusion, c’est-à-dire lorsqu’il est dans son Esprit, c’est-à-dire lorsque qu’il est en relation avec la force de son origine, la force qui lui a donné naissance. Non pas la force qui lui a donné naissance en tant qu’Homme, mais la force qui lui a donné naissance en tant qu’Esprit dans l’Homme. À ce moment-là tout est ouvert. Les livres sont ouverts, TOUT est là.

FP : Comment se fait-il qu’il y a des décalages aussi importants dans le temps, dans la vision du temps, par exemple, entre aujourd’hui les archéologues qui trouvent des squelettes d’Hommes préhistoriques et qui peuvent remonter peut-être au maximum à deux millions d’années de l’apparition de l’Homme sur la Terre, alors que dans les doctrines hindoues ou ésotériques, on parle par exemple… On a un jalon, un repère au niveau de la race lémurienne d’une intervention d’un autre plan sur le plan physique, mutation au niveau de l’implantation de l’intellect dans l’Homme qui remonte à dix-huit millions d’années, comment se fait-il qu’il y ait un tel décalage ?

Nous occidentaux, avec notre technique, notre science, on remonte l’apparition de l’Homme à deux millions d’années tandis que les Hindous eux, parlent dans leurs archives, de dix-huit millions d’années rien qu’au niveau de la race lémurienne, donc de la troisième, et il y en a eu d’autres avant ?

BdM : Oui, mais c’est parce que les méthodes sont très différentes. Les méthodes de l’anthropologie sont des méthodes mécaniques, ce sont des méthodes qui sont fondées sur la capacité de mesurer d’une façon scientifique les étapes de l’évolution. Tandis que dans le domaine de l’étude hindoue ou dans le domaine de l’étude occulte, si vous voulez, ces méthodes n’existent plus. Et l’Homme ne se fie qu’à ce qu’il va chercher dans les archives, mais il faut comprendre beaucoup de choses en ce qui concerne les données occultes vis-à-vis l’évolution de l’Homme.

Prenons, par exemple, la race Lémurienne. La race Lémurienne est une race qui avait, qui souffrait de ne pas pouvoir comprendre son environnement. Donc cette race était forcée de vivre dans des enclos physiques qui étaient extrêmement primitifs et qui suscitaient dans la conscience de cette race un ombrage très très fort, c’est-à-dire qui empêchait cette race de pouvoir réellement se multiplier dans le monde. Donc elle vivait dans un endroit réellement retiré, réellement régional. Mais lorsque nous parlons de la race Lémurienne, est-ce que nous parlons de la race Lémurienne qui a précédé le déluge ou est-ce que nous parlons de la race Lémurienne dont les archives, dont les modèles de vie, dont les formations étaient réelles dans d’autres mondes qui existaient depuis très longtemps ?

FP : On parle de celle qui a précédé le dernier déluge ?

BdM : À ce moment-là, il faut réellement comprendre la race. Où va-t-on chercher l’information ? Il est évident que l’Homme existe depuis très très longtemps sur les autres plans. Parce que l’Homme sur les autres plans était en voie d’évolution, l’Homme descendait lentement, lentement, lentement vers la matière. Mais là, dans le temps, où l’Homme a réellement été le représentant d’une race dite Lémurienne, ça ne fait pas dix-huit millions d’années. Dix-huit millions d’années, oui, beauoup plus de temps avant ça, l’Homme était en descente, il était en voie de progression vers la matière. Donc si nous allons chercher dans ces domaines-là de la mémoire, des informations, nous devons être précis et séparer la nature de l’Homme avant l’espace et la nature de l’Homme après l’espace.

FP : Alors ça serait la raison pour laquelle les Hindous, en parlant des deux premières races, polaire et hyperboréenne, ne leur attribuent pas de corps physique ?

BdM : Non, non, ils n’avaient pas de corps physique.

FP : Ils avaient une enveloppe astrale, je pense, et un corps d’énergie astrale, une enveloppe astrale, et ils parlent de race protoplasmique à cette époque-là, mais ils ne leur donnent pas un corps matériel. Le corps physique d’après eux ne serait apparu qu’à l’époque de la Lémurie, qu’à la troisième époque.

BdM : C’était le début. La Lémurie, c’était le début de la physicalisation de l’Homme. Il faut séparer le calendrier spatial du calendrier intemporel.

FP : Ce sont ces deux calendriers qui se chevauchent dans les enseignements et les doctrines ésotériques ?

BdM : Oui.

FP : Qui ont été diffusés d’ailleurs très largement par Blavatsky, Annie Besant, Alice Bailey.

BdM : Oui. Il y a toujours deux temps, il y a le temps de l’espace et il y a le temps de l’intemporel, et dans le temps de l’intemporel, les conditions sont très vastes, la “temporanéité” est très vaste, elle est inimaginable. Mais dans le temps de l’espace, il y a une fixation, il y a une définition.

FP : Est-ce qu’il a été possible qu’il y ait eu une intervention à l’époque Lémurienne comme le relatent les très vieux textes hindous, d’une transformation de l’Humanité primitive qui vivait à ce moment-là et d’une opération sur l’Homme au niveau de son cerveau ? Est-ce que c’est symbolique ou est-ce que ça veut dire que l’Homme à ce moment-là est rentré dans une conscience nouvelle ou a passé un nouveau palier ? Est-ce qu’il y a eu une intervention physique sur cette race-là ?

BdM : Lorsque l’Homme passe à une nouvelle échelle d’évolution, il y a toujours une mutation. Nous le vivons aujourd’hui, la descente de la conscience supramentale sur la Terre ce n’est pas un phénomène d’évolution psychologique, ce n’est pas le produit d’une conséquence normale de la psychologie moderne de notre civilisation. C’est effectivement une mutation, seulement c’est une mutation au niveau du mental.

Dans le passé, l’Homme a vécu une mutation au niveau du physique, et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme est devenu racial. Auparavant il n’était pas racial. À partir du moment où l’Homme a vécu la mutation en relation avec les activités de force intemporelle, à ce moment-là il est devenu racial, c’est-à-dire qu’il a commencé à prendre conscience. Donc si nous disons que l’Homme existe sur la Terre depuis tant de temps, il faut réellement parler de quel Homme !

Est-ce que nous parlons de l’Homme racial, de l’Homme racé, c’est-à-dire de la race humaine ? Ou est-ce que nous parlons de l’Homme sauvage, de l’Homme qui fait partie d’une relation purement substantielle, avec des forces qui, en travail de préparation, projetaient dans un avenir quelconque une descente dans la matière de certaines énergies pour donner à cette forme, à cette énergie de vase, la conscience nécessaire pour créer ce que nous appelons aujourd’hui l’Homme racial ?

Les biologistes ont essayé de comprendre la relation ou le phénomène du chaînon manquant. À un certain moment donné, l’Homme est devenu racial, c’est-à-dire qu’il a eu une conscience. Cette conscience elle lui a été donnée, elle lui a été apportée d’ailleurs. Et c’est là que l’Homme a commencé à développer et à avancer jusqu’à aujourd’hui.

FP : Qu’est-ce qui fait la particularité raciale au niveau des couleurs, au niveau des types raciaux ? Est-ce que c’est en rapport avec les…

BdM : C’est en rapport avec les sources, avec les forces extérieures à notre espace-temps.

FP : Et lorsqu’on interroge des très très vieux peuples un peu primitifs, comme les Dogons par exemple, des tribus primitives, et lorsqu’on touche à leur cosmogonie qui se transmet de bouche à oreille, etc., ils donnent comme provenance une autre étoile dans leurs traditions. Ils ont été parachutés sur ce plan-là. Il y a d’autres tribus… Ou en relation du point de départ qui est autre chose que la Terre. Est-ce qu’on peut parler d’implantation ?

BdM : Non, mais ça correspond à l’implantation… Dans le cas des Dogons, de la cosmogonie des Dogons en Afrique du Nord, par exemple, ils représentent probablement une des plus intelligentes cosmogonies chez les peuples primitifs. Pourquoi ? Parce que les Dogons, le règne racial des Dogons, n’a jamais été contaminé… (saut de phrase). C’est seulement depuis peut-être deux-cent-cinquante ans qu’il y a eu comme de la recherche, de la part des anthropologues, ainsi de suite. Mais les Dogons n’ont jamais contaminé leur connaissance de “bouche à bouche”.

Et si nous regardons leur connaissance ésotérique et si nous les comparons avec d’autres connaissances ésotériques dans le monde, nous voyons qu’il y a énormément d’universalité, qu’il y a énormément de rapport et qu’il y a aussi énormément de symbologies qui pourraient très facilement être appointées dans une tribu ou dans une autre. Les Dogons ont toujours eu l’habitude de fermer leur bouche là où leur connaissance était menacée. Ils cachaient, ils savaient cacher leur connaissance. Pourquoi ? Parce que c’était des êtres ou une race d’Hommes, ou un groupe d’Hommes qui était sécurisé. Ils étaient “sécures”.

Si vous regardez où ils vivaient dans les rochers, dans les cavernes des rochers dans le désert, c’était des gens qui étaient “sécures”, ils n’étaient pas menacés. Donc lorsque le temps avançait, cette sécurité de leur conscience leur permettait de réellement fossiliser leur connaissance, de réellement lui donner une forme solide pour qu’elle puisse demeurer pendant des siècles. Les Dogons sont un peuple extrêmement, extrêmement “sécure” pour un peuple primitif.

FP : Mais lorsqu’on parle de la provenance de ces différents types raciaux sur la Terre, est-ce que l’on veut faire allusion à une planète physique ou est-ce que l’on veut faire allusion à un autre plan de conscience ?

BdM : On fait toujours allusion à une autre planète, seulement que dans le passé… Il faut regarder l’Homme dans le passé. Aujourd’hui nous sommes en 1984, nous avons une science, nous avons une technologie, nous connaissons le système solaire, nous avons des télescopes, ainsi de suite. Et nous avons aussi des expériences qui sont “para” mais qui ne font pas partie de la connaissance du public en général. Donc nous savons des choses. Nous avons aujourd’hui un moyen d’évaluer d’une façon suffisamment objective l’incertitude qui existe entre nous et les rapports extérieurs. Mais dans le passé, ils n’avaient pas ça.

Donc dans le passé, lorsque des intelligences venaient d’autres mondes avec leur vaisseau, leur transport, ces êtres-là pour ces Hommes étaient des dieux. Ils étaient des dieux ! Et les Homme ne pouvaient pas évaluer la nature de leur provenance. Ils ne pouvaient pas parler dans un langage que nous pouvons aujourd’hui parler, parce que la science de l’astronomie n’était pas aussi définie qu’elle l’est aujourd’hui. Mais reste que le langage de ces peuples vis-à-vis de leurs origines, vis-à-vis de leur cosmogénie, si vous voulez, est un langage direct, simple, naïf, mais honnête.

FP : On retrouve le passage de ces interventions à travers tous les textes qui sont à la base des différentes civilisations, que ça soit dans la Bible avec le livre d’Enoch, avec Ézéchiel etc., ou dans les traditions orientales avec le Mahabharata et le Mahabharata va jusqu’à expliquer qu’il y avait à une époque sur Terre des écoles de pilotage d’OVNIs etc. Alors que s’est-il passé avec ces interventions ? Pourquoi est-ce que ces intervenants ne sont pas restés parmi les races ?

BdM : Ils ne pouvaient pas rester, parce que s’ils étaient restés ils auraient assujetti les races. Leur puissance était trop grande, il fallait que les races évoluent, il fallait que les races utilisent ce qui leur était donné comme moyen d’évolution, de culture, afin d’évoluer. Vous savez, si nous regardons, par exemple, le domaine de l’intervention en ce qui concerne les OVNIs ou les extratemporels, nous voyons que rendue à un certain niveau d’évolution, la puissance créative d’une Humanité quelconque est très vaste. Nous avons tendance à toujours penser en terme de l’esprit. Regardons par exemple Steiner. Steiner il a parlé de la formation des cosmos, il a parlé des mondes de la forme, des esprits de la forme, des esprits de lumière. Mais l’Homme n’a jamais évalué les mots de Steiner.

Parler des esprits de la forme, parler des esprits de lumière, ça ne nous permet pas d’évaluer la forme. Nous devons évaluer la forme. Et c’est pourquoi à la fin du vingtième siècle, avec la descente de la conscience supramentale sur le globe, l’Homme pourra évaluer la forme des mots utilisés dans le passé, dans les différentes sciences, afin de parfaitement pouvoir comprendre, élucider, et graphiquement décrire l’utilité psychologique ou la valeur scientifique d’une forme utilisée dans la description des mystères ou dans les descriptions de la création.

Sinon nous demeurons des êtres qui ne sont pas en potentiel, appelés à vivre “l’extratemporanéité”. Nous sommes des êtres simplement appelés à vivre une sorte de spiritualité astralisant notre mental. Elle est là la faille ! La séparation entre l’involution et l’évolution demande que l’Homme retourne à ses origines. Demander que l’Homme retourne à ses origines, c’est demander que l’Homme retourne à la planète d’où il vient. Ce n’est pas demander que l’Homme retourne à une convention psychologique vis-à-vis le monde spirituel de l’esprit.

Tant que l’Homme ne pourra pas évaluer les mots, tant que l’Homme ne pourra pas évaluer la vibration qui crée une forme dans l’explication scientifique d’une cosmogenèse, d’un mystère ou d’une condition de matérialité, ou d’évolution sur une planète, l’Homme ne pourra jamais avoir une compréhension totale et absolue de la phénoménologie créative de l’universel.

Il ne pourra jamais comprendre la différence entre ce qui était des dieux et ce qui était l’Homme. Il ne pourra jamais comprendre pourquoi les dieux se sont retirés. Il ne pourra jamais comprendre pourquoi l’Homme est tombé dans un état d’inconscience barbare comme les Atlantes le furent à la fin de leur cycle. Il ne pourra jamais comprendre rien ! Pourquoi ? Parce qu’il ne saura pas ce que c’est être un Homme. Qu’est-ce que c’est être un Homme ?

Être un Homme, est-ce que c’est être un être qui absorbe de l’extérieur, qui absorbe de la mémoire qui a été cultivée et colorée pendant des siècles à l’intérieur d’une cuve, qui ne faisait que créer de la vaporisation qu’on appelle le symbole, qu’on appelle les mensonges cosmiques ou qu’on appelle les voiles ou qu’on appelle les secrets, il faut qu’un jour ça cesse ! Et seulement l’Homme peut en arriver à faire cesser cette condition de conscience expérimentale, nul autre que lui.

Il n’y aura jamais, dans la vie sur notre planète, d’intervention extérieure donnant à l’Homme le pouvoir de comprendre la mesure expérimentale ou la mesure diplomatique ou relationnelle de cette intervention. L’Homme lui-même doit devenir l’être parfaitement équilibré, c’est-à-dire l’Homme lui-même doit revenir à ses origines. Pour le moment, l’Homme revient à ses origines sur le plan mental. Demain l’Homme reviendra à ses origines sur le plan du transport.

Mais pour qu’il en arrive à ses origines sur le plan du transport, il doit commencer à revenir à ses origines sur le plan du mental. Et pour qu’il revienne à ses origines sur le plan du mental, il faut qu’à un certain moment, l’Homme puisse évaluer absolument sans émotion, sans mémoire, sans relation aucune avec ce qui a été dit dans le passé et coloré dans le passé, pour la valeur de cet Homme ou de cette expérience, ce qui doit être su aujourd’hui.

Autrement dit, l’Homme doit devenir demain absolu non pas dans sa conscience mais la science de sa conscience. Et lorsque l’Homme aura atteint ce stage d’évolution, il pourra facilement progresser d’un mouvement absolu dans le mental, vis-à-vis un mouvement absolu dans l’astral, vis-à-vis un mouvement absolu dans le vital, pour ensuite vivre le mouvement absolu dans le physique, ce qui sera inévitablement la dématérialisation, l’immortalisation et l’élévation de la conscience humaine au stage de la réunion avec les êtres qui, depuis très longtemps, évoluent dans l’intemporel et qui connaissent les lois de l’intemporel.

FP : Est-ce que c’est déjà au programme ça, pour la sixième race ?

BdM : Ça fait partie de l’évolution de la sixième race, mais ce sera conclu dans son total au niveau de la septième.

FP : Quelle va être la différence fondamentale entre les acquisitions de la sixième race et celle de la septième ?

BdM : C’est bien intéressant ça ! Les acquisitions de la sixième race relèveront éventuellement du fait, qu’à cause de la très grande masse de notre planète, qu’à cause de la très grande quantité d’individus, et la qualité multiple des types humains, des personnalités, éventuellement il y aura sur la Terre une résurgence de la magie noire. Les Hommes voudront réutiliser les forces en eux pour des fins qui ne conviennent pas à l’évolution de l’Humanité, mais qui conviennent à la prise du pouvoir.

FP : Vous situez ça où ? Entre la sixième et la septième ou entre la cinquième et la sixième ?

BdM : Entre la cinquième et la sixième.

FP : Donc actuellement ?

BdM : Et ceci commencera… Ce n’est pas actuellement parce qu’aujourd’hui la magie noire n’existe pas dans le sens qu’elle existera demain. Aujourd’hui la petite magie noire qui existe, c’est simplement de l’enfantillage, c’est le produit de l’ignorance de l’Homme, c’est de la possession astrale, ce n’est rien ça ! Mais la magie noire qui commencera à exister sur notre planète dans cinq-cents ans, entre cinq-cents et six-cents ans, à partir de l’an 2000, cette magie noire sera dangereuse, parce que les Hommes à ce moment-là auront le contrôle du son et ils auront la capacité de s’introduire dans les plans parallèles. Ayant la capacité de s’introduire dans les plans parallèles, ils pourront faire des choses qui aujourd’hui feraient de ces Hommes des êtres en complète domination du monde.

FP: C’est-à-dire que la guerre ne se fera plus comme ceci, mais comme cela ?

BdM : C’est ça ! Exactement, la guerre se fera comme ça, c’est-à-dire que l’Homme aura la capacité de comprendre des choses qu’aujourd’hui il ne possède pas. Et ce sera dangereux. Et ce sera le début de la fin ! Parce que la race humaine, la sixième race de l’Homme ne possédera pas le “droit d’ainé”. La septième, oui, à la fin. Mais la sixième race de l’Homme ne possèdera pas le “droit d’ainé” parce que pour qu’une race possède le droit d’ainé, il faut qu’elle ait la capacité d’évoluer sans descendre, toujours, sans cycle.

C’est pourquoi le “cyclisme” (cycle) dont parlent les Hindous, au cours de l’évolution future et au cours de la réorganisation politique, scientifique des races futures, ça n’existera plus. Le phénomène du “cyclisme” est un phénomène qui fait miroiter dans l’âme de l’Homme le désir de se perfectionner. Mais dans l’évolution future, l’Homme – je parle de l’Homme supramental, du Surhomme de ce temps-là, le besoin de l’âme de se perfectionner n’existera plus parce que justement la fusion aura transmuté l’âme.

De sorte que l’Homme ne vivra plus de mémoire, il ne vivra plus du besoin de l’âme d’exprimer à travers l’ego des conditions vibratoires directement liées à la mémoire de l’Humanité ou directement liées à la personnalité sur le plan matériel. L’Homme ne vivra plus de conscience expérimentale. Il sera réellement un extratemporel.

FP : Et arrivé à la fin du développement de la septième race, est-ce qu’il y a à ce moment-là métamorphose du plan physique ?

BdM : À la fin de l’évolution de la septième race, il y aura métamorphose du plan humain, c’est l’Homme qui n’aura plus besoin de son corps matériel. Et à partir du moment où l’Homme n’aura plus besoin de son corps matériel, il sera libre de la relation entre l’Esprit et la matière. Une fois libre de la relation entre l’Esprit et la matière, il sera obligé d’explorer des mondes qui n’existent pas aujourd’hui mais qui seront créés dans ce temps-là, à cause de la fusion de l’énergie de l’Esprit et de l’Homme.

La fusion de l’énergie entre l’Esprit et l’Homme c’est un peu comme de la soudure. Et lorsque la soudure elle est faite entre deux sortes de matériaux, il y a la création d’un ordre nouveau et cet ordre nouveau sera l’ordre créé à la fin de la septième race-racine.

FP : Quelle est la période de temps que vous attribuez à une nouvelle civilisation comme la sixième race par exemple ?

BdM : La sixième race durera approximativement deux-mille-cinq cents années. C’est très court parce que l’évolution est très rapide. Le rapport entre l’intemporel et le temporel sera très grand.

FP : À ce moment-là, ce que disent les Hindous, dans leur doctrine des cycles, n’auront plus d’effet… Parce que si je me souviens bien, un cycle complet est de 64 800 ans… 64 800 ans ça couvre tout le développement d’une civilisation, c’est-à-dire de son âge de fer jusqu’à son âge d’or, jusque de son âge d’or jusqu’à l’âge de fer. Et cette durée totale en temps est évaluée à 64 800 ans par les Hindous, d’où vient cette précision-là ? En tout cas pour ce qui a été de la période Atlante, Lémurienne etc., un cycle complet fait 64 800 ans, et ces cycles-là sont divisés en petits cycles de 6 480 ans, il y en a dix au total.

BdM : C’est une mesure des cycles de l’involution.

FP : Oui, d’accord. Ça n’a plus d’effet à partir du moment où on remonte, où l’Esprit sort de la matière ?

BdM : Non. Les cycles d’involution, les mesures des cycles d’involution sont bonnes, mais les mesures des cycles de l’évolution sont totalement différentes parce que dans le cycle d’évolution, prenons à partir du moment où l’Homme passera de la conscience supramentale à la conscience lunaire, à ce moment-là… Parce que lorsque l’Homme sera… La septième race-racine de l’Homme aura une conscience lunaire, c’est-à-dire qu’elle aura traversé toute la mémoire de l’Humanité, c’est-à-dire qu’il ne restera plus dans la conscience de l’Homme aucune trace d’avoir humain. Et à ce moment-là, l’Homme qui évoluera, c’est-à-dire qui continuera à progresser dans l’étude du cosmos, il sera le scientifique, il ne sera plus un être expérimental.

FP : Il va passer de la simple créature au créateur ?

BdM : Il passera de la créature au créateur, donc lui-même établira les conditions scientifiques de l’évolution future des systèmes à l’intérieur desquels il travaillera ou avec lesquels il travaillera, il ne sera plus assujetti. On ne pourra plus dire : “L’Homme vivra tant d’années ou la race humaine vivra tant d’années sous l’égide d’une race inférieure, et tant d’années sous l’égide d’une race plus avancée”. Ce ne sera plus de même, il n’y aura plus de comparaison. Il n’y aura plus d’expérience de l’Homme.

Quand je parle d’expérience, je parle d’expérience directement le produit de la domination, il y aura de l’expérience vécue en fonction de l’expiration du cosmos. Ce sera une expérience créative. Mais ce ne sera pas une expérience de domination. Il ne sera plus dominé. L’Homme posera un geste et il aura, il comprendra les lois de la conséquence de son geste. Pourquoi ? Parce qu’il sera en fusion. Pourquoi ? Parce que fusion, intégration dans ce temps-là voudra dire : ce qui est le plus élevé par des mondes d’énergie – et ça ce sont les mondes de la lumière – avec ce qui est le plus bas dans les mondes de la création, c’est le monde de la matière.

FP : En ce temps-là ?

BdM : Oui.

FP : Vous dites que vous n’êtes pas un Homme de ce temps-ci, vous êtes un Homme de ce temps-là !

BdM : Je suis un Homme de ce temps-là, mais je travaille dans ce temps-ci pour faire comprendre aux Hommes les lois de l’évolution, pour faire comprendre aux Hommes la différence entre l’involution et l’évolution, pour faire comprendre aux Hommes qu’ils sont des êtres programmés, qu’il ne sont pas des êtres libres et qu’ils doivent devenir des êtres libres. Et que ce n’est pas le libre arbitre qu’ils conçoivent sur le plan intellectuel ou philosophique qui est réellement à la mesure de la liberté.

FP : C’est toute une forme à faire sauter !

BdM : Ben oui, c’est une forme qui est difficile à faire sauter parce que c’est une forme que l’ego ne peut accepter que lorsqu’il est suffisamment évolué pour l’accepter. Ça fait partie de l’évolution. Je n’ai aucune illusion que l’instruction supramentale va faire un travail à l’intérieur de l’être humain. L’instruction mondiale va faire un travail au cours des siècles qui viennent.

FP : Et vous n’êtes pas dérangé par le fait que ça peut prendre des siècles ?

BdM : Mais non, c’est normal, c’est normal que ça prenne des siècles parce que la mémoire est extraordinairement dense, c’est normal.

FP : Il va falloir détricoter ce qui a été tricoté !

BdM : Ce n’est pas l’Homme qui va détricoter ce qui a été tricoté, c’est sa souffrance qui l’amènera à détricoter ce qui a été tricoté. La souffrance de la fusion donnera à l’Homme de la lumière, la lumière amènera l’Homme en contact direct avec ce qu’il est. Ce qu’il est, c’est son “intemporanéité”. L’Homme doit prendre conscience de son “intemporanéité”. L’Homme doit prendre conscience qu’il est sur le plan matériel une coque, il doit prendre conscience que sa réalité ne fait pas partie du monde matériel dans lequel il vit.

Lorsqu’il aura conscience de ceci, à ce moment-là il aura conscience de ce qu’il est, de ce qu’il a accès… Donc il fera amener, il fera descendre vers ce qu’il est dans la matérialité, ce dont il sait. À ce moment-là il sera total, il aura une conscience supramentale. Mais cette conscience supramentale viendra de lui, elle ne viendra pas d’autres Hommes. Les Hommes peuvent donner une instruction à l’Homme pour partager avec les Hommes l’emploi de cette connaissance, afin de faciliter l’œuvre, afin de faciliter le démarrage, et les Hommes vivront intégralements et seuls, la relation entre ce que nous appelons l’Esprit et l’ego.

FP : Merci beaucoup Bernard.

mise à jour le 22/08/2024

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