Les mécanismes de la mémoire

Marine life – credit: @scubaasmr YouTube

Conférence avec François Payotte 113

“BdM : (…) et ça, pour la première fois qu’il est réellement en contrôle de sa relation avec le matériel de vie qui dans le passé avait servi d’expérience. À partir de ce moment-là, l’Homme est obligé de par la souffrance, de par la présence de la souffrance, il est obligé d’apprendre à se couper de la …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

écouterregarder sur YouTube

Bernard de Montréal (BdM) : (…) et ça, pour la première fois qu’il est réellement en contrôle de sa relation avec le matériel de vie qui dans le passé avait servi d’expérience. À partir de ce moment-là, l’Homme est obligé de par la souffrance, de par la présence de la souffrance, il est obligé d’apprendre à se couper de la mémoire, c’est-à-dire à éliminer tous les sentiments en lui qui sont d’ordre humain, qui sont d’ordre intelligent, qui sont d’ordre de bonne volonté et qui pourraient lui donner la chance de laisser la porte ouverte un peu à la mémoire. Si l’Homme laisse la porte ouverte un peu à la mémoire, il y aura un souffle de passé qui rentrera dans sa vie et ce souffle lui créera naturellement une souffrance.

François Payotte (FP) : Donc se couper de la mémoire, c’est beaucoup plus qu’oublier ou pardonner ?

BdM : Oooh ! Se couper de la mémoire n’a rien à faire avec oublier ! Se couper de la mémoire veut dire se séparer complètement des évènements ou des personnages qui ont créé des évènements dans notre vie. Se séparer complètement dans ce sens que, tant que ces personnes ne sont pas arrivées elles-mêmes au niveau de compréhension parallèle au nôtre, il faut les garder à distance. Non pas parce que nous ne les aimons pas, non pas parce que nous ne comprenons pas leur situation, non pas parce que nous les blâmons, mais parce qu’ils ont servi dans un plan de vie où l’inconscience devait être éliminée, pour achever le plan d’évolution dans cette vie, qui était un plan d’évolution menant à une conscience supérieure.

Donc dans la vie, si nous regardons dans le passé, nous devons voir le passé comme étant une suite d’expériences nécessaires faisant partie de la programmation de l’Homme, et qui devait mener, qui était écrite et qui était sue, et qui devait mener l’Homme à une telle expérience.

FP : C’est dans ce sens-là qu’il y a une partie de la mémoire de l’Homme qui lui est imposée peut-être ?

BdM : C’est dans ce sens-là qu’il y a une partie de la mémoire de l’Homme qui lui est imposée et c’est dans ce sens-là que la conscience de l’Homme, la conscience humaine – ce que nous appelons la conscience – c’est la compréhension parfaite de la mémoire.

Ce que nous appelons de la conscience, un Homme qui est conscient comprend parfaitement les mécanismes de la mémoire, comprend parfaitement les lois de la mémoire qui sont d’ordre inconscient, et comprend parfaitement que la mémoire ou les expériences antérieures étaient voulues, nécessaires, et servaient à l’amener, à le faire acheminer, pour que lui en arrive un jour à pouvoir vivre sa vie en fonction de sa conscience nouvelle, c’est-à-dire de sa nouvelle intelligence, de sa nouvelle volonté, et non plus en fonction des situations évènementielles qui dans le passé s’étaient imposées à lui, se servant de tous les besoins de sa vie pour s’imposer, les besoins autant sur le plan mental que sur le plan émotionnel, que sur le plan sentimental ou sur le plan matériel, et que maintenant c’est fini !

L’Homme doit prendre sa vie dans ses mains et il doit contrôler l’évènementiel qui risque de créer de la mémoire. Et pour faire ceci, il faut qu’il soit sans sentiment dans le mental. Autrement dit il faut qu’il n’y ait aucune émotion dans le mental, autrement dit il faut qu’il ait une intelligence absolument froide, objective et parfaitement “sécure”.

FP : À ce moment-là il va pouvoir déraciner la mémoire ?

BdM : À partir de ce moment-là, il déracine la mémoire.

FP : Parce que dans l’oubli, le pardon, il reste des racines en soi ?

BdM : Ah ! Non, non, non, non ! D’ailleurs, pardonner c’est une illusion psychologique de l’Homme. Pardonner c’est de la subjectivité, pardonner c’est une perte d’énergie. Il ne s’agit pas de pardonner, il ne s’agit pas d’oublier, il s’agit de couper la mémoire.

FP : Mais qu’est-ce que voulait dire le Nazaréen quand il dit : Pardonnez-leur car ils ne savent ce qu’ils font ?

BdM : Le Nazaréen parlait à des Hommes inconscients. Quand on parle à des Homme inconscients, on emploie le terme “pardon”, mais lorsqu’on parle à des Hommes conscients, on ne parle plus de pardon, on parle de simplement “couper la mémoire”. La difficulté dans la compréhension de la conscience supramentale vis-à-vis, par exemple, ce que disait le Nazaréen, c’est que le Nazaréen s’adressait à des Hommes inconscients. Tandis que la conscience supramentale s’adresse à des Hommes conscients, donc le principe est le même, mais la vertu du principe est différente. L’Homme conscient n’a pas à pardonner parce qu’il ne juge pas.

FP : C’est là la différence.

BdM : Voilà ! Il est conscient, donc il ne juge pas, donc il n’a pas à pardonner. Pour pardonner il faut juger un peu – donc il faut s’abstenir de juger – donc à ce moment-là on pardonne. L’Homme conscient n’a pas à oublier, parce qu’il a moins de mémoire que l’Homme inconscient. Donc il a à couper, à sectionner la vibration, l’énergie, il a à éliminer les évènements qui risquent ou qui risqueraient de faire revenir la mémoire, ce qui crée automatiquement une souffrance, mais au niveau vibratoire.

FP : Mais il se peut parfois que dans le rêve et d’une façon très pernicieuse, la mémoire revienne ?

BdM : Si la mémoire revient dans le rêve, lorsque l’Homme revient sur le plan matériel, lorsqu’il vit, autrement dit dans son état de conscience, il doit se couper même du rêve, parce que le rêve fera pour l’Homme qui se conscientise la même chose que l’évènementiel fait le jour. Donc les forces en lui travailleront au niveau du rêve si elles ne peuvent pas travailler au niveau de la conscience diurne, donc il n’y a pas de différence. Donc l’Homme qui rêve doit être capable de se couper des effets du rêve qui ne sont que la continuité de la mémoire, mais sur un autre plan, donc il n’y a pas de différence.

Si un Homme n’est pas capable de se couper de la mémoire dans la vie de chaque jour, il aura beaucoup de difficulté de se couper de la mémoire par le rêve. Par contre, s’il en arrive à totalement couper la mémoire sur le plan de la vie de tous les jours, autrement dit de s’objectiver complètement vis-à-vis l’évènementiel, il ne souffrira pas dans le rêve, parce qu’il apportera dans le rêve cette conscience qu’il a acquise le jour.

FP : D’accord.

BdM : Et éventuellement ses rêves seront plus “aplombs” (état d’équilibre), seront moins souffrants, seront moins pernicieux.

FP : Maintenant, quels sont les mécanismes de la mémoire ? Il faut qu’il connaisse ces mécanismes s’il veut s’en couper !

BdM : Les mécanismes de la mémoire sont très simples, ils sont fondés sur la capacité de l’Homme de laisser un petit espace au sentiment. À partir du moment où l’Homme laisse un petit espace au sentiment, il donne la chance à l’énergie de la mémoire de revenir et de le troubler. C’est pour ça que l’Homme qui a extrêmement souffert, par exemple, d’une façon occulte – si vous voulez – d’un plan de vie qui lui a été imposé, lorsqu’il comprend, lorsqu’il est arrivé à la fin, à la finalité de cette souffrance, il est tellement conscient des jeux de la vie, il comprend tellement l’évènementiel, il réalise tellement que l’évènementiel a servi à la transmutation de ses corps, qu’à partir de ce moment-là, il ne peut plus se faire jouer par la vie.

Donc il déjoue constamment la vie, c’est-à-dire qu’il empêche que la vie se serve chez lui du sentiment ou de l’émotion dans le mental qui est la même chose pour alimenter la mémoire. C’est un tour de force pour l’Homme. L’Homme qui réussit ceci commence déjà à être un maître de la vie. Il commence déjà à se donner sur la Terre une vie qui est créative, qui est bonne, qui est saine, qui est calme, et qui est limpide. Il monte autour de lui un mur, un mur complet, et ce mur il est monté par la froideur de son Esprit, et la mesure de ce mur est à la mesure de sa souffrance ancienne.

FP : S’il réussit à se couper de la mémoire, il y a quand même des circonstances qui font que certaines personnes qui l’ont fait souffrir, peut-être réapparaissent dans le décor de son quotidien, à ce moment-là est-ce que la mémoire n’est pas réalimentée ? À ce moment-là il y a une tension ?

BDM : Oui. Avec l’expérience, éventuellement, s’étant coupé de la mémoire, les gens qui faisaient partie de cette mémoire percevront qu’il n’y a plus de lien entre lui et eux, et avec le temps, ils s’habitueront à vivre sans ce lien qu’ils avaient avec lui auparavant. Donc le temps détruit la mémoire, le temps détruit les conditions vibratoires de la mémoire. Et éventuellement les gens, ces gens refont leur vie, revivent leur vie dans un autre contexte, et avec le temps, ils ne souffrent plus de cette situation, à moins qu’elle-même soit prisonnière aussi de la vibration de la mémoire. Ça va des deux côtés.

Mais si ce sont des gens intelligents, des gens sensibles, des gens conscients, ils comprendront que ce qui a été fait d’une part par leur ami, doit être fait d’une autre part par eux-mêmes aussi. Parce que deux personnes conscientes doivent comprendre la même chose. Ils doivent comprendre que ce qui ne les lie plus dans le présent qui les avait lié dans le passé, à l’intérieur de l’évolution des deux, et si l’un prend la prérogative de couper l’énergie de la mémoire, l’autre le sentira, le comprendra s’il est conscient, s’il est suffisamment intelligent, et éventuellement les deux verront la même chose. Donc si jamais ils se rencontrent dans la vie et qu’il n’y a pas d’échange, dans ce sens qu’il n’y a pas de fraternisation, qu’il y a réellement une coupure, qu’il y a simplement un bonjour, ils comprendront tous les deux. Et personne ne souffrira. Mais si l’un d’eux ne comprend pas, il y aura souffrance.

FP : Dans le cas d’une séparation de deux conjoints, il peut y avoir les enfants à ce moment-là qui sont les colporteurs peut-être de la mémoire qui vont aller de l’un à l’autre, avec cette mémoire-là, la raviver aussi?

BdM : Oui, mais dans le cas d’un conjoint, le jeu de la mémoire se fait entre les deux adultes, il ne se fait pas en relation avec les enfants. Donc le parent ou les parents, s’ils sont conscients, et qu’ils vivent cette séparation complète au niveau de l’énergie de la mémoire, ne la vivront pas vis-à-vis des enfants. Les enfants eux, ne sont pas responsables de nos vies. Les enfants ont leur vie et les parents donneront aux enfants ce qu’ils peuvent objectivement donner aux enfants.

Donc il y aura une continuation de la relation parents-enfants, les parents servant à aider les enfants jusqu’à l’âge où ils pourront eux-mêmes voler de leurs propres ailes. Donc il n’y a pas d’effet sur les enfants dans le cas d’une mémoire qui est coupée comme ceci. L’effet est au niveau de ceux qui ont souffert ensemble. Couper la vibration d’une mémoire est toujours un besoin entre des êtres qui ont souffert ensemble, qui ont été amenés ensemble par les forces de vie, et qui ont été amenés ensemble à cause d’un plan de vie qui leur convenait tous les deux, chacun dans leur propre domaine pour leur propre évolution.

Les enfants eux, n’ont pas à souffrir ceci. Les enfants n’ont qu’à bénéficier du fait que les nouveaux parents, c’est-à-dire les parents qui se sont conscientisés, qui ont compris des choses les uns vis-à-vis des autres, les enfants n’ont qu’à bénéficier de cette nouvelle conscience des parents. Et dans le cas normal, dans le cas de parents conscients, les enfants ne devraient pas souffrir de la coupure de la mémoire entre les parents. S’ils souffrent, c’est parce que la coupure n’est pas parfaitement exécutée. Il y a de l’émotion dans le mental, il n’y a pas d’objectivité entre les parents. Et c’est à ce moment-là que les enfants peuvent souffrir. Mais s’il y a objectivité entre les parents, les enfants ne souffriront pas, parce que les deux parents s’occuperont d’eux, comme ils s’étaient occupés d’eux auparavant mais dans un contexte différent.

FP : Et prenons le cas d’un enfant maintenant qui aurait souffert de sévices de la part de l’un ou de l’autre, ou des deux, parfois des deux parents – très petit – arrivé à l’adolescence, pour sa survie, il va être obligé de couper le lien avec les parents, il va faire sa vie. Et plus tard il va peut-être remettre en question cette coupure et lorsqu’il aura fini par ne plus souffrir de cette rupture, il va peut-être vouloir à ce moment-là revoir ses parents. Est-ce qu’à ce moment-là, il peut revoir ses parents sans avoir à souffrir ?

BdM : Oui, il peut revoir ses parents sans avoir à souffrir s’il est capable de les voir d’une façon objective, s’il est capable de les voir dans le cadre de son expérience, s’il est capable d’entretenir avec eux une relation qui est intelligente, parce qu’eux-mêmes les parents, dans cette période-là avancée, ils ont vécu leur expérience. Si l’enfant a choisi de se séparer, ça fait partie de son tempérament, de son caractère, de ses besoins internes. Et plus tard, s’il décide de revenir, de leur parler, ainsi de suite, d’avoir une entrevue avec eux, il faut qu’il y ait équilibre.

FP : Mais il n’a pas à se culpabiliser à ce moment-là !

BdM : Il n’a pas se culpabiliser. S’il se culpabilise, c’est parce qu’il n’est pas suffisamment conscient, il ne comprend pas suffisamment les lois de la vie. Les parents pourraient l’aider à ne pas se culpabiliser puisqu’eux ont plus d’expérience que lui, mais il ne doit pas se culpabiliser. D’ailleurs, il ne faut jamais se culpabiliser. Se culpabiliser c’est mortel, c’est cancéreux. Les systèmes qui utilisent la culpabilité pour dominer l’Homme, ce sont des systèmes qui inventent l’esclavage, qui le réinventent l’esclavage !

La culpabilité, c’est ce qui est le plus dangereux dans l’Homme, c’est ce qui empêche le plus l’évolution de l’Homme et c’est ce qui permet de cultiver de très fausses émotions, une très fausse sentimentalité dans la conscience de l’Homme. Et ça, c’est très dangereux, c’est très mauvais, c’est très pernicieux, c’est cancéreux. Mais si les parents sont suffisamment évolués, ils entretiendront avec l’enfant le besoin de ne jamais se culpabiliser, parce que c’est une illusion totale.

Se culpabiliser, c’est se donner l’impression que nous avons mal fait. Lorsqu’en fait, c’est la vie qui nous a plongé dans une situation d’où nous avons essayé de nous sortir, ce que nous appelons l’évolution. Donc une fois que l’Homme s’est sorti d’une situation où sa vie était programmée, il n’a pas à se culpabiliser. Mais c’est très difficile selon le tempérament de l’individu, selon l’insécurité émotionnelle de l’individu, selon la tendance naturelle de l’individu à ne pas se bien voir. Ce qui fait que les Homme se culpabilisent, c’est qu’ils ne se voient pas bien, c’est qu’il y a trop en eux de mémoire, c’est la mémoire…

FP : Une amplification…

BdM : Qui amplifie en tout. Mais l’Homme qui n’a pas beaucoup de mémoire ou qui connait les jeux de la mémoire, ou qui est réellement conscient des mécanismes de la mémoire, n’a jamais la capacité même de vivre de culpabilité. Remarquez, il y a des gens des fois qui vont me dire : “Mais oui, mais les gens, les criminels, ils tuent eux et ils ne se sentent pas coupables, ainsi de suite”. Il ne faut pas comparer. Les criminels sont des gens qui sont possédés par l’astral. Ce sont des gens qui sont inconsciemment possédés par des forces astrales, et ce sont ces forces-là qui les possèdent qui leur enlèvent la sensibilité de la conscience, afin de vivre leurs actes criminels. Ils se font en général rattrapés à la fin de la vie.

FP : C’est comme s’ils avaient été mis dans un sommeil ?

BdM : Exactement, ils sont mis dans un sommeil et ils véhiculent sur le plan matériel des activités qui sont absolument très basses en vibration. Mais l’Homme qui est conscient, lui qui n’est pas contrôlé par l’astral, qui n’est pas possédé par l’astral, mais qui peut être en communication inconsciente avec l’âme, à ce moment-là, s’il n’est pas réellement conscient des mécanismes de la mémoire, il peut très facilement se faire prendre dans le jeu de l’émotion, et à ce moment-là souffrir de la mémoire et se culpabiliser. Et à ce moment-là, il s’empêchera de faire certains mouvements qui le libéreraient d’un certain plan de vie, d’une certaine situation, pour lui permettre de vivre une vie agréable qui libérerait en même temps les autres avec lesquels il est affilié sur le plan de l’expérience.

FP : Maintenant, sur un plan occulte, au niveau de l’évolution, pourquoi la mémoire a-t-elle été créée ?

BdM : Ce n’est pas que la mémoire a été créée. La mémoire n’a pas été créée. La mémoire, elle est le produit de l’activité de l’âme à travers les sens. Donc, la mémoire n’est que le produit accumulatif des expériences sur le plan mental, sur le plan émotionnel, sur le plan vital, sur le plan physique. Autrement dit la mémoire c’est une réserve. C’est une accumulation d’informations qui sert à la formation de l’Homme dans les nouveaux cycles d’évolution.

La mémoire sert simplement à la construction du nouveaux modèlex de vie. Donc la mémoire ce n’est pas quelque chose qui a été créé, c’est quelque chose qui a été accumulé. C’est de l’information qui a été accumulée pendant des millénaires et des millénaires. C’est comme un cerveau électronique qui accumule, qui accumule, et qui accumule, et il n’y a personne pour cesser l’accumulation.

Une fois qu’il est mis en marche, il accumule, il accumule. Et après des siècles, ce cerveau électronique, il possède tellement d’informations que l’Homme lui, qui est connecté à ce cerveau électronique, il est absolument abasourdi par l’information. Il vit constamment en relation avec cette information, donc il est absolument sans intelligence, il est constamment mis en échec par l’information, donc il ne vit pas une vie libre.

Il vit toujours en relation avec la mémoire, soit qu’il a construite pendant cette vie ou la mémoire qui a été construite pendant les vies antérieures qui font partie de l’égrégore de l’âme, et dont lui perçoit inconsciemment la vibration. C’est ça de la conscience. De la conscience, c’est être capable de détruire le cerveau électronique. C’est être capable de neutraliser le pouvoir de l’âme sur l’Homme.

Et le pouvoir de l’âme sur l’Homme se fait à travers le mental et l’émotion, donc être capable de faire ceci veut dire que l’Homme, dans cette vie, doit être capable à un certain moment de réaliser qu’effectivement, il est lié d’une façon intangible à une machine extraordinaire qui accumule tout, qui voit tout, qui sent tout, et qui te renvoie tout dans la figure. C’est ce qui sert à l’évolution, à l’expérience.

Mais c’est ce qui un jour devra être neutralisé par l’Homme, s’il veut lui, devenir libre, c’est-à-dire se créer une vie non pas en fonction du passé, mais en fonction de sa conscience présente qui détermine sa destinée, qui détermine son avenir, qui détermine son futur. Autrement dit, conscience qui lui permet d’utiliser sa volonté nouvelle, son intelligence nouvelle, qui résulte justement de la destruction de la mémoire.

La volonté créative de l’Homme, l’intelligence créative de l’Homme, elle est proportionnelle à la destruction de la mémoire de l’âme. Donc plus l’Homme en arrive à détruire cette mémoire, plus il a besoin de volonté puissante, d’intelligence lucide, donc plus il est capable de se faire une nouvelle vie. Moins il est capable de se faire une nouvelle vie, moins il est capable de bénéficier de cette intelligence et de cette volonté, donc plus il est prisonnier de la mémoire de l’âme, tant sur le plan conscient que sur le plan inconscient.

FP : Ce qui veut dire que l’Homme va donc réussir un jour à envisager l’avenir sans avoir à faire référence continuellement au passé, ce qui est le cas actuellement ?

BdM : Oui, très juste ! L’Homme un jour vivra d’une conscience instantanée. Il ne vivra pas en relation avec le passé ni sur le plan social, ni sur le plan de la tradition. Il pourra bénéficier de ce que le passé a construit, mais il ne sera pas prisonnier du passé sur le plan du sentiment. Je vais vous donner un exemple. J’ai nombre d’amis qui vont, par exemple, faire un voyage en Égypte, ils vont faire un voyage aux Indes, ils vont faire un voyage dans les temples ésotériques, dans les milieux cachés du monde qui ont toujours fasciné l’Homme.

L’Homme a toujours été fasciné par les Égyptiens, les Atlantes, les Hindous, les Mayas, les Incas, ainsi de suite. Quand ils sont inconscients, ces Hommes, et qu’ils vont dans ces pays, ils reviennent absolument affabulés, c’est-à-dire qu’eux-mêmes affabulent leur expérience. Ce ne sont pas les Pays qui affabulent leur expérience, ce sont eux-mêmes qui affabulent. Il disent : “Ah ! Je suis allé en Égypte, c’était fantastique, je suis allé dans les chambres des pharaons, je suis”…

L’ego inconscient, subjectif, qui n’a aucune maturité va aller chercher dans les couloirs de l’Histoire une expérience que, rendu chez lui, il va amplifier. Il va dire : “C’était fantastique les pyramides”. Mais s’il revient dans dix ans alors qu’il est conscient, s’il va aux Indes, s’il va en Égypte, et qu’il voit les pyramides, il va dire : “Mais il n’y a rien là ! C’est des blocs de pierre”. S’il va aux Indes, il va dire : “Il n’y a rien là, c’est simplement de la vieille astralité”.

Alors, l’Homme au niveau de la mémoire, au niveau de la conscience, c’est la même chose. L’Homme vit de la mémoire, il s’entretient avec la mémoire, il se poudre avec la mémoire et il se crée une vie à la mesure de sa mémoire. Lorsqu’il est conscient, au lieu de se créer une vie à la mesure de sa mémoire, il se crée une vie à la mesure de sa volonté et de son intelligence.

Et cette vie nouvelle, elle n’a jamais été vécue par personne, elle est totalement personnelle à lui-même, et seul lui est le juge de la valeur de cette vie. Donc si quelqu’un à l’extérieur vient et lui dit : “Écoute, ta vie elle est plate”. Lui, sa vie elle n’est pas “plate” (ennuyante), elle est pleine. Mais celui qui est à l’extérieur et qui vit de la mémoire et qui voit l’autre vivre sa vie qui semble être “plate”, c’est son problème.

Autrement dit l’Homme qui est dans sa conscience, et qui ne vit pas de mémoire, ne demande jamais à personne l’opinion de personne pour avoir une mesure de sa vie. C’est lui-même qui donne à sa vie sa mesure selon sa volonté et selon son intelligence. Autrement dit selon sa capacité d’avoir détruit de la mémoire qui elle, est responsable pour la création d’une fausse vie, d’une fausse personnalité, d’une fausse impression, parce qu’elle est du matériel ancien.

Elle est du matériel qui n’est pas le produit de l’intelligence créative de l’Homme ou de la volonté de l’Homme, mais qui est le produit de l’activité incessante de l’âme à travers l’ego pour constamment assujettir l’ego à une condition de conscience expérimentale qui n’est pas le produit de la liberté, mais qui est le produit de l’asservissement de l’esclavage au passé. Ce que nous appelons la conscience expérimentale de l’Homme !

FP : Pourriez-vous définir l’ego en quelques mots ?

BdM : L’ego c’est la composante totale des mécanismes qui absorbent l’énergie créative et qui la colorent constamment. Donc il y a deux sortes d’ego. Il y a l’ego perfectionné, il y a l’ego lentille. Il y a “l’ego cristal” et il y a “l’ego merde” ! Il y a l’ego cristal qui est l’ego de l’Homme conscient qui reçoit l’énergie, et qui fait de cette énergie quelque chose de grand qui la rend créative, qui la laisse passer sans la colorer par la mémoire. Et il y a l’ego “merde”, l’ego fumier, l’ego mémoire, l’ego qui est relié à l’âme, l’ego qui est relié au passé, l’ego qui n’est pas humain mais qui est sous-humain, l’ego qui n’est pas réel mais qui est irréel, mais qui se croit réel, autrement dit qui se croit intelligent.

FP : Est-ce que c’est celui qui veut s’accaparer l’énergie ?

BdM : C’est cet ego-là qui s’accapare des différents modes d’énergie. Et tous les modes d’énergie sont bons pour l’ego. Pour certains “ego”, ce sera aller aux Indes. Pour un autre ego, ce sera aller en Égypte. Pour un autre ego, ce sera détruire quelqu’un dans la rue. Pour un autre ego, ce sera d’autres choses. Autrement dit, tous les “ego” qui s’accaparent de l’énergie inconsciemment et qui la colorent, vous avez un produit collectif qu’on appelle la masse humaine, planétaire, existentielle.

Pour l’ego qui est un canal, qui est un cristal à travers lequel l’énergie passe et se multiplie, vous avez un Homme conscient identique à lui-même, réel, qui fait partie d’une nouvelle fondation d’énergie, donc qui fait partie d’une nouvelle évolution, d’une nouvelle race, d’une nouvelle civilisation, et dont les lois de la vie ne correspondent plus, et jamais plus aux lois de l’Homme de l’involution.

FP : Est-ce que c’est un Homme comme celui-ci que cherchait Diogène avec sa lanterne lorsqu’il disait : “Je cherche un Homme”. Est-ce qu’il voulait faire allusion à un mental individuel et non pas collectif ? Il cherchait un Homme, non pas la collectivité ?

BdM : Les Anciens dans leurs explications ésotériques cherchaient effectivement un Homme, mais eux cherchaient beaucoup plus un Homme sage qu’un Homme intelligent. Les Anciens n’ont jamais cherché un Homme intelligent, ils n’ont jamais parlé d’intelligence.

FP : Quelle différence faites-vous ?

BdM : La sagesse c’est l’intelligence du cœur, l’Intelligence c’est l’Intelligence de l’Esprit. Donc l’intelligence du cœur ce n’est plus suffisant à la fin du vingtième siècle. La sagesse n’est pas suffisante, parce que la sagesse ne permet pas à l’Homme de connaître et de comprendre les lois du mensonge cosmique. Pour qu’un Homme soit conscient, pour qu’un Homme soit intelligent, il faut qu’il comprenne les lois du mensonge cosmique. Et tant qu’il n’a pas compris les lois du mensonge cosmique, il ne peut pas être intelligent. Il peut avoir un très haut degré de sagesse, mais il ne peut pas être intelligent parce qu’il n’est pas capable de convertir l’énergie cosmique en instantanéité. Il va toujours convertir l’énergie cosmique en mode d’expression qui convient à sa sagesse.

Donc s’il est un maître spirituel, s’il est mystique, il convertira cette énergie dans un mode d’expression qui convient à sa sagesse. Donc il fera de cette énergie une sorte de science spirituelle, de science mystique, de science occulte. Et il continuera sans le réaliser à emprisonner une autre masse d’Hommes, non pas les grandes masses de la Terre, mais d’autres masses d’Hommes spirituelles prêtes à se lier à lui, et qui ont besoin effectivement de se sortir du marasme de l’existentiel pour se plonger dans un autre marasme qui est le spiritualisme.

Donc les grands sages, les maîtres qui font de leur mieux, qui sont très importants dans l’évolution de la Terre, tout de même, sont des êtres qui aussi ont besoin un jour, dans une vie ou dans une autre, dans une évolution ou dans une autre, de comprendre les lois de la vie, c’est-à-dire les lois de l’intelligence et non pas simplement s’affairer à dénoncer les lois de la matière et se prononcer pour les lois de la spiritualité.

FP : Alors dans la sagesse, il y a un aspect de docilité ou même d’asservissement ?

BdM : Dans la sagesse, il y a une docilité, il y a un asservissement et il y a aussi l’état d’esprit primitif, simpliste et enfantin. Les maîtres spirituels dans le monde, excepté ceux qui sont réellement près de la civilisation occidentale, les maîtres spirituels dans le monde sont en général des êtres simplistes. Il y a une différence entre être intelligent et être simpliste.

Autrement dit il y a dans l’Homme spirituel qui est sage, une incapacité et une impotence qui naissent du fait qu’il n’est pas capable de raccorder le besoin existentiel avec le besoin cosmique. Ils (les êtres simplistes) ne sont pas capables de faire le raccord entre la civilisation et l’état interne de l’Homme. Pour eux, c’est l’état interne de l’Homme qui compte et la civilisation, ça ne compte plus.

Et en fait, la civilisation est très importante parce qu’un jour cette civilisation vivra une transmutation. Et à ce moment-là l’Homme sera capable d’intégrer à la fois l’ouverture de son intériorité et la capacité extérieure à lui-même. L’Homme doit vivre dans une planète ou sur une planète en fonction d’une créativité qui coïncide avec les besoins matériels de ses sens, comme il doit vivre dans une civilisation avec l’expression interne de son intelligence créative, afin de balancer avec le monde extérieur.

Mais les maîtres de la sagesse n’ont pas appris ceci. Ils vivent plutôt de la sagesse primordiale, ils vivent de la sagesse interne et ils doivent un jour comprendre que la relation entre le matériel, le spirituel et le cosmique est une relation d’intelligence, c’est-à-dire une relation qui permet à l’énergie de bien comprendre l’invisible et de parfaitement s’établir dans le matériel.

C’est pour ça que la sagesse – à la fin du vingtième siècle et dans le nouveau cycle d’évolution – ce ne sera pas assez ! Les Hommes conscients de demain qui liront les maîtres, qui verront les maîtres et qui entendront les maîtres, verront plus loin que les maîtres qui parlent, parce qu’ils ne seront pas prisonniers ni de la matière ni de la spiritualité.

FP : Et un Homme comme Salomon qui a hérité d’un cœur intelligent, dans quelle catégorie de conscience le mettriez-vous ?

BdM : Bon, écoutez, les Hommes du passé, Salomon qui a hérité d’un cœur intelligent, il était d’un cœur qui avait la capacité intuitive. C’était un sage Salomon. Donc la sagesse du passé était toujours proportionnelle aux besoins du passé. Salomon et les Anciens avaient la sagesse du cœur qui convenaient dans ce temps-là. Mais la sagesse du cœur ne convient plus aujourd’hui, ce n’est plus assez. L’Homme doit avoir le pouvoir de l’intelligence.

Il peut apprécier la sagesse du cœur, mais il doit avoir le pouvoir de l’intelligence afin de pouvoir se séparer, se libérer complètement des forces expérimentales de la vie qui sont contenues dans l’âme. Tous les Anciens, à quelque niveau d’évolution qu’ils étaient, quelles que soient leurs vertus, étaient des Hommes en évolution de conscience. C’était des Hommes qui possédaient certaines vertus, mais aujourd’hui nous sommes d’autres Hommes, ils faisaient partie de la cinquième race-racine.

Nous faisons partie demain de la sixième race-racine, nous faisons partie demain d’un nouveau dialogue entre le cosmique et le matériel. Nous faisons partie d’un nouveau dialogue entre l’intransigeance de l’Homme et la transigeance de l’Esprit. Et tant que l’Homme ne pourra pas rendre à l’Homme ce que l’Esprit doit à l’Homme, l’Homme n’aura pas le pouvoir de l’Esprit, donc l’Homme ne pourra pas faire sur la Terre ce qu’il doit avec l’énergie de l’Esprit. Donc il ne sera pas dans l’Esprit de l’énergie, donc il ne sera pas dans l’intelligence de l’énergie, donc il n’aura pas l’Esprit de l’intelligence.

Donc il ne sera pas capable de créer la séparation entre la cinquième et la sixième race-racine, il ne sera pas capable de comprendre les mystères de la vie, il ne sera pas capable d’interpréter parfaitement les lois de l’énergie. Il sera assujetti aux formes qui dans le passé avaient servi à l’évolution et qui dans le présent ne peuvent plus servir à l’Homme.

L’Homme doit devenir un “catalyst” (catalyseur), il doit devenir une machine à transmuter l’énergie et il ne peut apprendre à transmuter cette énergie au fur et à mesure où il apprend à vérifier dans le sentiment, les vertus astrales, les vertus de l’invisible qui empêchent l’Homme de voir parfaitement clair. L’Homme doit enlever aux dieux le pouvoir. Les dieux sont les forces, ce sont les esprits dans les mondes invisibles.

L’Homme doit enlever aux dieux le pouvoir, il doit se donner le pouvoir, il doit se créer des ailes pour aller vers le soleil, mais jamais les dieux ne donneront à l’Homme les ailes. C’est l’Homme lui-même qui doit se les créer. Parce que si les dieux donnent à l’Homme des ailes à travers le désir d’aller vers le soleil, les ailes seront trop faibles et l’Homme brûlera avant d’arriver au soleil. Donc l’Homme doit lui-même se créer les ailes, savoir qu’avec ses ailes il puisse aller au soleil, et le soleil c’est lui-même. Le soleil c’est l’énergie en lui.

Le soleil ce n’est pas la qualité spirituelle de sa conscience. Le soleil c’est l’impératif de son intelligence à travers les formes qui donnent à l’Homme sur le plan matériel la capacité de détruire instantanément toute sentimentalité dans le mental, c’est-à-dire toute mémoire qui empêche l’Homme de rendre à la matière ce que la matière a rendu, dans le passé, à l’Esprit. L’Homme doit donner à la matière l’Esprit comme dans le passé la matière a donné à l’Esprit le pouvoir de l’habiter.

Donc l’Homme doit prendre conscience un jour que la matière est vivante, la matière doit devenir vivante. La matière de l’Homme doit être vivante à un tel point, où un jour, l’Homme selon sa Volonté, selon son Intelligence, selon son rapport avec l’énergie pure de l’Esprit, puisse commander à sa matière, la dématérialiser et la rendre à un autre plan de vie afin de continuer son évolution sur le plan de l’immortalité, pour en arriver un jour à être capable de comprendre parfaitement les lois de tous les plans, et ainsi se créer un nouveau monde, une nouvelle civilisation, une nouvelle constante évolutive, donc une nouvelle conscience planétaire.

FP : Et le temps est venu pour ça ?

BdM : Le temps est venu pour ça, et c’est pourquoi les écoles ésotériques dans le monde, les écoles spirituelles et philosophiques, et métaphysiques, au cours des siècles, au cours des générations, sont vouées à la neutralisation, sont vouées à la perte d’un “momentum”, sont vouées à la perte de pouvoir, parce qu’elles ne possèdent pas l’énergie suffisante pour transiger avec les éléments qui dans le passé ont servi à leur construction

Le nouvelles pensées de l’Homme seront tellement puissantes parce qu’elles seront créées par l’Homme, elles ne seront pas créées par des esprits à travers l’Homme, donc elles ne seront pas spirituelles à aucun ordre. Et c’est pourquoi l’Homme nouveau sera capable de se séparer complètement de la cinquième race-racine et de se séparer complètement des aspects psychologiques que la mémoire ancienne avait inculqués à l’Homme à cause de son émotion dans le mental. Il sera libre.

FP : Alors ces écoles ésotériques auxquelles vous faites allusion sont en quelque sorte les gardiennes de la tradition, donc de la mémoire. Et c’est la raison pour laquelle elles seraient vouées à l’échec ?

BdM : Elles sont les gardiennes de la tradition, elles sont les gardiennes de la mémoire, elles ont fait un travail superbe pendant des années. Heureusement que ces écoles existaient, et ceci faisait partie des temps de l’involution. Mais avec la nouvelle évolution, ces écoles ne pourront plus exister pour la raison qu’elles ne seront plus capables de confronter l’individu.

L’individu conscient ne pourra plus être confronté par ces écoles parce qu’il sera trop puissant, il verra à travers le jeu des écoles, il verra à travers les formes des écoles. Il verra que dans les écoles du monde, qu’elles soient ces écoles d’un point ou d’un autre, il n’y a pas d’universalité, il y a de l’illusion, il y a du paternalisme, il y a de la spiritualité, il y a une recherche d’un pouvoir politique. Il n’y a pas réellement d’intelligence créative absolument objective et pure. Il y a toujours de la contamination de l’âme, donc il y a toujours dans ces écoles une sorte de sentiment qui essaie de les protéger avec la bonne intention, mais toujours contre la liberté de l’Homme, mais toujours pour le pouvoir spirituel sur la Terre.

FP : Et le secret, le mystère à travers ces écoles n’aura plus de raison d’être avec la venue de cet Homme qui est capable de les percer ces secrets, ces mystères ?

BdM : Non, les secrets de ces écoles ne sont que de l’affabulation, les secrets de ces écoles sont une sorte de jeu psychologique créé par ceux qui sont en tête des écoles pour garder celui qui est indiscipliné dans ces écoles, celui qui n’est pas disciple de ces écoles, celui qui n’est pas suffisamment avancé dans ces écoles, le garder à distance afin de maintenir une mesure d’autorité, de Terra Ingognita qui fascine l’Homme. Le secret a toujours fasciné, le secret est utilisé pour fasciner. L’Homme conscient n’a pas à subir le secret. L’Homme conscient fera éclater le secret.

Il n’y a aucune école qui pourra maintenir devant lui le glaive du secret ou la rose du secret, parce que l’Homme conscient verra à travers le secret. Il verra la stupidité du secret, il verra l’illusion du secret. Et il verra que ceux qui ont maintenu ou qui auront maintenu pendant des siècles le secret l’ont maintenu, le secret, pour se protéger contre ce que l’on pourrait appeler “l’anonymité”. Les gens qui gardent le secret veulent se protéger contre “l’anonymité”. Pourquoi “l’anonymité”… ? “L’anonymité” qui ferait de ces êtres des êtres sans importance s’ils n’avaient pas de secret. Donc le secret leur donne de l’importance.

FP : Est-ce qu’il y a un rapport entre le secret, le mystère et la mémoire ?

BdM : Il y a un rapport entre le secret, le mystère et la mémoire. Le secret est à la Terre ce que le mystère est à l’astral. Autrement dit les entités dans le monde astral maintiennent un secret contre l’Homme, c’est-à-dire qu’elles gardent à l’intérieur de ce que j’appelle moi, le mensonge cosmique, certaines choses. Il y a des choses qui ne sont pas dites à l’Homme. Ceci fait partie de leurs secrets et pour l’Homme, c’est un mystère.

Donc le secret est à l’Homme, le secret est au psychologique ce que le mystère est au vibratoire. Et l’Homme conscient est au-dessus du secret psychologique. Il est au-dessus du mensonge cosmique. Il est complètement capable de voir à travers le secret des Hommes et les mystères des dieux. Il est capable d’affronter les Hommes dans leurs secrets et il est capable d’affronter les entités dans le monde astral contre les mystères, contre le mensonge cosmique, parce qu’il est libre.

Il est directement lié à son énergie créative, il a le pouvoir d’utiliser cette énergie pour faire éclater les formes qui dans le monde de l’Homme créent des secrets, et dans le monde des esprits, dans le monde de l’astral, dans le monde de la mort, créent des mystères ou des formes de mensonge cosmique.

FP : Donc l’Homme conscient en quelque sorte a la capacité de transformer l’âme en outil, même si ça s’appelle le mensonge cosmique ou plan astral ?

BdM : Exactement. L’Homme conscient transforme l’âme en outil et une fois qu’il a transformé l’âme en outil, jamais l’outil ne peut devenir une arme contre lui. C’est une transmutation totale, c’est une convocation à la table de l’Homme de tous ceux qui sont préposés à la tâche de l’Homme sur la Terre et tous ceux qui sont préposés à la tâche de l’Homme dans l’astral. L’Homme conscient peut convoquer tous les Hommes de la Terre, il peut convoquer toutes les entités dans l’astral et leur dire :

“Écoutez, le secret – telle illusion, telle illusion, telle illusion – il a servi à vous donner tel pouvoir, tel pouvoir, tel pouvoir pendant X années, X millénaires. Aujourd’hui, nous les Hommes sur la Terre, nous formons un gouvernement invisible, nous formons un gouvernement nouveau. Nous avons une conscience qui n’est plus assujettissable ni à l’inconscience de l’Homme de la Terre, et ni à la prescription ni à la programmation des entités ou des intelligences dans l’astral. Nous sommes libres et ceux qui veulent contester notre liberté n’ont qu’à s’approcher de nous, et nous verrons dans la lutte, nous verrons dans la confrontation, jusqu’à quel point elles peuvent soutenir le pouvoir de notre énergie, c’est-à-dire notre capacité de détruire la forme”.

FP : La séparation entre la cinquième et la sixième race, est-ce que ça correspond à la séparation de la mémoire et de l’Homme ?

BdM : La séparation entre la cinquième et la sixième race correspond à la réalisation chez l’Homme de sa conscience, c’est-à-dire à la réalisation chez l’Homme de sa conscience ! Une fois qu’elle est éveillée, une fois qu’elle est réalisée, qu’elle se tient au-dessus de la mémoire, que la mémoire n’a plus de pouvoir sur elle, que la mémoire ne peut plus l’utiliser, que la mémoire devient impuissante, c’est ça la sixième race-racine.

L’Homme nouveau dans son intégration, il a été convoqué à voir, à comprendre et à regarder, par une instruction qui est mondiale, une instruction qui est universelle, une instruction qui ne vient pas des Hommes, une instruction qui ne vient pas de l’astral, une instruction qui vient de l’énergie à travers les Hommes, il est convoqué à ce moment-là à travers cette instruction à voir la mécanique de sa conscience humaine, la mécanique de sa conscience astrale, donc à en arriver éventuellement à comprendre la mécanique de l’invisible.

Une fois que l’Homme comprend la mécanique de l’invisible… Quand je parle de la mécanique de l’invisible, je ne parle pas nécessairement ou seulement de la mécanique de l’invisible vécue par ceux qui vont dans l’astral, je parle de la mécanique de l’invisible à travers le mental et l’émotion de l’Homme, parce que c’est à travers le mental et l’émotion de l’Homme que la mécanique de l’invisible se fait sentir. Lorsque l’Homme comprend le jeu de ses pensées, lorsque l’Homme comprend le jeu de ses émotions et qu’il a parfaitement saisi la réalité de ce jeu, il ne se fait plus prendre dans ce jeu, il est à ce moment-là conscient, il est libre, il est un Homme nouveau, il est un Surhomme.

Et avec les évènements futurs qui viendront, évènements qui détermineront une nouvelle orientation, un nouveau lien entre l’Homme et les intelligences universelles qui depuis très longtemps ont dépassé ce stage ou qui n’ont même pas vécu ce stage d’évolution, l’Homme sera prêt à vivre sur la Terre en relation avec des forces créatives. Il sera prêt à utiliser ces énergies qui font partie du cosmos. Et il sera capable à ce moment-là de se construire une vie qui est totalement nouvelle, une vie qui n’est pas imaginable aujourd’hui, mais qui sera vécue demain.

FP : Merci beaucoup.

mise à jour le 22/08/2024

Retour en haut