Psychologie évolutionnaire 15
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Alors on continue toujours dans l’exploration de cette ligne de pensée qui est la conscience évolutionnaire. Un élément qui est intéressant à étudier, c’est le comportement psychologique de l’ego en relation avec sa conscience occultée. Comment est-ce que l‘ego doit travailler, réagir, à une conscience qui devient de plus en plus occulte, comment l’ego doit-il se prémunir contre une conscience qui est plus occulte, qu’est-ce que c’est une conscience occulte ?!
Travailler avec le plan mental, ce n’est pas évident pour l’Homme parce que c’est nouveau, c’est une redécouverte de lui-même, c’est une abolition d’une manière de penser, de plusieurs manières de penser, c’est réellement une révolution personnelle. Et à cause de cette condition-là, l’Homme avec le temps sera forcé d’apprendre à ajuster sa conscience inférieure, donc sa conscience égoïque, par rapport à une conscience qui est plus vaste.
Et quand je parle d’une conscience plus vaste, je veux dire, j’implique une conscience dont l’ego n’a pas nécessairement tous les aspects. On ne connaît pas tous les aspects de notre conscience supérieure, de sorte qu’on ne sait pas réellement comment travailler avec cette conscience supérieure. Ça fait partie de l’évolution, ça fait partie du développement de la maturité, ça fait partie de la déspiritualisation de l’Homme, ça fait partie de la reprise du contrôle sur sa vie, et ça fait partie aussi de la mise en perspective de sa conscience personnelle par rapport à une conscience qui est de plus en plus prépersonnelle.
Une conscience supramentale, c’est une conscience qui devance dans le temps la conscience de l’ego. Ce qui veut dire qu’un Homme qui a une conscience supramentale dérive ou découle d’un état d’esprit qui ne coïncide pas nécessairement avec son état d’esprit inférieur avec son ego, avec sa conscience égoïque. Et il peut se créer un différentiel assez large pour que l’individu ait l’impression de se noyer dans une vaste condition qui dépasse son entendement logique.
Mais ceci fait partie de l’évolution de la conscience humaine, ça fait partie de la redécouverte des attributs de l’Homme, et ça fait aussi partie de la conquête des obstacles qui sont mis dans sa vie par cette conscience supérieure dont il devient de plus en plus… Avec laquelle il peut de plus en plus s’entretenir, mais qui fait quand même ou tout de même partie d’une programmation. Un des grands éléments de la conscience humaine qui retarde l’Homme, qui le limite dans l’exploitation autant psychologique que psychique de son moi, c’est la crainte. La crainte, c’est une force qui a des racines très profondes chez l’être.
Et avec le temps, l’ego qui connecte à une conscience supérieure, donc à un moi plus universalisé, éventuellement, en arrive à éliminer cette crainte-là afin de libérer d’autres énergies qui, éventuellement, lui permettront de transgresser les lois de la programmation. La conscience supramentale n’obéit pas aux lois de l’ego. Plus l’Homme deviendra conscient, plus il s’apercevra que cette conscience a son propre agenda. Quand l’Homme est inconscient, il croit avoir ou posséder son propre agenda et lorsqu’il est en contact ou en lien télépathique avec le plan mental, il s’aperçoit que le plan mental a son propre agenda.
Et la connexion ou l’équilibre entre ces deux plans-là, c’est réellement le tour de force que l’Homme en évolution de conscience découvrira au fur et à mesure où il apprendra à maîtriser ses craintes. Je remarque dans la société d’aujourd’hui, surtout chez les gens sensibles, les gens qui sont plus sensibles, plus conscients, je remarque qu’il y a beaucoup de désarroi par rapport aux conditions sociales à l’intérieur desquelles ces gens-là baignent.
Quand on est inconscient, on vit en proximité de la société ou dans le centre de la société, d’une certaine manière. Quand on se conscientise, les paramètres changent. Le moi ne traite pas avec les valeurs sociales comme il le fit ou comme ce fut le cas pendant l’involution de sa conscience. Et ça, c’est très difficile pour un être humain qui n’est pas adroit, à faire la gestion de sa conscience ou à faire la gestion de ses énergies, ou à faire la gestion de ses désirs, ou faire la gestion de ce qu’il veut.
Et ça, c’est un problème qu’on rencontre de plus en plus et qui, éventuellement, deviendra probablement plus vaste, parce qu’il y a définitivement une division entre l’ego inconscient et l’ego qui se conscientise, qui rend difficile l’adaptation de l’Homme à une nouvelle vie. Quand je dis une nouvelle vie, je veux dire une vie qui est plus conscientisée, plus sous notre contrôle. Mais comment voulez-vous que nous ayons une vie sous notre contrôle ou que l’on en arrive à travailler avec les éléments d’une programmation d’une manière créative si on a trop de crainte !
Donc pour moi, la crainte, c’est la condition fondamentale de l’échec humain sur une planète expérimentale. La crainte en tant qu’égrégore varie selon les individus, il n’y a pas un individu qui la vit de la même manière. Mais tous les individus la vivent parce qu’elle fait partie de la programmation, elle fait partie des obstacles qui sont mis sur la voie de l’Homme. Et le rôle de l’individu, c’est d’en arriver éventuellement à dépasser cette crainte-là pour libérer des forces en lui qui sont jaillissantes, puissantes, et qui font partie d’une conscience continue.
On oublie que la conscience est continue, on a plutôt tendance à penser qu’elle est discontinue. On perd notre job puis on pense que c’est la fin du monde, on perd notre “blonde” (amie), on pense que c’est la fin du monde ! Donc on a toujours l’impression de vivre dans une discontinuité, et ça c’est une grande illusion qui fait partie des mécanismes astraux de la crainte, et que l’Homme, avec le temps, devra dépasser s’il veut en arriver à réellement réinventer sa vie, parce qu’un être conscient est forcé naturellement de réinventer sa vie.
Un être inconscient peut rester dans le moule d’une vie involutive pendant très longtemps, quinze ans, vingt ans, trente ans, mais un être qui se conscientise éventuellement est forcé de réinventer sa vie parce qu’il en arrive à découvrir les limites de sa vie, que sa vie est limitée, que sa vie n’a pas le pouls qu’elle devrait avoir et n’a pas la couleur qu’elle devrait avoir, autant dans le travail, que dans les amitiés, que dans l’amour.
Et si l’Homme sent que sa vie est limitée et qu’il est conscient, à ce moment-là il ne sera pas intéressé à vivre ou à continuer à vivre une petite vie, une vie qui dépend de ce qui est autour de lui. Il voudra éventuellement se mettre en mouvement, en conscience créatrice, il voudra dépasser ses propres limites. Mais s’il a des craintes, il ne pourra pas le faire, parce que la crainte est suffisante chez l’Homme pour lui barrer la route, pour lui barrer les jambes, et pour l’empêcher de réellement transgresser les lois de sa programmation.
Donc, la crainte est beaucoup plus occulte qu’on ne le croit. On en perçoit des aspects sur le plan psychologique, on en découvre les manèges sur le plan psychologique, mais on n’en connaît pas les lois occultes. Pourquoi ? Probablement parce qu’on n’a pas suffisamment conscience pour vivre le lien universel lorsque nous sommes en état de crise. Et surtout, surtout, si l’on considère que, souvent en état de crise, le lien universel se coupe !
Il y a une rupture, mais pourquoi il y a une rupture du lien universel en temps de crise, c’est pour justement permettre à l’ego de réaliser qu’il y a continuité dans sa conscience ; parce qu’un ego qui est conscient sait, autant par réflexe que par expérience antérieure que, quand il est en crise, et que le lien universel ou le lien télépathique se rompt, et qu’il ne peut plus s’adresser à un autre plan de sa réalité, que ceci était simplement un jeu pour tester jusqu’à quel point il est unifié à sa source, pour tester jusqu’à quel point il vit dans la crainte, ainsi de suite.
La crainte est toujours un regard sur soi. Quand vous vivez une crainte, dans n’importe quel domaine de votre expérience, vous vivez toujours un regard sur vous-mêmes, donc dans le fond, vous expérimentez une mesure de vous-mêmes. Et si votre moi n’est pas à la mesure de votre réalité, la crainte devient plus grande que la réalité. Et à ce moment-là, vous vivez réellement un choc parce que vous êtes obligés de substituer ce qui est réel pour ce qui ne l’est pas.
Donc vous vous assujettissez à des illusions qui fracturent votre ego, qui vous empêchent de transcender les limites imposées par une programmation, donc la crainte, c’est très grave. On le sait, on a entendu parler, on en a évoqué les aspects, autant de manière philosophique ou poétique, au cours des siècles. Mais on n’a jamais regardé sur le plan occulte, et la raison est simple, c’est parce que l’Homme n’avait pas suffisamment de contact avec le plan mental.
Mais lorsque vous avez contact avec le plan mental et que vous êtes dans une situation de crise aiguë, donc dans une situation qui normalement devrait vous faire vivre de la crainte, vous vous apercevez que le contact avec le plan mental est très très détaché de votre expérience, que ce soit la mortalité, la maladie ou n’importe quoi. Et on vous répond très, très, très simplement : “Que tout est correct, inquiétez-vous pas, tout est bien”… !
Donc des réponses comme ça, ça aide l’ego mortel à supporter des programmations difficiles. Par contre, l’ego – à cause de la toison qui le sépare de sa réalité – a tendance à discuter cette forme, cette sorte de réponse, parce que l’ego n’aime pas se faire donner des réponses trop simplistes ! Il aime les réponses plus complexes, les réponses qui vont plus définir un point. Mais ça, c’est parce que l’ego a besoin d’assurance et je veux parler du besoin de l’assurance.
Le besoin de l’assurance, c’est un besoin d’assurance dans le sens d’une “insurance” (garantie, protection d’une compagnie d’assurances). Un ego qui a besoin d’assurance, c’est un ego qui a déjà de la crainte. Vous ne pouvez pas travailler avec les forces du mental et demander de l’assurance, parce que la demande de l’assurance, c’est déjà l’astralisation de votre conscience, ça implique déjà une capacité de vivre la vie d’une manière discontinue. Donc, de l’assurance, si vous communiquez avec le plan mental, vous n’en aurez jamais s’il détecte dans votre conscience qu’il y a de la crainte !
Et si on détecte qu’il n’y a pas de crainte dans votre conscience, à ce moment-là on vous donnera de l’assurance. Et vous pourrez rester, reposer votre Esprit sur cette information. Mais si déjà vous avez de la crainte et que vous demandez de l’assurance, vous n’aurez pas d’assurance à partir du plan mental, parce que c’est un plan qui travaille à juxtaposer sa réalité avec celle de l’Homme, et non pas à lui ombrager d’une manière spirituelle ou d’une manière émotionnelle, afin de le posséder doucement.
L’Homme doit être libre, et libre veut dire : Être capable de vivre une vie dans une conscience continue. Si l’Homme a besoin d’assurance pour remorquer ses craintes, à ce moment-là, il est coupable, sans le réaliser, de la crainte. Quand on parle de conscience supramentale ou qu’on parle de cette révolution dans le mental de l’Homme, qui lui permettra finalement de mettre une fin à sa conscience existentielle, il est évident que les paramètres de cette évolution ou de cette nouvelle vie ne peuvent pas coïncider avec ce qu’il a entretenu pendant l’involution.
C’est une nouvelle vie, la vie consciente. La vie mentale avancée c’est une nouvelle vie, c’est une autre sorte de vie. Donc, la tendance chez l’être humain à demander de l’assurance lorsqu’il est en crise, c’est une tendance qui découle de ses craintes. Et automatiquement, c’est une situation qui, à court ou à long terme, le desservira parce qu’il n’en arrivera jamais à mettre le point sur le centre de sa force. Et il se situe où le centre de sa force ? Il se situe là où la crainte n’existe pas. Il y a une grande différence entre étudier les auteurs, étudier les philosophies, les spiritualités ou entendre les gourous, et vivre directement en relation avec ses craintes, les comprendre, les neutraliser, les abattre.
Sinon, l’Homme ne peut pas atteindre une conscience mentale, il ne se suffit pas à lui-même, il n’est pas capable d’allier l’inconnu au connu. Et dans une conscience supramentale, effectivement on doit lier l’inconnu au connu pour que l’inconnu deviennent suffisamment près de soi, pour qu’il crée en soi une vibration qui nous permet de le partager, afin que nous, en tant qu’individus, puissions avoir une conscience vibratoire suffisamment développée qui nous donne accès finalement à l’inconnu.
Si libérer du connu, c’est une chose, mais se greffer à l’inconnu pour qu’il fasse partie de notre nouveau mental, c’est essentiel. Mais si nous avons trop de crainte ou si nous avons besoin trop d’assurance, nous ne pouvons parvenir à ceci, parce que la crainte est une barrière psychologique créée par les plans pour tester la réalité psychologique de l’ego, c’est-à-dire pour tester jusqu’à quel point l’âme est en puissance.
La lumière c’est un coach, la source c’est un coach, elle mesure constamment la réaction de l’ego par rapport à des évènements qui sont souvent difficiles à interpréter, à comprendre, mais faciles à intégrer si on n’a pas de crainte. On se fait beaucoup plus dommage à rationaliser les évènements de la vie qu’à les avaler froidement sans crainte. Quand on vous prescrit de l’huile de castor, il ne faut pas commencer à rationaliser. Vous l’avalez, point final !
Quand on vous dit : “Bon, ben écoutez, un jaune d’œuf, il faut le gober sans le lécher avec la langue”, il faut faire la même chose avec la crainte ou les évènements dans la vie qui ont tendance à nous replonger constamment dans ce portrait de la vie involutive, qui crée chez l’Homme la terreur et qui l’empêche de réaliser qu’il est un être de lumière, donc qui l’empêche de comprendre que la vie est continue et qu’elle devient discontinue seulement quand l’Homme a peur.
La vie devient discontinue quand l’Homme vit de la crainte, pour trois raisons. Parce que premièrement, la vie sur cette planète, elle est expérimentale, donc elle sert à faire ultimement la connexion entre l’invisible et le planétaire. Que vous soyez conscients, que vous ne soyez pas conscients, ça revient à la même chose. Si vous êtes conscients, la vie va travailler d’une manière à constamment vous tester. Pourquoi ? Pour voir si vous avez de la crainte. Toute la vie, c’est ça ! Et chacun vit sa crainte à sa manière.
Ce qui est la crainte pour l’un n’est pas une crainte pour l’autre, mais chacun vit des craintes, que vous soyez riches, pauvres, spirituels, athées, tous les Hommes vivent de la crainte. Mais personne ne connaît la crainte comme soi-même. Une crainte, ça ne se transfère pas. La crainte qu’une femme a pour son enfant de le voir se blesser, ça ne se transfère pas à son mari. La crainte d’un homme de perdre son travail, ça ne se transfère pas à une femme.
Nous avons tous des registres différents, nous pensons tous différemment. Nous croyons que nous pouvons nous épouser au-delà des lignes de la sexualité mâle-femelle, mais dans le fond, nous ne pouvons pas parce que nous avons trop de crainte. L’homme croit être libre de la femme par rapport à la crainte et il ne l’est pas. La femme croit être libre de l’homme par rapport à la crainte et elle ne l’est pas.
Les êtres ne sont pas libres de la crainte dans leur relation pour deux raisons. Parce que la crainte est toujours utilisée pour tester la vie de l’un ou de l’autre, donc au cours de l’évolution de la conscience évolutionnaire, l’Homme devra en arriver éventuellement à pouvoir évaluer d’une manière assez objective sa condition de vie là où il vit de la crainte, et il pourra le faire. Il sera équipé en lumière pour le faire, mais ça prendra un certain temps, parce que pour comprendre la crainte – qui est un peu comme un virus – il faut comprendre ou avoir une idée de la maladie. Et ça ne se comprend pas tout de suite une maladie. On évolue avec elle, on devient de plus en plus près.
Et je peux vous assurer, qu’éventuellement, on en arrive à même l’aimer parce qu’elle nous permet de réellement comprendre les mécanismes occultes de la crainte. Tous les évènements qui font partie de votre expérience qui, un jour ou l’autre, vont créer chez vous ou semer chez vous de l’effroi, doivent être compris. Vous devez savoir pourquoi vous avez la crainte de ceci, pourquoi vous avez la crainte de cela parce que ce savoir fait partie de votre lumière.
Donc pour vous, de vous retrancher des évènements qui vous créent de la crainte, c’est simplement remettre à plus tard une condition qui devra se répéter. La crainte, comme une joute de football, il faut gagner ! Mais l’Homme a tendance à la repousser, il faut jouer une autre joute ! Il faut jouer une autre joute au lieu de passer du football au soccer. Et on peut faire ça pendant des années, repousser, et repousser, et repousser.
Et ça, c’est ce que je reproche à l’Homme qui est prisonnier de la condition humaine, et je lui reproche d’une manière très, très, très doucereuse dans le sens que je comprends sa crainte. Je comprends pourquoi il craint, je comprends comment il est difficile de ne pas craindre, je comprends la mécanique occulte de la crainte ! Mais je dois l’expliquer pour qu’éventuellement, l’Homme soit capable de faire face à la vie à tous les niveaux, quel que soit ce qui lui est présenté, pour pouvoir éventuellement neutraliser cette crainte, et finalement s’affranchir de sa fameuse programmation.
Comment voulez-vous être libres, comment voulez-vous partir de Montréal pour aller en Chine, comment voulez-vous partir d’un stage pour aller vers un autre, comment voulez-vous partir d’une sphère pour aller vers une autre, comment voulez-vous partir d’un état d’esprit pour aller vers un autre si vous avez de la crainte ! Vous ne pourrez jamais le faire, vous demeurerez simplement des êtres qui font partie d’un système de pensée, qui font partie de certaines conventions, qui font partie d’un monde à l’intérieur duquel lentement on vit, et lentement on meurt. Nous vivons dans des temps de plus en plus difficiles, nous vivrons dans des temps de plus en plus difficiles !
La relation entre l’Homme, la société, la relation entre l’Homme et les valeurs, la relation entre le pouvoir et l’individu, la relation entre la grande société globale planétaire et l’individu, deviendra de plus en plus difficile à supporter pour des êtres qui ont une conscience sensible, parce que ça fait partie de la fin d’un cycle, ça fait partie du renouveau de la conscience planétaire, ça fait partie des grands changements de la conscience de l’Homme. Et ça fait partie de beaucoup d’autres choses qui ne font pas partie de notre conscience actuelle, avec les forces qui se meuvent dans le monde, qui se déplacent, qui circuitent et qui court-circuitent !
Il va falloir que l’Homme conscient réellement en arrive à se libérer de la crainte, parce que vous ne saurez jamais quand vous perdrez votre travail, vous ne saurez jamais quand votre femme partira avec un autre, vous ne saurez jamais quand vous tomberez malades ! Autrement dit, vous ne saurez jamais quand la vie deviendra pour vous discontinue. Et si vous avez de la crainte, vous aurez de plus en plus de difficulté à traiter avec ces conditions dans un siècle qui vient, un vingt-et-unième siècle qui sera réellement pour l’Homme un tour de force, un challenge sur le plan psychologique, non pas sur le plan matériel, non pas sur le plan de la science, mais sur le plan psychologique.
Et si l’Homme n’est pas prêt à traiter avec ses craintes, avec ses angoisses, avec les manigances astrales de sa conscience involutive, le vingt-et-unième siècle sera très difficile pour l’humain, à moins qu’il soit très inconscient et qu’il retourne constamment aux sources de son propre barbarisme. Quand vous étiez involutifs, quand vous étiez inconscients, il y avait beaucoup de monde dans le monde pour vous. Il y avait plein de gens que vous pouviez rencontrer, il y avait plein d’opportunités. Et plus vous devenez conscients, moins il y a de monde, moins il y a d’opportunités.
Vous commencez à regarder autour de vous-mêmes et dire : “Ouais, où sont les gens avec lesquels je peux réellement traiter ? Où sont les gens avec lesquels je peux réellement parler ? Où sont les gens avec lesquels je peux réellement travailler”… Et vous allez voir qu’au fur et mesure où cette conscience implantera, s’implantera, fixera sa tente sur le terrain de votre propre ego, qu’il y aura de moins en moins de personnes dans le monde pour accrocher les cordes de votre tente et la fixer solidement dans la Terre de votre mental personnel.
Et si vous êtes viciés par la crainte, si vous n’avez pas réglé ce problème, à ce moment-là, la vie consciente sera encore un chemin difficile pour l’Homme parce qu’il aura oublié une fois, deux fois, trois fois, au cours de son expérience dans le travail, dans l’intimité, dans l’amour, il aura oublié qu’il a le pouvoir décisionnel. Si vous n’avez pas réalisé que vous avez le pouvoir décisionnel, dans le sens que je le parle, pas les décisions que l’on fait, que l’on défait, mais les décisions qui nous amènent de l’avant, les décisions qui nous font partir d’une frontière à une autre, d’un plan à un autre, les décisions qui nous mettent face à face avec soi-même, qui risquent même de nous isoler temporairement, si vous n’avez pas ou si vous n’en arrivez pas à réellement être décisionnels, c’est parce que vous aurez de la crainte qui masquera votre lumière et qui vous empêchera d’être réellement des êtres avancés, dans le sens d’un mental avancé.
Ne pas pouvoir prendre de décisions dans la vie pour soi, des décisions intelligentes qui nous favorisent et qui, en même temps, libèrent les autres, c’est réellement faire partie d’une programmation planétaire. Et ça fait partie de la conscience existentielle, et c’est cette chose que l’Homme doit dépasser au cours de son évolution, s’il veut en arriver un jour à réellement puiser dans le centre de lui-même, et écarter de sa conscience ces forces abrutissantes qui créent de l’angoisse, et qui lui donnent constamment l’impression qu’il est petit, qu’il est menu ou qu’il n’a pas de ressources .
L’Homme a plein de ressources. L’Homme a plein de ressources mais elles ne sont pas entreposées là où il croit. Si vous croyez que vos ressources sont entreposées là où vous croyez, vous faites erreur. Vos ressources sont entreposées quelque part en vous dans un endroit qui est caché et que vous découvrez au fur et à mesure où vous abolissez la crainte.
Et lorsque vous abolissez la crainte, vous voyez cet entrepôt surgir, ces idées venir, cette vibration vous entretenir, et cette clarté qui fait partie de l’Homme réellement vous pousser dans un devenir qui est le vôtre, dans un devenir qui est sous votre vibration, qui fait partie de votre force, qui fait partie de votre régénération, et qui, dans un sens, vous sort, vous rend libre du système, non pas dans le sens que vous allez devenir des hippies, mais dans le sens que vous serez libres de pouvoir exploiter ce qui est dans le monde, d’une manière intelligente, créative, pour vous mêmes et pour les vôtres, ceux que vous aimez et qui aussi se seront affranchis de la crainte.
Ne cherchez pas vos ressources dans un entrepôt que vous avez identifié. Les ressources qui font partie de l’entrepôt que vous avez identifié, ces ressources-là font partie de ce que vous appelez votre talent. On peut facilement identifier l’entrepôt d’un talent – votre travail, vos activités depuis que vous êtes jeunes – fait partie de votre talent, mais c’est un entrepôt identifié ! Mais c’est un entrepôt qui peut aussi vous garder dans l’ignorance de vous-mêmes, dans ce sens que dans cet entrepôt-là, vous ne réaliserez pas que vous êtes craintifs. Donc si vous devenez médecin parce que votre père était médecin, c’est un entrepôt que vous avez identifié. Si vous devenez médecin et que vous n’aimez pas ça, c’est encore pire.
Donc un jour, l’Homme devra découvrir l’entrepôt qui contient réellement les éléments bruitants de sa conscience créatrice. Et dans cet entrepôt, sur les portes de cet entrepôt, la “map” qui donne l’indice à votre mouvement futur, qui vous permet de passer d’un plan à un autre, d’une frontière à une autre, d’une limite à une autre, cette “map” elle est écrite, elle est là, elle est claire, elle est nette, parce que vous n’avez plus la crainte.
Donc je peux facilement dire avec une grande certitude que la plupart des Hommes sur la Terre vivent dans un entrepôt qu’ils ont identifié, donc qui vivent par rapport à la systématisation de leur moi. Mais ils ne vivent pas dans un entrepôt qui leur est inconnu ou révélé, suite à avoir éliminé de leur conscience personnelle cette fameuse crainte qui crée l’angoisse et qui boycotte l’individu à un point où éventuellement il ne peut plus réaliser son domaine.
“Qu’est-ce que c’est mon domaine, qu’est-ce que je veux faire dans la vie, qu’est-ce qui m’intéresse, qu’est-ce qui me rend libre”… Ce n’est pas nécessairement le domaine du talent, ce n’est pas nécessairement dans l’entrepôt du talent, ça peut être très occulté dans l’entrepôt de la conscience créatrice, au-delà des limites de la crainte. Et c’est là qu’il n’y a plus d’existence, c’est là qu’il n’y plus d’angoisse existentielle, c’est là qu’il n’y a plus de “angst” (angoisse), c’est là qu’il n’y a plus de question, c’est là qu’il n’y a plus de limite.
Et c’est là que finalement on sait où on s’en va, pourquoi on est là et à quoi ça nous sert, le passé. Ça, c’est un des grands problèmes de l’Homme. L’Homme n’est pas capable de comprendre, de saisir à quoi lui sert son passé, à quoi lui a servi cette ancienne “map”, la vieille “map” qui l’a amené dans la merde, la vieille “map” qui l’a amené, semble-t-il, dans la mauvaise direction, la vieille “map” qui, depuis toujours, lui a toujours créé des obstacles.
Alors que cette “map”, cette ancienne “map” de la programmation, elle doit être étudiée avec précision par un ego intelligent pour savoir et comprendre que la vie commence après la mort de l’ego. La vie commence après la crainte de l’ego. L’ego devient vivant quand l’ego mortel, mort, a disparu de sa conscience. L’Homme devient réel quand il a abattu ce qui, en lui, a toujours infirmé la manifestation de sa réalité.
Il y a vingt ans, vingt-cinq ans, quarante ans, cinquante ans, soixante-quinze ans, on pouvait suffisamment croire que notre talent était une forme sécurisante qui nous permettait dans l’avenir de récolter, à partir de nos œuvres, les efforts. Nous vivions dans des temps où la compétition sauvage n’existait pas. On vivait dans des temps où les Hommes avaient un certain degré d’honnêteté. On vivait dans des temps où les mafias étaient réduites, circonscrites. Mais ce n’est plus la situation.
Au vingt-et-unième siècle, nous vivons dans un temps, dans un monde global, dans un monde où les riches deviennent très riches et les pauvres s’appauvrissent, dans un monde où la classe moyenne va devoir, avec le temps, réaliser qu’elle doit se prendre en main si elle ne veut pas disparaître. Nous vivons dans un monde où la sécurité sociale qu’on a offert au monde, au peuple, les gouvernements, n’est plus valable sur le plan financier.
Nous vivons dans un monde où, éventuellement, les services médicaux qui ont été offerts ne pourront plus subvenir aux besoins des populations. Nous vivons dans un monde au vingt-et-unième siècle où l’insécurité individuelle sera la plus grande qu’elle n’aura jamais été depuis le début de l’involution. Pourquoi ? Parce que nous entrons dans une phase où la vie sera tellement accélérée, que l’individu qui ne sera pas greffé à ce train, pourra vivre les angoisses, les tortures, le stress, sera obligé de régler le problème de la vie sur une base personnelle.
Il sera obligé de découvrir l’entrepôt où le talent n’est plus suffisant parce qu’il y aura de plus en plus d’individus chevronnés – maîtrise, bac, doctorat – qui ne pourront pas trouver de travail. Nous trouverons des individus, des hommes qui ne trouveront pas de femme et de femmes qui nieront le besoin d’avoir un homme dans leur vie ; donc cette dislocation du vingt-et-unième siècle, dont nous reverrons les répercussions sur le plan social, sur le plan des ethnies, sur le plan des races, sur le plan des nations, où nous verrons, dont nous témoignerons les chocs.
La Chine qui s’éveille avec ses milliards d’habitants, les Chinois, les Japonais qui chercheront la domination de la production en utilisant la qualité comme le drapeau national ! L’Europe qui voudra se réorganiser, avoir son propre écu, pour ne pas retourner aux racines de ses combats historiques. Nous verrons le Québec qui se cherche une identité, un Canada qui ne veut pas vivre seul, “un” États-Unis qui voudra dominer le monde pour établir sa mission historique qui est la liberté de l’individu !
Et les pays d’Amérique du sud qui chercheront à égaliser leur relation avec le monde afin de se sortir de cette miséreuse et sordide condition qu’on appelle la pauvreté ; et l’Afrique, cette chère Afrique qu’on a toujours oubliée mais qui ne veut pas oublier ses racines, et qui, à cause de ceci, sera écourtée, limitée dans sa projection mondiale ! Et dans tout ce changement, dans toute cette condition, dans toute cette réverbération, que fera l’Homme conscient qui ne pourra plus, comme auparavant, dire : “Ah ! Moi j’ai un doctorat, j’ai une maîtrise, je peux me trouver du travail demain” ?!
Si vous avez de la crainte au vingt-et-unième siècle et que vous avez une certaine conscience, vous aurez de la difficulté à traiter avec un temps, un nouvel âge. Vous aurez l’impression que vous vivez dans une vie discontinue, que vous n’êtes pas capables de remettre la mainmise, d’avoir un certain contrôle comme vous aviez fictivement dans le passé. Donc, tout revient à la crainte.
La conscience évolutionnaire, c’est fondamentalement l’abolition de la crainte, majorée – si vous voulez – par une certaine maturité qui permet à l’Homme de traiter d’une manière intelligente avec ses angoisses. La conscience évolutionnaire, ce n’est pas un système de pensée, c’est une pensée renouvelée. Ce n’est pas une philosophie, une métaphysique, ce n’est pas ésotérique, ça vient peut-être de loin ou de haut mais ça demeure tout de même une pensée renouvelée.
C’est l’expression d’un moi qui veut redonner à l’Homme sa puissance, le régénérer dans sa confiance personnelle, mais confiance personnelle dans le sens de puissance personnelle. Un Homme qui est en puissance personnelle, même si le monde s’écroule autour de lui, n’est pas affecté par les tremblements parce qu’il ne connaît pas la douleur de l’âme. Il est dans son Esprit, il est dans sa Lumière, il est dans sa Force, il ne commande pas à la vie mais il commande dans la vie. Différence !
J’ai remarqué que beaucoup de gens veulent commander à la vie, mais ils ne commandent pas dans la vie. C’est une forme d’hypocrisie, c’est une forme de crainte, c’est une forme d’impuissance. C’est facile : Commander à la vie ! Mais si on ne commande pas dans la vie, c’est-à-dire si on n’a pas la capacité de la vivre d’une manière continue, sans crainte, le commandement que nous lui donnons n’est simplement qu’une manifestation ou une profession verbale qui n’a aucune valeur, parce qu’il n’y a pas de témoin. Et qu’est-ce que c’est le témoin ? C’est vous-mêmes !
Si vous n’êtes pas témoin, si vous ne savez pas, si vous ne réalisez pas, si vous n’êtes pas certain qu’il y a continuité dans votre vie lorsqu’il y a perte, lorsqu’il y a affaiblissement, lorsqu’il y a ombrage, même si vous commandez à la vie, vous ne commandez qu’au vent qui n’a pas de force et qui n’est pas capable de mettre dans votre voile personnel, l’impression radicale de la force réelle.
Nous entrons dans un nouvel âge, l’Homme saura des choses par lui-même, comprendra des choses par lui-même, mais il ne les aura pas encore maîtrisées, parce que comprendre des choses, ça va de soi, savoir des choses ça va de soi, mais maîtriser les choses que nous semblons comprendre, c’est une autre chose. La différence est fondamentale entre commander à la vie et commander dans la vie. Si vous ne comprenez pas cette différence, vous allez passer le reste de vos jours à commander à la vie, et demander à ce que la vie vous réponde, demander à ce que la vie vous supporte, demander à ce que la vie vous donne.
La vie n’est pas là pour donner à l’Homme. La vie c’est un océan. L’Homme est le poisson, il doit savoir en respirer l’oxygène pour pouvoir se mouvoir à sa façon où il veut, dans les hauts ou les bas fonds de cette conscience invisible. Le reste, c’est simplement du théâtre. Et beaucoup de gens, beaucoup de personnes – et j’ai beaucoup d’expérience avec l’Homme – passent leur vie à faire du théâtre, à commander à la vie au lieu de commander dans la vie.
C’est subtil la crainte, c’est occulte la crainte, ça ne se comprend pas la crainte, ça se réalise dans l’inaction, dans la discontinuité, dans l’impression qu’on est seul, dans l’impression que la vie n’est pas là pour nous aider, dans l’impression qu’on a qu’il y a discontinuité entre la matérialité et l’invisible, dans l’impression qu’on a de ne pas pouvoir surgir au-delà des choses qui contestent notre autonomie.
Si la vie n’était pas aussi occulte, il y a longtemps que l’Homme se serait découvert, en aurait compris la mystique, en aurait compris le mystère, en aurait eu la science, en aurait développé même une métaphysique certaine, mais ce n’est pas le cas. Donc si nous parlons de psychologie évolutionnaire, nous parlons de renversement de nos craintes, nous parlons de l’élévation de nos Esprits. Nous parlons de la réalisation, finalement, chez l’Homme, d’une conscience qui sait fondamentalement que la vie est continue, qu’elle n’est jamais discontinue.
Elle apparaît comme telle que parce que nous avons ou nous vivons, ou nous sommes assujettis à des formes ou autres de crainte. Et la preuve, celui qui meurt, qui s’élève de son corps et qui voit au-dessus de sa mortalité, et qui expérimente en dehors de son enveloppe cette liberté, bien qu’elle soit astrale, cet Homme sait, connaît l’illusion de la crainte. Il faut mourir pour comprendre la crainte.
Il faut mourir un peu pour avoir une idée jusqu’où elle va, jusqu’où elle étend ses racines, jusqu’où elle piège l’ego et jusqu’où elle est capable de faire croire à l’Homme que la vie est discontinue. L’Homme doit découvrir par lui-même qu’il y a continuité dans son expérience, dans sa vie, que ce soit sur le plan des amours, que ce soit sur le plan du travail, que ce soit sur le plan de la santé. C’est là que ça se joue l’alchimie, l’alchimie de son Esprit, le contact de son Esprit avec l’âme, le contact de la Lumière avec la mémoire.
Nous vivons la vie comme si nous allions au cinéma au lieu de nous-mêmes faire le film. Nous ne le faisons pas notre film, notre cinéma, nous ne créons pas notre propre “stage” (scène), nous ne démontrons pas à nous mêmes que nous sommes capables de diriger tous les acteurs qui font partie de notre réalité, parce que nous avons de la crainte. Mais un jour, l’Homme en arrivera finalement à faire son propre cinéma, il pourra étaler dans son propre monde à lui, dans sa propre conscience, le grand canevas de son invulnérabilité. (Applaudissements).
mise à jour le 21/08/2024