Psychologie évolutionnaire 37
En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Je voudrais développer un autre plan de cette psychologie évolutionnaire là, je pourrais donner un nom à ça, j’appellerais ça l’élucidation des catégories à partir du plan mental. Qu’est-ce que je veux dire par l’élucidation des catégories ? L’être humain est en recherche constante, et pour lui, la recherche c’est le questionnement. Et le questionnement, ça lui permet de satisfaire la partie mentale de son ego, et cette partie mentale là, bien qu’elle soit nécessaire sur le plan psychologique, elle devient totalement surannée ou surexposée sur le plan mental, parce que sur le plan mental, la réflexion n’existe pas pour donner à une question, une valeur.
C’est peut-être un peu difficile à saisir ce que je dis là, mais je vais revenir, je vais faire la reconnexion. Alors quand je dis que sur le plan mental, la question n’a pas de valeur, je dis que la question ne sert pas à donner ou ne sert pas de support à la partie inférieure de l’intelligence, c’est-à-dire à l’ego intellectualisé. Et dans l’évolution de la conscience mentale vers la conscience supramentale, dans l’évolution d’une psychologie involutive vers une psychologie évolutive, l’Homme va en arriver éventuellement à découvrir ou à trouver son équilibre dans ce que j’appelle “le vide créatif de sa conscience”.
Quand l’Homme aura découvert le vide créatif de sa conscience ou l’équilibre à l’intérieur de ce vide-là, l’Homme, techniquement, n’aura plus de questions à se poser. Et au lieu de poser des questions ou de se poser des questions, il sera simplement au service des réponses, donc il créera les réponses nécessaires, dépendant de l’individu ou dépendant de la conscience à l’écoute, il créera des réponses nécessaires pour faire avancer l’Homme dans le développement de sa conscience mentale.
Ce que je veux dire, c’est que le processus réflectif de l’ego qui mène chez l’Homme intelligent à une certaine forme de questionnement, provient du fait que l’ego dans son inconscience… Puis quand je parle de son inconscience, je ne parle pas de son inconscience dans un sens péjoratif, je parle de l’ego qui n’est pas dans sa puissance créatrice, parce que si l’ego était dans sa puissance créatrice, il n’y en aurait pas de questions !
Et la raison pour laquelle il n’y aurait pas de questions, c’est parce que l’infinité de son mental serait à sa disposition, n’importe laquelle, dans la mesure où il aurait à s’exprimer créativement sur le plan matériel. Donc si un être est capable de s’exprimer créativement sur le plan matériel, c’est-à-dire techniquement pouvoir répondre à toutes les questions, à ce moment-là, il n’y a plus cette partie de son mental qui questionne.
Donc cette partie de son mental involutif qui cherche à comprendre la vie, disparaîtrait au profit d’une conscience mentale créative qui est instantanément capable ou douée pour exprimer dans cet instant-là, ou d’expliquer dans cet instant-là, les conditions de la vie matérielle ou de la vie évolutive, ou de la vie des systèmes, parce qu’un être conscient, ça réfléchit de moins en moins. Alors qu’un être inconscient réfléchit techniquement de plus en plus parce qu’il essaie de cerner l’infinité.
Donc le processus de questionnement qui existe chez l’Homme fait partie de sa tendance naturelle à vouloir cerner l’infinité, et ça, ça fait partie de la curiosité de son intellect, et c’est normal, ça fait partie de l’involution. Mais à partir du moment où l’Homme va passer à une autre phase dans sa relation avec l’invisible, il va être obligé éventuellement de cesser le processus de questionnement parce que l’invisible étant tellement vaste, si l’Homme poursuit son questionnement intellectuel, il deviendrait extrêmement fatigué sur le plan mental et éventuellement sa conscience s’évanouirait.
La raison pour laquelle je parle de l’élucidation des catégories, c’est pour mettre en relief, au cours de l’évolution, certains aspects de la conscience qui forceront l’ego à se déshabiller de plus en plus de son enveloppe intellectuelle pour s’habiller, si vous voulez, ou se réhabiller d’une autre enveloppe beaucoup plus subtile, beaucoup moins affligée par le besoin de la vérité, et beaucoup plus conscient du besoin simplement d’exprimer une vibration par le biais du mental, pour avoir une mesure de ce qu’il sait, au lieu d’avoir une mesure de ce qu’il recherche savoir.
Est-ce que ça se comprend ce que je vous dis ?… Pendant l’involution, ou chez les êtres qui cherchent, ou des êtres évolués qui cherchent, il y a toujours le phénomène du questionnement, c’est-à-dire du besoin de l’ego de s’approprier une mesure de vérité pour avoir l’impression de toucher du doigt à la réalité. Et cette condition-là qui fait partie de l’ego involutif, qui fait partie de sa curiosité, qui fait partie du développement de son intellect, cette condition-là, avec le temps, au fur et à mesure où l’Homme va rentrer dans une conscience réellement mentale, cette condition-là va disparaître parce que l’ego ne pourra plus absorber le caractère partiel de la vérité.
Il sera obligé simplement de se nourrir d’une vibration qui n’est pas, d’une manière ou d’une autre, liée au besoin de la vérité, mais qui fait simplement partie de sa capacité d’expression en tant “qu’Être-Lumière”. Est-ce que ça se comprend ça ? Quand l’Homme va passer de l’involution à l’évolution de la conscience mentale inférieure à une conscience plus avancée, l’Homme sera déraciné éventuellement de son corps de désir intellectuel.
Et le corps de désir intellectuel chez l’Homme, c’est son besoin de mettre le doigt ou de toucher du doigt la réalité, en passant par les catégories, c’est-à-dire par les valeurs qu’il donne aux formes, et que lui, en tant qu’intellectuel ou en tant qu’être pensant… Dont lui en tant qu’être pensant, s’instruit pour avoir l’impression de savoir. Et l’impression de savoir fait partie du besoin de l’ego involutif, fait partie de la naissance de son Esprit, mais en même temps fait partie de son instabilité.
Donc le processus de questionnement fait partie de la naissance de l’Esprit de l’Homme, mais en même temps, ça fait partie de son instabilité parce qu’il n’y a pas de finitude dans le questionnement, autrement dit il n’y a pas de limite à se questionner. C’est un petit peu comme les différentes questions d’infinité que l’ego, que l’intellect peut se poser. L’intellect a beaucoup de difficulté à traiter avec l’infinité. C’est difficile pour l’intellect ou pour un ego intellectualisé de pouvoir s’abstenir de penser que l’Univers a une origine.
L’ego a besoin de sentir que l’Univers a une origine, parce que si l’Univers n’a pas d’origine, pour lui en tant qu’être pensant, la valeur psychique de son déracinement dans un vacuum total d’Esprit est trop grande, c’est trop, c’est “too much” pour lui en tant qu’être enveloppé dans une finitude qu’on appelle “le corps matériel”. S’il était Esprit pur, s’il était Esprit en astral ou Esprit en conscience éthérique, il n’y aurait pas de problème avec le fait que l’Univers n’a pas d’origine, ça ne le dérangerait pas ça, parce que la constitution psychologique de son ego, la nature de son moi, ne l’inviterait pas à vouloir stabiliser ce qui ne stabilise pas, c’est-à-dire l’infinité.
Donc l’Homme n’aurait pas tendance, en tant qu’être pensant religieux ou spirituel, à se créer un Dieu qui représente pour lui la finitude de l’infinité, qu’il anthropomorphise pour des raisons purement biologiques ou purement psychiques ou psychologiques. Alors qu’un Homme conscient, qu’un Homme qui a réellement une conscience mentale dans le sens supramental du terme, n’est pas capable de s’exercer psychologiquement à découvrir des paramètres infinis pour stabiliser sa relation avec ce vacuum-là en tant qu’ego, parce qu’il n’a pas besoin de penser pour sentir la réalité ou pour avoir une mesure de la réalité, ou pour évaluer la réalité.
La réalité pour lui est simplement l’aventure d’un Esprit qui a cessé de se questionner, alors que pour l’Homme de l’involution, la réalité c’est le mouvement de son Esprit à travers les différentes catégories qui constituent pour lui les bornes, les limites de l’Univers palpable à travers le sens psychologique de son ego qu’on appelle “l’intellect”. Dans le processus d’affirmation d’une conscience créatrice, l’Homme découvrira d’après lui-même, selon son statut évolutionnaire, selon son état mental, selon son Esprit, selon son indépendance d’Esprit, selon sa capacité de créer au-delà des formes qui constituent le patrimoine de l’involution, l’Homme aura la capacité de s’instruire lui-même.
Quand l’Homme s’instruit lui-même, il ne peut pas s’instruire d’après les outils qui ont apprivoisé l’Humanité antérieure. Autrement dit, un être conscient ne peut pas s’instruire de lui-même en utilisant les outils ou les méthodes, ou les méthodologies, ou les idéologies qui ont caractérisé sa conscience involutive et qui ont donné prééminence à son intellect. Il est obligé de passer à une autre étape où le questionnement n’existe plus pour lui parce qu’il est fatigué de chercher.
Étant fatigué de chercher, étant épuisé ou ayant épuisé sa relation avec la forme qui équivaut au processus mental de l’involution, il cherche simplement à s’éloigner de plus en plus du questionnement pour en arriver finalement à être seul, à pouvoir dominer la forme. En dominant la forme, il est seul, c’est-à-dire qu’il a la capacité d’être, dans un sens, un autodidacte systémique.
Qu’on lui demande qu’est-ce que c’est Dieu, qu’est-ce que c’est le Feu, qu’est-ce que c’est l’origine des mondes, qu’est-ce que c’est l’Île du Paradis, il décrira ces catégories-là qui font partie de l’expérience psychologique occulte, ésotérique, philosophique ou religieux de l’involution. Et il décrira ces catégories-là selon sa vibration, selon sa puissance, selon le degré de non-identification avec la forme qu’on appelle la connaissance, qui sera pour lui la manifestation de son identité.
Donc pour un être conscient, la vérité n’existant plus, le questionnement étant de moins en moins restreint parce que la vérité n’existe plus, il est obligé pour satisfaire sa volonté créatrice, de dicter, d’établir par lui-même, selon lui-même, les bornes de toute question. Donc c’est lui, ça revient à lui en tant qu’être systémique pensant, éthérisé dans le mental, ça devient à lui la responsabilité, s’il le veut, si ça fait partie de sa volonté, de développer les nouveaux codex de la connaissance, c’est-à-dire de développer les bornes de ce qu’on appelle ou de ce qu’on appellera peut-être dans un certain temps, “des vérités anciennes”, mais dans un temps ou dans un moment qui n’a aucune limite chronologique et qui ne peut pas être perçu par l’intellect, mais qui doit être et qui ne peut qu’être perçu par vibration.
Si on me demandait de décrire, de faire un dessin qui, succinctement, nous donnerait une appréciation purement psychologique de ce qu’on appelle “l’intellect créatif”… L’intellect créatif dans la conscience mentale, le mouvement de la conscience mentale, c’est ceci : C’est un mouvement pur, simple, intégral, qui n’a aucune origine et qui n’a aucune fin, parce que la prise de conscience qui constitue la colonne vertébrale de ce mouvement d’énergie là, n’a pas de réflexion.
Donc n’ayant pas de réflexion dans cette prise de conscience, le concept de l’origine et le concept de la fin ne peut pas exister, donc les paramètres, les valeurs qui sont nécessaires pour délimiter ce qu’on appelle “la vérité” n’existent plus. Alors que pour l’intellect, le même graphique qui servirait à en exposer une sorte de… À l’exposer un peu visuellement, l’intellect ça serait ça (BdM fait un croquis).
Alors ce mouvement-là qui est infini en soi est totalement désordonné, parce que dans ce mouvement-là, le mouvement essentiel de l’Esprit ne peut pas retracer le début ou la fin de son expression, alors que dans l’Intelligence intégrale, la conscience est capable de mettre le doigt sur le début ou la fin de son expression en disant que le début n’existe pas et la fin non plus. Alors que l’intellect lui, va être obligé de mettre le doigt sur la fin ou le début de son expression en souffrant l’impuissance de les définir.
L’intellect souffrira toujours de l’impuissance de définir l’origine et la fin de son expression. Et c’est ça qui a créé pendant des siècles, surtout dans les temps modernes, la fameuse “angst” (angoisse) existentielle dont parlait Shopenhauer ou la fameuse crise existentielle qui a été mise à la face du monde par Jean-Paul Sartre. Ce mouvement-là de l’Esprit humain moderne qui est rendu extrêmement complexe est devenu pour l’Homme, pour l’ego, qui recherche la vérité, une forêt à l’intérieur de laquelle il est impossible de se retrouver par compas.
Et la conscience de ceci ne peut pas être révélée à soi par philosophie parce que la philosophie utilise les mêmes stratèges que l’intellect. Donc la découverte de la différence entre ce mouvement de conscience là et celui de l’intelligence rationnelle ne peut être basée ou ne peut dériver que de la présence de l’Esprit qui domine la question. Si votre Esprit ne domine pas votre question, c’est votre ego qui la développe ou qui la maintient, ou qui la cultive.
Si votre Esprit domine votre question, vous verrez que dans votre relation mentale avec l’Esprit, il y aura des choses que vous pourrez questionner, il y aura des choses que vous ne pourrez pas questionner. Et si votre Esprit est extrêmement présent, vous sentirez que votre Esprit a un appointement très dirigé sur et contre votre intellect, à un point où votre Esprit, un jour, pourra vous soutirer complètement votre mémoire pour vous faire saisir finalement, dans un instant, que vous n’avez même pas la liberté de penser.
Quand l’Homme aura réalisé qu’il n’a même pas la liberté de penser, son mouvement puéril, psychologique, involutif, existentiel, plein d’anxiété – parce qu’il recherche la vérité, donc le terminal de son mouvement – cet Homme-là sera obligé finalement d’admettre que l’origine de la pensée, la fonction de la pensée, le mouvement de la pensée, n’est pas déterminé par les doctrines de l’ego, c’est-à-dire par les besoins existentiels de sa recherche pour découvrir ce qu’on appelle “la vérité”.
Donc ce sera pour l’Homme un grand choc, une grande réalisation, une réalisation qu’il ne pourra pas contester parce qu’elle fera partie de l’éveil de son Esprit. Une fois l’Homme dans l’éveil de son Esprit, il n’aura plus besoin de faire de la recherche ou de questionner ou de se questionner, parce que son Esprit étant suffisamment présent, autrement dit suffisamment en alliance avec son ego, son Esprit pourra finalement très très délicatement lui suggérer que la question est sans importance.
Quand l’Homme en tant qu’ego deviendra conscient que la question la plus importante est sans importance, l’Homme commencera à se reposer l’Esprit, et finalement pourra commencer à bénéficier de cette présence ineffable qu’on appelle l’Esprit, pour plus tard en découvrir des aspects un peu plus onéreux dans une initiation psychique. Et plus l’Homme deviendra conscient, et plus il viendra en contact avec l’intellect qui se questionne, plus il deviendra instantanément fatigué dans son Esprit.
Vous sentirez la fatigue parce qu’un intellect qui se questionne vous transfère sans le savoir, sans le réaliser, vous transfère sa vibration, il vous émet sa longueur d’onde, vous devinerez ce type de longueur d’onde qui n’est pas – je dirais – en sympathie vibratoire avec la vôtre, parce qu’elle ne fait pas partie de la même origine. L’une fait partie du plan mental, l’autre fait partie d’un autre plan mental. L’une fait partie du mouvement de l’ego, alors que l’autre fait partie du retirement de l’ego, de la transparence de l’ego.
Et à partir du moment où l’Homme constatera que sa relation avec les Hommes concernant le questionnement de l’involution est une relation qui ne fait plus partie de son expérience… Et avec laquelle il ne veut plus lui-même fraterniser, parce qu’il n’appartient plus à cette secte des Hommes, c’est-à-dire à cette race des Hommes qui recherche la vérité ou la connaissance. Donc ce n’est pas une diffamation contre la recherche de la vérité, c’est simplement un exposé pour faire réaliser que, dans le temps, au cours de l’évolution, l’Homme ne pensera plus comme l’Homme a pensé.
Et ne pensant plus comme l’Homme a pensé, ses intérêts en tant qu’ego deviendront extrêmement diversifiés, parce qu’il sera obligé par vibration d’émettre des sons qui ne correspondent plus aux appétits de l’âme. Quand un Homme émet des sons par la parole qui ne correspondent plus aux appétits de l’âme, son Esprit est désengagé du langage des Hommes. Quand l’Esprit de l’Homme est désengagé du langage des Hommes, l’Homme ne peut plus fraterniser avec le besoin intellectuel de l’Humanité pensante.
Il est obligé de se retirer dans le désert de son expérience, où le mouvement de son Esprit en relation avec le vide est la seule composante qui représente pour lui la vraie liberté. Donc il n’y a pas de diffamation contre la recherche de la connaissance ou la curiosité de l’involution. Il y a simplement un éloignement de ce besoin primaire de l’Homme de s’approprier la réalité à travers la forme ou à travers les catégories.
Et lorsque l’Homme aura finalement constaté que la puissance de son Esprit s’exerce non pas par le questionnement mais par la destruction de la forme, afin de la remplacer par une autre un peu plus sophistiquée, l’Homme découvrira de nouvelles bornes concernant la réalité. Mais ce seront des bornes à la mesure de son Esprit dans un temps neuf, et non pas la mesure de son Esprit ou la finalité de l’expression de son Esprit de manière absolue, parce que la connaissance ou le savoir, ou la sagesse, ou toute cette expression de la finitude par rapport à l’infinité, c’est un mouvement qui n’a pas de fin et qui n’a aucun point de résurrection.
Et c’est ça qui crée… Et c’est de là que vient l’impression chez l’Homme que Dieu existe, parce que l’Homme a besoin pour vibrer au niveau de son âme, l’Homme a besoin de sentir qu’il EST. Et l’Homme ne sent qu’il EST que dans la mesure où il est capable de faire une évaluation de ce qu’il projette, on appelle ça “la connaissance”.
Et dans la mesure où les Hommes auront finalement cassé avec le CD ou le disque dur de la mémoire humaine, l’Homme finalement pourra créer une nouvelle technologie, c’est-à-dire créer une nouvelle façon d’exprimer son savoir mais sans fin, sans finalité, sans questionnement et sans besoin chez lui, en tant qu’ego, de vouloir ou d’avoir besoin de s’approprier des catégories qui définissent tangiblement ou intangiblement la réalité.
Un Homme qui a l’impression de pouvoir saisir la réalité à travers les formes est un philosophe. Alors qu’un Homme qui a la capacité de décrire la réalité en utilisant les formes simplement pour encapsuler son énergie créative n’est plus un philosophe, il est simplement une lumière passagère qui vibre dans un monde ou sur un plan quelconque… (Mini coupure) – (Reprise en cours) (…) Qui constitue la limite de son mouvement en incarnation sur un plan ou sur un autre.
À partir de ce moment-là, l’Homme est libre en Esprit sur le plan matériel, sur le plan astral, sur le plan éthérique, l’Homme est capable à ce moment-là de se dissocier en Esprit de la forme. Et quand l’Homme sera capable de se dissocier en Esprit de la forme, l’Homme pourra sur quelque plan qu’il soit, matériel, astral ou mental, l’Homme pourra parler ou avoir une conversation intelligente avec les invisibles.
Mais tant que l’Homme ne pourra pas se dissocier des catégories parce qu’il aura besoin d’elles pour consubstancialiser sa réalité, l’Homme aura besoin de réfléchir et de donner une limite quelconque à son savoir, et ça, ça sera la vérité, et l’Homme ne pourra pas à ce moment-là avoir un dialogue étroit, serré, non dominé, non dominant avec les invisibles, qui représentent d’autres niveaux d’intelligence qui, aussi, peuplent les civilisations parallèles.
Et tant que l’Homme ne pourra pas faire ça, il demeurera un être planétaire, un être qui est réellement circonscrit à une expérience planétaire locale qu’on appelle dans notre cas “l’expérience terrestre”, et il ne pourra pas, de cette expérience-là, convenir avec lui-même sur tous les plans de sa réalité, donc l’Homme demeurera exposé à la fragmentation de son être.
Donc il sera ce qu’on appelle “un être humain normal” au lieu de pouvoir vibrer substanciellement à la multidimensionnalité de son rayon sur différents plans, qui lui permet d’être en communication avec des Hommes, d’être en communication avec des Surhommes ou d’être en communication avec des invisibles qui constituent des niveaux de civilisation dont les technologies sont totalement intemporelles.
À partir de ce moment-là, l’Homme pourra commencer à exercer son droit en tant qu’être créateur, c’est-à-dire en tant qu’être aîné dans le système où il sera en évolution, et de pouvoir finalement dicter aux Hommes ou aux forces supérieures les lois qui ne doivent pas violer sa liberté. Et tant que l’Homme ne pourra pas dicter aux intelligences ou aux niveaux d’intelligences, ou aux unités d’intelligences, les lois qui le protègent, donc qui ne violent pas sa liberté, l’Homme sera un être dominé, et naturellement, n’appartiendra pas à la race des Seigneurs.
Nous avons sur la Terre, à cause de notre expérience, à cause de la nature de l’âme, donc à cause de la nature de notre mémoire, nous avons sur la Terre l’impression que nous sommes limités, c’est-à-dire qu’il existe pour nous des bornes dans l’achèvement de notre incarnation. Et pour la plupart des Hommes, pour la majorité des Hommes, la borne fondamentale, la borne la plus explicite, c’est la mort du corps physique donc la mort astrale.
Alors que l’Homme au cours de l’évolution, lorsqu’il se sera finalement constitué en une unité de conscience intégrée, ne vivra pas la mort astrale comme l’a vécue l’Homme de l’involution, il passera à côté du plan astral pour entrer dans le plan éthérique, et finalement établir un lien universel avec ce que nous appelons aujourd’hui “l’ajusteur de pensée” ; c’est-à-dire cette force, cette lumière qui est l’autre pôle de sa réalité qu’on appelle pour le moment “le pôle cosmique de sa réalité”, “le moi cosmique de sa réalité”, mais qui en fait représente l’ultime illusion de son essence incarnée.
Et quand l’Homme aura réalisé que cette entité, que cet ajusteur de pensée est l’ultime illusion de son essence incarnée, l’Homme reprendra sur la Terre ou sur quelque plan qu’il soit, il reprendra pour sa propre exécution le droit de parole, le droit d’expression, le droit de définir. Il sera en même temps juge et jugé. Il pourra, sans aucun fléchissement de sa conscience, il pourra dire : “L’Eternel ça se décrit comme ça, l’Intemporel ça se décrit comme ça, ce qu’on appelait Dieu ça se décrit comme ça, les civilisations parallèles ça se décrit comme ça, le terme Esprit veut dire telle chose, ainsi de suite, ainsi de suite”.
Il n’y aura plus chez l’Homme de limite imposée à sa conscience créatrice par des catégories qui, pendant l’involution, ont servi à constituer chez lui, par mouvements successifs, par vagues successives, le fardeau fondamental de son existence qu’on appelle “la crainte”. Et si l’Homme ne sait pas, si l’Homme n’est pas capable de pénétrer les arcanes de la réalité, c’est-à-dire s’il n’est pas capable de s’inviter lui-même à définir en tant que juge les limites de mondes qui constituent les projections de son mouvement, l’Homme, s’il ne peut pas faire ça, il est obligé de se considérer comme un esclave de la connaissance.
Et étant esclave de la connaissance quelle que soit la qualité qu’on puisse apposer à cette forme d’esclavage là, sur la Terre, ça représente toujours pour lui une limite à sa liberté, parce qu’il ne peut pas contester, donner d’expansion d’éliminer ou de remplacer les catégories qui ont servi à son développement intellectuel.
Si vous regardez l’expérience de l’Humanité, l’expérience de certains individus, par exemple dans le monde, qui sont extrêmement froissés par l’avortement, qui sont extrêmement froissés par le fait que des individus croient à une certaine religion ou croient d’une certaine manière, si vous regardez le mouvement intellectualisé et spirituel de l’Homme inconscient, si vous le regardez de près, vous reconnaissez quoi ? Vous reconnaissez que dans tous ces mouvements-là, quelle que soit la bonne volonté, il y a toujours l’atrophie de l’intelligence.
Il y a toujours la domination de l’autre, il y a toujours l’assermentation personnelle d’avoir la clé de la vérité, il y a toujours le besoin de révolutionner la conscience des autres pour s’approprier les autres. Il y a toujours le besoin chez l’Homme d’éteindre le peu de lumière qui existe chez les autres afin de créer les nouvelles dictatures.
C’est pour ça que l’Homme conscient, l’Homme de cette prochaine époque, qu’on a beaucoup de difficulté aujourd’hui à définir… Parce que nous sommes dans un temps où la télépathie n’est pas au service de la conscience entre les Hommes, la télépathie est au service de la conscience entre les Hommes et les plans, mais elle n’est pas au service de la conscience entre les Hommes et les Hommes… De sorte que l’Homme conscient peut difficilement exercer son “droit d’aîné” par rapport à un autre, en faisant vibrer son Esprit et en l’amenant automatiquement à la même mesure que lui-même, sans violer ses droits en tant qu’être.
Et comme on n’est pas rendu à ce point-là, c’est très difficile pour le moderne conscient de définir ou de dire, ou de décrire, ou d’extrapoler sur la réalité future de l’Homme qu’on appelle “nouveau”, sur la réalité de cette race-racine qu’on conçoit comme étant l’apogée d’une nouvelle science, l’apogée d’une nouvelle évolution, et finalement, la fille réellement aînée de l’Humanité.
Donc quand on parle de l’élucidation des catégories à partir d’une conscience mentale, on parle du besoin chez l’Homme d’exprimer une opposition instantanée par rapport à une catégorie qui lui est présentée pour des raisons de recherche ou de définition de la réalité. Et ça, ce n’est pas évident pour l’Homme en général, parce que se mettre en opposition avec une catégorie, ça l’invite à définir la réalité par rapport à lui-même. Ce qu’il ne peut pas faire encore.
Donc à cause de cette condition qui l’infirme, l’Homme se sent obligé d’appartenir à ce cercle d’Humanité qui questionne la réalité à travers les catégories, pour avoir un sentiment de connaissance. Et c’est ainsi que les Hommes à travers l’histoire ont participé, sans s’en rendre compte, à la création d’un égrégore tellement puissant que cet égrégore-là a créé dans la conscience humaine, dans l’expérience de l’Homme, ce qu’on appelle aujourd’hui “l’ego”. Concept, catégorie, qui définit les limites de l’Homme en tant qu’être conscient.
Alors que si le concept de l’ego n’existait pas chez l’Homme, dans ce sens que l’Homme ne chercherait pas à cerner la réalité à travers les catégories qui constituent le patrimoine de sa race, la mémoire de sa race, les institutions de sa race, l’Homme, très jeune, très peu de temps après la naissance, serait capable de converser avec les invisibles, les amener à sa table ou aller à leur rencontre, comme le faisaient au début les Atlantes, lorsqu’ils n’avaient pas renié les visiteurs… La race des “Adam” !
Le plus grand piège de la conscience humaine, le plus grand piège de l’Homme de l’involution, c’est la recherche de sa vérité, de la vérité, et dans un même temps, c’est ça qui l’a affranchi de la pauvreté primaire de son Esprit, pour l’amener, le plonger dans une pauvreté secondaire qui est son incapacité aujourd’hui de reconnaître sa source, qui est en incapacité aujourd’hui d’être en communication avec sa source, et aussi de son incapacité aujourd’hui de pouvoir seul créativement éteindre sa soif de la vérité.
Ce que l’initiation le forcera ou l’invitera à faire, parce que dans l’initiation solaire, l’Homme sera amené par vibration supérieure à constater l’inutilité de son intellect, pour découvrir la présence créative, puissante, vibrante, de son intelligence intégrale. Ce qui lui donnera finalement une identité fondamentale où le questionnement n’existera plus, où le questionnement cessera graduellement, parce que son Esprit devenant de plus en plus vibrant sera de plus en plus affaibli, fatigué par une vibration qui ne fait pas partie de son domaine.
Je touche un peu cette condition, cette question-là, parce qu’elle m’a été présentée, le contexte général m’a été présenté. Et quand on me présente un contexte quelconque, j’essaie d’utiliser ou jeter un peu plus de lumière sur le fait que l’Homme est beaucoup plus présent, beaucoup plus capable de définir le réel que son intellect lui en donne l’impression.
Par contre, l’habitude de traiter les catégories d’une manière un peu “aristotélienne” fait de lui un être forcé de se souvenir. Et tant que l’ego se souviendra, tant que l’ego participera à la mémoire de sa race, il ne pourra pas contrevenir, s’opposer à la diffamation de son intelligence, au rétrécissement de son canal. Il ne pourra pas exposer pendant cette période planétaire où il est incarné, il ne pourra pas exposer à l’Humanité les fleurs du mal. Les fleurs du mal étant les fils égrégoriens du principe luciférien, ce que j’appelle “la connaissance” de l’involution.
Je n’utilise pas le terme “fleurs du mal” dans le sens judéo-chrétien du terme, je l’explique simplement pour faire comprendre que la relation entre la liberté et l’esclavage, la relation entre la connaissance et la sagesse fondamentale, la relation entre l’infinité psychique de l’ego et la limite intellectuelle de son territoire apprivoisé par le futur, représente pour l’Homme le plus grand défi à son évolution.
Il y a beaucoup de gens qui me demandent : “Mais comment ça se fait que ce mouvement de conscience s’exprime d’une façon catégorique dans une province telle que le Québec au lieu de s’exprimer en Angleterre, en France, en Europe, aux États-Unis, ainsi de suite, ou dans d’autres pays ou en Orient”… ? Et la raison est très simple, très simple !
Dans ce pays qu’on appelle le Québec, la simplicité psychologique de l’ego, de par sa nature, de par son histoire, de par l’effondrement des grandes catégories intellectuelles, amène l’Homme plus facilement à puiser dans sa nature, que ce serait le cas dans des civilisations ou dans des territoires un peu plus huppés de notre modernité.
Chez les Américains, vous auriez une spiritualité aberrante ou un matérialisme absolument un peu trop bavard. En Europe, vous auriez une réticence intellectuelle, une histoire, un passé trop exécuté. En Orient, vous auriez une incompréhension de la puissance d’une pensée qui vient de l’Ouest et qui ne vient pas de l’Est. Donc le Québec c’est un pays de choix, non pas parce que c’est un grand peuple, mais parce que c’est un petit peuple !
Ce n’est pas une diffamation, c’est simplement une observation démographique, historique, qui permet finalement à une petite lumière de se placer dans le monde sans être reconnue pour ce qu’elle est. Et ça, c’est ce qui constitue ou c’est ce qui constituera la nature de la relation entre un peuple d’un certain temps et un peuple d’un autre temps. Tchao ! (Applaudissements).
mise à jour le 21/08/2024