Le sevrage de l’inconscience de l’Homme

Paris – credit: @DronalistDailyDose YouTube

Psychologie évolutionnaire 84

« Vous m’excuserez, je suis un peu fatigué… Congestion… Si on veut aborder le phénomène de la conscience, on est obligé d’aborder ce qu’on pourrait appeler le sevrage de l’Homme. Un Homme n’entre pas dans sa conscience sans être sevré de son inconscience. C’est un principe fondamental, c’est primordial, c’est inévitable. La conscience, ce n’est pas une course ou une poursuite personnelle vers une philosophie quelconque. C’est … » BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Vous m’excuserez, je suis un peu fatigué… Congestion… Si on veut aborder le phénomène de la conscience, on est obligé d’aborder ce qu’on pourrait appeler le sevrage de l’Homme. Un Homme n’entre pas dans sa conscience sans être sevré de son inconscience. C’est un principe fondamental, c’est primordial, c’est inévitable. La conscience, ce n’est pas une course ou une poursuite personnelle vers une philosophie quelconque.

C’est réellement un sevrage qui fait en sorte que l’Homme ancien, autrement dit l’Homme qui appartient à la mémoire de la race et qui fonde sa sécurité psychologique sur cette mémoire-là, et sur toutes les valeurs qui s’y rattachent, un Homme qui entre en conscience éventuellement doit vivre le sevrage, cette coupure radicale qui fait en sorte que son Esprit apparaît sur le plan de son expérience au lieu que ce soit sa psychologie animale.

Le sevrage de l’Homme, c’est très difficile pour l’Homme. Être sevré de l’inconscience, c’est très difficile parce que l’inconscience c’est une toile d’expérience qui nous lie jusqu’au début de notre existence sur le plan matériel. L’inconscience a façonné notre personnalité, notre façon de voir les choses, notre façon de comprendre, notre façon d’étudier, notre façon de nous projeter dans le monde, ainsi de suite.

Donc être sevré de ceci, c’est très difficile pour l’Homme. C’est pour ça d’ailleurs que la conscience viendra très très lentement à l’individu dans le monde, dépendant de son niveau d’évolution et dépendant aussi de sa capacité de supporter cette séparation entre la mémoire actuelle et la mémoire ancienne. Si on regarde le sevrage à partir des plans, ce qu’ils nous en disent, ils disent que le sevrage est le début de la régénération de l’Homme sur le plan matériel.

Donc un Homme qui est sevré de son expérience ancienne, qui fonctionne réellement à partir de sa réalité, est un Homme radicalement neuf, radicalement éprouvé, et aussi radicalement indépendant d’Esprit, au fur et à mesure où ce sevrage-là s’exerce. Le sevrage permet à l’Homme aussi de mesurer son niveau de conscience, donc d’avoir une mesure fondamentale de son identité, ce qui est un grand grand problème pour l’être humain.

L’Homme ne peut pas accepter ou ne peut pas en arriver à développer une identité sans être sevré de la mémoire de la race, parce que l’identité c’est le résultat du combat entre sa mémoire et son Esprit. Un Homme qui a de l’identité est proportionnellement dans son Esprit et proportionnellement en dehors d’une certaine mémoire raciale. (On pense un peu à Trudeau qui vient de mourir), effectivement il y a des gens qui l’admirent, il y a des gens qui l’admirent moins, mais tout le monde lui reconnaît à cet Homme, ou lui ont reconnu à cet Homme, un certain Esprit. Pourquoi ? Parce qu’il avait une certaine identité.

Même si c’était un Homme inconscient, il avait une certaine identité, et cette identité-là qui faisait partie de son Esprit, c’était la lumière de cet Homme-là qui dans son cadre fonctionnel politique a éclairé la politique canadienne et s’est manifestée dans le monde. Et c’est pour ça que l’Homme avait tant de charisme, et c’est pour ça aussi que les masses ont répondu à ce charisme-là.

On ne peut pas avoir d’identité sans être un petit peu en dehors de la mémoire de la race. Et c’est difficile pour l’Homme de comprendre ceci, parce que pendant l’involution on a été entraîné à croire aux philosophies, à croire aux idéologies, à croire aux courants spirituels de l’Humanité ou aux courants ésotériques de l’Humanité. Donc on a été habitué à confondre le réel avec l’involution, et le réel est très très différent de l’involution.

L’Homme ne peut pas se sevrer par lui-même parce qu’il est trop confortable dans la mémoire de la race, qu’il soit Italien, qu’il soit Islamiste, qu’il soit Hindou, qu’il soit Catholique, Juif, l’Homme est trop confortable dans la mémoire de la race ou avec la mémoire de la race, donc il ne peut pas être sevré par lui-même.

Pour qu’il y ait coupure, pour qu’il y ait éradication, jusqu’à un certain point, des conventions humaines qui le lient au passé ou à des façons de penser qui font partie du passé, ou à ce que j’appelle la légende humaine, il faut qu’il y ait des courants d’énergie suffisamment puissants pour établir chez lui une distance nette entre ce que la masse représente et ce que lui, en tant qu’individu dans cette masse, représente.

Donc un Homme qui n’a pas la force intérieure pour s’identifier à lui-même, au cours de son combat – parce que la vie c’est un combat – ne peut pas développer suffisamment d’énergie pour prendre conscience du sevrage et ne peut pas se sortir de la philosophie spirituelle. La philosophie spirituelle, c’est un tableau projeté dans le monde à partir de différents points cardinaux qui permettent à l’Esprit, ou à l’ego plutôt, intellectuel de l’Homme, de se rassurer.

Alor que dans le sevrage de l’Homme, il n’y a aucune sécurité autre que sa capacité d’être parfaitement équilibré entre lui-même et son vide, c’est-à-dire son plein créatif. Les épreuves de la vie, d’ailleurs, nous sont envoyées justement pour prendre mesure de ceci. Et c’est là que l’Homme en arrive éventuellement à réaliser jusqu’à quel point il est faible ou jusqu’à quel point il est fort. En général, devant la mort, les Hommes plient le genou. Devant les grandes calamités, les Hommes plient le genou.

Mais un Homme conscient, devant la vie, devant la mort, devant les calamités, devant tout ce qui vient vers lui, doit être capable de garder son genou dans une position de fermeté dans la mesure où il est sevré à la racine, c’est-à-dire dans la mesure où il ne participe plus aux émotions de l’Humanité. Et les émotions de l’Humanité, ce sont celles qui ont été affichées au cours de l’involution, qui font partie du tableau de la race, qui font partie des valeurs de la race, qui font partie souvent des splendeurs de la race, mais qui en réalité représentent le côté animal de sa nature, côté qui doit être conservé jusqu’à un certain point, mais qui ne doit pas à court ou à long terme surtout à long terme, affaiblir sa conscience.

L’Homme comprendra qu’être sevré veut dire premièrement, être seul. Quand on est sevré, on est seul, c’est-à-dire qu’on fait face à l’inévitabilité des évènements, seul. On est seul devant la mort, on est seul devant la maladie, on est seul devant l’échec apparent, on est seul à se remonter. Et un Homme qui ne peut pas supporter la solitude, cette solitude, et qui est obligé constamment de se renforcer à travers les autres, éventuellement, dans le cas échéant où il vivra un grand choc, c’est-à-dire un choc visant à mettre sa vie aux tests, ne pourra pas passer à travers et devenir vainqueur et maintenir son identité à travers cette tempête.

Donc à ce moment-là, il deviendra jusqu’à un certain point ou dans une certaine mesure, psychotique, c’est-à-dire qu’il perdra le contrôle de sa destinée. La solitude n’a jamais été bien définie par les philosophes parce que les philosophes pensent. Mais en réalité la solitude ou ce qu’on appelle la solitude, occultement, c’est la capacité de l’Homme de ne pas pouvoir, de ne pas avoir à demander d’aide à aucun niveau.

Quand un Homme est capable de ne pas demander d’aide ou n’a pas besoin de demander d’aide, il vit sa grande solitude. Et cette solitude-là n’est plus une solitude ordinaire, elle devient une solitude extraordinaire, parce qu’elle est fondée sur sa capacité de savoir que la vie a toujours raison. La vie n’a pas nécessairement raison comme l’ego veut, mais elle a toujours raison dans ce sens qu’elle s’approprie facilement les faiblesses de l’Homme, elle connaît les faiblesses de l’Homme.

Et puisqu’elle est un processus créatif qui n’a aucun sentiment, dans la mesure où l’Homme est capable de la vivre ou de la supporter, de passer à travers sans avoir besoin d’aide, il tue en lui l’égrégore de la spiritualité et il se réinvente instantanément. Il se crée une conscience, c’est-à-dire un bouclier qui le protège de la mémoire de la race et des convulsions émotionnelles créées par cette mémoire, à cause des effets de rappel qui font partie de son mémoriel.

Lorsque l’Homme aura une conscience télépathique suffisamment développée et qu’il pourra communiquer avec le plan mental, il s’apercevra que les entités sur le plan mental, les ajusteurs de pensée ou les êtres de lumière qui sont à l’origine de sa pensée ou du phénomène de sa pensée, sont absolument sans émotion, et ne peuvent pas représenter pour lui aucune sécurité émotionnelle sur le plan matériel.

Donc l’histoire d’avoir du cœur ou l’histoire de vouloir protéger l’Homme contre ceci ou contre cela, ça, ça fait partie de sa conscience spirituelle, ça ne fait pas partie de sa conscience mentale. L’Homme est doté des instruments nécessaires, des outils nécessaires pour faire face à la vie à tous les niveaux, les évènements, les échecs, les maladies et la mort.

Un Homme qui ne peut pas faire face à ses expériences mentales qui font partie de la vie, ne peut pas connaître la puissance de son vide et ne peut pas non plus sentir l’effet d’avoir été “dé-sevré” de la mémoire de la race. Donc il ne peut pas sentir son identité parfaitement. Il n’y a pas de socialisme dans la conscience. Dans la vie, l’Homme n’a pas l’impression d’être seul parce que lorsqu’il vit certains évènements, il recherche tout de suite, en général, l’appui de certains membres de la société ou il recherche l’appui d’un gouvernement, ou il recherche l’appui d’une certaine collectivité, ou il recherche l’appui d’un individu.

Mais lorsque les jeux sont joués, lorsque l’Homme fait face au cancer ou lorsque l’Homme fait face à la mortalité, lorsque l’Homme fait face à des aspects terminaux de son expérience planétaire, quelle que soit la présence autour de lui, il est obligé de réaliser qu’il est seul. Et s’il ne s’est pas habitué au cours de sa vie à bénéficier de cette solitude, à la retrouver cette solitude, et à en puiser la force interne, il ne pourra pas faire dévier les évènements qui souvent emportent les faibles, alors que dans d’autres cas elle libère les puissants.

Quand nous disons que l’Homme a tous les outils lui permettant de vivre son vide, de vivre sa solitude, c’est-à-dire de vivre à l’extérieur de l’abrutissement émotionnel de sa conscience planétaire, c’est un fait qui ne se découvre que dans la réalité exprimée par sa volonté d’être seul, par sa volonté d’être en puissance, seul, par sa volonté d’être uniquement capable de relever ses manches.

Si vous cherchez l’aide spirituelle, vous ne faites que fracturer l’impression de cette solitude. Vous ne faites que diviser votre être au profit d’une certaine forme astrale qui vous amènera, d’une manière ou d’une autre, vers le cancer ou vers la mortalité. Vous ne pouvez pas empêcher que votre programmation suive son cours. Où vous pourrez faire une défection de la programmation, c’est dans la mesure où vous aurez suffisamment de lumière pour écarter les émotions négatives qui créent une architecture astrale autour de votre conscience et qui font de vous des êtres qui se nourrissent des autres.

Échanger avec les autres, c’est une chose mais se nourrir des autres, avoir besoin des autres, constamment demander des autres, c’est une réflexion de l’Homme qui ne fait pas partie de sa réalité, qui ne fait pas partie de la genèse du réel, mais qui fait partie de son souvenir d’appartenance à la race. Le sevrage de la conscience humaine qui mène inévitablement à une conscience supramentale ou à une conscience réellement équilibrée en dehors des coïncidences psychologiques, ce sevrage-là fait partie de l’évolution.

Il fait partie des forces internes de l’Homme qui sont structurées de telle sorte qu’il doit éventuellement faire face à sa propre destinée. Et c’est quoi la destinée de l’Homme ? La destinée de l’Homme sur le plan créatif – je ne parle pas sur le plan planétaire – la destinée de l’Homme sur le plan créatif, c’est de s’amener éventuellement à confronter ses propres démons. Ses propres démons sont ses craintes. Ses propres démons sont ses fantaisies. Ses propres démons sont ses illusions.

Ses propres démons sont ses forces en lui qui le manipulent constamment au cours de l’existence et qui lui empêchent, éventuellement, de gouverner sa propre barque. Et quel que soit le vent qui vous pousse dans les voiles, si vous ne gouvernez pas votre barque, le vent vous amènera sur les rochers, et c’est ce qui se passe avec l’Homme. Donc que vous soyez créatifs, que vous soyez riches, que vous ayez la puissance politique, si vous ne gouvernez pas votre propre barque, vous finirez sur les rochers.

Alors comment l’Homme en arrive à gouverner sa barque ? En s’assurant au cours de son expérience qu’il est le seul pouvant bien la manœuvrer. Mais comment peut-il savoir qu’il est le seul à pouvoir bien la manœuvrer ? Seulement en ayant passé par le théâtre de ses expériences, le théâtre de ses illusions, et d’avoir survécu à la manipulation fondamentale de son existence qui est basée sur une programmation, qui est basée sur le jeu des esprits, qui est basée sur le jeu de son ajusteur de pensée, qui est basée sur le jeu de toutes les forces occultes qui constituent l’arrière-plan de sa conscience planétaire.

C’est après ceci, cette étape, que l’Homme reconnaît éventuellement que la vie n’est pas ce qui lui était proposé. La vie n’est jamais ce qui lui a été proposé. Et la vie ne sera jamais pour l’Homme ce qui lui est proposé parce que toute proposition vient de son ego, vient de son corps de désir. Donc la vie ne vient pas de sa volonté, elle ne vient pas de sa force intérieure, elle ne vient pas de sa capacité de lutter contre les manipulations, elle ne vient pas contre sa capacité de totalement contrôler les démons.

Quand je parle des démons, je parle autant des démons dans les ténèbres que des démons dans la lumière. Ceux qui pensent que les démons n’existent que dans les ténèbres font une grave erreur. Les démons existent autant dans la lumière, parce que le concept “démons” représente – en tout cas pour l’initié moderne – le concept “démons” représente les forces qui travaillent contre l’Homme, soit pour son bien ou pour son mal, en vertu d’un temps où il en arrivera finalement à les confronter, à pouvoir lui-même les manipuler, et finalement mettre un arrêt à leurs contradictions internes.

Mais comment l’Homme peut mettre un arrêt aux contradictions internes des forces qui sont à la base de sa vie ? Comment l’Homme en arrive à pouvoir reconquérir le terrain perdu, le terrain perdu du succès, le terrain perdu de la santé, le terrain perdu de la finance, le terrain perdu de ces choses qui pendant l’involution ont sécurisé son ego ? L’Homme ne découvre ou ne revient à l’équilibre que dans la mesure où il est capable de voir le jeu. Et le jeu des forces occultes est beaucoup plus mystérieux que le jeu que l’on peut retrouver dans le théâtre “kafkaesque”.

Le jeu des forces occultes est fondamentalement espiègle, il est fondamentalement anti-Homme, il est fondamentalement axé sur la restructuration de l’ego. “Restructuration de l’ego” veut dire sur l’ébranlement de l’ego dans la mesure où les émotions vont à l’encontre de sa liberté. Ça, pour les forces ou pour ce que j’appelle les démons de la lumière. On ne parle même pas des démons des ténèbres, on parle des démons de la lumière.

Et les hommes ou les êtres, ou les femmes, qui penseront que les démons n’existent que dans l’astral, que sur les plans ténébreux de la conscience, découvriront un jour que les démons existent même dans la lumière. “Démons” ne veut pas dire nécessairement forces négatives : “démons” veut dire “forces en opposition avec”.

Et toute télépathie avec le plan mental permettra à l’Homme de découvrir qu’effectivement les forces de la lumière sont en opposition avec l’Homme, non pas pour sa déchéance, non pas pour son astralisation, mais pour la mise en œuvre d’une nouvelle conscience sur la Terre, qu’on appelle ou qu’on appellera un jour “conscience avancée” ou “conscience solaire”, “conscience supramentale”, appelez ça comme vous voulez, “conscience unifiée”, ou conscience qu’on a toujours recherchée mais qu’on n’a jamais découvert, parce que dans le passé on l’a recherchée dans l’unité cosmique, à cause des illusions spirituelles de l’Humanité qui venaient de l’Occident ou de l’Orient.

Alors que dans l’avenir, on ne cherchera plus l’unité de l’Homme, l’unité cosmique de l’Homme, mais l’unité de l’Homme à travers le cosmos, ce n’est pas la même chose. Autant la science matérielle découvre le mystère de la matière et autant la science s’aperçoit que le mouvement des particules, le mouvement de l’énergie défie les modèles anciens.

Autant l’Homme découvrira sur les plans occultes que les architectures de ces mondes, les architectures de l’invisible – qui vont jusqu’à l’origine de la pensée – ne conviennent aucunement à une perception rationnelle ou spirituelle de la vie, mais ne conviennent qu’à une perception fondamentale de cette dernière, basée sur une lutte sans fin entre les forces planétaires mortelles et les forces cosmiques irrationnelles incarnées et qui habitent l’Homme.

L’Homme a beaucoup plus besoin sur la Terre d’une conscience vibratoire que d’une conscience psychologique. Il a beaucoup plus besoin d’être ouvert dans sa conscience. Il a beaucoup plus besoin de comprendre avec rien ou de comprendre à partir de rien, que de comprendre à partir de quelque chose, parce qu’à partir du moment où l’Homme essaie de comprendre à partir de quelque chose, donc à partir des mots, il trahit sa capacité de vivre le vide, et il démontre son besoin de s’attribuer un peu les vertus de la vérité, alors que la vérité n’existe pas dans la réalité des mondes.

Puisque la vérité est franchement une dichotomie de l’être, une dichotomie de la perception et une invitation à saisir simplement ce qui nous plaît, au lieu de saisir le Tout qui peut très souvent nous déplaire. Mais qu’est-ce que ça veut dire le Tout ? Parce que le Tout nous a été présenté sous les formes philosophiques et sous les formes spirituelles de l’Occident ou de l’Orient. Mais qu’est-ce qu’il représente en réalité le Tout ?

Ce fameux Tout, ce fameux “Tout-Tout” que tout le monde cherche, le Tout que les Hommes sont allés chercher aux Indes, le Tout que les Hommes sont allés chercher dans la mystique de la chrétienté, le Tout que les Hommes sont allés chercher dans la Cabale Juive, le Tout que les Hommes sont allés chercher dans le Coran. En réalité, un jour, l’Homme découvrira que le Tout n’est pour lui qu’une façon d’exprimer un degré quelconque d’infinité qui ne fait pas partie de la particularité de son espèce.

Donc dans la mesure où l’Homme sent ou perçoit le Tout comme étant une vertu appartenant à son espèce, une vertu spirituelle, une caractéristique nirvanique, une caractéristique joyeuse comme le Ciel du Chrétien, l’Homme découvrira éventuellement que ce Tout fait partie des illusions spirituelles de l’involution, qu’il fait partie de la mémoire de la race, à laquelle n’appartient pas l’Homme conscient. Alors vous direz : “Mais, qu’est-ce qu’est le Tout”… ?

Le Tout est le point dans l’évolution, le développement de la conscience, où l’Homme prend un contrôle total de ses émotions. À partir du moment où il prend conscience totale de ses émotions et un contrôle total de ses émotions, il est dans le Tout, c’est-à-dire qu’il est dans l’absence de la division, il est dans l’absence de la dualité. Et à ce moment-là, il est près dans un sens, très près dans un sens, de son être solaire. Qui représente quoi ? Qui représente un point d’inflexion de lumière dans sa mortalité et qui lui permet sur le plan matériel, comme sur d’autres plans, d’être en mesure de prendre mesure, de ce que nous appelons l’infinité, c’est-à-dire des choses qui ne se mesurent pas, des choses qui dans leur construction systématique apportent vers notre mental la notion du mystère.

Nous avons utilisé les mots pendant l’involution comme des chefs-d’œuvre de la construction psychologique, nous les avons appelés : l’œuvre oratoire, nous les avons appelés : l’œuvre philosophique. Nous avons donné aux mots tellement d’importance qu’ils sont devenus au cours de l’involution la tapisserie ou le tapis qui délimitait la mémoire de la race et qui empêchait l’Homme de sentir sa propre infinité, et qui lui empêchait de découper au couteau de la vibration les différents aspects de ce Tout, que l’on a toujours voulu conquérir par la spiritualité et qui en fin de compte nous a toujours servi de mesure de notre impuissance.

Ce ne sont pas les mots qui sont importants pour l’Homme, ce sont les vibrations. La Lumière crée des ombres, les ombres sont des mots, mais la lumière en soi est énergie, la parole en soi elle est Énergie. Et l’Homme peut créer avec cette parole ce qu’il veut, dans la mesure où il est libre de la mémoire de la race. Et c’est à partir de ce moment-là, dans l’évolution, que l’Homme fera la conquête du Tout, et qu’il aura finalement compris que dans le visible comme l’invisible, il existe des êtres, des intelligences, des organisations, des systèmes, des forteresses, des pouvoirs qui cherchent constamment à substituer des valeurs, pour la réalité conquérante de son Esprit qui n’est qu’au début de son expression.

Vous croyez que malgré les grands efforts de la science d’aujourd’hui que nous sommes arrivés à la fin de la science ? En l’an 2000 ! Imaginez-vous ce que la science sera dans mille ans, dans cinq-cents ans, dans dix-mille ans ! Si vous pouvez vous imaginer ce que la science sera dans cinq-cents ans, dans dix-mille ans, imaginez-vous ce que l’Esprit peut être aujourd’hui chez l’Homme, n’importe quand, ce que l’Esprit peut découvrir, ce qu’il peut permettre à l’Homme de réaliser en ce qui concerne sa recherche du Tout. Tout est là !

Donc si la science matérielle sera si avantageuse dans mille ans, imaginez-vous ce que la science de l’Esprit pourra donner à l’Homme au cours des siècles qui viennent ! Donc nous n’avons pas fini de créer de nouvelles architectures, nous n’avons pas fini de découvrir et nous n’avons pas fini de nous éloigner de la mémoire de la race. À ceux qui nous avaient demandé : “Mais quelle est la valeur de la mémoire sur la Terre”… ? Nous avons répondu que la mémoire ne sert qu’à donner à l’Homme l’impression d’être intelligent, parce qu’un Homme qui a une bonne mémoire, qui se souvient de tout et de rien, a l’impression d’être intelligent.

Et cette impression d’être intelligent fait partie de la culture, fait partie du mouvement sournois de l’histoire à travers la fondation psychologique de l’ego, qui substitue la réalité de l’Homme pour la réalité de l’espèce, qui transpose les conventions pour le pouvoir créatif de l’individu, qui permet à l’espèce de se reposer sur ses lauriers, alors que l’individu lui, tremble devant son impuissance.

Ces états seront renversés au fur et à mesure où l’Homme prendra conscience qu’une science existe sur le globe, qu’une vibration est accessible, et qu’il doit en arriver éventuellement à substituer ce qu’il a appris pour ce qu’il sait. L’Homme doit être sevré, c’est-à-dire qu’il doit apprendre correctement à être, parce que quand on est sevré on apprend à être correctement, c’est-à-dire sans support, sans besoin des autres !

Ceci ne veut pas dire que l’Homme vit seul, mais qu’il a en lui une ancre, qu’il a en lui un point fixe, qu’il est en soi un pilier de sa propre nature. Et si l’Homme ne sent pas qu’il est en soi un pilier de sa propre nature, il sera traité par la vie en fonction d’une programmation. S’il doit servir la société, il sera programmé pour servir la société. S’il doit servir telle chose, il sera programmé pour servir telle chose. Mais viendra le point au cours de son existence où il devra faire face à sa solitude, soit par l’insuccès ou par la maladie, ou par la mortalité !

Mais il devra un jour quelconque faire face à sa propre solitude, et c’est là que l’Homme découvrira s’il y a en lui un grain de lumière ou s’il n’y a que des ombres créées par la pensée philosophique. Diront certains : “Mais à quoi ça sert de vivre”… ? C’est une question qui ne se pose pas, parce qu’à partir du moment où on a le souffle, on est déjà là. Donc demander à quoi ça sert d’être là, c’est une perte de temps puisqu’on est déjà là et qu’on n’y peut rien.

Mais à partir du moment où on est là, qu’on est sur la glace, qu’on a le patin au pied, il s’agit de jouer au hockey, de scorer des buts au lieu de faire du patinage de fantaisie. Certains diront : “Mais comment se fait-il que c’est si long d’apprendre, comment se fait-il que je ne me connaisse pas moi-même ? Comment se fait-il que je ne puisse pas contrôler ces forces en moi, ces démons en moi ? Comment se fait-il que je ne puisse contrôler ces craintes ? Comment se fait-il que je sois toujours pris dans une illusion quelconque”… ?

Et la réponse est très simple. C’est que vous avez peur ! Alors ils disent : “Ben, qu’est-ce que c’est la crainte”… Et la crainte, c’est l’incapacité chez l’Homme de se dévêtir de ce qui le sécurise, quel que soit le vêtement, quelle que soit la condition, parce que l’Homme doit en arriver éventuellement à être nu dans son propre vide. Être nu dans son propre vide, c’est ne pas avoir à demander d’aide dans une condition expérientielle ou tout lui est enlevé.

Si l’Homme est obligé de demander de l’aide devant la mort, de l’aide devant la maladie, de l’aide devant l’insuccès, à ce moment-là, il appartient à la mémoire de la race. Il fait partie des conventions et il continue à contribuer à l’évolution de la conscience involutive et au développement sur la Terre de ce que nous appelons la conscience corporelle, c’est-à-dire la conscience basée sur le mouvement subtil de l’émotion.

Alors certains diront : “Oui, mais on ne peut pas arrêter de penser, quand il se passe quelque chose, on pense, on voit, on a de l’imaginaire, on se rappelle notre enfant qui est mort, on se rappelle notre enfant qui va mourir, on se rappelle les beaux jours comme les mauvais jours”… Et la réponse à cette question, à cette anxiété, c’est de réaliser que tout ce qui se passe dans la mémoire de l’Homme, tout ce qui fait partie de la réflexion de son mental, tout ce qui fait partie de son écran mental, est sujet à la manipulation des plans.

Donc si vous avez perdu votre enfant sous les roues et que vous ne voyez constamment que l’image du corps ensanglanté, les plans utiliseront cette image pour figer en vous le souvenir. De cette façon, ils perturberont votre conscience, ils vous feront vivre une grande intolérance à l’injustice, ils vous feront crier “merde” à la face de Dieu, que vous ne pouvez pas conquérir. Des études devront un jour être faites pour que finalement, l’Homme sache qu’est-ce que c’est l’imagination, qu’est-ce que c’est l’imaginaire, qu’est-ce que c’est la pensée, comment les deux vont ensemble, et comment lorsque vous vivez des expériences difficiles, ce théâtre est mis en mouvement par les plans qui constamment vous font vibrer à des aspects d’un passé qui ne fait rien et qui ne fait aucunement partie de votre réalité.

On accepte bien le théâtre matériel, on accepte d’aller voir le cinéma, on accepte d’aller au théâtre, proprement dit. Mais on n’accepte pas facilement de savoir ou de croire, ou de prendre conscience que nous sommes du théâtre, que nous vivons du théâtre tous les jours de notre vie, et surtout lorsque les choses ne tournent pas rond. Et c’est là que nous avons besoin d’être sevrés. Mais comment l’Homme peut-il être sevré s’il n’a pas conscience fondamentale de la manipulation des plans à travers son ego !

Comment l’Homme peut être sevré s’il ne réalise pas que la fondation même de la conscience planétaire a ses assises dans le mensonge, dans la manipulation, dans la création en lui d’ombres qui ne font pas partie de la réalité supérieure de son mental éveillé ! L’Homme ne réalise même pas qu’il est à la tête cosmiquement parlant, qu’il est à la tête de ce que nous appelons l’intelligence. Il ne fait que vivre ou répondre au mouvement de la queue de l’intelligence, alors qu’en réalité, il est à la tête de l’intelligence.

Être à la tête de l’intelligence veut dire qu’il a le pouvoir, sur le plan matériel, de s’instruire de notions qui ne font pas partie de la mémoire de la race. Dans la mesure où il peut faire ceci, il devient libre. Et à ce moment-là, il écarte de lui les manipulations qui sont ou qui font partie du grand théâtre cosmique sur la Terre. Faire de grands énoncés sur la vie, faire des grands énoncés occultes ou ésotériques sur la vie, ou philosophiques sur la vie, c’est une chose.

Ça peut être intéressant pour les poètes, ça peut être intéressant pour ceux qui aiment jouer au jeu de l’Esprit, mais ce n’est pour l’Homme d’aucun secours, puisque l’Homme, pour être libre sur une planète expérimentale telle que la nôtre, doit être maître de sa destinée, c’est-à-dire qu’il doit pouvoir confondre ses propres démons, non pas ceux qui sont dans les ténèbres seulement, mais ceux qui sont dans la lumière.

Certains diront : “Bon, qu’il y ait des démons dans les ténèbres, nous sommes d’accord, nos conventions anciennes l’ont établi, mais qu’il y ait des démons dans la lumière, ça, nous ne sommes pas d’accord”… Et nous répondrons à ces inquiétudes en disant que dans la mesure où l’Homme établit qu’il y a des démons dans la vie, dans le monde, dans le cosmos, il supporte le fait qu’il y en ait. Et à partir du moment où il supporte le fait qu’il y en ait, il développe l’épée pour les abattre, mais s’il ne supporte pas l’idée qu’il y en ait – parce qu’il a peur qu’il y en ait ou que ça ne fait pas son affaire qu’il y en ait – à ce moment-là il est sans épée.

Et lorsqu’un jour viendra le temps pour lui de faire la totale conquête de sa réalité, c’est-à-dire de mettre même les esprits de la lumière contre le mur, il ne pourra pas le faire, parce qu’il ne réalisera pas que la manipulation ne fait pas simplement partie des démons des ténèbres, mais que la manipulation fait partie aussi de la retenue de l’information établie cosmiquement dans les sphères, pour empêcher que l’Homme ait un pouvoir avant qu’il ait la science. Parce qu’un Homme qui a le pouvoir sans avoir de science devient un Homme dangereux. Au lieu de libérer ses frères il voudra les restreindre, il voudra les contrôler, il voudra faire d’eux les nouveaux esclaves. Le pouvoir corrompt, la puissance libère.

L’Esprit de l’Homme conscient doit être libre – non pas simplement des démons astraux – mais aussi des forces qui s’opposent à sa grande liberté sur le plan mental. Et lorsque l’Homme aura découvert ceci, il réalisera finalement qu’il est en train subtilement de rentrer dans le royaume des Esprits, même s’il est sur le plan matériel, et qu’il est en train de mettre de l’ordre dans un cosmos totalement en désordre.

Pour nous le désordre, c’est une détérioration d’une organisation linéaire esthétique, mais sur le plan cosmique, le désordre est simplement une structure d’évènements qui n’ont pas été ajustés par la lumière de l’Homme, parce que l’Homme est trop jeune dans son évolution, et que très peu a été fait pour donner à la synthèse du temps et de l’espace, la dynamique nécessaire pour qu’éventuellement l’Homme se sépare de son corps, l’Homme se sépare de la Terre, et qu’il commence finalement son évolution jupitérienne, c’est-à-dire cette évolution où il n’aura plus besoin de renaître constamment dans des cycles karmiques, mais pourra finalement continuer à perpétuité un travail de construction et d’architecture représentant l’intelligence de son âge.

Donc l’Homme doit être sevré. Et les évènements qu’il vit sur le plan matériel, les petits évènements comme les grands servent à ce sevrage. Et s’il ne peut se libérer des craintes rattachées à ce sevrage, il ne pourra jamais faire face aux démons de la lumière. Faire face aux démons des ténèbres, c’est facile parce que c’est évident. Ce qui est mal, c’est évident. Mais ce qui est bien et incompris, ce n’est pas évident. Et c’est là que l’Homme aura toute la difficulté du monde à faire vibrer son intelligence, à voir à travers les rideaux de la manipulation, pour en arriver finalement à contrôler les entités cosmiques qui font partie de sa réalité et qui mangent à la même table que lui dans l’invisible.

Lorsque l’Homme est sevré ou dans un processus de sevrage, il a toujours peur de perdre, il a toujours peur de perdre un attachement quelconque à un point fixe qu’il a construit avec son ego. Et c’est cette peur de perdre qui l’empêche d’être libre et qui lui donne l’impression d’être impuissant à se donner sur le plan matériel ou dans la vie, toute la latitude nécessaire à exprimer sa puissance. Donc à ce moment-là il est obligé de travailler à l’intérieur des normes établies par la mémoire de la race, établies par ses pairs, établies par le système, établies par les valeurs morales spirituelles de l’involution, qui le forcent pendant des années à chercher l’abreuvoir qui lui donnerait ultimement la goutte nécessaire pour qu’il se sente plein de lui-même. Cet abreuvoir n’existe pas.

Cet abreuvoir n’existe pas, il n’existe pas aux Indes, il n’existe pas en Europe, il n’existe pas, parce qu’aucune goutte d’eau, aucune goutte de vie, aucune goutte de quoi que ce soit ne peut rendre l’Homme libre, puisque toute goutte dans sa circonférence est déjà mesurée par les forces de l’involution. Nous avons des expériences dans la vie où l’Homme vit, expérimente le sevrage, il est sevré de sa famille à l’âge de douze, treize ans. Heureusement, parce que s’il n’était pas sevré, il ne deviendrait jamais homme. La femme ne deviendrait jamais femme.

Dans les rôles de fonctionnalité sociale, dans les rôles de fonctionnalité biologique, dans les rôles qui sont prescrits par la nature, dans les rôles qui pour nous pendant des siècles ont été observés et qui font partie de notre science humaine, nous acquiesçons au sevrage. Nous savons que lorsque nous avons été sevrés de nos parents, nous sommes devenus des adultes. Nous savons que lorsque nous avons été sevrés d’une institution, d’une industrie, nous avons formé la nôtre.

Nous savons que lorsque nous avons été sevrés d’un certain gouvernement, nous en avons formé d’autres. Nous savons que lorsque les Serbes seront sevrés de Milosévic, ils seront capables de se former un autre gouvernement, une autre forme de démocratie. C’est l’histoire de l’Humanité. Mais sur le plan humain, sur le plan de l’Homme, sur le plan de soi, sur le plan de moi, nous n’acceptons pas totalement d’être sevrés, parce que nous avons peur d’être seuls.

Et cette peur d’être seul, elle est tellement profonde chez l’Homme qu’elle est à l’origine de notre désir de constamment créer des architectures sociales pour nous protéger de notre solitude, pour nous protéger de notre puissance, pour nous protéger de notre réalité, parce que nous ne voulons pas être seuls face à notre propre genèse ! Et la raison pour laquelle nous ne voulons pas être seuls face à notre propre genèse, c’est qu’il nous a été dit par le passé qu’il y a un Dieu au-dessus de nous… Que ce Dieu soit transformé en État, qu’il soit transformé… Coupure – Fin.

mise à jour le 21/08/2024

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