Questions diverses

Paris – credit: @DronalistDailyDose YouTube

Psychologie évolutionnaire 96

“Q : Bernard, comment l’Homme peut être capable de créditer ou transformer le choc du contact…? BdM : Alors la question que le jeune demande, c’est comment l’Homme peut créditer ou donner une valeur fondamentale au phénomène, au choc créé par le contact entre l’invisible et l’ego sur le plan mental, entre la conscience et l’inconscience, comment l’Homme… Quels sont les moyens pour l’Homme de s’aviser de la valeur créative …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Question : Bernard, comment l’Homme peut être capable de créditer ou transformer le choc du contact…?

BdM : Alors la question que le jeune demande, c’est comment l’Homme peut créditer ou donner une valeur fondamentale au phénomène, au choc créé par le contact entre l’invisible et l’ego sur le plan mental, entre la conscience et l’inconscience, comment l’Homme… Quels sont les moyens pour l’Homme de s’aviser de la valeur créative positive de ce choc-là ?

Quand on parle d’inconscience, autrement dit quand on parle de conscience réfléchie, de conscience involutive où l’Homme situe sa vie mentale par rapport à une conscience purement égoïque, il est évident que le contact entre cette intelligence subjective et un champ d’énergie objectif, créatif, dont il ne connaît pas les origines, dont il ne connaît pas les composantes, dont il ne connaît pas ou ne comprend pas l’agenda, crée chez lui un choc, c’est-à-dire que l’ego dans l’involution ou l’ego dans l’inconscience est à l’aise avec lui-même techniquement.

Un être humain normal est à l’aise, il est à l’aise avec son inconscience, il est à l’aise avec ses façons de penser, sa manière de penser, avec sa conscience philosophique, plus ou moins à l’aise, dans le sens que ça fait partie de sa réalité culturelle, il est né avec ça. Et à un certain moment de sa vie, lorsque l’Homme vient en conscience, c’est-à-dire lorsque ce choc-là s’apprête à éclairer son ego et à créer des nouveaux paramètres dans sa conscience personnelle, ce n’est pas facile pour l’Homme d’accepter le processus en soi. Et l’ego de par sa nature voudrait que la conscience quand elle entre en lui, ou quand ellle le pénètre, que cette conscience le pénètre comme lui voudrait que ce soit fait.

Et c’est impossible, parce que la conscience dans sa pénétration déspiritualise l’ego, elle lui enlève les fondations, les structures mentales qui ont fait partie de son inconscience, donc si la conscience enlève ou met à nu l’ego, lorsqu’elle vient en contact avec lui, c’est normal que l’Homme ait de la difficulté à accepter le processus dans sa totalité.

C’est au cours des années, au cours de l’évolution de sa conscience, au cours de sa prise de conscience, au cours des changements intérieurs qui se créent chez lui au cours des années, où il réalise qu’effectivement la conscience c’est un processus créatif qui le sert et qui ne le dessert pas – mais qui semble desservir en apparence – c’est au cours des années qu’il en arrive à pouvoir composer avec cette conscience-là et à ne plus la regretter. Au début il peut la regretter, au début il peut en être offusqué, au début il peut comme on dirait en langage symbolique “maudire les dieux”.

Mais avec le temps, il s’ajuste, parce qu’avec le temps il s’aperçoit que la conscience c’est de l’Intelligence, c’est une énergie créative, c’est une Lumière, et cette Lumière-là fait partie de lui mais elle ne fait pas partie de lui en tant qu’ego, elle fait partie de lui quand l’ego se tasse, quand l’ego s’ajuste, quand l’ego prend une distance, quand l’ego devient moins présent.

Et à ce moment-là, avec le temps, il souffre moins de la conscience, il souffre moins de ce processus de pénétration puissante et il s’amène avec les années à bénéficier de la conscience, être bien avec elle, être créatif dans cette conscience et à ne plus, je dirais, à ne plus avoir d’anxiété existentielle par rapport à une conscience qui est techniquement infinie. Ça répond à votre question un peu ?… Vous avez une autre question à cette question ?

Question : C’est quoi le référent absolu ?

BdM : Le référent absolu c’est une certitude fondamentale qui fait partie de sa cosncience, qui fait partie de l’équilibre entre le plan mental de l’ego et le plan supramental de son Esprit ; cet équilibre-là est très difficile à atteindre parce que justement, ça fait partie de ce qu’on appelle “le processus initiatique”, c’est-à-dire un processsus où l’Homme vient en contact avec une partie indéfinie de lui-même, et il en arrive à pouvoir au cours des années… à réaliser, à le vivre cet équilibre-là.

Et lorsqu’il le vit, ben, il est bien, il est bien parce que la certitude elle est fondamentalement le produit d’un équilibre entre sa matérialité, son immatérialité, entre le mortel et l’Esprit, et une fois que cette certitude-là est établie, l’Homme n’a plus de doute. Ce qui crée la souffrance psychologie chez l’ego, ce qui le replonge dans la conscience philosophique, c’est le doute.

Si l’Homme n’avait aucun doute, autrement dit si le doute n’était pas possible dans sa conscience, l’Homme ne vivrait pas d’initiation solaire, l’Homme vivrait une fusion instantanée, passerait de l’inconscience à la conscience, il passerait d’une rive de la vie à l’autre rive de la vie, il passerait de l’absence de dialogue avec les “dieux”, avec un dialogue directe avc les “dieux” ; ça serait un peu comme un Homme qui a toujours été dans la compagnie des Hommes, à l’aise, et qui un jour vient en contact avec des extraterrestres et il est aussi à l’aise qu’il l’était avec les Hommes.

Mais ça, c’est difficile, et ça ne se peut pas parce que l’Homme a le doute, et qu’est-ce que c’est le doute ? Le doute c’est l’incapacité temporaire, transitoire, chez l’ego, de pouvoir absorber toute la lumière qu’il peut absorber venant de la conscience, c’est-à-dire venant de son Esprit qui veut s’unir, fusionner, former un principe parfaitement unifié en lui ; et cette certitude qui naît de l’absence de doute ne peut pas venir à l’Homme par la conscience philosophique, parce que la conscience philosophique qui est la conscience de l’ego de l’involution, c’est une conscience qui doute.

La philosophie c’est l’expression séculaire du doute raffiné, raffiné, raffiné, raffiné, raffiné, raffiné, par des philosophes, par des penseurs, pendant des millénaires. Alors que dans la conscience pure, le doute est éteint, le doute est éteint parce qu’il y a eu transformation de la conscience psychologique ou philosophique en une conscience pure. Et à ce moment-là, lorsque le doute est éteint, lorsque la conscience philosophique disparaît de l’écran brumeux de la conscience de l’ego, à ce moment-là l’Homme ne doute plus, il est dans la certitude.

Et étant dans la certitude, c’est un peu comme être dans la béatitude spirituelle, mais élevée au niveau du mental. Un Homme qui est en conscience mystique vit une sorte de béatitude spirituelle qui peut être fracturée, rompue, s’il va plus loin dans la reconfiguration de son être. Mais un Homme qui est dans une grande spiritualité, dans une grande vertu spirituelle, il est bien, il n’a pas le doute, il est bien.

Et si le doute entre dans cette maison dorée, dans cette chambre dorée, à ce moment-là il peut vivre un enfer, c’est pour ça qu’on connaît l’histoire des mystiques durant la Renaissance, au Moyen Âge, qui ont vécu le doute pendant des années, qui se sont flagellés, parce que le doute était tellement puissant en eux, parce qu’ils faisaient partie encore de la conscience philosophique, de la conscience théologique, de la conscience du mystique qui pense et qui veut se rapprocher de Dieu, que l’Homme a souffert, qu’il a vécu l’incertitude.

Et lorsque le saint vit de l’incertitude, qu’est-ce qu’il voyait ? Il voyait le diable, alors que l’Homme conscient, une fois qu’il aura éliminé le doute, non pas à partir de lui-même parce qu’on ne peut pas éliminer le doute à partir de soi, l’Homme n’a pas les instruments, l’Homme n’a pas les mains suffisamment puissantes, l’Homme n’a pas la griffe suffisamment puissante pour arracher de sa vision, le doute, parce que le minotaure est toujours là, ses diables sont toujours là, ses démons sont toujours là, c’est-à-dire ses pensées sont toujours là.

C’est lorsque ses pensées commencent à se transformer, lorsque le JE devient un TU, lorsque l’Homme passe de la réflexion à la communication, le JE devient un TU, l’Homme s’habitue au TU, l’Homme vit de moins en moins de JE, l’Homme pense de moins en moins, l’Homme communique de plus en plus, avec le temps il s’habitue à être, il s’habitue à être intelligent, il s’habitue à la communication, il s’habitue à la fragmentation du doute.

Et un jour, il s’habitue à la certitude, et une fois qu’il est très très habitué à la certitude, parce que le doute n’est plus en lui, il est suffisamment avancé, conscient, unifié à son principe, pour passer d’une conscience astrale lorsqu’il meurt à une conscience morontielle, c’est-à-dire à savoir où il va après la vie. Ça, ça fait partie de son retour aux sources, ça fait partie du rêve millénaire que les Hommes ont cherché, mais au prix de quoi ? Au prix d’une totale destruction de sa spiritualité !

C’est la spiritualité qui engendre chez l’Homme le doute de sa conscience, parce que dans la spiritualité de l’Homme, il y a toujours la lutte entre le vrai et le faux, la vérité et le mensonge. Si l’Homme ne vivait pas la dualité du vrai et du faux, ne vivait pas le mensonge dans sa conscience, la désinformation à un niveau ou à un autre, il n’aurait pas le doute. Mais le doute existe chez lui, pourquoi ? Parce que le mental est polarisé. Pourquoi il est polarisé ? Parce que les religions l’ont polarisé.

Les religions ont établi qu’il y a du mal, qu’il y a du bien, qu’il y a des démons, qu’il y a des dieux, donc l’Homme a été tellement mal éduqué pendant l’involution que, les symboles qui ont servi à créer dans sa conscience mortelle un aperçu purement théâtral, fictif, de la réalité, de la Terre, du ciel, des enfers, du purgatoire pour les chrétiens, et d’autres choses pour d’autres religions, a fait en sorte que l’Homme est saisi d’effroi devant la manipulation de sa subjectivité anthroposophique.

Il a de la difficulté en tant qu’être de pouvoir traiter avec des niveaux d’intelligence ou des Intelligences et leur donner parfaitement raison, parce qu’il a été trop manipulé, on lui a trop menti pendant l’involution, et il a peur instantanément du mensonge lorsqu’il est en contact avec les plans. Et c’est cette peur, cette crainte qui est viscérale qui fait partie des bruits de l’âme, qui fait partie du tintamarre de sa conscience sur le plan matériel, qui l’empêche de vivre dans la certitude de ce qui se passe entre lui et son ajusteur de pensée, fait partie d’un agenda parfait, fait partie d’un agencement parfait, fait partie du contact entre la lumière et les ténèbres, fait partie du renversement des ténèbres pour que s’élève dans la concience de l’Homme un nouvel autel, l’autel de la connaissance renversée, c’est-à-dire l’autel du savoir.

Pour ça, il faut qu’il accède à une certaine certitude, et pour ça, il faut qu’il détruise le doute, et le doute ne se détruit que par la souffrance psychologique de la conscience philosophique. L’ego a une responsabilité, a une conscience légitime par rapport à la source, mais cette conscience légitime ou la légitimité de sa conscience ne lui est donnée que lorsqu’il a appris à lutter contre le pouvoir qui s’installe en lui. Et apprendre à lutter contre le pouvoir qui s’installe en lui demande une très grande capacité de déspiritualiser sa relation avec l’invisible.

S’il déspiritualise sa relation avec l’invisible, l’invisible devient à sa hauteur. La relation verticale qui opérait pendant l’involution est remplacée par une relation horizontale, et à ce moment-là l’ajusteur de pensée et lui sont la même chose et sont égaux. Et l’ego en communication télépathique intérieure peut parler avec l’ajusteur de pensée, lui faire connaître certaines choses, comme l’ajusteur de pensée peut faire connaître à l’ego certaines choses. Pourquoi ? Parce que dans ce que nous appelons le savoir, il y a des assises qui se situent dans l’invisible, dans les autres mondes, dans d’autres temps, des assises qui sont tès vastes.

Un ajusteur de pensée peut savoir, peut connaître l’évolution, la chronologie de l’évolution d’une planète comme la Terre sur une base de quatre, cinq-cents millions d’années. Alors qu’un ego ne le peut pas parce qu’un ego pense, un ego n’est pas capable d’absorber des données même au niveau, par exemple, de vos machines, de vos cerveaux électroniques, il y a des limites à la composante de l’intelligence parce que vous avez des mémoires.

Les mémoires doivent être étendues pour recevoir plus de matériel, ainsi de suite, il faut que les machines soient plus puissantes pour pouvoir digérer et faire une manutention de ce matériel, sinon le matériel saute. C’est la même chose pour l’Homme. Donc pour que l’Homme en arrive à avoir une relation horizontale avec l’ajusteur de pensée, autrement dit pour que l’Homme ait une conscience supramentale parfaite, c’est-à-dire une conscience supramentale qui n’est ni spirituelle, ni psychologique, ni vibrante, au point où elle affecte ses émotions et fait jaillir en lui de la crainte, il faut qu’il ait beaucoup de certitude. Il faut qu’il n’y ait plus de doute, il faut qu’il ait lutté contre la puissance du pouvoir qui s’installe, il faut qu’il ait lutté pendant des années contre la présence qui peut le dominer, non pas parce qu’elle veut le dominer, mais parce que sa présence, sa puisssance est plus grande que ce que l’Homme a connu de lui-même.

Mais une fois que l’Homme connaît sa puissance, que l’Homme sait qu’il est capable de traiter d’égal à égal avec des niveaux d’intelligence qui ne sont pas sur le plan matériel, qui peuvent être sur le plan astral, qui peuvent être sur le plan morontiel, à ce moment-là il n’a plus de problème avec la gestion de ce qu’on appelle le fruit ou l’abondance de l’intelligence. Il peut être très très intelligent et il n’en souffre plus, parce que le doute ne peut plus déchirer son Esprit.

Et le doute ne peut plus déchirer son Esprit parce qu’il a appris au cours des années à faire face à beaucoup d’intelligence qui s’imposait, de par sa vibration, de par sa Lumière, il a appris à être habité et en même temps qu’il était habité, à contrôler l’habitation. Et comment l’Homme a contrôlé l’habitation ? En ne croyant pas ce qui l’habitait, en ne se laissant pas manipuler par ce qui l’habitait, en se protégeant contre ce qui l’habitait, en devenant aussi intelligent que ce qui l’habitait.

Mais pour que l’Homme sache ces choses, il faut qu’il entre dans un nouveau cycle d’évolution, il ne peut pas savoir ces choses quand il fait partie de l’involution. Il ne peut pas savoir ces choses quand il fait partie de la chrétienté. Il ne peut pas savoir ces choses quand il croit, il ne peut pas savoir ces choses quand il a un esprit de jésuite, il doit savoir ces choses quand il a déchiré les voiles du temple, quand il a banni de sa vision toutes les idoles qui pendant l’involution ont servi à consacrer son ego sur l’autel de la réflexion.

Il doit être seul, il doit être capable d’être seul, il doit être son propre chevalier, et il doit pouvoir manier la lance devant n’importe quel Esprit, n’importe quelle Intelligence, n’importe quelle forme qui ose s’imposer à lui à travers l’utilisation de la croyance. S’il a réussi ceci, il a détruit le doute, il est dans la certitude, il est égal avec l’ajusteur de pensée, et c’est ce “qu’ils” veulent ! C’est l’évolution. C’est le retour à la source.

Une fois que l’Homme a établi cette relation, la religion n’existe plus dans sa conscience, la spiritualité n’existe plus chez lui et il n’est plus capable en tant qu’être de se subordonner à quoi que ce soit, ni Homme, ni esprit, ni désincarné ! Il est libre, il est Lumière, il est unifié, il est retourné à la source, et lorsqu’il sort de son corps matériel à la fin de son lien avec la Terre, il sait où il va, il a conscience, la communication continue, il se retourne le dos au monde de la mort parce qu’il a gardé contact avec sa source. Et il entre en morontialité, c’est-à-dire qu’il n’a plus de temps à perdre dans l’incarnation ou le processus incarnationnel sur la Terre, il ne fait plus partie de l’Humanité, il ne fait plus partie des Humanités, il fait partie d’autres niveaux d’évolution.

Donc la certitude ce n’est pas une attitude forte de l’ego, la certitude c’est le résultat d’une lutte où l’Homme a appris à abattre ce qui était en opposition avec lui, et qu’est-ce que c’est qui est en opposition avec l’Homme ? Ce n’est pas la Lumière, ce n’est pas l’ajusteur de pensée, c’est le doute. Un Homme qui n’a pas de doute, qui ne vit pas le doute, qui est dans cette certitude dont je parle, il est parfaitement en harmonie avec sa source. S’il dit quelque chose en relation avec la source, c’est pour la transformation de ses corps, c’est pour la tranformation de son être, pour être encore en plus grande harmonie avec la source. Mais s’il a le doute, s’il a l’incertitude, il va vivre une initiation, c’est ça l’initiation.

L’initiation, la définition de l’initiation, c’est une période pendant la vie de l’Homme où il est obligé de s’apercevoir qu’il vit le doute. Qu’est-ce que c’est la destruction, l’annihilition, l’absence ou l’arrêt de l’initiation ? C’est la période dans la vie de l’Homme où il a finalement mangé complètement le fruit du doute et il l’a éliminé. Il n’y en a plus, donc à ce moment-là l’initiation n’existe plus, il est libre comme auparavant, mais avec cette différence que maintenant il est réellement libre. Alors qu’auparavant il avait simplement le libre arbitre et l’illusion d’être libre. D’autres questions ? Oui ?…

Question : Vous êtes en conscience toute la journée ?

BdM : Éventuellement c’est vingt-quatre heures par jour, et vingt-quatre heures par jour c’est fatigant parce que c’est vingt-quatre heures par jour. Et je parlais justement à quelqu’un ce soir qui disait : “Bon, ben, moi desfois, j’ai des sauts de conscience, il y a des périodes où je ne suis plus en conscience”, et je disais à cette personne : “Moi j’aimerais ça être comme ça, j’aimerais ça être en vacances de conscience, prendre un “break” de la conscience, pas être conscient, être comme l’Homme”. Mais ça, c’est impossible parce qu’une fois que la conscience grandit, s’installe, elle fait partie de soi, ça fait partie de notre conscience. Mais effectivement, il y a des périodes dans l’évolution de l’Homme où la conscience n’est pas là. Et vous le saurez quand la conscience ne sera pas là. Mais éventuellement la conscience sera là chez l’Homme toujours, toujours !

Question : C’est vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et le repos ?

BdM : Vous vous reposez… Ce n’est pas une affaire de repos, c’est une affaire de conscience…

Question : C’est une affaire de contenance ?

BdM : C’est une affaire de contenance, oui. Mais on est habitué, tu deviens habitué ; ça, c’est comme un type qui fait la course olympique, un type qui a remporté une médaille d’or, qui a fait, je ne sais pas moi, les cent mètres, qui est le meilleur coureur du monde, ça ne le dérange plus de courir. Il a la contenance, mais quand il avait commencé, là c’était… C’est la même chose pour la consience.

Question : La contenance, c’est souffrance ?

BdM : La contenance, ce n’est pas souffrant si la vie est suffisamment harmonisée pour la sensibilité de l’ego, autrement dit si les choses, les évènements vont assez bien. Mais si vous traversez la rue et que vous passez en dessous d’une maison, et qu’une roche vous tombe sur l’épaule, et que vous devez aller à l’hôpital vous faire opérer, c’est très dur pour un Homme conscient. C’est beaucoup plus dur que pour un Homme inconscient, parce que là, toute sa sensibilité entre en jeu.

Donc si la vie va bien, s’il n’y a pas trop de choses, autrement dit s’il n’est pas trop sujet aux lois d’accident, à ce moment-là c’est pas pire ! Si les planètes sont suffisamment bonnes, c’est pas pire ! La vie peut être bien, être bien… Mais est-ce que la vie peut être parfaite, quand on est conscient ? Je ne crois pas, parce qu’il y a toujours un travail qui se fait, il y a toujours une amélioration, il y a toujours un perfectionnement, parce que dans le fond la conscience prépare l’Homme à passer à la conscience morontielle.

Donc ils vont utiliser tout dans la vie pour l’amener à un perfectionnement de ses corps subtils, par contre avec les années, il y a un équilibre entre les forces psychiques de la conscience et l’Homme lui-même, et à ce moment-là on peut dire que la vie est suffisamment agréable. L’équilibre est dû au fait que l’Homme a appris à se protéger des forces, il a appris à se protéger dans ce sens qu’il s’est moins soumis à un déséquilibre de ses corps.

C’est plus facile pour l’Homme de se protéger probablement quand il n’est pas dans la fusion, quand il va vers la fusion, que quand il est en fusion. Quand il est en fusion, c’est plus difficile de se protéger parce que les forces sont très très présentes, et elles peuvent très très facilement fusionner davantage avec lui pour lui faire aller encore plus loin dans son évolution. Mais pour l’Homme en général, un Homme qui est normal, un Homme qui est intelligent, un Homme qui n’est pas trop “gaga”, il peut facilement se protéger au niveau de ses forces internes et avoir une vie suffisamment agréable. La souffrance c’est un phénomène très local, c’est très terrestre la souffrance.

Question : (concernant l’évolution de l’Homme).

BdM : L’évolution de l’Homme et les mécanismes pour faire évoluer les races sur la Terre, ces décisions-là seront faites quand la conscience morontielle aura suffisamment grandi sur la Terre pour que s’établisse ce qu’on appelle, ou ce qu’on peut appeler “une Régence planétaire”. Et c’est à partir des décisions de cette Régence planétaire là que seront mis en marche de nouveaux mécanismes pour l’évolution de l’Humanité, des différentes races et des paramètres extrêmement oppositionnels qui existent entre les races et leurs mémoires, ainsi de suite.

D’autres questions plus terre à terre, sur la conférence ? Bon, je continue. Je vous donne un exemple, je vais vous donner un exemple à travers mon expérience, bon, je reçois de l’information, et je ne comprends pas l’information. Donc si je ne comprends pas l’information, il faut qu’on me parle plus clairement, mieux ! J’ai le droit en tant qu’Homme de demander qu’on me parle plus clairement. Pourquoi j’ai le droit ? Parce que la conscience ne peut pas refuser à la conscience.

Donc, la conscience ici ne peut pas refuser à la conscience ici, mais elle peut la faire attendre, elle peut jouer avec les nerfs de l’ego, elle peut jouer avec les nerfs de la salle, autrement dit elle peut jouer un jeu qui va toujours servir à expliquer quelque chose. Donc là, quand on me parle comme il faut, on me dit : La conscience psychologique sert toujours à l’Homme à expliquer des choses ou à réfléchir sur les choses, alors que la conscience créative sert toujours à l’Homme à exprimer des choses. Il y a une grosse différence entre exprimer et expliquer. Quand on exprime, on ne sait pas ce qu’on va dire ; quand on explique, on sait ce qu’on va dire.

Et la différence apparaît très ténue, mais il y a une grande différence entre les deux. Si je sais d’avance ce que je vais vous dire, je suis dans la conscience psychologique, j’ai étudié le format auparavant, j’ai fait des études, j’ai pris des notes. Si je suis dans la conscience créative, je crée, je n’ai pas besoin de savoir ce que je vais dire, je suis dans le vide, j’avance dans le vide et “eux” remplissent le vide. Pour que l’Homme puisse bien le faire, pour que l’Homme puisse s’adapter facilement à cette situation, il faut qu’il ait un minimum de doute, donc il faut qu’il ait un maximum de certitude. Une fois qu’il a ceci, c’est très facile d’être créatif, c’est très facile de savoir, c’est très facile de créer, d’exprimer, et ça devient de plus en plus difficile de réfléchir.

Donc le prix que l’Homme paie pour savoir, c’est la perte de la mémoire, une diminution de la mémoire, une diminution mécanique de la mémoire ; ça ne veut pas dire qu’il n’y a plus de mémoire, mais ça veut dire qu’on peut facilement lui retrancher la mémoire pour lui faire savoir qu’il n’a plus besoin de mémoire pour savoir. Et il est évident que dans le processus de conscientisation, sur le plan matériel, l’Homme apprendra à vivre avec une diminution de sa mémoire.

Au début ça le fragilisera, ça l’insécurisera, parce que notre mémoire pendant l’involution, ça a été la mesure de notre intellect, ça a été la mesure de notre capacité de ramener à notre vision les choses qui avaient été sues, lues, exprimées dans le passé, les choses qui appartenaient à d’autres. “Ils” ne veulent pas que l’Homme exprime les choses qui appartiennent à d’autres. Ils veulent que l’Homme exprime les choses qui appartiennent à la conscience, qui font partie de l’infinité de la conscience, qui ne font pas partie de la mémoire de l’Humanité, sinon l’Homme ne peut pas revenir à la source, l’Homme ne peut pas créer une nouvelle façon de voir et l’Homme ne peut pas savoir, parce qu’à ce moment-là il est obligé de réfléchir pour atteindre ce qui a déjà été vécu.

Donc la conscience c’est réellement se libérer du connu, être libéré du connu. La conscience créative, c’est être libéré du connu ; la conscience psychologique, c’est être reconnu par le connu, être dans le connu. Vous ne pouvez pas écrire un livre si vous êtes en conscience créative et avoir des citations de tel Homme et tel Homme dans le passé. On vous refusera les citations, parce que les citations c’est de la mémoire.

Ce sont des façons subjectives d’avoir perçu, ça fait partie de l’involution, ça fait partie de la connaissance, ça fait partie de l’échafaudage des vérités ; ils ne sont pas intéressés à l’échafaudage des vérités, ils sont intéressés à la destruction de ces échafauds, ils veulent que l’Homme crée une nouvelle base, une nouvelle fondation, une fondation basée sur la relation entre la Lumière et lui-même, et ça c’est la conscience créative.

C’est pour ça que l’ego devra s’habituer à la certitude et il en arrivera à le faire au fur et à mesure où il se libérera du doute. Mais comment l’ego se libère du doute, quel est le premier pas de l’Homme pour se libérer du doute ? C’est de savoir que ce n’est pas lui qui pense. Parce que si vous pensez que vous pensez, vous ne vous libérerez jamais du doute, jamais ! Mais si vous commencez à laisser de côté l’impression que c’est vous qui pensez, vous allez vous libérer lentement du doute.

Vous aurez peut-être des pensées qui viennent d’ailleurs, qui viennent d’un plan qui n’est pas suffisamment… Qui est encore pollué, un plan astral. Vous aurez peut-être des pensées qui ne sont pas encore réellement intelligentes, mais vous saurez que venant d’ailleurs, les pensées, et n’étant pas intelligentes à la mesure que vous voudriez qu’elles soient, vous saurez à ce moment-là qu’on vous ment.

Donc si vous êtes jalouses ou si vous êtes jaloux et que vous avez des pensées vous instruisant que vous êtes jaloux, ayant su que la pensée vient d’ailleurs, vous saurez qu’on vous dit que vous êtes jaloux, alors qu’on vous manipule à travers cette pensée, vous vous éloignerez de cette pensée, vous saurez que vous êtes manipulés à croire que vous êtes jaloux ; vous cesserez de croire parce que l’instruction vous aura fait savoir un jour que l’Homme ne doit pas croire.

Et sachant que vous n’avez pas à croire que vous êtes jaloux parce qu’on vous a instruit que vous l’étiez, vous vous libérerez du mal de l’âme, de la jalousie. Vous deviendrez des êtres libres, vous ne serez plus jaloux, vous ne serez plus ceci, vous ne serez plus cela, vous deviendrez autre. Et cette autre chose, ce sera votre réalité, ce sera votre identité, ce sera ce personnage qui crée, ce sera ce personnage qui ne réfléchit plus ou qui réfléchit moins !

Ce sera ce personnage qui “parle avec”, ce sera ce personnage qui se fait facilement adressé dans le TU et non dans le JE. Ce sera ce personnage qui a la capacité instantanée de déchirer les mystères. Ce sera ce personnage qui a la capacité instantanée de sauter par-dessus les “Himalayas” de l’autorité involutive. Et quand vous pourrez sauter par-dessus les “Himalayas” de la vérité involutive, vous serez libre des PhD, vous serez libre des Papes, vous serez libres des Églises, vous serez libres des idéologies, vous serez libres des mythologies, des mémoires de races !

Vous serez noirs et vous ne serez plus prisonniers de “l’héllénisme”, vous serez chrétiens et vous ne serez plus prisonniers de la théologie ou de la catéchèse. Vous serez bouddhistes et vous serez libres de la conscience spirituelle unifiée bouddhique ou nirvanique. Vous serez libres de tout parce que vous aurez séparé le réel et l’irréel, et en le faisant, la vérité ne vous instruira plus, elle ne vous intéressera plus, parce que dans la vérité quelle que soit son apothéose, il y a toujours le mensonge, parce qu’il n’y a rien qui se tient dans le monde de la pensée qui ne soit pas fait de deux faces.

La seule chose qui n’a pas de face, c’est la Lumière, tout le reste, toute forme a deux faces, la face que vous voyez qui vous plaît qu’on appelle la vérité, la face que vous ne voyez pas qu’on appelle le mensonge, mais la face du mensonge supporte la vérité… Elle le supporte ! La preuve, regardez ce qui a été vrai dans un siècle qui ne l’est plus dans un autre, ce qui a été vrai dans un temps qui ne l’est plus dans un autre !

Et c’est ce phénomène de polarisation qui a créé l’ego, qui a substitué la communication télépathique avec le morontiel pendant des millénaires, des âges, c’est ça qui a fait que l’Homme aujourd’hui n’a plus d’identité, qu’il souffre dans son Esprit, qu’il souffre dans son âme, qu’il ne sait plus où il est, pourquoi il est, qu’il se pose la question : “D’où je viens, où je vais, où je suis ? Est-ce que Dieu existe”… ?

Donc si l’Homme a toutes ces questions dans son mental, si l’Homme est ameublé dans son Esprit à un point où il n’est plus capable de se promener chez lui dans un espace libre, parce qu’il y a trop de meubles, un jour il sera obligé, forcé de les jeter un à un par la fenêtre. Évidemment l’Homme ne jettera pas tous les meubles par la fenêtre tout d’un coup, vous ne pouvez pas jeter les chaises et les tables en même temps ; vous prenez une chaise, une table, un saut de pas !

Et vous en viendrez un jour à devoir rejeter ou jeter par la fenêtre les choses les plus lourdes de vos meubles, les plus belles antiquités. Les plus belles antiquités, ce sont les choses que nous appelons le “sacré”, le concept de Dieu, le concept de la Vierge pour le très religieux, le concept de l’autorité pour ceux qui aiment les Papes, le concept de la doctrine pour ceux qui ont besoin d’être encadrés ! Le concept de la spiritualité pour ceux qui ont peur de n’être pas bons, le concept de la connaissance pour ceux qui veulent être intelligents !

Et je pourrais continuer comme ça et évaluer tous les concepts qui font partie de votre demeure, de votre maison, de vos meubles, et un jour, vous devrez entrer dans votre maison, voir qu’il n’y a aucun meuble, et lorsque vous n’aurez plus de meuble chez vous, qu’est-ce que vous ferez ? Vous ressortirez par la porte de l’avant, vous ne rentrerez jamais chez vous, vous marcherez dans les rues de la vie et vous serez libres.

C’est la conscience créative, ce n’est pas une conscience spirituelle, ce n’est pas la conscience qui donne aux pauvres, c’est la conscience qui se protège des forces occultes chez l’Homme, et ensuite on peut donner aux pauvres si on veut, si c’est intelligent de le faire, si ça ne les retarde pas dans leur évolution, si ça ne leur enlève pas de la volonté d’aller travailler. On peut même savoir combien d’argent ils ont dans leur poche. Moi, j’ai déjà dit à un Homme sur la rue : “Vous avez trente-trois dollars et cinquante sous dans votre poche”, il me dit : “Mais comment vous savez ça, vous voulez me voler”… (rires du public). On continue notre chemin ! Ça fait simplement partie des jeux de la conscience. Vous avez des questions ? Oui, monsieur ?

Question : Simplement, vous dites souvent : Il me dit, et d’autres fois, vous dites : ils me disent ?

BdM : Ce n’est pas important ça, j’ai toujours fait ça probablement pour souligner qu’il y a grande quantité d’êtres sur les autres plans, et des fois pour souligner que j’ai le mien.

Question : Comment on fait pour trouver la façon constructive de fonctionner, si on perd de la mémoire ?

BdM : Vous trouverez toujours la façon, vous trouverez toujours la manière de vous activer, de fonctionner, vous trouverez toujours un truc, il y aura toujours une manière. Vous n’avez pas à vous inquiéter parce que si vous devez faire quelque chose, vous aurez toujours l’énergie pour le faire. Si vous êtes ingénieur par exemple, vous ne perdrez pas votre mémoire trop rapidement.

Quand je parle de la perte de la mémoire, je ne veux pas dire qu’on se lève un matin, on n’a plus de mémoire, que le disque dur est effacé ; je dis simplement qu’il y a une diminution du rappel volontaire de l’ego au niveau de la mémoire, mais ça ne veut pas dire que la mémoire est effacée. Moi souvent, je parle, j’emploie des mots, je reviens avec des concepts historiques, les mots viennent !

Un jour j’étais sur la rue… À Montréal, je voulais présenter ma femme à quelqu’un, j’ai dit : “Hoo, je te présente ma femme… Comment tu t’appelles”… ?! (rires du public). Donc je suis allé par en dedans, j’ai dit : “Qu’est-ce qui se passe, je passe pour un con”… Ils m’ont dit : “Sois patient, patient”… On voulait simplement travailler sur mon ego et aussi sur celui de ma femme (rires du public). C’était… L’Esprit est très enjoué, ils ont beaucoup de plaisir avec l’Homme, ils aiment l’Homme, ils ont beaucoup de plaisir ! Mais les Hommes se prennent au sérieux, on se prend au sérieux : “Ah ! Mais j’ai oublié le nom de ma femme ! C’est abominable, c’est une abomination, c’est terrible, qu’est-ce qu’on va penser”… ! Je n’étais pas habitué, c’était le début de ma fusion, maintenant je suis habitué, si j’oublie même mon nom maintenant, ça ne me dérange pas (rires du public). Question ? Je continue…

Dans la conscience philosophique, il y a de la spéculation, qu’est-ce que c’est de la spéculation ? De la spéculation, c’est du doute organisé, c’est du doute tellement bien organisé qu’on a l’impression de l’éliminer, on a l’impression de ne plus en être victime, on a limpression de l’avoir vaincu. De la spéculation, c’est lorsque l’Homme spécule sur l’existence de Dieu, par exemple ! “Combien d’anges dansent sur la pointe d’une épingle”… !

L’Homme a beaucoup de plaisir à spéculer, pourquoi ? Parce que dans le processus de la spéculation, il découvre qu’il a le pouvoir psychologique, mental, de travailler finement avec les formes, il devient un orfèvre de la forme. Il y a des gens qui sont tellement bons, tellement talentueux, tellement maîtres de la forme, qu’ils deviennent des grands orateurs, qu’ils deviennent des grands parleurs, qu’ils deviennent des grands centres d’expression.

Ils peuvent magnétiser l’Homme, ils peuvent l’instruire facilement, ils peuvent lui donner une bonne éducation, ils peuvent créer chez lui l’impression qu’ils sont réellement supérieurs. Alors que dans la conscience créative, cette nature, cette façon d’être, cette façon de parler, cette façon de manifester le mot ou la parole n’existe pas, parce que lorsque la conscience est créative, l’ego est tellement dilué que, lorsque l’Homme vient en contact avec l’Homme, il a l’impression que lui et soi-même sont UN.

Il y a une unité là, parce que l’Homme a l’impression de sentir que ce que l’ego dit, lui il le sait. Alors que dans la spéculation, lorsque l’Homme joue avec les mots, qu’il est dans la connaissance, il a toujours l’impression d’imposer ou de subordonner l’autre, de lui faire sentir que lui le sait, mais lui, l’autre ne le sait pas encore. Il est en train de l’apprendre. Alors que la conscience, quand elle est créative, elle met l’Homme en vibration et elle l’élève en même temps que lui s’élève sur le plan de cette conscience !

Et elle permet à l’Homme de réaliser, même l’Homme très simple, de réaliser qu’effectivement ce que cet ego-là dit, lui il le sait ; peut-être qu’il ne peut pas l’exprimer avec autant d’agilité, mais il le sait. C’est très important pour l’Homme de savoir qu’il sait. Et si jamais des Hommes vous parlent, que ce soit des grands Hommes ou de petits Hommes, mais si jamais les Hommes vous parlent et qu’ils vous disent des choses que vous savez, sachez que ce que vous savez c’est réel, et que vous le savez et que vous l’avez su avant qu’ils vous le disent.

Et à partir de ce moment-là, de cette expérience-là, vous commencerez à découvrir que vous avez de l’intelligence, que vous avez une conscience créative, que vous avez aussi une conscience psychologique, parce que l’Homme encore est fait de deux aspects, mais éventuellement la conscience psychologique perdra du terrain, la conscience créative deviendra beaucoup plus présente. Et vous vous découvrirez un jour de l’intelligence, c’est-à-dire que vous réaliserez que vous pourrez dire des choses, que vous savez dire des choses, que vous avez dit des choses !

Et que ces choses que vous dites et que vous avez dites, sont réelles, qu’elles sont valables, elles sont créatives, elles sont totalement éloignées de la vérité, elles sont fondées sur votre réalité qui est une réalité universelle. Et à ce moment-là, d’autres viendront vers vous, pourront écouter ce que vous dites, et ils bénéficieront de votre verve, de votre conscience, de votre savoir, et ils s’apercevront qu’eux aussi savent.

Et avec le temps, de bouche-à-oreille, les Hommes s’entendront parler, les Hommes bénéficieront du langage parlé, et les Hommes réaliseront qu’il existe dans le monde une nouvelle conscience, c’est-à-dire une nouvelle façon d’être, une nouvelle façon d’interpréter le réel, et une façon qui n’est plus spéculative, c’est-à-dire qui n’est plus basée sur le besoin de l’ego de se rapprocher de l’impression de la connaissance. Question ? Vous avez des questions ? Pas de questions ? Une petite question ? Une moyenne question ? (rires du public). Monsieur, là-bas ?

Question : Bernard, lorsque vous dites que l’être qui doute peut spéculer…

BdM : L’être qui doute ou l’être qui a encore en lui du doute est forcé jusqu’à un certain point de spéculer dans certaines régions de son savoir, parce qu’il n’a pas la capacité encore suffisamment développée de déchirer les voiles. Ce que j’appelle “déchirer les voiles”, c’est maîtriser l’opposition psychologique de la forme. Si vous me dites par exemple : “Qu’est-ce que c’est telle chose”… Bon ! Si vous me dites : “Qu’est-ce que c’est l’atome”… Je dois être capable de vous répondre.

La conscience sait qu’est-ce que c’est l’atome. Si je ne suis pas capable de vous répondre, c’est parce que je suis dans la phase spéculative de ma conscience ; j’aurai l’impression que je ne suis pas suffisamment éduqué, j’aurai l’impression que je ne suis pas suffisamment conscient, il y aura une objection, il y aura une opposition. Il faut que je sois capable de briser, de déchirer ce voile. Si je suis capable de le faire, je passe de la spéculation à l’autorité de la conscience créative.

Autrement dit j’ai le pouvoir de parler, donc si vous êtes un physiciste, j’ai le pouvoir de parler à vous en tant que physiciste, si vous êtes médecin j’ai le pouvoir de parler avec vous en tant que médecin, et ça, ça fait partie de la conscience créative. Mais il faut que j’aie dépassé le stade de la spéculation, c’est-à-dire il faut que j’aie dépassé le cap dans ma conscience où je puisse penser que je suis limité. Et si je pense que je suis limité, je le suis. Aussitôt que je pense que je suis limité, je le suis, la pensée de ma limite est ma limite ; l’absence de pensée de ma limite, c’est mon infinité. C’est comme ça que ça fonctionne.

Question : Ce n’est pas évident !

BdM : Non, évidemment ce n’est pas évident, c’est pour ça que l’évolution de la conscience sur la Terre, c’est très long, ce sera très long d’ailleurs, ça fait partie d’un processus évolutionnaire qui va durer des âges. Par contre, chez l’Homme dans sa vie, il peut en arriver dans sa petite vie, dans sa courte vie, à réaliser que c’est possible. Mais pour ça, il faut qu’il soit très très conscient que la parole créative, la conscience créative, vient d’ailleurs, qu’il est simplement canal, et qu’il se donne en tant qu’ego la capacité d’être canal.

Qu’est ce que ça veut dire “être canal” ? Être canal, ça veut dire : Ne pas être banal comme un ego. Si on n’est pas banal comme un ego, on devient canal. Si on est banal comme un ego, on n’est pas canal. Mais ne pas être banal comme un ego, ça veut dire aussi prendre consience que quand l’énergie passe, on soit suffisamment transformé, transparent pour qu’elle passe.

Pour que le soleil passe à travers la lentille, il faut qu’il n’y ait pas de poussière. La poussière s’élimine avec l’évolution, la transformation, la souffrance du doute, le développement de la certitude, et après ça, ça devient facile de parler facilement de n’importe quoi.

Question : Et le temps chez l’ego ?

BdM : Le temps chez l’ego, ça fait partie de la mesure de son manque d’ajustement avec la vibration.

Question : Il a une responsabilité ?

BdM : Non, il n’y a pas de responsabilité, ça fait partie de sa transformation, il ne peut rien. Une fois que s’installe la Lumière, elle fait son travail, elle s’achemine. Et avec le temps, elle pénètre suffisamment l’Homme pour qu’il soit unifié à elle, et à ce moment-là le temps n’existe plus dans le sens psychologique nécessaire pour en arriver à la fluidité de son Esprit, il est dedans. Mais tant qu’il n’a pas atteint ce point-là dans sa vie, il vit du temps, il a l’impression qu’il n’est pas créatif, il a l’impression qu’il ne peut pas se manifester créativement comme il le voudrait, ainsi de suite. Et ça, ça fait partie de la souffrance de l’ego, ça fait partie de la transformation de l’Homme, ça fait partie du temps nécessaire à la restructuration psychique de son être, et chaque Homme est différent.

Certains auront un temps de dix ans, certains auront un temps de vingt ans, d’autres auront un temps de trente ans, d’autres ne pourront jamais en arriver dans cette vie à une transformation intégrale de leur être, mais ils auront déjà commencé à vivre une transformation. Et avec le temps, ils en arriveront un jour à pouvoir passer plus rapidement à une autre conscience.

Les Hommes ne sont pas faits du même matériel, nous n’avons pas les mêmes acabits, aucune âme n’est pareille, aucun ego n’est pareil, ce qui est facile pour un est difficile pour l’autre, ce qui est difficile pour un est difficile pour l’autre, ainsi de suite. Aucune âme n’est semblable. Considérez l’âme comme un cristal, dans chaque âme il y a une faille, et dépendant de la faille, l’Esprit travaille. Et dépendant de la faille, l’Esprit prendra plus de temps à transformer ce cristal en une pierre parfaite.

Nous venons au monde avec une faille, nous venons au monde avec une faiblesse dans l’âme, c’est-à-dire que nous venons au monde avec une incapacité, cette incapacité est formée de nos vies antérieures, elle est formée de nos expériences antérieures, elle fait partie de nos mémoires, elle est gradée dans la partie frontale de notre être, donc capturée par l’ego, capturée par la pensée, capturée par l’Homme qui pense, capturée par l’Homme qui se compare aux autres Hommes, capturée par l’Homme qui vit dans une civilisation retardée comme en Afrique, capturée par un Homme qui vit dans une civilisation très matérielle, mais très avancée comme en Amérique, capturée par une civilisation qui est très ancienne comme en Chine.

Donc nous avons de lourds fardeaux à supporter sur le plan mental de notre inconscience spéculative, mais ce fardeau ça fait partie de l’évolution, ça fait partie de notre vie, ça fait partie de notre programmation. On est né où on doit, on a les parents qu’on a besoin d’avoir. Il n’y a pas de hasard dans la vie, il y a énormément de finesse, d’intelligence, de programmation, d’organisation, sur les autres niveaux.

Nous devons en arriver à travailler avec cette intelligence pour reconnaître et comprendre notre statut planétaire, comprendre pourquoi nous sommes ce que nous sommes, pourquoi nous avons des infirmités, pourquoi nous avons des maladies, pourquoi nous avons tel genre de femme, tel genre d’homme, pourquoi nous avons certaines incapacités, alors que d’autres ont des talents abominables.

Ça fait partie de l’évalu!ation psychologique de l’ego, ça fait partie de tout le travail de la souffrance de l’âme que l’ego vit dans sa vie lorsqu’il spécule sur sa nature. Spéculer sur soi, c’est voir les autres plus grands que soi, spéculer sur soi, c’est voir que l’Homme sur la Terre vit de grandes inégalités que, lui étant Homme, faisant partie de cette Humanité, a été mal servi. On se sent toujours mal servi par la vie, alors qu’on est parfaitement servi par la vie. Bye. (Applaudissements).

mise à jour le 21/08/2024

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