L’Apocalypse de Saint-Jean, première partie

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Conférence avec Richard Glenn 25a

“RG : Bonsoir. Le mois dernier, ça s’intitulait “Les Temps des Révélations”, ce mois-ci ça s’intitule “L’Apocalypse”. J’ai bien pensé que la prochaine, ça serait : “La fin des Temps” – en partie – mais Les Temps des Révélations et L’Apocalypse c’est très semblable. Et je sais que vous avez …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Première partie

Richard Glenn (RG) : Bonsoir. Le mois dernier, ça s’intitulait “Les Temps des Révélations”, ce mois-ci ça s’intitule “L’Apocalypse”. J’ai bien pensé que la prochaine, ça serait : “La fin des Temps” – en partie – mais Les Temps des Révélations et L’Apocalypse c’est très semblable. Et je sais que vous avez sursauté lorsque vous avez appris qu’on parlerait encore de ces choses que tout le monde aime, parce que ça donne des “thrill” (sensations fortes), l’angoisse.

Et quand on lit le texte de l’Apocalypse, on s’aperçoit qu’on ne comprend rien, c’est tout des symboles, c’est tout des mythes. On peut faire deux choses. Ou on survole ce qu’est l’Apocalypse à travers le texte – je l’ai ici – ou au départ on écoute ce que Bernard a à nous dire sur ces connaissances qui ont été transmises sur l’île de Patmos à un type qui était retiré, qui s’appelait Jean, et qui a transmis ses connaissances, que d’autres disent être un texte d’alchimie trafiqué ; que d’autres enlèvent à l’apôtre Saint-Jean pour le donner à un autre Jean.

Ça fait beaucoup de complications quand on pense que l’Apocalypse qui est le dernier texte de la Bible – après ça c’est fini – nous laisse songeur sur la fin des temps !…

BdM : C’est une question, ça ? (rires du public).

RG : Je commence, mais “il” va me couper. Prologue : Révélations de Jésus-Christ que Dieu lui a donné pour montrer que ses serviteurs… Ça peut durer assez longtemps, hein…

BdM : Non. On me disait de commencer tout de suite (rires du public).

RG : C’est ça.

BdM : Qu’est-ce que vous voulez savoir sur l’Apocalypse ?

RG : D’abord, est-ce que le texte est si important pour qu’on l’insère dans le texte sacré de tous les peuples chrétiens, ça veut dire catholiques, protestants etc., et qu’on l’insère comme étant le dernier texte, le dernier qui est très compliqué à comprendre ? Et on sait que la Bible était interdite au peuple il y a encore cinquante ans. À moins d’être prêtre, curé etc. on n’avait pas le droit de lire la Bible. Maintenant tout le monde la lit, mais tout le monde l’interprète à sa façon.

BdM : Vous me demandez si le texte est important. Effectivement, si le texte a été donné à l’humanité, il a été donné à l’humanité pour une raison, et c’était pour instruire l’humanité de l’évolution future de son histoire. Le texte a été écrit par Jean mais il a été transmis par Jean-Baptiste. Jean-Baptiste était mort, et le texte a été transmis à Jean par Jean-Baptiste qui avait des liens karmiques de haute évolution.

Mais la raison pour laquelle les textes… D’ailleurs la raison pour laquelle tous les textes occultes sont donnés à l’humanité, c’est pour donner à l’humanité une vision de l’avenir, pour donner à l’humanité soit un espoir ou soit pour corriger sa tendance naturelle à la déchéance. Et lorsque les textes, ces textes occultes sont donnés à l’Homme, naturellement, ils sont interprétés par l’Homme parce que l’Homme interprète tout ce qui lui est donné selon ses émotions, et selon sa personnalité, et selon le temps aussi où il reçoit ces textes.

Mais l’Apocalypse, les textes anciens, d’ailleurs tous les textes anciens, tout, tout… Même les textes qui ont été donnés dans le passé aux anciens initiés du Tibet, des Indes, étaient des textes qui devaient servir à promulguer, sur la planète Terre, des formes suffisamment puissantes qui devaient servir à constituer pour l’Esprit de l’Homme à venir, une réserve d’intelligence, une réserve d’informations spirituelles, dont la fonction fondamentale était de servir l’Homme, tant que l’Homme ne pouvait pas se servir par lui-même.

Autrement dit, tous les textes anciens jusqu’à la Bible, jusqu’à l’Apocalypse, ont une fonction, c’est de donner à l’Homme suffisamment de nourriture mentale pour soutenir son émotionnel, tant qu’il n’a pas dépassé le stage de l’Homme ; tant qu’il n’est pas arrivé au stage de la conscience personnelle pure et universelle qui le délie complètement des influences psychologiques et symboliques de la connaissance transmise par les voies médiumniques ou par les voies psychiques.

Alors, l’Apocalypse – puisqu’on parle de ce texte – renferme énormément d’informations concernant la fin d’un cycle. Mais toutes les informations qui y sont contenues ont pour but principal d’instruire l’Homme dans une façon d’envisager l’avenir ou le présent suivant le temps où se situe le texte. Et l’Apocalypse – en tant que texte occulte, en tant que texte ésotérique – n’est que l’ouverture sur un champ de compréhension et de vie et d’expériences nouvelles, qui ne sera pas vécue par l’Homme qui en aura pris connaissance.

Autrement dit, l’Apocalypse c’est comme un rideau qui descend sur l’humanité et qui dit à l’humanité : “Il y a des changements en cours et lorsque ces changements seront vécus par l’Homme, il y aura des transmutations sur la Terre qui permettront à l’Homme de transcender les douleurs de ce changement pour qu’il puisse pénétrer dans une autre zone de temps et devenir libéré de l’espace”.

Alors l’Apocalypse, les gens en font énormément de cas, parce que les Hommes fonctionnent sur le plan émotif et les Hommes contribuent à l’échelle mondiale à maintenir l’émotion qui est contenue dans le langage de l’Apocalypse. Autrement dit, comme tous les textes anciens, comme tous les textes qui ont été donnés à l’humanité, les textes servent à indiquer à l’humanité la voie des changement, mais aussi à cause de l’émotion de l’Homme, tous les textes servent à lier l’Homme à ses émotions, à le rendre prisonnier d’une vision des choses, sans qu’il ait le pouvoir de transcender les conditions existentielles de ces choses-là, parce que l’Homme n’est pas arrivé à ce point.

RG : Est-ce que c’est pour cette raison que la plupart des textes, que ce soit les prophéties de Nostradamus ou ceux-là, sont toujours utilisés dans des termes finalement qu’on ne comprend pas ?

BdM : Non. On ne les comprend pas, ils ne sont pas compris, on ne veut pas qu’on les comprenne non plus parce que lorsque l’on comprend quelque chose, on ne s’en occupe plus (rires du public). On ne s’occupe plus de ce que l’on comprend, parce que lorsqu’on comprend quelque chose, on ne vit plus de la crainte de ce que l’on a compris mal ou de ce que l’on a mal compris. Et automatiquement les textes cessent de servir l’humanité ou cessent de servir l’individu. Et de ce point, l’individu s’oriente totalement par lui-même, par sa propre intelligence interne et ne s’intéresse plus à ce qui a été dit à l’Homme dans le passé, puisqu’à ce moment-là l’Homme ne fait plus partie du passé mais fait partie de l’avenir.

RG : Il est fait mention des sept sceaux dans l’Apocalypse. Pourquoi d’abord sept ?

BdM : Sept sceaux, parce que les sceaux sont les conditions primordiales de toute révolution dans une planète. Et les sceaux sont essentiels parce que les sceaux doivent servir de points de repère sur les plans de l’astral, parce que l’évolution de l’humanité sur le plan matériel est en directe connexion avec l’évolution des “ego” qui sont en évolution spirituelle dans les mondes astraux.

Et les sceaux, les sept sceaux qui font partie de l’instruction de l’Homme, représentent les sept capacités morontielles du plan astral qui doivent être éventuellement dépassées pour que l’Homme puisse renverser la puissance des sceaux et introduire en lui-même le pouvoir de son propre rayonnement, et transformer les sceaux dans l’exécution vibratoire de l’énergie à l’intérieur de ses propres centres personnels.

Il y a une relation directe entre les sceaux de l’Apocalypse et les centres d’énergie de l’Homme. Et tant que les sceaux de l’Apocalypse seront maintenus dans la conscience astrale de l’Homme, il sera impossible à l’Homme de transformer le pouvoir des sceaux et d’organiser la matière interne des atomes de ses propres chakras, pour devenir lui-même Surhomme et dépasser la “temporanéité” de l’Apocalypse, et devenir libre de l’espace matériel.

RG : Vous parlez de temps. Dans l’Apocalypse, il est très très souvent mention de temps. Je donne un exemple ici : “Quand l’Ange ouvrit le septième sceau, il se fit dans le ciel un silence d’environ une demi-heure”. Et à d’autres moments on va parler d’années…

BdM : Lorsque l’on parle de temps, lorsque l’écrivain parle de temps au niveau de son expérience, d’ailleurs l’expérience de cette écriture est une expérience qui est totalement dans l’astral spirituel, et dans l’astral spirituel, la conception du temps est équivalente à une perception personnelle au niveau de la mémoire de l’individu, mais dans le monde de la lumière qui détermine les relations d’instruction entre celui qui reçoit et les mondes d’où viennent l’information, il n’y a pas de temps.

Le temps est une condition totalement personnelle à l’Homme, mais ceux qui sont responsables de l’exécution des sceaux sont totalement en dehors du temps. Et d’ailleurs, tant que l’Homme sera prisonnier du temps, il ne pourra pas comprendre pourquoi les connaissances lui ont été données.

RG : Dans l’Apocalypse, les acteurs principaux sont des anges. Qu’est-ce que des anges ? Qu’est-ce qu’un ange ?

BdM : Un ange… D’abord le concept d’ange ou d’archange ou de deva, tous ces concepts sont des concepts qui ont été donnés à l’Homme pour l’identification psychologique d’entités prépersonnelles qui existent, qui évoluent et qui travaillent d’une façon créative dans les mondes de la lumière. Alors l’Homme naturellement, puisque l’Homme est obligé de communiquer avec des mots, il est obligé aussi de recevoir dans les communications des mots et des formes ou des symboles.

Et ces symboles servent à manipuler son intelligence pour qu’il ne puisse pas savoir trop de choses avant le temps. Parce que si l’Homme connaissait la nature même du mot “ange”, il concevrait automatiquement la puissance créative du septième mental, il serait automatiquement projeté dans le monde de la lumière qui évolue au niveau de la vitesse de ce mental septième.

Alors toutes les dimensions de l’information, de l’instruction donnée à l’humanité, servent à emprisonner l’humanité dans une forme afin d’empêcher l’humanité de comprendre des choses avant le temps ! Non pas parce que l’humanité ne doit pas comprendre des choses avant le temps, mais parce que l’humanité ne peut pas comprendre des choses avant le temps ! Ce n’est pas par le pouvoir de l’intellect que l’Homme peut comprendre les aspects occultes du langage vibratoire qui s’échange sur le plan astral entre les forces de la lumière qui sont prépersonnelles, et l’Homme qui, dans son essence astrale, maintient toujours un lien personnel avec son ego.

Alors, pour empêcher que la connaissance soit diffusée dans des termes qui soient totalement vibratoires et incompris au niveau de l’intelligence de l’Homme, on donne à l’Homme suffisamment de pouvoir symbolique pour accumuler cette information à l’intérieur de formes, qui devient éventuellement l’instruction de l’humanité, qui devient éventuellement pour l’humanité la nourriture dont elle a besoin et qui effectivement devient pour l’humanité aussi la fameuse prison, le Graal !

Le Graal dont ont parlé les alchimistes, mais qu’ils n’ont jamais compris, les alchimistes… ! Le Graal c’est la composition électronique de toute forme astrale qui pénètre dans le mental de l’Homme pour asservir son intelligence et l’empêcher de voir au-delà du temps. Mais l’Homme n’est pas permis de comprendre des choses car pour comprendre des choses, il ne faut pas pouvoir comprendre par l’intellect.

Un Homme qui essaie de comprendre des choses par l’intellect perd le pouvoir de sa personnalité. Éventuellement cette expérience, à cause de l’énergie, l’amène facilement dans le domaine de la folie qui est effectivement le domaine de l’astral. Alors c’est pourquoi lorsque l’Homme doit comprendre les textes les plus mystérieux, les plus secrets, les plus occultes, il lui est enlevé le pouvoir de la pensée. Et à ce moment-là, ayant perdu le pouvoir de la pensée il lui est très facile de comprendre ce qui ne se comprend pas par la pensée, et à ce moment-là de commencer à dialoguer par vibration avec les êtres qu’on appelle les devas, ou les anges, ou les archanges, mais des êtres qui n’ont pas la qualité humaine qu’on leur donne parce qu’ils sont simplement vibration.

RG : Il semble que tout se joue sur le dos de la planète Terre ?

BdM : Tout se joue sur le dos de l’Homme.

RG : Au septième sceau, on lance un encensoir rempli de feu sur la Terre ?

BdM : L’encensoir rempli de feu sur la Terre représente la totalité des forces cosmiques de feu qui doivent engendrer dans la planète, à partir des plans supérieurs, et éventuellement de plus en plus vers le plan matériel, les conditions existentielles ténébreuses qui amèneront à l’Homme la grande douleur de l’expérience et aussi la grande douleur de la destruction.

RG : Et à la suite du septième sceau, d’ailleurs ce sont sept sceaux qui recouvraient un livre sacré, pouvez-vous nous parler de ce livre sacré ?

BdM : Le livre sacré qu’ils voyaient était un livre qui contenait la sommation totale des expériences karmiques de l’humanité. Et tous les sceaux qui ont été donnés dans la vision devaient remplir l’Homme – c’est à dire l’humanité – du pouvoir de transformation, du pouvoir d’expiation de ce karma. Et le livre, ce livre, représentait au niveau de la mémoire atavique de l’humanité, toutes les potentialités expérientielles de l’humanité qui devaient un jour cesser de remplir les vases sacrés du mental supérieur de ceux qui s’occupent de former des modèles pour les évolutions futures.

RG : Après les sept sceaux, après le septième sceau donc, on a embrasé la Terre. Ce fut les sept trompettes.

BdM : Les sept trompettes représentent les formes rayonnantes de l’activité créative des devas et représentent le mouvement chronique des évènements sur la Terre en relation avec les évènements historiques de la planète, en relation aussi avec le pouvoir à l’Homme de changer ou de ne pas changer, suivant l’illusion qu’il a de pouvoir changer son plan de vie, autrement dit les conditions de vie de la planète.

Selon que le temps passe, selon que les trompettes sonnent, l’Homme a de moins en moins de temps à pouvoir exécuter d’une façon psychologiquement stable les devoirs qu’il a envers les autres Hommes, c’est-à-dire que l’Homme a le pouvoir, mais n’a pas le pouvoir de changer sa situation et sa condition, de sorte qu’éventuellement les sept trompettes sonnent et éventuellement l’Apocalypse a manifesté son intention.

RG : Effectivement puisqu’à la septième trompette, j’en lis un court passage ici : “L’empire du monde a passé à notre Dieu et à son Christ, il règnera aux siècles des siècles éternellement”.

BdM : C’est juste.

RG : Donc, le temps n’existera plus après ?

BdM : Non. Le temps n’existera plus parce qu’à ce moment-là l’Homme ne sera plus dans le mental inférieur, l’Homme sera dans le mental supérieur. Et dans le mental supérieur, le temps psychologique de l’Homme n’existe plus, parce que dans le mental supérieur l’Homme ne pense pas, n’a pas à penser. Et lorsqu’on ne pense pas, il n’y a pas de temps. Alors le texte est juste.

RG : Vous qui êtes habitué à nous parler des valeurs des étoiles, des planètes, après la septième trompette, donc l’établissement du règne de Dieu sur la Terre…

BdM : Il faut comprendre ce que veut dire ce texte. L’établissement du règne de Dieu sur la Terre veut dire l’établissement de la lumière sur la Terre à travers les Hommes, lorsque les Hommes auront enfin compris au niveau de l’âme, la résurrection du corps morontiel, et auront compris que dans l’atome de l’âme, il existe un parapluie universel qui permet à tous les Hommes d’engendrer sur un plan matériel quelconque, suffisamment d’harmonie pour que ce plan qui est en dehors du temps matériel devienne ce que les Hommes appellent le Paradis Terrestre.

RG : Après la septième trompette, c’est une femme qui apparaît dans le ciel, revêtue du soleil, ayant la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles.

BdM : Là encore il y a un symbole… Il faut me rappeler encore ce que vous dites parce que je n’ai pas…

RG : Une femme apparait revêtue du soleil…

BdM : Une femme ! La femme représente la nouvelle humanité. Le soleil représente la conscience cosmique, la conscience universelle, la conscience supramentale.

RG : Et la lune sous les pieds…

BdM : La lune sous les pieds représente l’impossibilité aux forces astrales d’influencer l’Homme et de permettre à l’Homme de continuer dans un champ d’activité qu’il a connu au cours de son involution. Les forces astrales, les forces lunaires seront totalement piétinées, c’est-à-dire que leurs activités seront empêchées parce que justement l’Homme aura la tête dans le soleil.

RG : Et une couronne de douze étoiles sur la tête.

BdM : Les douze étoiles sur la tête représentent les douze tribus de Judas et les douze tribus de Judas sont les aspects différenciés de l’humanité qui seront automatiquement réharmonisés par celui qui doit servir de pont entre le régent universel et les forces de reconstruction.

RG : En même temps que la femme est apparue, une bête est apparue, un dragon dit-on, de couleur de feu, aux sept têtes et dix cornes. Et sur ses têtes sont sept diadèmes…

BdM : La bête représente le karma de l’humanité, représente le mal planétaire. Les cornes représentent le pouvoir de pénétration, le pouvoir des influences du mal planétaire sur l’humanité. Qu’est-ce qu’il y avait d’autre ?

RG : Une couronne… Attendez un peu… Sur ses têtes sont sept diadèmes.

BdM : Les sept diadèmes représentent les sept faces du mal. Les sept faces du mal sont les aspects les plus inconnus de l’Homme, ce sont les aspects les plus cachés, les plus voilés de tout l’ombrage qui est imposé à l’intelligence de l’Homme. Les sept faces du mal sont liées directement à un certain nombre de vertus de l’intelligence humaine.

Je les nomme : L’orgueil, l’intelligence personnelle, la vertu de vouloir comprendre la curiosité, la recherche de la connaissance, la recherche du pouvoir, l’impatience personnelle en relation avec l’évolution de l’âme, et la septième, la plus dangereuse, l’incapacité de voir au-delà de ce que l’on sait. C’est par ces sept aspects que pénètre sur le plan matériel, le mal, qui devient de plus en plus complexe dans ses manifestations à cause des rapports complexes justement de ces sept principes originaux, qui découlent de l’organisation mentale de toutes les forces plutoniques sur la planète.

RG : Et la femme enfanta. Elle enfanta d’un fils mâle et elle s’enfuit au désert où elle a un refuge préparé par Dieu. On lui doit nourrir mille-deux-cent-soixante jours. La femme se retire au désert pendant mille-deux-cent-soixante jours…

BdM : La femme se retire au désert parce que l‘humanité n’a plus la capacité de comprendre ce qui se passe. N’ayant plus la capacité de comprendre ce qui se passe, elle enfante. Et l’enfantement de la femme représente le dénouement total de l’impossibilité, de l’impuissance de l’humanité. L’humanité enfantera son impuissance et l’enfantement de l’impuissance de l’humanité sera pour l’humanité le grand joug. La mère sera malheureuse de cet enfant parce que la mère ne pourra plus contrôler l’évolution de cet enfant. Autrement dit, l’humanité n’aura plus le pouvoir de contrôler le mal planétaire.

RG : Et à la suite de ça, ce fut l’affrontement entre Satan et Michel-Ange. Qui est Satan ? Qui est Michel-Ange ?

BdM : Satan représente un des principes d’organisation de l’intelligence temporelle dans le cosmos. L’intelligence satanique c’est l’intelligence du temps. L’intelligence du temps, c’est la capacité du temps et son influence sur tous les êtres qui possèdent la faculté de penser. Alors Satan, pour le comprendre dans un contexte occulte, voilé, il faut le comprendre en dehors totalement de la pensée.

Il y a une relation directe entre le temps et Satan. Je ne peux pas dire à ce stage que le temps est satanique, mais je peux dire à ce stage que le temps provient des activités sataniques dans le monde. Si on parle, par contre, de Michel-Ange, c’est la force opposée, c’est son opposé. La force opposée étant cette force qui prime au-delà du temps et qui a toujours existé en dehors du temps, et qui a cessé de pouvoir exécuter sur le plan matériel des activités servant à réorganiser l’Homme dans son Esprit, parce qu’éventuellement avec les siècles, l’Homme est devenu prisonnier du temps.

D’ailleurs, le temps est une des plus grandes limites de l’humanité. L’Homme ne peut pas comprendre le temps. Lorsque nous essayons de comprendre le temps, nous essayons de le comprendre par les symboles que nous utilisons qui nous permettent de comprendre d’une façon comparative le mouvement des objets. Nous essayons de comprendre le temps par la valeur relative des expériences existentielles que nous connaissons et pour lesquelles nous avons une certaine affection, à cause du plan astral.

Mais lorsque l’Homme est dans le mental supérieur, le temps n’existe pas parce qu’il ne peut pas penser. Et c’est lorsque l’Homme ne peut plus penser qu’il devient libre du temps. Et lorsqu’il devient libre du temps, il lui est possible à ce moment-là de devenir libre de l’espace. C’est pourquoi l’Homme comprendra un jour que tout ce qui est temporel, tout ce qui fait partie du temps, de son temps psychologique, est intrinsèquement lié à la forme d’où se produit éventuellement, sur le plan matériel, une pénétration des forces qui cherchent à le maintenir dans ce temps-là. Le temps c’est l’ennemi de l’Homme, parce que c’est dans le temps que l’Homme se perd.

RG : Encore un chiffre, 666.

BdM : Je ne discute pas de ça. Je ne discute pas du 666 parce que le 666 fait partie de l’épreuve mondiale de l’humanité. Le 666 fait partie de l’expérience personnelle d’un très grand nombre d’individus. Le 666 qu’il soit compris ou qu’il ne soit pas compris, n’est perçu que dans l’instantanéité de l’expérience personnelle de l’individu, de l’Homme. Le 666 s’il est expliqué par voie symbolique peut servir à instruire, à donner une certaine éducation à l’Homme.

Mais nous n’avons pas le droit de révéler le 666 à l’intérieur de notre propre conception parce que nous n’avons pas de conception qui puisse servir à l’Homme pour lui faire comprendre le 666. Si nous nous servons du symbole pour lui faire comprendre le 666, ce symbole servira simplement à créer une forme émotionnelle pour le rattacher ou le détacher de certaines attitudes.

Mais dans le cas de son expérience personnelle, le 666 ne peut être vécu, transmuté, ne peut être en dehors de l’influence sur l’individu que lorsque ce dernier devient conscient de l’énergie de l’âme en lui. Et à ce moment-là, le 666 n’a plus de pouvoir parce que le 666 ne peut plus se servir de son intelligence personnelle et du symbole qui sert de base à toutes les formes dont est pollué son intellect spirituel ou matériel.

L’Homme doit vivre le 666, et l’Homme vivra le 666. Les initiés peuvent parler du 666 d’une façon symbolique mais ne peuvent pas transcrire sur le plan vibratoire la valeur du 666.

RG : On dit que c’est un chiffre d’Homme le 666. On calcule le chiffre de la bête, c’est un chiffre d’Homme. Son chiffre est 666. On parle aussi de l’Agneau. Que représente l’Agneau dans l’Apocalypse ?

BdM : L’Agneau c’est la formation dans l’Homme de la conscience pure, ce que vous appelez la conscience christique. Ce que vous appelez la descente de la lumière dans l’Homme, c’est l’Agneau. Et nous avons appelé ça l’Agneau parce que la conscience de l’Homme, la conscience spirituelle de l’Homme dans le passé, la conscience de l’Homme depuis la venue du Nazaréen jusqu’à la fin de l’involution était une conscience spirituelle.

Mais le concept de l’Agneau est un concept qui n’est pas totalement parfait dans son explication. Il n’est pas parfait dans ce sens que les textes n’ont jamais parfait son explication, parce que l’Homme de demain ne sera pas un Agneau. L’Agneau sera le symbole de sa conscience pure. Mais l’Homme lui-même ne sera pas agneau parce que l’Homme de demain ne sera pas dans la conscience spirituelle de l’involution.

Alors le terme “Agneau” a servi à l’explication des phases d’évolution spirituelle pour l’humanité jusqu’à la fin de l’involution, jusqu’à l’Apocalypse. Mais après l’Apocalypse, ce n’est plus l’Agneau qui sera dans le cœur de l’Homme, ce sera la conscience de l’intelligence. Autant l’Agneau était la conscience de l’amour spirituel, autant dans la nouvelle phase de l’Homme ce sera la conscience de l’intelligence. Et à ce moment-là l’Agneau aura servi à amener l’Homme vers l’éther totalement inconnu de son mystère, de sa réalité.

L’Homme doit passer de l’Agneau à un stage supérieur de l’évolution. L’Homme doit passer d’un stage de conscience spirituelle christique à un stage de conscience universelle. Et lorsque l’Homme sera dans un stage de conscience universelle, il comprendra toutes les nuances de la conscience christique spirituelle qui auront servi dans le passé à éduquer ses sens spirituels, à lui donner une certaine moralité et à maintenir en lui un certain espoir.

Autrement dit, l’Homme de demain sera obligé de par la nature même des choses, de briser totalement avec la connaissance du passé pour prendre sur lui-même le poids de la connaissance de l’avenir qui fera partie de la révélation personnelle en lui de ce qu’il est.

RG : Les dernières épreuves dans l’Apocalypse pour l’humanité, c’était les coupes, les sept coupes. Encore une fois c’est sept.

BdM : C’est toujours sept parce que sept est la façon la plus simple d’organiser le plus complexe. Tout part de sept lorsqu’il s’agit d’organiser quelque chose dans le cosmos. Tout part de trois lorsqu’il s’agit de neutraliser quelque chose dans le cosmos. Tout part de un lorsqu’il s’agit de détruire quelque chose dans le cosmos. Tout part de neuf lorsqu’il s’agit dans le cosmos de faire revenir dans un cycle nouveau les ablations qui nécessitent le rapport étroit entre les forces de la lumière et les forces qui sont sur les plans inférieurs. S’occuper des mots, des sept, des trois, des six, des neuf, ça fait partie de la recherche philosophique de l’Homme, ça fait partie de la recherche de la science de l’Homme, c’est une perte d’énergie.

RG : Et ça se termine presque en beauté évidemment, comme tous les films, c’est l’extermination des bêtes. Et pour exterminer les bêtes, c’est sur un cheval blanc qu’apparaît un Homme appelé “Fidèle et Véridique” qui, lui, élimine les bêtes. Alors qui est cet Homme sur un cheval blanc ?

BdM : L’Homme le connaîtra lorsqu’il viendra.

RG : Est-ce effectivement un Homme ou c’est une réalité quelconque ?

BdM : Cet Homme sera un Homme, mais il sera dans le pouvoir de l’éthérique. La forme sera reconnaissable, la forme sera visible, mais la forme ne sera pas soumise aux lois de la matière.

RG : Et puis, c’est le millénium de bonheur avec la Jérusalem Céleste qui descend, celle qu’on appelle la Nouvelle Jérusalem.

BdM : La Nouvelle Jérusalem c’est la conscientisation du nouvel espace mental de l’Homme. Dans la conscientisation du nouvel espace mental de l’Homme, l’Homme aura le pouvoir de créer un monde totalement nouveau parce que l’Homme sera dans une énergie, dans un monde dont l’énergie sera directement liée à son pouvoir volontaire, parce que l’Homme aura vécu à ce moment-là une liaison très étroite avec les forces de l’âme.

Autant sur le plan matériel nous percevons la matière avec notre corps astral, autant sur ce plan, l’Homme percevra la matière avec son corps mental. De sorte que le monde de la civilisation, le terrain d’évolution que connaîtra l’Homme sera la Nouvelle Jérusalem Céleste, ce que l’on appelle la Nouvelle Jérusalem Céleste.

RG : Comment se fait-il que dans presque toute l’Apocalypse, c’est toujours des souffrances, des misères, des difficultés, des guerres ?

BdM : Parce que l’Homme est ignorant. Et tant que l’Homme est ignorant il doit souffrir, parce que l’Homme souffre… La souffrance de l’humanité, la souffrance de l’Homme est toujours imposée à la personnalité de l’Homme, à l’ego, par l’âme. C’est l’âme qui veut briser les liens avec la matière pour élever la matière, pour lui permettre de devenir libre de la gravité. Alors, l’âme automatiquement, cherche par tous les moyens de pénétrer dans la personnalité de l’Homme, mais l’Homme à cause de son ignorance souffre pour l’expérience de l’âme.

Et lorsque l’Homme sera devenu suffisamment conscient de l’intelligence en lui, il cessera de souffrir parce qu’il aura l’intelligence pour coordonner ses activités avec l’énergie de l’âme. Mais l’Homme pour le moment fonctionne en relation avec son ego et sa personnalité. Lorsque l’ego fonctionnera en relation avec l’âme, l’Homme ne souffrira plus. Alors la souffrance de l’Homme provient de l’ignorance de l’Homme et l’Homme doit vivre cette ignorance tant qu’il n’a pas dépassé le stage de l’involution.

RG : Est-ce que finalement l’Apocalypse est un texte qui est prophétique par rapport à l’an 2000 ou est-ce que c’est un texte qui est déjà vécu depuis 2000 ans et on approche de l’arrivée de la Jérusalem Céleste ?

BdM : L’Apocalypse est un texte prophétique en relation avec l’évolution de l’Homme en relation avec l’involution de l’Homme. Que l’on parle de l’Apocalypse en relation avec les évènements qui s’en viennent à la fin du siècle, ça, ça fait partie des prérogratives des gens qui sont ésotériques ou occultes dans leur conception. Mais l’Apocalypse est un texte qui est directement lié aux phases de l’involution et qui doit éventuellement mener l’Homme, au mur de la souffrance, l’humanité au mur de la souffrance. Et lorsque les évènements seront manifestés, ces évènements qui feront de l’Homme un être qui devra transcender totalement les limitations de son passé, à ce moment-là l’Apocalypse aura été vécue.

RG : Est-ce qu’on pourrait dire que par une conscience supramentale, tous les évènements qu’on appelle dans le temps les souffrances, quelles qu’elles soient, peuvent être aléatoires si l’individu a une surconscience, une supramentale conscience ?

Un peu comme on vient de vivre dans cette conférence où s’est allumée comme une sorte de lumière et tout s’est continué comme si rien ne s’était passé, parce que ça, c’était accessoire ? Et de la même façon que les évènements qui pourraient arriver dans deux mois, dix mois, dix ans, ne seront qu’accessoires à la réalité qui est derrière tout ça ?

BdM : Les Hommes qui auront la conscience, qui seront dans la conscience, ou qui auront une conscience suffisamment développée, ne souffriront pas des évènements, parce que justement la conscience élimine les bases des fondations des mécanismes de la souffrance. Mais l’Homme souffrira de la pénétration de la conscience pour en arriver à ne pas souffrir des évènements de l’expérience (rires du public). On ne peut pas avoir son gâteau et le manger ! Tout le monde veut aller au ciel mais personne ne veut souffrir. Le vieux dicton !

RG : J’entendais un sage qui disait dernièrement que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, ce qui est en bas est le reflet de ce qui est en haut, comme dans un miroir, et ça c’est connu par Hermès Trismégiste depuis très longtemps, mais quand on le voit dans un miroir tout est à l’envers ?

BdM : Oui. Oui parce que les sages de l’humanité, les mystiques, les êtres spirituels comprennent la relation de ce qui est en haut envers ce qui est en bas, dans le sentiment de ce qu’ils aiment en haut. Mais lorsque l’Homme entre dans la conscience cosmique, ça n’est pas par le sentiment de ce qu’il aime en haut, parce que la conscience universelle ne se donne pas à l’Homme à cause de son désir spirituel, elle s’impose à lui avec fracas.

Autrement dit, l’âme sait quand elle doit entrer en fusion, l’âme sait quand elle doit faire vibrer l’ego de l’Homme pour que se forme le canal, pour que se forme éventuellement la conscience universelle. Alors quelle que soit la vision ou l’entendement spirituel ou philosophique de l’Homme qui dit : “Que ce qui est en haut est en bas”, ça c’est une chose ! Évidemment, ce qui est en haut est en bas. Mais ça veut dire quoi : Ce qui est en haut est en bas ? Ça veut dire que ce qui est en haut devient en bas, lorsque ce qui est en bas a été capable d’absorber ce qui est en haut. Et alors, ce qui est en haut est ce qui est en bas, parce qu’il y a une fusion, une unité totale.

Mais l’Homme qui est spirituel et qui dit : “Ce qui est en haut est en bas” peut facilement rompre son destin parce qu’il va espérer qu’un jour ce qui est en haut descende en bas. Et ça ne fonctionne pas comme ça ! Parce que pour que ce qui est en haut descende en bas, il faut que ce qui est en bas ait développé suffisamment de résistance pour l’absorber, c’est évident. Tant que l’Homme fonctionne avec des outils qui sont spirituels, qui sont astraux, “ce qui est en haut est en bas”, c’est plaisant de se spiritualiser.

Mais lorsque ce qui est en haut détruit toute la fondation de la spiritualité de l’Homme pour le projeter dans un futur total, dans une conscience totale, dans une conscience qui ne s’appuie sur absolument rien, lorsque ce qui est en haut enlève à l’Homme le pouvoir de la pensée qui a été la fondation de son involution, lorsque ce qui est en haut enlève à l’Homme, à l’ego, le pouvoir de sa mémoire qui a été la fondation de son intellect, lorsque ce qui est en haut enlève à l’Homme TOUT, c’est à ce moment-là que ce qui est en haut est en bas.

Et c’est pourquoi, à ce moment-là, l’illusion de l’humanité passant de l’illusion du matérialisme à l’illusion du spiritualisme, à la destruction de toutes les formes ! Alors l’humanité, l’Homme de la nouvelle génération, de la nouvelle race, l’Homme nouveau, sera obligé de passer par la destruction de la forme à tous les niveaux. Ce qui lui aura servi de support psychologique pour l’ego, pour sa personnalité, devra être automatiquement bouleversé pour qu’il y ait lien seulement entre l’ego et l’âme.

RG : Est-ce qu’on pourrait presque dire que ça doit disparaître… Toutes les formes doivent disparaître ? Même la forme matérielle ?

BdM : Quand je dis que les formes doivent disparaître, je ne dis pas que les formes doivent être éliminées. Quand je parle de formes, je parle de l’attachement des formes, de l’attachement que l’on a aux formes, l’attachement que l’on a à nos émotions, à nos sentiments, l’attachement que nous avons à toutes les formes. C’est l’attachement, ce n’est pas la forme elle-même, c’est l’attachement que nous avons aux formes qui nous lie à la forme, et qui nous empêche de vivre au niveau de l’âme et qui nous force à vivre au niveau de l’ego.

Alors lorsque l’âme – autrement dit ce qui est en haut – pénètre dans l’ego, effectivement il y a un “short-circuit” (court-circuit). Et c’est là que l’ego a l’impression de ne pas pouvoir la vivre, cette expérience. Il a l’impression de craquer. Il ne craque pas, l’âme n’est pas folle, elle sait ce qu’elle fait. Mais l’ego lui croit qu’il est fou, parce que l’ego craint le pouvoir de l’intelligence en lui. L’ego n’a pas la résistance pour voir d’une façon nette ce qu’on lui présente, parce que ce qu’on lui présente est trop grand. Automatiquement il craint, il a peur et il empêche la connexion.

Ce n’est pas la faute de l’âme si l’Homme est inconscient, c’est l’incapacité de l’âme de pénétrer dans l’ego. C’est pour cela que des évènements subis, des évènements précis, des évènements douloureux au niveau de l’humanité, ou même sur le plan personnel, peuvent servir dans cette expérience, parce qu’aussitôt que l’âme entre dans l’ego, automatiquement l’ego vibre.

L’ego ne peut pas rester calmement dans sa vie existentielle et subir ce choc, il y a transformation. Et éventuellement il y a union et éventuellement ce qui est en haut est en bas. Mais d’ici à ce temps-là, on pense que ce qui est en haut est en bas et on voudrait que ce qui est en haut soit en bas. Et ça, c’est un désir spirituel que tous les Hommes spirituels possèdent, c’est normal.

RG : À quoi servent les formes ?

BdM : Les formes servent à maintenir sur le plan matériel suffisamment d’énergie pour permettre à l’ego d’évoluer et de travailler, et de créer harmoniquement ou en se cassant la gueule.

RG : Elles sont donc valables et positives ?

BdM : Les formes existent à tous les niveaux de la création. L’espace est une forme, d’ailleurs l’espace c’est la plus grande illusion, c’est la plus absolue des illusions. Je vais vous expliquer ce qu’est une forme. Une forme – sans parler des formes matérielles qui sont par corollaire la même chose – une forme, c’est la manifestation intelligente de l’énergie en relation avec le plan où elle est perçue. Si vous êtes sur le plan astral, si vous vivez au niveau d’une émotion, l’organisation intelligente de l’énergie sur le plan astral est une forme.

Si vous vivez sur le plan matériel, l’organisation intelligente de l’énergie est une forme : un verre. Si vous vivez sur le plan mental, l’organisation intelligente de l’énergie est une forme. Si vous vivez sur les autres plans, l’organisation matérielle de l’énergie est une forme. Si vous sortez du temps, l’organisation intelligente de l’atome devient une forme, et ça c’est l’espace. L’intelligence qui s’occupe d’organiser l’espace ou d’organiser plutôt l’atome dans le cosmos infini crée l’espace. L’espace est une création, ce n’est pas un statut fixe de l’universel.

RG : Pouvez-vous nous rappeler la définition de l’atome ?

BdM : L’atome c’est la manifestation instantanée de trois principes dans le cosmos : l’Amour, l’Intelligence et la Volonté. L’organisation totale de ces trois principes, en harmonie parfaite avec les principes qui viendront ensuite, permet à l’atome d’évoluer et de devenir de plus en plus parfait. Ainsi avec le temps, Dieu deviendra parfait.

RG : Et qu’est-ce que l’âme ?

BdM : L’âme c’est la synthèse de tout ce qui est possible dans l’esprit de l’intelligence universelle, pour la manifestation sur un plan individuel d’une personnalité personnelle, d’un corps matériel, d’une possibilité évolutive. L’âme n’appartient pas à l’Homme, l’âme est ! Et lorsqu’elle est, elle se manifeste. Lorsqu’elle se manifeste, il y a Homme pour la recevoir. L’âme n’appartient pas à l’Homme ! L’ego fait partie de l’Homme, appartient à l’Homme, fait partie de la personne de l’Homme et les deux doivent un jour s’unir. Et c’est à ce moment-là que l’ego a le pouvoir de l’âme. C’est à ce moment-là que l’Homme devient magicien, que l’Homme devient un fils créateur, un fils de la lumière.

RG : Donc il n’y a pas que l’Homme qui possède une âme ?

BdM : Non. Effectivement.

RG : L’animal ? Le végétal ?

BdM : Oui, oui, oui, oui, oui… D’ailleurs s‘il n’y avait pas d’âmes dans le cosmos, il n’y aurait aucune possibilité d’évolution.

RG : Et l’ange ?

BdM : L’ange c’est la manifestation au niveau de la prépersonnalité de ce que l’on appelle nous autres les Hommes, l’intelligence universelle ou l’Esprit. Mais il ne faut pas confondre l’esprit dont on a la compréhension ou l’intention de comprendre, avec l’Esprit qui est réel, parce que l’Esprit qui est réel est simplement énergie. Mais l’Eprit qui est réel est simplement énergie parce que l’Esprit qui est réel est simplement lumière.

Mais à l’intérieur de la lumière, de l’énergie, il y a la forme de l’intelligence de l’énergie et c’est à ce moment-là que s’exécute dans le cosmos d’une façon variable et indéfinie et infinie, toutes les possibilités d’évolution. C’est pour ça qu’on dit que l’Esprit est parfait. Mais l’Esprit n’est pas parfait parce qu’il a fini d’évoluer, l’Esprit est parfait parce que tout ce qu’il fait est entamé dans un temps qui est en dehors du temps humain.

Ce qui donne la perfection à l’Esprit, c’est que le fait que tout ce qu’il fait est en dehors du temps humain. Aussitôt que la manifestation de l’Esprit entre dans le temps humain, c’est-à-dire aussitôt que l’Esprit commence à pénétrer dans les zones énergétiques des plans de l’Homme, sa vibration change et la coloration de sa manifestation est attribuable à des émotions ou à des influences qui sont humaines, autrement dit qui sont d’origine des ténèbres.

C’est pour ça que l’Esprit, lorsqu’il descend dans les zones de temps, il commence à perdre sa puissance. Et lorsqu’il est rendu dans l’Homme, il n’y a plus de capacité pour l’Homme d’immortaliser son corps matériel jusqu’au moment où il refait la connexion avec l’âme. Et à ce moment-là, les zones sombres de sa conscience disparaissent, l’Homme est dans la lumière, l’Homme voit, l’Homme comprend dans l’instantané et il n’a plus à comprendre rien.

RG : Vous venez de parler de sombre et de lumière. Qu’est-ce que la lumière et qu’est-ce que le contraire de la lumière ?

BdM : La lumière est une des plus grandes illusions spirituelles de l’humanité. Les êtres de la lumière se servent de la lumière pour cacher la réalité. Et on se sert de la lumière à toutes les sauces dans le cosmos parce que la lumière, c’est la meilleure façon de montrer à l’Homme que ce qu’il espère connaître un jour est pur. Parce que la lumière, elle est pure. Et la raison pour laquelle la lumière est pure, c’est parce qu’elle n’a pas de forme.

La raison pour laquelle elle n’a pas de forme, c’est parce que les dimensions de sa réalité sont totalement en dehors du temps. De sorte que lorsque l’Homme vit ou voit, ou fait l’expérience de la lumière, par exemple sur le plan astral, il fait l’expérience d’une manifestation qui est en dehors de la forme, en dehors du temps, mais qui doit se manifester d’une façon personnelle sur un plan qui est près de l’Homme, c’est-à-dire le plan spirituel.

Mais la lumière n’est pas la réalité. Ce qui est la réalité est derrière la lumière et ce qui permet à l’Homme d’entrer dans la réalité, c’est la lumière, parce que c’est avec la lumière que l’Homme fait l’investigation, l’expérience, et s’instruit de la réalité.

RG : Pourquoi faut-il qu’il y ait évolution ?

BdM : Il ne faut pas qu’il y ait évolution. C’est normal qu’il n’y ait plus de temps. Il faut qu’il n’y ait plus de temps dans le cosmos. Lorsqu’il n’y aura plus de temps dans le cosmos, il n’y aura plus d’évolution. L’évolution fait partie du fait qu’il y a du temps dans le cosmos. Les forces qui ont créé, qui ont établi les possibilités d’évolution sont les forces contraires à la lumière, les forces qui étaient dans le temps.

Alors automatiquement s’il y a du temps, il y a de l’évolution parce que dans le temps, il s’engendre du mouvement. Et lorsqu’il s’engendre du mouvement, il s’engendre automatiquement des aspects de ce mouvement sur des plans de plus en plus denses qui donnent éventuellement l’organisation matérielle, et qui fait éventuellement que cette organisation matérielle se complexifie, ainsi de suite. Ce qui donne l’évolution. L’évolution est un corollaire, est une résultante du fait que le temps existe. S’il n’y avait pas de temps, il n’y aurait pas d’évolution.

RG : Pourquoi faut-il que l’Homme soit soumis au temps ?

BdM : L’Homme est soumis au temps parce que l’Homme est incapable de se substituer dans sa connaissance, c’est-à-dire que l’Homme est incapable de se substituer à sa lumière véritable. Si l’Homme pouvait se substituer à sa lumière véritable et perdre son humanité, perdre sa personnalité, perdre son ego, automatiquement il serait fusionné à l’ajusteur de pensée ou aux forces qui sont dans la lumière. Et automatiquement l’Homme ne travaillerait plus sur les plans galactiques dans un cadre d’évolution, mais il travaillerait sur des plans galactiques dans un cadre de construction.

Où il y a évolution, il doit y avoir destruction des cycles antérieurs. Là où il y a construction, il y a simplement détermination à longue vue, à longue échelle, à longue “temporanéité”, de ce qui doit servir pour ce qui est évolutionnaire. Comprenez-vous ce que je veux dire ? (rires du public). Exemple : Vous prenez… Il ne faut pas rire, “il” comprend plus que vous pensez. Même s’il ne comprend pas avec l’intellect, il a l’intuition. Ce n’est pas par l’intellect que l’on comprend quelque chose, il n’y a rien à comprendre au niveau de l’intellect.

Ce que vous appelez les anges, les archanges, les êtres qui créent les galaxies, les mondes, les êtres qui créent les mondes créent ces mondes pour deux raisons : pour permettre à d’autres êtres de les détruire, c’est ce qui crée l’évolution. C’est pour ça qu’il existe dans le cosmos des forces positives ou des forces négatives.

Lorsque l’Homme comprend ceci, il n’est plus dans l’illusion de ce combat, de cette lutte, de cette dualité, il est “au-dessus de”, et automatiquement l’Homme ne sert plus à l’évolution, il est dans la construction des univers inhabités. Il devient un constructeur, il devient un architecte, mais il n’est plus employé, si vous voulez, au niveau de l’évolution. Il ne sert plus à l’évolution parce que son expérience ne sert plus à l’âme.

Ce qui fait que l’évolution existe, c’est parce que l’âme a besoin d’expériences ! Si l’âme n’avait pas besoin d’expériences, il n’y aurait pas d’évolution ! L’Homme changerait simplement de plan pour exécuter sur des plans de plus en plus subtils des travaux qui proviennent de l’intelligence cosmique.

RG : Comment, pratiquement, l’Homme peut se dissocier des plans évolutifs engendrés par le temps ?

BdM : En tuant en lui toute forme de spiritualité, surtout la plus haute parce que c’est la plus dangereuse. Autrement dit la plus haute forme, la plus haute spiritualité est la plus dangereuse car elle est la plus grande, elle est la plus belle, elle est la plus parfaite.

L’Homme, à un certain moment de son évolution – à un certain moment de ce contact avec la lumière – est obligé au niveau de son ego, de remplacer ce qu’il croit, ce qu’il sait, ce qu’il veut, ce qu’il désire, par RIEN. Et lorsque l’Homme remplace ceci par rien, il lui est donné en retour, tout, c’est-à-dire qu’il lui est donné en retour la capacité de connaître, de savoir, sans pouvoir souffrir de ce qu’il sait. Or tout Homme spirituel souffre de ce qu’il sait ou de ce qu’il sent, parce que justement il n’a pas encore détruit les formes dont il a besoin pour l’évolution.

RG : Si j’ai bien compris, le plus haut sommet dans l’évolution de l’être humain quand il est sur la Terre, c’est d’en arriver à l’état de Nirvana, le paradis, là où il n’y a plus de formes, où il n’y a plus rien ?

BdM : Non. Le Nirvana est une forme. C’est comme si on dit : “Arrêtez de penser”, ensuite on pense qu’on arrête de penser, alors le Nirvana c’est la même chose. Le Nirvana est une projection dans l’Esprit de l’Homme de cet état parfait. Mais justement cette projection est un état imparfait parce que justement cette projection est une forme. Tout ce qui est une forme est une forme ! Tout ce qui est forme engendre dans l’Homme quelque chose !

Si la forme du Nirvana engendre dans l’Homme un désir spirituel, automatiquement l’Homme ne peut pas être ! Il tend vers la spiritualité de cette forme ! C’est pour ça qu’un jour – d’ailleurs au niveau des êtres qui viennent de la galaxie, c’est justement la situation – un jour, l’intelligence de l’Homme sera totalement libre de la forme. Et lorsqu’il sera libre de la forme, l’Homme n’aura plus à se servir du passé pour comprendre l’avenir. L’Homme n’aura plus à se servir du passé pour rechercher, parce que l’Homme aura cessé de chercher puisqu’il n’y a rien à chercher.

RG : On dirait, d’après vos propos Bernard, que l’Homme doit ne plus être ?

BdM : Non, non, non, non… Ce n’est pas que l’Homme doit ne plus être…

RG : Moins il est, moins il y a de formes, plus il est évolué ?

BdM : On comprend ça comme ceci parce que l’on pense, et lorsque l’on pense à quelque chose on essaie de comprendre ; et lorsque l’on essaie de le comprendre, on essaie d’établir des fondations psychologiques pour lui donner une certaine valeur quelconque, pour qu’il nous serve psychologiquement. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Lorsque l’on parle de l’évolution de l’Homme, on parle de l’évolution qui vient, l’évolution de la sixième race, l’évolution de la race supramentale, c’est un début ça.

Et la sixième race, à la fin de la sixième race, il y aura énormément sur la Terre de magie noire. Pourquoi ? Parce que la magie noire reviendra, sera le produit d’une spiritualité effondrée de l’Homme. Et ensuite il y aura finalement l’Armageddon où il y aura le conflit entre les forces de magie blanche et les forces de magie noire. Et ensuite viendra la septième race qui sera l’Homme-Esprit.

Et c’est à partir de l’Homme-Esprit que nous pourrons parler de l’Homme, l’Homme qui aura la tête dans le cosmos et les pieds nulle part. Mais la sixième race, l’Homme aura la tête dans le cosmos mais les pieds sur la Terre. Ce que nous avons de la difficulté à comprendre, c’est que nous sommes obligés de comprendre quelque chose pour comprendre quelque chose. Et c’est complètement l’absence de ceci qu’aura l’Homme, éventuellement. Il n’y a rien à comprendre, tout est là !

Vous vous imaginez aujourd’hui qu’il existe des plantes sur la Terre, des arbres sur la Terre, aujourd’hui en laboratoire on essaie de comprendre les plantes, les arbres, on essaie de comprendre et on pollue la Terre. Mais avant, la Terre existait, la structure atomique, les compositions moléculaires existaient. Les êtres existaient biochimiquement avant l’Homme. Avant l’intellect de l’Homme, la Terre existait mais la Terre était en harmonie.

Et lorsque l’Homme est venu avec son intellect il a mis tout le chaos là-dedans. Pourquoi ? Parce qu’il essayait de comprendre. Parce que justement, l’Homme ne peut pas comprendre totalement, parfaitement avec l’intellect. Alors lorsque l’Homme sera en fusion avec la lumière, il n’aura plus à comprendre, il comprendra tout et automatiquement il remettra de l’ordre dans ce qu’il a défait. C’est ça la nouvelle évolution. Ce n’est pas si difficile à comprendre… (rires du public)… Qu’il n’y a rien à comprendre !

Si on prend, si on sectionne l’involution de l’Homme, si on réalise qu’il y a eu le soleil, la Terre, la planète, Mercure, Pluton, la galaxie, avant l’Homme ! Qui a créé ceci ? L’intelligence universelle. Et lorsque l’Homme sera en harmonie vibratoire avec l’intelligence universelle, il comprendra tout puisqu’il sera en connexion vibratoire. D’ici à ce temps-là, l’Homme cherche à comprendre et en essayant de comprendre il détruit tout, parce qu’il n’a pas la perfection de sa compréhension.

Un cerveau humain ne peut pas comprendre intellectuellement toute chose. D’ailleurs, le corps mental inférieur de l’Homme, l’intellect de l’Homme a une limite. C’est pourquoi d’ailleurs les Hommes aujourd’hui au vingtième siècle ont commencé à construire des cerveaux électroniques pour les aider. Imaginez-vous un Homme qui se met dans la tête ce qu’il y a dans un cerveau électronique, on le rentre à la “Grande bâtisse” (HP).

Mais si l’Homme un jour se sert d’un corps mental supérieur pour saisir par vibration la réalité, à ce moment-là il n’aura plus besoin de cerveaux électroniques. S’il les construit, ce sera pour d’autres raisons, mais il pourra comprendre, mais il ne comprendra pas avec l’intellect et ainsi il ne détruira pas, parce qu’il aura synthétiquement la capacité de voir TOUT à 360 degrés. Et c’est ça qui est dur à comprendre, pourtant c’est facile à comprendre ! Mais c’est dur à comprendre parce que ça ne se comprend pas (rires du public). Et les gens pensent que je joue avec les mots, je ne joue pas avec les mots ! (Pause avant la deuxième partie).

mise à jour le 25/08/2024

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