La solitude, deuxième partie

Snow freeride – credit: @RedBullSnow YouTube

Conférence avec Richard Glenn 54b

“RG : Est-ce une forme de solitude face à l’impuissance devant un certain évènement ou un problème quelconque, si un certain problème nous obsède, et que l’impuissance se traduit par le manque de volonté malgré mille-et-un essais de le surmonter, que faire ? Se résigner ? L’accepter et attendre que le problème …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Deuxième partie

Richard Glenn (RG) : Est-ce une forme de solitude face à l’impuissance devant un certain évènement ou un problème quelconque, si un certain problème nous obsède, et que l’impuissance se traduit par le manque de volonté malgré mille-et-un essais de le surmonter, que faire ? Se résigner ? L’accepter et attendre que le problème s’en aille de lui-même ?

Bernard de Montréal (BdM) : C’est une question intéressante ça. L’Homme dans la vie est souvent assiégé par des évènements qu’il ne peut pas, dans un certain temps, dépasser, des évènements qui semblent être au-delà de ses forces, au-delà de sa compréhension. Et l’Homme doit réaliser que la raison pour laquelle ces évènements-là sont construits dans sa vie, c’est pour l’amener à un certain dépassement quelconque, une certaine expérience quelconque.

Et si l’Homme n’est pas capable pendant une certaine période, de dépasser ces évènements-là qu’il vit, ce qu’on pourrait appeler la solitude, qui relève de ces évènements-là, il doit apprendre à attendre ! Parce que le temps c’est un facteur très important dans la vie, et il y a des évènements dans la vie qui sont liés au temps et qui apportent dans la vie, une énergie qui dissout cette condition-là et qui permet à l’Homme de continuer son chemin. On ne peut pas comprendre la vie sans comprendre le temps.

Donc les événements dans la vie sont programmés en fonction du temps, ils sont connus des autres plans ces événements-là, la preuve, c’est qu’il y a des médiums qui peuvent vous dire l’avenir, alors c’est à l’Homme d’apprendre à vivre les évènements en fonction du temps, il essaie ce qu’il peut ! S’il ne peut pas rien faire, il le réalise, et viennent d’autres évènements qui lui donnent la force, l’énergie, et éventuellement le nœud se brise.

Mais l’Homme dans ces conditions-là, doit apprendre à travailler avec le temps. On ne peut pas avoir dans la vie l’énergie qui est liée à un évènement avant que cet évènement-là se produise, donc le temps c’est très important ; une sorte de patience, pas une patience sans fin. À un certain point il faut que l’Homme agisse, mais quand il agit, déjà il a l’énergie pour agir, pour briser le nœud qui a créé cet imbroglio, cette solitude, cette incapacité-là.

RG : Une autre question ici : “Attention avec l’apologie du couple, ça devient freudien, et l’humain autosuffisant” ?

BdM : Et quoi ?

RG : Freudien, points de suspension, et l’humain autosuffisant.

BdM : L’humain autosuffisant ?

RG : Oui, on dirait que quand vous parlez du couple, c’est comme si avec le couple tout est réglé, dans le couple on arrive à l’apothéose entre l’être, en couple…

BdM : Le couple… Quand je parle du couple… Je parle réellement des individus dans le couple. Le couple c’est une création de l’homme et de la femme, et il y a dans la vie de l’homme et de la femme ou dans la vie d’un couple, des évènements qui peuvent mettre le couple en question. Mais dans la conscience du couple, dans la conscience de l’homme et de la femme, il y a une conscience derrière, derrière ! En haut ! Au-delà de l’ego, au-delà de l’émotion, au-delà de l’intellect, et c’est cette conscience-là qui peut éventuellement redonner au couple une certaine dimensionnalité, et ceci fait partie de l’évolution du couple, ça fait partie de l’expérience des deux individus dans le couple.

Le couple ce n’est pas une marmite ! Ce n’est pas une condition qui, par elle-même, peut donner à un homme ou à une femme une joie de vivre. C’est simplement une condition à l’intérieur de laquelle l’homme et la femme se créent une joie de vivre. Il faut considérer le couple comme la création de l’homme et de la femme, mais non pas comme une imposition psychologique sur l’homme et la femme. Alors l’observation d’un couple d’un point de vue freudien, c’est simplement un point de vue psychologique, moi je regarde le couple toujours du point de vue de l’Intelligence créative.

Si l’Intelligence créative fait éclater le couple, elle a ses raisons dans l’âme, et l’homme et la femme pourront le comprendre s’il y a en eux de l’Intelligence créative. Si le couple est maintenu par l’Intelligence créative, même à l’encontre des évènements, il sera maintenu par l’Intelligence créative. Mais si l’homme et la femme ont de l’Intelligence créative, autrement dit une force interne, quelque part, qu’ils ne réalisent pas nécessairement tout de suite, mais qui est quelque part dans leur conscience, cette énergie-là reviendra pour reconstituer le couple. Ça dépend du plan de vie de l’individu, ça dépend de son lien émotif et mental avec sa conscience supérieure.

Les Hommes de la cinquième race-racine, nous les Hommes, les modernes, nous avons à découvrir les lois de notre conscience, et lorsque nous découvrirons les lois de notre conscience, autrement dit les lois de l’Intelligence, non pas les lois de l’intellect ou de l’émotion, nous réaliserons que notre Intelligence est très puissante et qu’elle peut reconstruire, détruire, reconstruire pour raffiner, ou amener une autre dimension dans le couple. Mais ça, ça fait partie de l’expérience de chacun, ça varie avec chaque couple, il n’y a pas un couple pareil, donc il n’y a aucun couple qui peut être simplement mesuré à la lueur de la psychologie freudienne !

D’ailleurs la psychologie freudienne c’est simplement une psychologie d’accommodation, c’est un outil intellectuel pour essayer de comprendre les grands mouvements obscurs de la conscience de l’homme et de la femme à l’intérieur d’un couple. La psychologie freudienne c’est le début, c’est le mouvement embryonnaire de la psychologie, la psychologie ira beaucoup plus loin que la psychologie que nous connaissons aujourd’hui.

RG : Quel serait l’autre aspect de la psychologie qui reste à développer ?

BdM : La nouvelle psychologie ? La nouvelle psychologie sera le produit de l’Intelligence réelle de l’Homme, autrement dit, elle sera le produit de la connexion entre le mental inférieur et ce que nous appelons l’intuition pure, mais dans ces temps-là ce ne sera plus l’intuition pure, ce sera l’Intelligence Pure. C’est l’Intelligence Pure qui dictera au mental les lois de la vie, qui expliquera au mental de l’Homme le comportement humain, le comportement de l’Esprit, la nature de la mort, la nature de la vie, la nature de l’astral, la nature de n’importe quoi, donc l’Homme n’aura plus à visiter les aspects sombres de sa vie par la voie analytique, il recevra, il saura par vibration, les lois de cette vie-là.

RG : Est-ce qu’un peu comme l’embryon qui grandit, qui grossit, qui devient un être, est-ce que tout ça, ces lois-là, sont codées ?

BdM : Toutes ces lois-là font partie de l’énergie, et elles deviennent codifiées dans le cerveau humain lorsqu’elles passent à travers les neurones, pourvu qu’il y ait un récepteur, et le récepteur c’est la conscience supramentale, autrement dit c’est le développement entre les deux yeux, d’un centre d’énergie suffisamment puissant pour absorber cette énergie-là.

RG : Y a-t-il un lien entre la glande pinéale et la glande pituitaire ?

BdM : Oui, il y a un lien entre ces deux glandes-là, parce que quand on parle de glandes… La façon dont je vois le phénomène glandulaire chez l’Homme, le phénomène glandulaire chez l’Homme c’est un phénomène qui est purement vibratoire mais à différents niveaux d’octaves. Vous avez une glande qui vibre à un certain taux vibratoire, vous en avez une autre qui vibre à un certain taux vibratoire, vous en avez une autre qui vivre à un certain taux vibratoire, l’énergie…

RG : Les chakras ?

BdM : C’est ça, ce que vous appelez les chakras ; quand l’énergie passe par ces centres-là, elle produit un choc, le choc crée une manifestation, la manifestation devient le haut mental, le mental inférieur, l’émotionnel, ainsi de suite. Donc ce que nous appelons le système “chakrique”, c’est un système de réception, c’est comme s’il y avait dans certaines parties de l’Homme, le long de son centre nerveux, des parties qui sont d’ordre matériel, mais qui sont réceptives à une énergie qui n’est pas matérielle.

Et le lien entre ces deux énergies-là ou ces deux aspects de l’énergie, crée la conversion de cette énergie pure, qu’on peut appeler la conscience, si vous voulez, en une manifestation quelconque qu’on appelle le mental ou l’Intelligence créative ou l’émotivité, ainsi de suite.

RG : Est-ce que vous pouvez nous définir chacune des sept glandes, des sept chakras ?

BdM : Lisez ! Il y a des livres sur ça (rires du public).

RG : Je me suis intéressé à ces livres-là dernièrement, puis je me suis aperçu qu’il n’y en a pas deux qui disent la même chose !

BdM : S’il n’y en a pas deux qui disent la même chose il y en a certainement deux qui relateront l’aspect de leur étude d’une façon qui peut être parallèle. Si nous regardons le phénomène des chakras du point de vue de la conscience supramentale, nous nous apercevons que les chakras sont simplement des portes, des fenêtres, par lesquelles passe l’énergie, quelle que soit la dimension de la fenêtre c’est sans importance. Ce qui est important c’est la manifestation, c’est seulement la manifestation, si l’Homme est capable d’enregistrer, de recevoir cette énergie-là, il y a manifestation, le reste c’est simplement de l’ésotérisme.

RG : On passe à une autre question ici, on demande de commenter s’il vous plait. Ne pas avoir besoin des autres est un signe de force et non de partage des émotions, ne pas avoir besoin des autres est un signe de force, c’est une preuve d’être connecté sur le supramental ?

BdM : Non ! Ce sont des mots, ça ce sont des mots. Ce sont des mots qui créent de la philosophie. L’Homme ne peut pas vivre sur une planète sans d’autres Hommes. Alors l’Homme est obligé sur une planète, sur un plan invisible, d’être en connexion ou en interrelation avec d’autres êtres. Mais un Homme conscient est un Homme qui est capable d’échanger avec d’autres êtres.

Il ne s’agit pas pour l’Homme de ne pas avoir besoin des autres, ça devient un non-sens ça, la société est beaucoup trop complexe, d’ailleurs l’Homme ne vit pas d’une façon unitaire sur une planète, mais l’Homme doit être capable d’échanger avec les autres. Il y a des gens dans le monde qui ont besoin des autres ! Ça, ce n’est pas bon ! Avoir besoin des autres, psychologiquement ce n’est pas bon, parce que les autres deviennent une béquille.

Mais échanger avec les autres, c’est très créatif, c’est naturel, c’est bon, et ça fait partie des ordres de la vie. Le problème chez les gens c’est que les gens ont besoin des autres ! Quand je dis que l’Homme n’a pas besoin de l’Homme, je ne veux pas dire que l’Homme n’a pas besoin de l’Homme, Je veux dire que l’Homme n’a pas besoin de l’Homme !

Autrement dit, l’Homme doit en arriver à être suffisamment centrique pour pouvoir échanger avec les autres, ne pas devenir une béquille pour les autres ou que les autres deviennent une béquille pour lui, mais qu’il y ait échange ! Sans ça il y a une perte d’énergie, ce n’est pas créatif. Donc, ce n’est pas un signe de force, ce n’est pas un signe de force !

La force de l’Homme n’est pas dans sa capacité de s’auto-identifier avec lui-même, elle est dans sa capacité de s’identifier avec lui-même, pas de s’auto- identifier avec lui-même, mais s’identifier avec lui-même, d’avoir son identité ! Quand l’Homme a son identité, quand il est “plein”, il peut échanger avec d’autres Hommes qui sont “pleins”. Mais s’il est “plein” puis que les autres sont vides, il devient une béquille, à ce moment-là ce n’est plus bon parce que les autres seront obligés d’avoir un rapport avec lui, et automatiquement il perdra de l’énergie.

RG : Faut-il faire confiance à l’Intelligence pour mettre fin à sa solitude et par le fait même, à celle des autres aussi ?

BdM : On ne peut pas faire confiance à l’Intelligence, parce que de l’Intelligence ce n’est pas humain ! L’intellect c’est humain. L’Intelligence c’est une force, c’est une énergie qui passe dans l’Homme, et l’Homme peut faire confiance à l’Intelligence seulement quand il peut se faire confiance à lui-même. Quand l’Homme peut se faire confiance à lui-même, à ce moment-là, il peut faire confiance à l’Intelligence, mais c’est parce qu’à ce moment-là il a intégré l’Intelligence en lui-même.

S’il n’a pas intégré l’intelligence en lui-même, c’est très dangereux de faire confiance à l’Intelligence parce qu’à ce moment-là, il va se mettre automatiquement en initiation. Donc l’Homme a deux façons de vivre sur la Terre, c’est mieux pour l’Homme d’être ignorant et de faire confiance à lui-même seul, avec ses petits moyens, que de se penser trop conscient ou trop dans la conscience de l’énergie et de faire confiance à cette énergie, et de souffrir. Parce que l’Homme peut souffrir énormément de l’énergie, parce qu’elle est très puissante.

Donc l’Homme qui entre dans la conscience ou l’Homme qui devient conscient, ou l’Homme qui travaille avec l’énergie en lui-même, ou qui vit de l’énergie en lui-même, doit apprendre constamment dans la vie à se protéger contre l’énergie, et pour qu’il se protège contre l’énergie, il doit apprendre à ne jamais faire confiance à l’énergie, à ne faire confiance qu’à lui-même. Et en faisant confiance en lui-même, il apprend lentement à intégrer l’énergie, c’est un processus qui est totalement un processus de “superimposition”.

Moi je ne fais aucune confiance à l’énergie, je suis obligé, si l’énergie me crée des situations dans la vie où elle m’amène de la souffrance, je suis obligé éventuellement de mettre un arrêt à l’énergie. Donc pour que je mette un arrêt à l’énergie il faut que je fasse confiance à moi-même ! Faire confiance à moi-même, ça veut dire rééquilibrer les conditions du rapport entre l’énergie et mes propre corps, sans ça l’Homme deviendrait automatiquement une… Il serait constamment manipulé par l’énergie, c’est ça l’intégration de l’énergie. L’Homme ne peut pas faire confiance à l’énergie, il doit se faire confiance à lui-même.

Plus il se fait confiance à lui-même, plus il absorbe de l’énergie, plus il absorbe de l’énergie et plus il apprend à contrôler l’énergie, parce que l’énergie étant très intelligente, passe ou crée des situations, où l’Homme réalise qu’il a fait confiance à l’énergie, puis là, il apprend à ne pas faire confiance à l’énergie. Puis un jour, l’Homme ne fait plus confiance “pantoute” (du tout) à l’énergie !

Quand il ne fait plus confiance “pantoute” à l’énergie, il est totalement centrique, il est totalement dans son énergie, dans son Intelligence, il est totalement dans l’intégration de l’énergie avec ses principes. Donc c’est l’intégration du cosmique avec le planétaire, parce que tout sert à l’énergie ! L’énergie se sert de n’importe quoi dans la vie de l’Homme pour rentrer.

RG : Mais là justement, le mot “confiance” vient en ligne de compte en parallèle avec la solitude, si tu fais confiance à quelque chose ou à quelqu’un, tu n’es plus en solitude, mais dès que tu apprends à ne plus faire confiance, mais à ne te fier qu’à toi-même, tu tombes dans la solitude ?

BdM : Non ! Quand tu fais confiance à quelqu’un, tu te donnes l’impression de nier la solitude. L’Homme ne peut pas se permettre de faire confiance à quoi que ce soit ! Comme je l’ai déjà dit, l’Homme doit apprendre à ne pas croire, c’est très subtil quand je dis ça. L’Homme doit en arriver à être centrique. Quand l’Homme est centrique, à ce moment-là il échange avec l’Homme, mais il est totalement dans son essence, il est dans son identité.

Aussitôt que l’Homme fait confiance à quelque chose, même s’il fait confiance à l’énergie, ou c’est encore pire s’il fait confiance à quelqu’un, il s’assujettit à une condition de l’énergie, et éventuellement cette énergie-là fera éclater cette confiance-là, pour forcer l’Homme à une intégration totale de lui-même. L’énergie n’a qu’un but dans le cosmos, l’évolution des principes inférieurs de l’Homme. L’énergie c’est sans personnalité, c’est prépersonnel, l’énergie c’est sans sentiment, l’énergie c’est de l’énergie.

Donc l’énergie c’est la fondation, c’est la base de toute l’organisation universelle à tous les niveaux, donc l’énergie si elle passe à travers les centres évolués de l’Homme, amène ces centres-là à se perfectionner. Donc l’énergie dans son passage travaille toujours, mais c’est à l’Homme de savoir et de connaître les limites qu’il veut bien s’imposer au niveau de la souffrance qu’elle crée. Parce que l’énergie crée toujours la souffrance, l’énergie est toujours en mouvement, et elle crée toujours des conditions où l’Homme se fera prendre, puis il se fera prendre, puis il se fera prendre !

Alors l’énergie elle est intelligente, donc l’Homme se fera prendre, puis il se fera prendre, puis il se fera prendre. Mais c’est en se faisant prendre qu’il ne se fera plus prendre éventuellement ! Quand il ne se fait plus prendre, il ne fait plus confiance à l’énergie, il échange avec l’Homme, il est autonome, il ne vit plus de solitude.

RG: Bernard, est-ce votre solitude qui vous pousse à communiquer aussi intensément votre connaissance “urantienne” ?

BdM : C’est plutôt mon plaisir, c’est plutôt mon plaisir, jusqu’à tant que je n’ai plus de plaisir. Quand je n’aurai plus de plaisir, je ne le ferai plus. Parce que ça fait partie de ma conscience créative, donc dans la conscience créative il y a un plaisir, mais si le plaisir disparaissait, autrement dit pour quelque raison que ce soit, que ce soit des raisons de fatigue ou quoi que ce soit, à ce moment-là il y aurait un arrêt.

S’il venait un moment où je serais fatigué de parler de ce dont je parle, ou j’aurais besoin de parler d’autre chose, parce que la vibration serait trop basse dans mon mental, à ce moment-là, je serais obligé d’arrêter pour vivre une certaine expérience probablement, et puis pour en arriver à avoir une autre vibration pour faire d’autres choses. Parce qu’il vient un point où on peut devenir fatigué de répéter puis de répéter, et de répéter des choses, même si elles sont d’une façon différente, mais de répéter des choses qui ont été dites et suffisamment dites.

Alors éventuellement, on veut changer de palier, mais on peut simplement changer de palier quand on a subi certains changements vibratoires, donc ça, c’est lié à l’énergie, ça fait partie du plan de vie de l’Homme. Alors il y a un plaisir d’en parler, il y a un plaisir de parler parce que c’est créatif, mais lorsque le plaisir disparaît c’est un signe que c’est temps d’arrêter de parler.

RG : Et ici, il était bien marqué de communiquer intensément votre “connaissance urantienne”. Qu’est-ce que vous en pensez ?

BdM : Ma connaissance urantienne ? Ma connaissance urantienne… Ma connaissance urantienne… Ma connaissance urantienne !

RG : Oui…

BdM : Si ma connaissance est urantienne, c’est intéressant… C’est intéressant, mais je n’ai jamais pensé à ça, je ne pense pas ! Mais tout ce que je sais, c’est que… Ma connaissance… Ma connaissance… La connaissance… Ma connaissance… (rires du public). En tout cas, ce que je dis, si c’est urantien, ben, tant mieux, et si ça ne l’est pas, tant mieux. Mais d’un côté ou de l’autre, ça ne change rien à ma connaissance ! Ça ne change rien à la qualité ou le qualificatif, qu’est-ce que voulez que je vous dise ? Je suis urantien ? Ça ne change rien à la couleur de ma cravate.

RG : En tous cas, vous avez l’air de savoir de quoi il s’agit quand on parle d’urantien, j’aimeriez que vous me définissiez qu’est-ce que ça veut dire une connaissance urantienne ?

BdM : Ah ! Là vous me demandez une question ! Je peux vous en parler (rires du public). “Urantien” veut dire tout ce qui se rapporte à l’évolution du cosmos terrestre, vous savez, la “Cosmogonie d’Urantia” ce n’est pas la fin, c’est le début de la connaissance, alors il y a des Hommes sur la Terre, moi j’en suis peut-être un, il y en a peut-être d’autres, où la connaissance commence après la connaissance urantienne.

Moi, je ne suis pas intéressé par la connaissance urantienne, parce que la connaissance urantienne est déjà connue, moi je suis intéressé par ce qui n’est pas connu, et pour être intéressé à ce qui n’est pas connu, ben, il faut que tu parles, ça fait que si quelqu’un me demande : “Ben, mais qu’est-ce que c’est, ça”… Ben là, je parle, c’est en parlant que j’apprends ce que je sais, je ne peux pas penser !

Donc la connaissance urantienne pour moi, c’est une connaissance qui permettra à l’Homme de demain, à l’Homme plus évolué, l’Homme plus ésotérique, l’Homme plus occulte, l’Homme plus philosophique, l’Homme plus intuitif, l’Homme plus sensible, l’Homme nouveau, ça permettra à cet Homme-là, de comprendre les illusions des mots. La fonction de la connaissance urantienne, c’est de permettre à l’Homme de comprendre l’illusions des mots.

Quand l’Homme aura compris l’illusion de mots, il rentrera dans l’énergie des mots. L’énergie des mots, c’est l’énergie qui lui permettra de connaître ou de vivre ce qu’on appelle la fusion, donc tant que l’Homme va vivre la “Cosmogonie d’Urantia”, il va se meubler l’Esprit, donc il va avoir un Esprit urantien, mais il ne pourra pas vivre la fusion. Quand l’Homme va dépasser, quand l’Homme va voir la subtile illusion de la forme qui sert à apporter à la Terre de l’énergie, il entrera dans l’énergie de la forme, et c’est là que l’Homme commencera à vivre la fusion.

Quand l’Homme avancera dans la fusion, il entrera dans l’infinité de l’énergie, donc il entrera dans l’infinité du mouvement de la conscience universelle. Et c’est à ce moment-là qu’il découvrira au fur et à mesure, que lui en tant qu’outil créant sur le plan matériel cette énergie-là, il découvrira les mystères d’Urantia.

Puis quand l’Homme comprendra les mystères d’Urantia, la science de la psychologie, la science de l’évolution, la science de la matière, la science de l’animal, la science de la plante, la science de l’Esprit, la science de l’âme, la science du temps, la science du magnétisme, la science du feu, la science de l’orbite terrestre, la science de la conscience de la Terre, la science de l’enfer, la science du ciel, la science de la limite du soleil, la science de la conscience du soleil, la science de l’Esprit du soleil, la science de Dieu, la science de l’incorporation de Dieu dans les différents royaumes qui nécessitent la concrétisation de l’Esprit humain pour l’accès à ces royaumes, tout ça, graduellement, viendra à l’Homme, donc l’Homme rentrera dans la science cosmique.

Quand l’Homme rentrera dans la science cosmique, il découvrira les différents aspects de la science cosmique, et il pourra automatiquement intégrer l’énergie à son mental, à son vital, à son physique, à son astral et automatiquement il ne sera plus Homme planétaire, il sera Homme cosmique. Donc à ce moment-là, il aura les clés nécessaires pour transmuter la conscience de son atome mental, astral, vital, physique et il pourra se dédoubler, donc il pourra aller dans l’Éther.

Quand l’Homme commencera à aller dans l’Éther, il pourra commencer pour la première fois à converser avec le son, il pourra à ce moment-là commencer à manipuler le son. En manipulant le son, il deviendra un être créateur, il fera partie de la Hiérarchie, il instituera sur la Terre une nouvelle civilisation qui sera plus grande que celle des Atlantes, donc il perdra complètement la mémoire du temps, et il pourra commencer à créer dans le temps. Parce que l’Éther, c’est la création de l’Homme dans le temps.

Et à ce moment-là, l’Homme fera partie d’un nouveau cycle d’évolution, mais à ce moment-là la “Cosmogonie d’Urantia”, ça n’aura pour lui aucune signification, donc la “Cosmogonie d’Urantia”, c’est un livre qui est extrêmement important pour l’évolution psychologique, philosophique, spirituelle, occulte de l’Homme, mais ça n’a aucune importance pour l’Homme réel.

RG : Qu’est-ce qui a de l’importance pour l’Homme réel ?

BdM : Pour l’Homme réel, tout ce qui a de l’importance, c’est le passage de l’énergie dans ses corps, pour la transmutation de l’énergie, la codification de l’énergie et l’électrification de ses différentes cellules, afin qu’il puisse éventuellement se servir de la matière d’une façon créative.

RG : Et de quelle façon peut-il ouvrir les portes pour que l’énergie passe dans tous ses corps ?

BdM : Les portes, ce n’est pas lui qui ouvre les portes de l’énergie, les portes de l’énergie s’ouvrent au fur et à mesure qu’il entre en contact avec des idées qui viennent de la manifestation de l’énergie à travers certains Hommes sur la Terre. Les portes s’ouvrent s’il est capable d’absorber le torrent de l’énergie, il y a changement vibratoire dans ses cellules, il y a changement vibratoire dans son taux original, et éventuellement il est capable d’absorber une plus grande dose d’énergie, puis une plus grande dose d’énergie. Et puis éventuellement, il vit l’électrification de ses chakras.

Tant que l’Homme n’aura pas connu ou ne vivra pas l’électrification de ses chakras, il ne pourra pas réunir, il ne pourra pas faire la connexion magique entre les chakras de son système. Les chakras, les sept chakras de l’Homme doivent être interconnectés par un jeu d’énergie.

S’ils ne sont pas interconnectés par un jeu d’énergie, l’énergie ne peut pas passer du haut et descendre vers le bas pour entrer dans la matière, donc les seuls pouvoirs que l’Homme sur la Terre peut avoir, ce sont des pouvoirs astraux, ce ne sont pas des pouvoirs qui relèvent de l’Éther, c’est-à-dire que ce ne sont pas des pouvoirs réels, c’est à dire que ça ne fait pas partie de la magie cérémoniale de l’être de demain.

RG : Et est-ce que ça pourrait faire partie de ce qu’on appelle la magie noire ?

BdM : Ça fait partie de l’extension de la magie noire à travers les tribunes du haut astral du monde moderne. Le haut astral du monde moderne fait partie des hautes formes qui sont contrôlées par des Intelligences déjà mortes, des Intelligences en ascension, et ce sont des Intelligences qui ont tellement de pouvoir, que l’Homme est incapable de voir au-delà de leur Intelligence, et tant que l’Homme n’est pas capable de voir au-delà des Intelligences qui sont dans les hautes tribunes de l’astral, l’Homme n’est pas capable de faire la connexion électriquement entre ses chakras.

Donc il n’est pas capable de subir le choc de l’énergie, le passage de l’énergie qui passe de l’Éther et qui vient directement dans la matière, donc l’Homme est assujetti dans certaines conditions à des tremblements, à du doute, à une confusion, il est incapable de vivre et d’être intègre et intégral. Il est incapable d’avoir une identité, il est incapable d’être sur un plan, maître de lui-même, sur un autre plan, maître de lui-même, et sur un autre plan, maître de lui-même. Il y a toujours un petit maître au-dessus de lui.

Tant qu’il a un petit maître au-dessus de lui, lui il est simplement une créature du “bon Dieu”, ou un disciple du petit maître ou du grand maître ! Mais que tu sois un disciple d’un petit maître ou d’un grand maître, tu es un disciple pareil. Si tu es un disciple, tu n’es pas dans ton Intelligence. Tu es influencé par l’Intelligence de l’autre. Si tu es influencé par l’Intelligence de l’autre, ben, tu ne connais pas les relations, les liens karmiques, les liens Atlantéens entre toi-même aujourd’hui et ce maître-là, mais à ce moment-là, ça fait partie de ton expérience. L’Homme doit en arriver un jour à être totalement autonome, centrique.

RG : Une autre question ici Bernard : Comment identifier la forme qui crée la solitude ? Le karma ressenti derrière cette forme… Et ce qui semble interminable, et ce qu’on voudrait bien pour vivre réellement ; le supramental va peut-être me guider ?

BdM : Je vais continuer là…

RG : Je vous suggère d’écrire vos questions en dactylo si possible… (rires du public).

BdM : C’était quoi la question ? (rires du public).

RG : La question ici commence comme ça : Comment identifier la forme qui crée la solitude, le karma ressenti derrière cette forme…

BdM : OK. OK. Ça marche. Il ne s’agit pas d’identifier la forme qui crée le karma, il s’agit de la détruire. Les gens sont trop “pognés” (prisonniers) dans le karma, le karma là, c’est rendu à un mot de passe, tu te casses une patte c’est du karma, (rires du public), ton enfant vient au monde il lui manque une patte c’est du karma, c’est tout du karma là ! La loi de la mémoire, ce n’est pas ça ! Mais le point n’est pas là, “pantoute”.

Il s’agit pour l’Homme de détruire les conséquences de ce qu’il appelle le karma, autrement dit il s’agit pour l’Homme de détruire les formes qui maintiennent en vigueur la mémoire, autrement dit il s’agit pour l’Homme de rendre son Esprit puissant, c’est-à-dire de donner à son Esprit la chance de se manifester dans sa vie de tous les jours.

Et pour que l’Homme permette à son Esprit de se manifester dans sa vie de tous les jours, il faut qu’il soit bien dans sa peau, il faut qu’il mette de côté les formes qui polluent son mental et polluent son émotionnel, c’est aussi simple que ça. Mais l’Homme, quand il fait face aux conditions qui sont simples techniquement, mais qui sont difficiles émotivement ou mentalement, il a peur ! Il a peur !

Puis l’Homme a peur de détruire la forme, parce que la forme c’est devenu pour lui une condition psychologique, puis souvent il y a des ramifications, il y a des liens à la forme. L’Homme a peur et c’est cette crainte-là qui doit éventuellement être éliminée, et pour qu’elle soit éliminée, ce n’est pas l’Homme qui doit causer ou créer les conditions, c’est la vie, parce que la vie est toujours évolutive.

L’Esprit est toujours là, ça fait que l’Esprit crée des conditions éventuellement qui font en sorte que l’Homme vit une crise, et c’est dans la crise que l’Homme évolue, c’est dans la crise que l’Homme détruit la forme. Tant qu’il n’est pas en crise, il ne détruit pas la forme, il en souffre. Quand il est dans la crise, qu’il est assez conscient des lois de la forme, qu’il est assez conscient d’être manipulé par la forme, qu’il est assez conscient d’être assujetti à la forme, éventuellement il vient qu’il a une Volonté, qu’il a une Intelligence de plus en plus ferme, de plus en plus forte. Et là, il met un terme à la forme, et là il évolue. Et puis éventuellement, la solitude se désagrège, il n’y en a plus de solitude.

Donc c’est très important que les gens arrêtent de penser en terme de karma, les Hindous pensent en terme de karma, ils sont assis sur leurs fesses ! Nous autres, on commence à être de nouveaux Hindous ! Le karma c’est un concept ! Et tous les concepts contiennent une forme, toutes les formes nous lient à une mémoire. Ce qui est réel dans l’Homme, c’est sa Volonté créative, c’est son Intelligence créative et son Amour éventuellement réel, c’est tout ça qui est réel dans l’Homme c’est la partie réelle de l’Homme.

Ce qui empêche la manifestation de ça, c’est une forme ! Si ça crée la solitude il faut que l’Homme la détruise, mais l’Homme a peur de détruire la forme, l’Homme reste prisonnier de la forme, puis il peut rester prisonnier pendant des années de temps jusqu’à tant qu’il souffre assez là, qu’il en ait assez là, plein le casque là, d’être solitaire, de vivre une solitude là, que si quelqu’un un soir l’appelle et lui dit : “Bon, ben, Jean Paul viens-tu au bowling, ou viens-tu à l’expo”… Il dit : “Oui j’y vais, là”… Là il se donne un coup de pied dans… Ici là… Là il y va, puis il s’ajuste, une autre fois il y va, puis éventuellement, il commence à trouver que c’est le fun d’aller voir des expos, c’est de même que ça marche !

RG : Mais de même que ça marche, c’est justement le problème…

BdM : C’est de même que ça marche !

RG : Tout le monde se retrouve au stade puis les expos sont éliminées, puis là c’est le grand découragement…

BdM : Quand tout le monde sera conscient puis que tout le monde sera au stade, il n’y aura plus d’expo (rires du public).

RG : La solitude amène au suicide, mais que penser de celui qui a tellement peur de la mort, qu’il ne peut accepter la solitude ?

BdM : Tu te suicides ou tu ne te suicides pas ? (rires du public). Il faut que tu te décides dans la vie, t’sé !

RG : Puis l’autre qui s’est suicidé, puis après il le regrette… (rires du public).

BdM : Ah ! Mais ce n’est pas drôle ! Il y en a qui se suicident et puis ils regrettent de l’avoir fait une fois quand ils sont arrivés de l’autre bord, mais il est trop tard ! Il y en a bien qui se suicident. Rendu là-bas, il dit : “Ouais, j’ai fait une gaffe”. Hé, il est trop tard, il va être obligé de revenir encore à la Terre, c’est pas un cadeau !

RG : Ceux qui ne se suicident pas, est-ce qu’ils reviennent dans la matière aussi ou… ?

BdM : Ca dépend, s’ils en arrivent éventuellement à une conscientisation de leur être, ils n’iront pas, ils ne retourneront pas à l’astral, ils auront une continuité de conscience ces êtres-là, c’est ça la nouvelle évolution.

RG : Parce que derrière les doctrines ésotériques, on sait bien ce que ça vaut l’ésotérisme, mais derrière les doctrines ésotériques, on dirait qu’on attend la fin des temps pour pouvoir être tous capables d’échapper au karma terrestre ?

BdM : Les doctrines ésotériques ne sont pas fausses. Les doctrines ésotériques ne sont pas fausses, c’est que les doctrines ésotériques ne se comprennent pas réellement, elles se comprennent philosophiquement. La seule différence entre moi et les doctrines ésotériques, c’est que moi je détruis la forme de la doctrine pour laisser passer l’énergie, il y a une différence.

Il y en a de remarquables doctrines ésotériques qui sont très intéressantes, qui sont intelligentes, qui sont prophétiques, qui sont intuitives, qui sont psychiques, qui sont d’ordre du futur, mais le point n’est pas là, le point est que l’Homme doit rentrer dans son énergie pour pouvoir bien comprendre sa relation avec l’évolution future. Sans ça il va toujours rester accroché, prisonnier des doctrines ésotériques. Il y en a qui font de l’ésotérisme depuis quarante ans, cinquante ans ! Hé, c’est long cinquante ans d’ésotérisme, tu peux même leur donner un doctorat, puis plus ils font de l’ésotérisme, plus ils se débalancent. Ça fait que là, c’est plus un doctorat qu’il faut leur donner, là c’est un docteur ! (rires du public).

RG : Mais il y a des docteurs là… Je pense à une autre question ici, parce que quand je manque d’inspiration, je m’en sauve… Pourquoi un être qui a un comportement alcoolique, il est peut-être aussi alcoolique, souffre constamment de solitude ?

BdM : C’est intéressant ça, d’ailleurs j’ai l’intention de faire un livre sur l’alcoolisme un jour. L’alcoolisme, les êtres qui sont alcooliques sont des êtres qui ont une grande sensibilité, et ils ne sont pas capables de contenir l’énergie dans leur plexus solaire, c’est ça qui les mène à l’alcoolisme, ils ont une grande sensibilité ces êtres-là. Et l’alcoolisme, ça leur permet de balancer ça, mais ce qui arrive c’est qu’ils vont trop loin, donc ils deviennent alcooliques, parce qu’ils ont une grande sensibilité.

Et le problème des êtres qui ont une grande sensibilité, c’est qu’il leur manque de la Volonté, donc si tu es sensible puis que tu as de la Volonté, tu peux prendre un “gin-tonic”, mais tu vas en prendre un, deux ou trois. Mais si tu es sensible puis que tu n’as pas de Volonté, tu vas en prendre cinq, six ou sept, puis huit, puis neuf. Là, à ce moment-là tu deviens alcoolique. Donc le problème des alcooliques, les gens qui sont alcooliques, moi j’en ai rencontré beaucoup, et ce sont des êtres sensibles.

Et ce sont des êtres qui souffrent de leur sensibilité, qui ne sont pas capables de contenir leur sensibilité, donc l’alcool devient pour eux autres une balance, un équilibre, mais c’est une balance qui détruit le corps physique et qui éventuellement crée en eux un débalancement du corps astral tel, qu’ils ne sont plus capables de se servir de leur Esprit avec la même agilité qu’ils avaient avant.

Donc qu’est-ce qui se crée dans leur mental ? Il se crée de plus en plus d’imagination, de réflexion, donc l’Homme devient de plus en plus un être qui s’intériorise au lieu de s’extérioriser, il s’intériorise. En s’intériorisant, il crée la solitude. L’intériorisation, le phénomène d’aller en dedans de soi – ça c’est bien ce titre-là – quand tu vas trop en dedans de toi-même, tu te crées une coque.

Tu te crées comme une petite maison, ça fait que si tu prends un petit “gin” ou quatre petits “gins” dans ta petite maison, éventuellement tu te sens pas mal bien, parce que là, dans ta petite maison là, tu peux te créer n’importe quel fantasme que tu veux, et puis ça, ça devient pire, puis pire, puis éventuellement tu te coupes avec le monde extérieur, c’est là la solitude de l’alcoolique.

RG : Pourtant c’est curieux, parce qu’il y en a souvent qui prennent un verre ou plus, pour pouvoir justement avoir la facilité de communiquer avec les autres ?

BdM : Ah ! Oui, mais ça ne dénie pas ce que je dis, c’est simplement un mouvement de l’extérieur pour contrebalancer ce que je dis. Ils souffrent tellement de cette intériorisation-là qu’ils prennent un “scotch” pour le sortir, pour en arriver à sortir de ça ! Il y a une partie d’eux autres… Les gens qui sont alcooliques, c’est pas tous des idiots ! Alors ils veulent sortir de cette condition-là, donc ils pensent qu’en prenant un verre ils vont sortir de cette condition-là.

Puis ce n’est pas nécessairement vrai, parce que déjà ils n’ont plus de mémoire, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus de Volonté, ils n’ont pas assez de Volonté, donc s’ils manquent réellement de Volonté parce qu’ils sont très très sensibles, et qu’ils ne sont pas capables d’aller au-delà de leur condition psychologique, éventuellement ils ne pourront plus le faire ce mouvement-là, ils ne pourront plus le faire, ils vont s’intérioriser.

Un alcoolique qui prend une “p’tite shot” pour essayer de s’extérioriser, c’est déjà un bon mouvement, mais s’il s’extériorise avec des gens qui sont suffisamment intelligents puis qui ont suffisamment d’énergie, éventuellement il pourra sortir de son alcoolisme puis changer la condition qui balance son corps astral avec une autre, peut être que ce sera une parole créative. Alors s’il rencontre des gens qui ont… Mais s’il rencontre un autre gars qui a de la bouteille, comprends tu… Il est évident qu’on va finir comme ça la soirée, ben, il est évident que tu ne vas plus nulle part !

Mais s’il rencontre des gens avec lesquels ils sont capables de parler créativement, la bouteille elle va diminuer, puis elle va diminuer et puis éventuellement ils vont lâcher la bouteille ! Moi j’en connais un parmi mes séminaristes qui est un alcoolique, il prenait une “shot” puis une grosse “shot”, là il prend moins de “shot”, et moins il boit du “scotch”, et plus il parle à table, alors c’est parfait.

RG : Vous n’êtes pas sa femme !

BdM : Pardon ?

RG : Vous n’êtes pas sa femme !

BdM : Ben, non je ne suis pas sa femme.

RG : Peut-être qu’elle aimait mieux le verre que la parlotte…

BdM : Non, il a changé là ! Il a changé le verre pour la parole, et puis la parole créative, la parole consciente, c’est très fort, ça l’a sorti, ça l’a sorti, ça l’a sorti… Mais il y a des organisations comme les AA, (Alcooliques Anonymes) qui font un travail, qui ont beaucoup d’expérience psychologique au niveau de l’alcool, et ça aide beaucoup de monde.

RG : Ça revient encore, à la fameuse formule dans la première heure où on parlait des génies, parce que très souvent les gens qui sont géniaux en peinture, en musique, en écriture, ils ont eu souvent, on en voit, qui ont eu des problèmes d’alcoolisme ?

BdM : Oui, parce que souvent les génies sont obligés de vivre leur état psychologique ou leur état de sensibilité, seuls. Vous savez les génies, un génie qui communique son idée à quelqu’un de normal, l’autre dit : “T’es capoté, t’es un génie, donc t’es capoté”. Les génies sont toujours capotés vis-à-vis de nous autres, ça fait que le gars, qu’est-ce qui se produit ? Il souffre ! Si ça, s’adonne que dans sa vie il est capable de faire reconnaître son génie, là il ne souffrira plus.

Einstein, quand il a fait sa théorie de la relativité, et puis que ça a été étudié là par tous les grosses “bolles” (têtes) qui ont dit : “Oui, ça a bien du bon sens-là ton équation”, ben là ça marche, mais imagine-toi si Einstein s’était “pogné” avec ça jusqu’à la fin de sa vie, il aurait capoté ! Regardez Nietzsche ! Nietzsche c’est un exemple, malgré qu’il avait des facteurs physiques, physiologiques qui l’ont amené à l’insanité.

Mais Nietzsche dans sa compréhension philosophique, dans certaines choses qu’il a dit, a dû vivre ça seul ! Le problème des génies, c’est que souvent ils n’ont pas d’oreilles dans le monde pour les écouter, aujourd’hui ça change là, parce qu’un Homme qui est génial aujourd’hui, qui va mettre sur pied quelque chose d’extraordinaire, souvent il va être repêché dans le monde par des multinationales pour faire des milliards. Lui il finit toujours dans le trou, “anyway”, mais au moins il est reconnu, une fois qu’un génie est reconnu, il est bien ! Mais quand tu es un génie puis que tu n’es pas reconnu, c’est “toffe”, c’est très “toffe” (difficile).

RG : Je ne veux pas vous envoyer des fleurs Bernard, mais j’ai l’impression qu’il y a plusieurs années de ça, quand vous avez commencé à parler, puis que les salles ont commencé à se remplir, c’était un “tout ou rien”, c’était ou Bernard à St Jean ou bien un autre Bernard avec un public qui le suivait?

Parce qu’au début, s’il y en a un qui s’est fait critiquer en public c’était bien Bernard de Montréal, on disait : Il est capoté ce gars-là, il ne sait pas ce qu’il dit, ça a pris du temps avant qu’on commence à comprendre Bernard, finalement comment est-ce qu’on se sent quand on est écouté, quand on a des oreilles quelque part ?

BdM : Comment est-ce qu’on se sent quand on est écouté ?

RG : Oui.

BdM : On parle plus… Je ne sais pas.

RG : Vous avez déjà dit que de parler à des murs, à un moment donné, un gars il s’ennuie de parler à des murs.

BdM : Oui, mais moi j’ai toujours eu l’attitude personnelle que… D’abord j’ai toujours dit au monde : “Croyez-moi pas”, et ça, ça a été mon point de départ, si vous me croyez, vous allez capoter parce que ça ne se comprend pas ce que je dis, ça se sait ! Ça fait qu’en disant au monde “croyez-moi pas”, au moins on était libre, le public était libre, puis moi j’étais libre. En disant au monde, vous comprendrez ou vous comprendrez quand vous le saurez, quand vous le saurez vous comprendrez, c’est bien simple, mais ça ne se comprend pas au niveau de l’intellect, ça fait que “croyez-moi pas” parce que si vous me croyez, à ce moment là vous allez créer des formes.

Là, ça va devenir une religion, là je vais devenir un gourou ou un “mazu”, quelque chose là, puis je ne veux pas ça, parce que moi j’aime ça porter une cravate, je ne veux pas porter des robes longues puis avoir des tongues (rires du public), ça fait qu’aujourd’hui naturellement, il y a plus de monde, puis tout ça, mais c’est normal…

RG : Le temps file très rapidement et puis il y a des gens qui optent maintenant pour, j’oserais dire, les doctrines de Bernard de Montréal ou en tout cas la façon de penser de Bernard de Montréal, mais à certains égards elle est très opposée au message du Nazaréen qui lui disait : “Je suis la voie, je suis la vérité, que celui qui m’aime me suive”. Vous, vous dites : “Lâchez moi tranquille là, je vais aller boire mon coke (coca) chez Eaton” !

BdM : Ouais, mais il faut considérer le temps… Le Nazaréen c’est un initié qui parlait à un peuple dans un certain temps qui n’avait pas la psychologie d’aujourd’hui ; aujourd’hui, imagine-toi aujourd’hui qu’un gars arrive sur la scène mondiale et puis qu’il dit : “Je suis la vie, la vérité”… Bon, les gens vont lui lancer des tomates ! T’imagines-tu arriver Johnny Carson là : “Je suis la vie, la vérité puis la voie”, tu ne peux plus parler de même aujourd’hui !

Dans ce temps-là, ça se parlait dans ce temps-là, parce dans ce temps-là les gens étaient très simples, dans ce temps-là l’humanité n’avait pas été amenée au stage de la confusion philosophique ; dans ce temps-là, l’humanité était au stage de la compréhension spirituelle des aspects occultes de la vie, à travers des paraboles. Puis encore, il s’est fait accrocher par… Comment est-ce qu’ils s’appellent… Les Romains, pareil ! Mais aujourd’hui tu ne peux pas, les temps changent !

La psychologie change ! Tu ne peux pas parler de même, ça ne tient pas debout, dans ce temps-là ça tenait debout, si le Nazaréen venait dans le monde aujourd’hui il ne parlerait pas de même, il ne pourrait pas parler de même ! D’abord il aurait un autre mental, il aurait une autre personnalité, il ne pourrait pas parler de même, les temps changent, tu parles selon les temps ! Me vois-tu parler en paraboles, aujourd’hui, ils vont me dire : “Voyons, parle donc comme du monde”. Ils auraient raison ! Les temps changent.

Aujourd’hui tu es obligé de dire au monde, tu es obligé de parler au monde, tu es obligé de dire au monde ce que tu es capable de dire, et puis de laisser ça là… Si ça a du bons sens, le monde va le réaliser un jour, ils vont le comprendre un jour, et puis si ça n’a pas de bons sens, ben, ils vont fermer le livre ! On n’est plus au stage de “l’endoctrination” ! On est à un nouveau stage, c’est pour ça que le Nazaréen quand il est venu, il est venu pendant l’involution, il est venu pour des raisons occultes que l’Homme ne connaît pas !

Il est venu pour ouvrir les circuits universels, donc automatiquement, le travail qu’il a fait dans ce temps-là puis le travail qu’il ferait aujourd’hui, ça serait deux travaux totalement différents, totalement différents ! Puis le langage serait différent, ça fait qu’on ne peut pas comparer deux époques. Aujourd’hui les gens qui parlent… Les gens… Les speakers, “whatever”, ceux qui ont de la jasette là, ceux qui ont quelque chose à dire, ils le parlent selon une autre vibration.

Mais l’Homme aujourd’hui entre dans un cycle d’évolution nouveau, donc on ne peut plus se laisser imposer des paroles au niveau de la croyance : “Je suis la vérité, la vie”… Qu’est-ce que c’est ça ! “Je suis la voie, la vérité, la vie”… C’était bon dans ce temps-là ! Aujourd’hui ce n’est plus bon ! Mais ça a servi de réflexion pour les Hommes pendant des siècles de temps, ça a créé une religion.

C’était très important qu’on ait dans le monde occidental une religion pour contrebalancer les éthers astraux des Bouddhistes, les éthers astraux des Mahométans, et puis les éthers astraux éventuels des Témoins de Jéhovah, ainsi de suite, pour qu’il y ait un équilibre dans les éthers astraux ; donc la religion catholique était très très importante, pour lier, pour créer une cohésion en Europe, il y a bien des raisons ! Ça va loin la religion !

Mais aujourd’hui, puisqu’on entre dans un nouveau cycle où l’Homme, pour la première fois, est capable de rentrer dans son Intelligence, autrement dit de devenir intelligent par lui-même, sans passer par l’extérieur, tout en comprenant l’extérieur, il est évident qu’un Homme, un initié, à quelque niveau que ce soit, ne peut pas arriver dans le monde pour dire ça !

Moi, je vais vous dire une chose, Richard, il y a des gourous qui viennent des Indes là, puis ils sont bien fins, tout ça, t’sé, puis s’ils font un travail constructif, créatif, ça se sent ; “Maharishi Yogi” c’est un exemple, il a fait un travail réellement terre à terre, mais au niveau de la méditation là, et puis ça c’est très bon pour le monde occidental, c’est un grand travail qu’il a fait, mais il y a bien des gens à l’intérieur du cercle de “Maharishi Yogi” qui ne comprennent pas, qui ne comprennent pas le “Maharishi Yogi”, ils ne comprennent pas !

Ils sont bien plus “pognés” dans la forme que lui, tsé ! Puis il y a d’autres gourous qui viennent des Indes en 747 là, qui t’envoient de l’eau de rose dans un gros amphithéâtre, puis qui sont la lumière puis la vie, puis tout ça là… ! Moi je ne peux rien dire contre le monde ! Moi je ne suis pas dans le monde pour dire : “Bon, ben, écoute, lui tu le crois, puis lui tu ne le crois pas, puis lui il est fin, puis lui il n’est pas fin”. Ce n’est pas ça mon job ! Ce que je fais dans le monde, c’est simplement pour dire au monde : “Apprenez à vous protéger contre le mensonge”, parce que le mensonge, même ceux qui sont dedans, ils ne le savent pas.

Ça fait que quand les gens sont dans le mensonge puis qu’ils ne le savent pas, toi tu es bien “pogné” ! Puis s’ils savent, ben, à ce moment-là ils ont leurs raisons, ils comprennent ; si tu comprends les lois du mensonge cosmique… Moi je m’en sers des lois du mensonge cosmique tout le temps. Moi il n’y a rien, il n’y a peut-être pas un Homme sur la Terre, qui est plus capable que moi de se servir de la forme et de créer le mensonge cosmique pour amener l’Homme à une autre étape d’évolution pour détruire ça !

Moi je détruis tout ce que je fais, “anyway”, je dis quelque chose, je le détruis, je dis quelque chose, je le détruis, je dis quelque chose, je détruis ! Quand les gens sont arrivés au niveau vibratoire, qu”ils ne croient “pantoute” (pas du tout) à ce que je dis, là je suis content ! Ça, c’est ce que je fais, pour que les gens rentrent dans leur énergie. Mais si les gens sont pris dans le mensonge cosmique et ne le comprennent pas, ils ne réalisent pas les lois du mensonge cosmique, à ce moment-là, ceux qui viennent après eux autres peuvent être dans de beaux draps ! C’est ça !

Il est là le conflit entre ma personne, si tu veux là, ma personne, puis tout ce qui se passe ésotériquement dans le monde. Donc les maîtres qui connaissent et qui comprennent les lois du mensonge cosmique, vont travailler automatiquement en fonction de l’élévation de l’Intelligence de l’Homme, non pas en fonction de l’abrutissement de l’Intelligence de l’Homme pour que cette Intelligence-là, soit éventuellement pour une raison ou une autre, même si c’est une raison spirituelle, dominée !

Il ne faut pas que l’Homme soit dominé, l’Homme est rendu intelligent, on est préparé, on a passé toutes les évolutions, toute la progression des involutions, aujourd’hui on est capable de créer des cerveaux électroniques, donc on n’est plus des “yoyos”, mais il y a un domaine où on est facilement “enyoyotés” : c’est l’ésotérisme, la spiritualité, l’occulte. Donc moi, de ma part à moi là, mon combat dans le monde si tu veux, mon combat, mon travail là, c’est ça, c’est de dire : “Bon, ben, on est bien intelligent, on est capable de créer des cerveaux électroniques, mais on ne sait pas jusqu’à quel point notre propre cerveau peut être contaminé par d’autres conditions”.

C’est ça mon travail, c’est simplement ça, puis je dis au monde : “Croyez-moi pas”, parce que si vous me croyez, à ce moment-là vous faites exactement ce que je ne veux pas que les gens fassent ! Je dis au monde, l’Homme est fondamentalement intelligent, mais il y a trop en lui d’émotion et d’intellect pour qu’elle passe cette énergie-là, ça fait que je détruis les formes, puis je détruis les formes, puis je détruis les formes, puis je détruis les formes ! Je vais toujours les détruire, les formes !

Mes livres qui vont sortir vont créer un cataclysme dans le monde, sur le plan psychologique, ça va être écœurant, puis ça va être pourquoi ? Je vais me cacher dans ce temps-là, tu ne penses pas que… (rires du public). Mais ça va être pour détruire des formes, pour que les gens en arrivent à être totalement dans leur Intelligence. Puis quand l’Homme sera dans son Intelligence, il pourra comprendre les formes. Les formes il y en aura toujours des formes, il y en aura toujours des formes, mais il faut les comprendre, il faut les voir, il faut voir à travers !

Quand l’Homme voit à travers les formes il est correct, tu n’es plus affecté, tu n’es plus affecté, tu es bien, c’est là que tu es bien dans ta peau, mais c’est long parce qu’on a de la mémoire, et on pense ; ce n’est pas un cadeau de penser, moi je ne voudrais pas penser une minute, c’est terrible ! Puis plus on pense, plus on se crée des formes, ça fait que c’est un cercle vicieux jusqu’à tant qu’on réalise que notre pensée, les lois de notre pensée là, que j’explique souvent de temps en temps là…

Puis quand on est capable de faire confiance à notre énergie, à notre Intelligence, c’est là qu’on commence à détruire les formes de notre pensée, puis de notre émotion, puis c’est ça l’Initiation Solaire ; si tu veux donner un mot à quelque chose-là, bon, ben, c’est ça l’intégration de l’Homme, c’est ça l’évolution future de l’Homme, et ceux qui vont vibrer à tout ça, ceux qui vont rentrer dans cette évolution-là, ils n’ont pas le choix, ils sont déjà marqués, ils ont déjà la résonance !

Si tu mets un cristal sur la table, puis que tu fais vibrer le cristal sur la table, il a déjà la vibration, ce qui fait que tu prends ta clé, puis tu la frappes la clé, le cristal il va vibrer, c’est automatique il a la vibration ! Ça fait que si le cristal dit : “Moi je suis chanceux, je suis plus évolué que l’autre cristal”, là, à ce moment-là il va diminuer sa vibration. Ça fait qu’on a tous une vibration, toi tu en as une de vibration, moi j’en ai une, Joe Blow il en a une de vibration !

Puis si ça passe cette énergie-là, ça fait vibrer ce qu’on appelle notre “conscience”… Je vais expliquer ça la conscience, un jour, c’est comique ça, c’est un autre mot, ça ne veut rien dire, mais un jour on va expliquer ça, mais quand on va pouvoir vibrer au niveau de nos corps subtils à l’énergie cosmique, on aura une conscience cosmique, donc on comprendra n’importe quoi, tout se comprend.

RG : Ça sera le thème de notre prochaine rencontre : “La conscience”. Il me reste une question ici, Bernard, peut-être pour finir en beauté sur la solitude, pourquoi les gens vivant près de la nature, à la campagne parlent très rarement de solitude ?

BdM : Les gens qui vivent près de la nature et à la campagne ont plus de possibilité de balancer leur corps astral, ils sont moins confinés à des espaces psychologiquement conditionnés par la compression sociologique des grandes villes, il y a la vache dans le champ, il y a le chien, il peuvent parler au chien, il peuvent parler à la vache, il peuvent aller chercher une pomme, ils peuvent tomber en amour avec la pomme !

Tu sais il y a toutes sortes d’aspects dans la vie rurale qu’on n’a pas en ville, l’espace est plus vaste, il y a moins de limitations psychologiques sur l’Homme, le corps astral peut se manifester plus librement, On parlait des couples qui couchaient dans le champ, tu ne peux pas faire ça sur la rue Ste Catherine (rires du public), t’sé, il y a toutes sortes de choses ! L’Homme à la campagne a tendance à s’ennuyer moins que l’Homme de la ville, mais c’est subtil !

Parce que l’Homme de campagne, pour qu’il s’ennuie moins, il faut qu’il soit actif, tandis que l’Homme de la ville, il peut très bien prendre le métro puis aller au forum, il ne sera pas actif, il va être passif, mais il y a tellement d’énergies qui vont le bombarder qu’il ne s’ennuiera pas. C’est en sortant du forum qu’il va s’ennuyer, c’est comme quand tu vas “au vue”, (au cinéma), ça marche quand tu vas “au vue”, tu ne t’ennuies pas, tu ne penses pas, ça rentre, comprends tu ?

Mais aussitôt que tu sors du théâtre, là tu t’ennuies, parce que le gars est tombé en amour avec la fille, puis toi tu es tout seul (rires du public) ! Pendant que tu vivais le film, il y avait un processus d’osmose, il y avait une sympathie entre toi puis la fille, t’sé, le gars tu ne t’en occupais pas, il n’y avait pas de jalousie dans le théâtre (rires du public), mais c’est quand tu sors, tu es obligé d’aller chez “Burger King” manger un burger, je te jure que là… Puis tu as encore la mémoire du film !

Si tu n’avais pas la mémoire du film, ce serait correct, tu n’aurais pas l’émotion du film, mais comme tu as la mémoire du film, ben, tu t’ennuies ! Et puis il y en a qui sortent du théâtre, qui ont les mouchoirs, puis tout… Ça fait que l’ennui de la ville puis l’ennui de la campagne, c’est différent ; il y a des gens en campagne qui s’ennuient mais les gens à la campagne, s’ils sont ruraux de nature, s’ils sont capables de vivre là, ben, ils vont se créer un environnement qui est moins “fluctuatif” qu’en ville.

Donc ils ont plus de chance de se stabiliser émotivement qu’en ville, tandis qu’en ville si tu perds ton job, si tu perds ta femme, ton mari, si tu es toute seule, si tu as un gros nez là, t’sé, puis chaque fois que tu rencontres le gars, il te dit : “Maudit que tu as un gros nez”, t’sé, ben, à ce moment-là il faut que tu changes la condition de ton nez, vas te faire opérer, change ton nez, puis le gars quand il va te revoir, il va être content, là il va te marier, t’sé, il faut changer la forme ! (rires du public).

Ça fait qu’il faut changer la forme, par contre tu peux rencontrer quelqu’un qui va dire : “Tu as un gros nez mais c’est pas grave, tu as une belle Intelligence, tu as des beaux sentiments”, ça dépend qui tu rencontres ; si tu rencontres un gars qui est bien fait, t’sé, puis qui se regarde dans le miroir tous les jours, puis qui est pas mal beau, puis toi tu as a un gros nez, ben, c’est évident que tu vas être obligée de changer ton nez ! Mais si tu rencontres un gars qui est bien ordinaire mais qui a un grand Esprit, un grand intérieur, puis qui voit ton nez, il ne verra même pas ton nez, à ce moment-là, ben, tu peux faire des petits qui n’auront pas de nez ! (rires du public).

RG : C’est là-dessus qu’on va se laisser, Bernard, le mois prochain j’ai l’impression que ça va s’intituler : “La conscience”. Merci Bernard de Montréal.

mise à jour le 25/08/2024

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