Vidéo 14 – 55:41
En Français vous lisez la transcription manuelle de la vidéo short de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
Richard Glenn (RG) : Bernard de Montréal, dans ce premier entretien qu’on a vraiment ensemble, est-ce qu’avec cet esprit nouveau, il va falloir réorganiser la société, et à partir de la plus petite particule, c’est-à-dire la famille jusqu’à l’ensemble global des sociétés dans le monde ?
Bernard de Montréal (BdM) : Ce que l’on vit aujourd’hui au niveau social, c’est la réflexion de ce que l’individu vit. On dit qu’il y a éclatement de la famille, on dit qu’il y a éclatement dans la société, mais dans le fond c’est l’éclatement dans l’Homme. Il faut chercher la source de l’éclatement plus loin, même en dehors du collectif social ou en dehors du collectif familial. C’est l’individu qui éclate, c’est l’individu qui est à la recherche d’une identité.
Donc comme il est à la recherche d’une identité qui, souvent, prend plusieurs années, ses liens avec la famille, ses liens avec la société, eux aussi éclatent, parce qu’il n’a plus les ressources individuelles pour maintenir l’énergie nécessaire qui est utile à la formation de la société ou de la famille. Ce n’est pas un problème social que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas un problème familial. Le problème familial, le problème social, sont les conséquences inadvertantes de la rupture dans l’Homme, de sa capacité de s’identifier à lui-même d’une façon réelle.
Auparavant nous avions des mécanismes, nous avions des codes familiaux, sociaux pour retenir ces aspects de l’Homme, et l’Homme pouvait plus ou moins traiter avec ceci, mais il vivait beaucoup d’angoisse, beaucoup de divisions contre lui-même, qu’il essayait de rebalancer soit par une recherche spirituelle ou soit par l’adhésion à une idéologie, ou à une philosophie, ou à un mouvement de masse, au patriotisme, ainsi de suite. Mais aujourd’hui l’Homme est arrivé à un point où il doit, où il a besoin de sentir en lui-même un centre de gravité.
Auparavant l’Homme utilisait le centre de gravité de la société ou le centre de gravité de la famille pour se stabiliser ; maintenant il est obligé de se développer un centre de gravité pour pouvoir se reconstituer une vie familiale créative et éventuellement une vie sociale harmonisée. Si l’Homme ne fait pas ça, il va continuer à subir les contre-chocs de la division sociale et de la division familiale, et il va être extrêmement malheureux, et ces forces-là sont des forces mécaniques, ce sont des forces qui se décuplent, ce sont des forces que nous sommes obligés de réaliser tous les jours à travers la Télé, l’information, les dialogues avec nos amis, ainsi de suite.
RG : Les pressions sociales !
BdM : Les pressions sociales ! Donc, l’Homme est amené et forcé par les forces de vie de notre civilisation à reconnaître son identité. L’Homme ne peut pas vivre sans identité. Regardez, si vous poussez le problème de la division de la famille, de la division de la société, vous pouvez le regarder au niveau du sein de la politique des pays socialistes, la Russie aujourd’hui vit la grande fracture, la Chine le vivra aussi.
Pourquoi ? Parce que l’Homme, l’individu, ce qui est inaliénable, autrement dit l’esprit dans la matière, ne peut pas indéfiniment subir les dominations ou une forme de domination contre sa capacité créatrice. L’Esprit, que l’Esprit soit au niveau du corps physique, qu’il soit au niveau de l’émotion, qu’il soit au niveau du mental, l’Esprit doit prendre sa place dans l’Homme parce que le corps physique, dans le fond, ce n’est que le contenant.
RG : Mais la capacité créatrice est-ce qu’elle n’est pas un peu anarchique ? Pour réaliser et créer des choses, il faut défaire les formes, il faut un petit peu une anarchie ?
BdM : La capacité créatrice, la puissance créatrice de l’Esprit n’est pas anarchique, la faculté créatrice mécanique de l’Homme égocentrique est anarchique.
RG : Égocentrique…
BdM : Oui, l’Homme égocentrique, l’Homme qui vit par rapport à des valeurs subjectives, effectivement, si ces valeurs sont fortement exploitées, il créera de l’anarchie. Mais si l’Homme vit une conscience créatrice, cette conscience servira à une chose seulement, au développement d’un centre de gravité en lui, lui permettant de pouvoir s’équilibrer, à l’intérieur d’une société ou d’une condition humaine qui est en voie d’éclatement.
Ce n’est jamais la capacité créatrice de l’Homme qui est dangereuse pour la famille ou dangereuse pour la société, ce sont les aspects psychiques inférieurs, le mental inférieur, l’intellect, les émotions, les passions de l’Homme, les illusions spirituelles de l’Homme qui vont faire éclater la famille ou faire éclater la société.
Les illusions spirituelles du mouvement mondial mahométan, c’est un exemple, ce mouvement spirituel qui est extrêmement passionné, extrêmement fanatisé parce que c’est un mouvement qui appartient à des masses humaines qui ne sont pas extrêmement développées sur le plan mental, et qui sont rigoureusement rattachées à un passé, le retour au fondamentalisme qui, aujourd’hui, est universel, fait partie de tous ces courants, de toutes ces forces mécaniques qui vont engendrer beaucoup de souffrances dans l’Humanité, et diviser les nations, mais ça n’a rien à voir avec l’individu.
L’individu qui serait en voie d’évolution vers le développement d’un centre de gravité serait forcé par son esprit à se séparer et à se libérer complètement de ces contraintes, il serait amené à vivre sa propre paix, et il serait capable de vivre l’harmonisation de son être par rapport à un monde qui est en voie d’éclatement.
RG : Est-ce que je peux donner un exemple, et puis vous me direz si je me trompe.
Il y a ceux qui passent à côté de la révolution, de l’évolution brutale que nous sommes à vivre dans cette époque-ci, ceux-là, il y a deux catégories, il y a ceux qui se retranchent dans la tradition, c’est écrit, c’était comme ça, ça devait rester comme c’était.
Il y a ceux qui sont mal pris parce qu’ils vivent la transition, et puis il y a les autres qui ont passé à travers la transition, et eux, ce qui les caractérise, ils sont sûrs d’eux autres, ils n’ont pas de compte à rendre aux autres parce qu’ils s’en donnent à eux en premier lieu, et s’ils sont en harmonie avec eux-mêmes ils passeront à travers, ils ont d’ailleurs déjà passé à travers s’ils sont rendus à ce point de conscience-là.
Alors, il y a deux catégories : ceux qui reculent dans le passé en s’accrochant aux anciennes valeurs et puis à la tradition en disant : c’est là qu’était la vérité, mais la vérité dont ils parlent était toujours à l’extérieur d’eux autres, alors que les autres qui ont passé à travers l’orage, se sont aperçus que la vérité est à l’intérieur d’eux-mêmes.
BdM : Oui. Votre vision est bonne, votre analyse est bonne.
RG : Ces gens-là sont sûrs d’être sûrs, mais ceux-là, ils font peur, parce qu’on se demande… On a toujours comme impression qu’on a besoin d’avoir un point de référence, et le point de référence pour ces gens-là, ils l’ont en eux-mêmes, ils sont sûrs ! Ils se trouvent sur le chômage puis ça ne les déséquilibre pas – ils sont sur le chômage, ils trouveront d’autre chose – ils perdent leur emploi ou il y a une maladie dans la famille : Bon ce n’est pas plus grave, il y aura autre chose ! On s’arrangera avec ce qu’on a, avec ce qui nous arrive !
Et il y a les autres qui disent : Ah ! Ça, ça nous arrive parce qu’on a dû mal agir dans telles circonstances, ils vont se mettre aux pieds des patrons, à genoux, en larmes, en disant : Gardez moi, gardez moi ! Il y a deux mondes, complètement…
BdM : Oui. Il y a des gens qui, à travers tout ce méli-mélo, vont avoir l’occasion de tester leur centricité, de voir jusqu’à quel point…
RG : Leur quoi ?
BdM : Leur centricité, c’est-à-dire leur capacité de fonctionner émotivement et mentalement par rapport à soi, tout en respectant les autres, et ces gens-là vont se renforcer effectivement, ils vont perfectionner leur centricité ; donc ils vont développer une capacité mentale qui n’a pas existé chez l’Homme jusqu’à aujourd’hui, et cette nouvelle capacité mentale va leur permettre de devenir extrêmement anonyme.
Plus l’Homme, plus ces Hommes vont conscientiser leur énergie, plus ils vont devenir de grands équilibristes de leur être, plus ils vont devenir anonymes, mais ces Hommes pourront travailler dans la société, travailler par rapport à la société, en parallèle avec la société, et la société ne pourra même pas s’apercevoir qu’ils font partie d’un nouveau temps, qu’ils font partie d’un nouvel Esprit, parce qu’ils auront appris à “dé-émotiver” leur sensibilité.
RG : Ils ne chercheront pas à être reconnus.
BdM : Non, non, non, ils seront très bien avec eux-mêmes, ils seront très bien parmi les leurs, et ils reformuleront leur façon de vivre, de créer, ils réutiliseront d’une façon créative ce que l’Humanité a mis à leur disposition, et probablement qu’avec l’évolution, ils en arriveront même à se créer eux-mêmes leurs propres outils d’après leur propre puissance créative ; mais dans des temps ultérieurs, dans des temps où ils auront suffisamment formé leurs relations humaines, dans un temps où ils auront suffisamment restructuré leurs relations humaines à un autre niveau, pour pouvoir finalement se créer presque une microsociété, c’est-à-dire une forme de vie fondée totalement sur un rapport d’Esprit à Esprit, mais toujours en respectant le milieu social contemporain.
Je ne vois pas l’évolution de l’Homme, je parle de l’Homme qui aura développé un centre de gravité, je ne la vois pas cette évolution comme étant anarchique, je ne la vois pas comme étant révolutionnaire, je la vois comme étant évolutionnaire, donc elle se fera dans un calme, elle sera très tacite…
RG : Dans l’anonymat ?
BdM : Elle sera très anonyme mais très présente, et éventuellement très puissante parce que ces Hommes auront une capacité intégrale de ne plus vivre leur vie par rapport aux opinions des autres.
RG : Est-ce qu’il ne risque pas d’y avoir une confrontation entre l’ancien monde et ce nouveau monde ?
BdM : Non, ce ne sera pas une confrontation, ce sera un processus de téléscopie.
Un monde entrera dans l’autre, entrera dans l’intérieur de l’autre. Ce sera presque un phénomène de pénétration, ce sera comme si l’ancien…
RG : Symbiose ?
BdM : Symbiose oui, dans le sens que cette nouvelle génération d’êtres sera tellement intelligente, dans le sens créatif du terme, qu’elle connaîtra par instinct les faiblesses de ce monde extérieur, et connaissant par instinct les faiblesses de ce monde extérieur, ça lui permettra d’éviter les pièges, d’éviter les obstacles, et de se concentrer totalement sur un point central de leur conscience, c’est-à-dire leur Esprit.
RR : Et pas par des prières ?
BdM : Non, non, non, définitivement pas ! D’ailleurs on ne peut pas vivre cette nouvelle évolution du Verseau, on ne peut pas vivre cette nouvelle conscience humaine, cette conscience supramentale, au-delà du mental, on ne peut pas vivre cette conscience extrasensorielle avec de la prière ! La prière fait partie d’un temps, elle fait partie d’un temps nécessaire, elle fait partie d’un temps ancien, les Hommes qui font partie de cet ancien monde en bénéficient encore aujourd’hui, donc elle est encore nécessaire pour eux.
Mais pour cet Homme de demain, cet Homme du Verseau, la prière sera une antiquité, et il aura remplacé la prière par la communication télépathique directe avec les plans invisibles. L’Homme sera télépathe, il parlera avec l’invisible comme il parle avec les Hommes dans la chair, donc il n’y aura plus de contestation psychologique face à la nature des valeurs humaines ou de vie.
RG : Bernard, on s’arrête sur ce point de suspension, la semaine prochaine j’aimerais qu’on explique : comment on peut entrer en relation télépathique avec ce monde de l’Esprit, connaissez-vous des techniques ? D’accord ?
BdM : Oui, oui.
RG : À la semaine prochaine.
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RG : Bernard la grande question que tout le monde se pose : comment entrer en rapport avec ce qu’on appelle le supramental ou l’Esprit ?
BdM : Pour que l’Homme entre en rapport avec l’Esprit ou la conscience créatrice, il va falloir qu’il se libère de sa façon de penser. La façon de penser de l’Homme est extrêmement primitive, dans le sens qu’elle est fondée sur la puissance de ses sens sur son Intelligence. L’Homme ne se laisse pas aller à son Intelligence, il l’abhorre constamment, et la force la plus puissante contre lui-même c’est sa mémoire, quand je parle de mémoire, je parle de sa mémoire subjective. Et l’Homme est pollué, le mental de l’Homme c’est un musée… Le mental de l’Homme, et il va falloir que l’Homme, un jour, fasse du nettoyage, mais ce n’est pas facile pour lui de faire du nettoyage.
RG : Quand vous dites ça, Bernard, parce que ça commence avec la naissance, le mental de l’Homme est pollué ? Mais l’enfant qui naît, il n’a pas le mental pollué en naissant, ça vient avec l’éducation, avec les formes dans lesquelles on le plonge ?
BdM : Un enfant qui vient au monde là, un enfant qui viendrait au monde dans une famille consciente, grandirait naturellement sans difficulté dans cette conscience.
RG : Quelles seraient les caractéristiques d’une famille consciente où l’enfant serait neutre ?
BdM : Une famille consciente là, c’est une famille où le père et la mère ont tous les deux un centre de gravité mentale développé, autrement dit deux êtres qui fonctionnent intelligemment par rapport à eux-mêmes, mais en parfaite harmonie, donc chaque individu bénéficie de l’Intelligence de l’autre. Autrement dit il y a une conscience objective des deux côtés ; évidemment dans une situation telle que celle-ci, un enfant bénéficie de la conscience créative des parents, donc l’enfant n’est pas amené, aux cours des années, à perdre sa Lumière.
Le problème avec l’involution ou cette période où l’Humanité a perdu contact avec elle-même, c’est qu’à travers l’éducation, à travers ces formes, à travers la mémoire de l’Humanité qui est une force très colorante dans l’éducation, l’individu, le petit si vous voulez, il perd sa Lumière, il perd sa Lumière, et éventuellement il est totalement astralisé, c’est-à-dire qu’éventuellement, il fonctionne avec des pensées qui ne sont plus les siennes.
RG : C’est ça que vous appelez “astralisé” ?
BdM : “Astralisé” , dans un sens général, c’est une façon de penser qui n’est pas réelle, qui n’est pas soi. C’est une façon de penser qui est colorée, qu’elle soit colorée par l’extérieur ou qu’elle soit colorée par l’interne, c’est une façon de penser qui n’est pas créatrice, c’est une façon de penser qui est réfléchie par rapport à une mémoire, donc il n’y a plus de vie dans cette conscience-là.
C’est pour ça que je dis toujours que l’Homme sur la Terre est un mort-vivant et si on va plus loin, comme on aura peut-être l’occasion plus tard d’en parler, on amènera à la surface le fait que l’Homme, sans s’en rendre compte, à son insu, est constamment manipulé par des entités sur le plan astral, mais il ne le réalise pas.
RG : Attendez, être manipulé sur le plan physique, ça on l’imagine, par les religions, par les politiques…
BdM : Sur le plan physique, on l’imagine, on le comprend facilement, alors imaginons-nous que l’Homme est manipulé de la même façon, non pas simplement sur le plan physique mais aussi par rapport à l’invisible.
RG : Mais quelqu’un qui vous répliquerait : Non, non, je ne suis pas manipulé, je pense indépendamment, je ne me laisse pas influencer ?
BdM : Ce serait très facile, en tout cas dans mon cas, de lui démontrer que ce n’est pas le cas.
RG : En partant de quelle manière ?
BdM : En procédant d’une façon créatrice au niveau de la pensée, dans ce sens que, sachant par exemple que l’Homme, en réalité, ne pense pas ses pensées, que ses pensées sont colorées à différents niveaux, puis étant médium, voyant, comme je le suis, je pourrais demander des questions à cette personne-là, qui la forceraient à répondre d’une façon qui ne conviendrait pas à la nature fondamentale de son ego.
La personne dirait : “Bon” ce n’est pas ça que je veux dire ou ce n’est pas ça que je voulais dire ou ça me surprend que j’ai dit ça”. Mais éventuellement les gens…
L’Homme réalisera qu’effectivement, la fondation même de la psyché humaine inconsciente, involutive, se fait ou est bâtie par rapport à des forces psychiques qui font partie du monde astral ou le monde de la mort.
Les gens pensent qu’une fois que tu es mort, c’est fini ! L’Esprit ça ne meurt pas, donc une fois que l’Esprit sort du corps matériel, le travail continue et l’Homme inconscient se fait manipuler, ça fait partie des lois de ces mondes-là. Les gens qui ont travaillé dans le domaine de l’occulte le savent, mais aujourd’hui nous allons encore plus loin dans le domaine de l’invisible, parce que nous avons aujourd’hui, sur la Terre, la capacité de tester psychologiquement même la mentalité des entités dans le monde de la mort.
Il y a une limite au mensonge que l’Homme peut vivre dans son mental, et les initiés sur la Terre, ceux qui sont suffisamment avancés pour avoir vécu cette expérience-là, d’une façon consciente, connaissent les règles du jeu, et ils peuvent facilement forcer une confrontation entre une entité qui parle à travers un individu, qu’il en soit conscient ou non, et lui-même, et c’est là qu’on voit tout le jeu. Et le jeu est tellement bien orchestré, que c’est très très normal et très important, que les masses humaines, le monde, les gens non avertis, s’approchent de ces recherches, de ces études, de façon très très très relaxe, mollo.
RG : Sans mettre d‘émotion ?
BdM : Sans mettre d’émotion.
RG : La réflexion qui me vient toujours, c’est ceux qui ont fait avancer l’Humanité, qui ont fait faire des grands pas à l’Humanité dans le plan de la créativité, c’est ceux-là qu’on a crucifiés, c’est ceux-là qu’on a mis au ban de la société, ils sont morts dans l’oubli, dans l’ignorance, répudiés des sociétés alors existantes, alors comment, si de plus en plus il y a de gens comme vous, réussissent à entrer en contact avec l’Esprit créatif, vont-ils être capables d’éviter la guillotine, la croix ?
BdM : Nous vivons dans un nouveau temps, dans un temps où les lois politiques, la réorganisation psychologique des nations, les droits de l’Homme, ainsi de suite, il y a eu beaucoup d’évolution sociale au niveau de la psychologie collective, donc ça c’est très bien.
RG : Pas dans tous les pays.
BdM : Pas dans tous les pays. Mais les pays comme le nôtre par exemple sont des pays qui ont beaucoup d’esprit, ce sont des pays où les Hommes s’affairent à créer une atmosphère d’égalité entre les Hommes, donc le pouvoir dans nos pays n’est pas un pouvoir passionné, c’est un pouvoir électif, c’est un pouvoir électoral, c’est un pouvoir qui, réellement, de plus en plus vient des masses humaines.
Donc c’est plus facile aujourd’hui pour l’Homme de venir dans le monde avec des idées créatrices, et ceci a commencé avec l’évolution de la démocratie, ainsi de suite, et plus ça va aller, plus ce sera facile, même dans les pays socialistes. Mais même s’il y a aujourd’hui une grande facilité, pour l’Homme conscient créatif, d’amener de nouvelles idées, il doit demeurer ferme dans la conscience que ses idées sont des “idées-chocs”, que ses idées dans leur mouvement, à travers le mental humain qui les reçoit, remet tout en question.
Donc ils ont la responsabilité, ces Hommes, de manifester leur Intelligence avec beaucoup de maturité, beaucoup de transparence, le moins d’égocentricité possible, le moins de vanité possible, le moins d’orgueil possible, et aussi le moins de spiritualité subjective possible. Que l’Homme connaisse une spiritualité objective dans ce sens que l’Homme connaisse les mystères de la Vie, que l’Homme connaisse l’organisation des plans parallèles, ça c’est une chose, ça fait partie de la science de l’Esprit.
Mais que l’Homme se serve de certaines intuitions qui sont amenées à son mental par des entités spirituelles, ça c’est très dangereux, parce que l’Homme encore ne connaît pas les lois du pouvoir occulte sur la planète, et l’Homme ne réalise pas que les entités dans les mondes parallèles se servent de la naïveté de l’Homme, de son émotivité, de sa spiritualité, pour engendrer en lui une sorte de force qui peut facilement devenir visionnaire.
RG : Bernard de Montréal, la semaine prochaine, on se parlera du discernement.
Comment discerner les bonnes influences extérieures des mauvaises influences extérieures, mais avant qu’on se quitte aujourd’hui, je reviens avec la question fondamentale de notre rencontre d’aujourd’hui, comment, techniquement, y a-t-il une méthode pour entrer en relation télépathique avec l’Esprit ?
BdM : Il n’y a pas de méthode, il y a une science. L’Homme doit connaître les lois de la pensée. À partir du moment où l’Homme connaîtra les lois fondamentales de la pensée, que ces lois lui seront expliquées – ce sont des lois absolues – à ce moment-là, il pourra commencer lentement à graviter vers ce plan-là, il commencera lentement à sentir la réalité de cette communication entre lui et son principe.
RG : Vous nous avez dit : ce n’est pas par la prière !
BdM : Non, ça ne peut pas être par la prière.
RG : Est-ce que c’est par la méditation ?
BdM : Non, ce n’est pas par la méditation non plus.
RG : Est-ce par un choc qu’il subit dans la vie ? Son épouse est morte dans un accident d’automobile, il l’apprend à 8H30 le soir…
BdM : Un choc dans la vie peut simplement servir à arrêter l’Homme dans une certaine démarche mécanique, mais un Homme ne se crée pas lui-même un choc.
RG : Non, mais il peut subir un choc…
BdM : Il peut subir un choc qui peut entraîner une ouverture d’esprit, une sensibilité à certaines intuitions, ainsi de suite. L’Esprit, si l’Homme est prêt à vivre ce contact, le choc, ou les conditions de vie qui mèneraient à une ouverture de
son Esprit, seraient créées par son Esprit ; c’est l’Esprit qui pénètre l’Homme, ce n’est pas l’Homme qui va le chercher.
RG : Justement, l’intuition que j’avais, c’est donc l’Esprit qui choisit ?
BdM : C’est l’Esprit quand il est prêt.
RG : Il choisit celui qu’il veut contacter en bas.
BdM : Oui. L’Esprit connaît l’Homme, chaque Homme a son propre Esprit, et chaque Esprit connaît l’Homme parfaitement, et c’est l’Esprit derrière l’âme qui organise tout le plan évolutif de l’âme. Comme le grand Aurobindo disait : “La Lumière vient d’en haut”, ce n’est pas l’Homme qui se crée par des méthodes, des façons de la faire descendre. S’il fait ceci, il peut facilement ouvrir des centres d’énergie qui peuvent l’amener à une forme d’illumination subjective, spirituelle, occulte, mais ultimement dangereuse.
RG : Parce qu’il est manipulé ?
BdM : Parce qu’il est manipulé et il se croit en charge de lui-même, alors que c’est l’Esprit dans l’Homme qui est la source de sa réalité.
RG : Alors la semaine prochaine, on se retrouve pour essayer de saisir la nuance, peut-être très ténue qu’il y a entre les mauvaises influences et les bonnes influences. À la prochaine !
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RG : Bernard, comment discerner les bonnes influences des influences négatives ?
Et elles sont toutes des influences ?
BdM : Pour pouvoir discerner les influences, il faut absolument que l’Homme ait un mental très ajusté, c’est-à-dire que l’Homme doit avoir un minimum d’émotion dans l’Esprit, sinon son Intelligence est polarisée, et les influences sont des forces qui polarisent la conscience humaine, donc que ce soit des bonnes influences, ou que ce soit des influences positives, ou que ce soit des influences négatives, ça demeure que ce sont des influences, c’est-à-dire des forces qui agissent sur la conscience humaine, et l’Homme dans sa conscience, à partir du moment où il est créatif, autonome, centrique, peut facilement utiliser les forces dans sa société, mais il les utilise d’une façon qui lui permet de les canaliser et de les amener plus loin dans leur propre évolution.
Alors que si l’Homme est influencé, les forces l’impressionnent et c’est ça le danger des influences, c’est qu’on se laisse impressionner, et qu’est-ce que ça veut dire : Se laisser impressionner ? C’est manquer de centricité, c’est manquer de puissance intérieure, c’est être colorable.
Pour que l’Homme se laisse impressionner, il faut qu’il soit conscient de la nature de l’impression, à ce moment-là il se laisse impressionner, ça c’est ce qu’on pourrait appeler des influences valables. Mais si l’Homme se laisse impressionner malgré lui-même, à son insu, s’il n’est pas capable de voir les conséquences de ces influences-là dans sa propre vie, comment voulez-vous qu’il les voit dans la vie de la société, comment voulez-vous qu’il les voit dans la vie de sa famille !
RG : Et je fais le raisonnement inverse, s’il peut percevoir les influences qu’il subit, comment peut-il faire comprendre à la société toutes les influences qui font bouger la société comme le vent fait bouger le blé ?
BdM : L’Homme conscient n’est pas intéressé à faire comprendre à la société le mouvement des influences, parce que la société est le produit des influences, c’est une condition qui existe, ça fait partie de la nature de la civilisation. Mais l’Homme peut faire comprendre à l’Homme le mouvement, la nature des influences, et à partir de ce moment-là, cette conscience, cette science permet à l’Homme de s’individualiser, c’est-à-dire de voir les influences, de les réaliser, mais de ne jamais les subir malgré lui-même.
Et quand je dis malgré lui-même, je ne veux pas dire qu’il y a des influences dans notre société qui n’ont pas sur nous de force, et qui n’ont pas la capacité de nous mouvoir dans une certaine direction. Je veux dire malgré lui-même, que l’Homme doit être conscient des conséquences de ces influences-là. Je vous donne un exemple. Nous avons toutes sortes de films à la Télé, il y a des films qui, aujourd’hui, sont beaucoup axés sur la violence, le meurtre, les états policiers ou la police.
Un Homme peut regarder un flm tels que ceux-ci pour voir jusqu’à quel point les forces en jeu découvrent leur mécanicité. Autrement dit un type, par exemple, qui va regarder un drame policier, va voir, il peut voir, apprécier même la complexité de tout l’appareil policier dans une ville, dans un pays ou à l’échelle mondiale, donc c’est une étude qui est valable. Il peut regarder les meurtriers, s’il est conscient il peut voir pourquoi et comment le meurtrier en est arrivé à son état, pourquoi ? Parce qu’il a été quelque part astralisé, donc l’Homme qui est conscient et qui regarde n’importe quoi n’est jamais affecté émotivement par ce qu’il regarde.
RG : Vous avez utilisé le mot astralisé, est-ce que vous voulez dire encore qu’il est allé dans le monde de imaginaire, il croit à la réalité ?
BdM : “Astralisé”, ça veut dire que l’Homme est affecté par des forces au niveau subconscient, des forces qu’il ne contrôle pas, des forces qui se serviront de pensées, ou du monde de la pensée.
RG : De l’imaginaire ?
BdM : À travers l’imaginaire, pour imprimer dans sa conscience une influence qui n’est pas sous son contrôle, donc qui est à son insu. L’Homme doit être, et l’Homme peut être très très conscient du monde mental qui s’actualise en lui, mais pour ce, il faut qu’il arrive graduellement au cours de son évolution, à dépolariser son mental, à conscientiser son ego, et ainsi il n’est plus affecté par les influences.
Il n’est plus infecté par les influences, il voit ce qui se passe dans le monde, il comprend la marche du monde, mais il n’est pas lui-même affecté, conditionné, entraîné malgré lui même parce qu’il a de la centricité, il a son propre gouvernail.
Le problème avec l’Homme moderne c’est qu’il n’a plus de gouvernail, et plus la société devient complexe, plus elle devient grande, plus les pouvoirs économiques jouent du pouvoir politique, moins l’Homme a la capacité de se garder le gouvernail.
Et dans mon optique, l’Homme n’a jamais eu réellement de gouvernail mais auparavant c’était moins important de ne pas avoir de gouvernail, alors qu’aujourd’hui ça devient très important pour l’Homme d’avoir un gouvernail, parce qu’il est obligé maintenant de se promener sur une mer d’influences, qui viennent de tous les côtés du monde, des quatre coins du monde. Et à l’intérieur de ce mouvement qui est extrême, qui est très dynamique, qui est très puissant, il doit maintenir sa sanité, il doit maintenir son équilibre, il doit maintenir sa capacité de travailler dans une société qui devient de plus en plus influencée et influençable.
RG : Mais alors les gens qui sont restés accrochés ou qui sont encore dans le sein de certains bateaux qui eux ont un gouvernail, je pense aux Églises, je pense à certains milieux sociaux, des castes ou des sectes ou des groupements sociaux qui se protègent en se gardant à l’intérieur d’une tradition, d’une idéologie, qui fait que ces gens-là semblent vraiment… Je pense… Je ne voudrais pas les nommer, mais il y a des mouvements religieux qui sont vraiment en marge des tempêtes et des malheurs de notre société, s’accrochant à des textes sacrés très très anciens…
BdM : Oui, mais ces individus-là n’ont pas de gouvernail, ils se servent du gouvernail de ces sociétés, du gouvernail communautaire. Et il ne s’agit pas pour l’Homme, en tout cas je parle de l’Homme du Verseau, de l’Homme qui vient, de l’Homme qui viendra, il ne s’agit pas pour cet Homme de s’attacher au gouvernail collectif, il s’agit d’avoir lui-même son propre gouvernail.
RG : Oui, mais dans ces cas-là, ces gens-là vous répliqueront : On est protégé par la collectivité !
BdM : On est protégé par la collectivité dans la mesure où la collectivité n’entre pas en contradiction trop avancée avec la plus grande collectivité. Autrement dit, par exemple, dans les pays socialistes, la grande collectivité de l’Église a été menacée par la grande collectivité d’état. Dans les pays démocratiques, les sectes et tout ceci, ont été et deviennent de plus en plus menacées par la collectivité démocratique, dans ce sens que la collectivité démocratique regarde dans ces sectes pour voir s’il n’y a pas des abus contre l’individu.
Donc vivre à l’intérieur d’une collectivité, ce n’est pas une sécurité pour l’Homme, ça peut être une oasis temporaire, mais pour l’Homme, pour l’individu, pour l’Esprit, pour l’identité, pour l’individualisation de l’être, il n’y a pas de place. Un être qui serait le moindrement individualisé, un être qui serait arrivé le moindrement à un état de conscience intégrale, qui aurait rapatrié la totalité de sa conscience ne pourrait pas vivre à l’intérieur d’une secte, ne pourrait pas vivre à l’intérieur d’une Église, pourquoi ? Parce que l’esprit d’une secte, ou l’esprit d’une Église, ou l’esprit d’un fond patriotique, ou d’un front nationaliste, est toujours un esprit collectif.
Qu’ils servent d’oasis, oui, parce que l’individu manifeste quand même une certaine naïveté par rapport à lui-même, mais un individu dans sa totalité intégrale, qui ne vit que de son énergie créative, n’a plus besoin d’être supporté par une conscience collective qui, d’une façon ou d’une autre, va limiter ses possibilités d’expansion de conscience, parce qu’elle est forcée cette collectivité-là, pour survivre, de s’occuper à ce que les individus n’entrent pas en contradiction avec elle.
S’il y a contradiction, la collectivité peut vivre de grands chocs, regardez ce qui se passe aujourd’hui au niveau de l’Église entre ce groupe de religieux qui retourne vers le fondamentalisme chrétien et l’Église romaine dans sa catholicité universelle. Donc là où il y a chez l’Homme du Verseau un besoin intégral de reconnaître en lui-même le potentiel créatif de son mental, il ne peut pas y exister de conscience collective.
Il peut y exister une conscience qui permet à cet individu-là de travailler ou d’œuvrer avec plusieurs individus mais toujours en gardant leur individualité intacte. Donc là, nous retrouvons un Esprit universel, nous retrouvons des êtres qui sont sur une même longueur d’onde, ça c’est un grand plaisir de l’Esprit individualisé, qui s’actualise à plusieurs unités, dans la formulation créative d’une conscience sur un plan social qui est l’expression et la continuité de cette énergie en mouvement.
Mais dans une conscience collective qui restreint, soit par rapport à une doctrine, soit par rapport à un ancien testament, soit par rapport à une façon de philosophiser la vie, basée sur la mémoire historique de l’Humanité, ce n’est plus suffisant. L’Homme, la conscience créatrice de l’Homme, c’est une conscience universelle, c’est-à-dire qu’elle n’a plus de fin, elle est en elle-même infinie.
Donc l’Homme a à la découvrir et l’Homme a à aller dans les tréfonds de cette réalité, dans la mesure où il est capable de supporter les nouvelles révélations de sa propre conscience, dans la mesure où il est capable, autrement dit, de supporter cette science qui est à la fine pointe de son Esprit, il est capable automatiquement de vivre en harmonie parallèle avec ce qui existe dans le monde et ne pas se troubler spirituellement ou se troubler émotivement, parce que déjà il a sa sécurité.
Un Homme qui a sa sécurité profonde, qui a une sécurité intégrale, qui n’est pas le produit de la collectivité, qui n’est pas le produit d’un tampon collectif, n’est plus menacé par la société, il n’est plus menacé par le gouvernement, il n’est plus menacé par l’état. Les gens qui sont les plus dangereux pour l’état ou les collectivités sont les gens qui vivent une sorte de fausse individualité, une individualité qui est basée sur une sorte d’émotivité, une sorte de naïveté.
Ce sont des gens qui ne connaissent pas les lois de la vie planétaire, ce sont des gens qui vivent d’une certaine imagination, et qui ont le rêve de s’exproprier d’un domaine qui ne fait pas partie de la vie. L’Homme doit vivre sur la planète, il doit regarder ce que les Hommes de l’involution créent, ont créé, l’Homme doit être – s’il est mûr, s’il est intégral, s’il est parfaitement “sécure” – il doit être capable d’apprécier “General Motors” , il doit être capable d’apprécier ce que les gouvernements font.
Il doit être même capable, et il devrait être capable d’apprécier ce que les systèmes policiers font pour la protection d’une grande collectivité, sinon ils vont fanatiser leur mental, ils vont émotiver leur perception du monde, et s’ils font ceci ils vont fanatiser leur conquête, ils vont fanatiser leur mouvement, ils seront obligés de s’exclure, ils seront obligés de se marginaliser.
Être marginal c’est une illusion, être marginal c’est de l’enfantillage psychologique, être marginal ça ne peut pas durer, tous les groupes ou tous les groupements qui ont été marginaux n’ont jamais pu durer, parce que pour être marginal, il faut d’abord avoir une puissance créatrice qui élimine la marginalité pour la rendre pénétrante, cette nouvelle conscience.
Donc pour qu’une marginalité devienne un fait de civilisation, il faut que cette marginalité soit assise sur la conscience créatrice d’une race nouvelle, c’est-à-dire qu’une race nouvelle, dans le mouvement créatif de sa puissance interne, va se marginaliser des anciennes races, donc elle va côtoyer, elle va être “à côté de”… et elle va continuer son propre mouvement.
Donc les Hommes du Verseau créeront sur la Terre une race mentale, c’est-à-dire qu’ils auront un Esprit neuf, ceci ne veut pas dire qu’ils n’iront plus chez Eaton pour acheter du linge, ceci ne veut pas dire qu’ils n’iront plus dans les clubs boire une verre, ceci ne veut pas dire qu’ils s’excluront de réaliser le besoin d’un service policier dans une ville quelconque, ce sont des Hommes qui, au niveau de l’Esprit, seront marginaux mais non pas au niveau du comportement psychologique.
RG : Et ça ne veut pas dire non plus une race, génétiquement parlant, différente des autres ?
BdM : Non, non, non, quand je parle de races, je parle de l’expropriation catégorielle de l’Esprit par rapport à une forme, sans pour cela que la forme soit elle-même fondée sur le principe de la corporalité. Pendant l’involution il y a eu des races, il y a eu les Atlantes, il y a eu les races indo-Européennes, dont nous sommes aujourd’hui la progéniture.
Au cours de l’évolution il y aura d’autres races, mais ce sera des races mentales, on ne dira pas : “Cet Homme appartient à une race blanche ou une race noire ou une race jaune”, ce seront des Hommes de la race noire, de la race jaune, de la race blanche qui feront partie de cette race. Mais ce sera une race mentale, ce sera un Esprit universalisé dans des corps de différentes couleurs mais qui ne seront plus assujettis à des lois d’involution, c’est-à-dire à des lois où l’Esprit devait d’abord se socialiser afin de devenir pragmatique.
Ce sera des races où l’Esprit n’aura plus besoin de se spécialiser dans la forme pour, avec le temps, vénérer sa propre forme. Donc cette race mentale dont parle Aurobindo, dont parlent certains maîtres, ce sera le produit de la descente de l’Esprit dans la matière, c’est-à-dire de la réunion du principe occulte universel de l’Homme, sa source, avec sa forme, mais sans que la forme devienne un facteur déterminant dans l’évolution sociétale de l’Esprit, c’est l’Esprit qui deviendra le facteur déterminant dans l’évolution individuelle de la forme.
RG : Merci Bernard de Montréal.
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RG : Le thème d’aujourd’hui : La prophétie. Celui que vous reconnaissez sûrement, tout le monde, Bernard de Montréal, bonjour.
BdM : Bonjour.
RG : Bernard de Montréal, je pense qu’aujourd’hui on est dans le Québec à vivre une espèce de traumatisme, peut-être un choc, mais je me souviens d’un Bernard de Montréal il y a quelques années dans des conférences, vous avez dit : un choc des fois, c’est ce que ça prend à des gens pour les réveiller, pour peut-être les mettre en contact avec une nouvelle énergie, celle que vous appelez le supramental ?
(RG diffuse un extrait passé à la TV sur les attentats) : “New York, Los Angeles, il n’y a plus de communication possible avec Washington et Los Angeles mais nous avons des images de New York où le chaos est présentement indescriptible.
Claude, est-ce que vous êtes là ? C’est apocalyptique Pierre, c’est horrible de voir ça tomber, c’est le pire spectacle que j’aie vu de ma vie, les gens sont horrifiés, les gens pleurent…
Il semble que ce soit toute l’Amérique qui soit visée, puisqu’on vient d’apprendre que Toronto a été également la cible d’une attaque, c’est à se demander si Montréal ne sera pas la prochaine…
Le cavalier du gigantesque cheval blanc de l’Apocalypse a rajouté une nouvelle arme à son éventail d’épouvante, une arme capable de détruire le monde entier en l’espace de quelques heures. Un verset des textes sacrés prédit que la guerre s’embrasera dans le Moyen-Orient et qu’elle finira par consumer toute la planète”.
RG : On est peut-être en train de vivre au Québec, quelque chose qui fait avancer tout le monde sur le plan de la conscience, quelles sont les réflexions qu’un Bernard de Montréal a peut-être eu devant cet évènement ? (Les deux tours).
BdM : Une expérience comme ça, une expérience sociale de cet ordre-là, c’est un bon test pour une personne, pour une famille…
RG : Et pour une collectivité ?
BdM : Et pour une collectivité. Mais moi quand je parle, je parle toujours pour l’individu, donc mon regard, ma vision des choses est toujours par rapport à l’Homme, comment l’Homme réagit, l’individu, la femme, l’enfant, le père… réagissent dans une situation comme ça, et c’est à partir de la réaction individuelle qu’il faut ou qu’on peut mesurer le degré d’Intelligence.
Si on se fie à la réaction sociale, il n’y a pas d’Intelligence dans une collectivité, la collectivité c’est comme un troupeau, donc les gens qui vont bien se sortir de cette situation seront ceux qui auront réussi à mettre le moins d’émotion dedans, et à suivre les ordres stabilisants du corps policier, des corps policiers ou du système autour qui est obligé de se mettre en place pour amener de l’aide à la collectivité.
RG : Pour rétablir l’équilibre un peu ?
BdM : Pour rétablir l’équilibre. Il y a certainement des gens parmi tout ce groupe-là qui démontreront une certaine agilité d’esprit, dans ce sens qu’ils deviendront les pointes de lance de cette collectivité-là, peut-être des médecins ou des avocats ou des gens même du peuple, qui serviront de porte-parole à ce groupe, à ce grand groupe de personnes affligées. Mais je retourne toujours sur le plan individuel, moi ce qui se passe au niveau social, ce qui se passe dans la conflagration sociale, c’est toujours secondaire à ce qui se passe dans l’intimité de l’Homme.
Un être humain qui se contient, un être humain qui ne se laisse pas aller dans trop d’imaginaire, un être humain qui contrôle un peu son être, à l’intérieur d’une conflagration dans un cataclysme quelconque, ou dans une situation sévère, s’en tire, parce qu’il est toujours nourri par son Esprit. Mais s’il se laisse émotiver, à ce moment-là toute la mémoire, tout le jeu subtil du subconscient entre en activité, trouble ses réflexes naturels, bloque son intelligence, “rempire” sa situation et fait de son expérience, un enfer.
RG : La méfiance que les individus développent envers les système et le grand système, fait-il partie d’une fausse réalité ? Ou plutôt d’une perception très intelligente et j’allais dire très intuitive ? Du fait qu’on ne révèle pas toute la vérité parce que toute vérité n’est pas toujours bonne à dire, du fait qu’il faut protéger l’ordre établi, plutôt que de faire face à, peut-être, une réponse qui serait tellement énorme, interdire des zones pendant vingt ans ou agir sur la santé physique des gens, d’une manière tellement différente et alarmante qu’on préfère taire encore une fois la réalité.
Et ce pourquoi je vous ai demandé de donner votre point de vue sur notre émission aujourd’hui, c’est parce qu’on a l’impression que ce qui est arrivé finira un jour ou l’autre par arriver à l’échelle planétaire, la catastrophe planétaire nous tombera peut-être un jour dessus ?
BdM : Oui, mais si on vit dans l’attente d’une catastrophe planétaire, on se crée énormément d’anxiété.
RG : On vit avec le masque à gaz sur la tête.
BdM : On vit déjà avec le masque à gaz sur la tête. Pour moi c’est une situation qui n’est pas à conseiller, il ne s’agit pas pour l’Homme, pour les individus, de vivre par rapport à l’avenir, c’est très très mauvais, c’est très mauvais, parce que les gens vont se créer de l’anxiété. Les gens qui vont faire la prophétie de tel ou de tel évènement, même les prophéties de Nostradamus sont des voies d’informations qui, dans le temps, lorsqu’elles se manifestent, ne sont jamais à la mesure de la prophétie elle-même.
Les évènements dans le monde ne seront jamais vécus dans l’expérience individuelle comme peuvent le colorer les prophéties. Les prophéties donnent toujours à une information interne, une dimension qui n’est pas cernable, donc l’individu lui, a tendance à amplifier l’impression et à la rendre plus grave. Par exemple : Prenons la deuxième guerre mondiale, prenons le Vietnam, dans la mesure où ces évènements auraient pu être prophétisés, la réalité de l’évènement et la constatation prophétique n’est pas la même.
À l’intérieur du Vietnam, à l’intérieur de la deuxième guerre mondiale vous avez des individus qui ont vécu une expérience, à la mesure de leur propre évolution.
Donc ces individus-là n’ont pas vécu l’expérience par rapport à la prophétie, ils ont vécu l’expérience par rapport à eux-mêmes ; donc même s’il y avait dans l’avenir une grande conflagration, un grand évènement mondial, les individus vivront cet évènement par rapport à eux-mêmes.
Ils ne le vivront pas par rapport à la prophétie, même si la Californie devrait sombrer sous les eaux, les individus le vivront par rapport à eux-mêmes et non par rapport à la prophétie. Donc il y a un décalage entre l’expérience de l’âme de l’individu, et l’information gratuite prophétique venant des médiums ou des prophètes anciens.
RG : Qu’est-ce que vous entendez par expérience de l’âme ?
BDM : L’expérience de l’âme veut dire qu’il y a des individus qui se sortiront très très bien d’affaire dans ces situations, il y a des individus qui, à cause de la Lumière dans leur mental, pourront voir d’avance ou même s’ils ne voient pas d’avance, pourront, dans le moment de l’expérience, découvrir une voie de sortie de cette expérience.
L’Homme est extrêmement grand stratège lorsqu’il s’agit pour lui de se sortir d’une situation qui est dangereuse ; donc les prophéties, de mon point de vue, sont nécessaires, parce qu’elles servent à démontrer à l’Humanité qu’il existe des plans d’organisation dans l’univers qui ne sont pas matériels, des plans où le temps est autre, des plans où des Intelligences décorporalisées existent, travaillent, et des plans qui ont la fonction de rendre l’Homme conscient de leur réalité.
RG : Mais vous dites que par des chocs comme celui-là, comme d’autres, c’est la méthode pour faire avancer la conscience ?
BDM : C’est la méthode utilisée pour faire avancer la conscience, pour sensibiliser l’Homme au réel, et c’est une méthode qui fait partie de la politique cosmique, qui fait partie de la politique des sphères et qui fait aussi partie du grand mensonge des sphères.
RG : Qu’est-ce que vous entendez par là ?
BDM : Le mensonge des sphères, c’est une loi cosmique qui fait en sorte que l’Homme, tant qu’il n’est pas suffisamment mental, autrement dit tant qu’il n’est pas suffisamment dans sa propre énergie, est obligé d’être protégé contre la réalité des temps à venir, par de l’information qui sert à le préparer psychologiquement, émotivement, spirituellement, mais non mentalement. Et ça, ça fait partie des grandes conditions qui sont sous-jacentes à l’expérience de l’Humanité.
Un Homme qui serait conscient, qui aurait un contact intérieur absolu, n’aurait jamais de problème face aux cataclysmes futurs de l’Humanité, mais ceci ferait partie de son expérience, peut-être ferait partie de l’expérience d’un certain nombre de personnes avec lui.
RG : Et vous dites qu’il ne sera pas là où il y aura des cataclysmes ?
BdM : Non, il ne serait pas affecté et probablement il ne serait pas là. Donc les cataclysmes ou les prophéties des cataclysmes font partie de l’expérience collective de l’âme de la Terre, de l’âme de l’Humanité, mais elles ne font pas partie de l’expérience individuelle de l’Homme qui a une conscience intégrale.
RG : Voulez-vous dire que ceux qui n’avaient pas à être là ou à vivre ça n’étaient pas là sur place ?
BdM : Exactement.
RG : Et que tous ceux qui ont été victimes, ils avaient… ?
BdM : Ça fait partie de leur expérience.
RG : Ils avaient à vivre ça pour faire un pas en avant ?
BdM : Pour faire un pas en avant.
RG : Et comme tout le monde n’est pas à la même place, mais tout le monde fera un pas en avant mais il y en a qui seront beaucoup plus en avant que d’autres qui étaient déjà en arrière ?
BdM : Oui, dans ce sens que toutes les expériences humaines sur le plan matériel font partie de l’évolution de l’âme, que ce soit le Vietnam ou que ce soit n’importe quoi. L’âme est assujettie aux lois de l’expérience, et tant que l’Homme vivra simplement de l’âme et qu’il ne vivra pas d’Esprit, il sera assujetti à l’expérience de l’âme, parce qu’elle est plus puissante dans son expérience que l’Esprit ne l’est.
Mais à partir du temps où l’Homme sera dans son Esprit, qu’il aura sa propre Lumière, qu’il aura une conscience réellement supramentale au-delà du mental planétaire, à ce moment-là il ne sera plus assujetti à ces expériences-là.
(Extraits d’images du 11septembre 2001).
RG : À bientôt Bernard.
mise à jour le 24/09/2024