La fin d’un cycle, première partie

Bernard de Montréal et Richard Glenn, 1988

Vidéo 24A – 1:04:48

“Je considère que la réalisation ou la compréhension que le mensonge cosmique existe sur une planète expérimentale telle que la nôtre, c’est probablement la plus grande percée du mental humain dans l’organisation psychique du moi, depuis le début de l’involution.” BdM

En Français vous lisez la transcription manuelle de la vidéo short de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Richard Glenn (RG) : Si je te pose une question, comment l’Esprit risque-t-il à agir sur les plans inférieurs de la matière en passant par le double astral, lorsqu’il s’incarne dans le corps humain ?

Bernard de Montréal (BdM) : D’abord, ce n’est pas l’Esprit qui s’incarne, c’est l’âme ! Grosse différence. L’Esprit c’est la Lumière. L’âme c’est la totalité expérientielle mémorielle de l’Homme à travers une vie, une autre vie, dans un système solaire, dans un autre système solaire. Donc ce n’est pas l’Esprit qui s’incarne, l’Esprit travaille avec le matériel mémoriel de l’Homme pour le faire évoluer, le faire évoluer, le faire évoluer jusqu’à ce que l’âme soit suffisamment évoluée pour que l’Esprit s’unifie à elle dans un processus de fusion.

Donc c’est très important de comprendre et de réaliser la différence entre l’âme et l’Esprit parce que si l’on parle seulement d’âme, on parle d’expérience. Si on parle d’Esprit, on parle d’Intelligence créative qui éventuellement est suffisamment rapprochée de l’expérience, absorbable par l’expérience, pour unifier la totalité de l’expérience sur le plan planétaire et sur le plan cosmique. Il faut définir les termes, il faut les redéfinir si nécessaire, donc il faut utiliser l’Esprit pour jeter de la Lumière sur les composantes mentales de l’Homme, sur son expérience, sur ce qu’il perçoit, ou aussi sur les limites de son expérience.

L’Homme a besoin d’un contact avec les autres plans pour justement jeter de la Lumière sur les plans auxquels il n’a pas accès naturellement.

RG : L’être humain sur le plan inférieur, comment est-il conscient qu’il a un Esprit sur les plans de la Lumière ?

BdM : Il peut communiquer avec.

RG : De quelle façon ?

BdM : Il communique avec l’Esprit de la même façon qu’il peut communiquer avec un Homme, avec cette différence que ce qui lui permet de communiquer avec l’Esprit, c’est l’ouverture des voiles sur le plan mental. Le plan mental de l’Homme il est fermé. La fermeture du plan mental créé pour lui la faculté de réflexion. Donc cette faculté de réflexion empêche l’Homme de prendre conscience de sa capacité de communiquer télé-psychiquement ou télépathiquement avec l’Esprit ou le double. Une fois que l’Homme peut communiquer avec le double ou l’Esprit, à ce moment-là, il a accès naturellement à beaucoup d’informations concernant la vie sur le plan matériel ou la vie sur les autres plans.

RG : Qui régit la vie de l’être humain sur la Terre ? Est-ce que c’est son double qui a le pouvoir de la Lumière ? Ou est-ce que c’est dans les ténèbres, l’être humain qui est incarné ici sur Terre qui a le pouvoir ?

BdM : Sur le plan matériel, l’Homme est régi par les forces astrales, donc il est régi par les forces de l’âme, sa propre âme, mais aussi il peut être régi par d’autres âmes, par d’autres entités, par d’autres forces astrales. Et c’est ce qui produit dans sa vie l’expérience, autrement dit une vie qui n’est pas comprise dans sa globalité. Si l’Homme était en communication avec son double, par exemple, il pourrait comprendre le mouvement de l’âme, il pourrait comprendre le mouvement des entités astrales dans sa conscience. Il pourrait comprendre l’existence d’un monde parallèle qui est le monde astral ou le plan de la mort comme étant un monde habité, et habité comme nous ici sur le plan matériel on est.

Il pourrait réaliser que ça fait partie de l’organisation du plan astral d’influencer l’Homme, soit négativement ou spirituellement. Mais l’influence négative ou spirituelle positive ne donne pas à l’Homme de l’Intelligence. Autrement dit un type peut être meurtrier, peut être influencé par le mal ou par les forces involutives astrales inférieures, comme un type peut être influencé par les forces spirituelles et aussi demeurer dans l’ignorance.

RG : Est-ce que le plan astral n’est que négatif ?

BdM : Non, il y a le bas plan astral, il y a le haut plan astral. Mais dans les deux cas, que nous parlions du plan astral inférieur qui est le plan réellement, évidemment négatif, et le plan astral supérieur ou plan astral spirituel, il demeure que le plan astral c’est le plan de la mort, c’est le monde de la mort.

RG : Et c’est pourtant sur le plan astral qui incarne l’être humain sur la Terre ?

BdM : C’est de ce plan astral là que l’Homme s’incarne sur la Terre. C’est de ce plan astral là que l’Homme prend conscience sur la Terre du pouvoir de la mémoire consciente ou inconsciente sur sa vie personnelle. Mais l’Homme doit aller plus loin, l’Homme doit en arriver à prendre conscience du plan mental pour pouvoir ajuster sa conscience astrale sur le plan matériel et en arriver éventuellement à en avoir une vie libre. Libre dans le sens créatif du terme, pas dans le sens idéologique du terme.

RG : Qui nous dit que l’Esprit est capable d’entrer en relation avec l’être humain ?

BdM : Ça fait partie du domaine de l’Esprit, ça fait partie de sa fonction, ça fait partie de sa Lumière, ça fait partie de son ordre, ça fait partie de la nature de la descente de l’énergie vers les plans inférieurs, c’est naturel que l’Esprit entre en contact avec l’Homme. Le problème, ce qui rend difficile cette compréhension-là, c’est que l’Homme aujourd’hui vit sa pensée sur le plan réflectif, donc il y a une pensée subjective.

Si l’Homme avait une pensée objective, il se rendrait compte du phénomène du contact entre le double et l’ego, ça serait évident parce que premièrement, il aurait accès à une Intelligence qui n’est pas mémorielle, il aurait accès à une Intelligence qui est autant savante du passé que de l’avenir, il aurait accès à une Intelligence qui lui expliquerait globalement ce qu’il est, comment il fonctionne, il aurait accès à une Intelligence qui lui explique les mystères de la vie.

L’Homme ne peut pas rationaliser, l’Homme ne peut pas réfléchir sur les mystères de la vie dans le sens de les découvrir d’une façon objective. Il faut qu’il passe à une étape supérieure de sa conscience. Donc cette source d’information, cette source de science, ça fait partie du savoir, ça fait partie du domaine de l’Esprit, donc ça fait partie de la relation entre l’ego et ce plan-là.

RG : Mais tant que l’Homme peut vérifier les connaissances qu’il acquiert, il est protégé. Le jour où il recevra des communications auxquelles il devra se fer, soi-disant parce qu’elles arrivent du monde de l’Esprit, il ne sera plus protégé parce qu’il se fera à ces communications ?

BdM : Non… D’ailleurs c’est très dangereux ! L’Homme… Vous savez, dans mon livre j’ai fait un chapitre, j’ai dédicacé un chapitre au mensonge cosmique, bon ! Et je considère que la réalisation ou la compréhension que le mensonge cosmique existe sur une planète expérimentale telle que la nôtre, c’est probablement la plus grande percée du mental humain dans l’organisation psychique du moi, depuis le début de l’involution. L’Homme ne peut pas se permettre de croire même s’il est en communication avec son Esprit, et d’ailleurs, si l’Homme est en communication avec l’Esprit ou avec le double, il va être instruit dans cette science. Il va être instruit DE NE PAS CROIRE.

RG : Cette communication avec le double, ça donne l’impression qu’il est en communication par la voix de la conscience qui lui dit, qui lui dicte, qui l’inspire ?

BdM : Le mot “conscience”, c’est un mot qui est extrêmement, extrêmement limité psychologiquement en ce qui concerne la définition réelle de l’Homme. Le mot “conscience” est utilisé à toutes les sauces. Dans le fond, à partir du moment où l’Homme communique avec les plans ou avec le plan mental, sa conscience devient plus grande, c’est-à-dire que ce que nous appelons “conscience”, grandissante, c’est la conséquence de ce mouvement d’énergie là.

Donc c’est évident que si un Homme… Bon, prenons trois possibilités pour l’Homme. Prenons la possibilité où l’Homme réfléchit ou vit simplement une pensée subjective, sa conscience est très limitée. Prenons l’autre possibilité où l’Homme, par exemple, va vivre en contact suffisamment étroit avec le plan astral à travers une certaine forme de médiumnité. OK. Sa conscience est un petit peu plus grande, mais il est encore manipulable.

Prenons l’autre cas où l’Homme est en conscience avec le plan mental, avec le plan où le double se situe, connecte avec l’Homme, sa conscience aussi grandit, elle est encore plus vaste.

Mais dans chaque étape de l’évolution de sa conscience, il sera obligé de prendre conscience des trappes, autrement dit, se conscientiser, dans le fond, c’est très simple la définition ! C’est prendre conscience des trappes, c’est prendre conscience des illusions qui peuvent être extrêmement subtiles, c’est prendre aussi conscience dans sa finalité de l’existence du mensonge cosmique, pourquoi ? Parce qu’un Homme qui est en contact avec son double, il est en contact avec une source d’énergie rayonnante tellement vaste que, si ce contact se fait avec l’Homme et qu’il est absolu, dans ce sens qu’il n’y a pas de condition, automatiquement l’Homme sur le plan matériel, il a des pouvoirs à tous les azimuts.

Donc selon la nature de l’Homme et à cause de la nature de l’Homme, à cause de la nature réflective de l’ego, à cause de l’orgueil du mental, à cause de l’astralisation possible de l’ego, il est évident qu’avant que le double ouvre les archives universelles à l’Homme, autrement dit il lui donne une connaissance absolue, instantanée, sans aucune condition, le double va travailler à l’épuration de la conscience, c’est-à-dire à l’éveil de la conscience, à la “désastralisation” de la conscience, dans tous les plans de la conscience.

Autrement dit, je vous donne un exemple. Admettons qu’un Homme est très matérialiste et qu’il vit un jour un contact avec le double, son expérience psychologique face au matérialisme va être détruite quelque part dans son expérience, autrement dit il va lui être donné de vivre une expérience qui va lui faire reconnaître qu’il y a des mondes parallèles.

Je prends par exemple… Il y avait le type à la télévision hier soir, un Américain qui a cessé d’aller à l’école à sept ans, il n’a jamais été intéressé à lire des livres, et un jour il a eu un accident. Il était dans son garage, puis le camion est tombé sur lui et il a vécu une expérience clinique. Et dans son expérience clinique, il est sorti de son corps matériel et il a vécu cette expérience, et aujourd’hui ça lui a tout changé sa vie. Ça lui a changé sa vie, mais il ne connaît pas nécessairement, parce qu’il a fait l’expérience, les lois de ces plans-là. Mais déjà, ça lui a changé sa vie.

Donc sur les plans subtils, cet homme-là dans son expérience, autant pour son expérience personnelle que pour l’expérience publique parce que c’est venu à la télévision ceci, cet homme-là il lui a été donné de vivre une expérience profondément transformatrice, et cette expérience-là lui a fait passer de la conscience purement matérielle à une conscience plus spirituelle. Donc aujourd’hui le type, c’est un type qui est réellement spirituel, mais ce n’est pas fini !

Ce n’est pas un type qui nécessairement possède une conscience mentale, c’est-à-dire qu’il n’est pas capable d’expliquer la nouménologie, autrement dit le phénomène au-delà de la matière. Pour expliquer le phénomène au-delà de la matière, le bien comprendre, il faut avoir un contact avec un niveau d’Intelligence qui est dans ces plans et au-dessus de ces plans-là.

Mais il faut que l’Homme en arrive à être suffisamment conscient des lois de ces mondes, dont le monde astral est très important, lois qui font en sorte que l’Homme qui entre dans des domaines neufs, nouveaux, inconnus, il a tendance, à cause de son émotivité, sa spiritualité, il a tendance à croire l’information qui lui vient. Et ce que j’essaie de faire comprendre, c’est que l’Homme en lui-même, c’est un être de lumière. Autrement dit l’Homme est déjà en contact avec son double, mais il est inconscient.

Tous les Hommes sur la Terre ont une source de Lumière, la preuve c’est que tous les Hommes peuvent penser. La pensée c’est de la Lumière, mais cette pensée elle est astralisée. Donc l’Homme, il faut qu’il remonte le courant de la pensée, il faut qu’il remonte, qu’il remonte, qu’il remonte à la source, et dans ce processus-là, il est obligé de par sa propre Lumière, d’éliminer toutes les formes mensongères qui peuvent être le produit du contact de la Lumière avec les plans inférieurs, d’où le mensonge cosmique. À partir de ce moment-là, l’Homme devient un être libre, sa fusion est intégrale et son identité elle est totalement intégrale.

RG : Où se situe l’astral et qu’est-ce qui crée l’astral ?

BdM : L’astral est créé par la mémoire, c’est un monde parallèle qui est créé par la mémoire, ça fait partie des mondes parallèles. C’est un monde atomique, c’est un monde subatomique, c’est un monde dont la longueur d’onde est très très différente de celle que l’on connaît. Donc c’est un monde qui nous est invisible, mais il nous devient visible, ce monde-là, le soir quand on dort. Quand l’Homme dort, quand il rêve, il va dans le monde astral.

Mais le monde astral, c’est un monde qui est très vaste, c’est un monde qui fait partie, par exemple, de l’imagination. C’est un monde qui fait partie du subconscient, c’est un monde qui, dans le fond, au bout du subconscient et au bout de l’imagination, devient le monde de la mort. Donc le plan astral, c’est un monde qui est très vaste, parce que c’est un plan qui contient et qui enregistre toutes les expériences de l’âme de l’Homme, en tant qu’individu, et de l’Humanité en tant que collectivité.

RG : Heureusement qu’il existe !

BdM : Heureusement qu’il existe… Il existe, c’est un fait de la nature, c’est un fait de la nature psychique, c’est un fait de la composante psychique de l’Homme, c’est un fait qui ne peut pas être poussé parce que l’expérience de l’Humanité involutive, l’expérience occulte, ésotérique de l’Humanité, a déjà établi l’existence de ce plan-là. Mais le problème, c’est la compréhension des lois de ce plan-là. Et pour que l’Homme comprenne les lois de ce plan-là, il faut qu’il passe à un autre plan, au niveau du plan mental pour ensuite regarder le plan astral d’une façon objective.

Si l’Homme est dans le plan astral ou fait l’expérience du plan astral, à un niveau ou à un autre, il ne peut pas connaître les lois du plan astral parce qu’il est régi par les lois de l’âme. Il est régi par les lois de l’involution, il est régi par les lois de la mort, il est régi par les lois des morts, il est régi ultimement par les lois lucifériennes qui font partie de la descente de l’énergie dans la matière. Je n’emploie pas le terme “lucifériennes” dans le sens moral chrétien, j’emploie le terme “lucifériennes” dans le sens de la cosmogenèse, dans le sens de la métaphysique, dans le sens de l’Esprit qui s’est détaché de la Lumière pour remplir un rôle de construction vers les plans inférieurs.

Donc le plan astral est régi par ces forces-là, et c’est pour ça que l’Homme aujourd’hui au vingtième siècle vit une très grande polarité en ce qui concerne le bien et le mal. Nous avons le phénomène dans le monde, nous avons le phénomène des religions aujourd’hui dans le monde, le phénomène qui devient de plus en plus à la une, à la page, un phénomène qui va créer énormément de remous dans le monde. Pourquoi ? Parce que l’Homme peut être très très sincère dans sa religion, dans sa religiosité, dans l’astralité spirituelle de sa conscience inférieure, mais il ne connaît pas les lois. Et si l’Homme ne connaît pas les lois du plan astral à ce moment-là, et qu’il est très religieux dans sa conscience spirituelle, il va vivre des expériences, ou l’Humanité va vivre des expériences qui feront partie du karma de l’Humanité.

RG : Oubliant cette démarche très spirituelle pour prendre celle à l’opposé, la démarche très scientifique, et l’Homme qui dans une démarche très scientifique voudra vérifier, toucher, mesurer toutes les choses de son environnement, de sa réalité, est-il tout à fait libre d’agir sur la réalité ?

BdM : Libre d’agir, dans quel sens ? Qu’est-ce que vous entendez par libre, qu’est-ce que ça veut dire pour vous, libre ?

RG : Dans le sens de la créativité, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de frontière et donc plus de morale ?

BdM : Bon, s’il n’y a plus de frontière, autrement dit si l’Homme est libre, si l’Homme est libre dans le sens de la créativité de sa conscience, il n’a plus besoin de moral involutive. Autrement dit, pour vous donner un exemple…

RG : On casse les os d’un enfant, deux, trois, quatre, cinq, six, pour se rendre compte qu’après huit fois, les os ne reprennent plus, faut le savoir, c’est dans la démarche scientifique de vérifier les choses.

BdM : C’est dans la démarche scientifique de vérifier les choses, mais ça fait partie de l’évolution de la conscience d’en arriver éventuellement à être libre.

Autrement dit, être libre c’est être dans l’expression créative de cette conscience.

Si la conscience de l’Homme est universelle, si elle est créative, si elle est parfaite en soi, à ce moment-là l’Homme n’a pas besoin de vivre à l’intérieur d’un code de vie qui est conditionné par la culture, l’évolution de la race ou la mémoire de la race, donc un Homme conscient…

RG : S’oppose à tout ce qui est involutif ?

BdM : Ce n’est pas qu’il s’oppose, il comprend ce qui est involutif, mais il ne vivra pas des conditions de l’involution, autrement dit, moi je n’ai pas à être dit de ne pas tuer pour ne pas tuer, je n’ai pas besoin de code moral pour ne pas voler, ça fait partie de la conscience d’être créatif. Donc dans la conscience créative, on ne tue pas, on ne vole pas. La raison pour laquelle l’Homme tue ou la raison pour laquelle l’Homme vole, c’est parce qu’il est astralisé dans sa conscience.

L’Homme ne tue pas et ne vole pas naturellement, il est poussé, il est astralisé dans sa conscience.

Et ça, ça fait partie de l’évolution de l’âme, ça fait partie de l’expérience de l’Homme. Et au cours des millénaires, le code change, les formules changent et nous arrivons à la fin du vingtième siècle où, parce que les religions ont perdu leur pouvoir sur l’Homme, autrement dit parce que le code de la moralité est moins puissant qu’auparavant, ce code de la moralité qui auparavant était maintenu par la religion, maintenant est maintenu par l’état. Si aujourd’hui vous tuez ou si vous aujourd’hui vous volez, vous ne répondrez plus autant à Dieu ou à l’Église, mais vous allez répondre à la police, donc c’est simplement un transfert à un niveau plus matériel et probablement que l’efficacité est aussi grande, sinon plus.

RG : Qui établit les règles ? Autrefois c’était Dieu qui avait inspiré les Hommes en donnant dix commandements entre autres, dans le christianisme, le judéo-chrétien en disant : tu ne tueras point, tu ne voleras point etc. Les dix commandements… ?

BdM : Au cours de l’involution, pendant l’involution, il devait être donné à l’Homme des règles parce que l’Homme n’était pas libre, donc on devait lui donner des règles. Les initiés lui ont donné des règles pour comprendre, pour vivre une vie un peu plus paisible, plus harmonieuse. Mais au fur et à mesure où l’Homme passe de l’involution à l’évolution, moins il a besoin de règles établies auparavant parce qu’il ne fait plus partie de la même conscience involutive, il fait partie d’une conscience évolutive, mais il sera obligé, forcé de respecter les règles de la conscience involutive parce que les règles de la conscience involutive servent encore l’Homme de l’évolution, mais lui-même vivra d’une façon libre, créative.

Autrement dit, les règles sont nécessaires tant que l’Homme n’a pas de conscience créative, mais une fois que l’Homme a une conscience créative, il n’a plus besoin de règles parce qu’il est déjà réglé, il n’est plus déréglable.

RG : Et lorsqu’il reçoit une opposition dans son chemin de conscientisation, comment doit-il réagir ?

BdM : Ça, ça dépend de l’expérience de chacun. Un Homme qui serait conscient et qui vivrait une opposition dans son chemin vivrait cette opposition selon sa propre conscience, selon sa propre sensibilité, selon sa propre capacité de traiter intelligemment avec cette opposition. Mais plus l’Homme sera conscient, moins il sera affecté par l’opposition parce que plus il comprendra l’involutif de l’opposition. Sinon il vivrait de grandes souffrances spirituelles, il vivrait de grandes souffrances psychiques.

Autrement dit, ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, ce que l’on voit aujourd’hui dans le monde, les famines, les meurtres, tout ceci, tout cela, effectivement on le voit parce que… D’ailleurs tout le monde le voit… Mais une personne consciente le voit, mais le voit à un autre niveau. Elle le voit à un niveau où ce qui se passe dans le monde fait partie du karma de l’involution de l’Humanité. Elle ne le voit pas dans le monde d’une façon psychologique qui va la terroriser elle, sur le plan psychique.

Même si les Hommes aujourd’hui ou demain, pour moi, se déchirent ou s’entretuent ou s’il y a toutes sortes d’abus dans le monde, comme nous sommes en train de voir d’une façon de plus en plus graduée, ceci ne change rien dans ma vie à moi parce que ça fait partie du karma de l’Humanité. Si j’étais involutif, si j’étais inconscient, si je ne pouvais pas comprendre le karma mondial, si je ne pouvais pas comprendre le karma des races, ainsi de suite, à ce moment-là, oui, je serais peut-être le premier à me promener avec des bannières ou à me promener avec des signes pour combattre ceci, mais ceci ferait partie de l’expérience de mon âme.

RG : Mais se promener avec des bannières, c’est aussi pour aider les autres à devenir plus conscients ?

BdM : Se promener avec des bannières, ça fait partie du besoin spirituel de l’Humanité d’ajuster sa spiritualité et d’ajuster sa conscience sociale, donc ça fait partie de l’expérience karmique de chaque âme faisant partie de l’Humanité.

RG : Mais les conférences de Bernard de Montréal ne sont-elles pas aussi une façon de conscientiser l’Humanité, ou alors irez-vous le dire, que c’est “partie mission spirituelle” ?

BdM : Non. Le travail que je fais sur le plan public va conscientiser des individus dans l’Humanité, mais pas l’Humanité. Ce sont des individus, d’ailleurs la très grande différence entre la conscience involutive et la conscience évolutive, c’est que la conscience involutive elle est sociale, elle est conditionnée par la société, elle est conditionnée par la race, elle est conditionnée par le mémoriel de la race.

Alors que dans l’évolution de la conscience créative future de l’Homme où l’Homme passera à une autre échelle de sa conscience évolutive, cette conscience sera totalement individuelle. C’est une conscience individuelle qui, au cours des siècles, et au cours des siècles, et au cours des siècles, créera, oui, effectivement, à long terme, une conscience plus collective, mais ce sera un processus d’individualisation.

RG : Quelle différence entre individuel et égoïste ?

BdM : Individuel, dans le sens d’individualiser veut dire que l’Homme en arrive à l’identité de sa conscience, donc un Homme qui a une identité, qui a un centre, si vous voulez, qui a un centre mental développé, qui a un centre émotionnel développé, qui a un centre de sa conscience, il est individualisé, c’est-à-dire qu’il vit une plus grande identité par rapport à lui-même, il vit un lien plus étroit par rapport à sa lumière, mais il n’est pas égoïste.

Le terme égoïste, c’est un terme qui s’applique à la conscience psychologique de l’Homme involutif qui pense et qui réfléchit, et qui peut se donner des valeurs personnelles pour bénéficier de certains atouts. Alors que dans le cas de l’évolution, dans le cas de l’individualisation de l’Homme où il en arrive à une grande identité avec sa réalité, il n’y a pas d’égoïsme mais il y a une grande centricité, l’Homme est centrique.

RG : Extérieurement, ça se ressemble ?

BdM : Extérieurement ça peut se ressembler, autrement dit à l’extérieur on peut dire : “ah, ben, cet Homme-là il est égoïste parce qu’il n’agit pas comme nous”, mais d’un autre côté, il faut le connaître cet Homme. Donc une personne inconsciente ou involutive qui entrerait en contact avec une personne consciente évolutive et qui la comprendrait, avec laquelle il pourrait parler et à qui on expliquerait très bien le phénomène de la conscience évolutive, à ce moment-là, elle verrait que ce n’est pas un phénomène d’égoïsme, mais que c’est un phénomène de haute centricité.

RG : Autrement dit, il y a de plus en plus d’enfants peut-être centriques qui en font à leur tête et ils savent ce qu’ils veulent ?

BdM : Non, ça c’est de l’égocentrisme. Être centrique, ça ne veut pas dire faire à sa tête. Être centrique, c’est être centré dans sa conscience créative, donc c’est manifester créativement sa conscience, donc c’est manifester créativement sa tête, donc un enfant qui manifeste créativement sa tête ne peut pas être catalogué d’égocentrique. Mais un enfant qui exprime sa conscience subjective, les mouvements astraux de sa conscience involutive, son caractère subjectif, à ce moment-là on peut dire qu’il “fait à sa tête”, et ceci demandera une éducation, ceci demandera un ajustement, ceci demandera une réorganisation psychique de son moi, que l’éducation des parents ou de l’école peut lui donner.

RG : Est-ce qu’un enfant qui serait fusionné aurait des sérieux problèmes sociaux et peut-être serait traité par des psychologues, pour ne pas dire des psychiatres ?

BdM : Je vois difficilement qu’un enfant puisse être fusionné parce que pour être fusionné, d’abord ça nécessite une altération profonde du corps mental, donc de tout ce qui est cérébral, tout ce qui est intellectuel, donc tout ce qui est mémoriel.

Et les doubles ne fusionneraient pas avec un être qui est trop jeune, ils fusionneraient avec un être qui a suffisamment acquis d’expériences psychologiques pour qu’il puisse comprendre son phénomène lorsque la fusion se fait. Parce que vivre une fusion, c’est une chose, mais il faut la comprendre. Une fois qu’elle est comprise, elle est intégrée, une fois qu’elle est intégrée, à ce moment-là elle redonne à l’Homme sa liberté créative et elle lui permet de refonctionner dans la société d’une façon normale et naturelle.

Mais si un enfant était fusionné en bas âge, à ce moment-là il serait… D’abord, il perdrait les facultés qu’on s’attend de lui, des facultés intellectuelles à l’école, il n’aurait plus de matériel mémoriel pour étudier, il n’aurait plus la conscience sociale pour troquer avec ses amis. Donc il serait considéré extrêmement anormal et s’il n’avait pas de personne pour lui expliquer ce qui se passe en lui, il serait extrêmement malheureux, donc je ne vois pas que l’Homme vive la fusion trop jeune.

RG : Ou même traité par des psychologues ou des psychiatres…

BdM : Ou encore oui, parce qu’ils seraient obligés, ces gens-là, de prendre conscience qu’il se passe quelque chose d’anormal chez l’individu et probablement ils seraient obligés de tirer des conclusions qui seraient probablement précises sur le plan structural, mais qui seraient imprécises sur le plan psychique.

RG : Alors quels conseils donneriez-vous à des parents qui ont des enfants mésadaptés socio-affectifs qui ont des caractéristiques un peu comme celles que vous venez de mentionner ?

BdM : Les enfants qui ont des caractéristiques socio-affectives doivent être mis en contact avec des gens qui sont suffisamment mûrs pour comprendre qu’un être humain, qu’un enfant a besoin de canaliser son énergie. Il y a dans le monde aujourd’hui, surtout aux États-Unis, il y a beaucoup d’enfants qui soufrent par exemple d’hyperactivité. Bon, pourquoi un enfant soufre d’hyperactivité surtout et beaucoup aux États-Unis, pourquoi ? Parce qu’aux États-Unis, la civilisation elle est devenue totalement matérielle.

On achète aux enfants des jouets, on achète des computers, on achète ci, on achète ça, autrement dit on achète à l’enfant des choses extérieures, mais on ne donne pas à l’enfant une chance d’extérioriser ce qui est en lui. Donc l’enfant vit trop de l’extérieur et l’extérieur pour lui est banal parce que le corps astral ne peut pas indéfiniment se suffire à une matière extérieure, à une chose. Parce que le corps astral de l’Homme qui fait partie de la conscience de l’âme, en plus du fait que l’Homme aussi a une conscience spirituelle, c’est-à-dire un Esprit, un double qui pousse en arrière, cette énergie a besoin d’être canalisée.

Donc l’enfant qui soufre d’hyperactivité a besoin d’avoir des parents qui sont capables de le “ploguer” (connecter), mais de le “ploguer” dans la bonne “plogue”.

Donc “ploguer” un enfant dans la bonne “plogue”, ça veut dire être suffisamment sensible à notre enfant pour savoir, percevoir, réaliser que c’est dans cette direction-là qu’il a une grande chance de manifester son énergie créative, et on le “plogue”.

Donc nous vivons dans un temps qui est extrêmement matérialiste sur le plan de la conscience, c’est la condition que nous connaissons. Malheureusement, nous n’utilisons pas tout ce qui est à notre avantage. Effectivement dans notre société, il y a des gens qui sont capables de donner des tests à des enfants, de les enligner, mais ces tests-là ne sont pas suffisamment psychiques, ils sont plutôt d’ordre psychologique, ils sont plutôt d’ordre de ce que vous appelez le QI, le quotient intellectuel.

Mais ce n’est pas parce qu’un enfant a un quotient intellectuel de haut de gamme que nécessairement, ce qu’on va lui suggérer va faire partie de sa vibration. Il faut trouver la vibration et si les parents sont capables de trouver la vibration d’un enfant, réaliser la vibration de l’enfant, ou si l’enfant est aidé dans ce domaine-là soit par des psychologues ou des gens qui s’occupent d’orientation, à ce moment-là, l’enfant va être “plogué” dans sa vibration. Et là, toute l’énergie qui fait partie de son moi, qui doit être extériorisée, va se canaliser, et le problème aujourd’hui il est à ce niveau, c’est qu’on s’occupe trop du QI de l’enfant, du quotient intellectuel et on ne s’occupe pas suffisamment de sa sensibilité psychique.

Je vous donne un exemple, supposons que vous êtes docteur. Bon, vous êtes licencié, vous êtes intellectuel et admettons que votre femme est avocate. Alors imaginez-vous un enfant qui naît dans un milieu de docteur et d’avocat, et que lui, à cause de l’expérience de l’âme, pour l’expérience de l’âme, doit en arriver à être suffisamment fort pour passer à travers ce conditionnement social, peut-être que l’âme, ce que l’enfant doit faire, ce qui est marqué pour lui, ce qui fait partie de sa programmation, ce qui fait partie de son talent interne, de sa vibration, c’est de devenir un chanteur de rock.

Alors vous vous imaginez le genre de rock que ça va faire à la maison ça, quand le médecin et l’avocate vont découvrir un jour que l’enfant, c’est le rock qui l’intéresse ! Pensez-vous que le médecin et l’avocate sont intéressés à ce que l’enfant devienne un rockeur, non ! Donc on va le “ploguer” à quoi ? On va le “ploguer” aux mathématiques, on va le “ploguer” à de la biologie, on va le “ploguer” à de la médecine, on va le “ploguer”… Puis le gosse, ce qu’il veut faire c’est du rock !

Donc quelque part, dans l’expérience de cette famille, il va y avoir des grandes tensions. Et si réellement le type a une haute vibration de rock, s’il est marqué dans quinze ans, dans vingt ans pour devenir un grand rock Québécois ou un grand rock Canadien ou un grand rock Américain ou international, vous pouvez être sûrs que le médecin et l’avocate vont “rocker” chez eux pendant ce temps-là, vous comprenez ! (rires du public).

RG : S’il est marqué, s’il est programmé, ça fait deux fois que vous le dites, où, quand, comment on est marqué, on est programmé, puis par qui ?

BdM : Chaque être humain a dans sa vie une voie d’expérience.

RG : Tracée par qui ?

BdM : Qui fait partie de son évolution, qui fait partie de son expérience, qui fait partie de son passé, donc qui fait partie de lui. Donc quand il revient dans la matière, cette expérience, elle revient en surface, elle veut s’exprimer. Donc si elle ne s’exprime pas, si elle est bloquée dans son expression pour des raisons comme celles que je viens d’expliquer, à ce moment-là l’individu, l’âme vit une grande expérience, vit une grande souffrance. Donc l’âme va se débattre dans cette sorte de conformisme, et ça, ça fait partie de l’expérience.

Et peut-être qu’un jour, ce petit bonhomme là, il va créer des crises à la maison, le médecin va le mettre à la porte, l’avocate va le mettre à la porte, il va y avoir des grandes larmes. Et lui, s’il est assez fort, s’il a une âme assez forte, il va percer et un jour il va devenir le grand rock ! Et un jour, le médecin, l’avocate vont regarder, vont dire : “oui c’est vrai, tu avais bien raison, mais on ne le voyait pas dans le temps”. Puis le jeune, il va dire : “c’était votre crisse de problème” (rires du public).

Donc l’âme, ça fait partie de l’accumulation des expériences de l’Homme.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, nous vivons dans un siècle, dans un temps où les jeunes sont en train d’explorer leur médium, ils sont en train d’explorer leur vibration, leur sensibilité, et pourquoi il y a une rupture entre le vieux et le nouveau, c’est parce que les contraintes aujourd’hui sont beaucoup plus douces qu’auparavant. Un jeune est supporté aujourd’hui par une multitude de jeunesse.

Un jeune aujourd’hui est supporté par la télévision, nous sommes supportés par des systèmes d’information, de renseignement, de psychologie, ainsi de suite.

Donc aujourd’hui, un jeune qui a moindrement une force qui doit prendre de l’expansion, de l’expression dans sa famille ou dans sa vie, il va le faire et s’il ne le fait pas, à ce moment-là il va être brimé dans sa nature d’être. Et ça, ça fait partie de sa souffrance, ça fait partie de la souffrance de l’âme et s’il n’a pas passé à travers cette expérience dans cette vie, il passera à travers cette expérience dans une autre vie.

Mais il faut quelque part que l’Homme, que l’âme de l’Homme en arrive éventuellement à saisir au moins un aspect de la vie, celui qui lui permet de s’exprimer, et ensuite viendra le contact avec le double qui amènera l’Homme en tant qu’être individualisé, non pas à réaliser le besoin de s’exprimer dans le monde, mais à vivre la puissance de son expression. Donc l’Homme de l’involution, dans le meilleur des mondes, va se diriger vers une capacité ou une recherche du besoin de s’exprimer.

On a tous besoin de s’exprimer, on soufre tous de créativité, tous les hommes, toutes les âmes, toutes les femmes, tous les enfants, rendus à un certain âge prennent conscience du besoin de s’exprimer pour prendre conscience de leur créativité, pourquoi ? Parce qu’une fois que l’Homme devient créatif, il commence à sentir la pulsion de son Intelligence dans le moi, à travers le moi. Donc il se sent bien dans la vie, il se sent mieux dans la vie. Mais c’est la première étape de la créativité.

Dans la créativité de l’involution, il y a de la souffrance, tous les Hommes qui en arrivent à être créatifs, qui en arrivent à passer les frontières de la conformité, qui en arrivent à créer de nouveaux mondes, de nouvelles expériences, de nouvelles sphères d’activité, ces gens ont tous souffert. Pourquoi ? Parce que la créativité fait partie de l’expérience de l’âme et elle fait partie de l’involution, mais lorsque l’Homme passera à la prochaine étape, c’est-à-dire l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, la fusion, l’identité, l’Homme deviendra créatif par lui-même, donc il n’aura plus à se battre pour être créatif.

Ça fera partie de lui, donc cette créativité sera tellement personnalisée, tellement, tellement neuve, tellement jointe à son Esprit que l’Homme ne s’occupera plus d’être créatif. Il ne vivra plus sa créativité sur le plan de l’expérience de l’âme, il vivra sa créativité sur le plan de la fusion, de l’Esprit, de l’âme et de l’ego.

RG : Vous avez dit tantôt, s’il a une âme forte, il va passer à travers les épreuves de la vie, donc l’âme, c’est drôlement utile et au début de la conférence, vous l’associez presque à l’astral, à de la mémoire, l’accumulation mémorielle…

BdM : Oui. Quand je parle de l’âme, je parle… D’abord l’âme fait partie du monde astral, l’âme elle est faite de matière astrale, l’âme c’est un aspect de la réalité de l’Homme, elle fait partie de l’Homme, elle est essentielle à l’Homme parce que c’est à travers l’âme que l’Homme prend conscience du moi. Mais l’âme étant expérientielle, autrement dit n’étant pas créative, autrement dit n’étant pas en fusion avec la Lumière, autrement dit avec le double, elle est obligée au cours de son expérience de vivre constamment d’expérience, et d’expérience, et d’expérience, et d’expérience, et d’expérience… Et cette expérience-là sert à son évolution, mais aussi elle sert à la souffrance de l’ego.

Donc ce qui me fatigue dans le phénomène de l’âme, dans le phénomène astral de l’Homme, c’est que l’Homme vit toujours d’expérience et d’expérience, et il faut que l’Homme en arrive un jour à cesser de vivre d’expérience. Et ceci, ça commencera dans la conscience humaine lorsque l’Homme sera suffisamment unifié à son double, suffisamment conscient de son double pour que, finalement, l’âme au lieu de régir l’ego, au lieu de s’imposer à l’ego à travers tout un mémoriel collectif humain ou à travers le mémoriel subjectif personnel, cette âme-là deviendra simplement un plan – d’énergie astrale – mais qui aura été totalement nettoyé au niveau du périsprit, et il ne restera que le noyau de l’âme, c’est-à-dire cette partie vibrante, puissante qui est le centre même de la conscience de l’Homme, mais sur le plan astral, et non pas sur le plan mental.

RG : La conscience de l’Homme se situe donc dans l’âme ?

BdM : La conscience de l’Homme se situe sur le plan de l’âme et elle ne se situe pas sur le plan du mental, c’est pour ça que l’Homme n’est pas capable de comprendre et de savoir par lui-même, l’Homme n’est pas capable de comprendre et de savoir par lui-même la vie. C’est pour ça que l’Homme n’est pas capable de comprendre les Hommes, n’est pas capable de savoir les Hommes parce que le centre de sa conscience est au niveau de l’âme. Il faut que le centre de la conscience de l’Homme soit au niveau du mental et que ces deux plans se joignent, se connectent pour que l’Homme ait accès à une Lumière beaucoup plus grande, beaucoup plus vaste qui, en elle-même, est absolue, au lieu de vivre simplement d’une lumière astrale.

C’est ça qui est la condition humaine, c’est ça l’involution, c’est ça l’existentiel, c’est ça le voile, c’est ça la recherche de l’ego pour une identité, c’est ça la recherche spirituelle de l’Homme dans la chrétienté, les religions orientales, l’Homme est à la recherche ! Mais pourquoi l’Homme est à la recherche ? Parce que l’Homme, l’âme, le noyau de l’âme n’est pas connecté, n’est pas rendu vibrant par la Lumière de l’Homme qui fait partie de sa conscience cosmique, de sa conscience universelle.

RG : Vous dites, comme les religions, donc il ne faut pas perdre son âme ?

BdM : Il ne faut pas perdre son âme au niveau des religions, ça veut dire qu’il ne faut pas abaisser le taux vibratoire de sa conscience, c’est ça que ça veut dire “ne pas perdre son âme”. Un Homme, par exemple, qui va faire de la magie noire, il va abaisser le taux vibratoire de sa conscience, un Homme qui va faire le meurtre ou qui va faire des actions antisociales, qui va voler, il va abaisser le taux vibratoire de sa conscience, c’est-à-dire qu’il va se laisser manipuler par le plan astral.

L’Homme doit élever sa conscience, il doit élever le taux vibratoire de sa conscience, donc à ce moment-là il spiritualise sa conscience. Mais ce que je veux dire, c’est qu’après que l’Homme a très spiritualisé sa conscience, après que l’Homme est sorti du monde matériel, qu’il est entré dans le monde spirituel, il faut qu’il aille dans le monde mental, sinon il ne sera jamais intelligent. Il va être spirituel, il va être matériel, il va être intellectuel, il va être spirituel, mais il ne sera jamais intelligent, c’est-à-dire il ne comprendra pas la vie, et l’Homme doit comprendre la vie d’une façon parfaite comme si c’était une science. Et la vie c’est une science, tout se comprend, l’invisible se comprend, la mort se comprend.

RG : Pour élever le taux de la conscience de l’âme, j’ai l’impression que c’est comme par l’amour que le Christ a enseigné et il avait dit aussi après, je vous enverrai le Paraclet, c’est-à-dire l’Intelligence et c’est ce qui arrive là, c’est ce qui arrive à la Terre.

BdM : Oui, l’amour a une grande fonction sur notre planète parce que l’amour permet à l’Homme d’élever sa conscience, autrement dit de raffiner le taux vibratoire de ses corps subtils, donc d’agir en fonction de certains paramètres qui ont été institués dans différentes religions, dans différents secteurs de la vie. C’est pour ça que lorsque nous regardons les religions, nous voyons que dans les religions, il y a des principes fondamentaux qui touchent à toutes les religions, c’est universel.

Mais pour que l’Homme en arrive à comprendre l’amour, autrement dit pour que l’Homme en arrive à vivre de l’Amour d’une façon Intelligente et non pas simplement d’une façon spirituelle, il faut qu’il passe au plan mental, parce que si nous vivons l’amour… Il y a des gens qui meurent d’amour, il ne s’agit pas pour l’Homme de mourir d’amour, il s’agit pour l’Homme d’aimer d’une façon Intelligente. Si nous mourons d’amour, nous ne vivons pas l’Amour d’une façon Intelligente, nous sommes astralisés dans notre amour.

RG : C’est ce qu’on nous dit du Christ, il est mort par amour pour l’Humanité ?

BdM : Le Christ est mort par amour pour l’Humanité, il n’est pas mort d’amour, il est mort PAR amour, ça faisait partie de son initiation, ça faisait partie de son effusion, il n’avait pas le choix, c’était un initié. S’il n’était pas venu sur le plan matériel, aujourd’hui l’Homme ne pourrait pas communiquer avec les plans subtils, donc ça faisait partie de sa fusion, de son effusion.

Donc les initiés, automatiquement, sont obligés de souffrir un martyr quelconque, qu’ils soufrent le martyr du corps matériel ou qu’ils soufrent le martyr du corps mental, ils soufrent un martyr. Donc le Christ vivait dans un temps où les peuples étaient extrêmement primitifs. Il vivait dans un temps où les peuples n’avaient pas développé un mental aussi sophistiqué qu’aujourd’hui, il vivait dans un temps où les peuples étaient appelés à la parole à travers des formules plus ou moins spirituelles, plus ou moins colorées.

RG : C’est à peu près l’époque des grecs, puis les grands philosophes grecs font encore école ? Les mathématiciens…

BdM : Les grands philosophes grecs… Écoutez… Écoutez… Les philosophes Grecs font école pour ceux qui veulent retourner dans le passé étudier l’histoire de l’évolution de la pensée Grecque, évidemment. Mais aujourd’hui l’Homme est rendu à un point où la philosophie, c’est fini, elle est morte la philosophie. Et la philosophie va mourir parce que la philosophie n’a pas la capacité de détruire sa forme et de créer une forme nouvelle.

La philosophie c’est l’appointement du corps mental inférieur de la conscience astrale de l’Homme. La philosophie, elle est aussi limitée dans sa conscience que la science l’est aujourd’hui, mais ça fait partie de l’évolution du corps mental inférieur de l’Homme. Si la philosophie était si universelle, si grande, si absolue, elle donnerait à l’Homme les réponses à la vie. Et la philosophie n’est pas capable de donner à l’Homme les réponses à la vie, elle “taponne” avec des concepts, elle fait de la masturbation psychologique, mais la philosophie n’est pas capable… Et c’est pour ça qu’aujourd’hui depuis une vingtaine d’années, les gens sont beaucoup moins intéressés à la philosophie qu’ils l’étaient durant la deuxième guerre mondiale, durant la période de Sartre, ou auparavant durant la période des autres philosophes européens. Pourquoi ? Parce que la philosophie aujourd’hui, ce n’est pas ce qui te nourrit, ce n’est pas ce qui te remplit, ce n’est pas ce qui répond à tes questions fondamentales.

C’est fini la philosophie ! C’est bon, c’est nécessaire parce qu’il y a des aspects de la philosophie qui permettent à l’Homme de réagir d’une façon beaucoup très structurée sur le plan mental pour en arriver à une définition extrêmement catégorique des potentialités évolutives sur le plan mental, sur le plan de la science, sur le plan des mathématiques, mais la philosophie en elle-même n’est pas capable de répondre… Au moins, si vous voulez faire quelque chose, entrez dans la métaphysique occulte des choses. Là, vous allez aller un petit peu plus proche des choses.

Si vous allez un petit peu plus loin, rapprochez-vous des auteurs comme Aurobindo et si vous allez encore un petit peu plus loin, rapprochez-vous des penseurs qui sont probablement, qui représentent probablement les plus grands êtres du vingtième siècle, comme Rudolf Steiner. Autrement dit, si vous voulez avoir des leçons, pas des leçons, mais des réponses à des questions fondamentales de la vie, allez voir des gens dans le monde, et ils sont en petit nombre, qui ont vécu cette expérience et qui ont dépassé les frontières de la philosophie. La philosophie, qu’est-ce qu’il y a dans la philosophie !

RG : L’enseignement de Bernard de Montréal, est-ce que c’est une science ?

BdM : Laissez-moi finir sur la philosophie (rires du public). La philosophie c’est intéressant, je ne dis pas que ce n’est pas intéressant. C’est un jeu de l’Esprit, c’est un jeu qui fait plaisir à l’ego et c’est un jeu subtil de la forme mentale qui permet à l’ego de raffiner sa conscience mentale subjective, réflective, c’est ça la philosophie. Mais la philosophie, ce n’est pas une puissance créative qui fait sauter les formes. Ce n’est pas une puissance créative qui fait sauter les formes !

Et l’Homme a besoin d’une puissance créative qui fait sauter les formes pour que finalement, la philosophie soit mise dans le cadre d’une fonction pragmatiste, au lieu de lui donner une fonction universelle. C’est fini la philosophie ! C’est fini, c’est fini ! L’Homme aujourd’hui, surtout depuis vingt ans, l’Homme, les jeunes, tout ce qui se passe dans le monde, le cerveau qui vibre, toutes les impressions…

L’Homme est en voie aujourd’hui de forcer les frontières, de forcer ce qui lui a été imposé. Et plus il aura la force de forcer et de faire casser les formes, il découvrira finalement des formes nouvelles, il créera des formes nouvelles.

Donc la philosophie, c’est le dernier des souffles du mental humain qui a servi à l’évolution de l’Humanité pendant l’involution, à partir des Grecs et avant, parce que la philosophie existait avant les Grecs, elle existait chez les Atlantes. Mais on a situé historiquement que la philosophie vient des Grecs. Mais elle a fini son rôle.

L’Homme aujourd’hui est rendu trop intelligent pour se laisser imposer des doctrines qui viennent d’ailleurs. L’Homme dans son individualité intégrale, il aura accès à sa conscience. Donc s’il rencontre quelqu’un dans le monde avec lequel il peut parler, il parlera d’une façon créative et les deux ensemble seront bien.

Mais l’Homme n’aura plus besoin de se gargariser avec des mots. Je ne dis pas que ce n’est pas intéressant la philosophie, c’est très intéressant, mais pour moi c’est intéressant à la détruire (rires du public). Ce n’est pas une parole contre la philosophie, j’aime la philosophie, tout est intéressant, mais il s’agit de faire avancer la forme. Si nous faisons avancer la forme, finalement la philosophie se fatigue, elle s’épuise. C’est comme la psychologie, la psychologie ce n’est pas fini… On commence ! Il va falloir un jour que les psychologues fassent le saut, il va falloir un jour que les psychologues fassent comme les chèvres dans les montagnes, qu’ils montent d’une roche à une autre roche.

Sinon, ils vont demeurer prisonniers d’une psychologie cartésienne classique, moderne, qui donne à l’ego une impression d’être savant, d’une impression de connaître les principes mécaniques du comportement, mais l’Homme va plus loin que le comportement. Nous ne sommes pas tous des “skinnériens” (conditionnement opérant). L’Homme va beaucoup plus loin que le comportement, l’Homme va vers l’essence, l’Homme il est essentiel. Donc la psychologie s’occupe trop du comportement humain au lieu de s’occuper ou d’en arriver… Et elle devra parce que c’est son rôle, le rôle de la psychologie c’est d’expliquer l’Homme à l’Homme, et le rôle de la philosophie c’est d’expliquer la pensée à l’Homme.

Mais ce sont des rôles, des fonctions différentes, donc la philosophie elle a fait son rôle, elle a essayé d’expliquer à l’Homme la pensée : “je pense, donc je suis”, bla bla bla… Maintenant la psychologie au vingtième siècle, son rôle c’est d’en arriver un jour à expliquer l’Homme à l’Homme. Tant que la psychologie ne sera pas capable d’expliquer l’Homme à l’Homme, elle sert à quoi ? Elle sert simplement à maintenir le statu quo de son comportement, à lui dire : “bon, ben, écoute, tu vas un petit peu trop loin, on va te donner une pilule, puis on va t’ajuster ça”…

Ça, c’est bon, ça fait partie du côté pragmatique de la psychologie, mais la psychologie dans son essence, la psychologie en tant que lumière à travers une forme qui est une science, et qui doit devenir une science réelle de l’Esprit, sa fonction c’est quoi ? C’est d’expliquer à l’Homme les mécanismes astraux de sa conscience involutive pour que l’Homme en arrive à pouvoir ne pas en arriver à l’aliénation mentale. Le petit garçon qui dit à ses parents, par exemple : “ah, je vois un p’tit bonhomme au plafond”, si le père est moindrement intelligent, il va prendre un balai, il va dire : “oui, mon p’tit, je vais l’envoyer le p’tit bonhomme”…

Donc il prend le balai, il envoie le p’tit bonhomme et le petit il dort, il est bien.

Mais si le père, il dit : “ah, qu’est-ce que c’est cette crisse de p’tit bonhomme-là, il n’y a pas de p’tit bonhomme”, à ce moment-là, vous pensez que le p’tit il va arrêter de voir des p’tits bonshommes ? Il va continuer à voir des p’tits bonshommes, puis ça c’est rien… Il va commencer à lui parler le p’tit bonhomme parce qu’à sept ans, huit ans, neuf ans, tu parles au p’tit bonhomme, ça marche.

Mais quand t’es rendu à vingt ans, tu parles au p’tit bonhomme, il faut que tu saches à qui tu parles ! (rires du public).

S’il n’y a pas un psychologue, s’il n’y a pas quelqu’un dans le monde, une science dans le monde qui est capable de dire : “bon, le p’tit bonhomme à qui tu parles, il vient de l’astral, puis il est identifiable ce p’tit bonhomme-là, puis il te vampirise ce p’tit bonhomme-là, puis il va te dire que t’es un plein de merde dans ta tête, puis toi tu vas penser que c’est toi qui dit que t’es un plein de merde, ça fait que tu vas y croire parce que le p’tit bonhomme, il va te dire : JE suis un plein de merde, il va pas te dire que TU es un plein de merde parce qu’il va révéler trop sa game”…

Ça fait que c’est très important que la psychologie connaisse la conversion du JE et du TU dans le phénomène de l’aliénation, dans le phénomène de l’astralisation de l’Homme. Et tous les gens qui ont vécu le moindrement un débalancement psychique, qui sont allés dans les hôpitaux, qui ont été traités par les psychologues ou les gens qui ont été très très affectés dans leur comportement interne, ils le connaissent le phénomène de la voix qui parle.

Donc c’est à la science de découvrir ceci, on ne peut plus se permettre aujourd’hui de dire : “ah, ben ça, ça fait partie des théories ésotériques ou occultes de l’Humanité, ça c’est de la connerie, ça”. On vous donne des pilules, puis ça s’arrange. Effectivement, ça s’arrange, ça s’arrange temporairement, mais ça ne redonne pas à l’Homme sa conscience, ça fait de l’Homme un légume… Moi j’en ai un de cousin qui est un légume ! Ce n’est pas intéressant ça !

Donc l’Homme… Que la science agisse comme ça aujourd’hui, elle fait de son mieux dans ce cadre-là, oui, mais elle doit un jour aller plus loin, les psychologues doivent un jour réellement plonger dans la mécanique astrale de la conscience involutive pour reconnaître comment ça fonctionne ça. Sinon, ils vont être prisonniers de leurs théories, ils vont être prisonniers de leurs concepts, ainsi de suite… Et nous allons avoir de plus en plus de gens qui souffriront de l’aliénation mentale ou du mal de l’Esprit.

RG : Les psychologues qui voudraient par bonne volonté… Est-ce qu’ils devraient lire du Steiner ou…

BdM : Les psychologues qui sont sensibles, les psychologues qui ne sont pas orgueilleux dans le mental, les psychologues qui sont pas “pognés”, bon, c’est de ceux-là dont je parle, les psychologues qui sont “au boutte”, il y en a des psychologues “au boutte”, il y en a des psychologues pas “pognés”. Bon, il n’y a pas rien que Freud, je l’aime bien Freud, je l’aime bien Jung, mais il n’y a pas rien qu’eux autres, il n’y a pas rien qu’Adler, il y en a d’autres !

Allez dans une librairie ésotérique, puis regardez ce qui se passe ou informez-vous, parlez à du monde… Moi j’ai rencontré une personne… Des professeurs qui venaient de l’Égypte et de l’Arménie, des gens extraordinaires, réellement la crème de la crème… Des beaux esprits, des beaux intellects, et un jour je suggérais à l’épouse du bonhomme de lire un livre de Rudolf Steiner, et quand elle a lu ce livre-là, elle a été époustouflé, elle m’a dit : “comment ça se fait que j’ai jamais lu ça”…

Comment ça se fait qu’on nous parle pas de Rudolf Steiner à l’Université de Montréal ? Comment ça se fait qu’on ne parle pas de ces bonshommes-là dans les Universités, dans les “Scientific Establishments”… C’est grave ! On ne parle rien que des gens dont on veut parler ! Kant, Nietzsche, je n’ai rien contre eux autres, mais il y a du monde dans le monde qui parle ! Il y a des Hommes, il y a des cerveaux ! Rudolf Steiner, c’était un des plus grands cerveaux du vingtième siècle, personne le connaît ! On commence un petit peu plus parce que probablement, à travers votre travail… Mais personne ne connaît Rudolf Steiner !

Donc il y a des Hommes comme ça, un peu partout dans le monde, on ne les connaît pas ! Ce sont ces gens-là qu’il faut connaître, c’est ceux qu’on connaît qu’il ne faut pas connaître ! Mais ceux qu’on connaît, tout le monde les connaît !

Alors c’est le fun de parler de philosophie ensemble, puis discuter, comment est-ce qu’il s’appelle… Du complexe de Rex, le complexe d’Oedipe… Ouais… Mais ça mène à quoi ça ? Cela donne-t-il de la conscience ? Ou des maux de ventre ?

On aime ça… Discuter… Il y a du monde (des gens) qui écrivent des livres, il y a du monde qui ont écrit des livres, puis on ne les connaît pas !

Moi quand je dis à un médecin : “as-tu entendu parler de”… Comment est-ce qu’il s’appelle l’Arabe qui écrivait des livres … Khalil Gibran … “non, je ne connais pas Gibran”… “connais-tu Steiner”… “non”… Des doctorats… Ils ne connaissent rien dans la littérature qui est un petit peu plus créative, un petit peu plus humaine, un petit peu plus essentielle ! À l’université, c’est une chose, il faut aller chercher ceux qu’on connaît, d’accord ! Mais il faut aller chercher aussi ceux qu’on ne connaît pas si on veut aller plus loin dans l’évolution de la science, dans l’évolution de la conscience, dans l’évolution du savoir !

J’ai rencontré un type dernièrement qui me dit : “connais-tu ça, Bernard de Montréal”… J’ai dit : “Bernard de Montréal ? Il me semble que j’ai déjà entendu parler de ça”… (rires du public). J’ai dit : “c’est pas avec le fou là, Glenn là”… Il dit : “ouais, Glenn, c’est un drôle de gars, mais, des fois, il va à son programme”. Je n’étais pas pour dire que c’était moi… Fais ton job, lis… Je ne suis pas intéressé de t’inviter chez nous, lis, puis lis les autres, il y en a bien d’autres, il n’y a pas rien que Bernard de Montréal !

On en est rendu à un point où les psychologues, les philosophes, les doctorats, tous ces gens-là, “l’establishment” là, il faut qu’ils sortent de leurs frontières puis qu’ils commencent à regarder, puis à lire des livres que, nous autres, il n’y a rien que les niaiseux qui lisent ! Puis ils vont s’apercevoir qu’il y a du monde dans le monde, qu’ils ne sont pas si niaiseux que ça, puis on n’est pas aussi “cave” que ça ! C’est ça qui me fâche.

RG : Comme tu disais tantôt, Bernard, les gens qui sont comme toi, ils ne sont pas organisés en système, ça développe des êtres individualisés, donc ils n’embarquent plus dans des systèmes et dès que tu fais une collectivité, c’est bien plus fort qu’un individu tout seul ?

BdM : Recommence donc ça, là ! (rires du public).

RG : Quand on suit un cheminement qui nous amène vers la conscientisation, on devient de plus en plus individualisé dans sa conscience, centrique, seul, alors que tous les autres s’organisent comme des meutes de loups, ils se tiennent en “gang”, puis en “gang” ils se tiennent plus forts qu’un individu tout seul ? Alors, c’est sécurisant d’être en “gang” et c’est plus puissant…

BdM : Ben oui, c’est sécurisant d’être en “gang”, c’est plus puissant socialement parlant d’être en “gang”, mais c’est pas réel d’être en “gang”. Si l’Homme n’est pas capable d’être bien dans sa peau tout seul, sa peau à lui, quand tu es bien dans ta peau, puis après ça tu es bien avec un autre qui est bien dans sa peau, puis tu es bien comme nous autres… Tu es relativement bien dans ta peau, moi je suis bien dans ma peau, ben, on va faire des affaires ensemble. On a du fun !

Mais si l’Homme n’est pas capable d’être bien dans sa peau, puis l’autre n’est pas capable d’être bien dans sa peau, comment voulez-vous créer au cours de l’évolution une société d’Hommes “bien dans sa (leur) peau”… On va finir par être simplement des gens qui sont l’expression, le conditionnement extérieur…

L’Homme c’est un être individualisable, l’Homme c’est un être unique en lui-même qui peut fraterniser, universaliser sa conscience avec une multitude d’Hommes, de races, de nations. Mais il faut qu’il commence à en arriver à être ultimement individualisé, il faut qu’il y ait une identité personnelle, il faut qu’il soit centrique, il faut qu’il y ait des centres, il faut qu’il soit lui-même, pas toujours être ce que les autres ont voulu que tu sois pour le pouvoir de ci ou le pouvoir de ça.

C’est ça le problème de l’Homme. Pourquoi est-ce que vous pensez qu’il y a de plus en plus de gens intéressés à l’ésotérisme puis à l’occultisme, puis à tout ce qui est marginal puis qui fait éclater les formes, c’est parce que l’Homme en a ras-le-bol. Puis ça, ça a commencé dans les années 60, avec le mouvement des jeunes, les hippies… Ça a commencé dans les années 60 avec les jeunes qui ont tourné le dos sur les conditions psychosociales de l’involution moderne. Ils en ont ras-le-bol. Ça fait que les jeunes se cherchent, puis naturellement ils ont souffert, puis ils se cherchent, puis ils se cherchent, puis il y en a qui sont allés là, puis il y en a qui sont allés là !

Mais un jour, il faut que le gars il en arrive à être dans sa propre identité à lui, donc ce processus-là qui est nouveau, qui fait partie des vingt, trente dernières années, tu ne peux plus reculer ça, cette affaire-là ! C’est fini ! Être conditionné comme nos parents l’ont connu, c’est une chose ! Pour sortir de tout ça puis rentrer dans une sorte de conscience psychosociale nouvelle où l’individu essaie de se placer, se trouver, c’est une autre.

C’est une grande souffrance de l’âme, puis l’autre partie après, l’individualisation, le développement de l’identité, la capacité de réaliser que c’est pas en ayant des trous dans tes pattes que tu vas manifester ton identité, ça, ça demande la “désastralisation” du corps mental. Donc ça demande que ces gens-là qui ont une grande sensibilité… Vous leur parlez à ces gens-là… Ils ont une grande sensibilité, ils ont des idéaux, ils les chantent leurs idéaux, mais ils se laissent astraliser, donc ils se font prendre dans le mensonge cosmique.

Donc le mensonge cosmique, quand ils se font prendre là-dedans à une échelle mondiale comme aujourd’hui, ça créé quoi ? Ça crée les temps dans lesquels on vit, ça crée des temps où l’Homme ne sait plus où mettre la tête, ça crée des temps où le philosophe puis le psychologue, ils se cassent la tête, ça crée des temps où les gens disent : “qu’est-ce qui se passe, est-ce que c’est la fin du monde”… Ce n’est pas la fin du monde, c’est la fin d’un cycle ! C’est la fin d’un cycle, mais le prochain cycle va se faire au niveau individuel, il ne se fera pas au niveau collectif.

La conscience se fera toujours au niveau individuel, elle ne se fera jamais au niveau collectif parce que si la conscience de l’Homme était mondiale aujourd’hui, la civilisation s’éclaterait ! Il n’y a pas une forme involutive qui pourrait soutenir la désorganisation psychologique d’un monde inverti dans la forme comme le nôtre !

Donc c’est au cours des siècles, c’est au cours de l’évolution de l’Humanité que ça va se faire. Puis il viendra un point où l’Humanité sera suffisamment consciente, elle aura eu suffisamment de chocs pour transformer sa conscience pour que l’Homme en arrive à réaliser qu’il est un être identique à lui-même, individualisé dans sa propre Lumière et pouvant universellement correspondre avec le reste des Hommes, de quelque race qu’ils soient.

Il y a des lois là-dedans, puis ces lois-là sont basées sur la compréhension des lois du monde de la mort, des lois du monde astral, puis quand les gens seront intéressés à comprendre comment ça marche le monde astral, au lieu de se cacher la tête dans le couvercle, puis dire : “je ne veux pas regarder cela, j’ai peur de capoter” … À ce moment-là, les gens resteront de même parce que la psychologie, puis la philosophie, puis la religion, puis la spiritualité, ces formes involutives là, nécessaires pour le développement de l’Homme, sont arrivées à un point où elles n’ont plus de réponses, puis l’Homme en a besoin des réponses.

Puis ces réponses, elles vont venir de lui. Donc s’il est suffisamment mental puis s’il n’est pas astralisé, il va comprendre, ça va venir de lui.

RG : Le sujet, qu’on va aborder ensemble dans la deuxième partie de la soirée, Bernard, c’est : Il y a des gens qui président à l’évolution de notre société, puisqu’on dit maintenant : on est entré dans l’ère de l’évolution, la prise de conscience, et ces gens qui président ou ces esprits qui président à tout ça, retardent le choc de cette mutation. Car si la mutation se faisait trop rapidement, trop vite, à l’idée de peut-être tout le monde dans la salle, ici ce soir, ça créerait tellement de bouleversements que ça entraînerait peut-être l’Humanité à sa perte et c’est peut-être aussi ça qui va se produire, c’est ce dont on va se parler dans la deuxième partie. On fait une pause. Merci Bernard de Montréal – Conférence donnée en 1988 –

mise à jour le 14/09/2024

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